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26/09/2023 Pr. Trombert Paviot UE4 Biomédecine quantitative Hugo ROLLAND Apolline PHILIPPE Méthodologie d’analyse des données épidémiologiques descriptives Points importants : • • • • • Types d’études descriptives Incidence et prévalence Notion de représentativité et de précision Méthodes de sta...

26/09/2023 Pr. Trombert Paviot UE4 Biomédecine quantitative Hugo ROLLAND Apolline PHILIPPE Méthodologie d’analyse des données épidémiologiques descriptives Points importants : • • • • • Types d’études descriptives Incidence et prévalence Notion de représentativité et de précision Méthodes de standardisation Effets âge-période-cohorte I. Définitions 1. Mesure de l’état de santé de la population : épidémiologie descriptive Objectif Connaissance de la population • Décrire un problème de santé au niveau d’une population : fréquence, répartition, évolution, caractéristiques • Démographie • Indicateurs de santé Connaissance de l’état de santé • Sources d’information (ex : registres, sécurité sociale…) • Enquêtes descriptives 2. Études descriptives • Étude d’un problème de santé à un moment donné (génèrent des données de prévalence) (ex : taux de mortalité annuel) Études transversales (étude de base) o Description d’une population, d’un problème de santé à un moment donné (photo) o Indication sur la dimension d’un problème à un moment donné, notion de prévalence o Indique des associations possibles entre divers caractères et génère des hypothèses sur des potentiels facteurs de risques • Les plus simples à construire, mais limitées dans l’interprétation car on n’a aucune notion de chronologie Page 1 sur 14 • La relation entre l’exposition à un facteur et une maladie n’est pas étudiée au niveau des individus mais des populations • On met en parallèle 2 sources d’informations au cours du temps • Étudier les variations dans le temps et/ou dans l’espace d’un indice de santé correspondant à cette maladie Études écologiques • Comparer ces variations à celle du facteur incriminé o Exemple : étude de l’évolution de la mortalité par cancer bronchique parallèlement à celle des ventes de cigarette dans la population françaiseà on va visualiser sur un graphique l’évolution : attention, il s’agit juste d’hypothèses, la corrélation n’est pas affirmée juste avec l’étude • Permettent de comparer au sein d’une population plusieurs critères. C’est une étude facile à réaliser qui ne permet pas de démontrer une relation mais qui permet de supposer qu’il y a une relation entre les deux phénomènes • Observation sur une période de temps, étude de cohorte (=groupe de personne qui ont en commun une caractéristique ou un évènement, qu’on suit dans le temps) : • Génèrent des données d’incidence • 1ère phase d’inclusion, puis… Études longitudinales • 2ème phase de surveillance (film) : o Prospective (au moment où on commence l’étude, l’évènement qui nous intéresse ne s’est pas encore produit) o Rétrospective (si les évènements sont passés quand on débute l’étude) • Notion d’incidence et de risque absolu (probabilité de devenir malade) o On suit la dynamique d’évolution de certains individus II. Principaux indicateurs Ils servent à : • Définir la situation présente • Faire des comparaisons • Mesurer les changements dans le temps 1. Indicateurs de mortalité Rappel : Pour parler de taux il faut toujours que le numérateur appartienne à la même population que le dénominateur sinon on parle de ratio. INDICATEURS DE MORTALITE Taux brut de mortalité Taux spécifique de mortalité • Nombre de décès sur une année/ effectif moyen de la population sur la même année • ≈ 9,5 ‰ • Taux par âge, taux par cause ; proportion de décès dans une population donnée durant un temps déterminé rapporté au nombre d’individus dans la population (ex : tous cancers ≈ 2,5 ‰) Page 2 sur 14 Taux proportionnel de mortalité Mortalité prématurée (décès avant 65 ans) • Nombre de décès pour une maladie pendant une période donnée (rapporté au nombre de décès total) • Ex : les décès causés par tous les cancers correspondent à ≈ 28 % des décès • 110 500 personnes en France, soit 28% des décès masculins et 13% des décès féminins. • 1/3 des décès prématurés en France sont associés à des causes de décès considérés comme évitables par des actions de prévention primaire. • Nombre d’années de vie qu’un sujet décédé prématurément (= avant 65 ans) n’a pas vécu Années potentielles de vie perdues • Impact social • Plus utile en santé publique, car les décès prématurés sont souvent des accidents • Ex : un décès à 30 ans fait perdre 35 ans années potentielles 2. Indicateurs de morbidité INDICATEURS DE MORBIDITE TAUX D’INCIDENCE, DE PREVALENCE, TAUX D’ATTAQUE, DE LETALITE… Rappel Pour parler de taux il faut toujours que le numérateur appartienne à la même population que le dénominateur sinon on parle de ratio • Nombre total de cas (nouveaux et anciens) rapporté à l’effectif de population exposée au risque pendant une période donnée Taux de prévalence 𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑝𝑟é𝑣𝑎𝑙𝑒𝑛𝑐𝑒 = 𝑐𝑎𝑠 𝑒𝑥𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡 à 𝑢𝑛 𝑚𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑛é × 𝑓𝑎𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑝𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑥𝑝𝑜𝑠é𝑒 𝑎𝑢 𝑟𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 • Le taux est multiplié par un facteur dont la valeur est choisie de façon à ce que le taux soit exprimé sous forme de nombre entier ; le facteur utilisé est en général 100 (%),1000 (‰) ou 10 000. • Exemple des hépatites chroniques B et C : 98 338 (soit 149 pour 100 000 habitants) en 2014 Taux d’attaque Taux de létalité Correspond à la contagiosité. Calcul des décès pour une maladie donnée. • C’est la vitesse moyenne d’apparition des cas dans une population : Taux d’incidence ou densité d’incidence 𝑒𝑓𝑓𝑒𝑐𝑡𝑖𝑓 𝑑𝑒𝑠 𝑛𝑜𝑢𝑣𝑒𝑎𝑢𝑥 𝑐𝑎𝑠 𝑑𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 𝑙! 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑣𝑎𝑙𝑙𝑒 ∆𝑡 𝑒𝑓𝑓𝑒𝑐𝑡𝑖𝑓 𝑑𝑒 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒𝑠 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 à 𝑟𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 𝑙! 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑣𝑎𝑙𝑙𝑒 ∆𝑡 Personnes-temps à risque : personnes-années, personnes-mois, personnes-jours (tient compte du nombre de sujets à risque + des variations au cours du tps à incidence rapportée au temps) Page 3 sur 14 Incidence et risque Risque de maladie : Rapport entre le nombre de cas survenus pendant une période donnée, et le nombre de personnes susceptibles d’être atteintes par ce problème au début de cette période. Il traduit la probabilité globale (valeur entre 0 et 1) qu’un individu de la population devienne malade pendant une période donnée. Dans une population fermée (= si l’effectif ne change pas et qu’il n’y a pas de nouveaux individus en cours d’étude), il correspond à l’incidence cumulée. Exemple : calcul des taux d’incidence et de prévalence L’incidence et la prévalence sont dans des conditions stables, liées par la formule suivante : Pré𝑣𝑎𝑙𝑒𝑛𝑐𝑒 = 𝑖𝑛𝑐𝑖𝑑𝑒𝑛𝑐𝑒 × 𝑑𝑢𝑟é𝑒 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 𝑑𝑢 𝑝ℎé𝑛𝑜𝑚è𝑛𝑒 3. Indicateurs fonctionnels • Déficience (perte d’un organe ou d’une fonction), incapacité (du fait de la déficience, gestes de la vie quotidienne impossibles à réaliser), handicap (résulte de la déficience et de l’incapacité auxquelles s’ajoute une dimension sociale), échelles de qualité de vie, espérance de vie sans incapacité…. • Visent plutôt l’état fonctionnel du patient (ex : échelle d’autonomie de la personne âgée en gériatrie) 4. Taux comparatifs • Standardisation sur l’âge et le sexe : Permet de comparer la mortalité ou la morbidité de deux populations en neutralisant les différences de caractéristiques démographiques par une méthode d’ajustement (âge, sexe) • 2 méthodes : standardisation directe (= on va utiliser une population de référence) et standardisation indirecte (= on va utiliser des taux de mortalité de référence) a. Calcul du taux standardisé de mortalité : standardisation directe ou méthode de la population-type On applique à la population moyenne de la France les taux de mortalité par sexe et âge du territoire considéré. On obtient ainsi, pour chaque groupe d'individus, un nombre fictif de décès. À partir de ces nouvelles données, on calcule un taux fictif de mortalité qui est le taux standardisé ou taux comparatif de mortalité du territoire considéré. Page 4 sur 14 On a des effectifs selon les tranches d’âge, des taux de décès spécifique par tranche d’âge et on déduit des nombres fictifs de décès par tranche d’âge. On somme tous ces nombres fictifs qu’on divise par la population générale et on obtient un taux de mortalité standardisé. Taux de mortalité standardisé : 660/90000 = 7,3 ‰ On peut traduire cela en comparant avec un autre département qui a un taux de 8‰ par exemple, ce qui signifie qu’à âge égal, on meure plus dans le deuxième département (tient compte de l’intensité de la mortalité par département). Attention : nombre fictif car il ne s’agit pas de l’effectif vrai de décès, pas de qualité descriptive mais comparative, permet de comparer en neutralisant l’effet âge (le calcul en taux permet de savoir si on meurt plus dans ce département à âge égal) b. Calcul de l’indice comparatif de mortalité : standardisation indirecte ou méthode de la mortalité-type L'indice comparatif de mortalité (encore appelé Standardized Mortality Ratio ou SMR) est le rapport entre le nombre de décès observés dans le territoire et le nombre de décès attendus. Ce dernier chiffre est calculé en appliquant à la population du territoire les taux de mortalité nationaux par âge et sexe. Lorsque l'indice est supérieur à 100, la mortalité du territoire est supérieure à la moyenne française, indépendamment de la structure par âge et sexe de la zone en question. On prend donc des données générales nationales, que l’on compare à des effectifs locaux spécifiques. ICM (ou SMR) = 100*1029 / 980 = 105. (1029 = nombre décès observé par département) On a donc 5% de décès en plus par rapport au nombre attendu. Se traduit par : dans ce département on meurt plus qu’en moyenne en France Avantage : pas besoin de connaitre les taux spécifiques de mortalité par âge par département, souvent plus difficiles à savoir que l’effectif total de décès (donc plus facile à calculer). Ces deux méthodes aboutissent aux mêmes conclusions. 5. Mortalité : taux brut VS taux standardisé Un intérêt descriptif à un objectif comparatif (de gauche à droite) Grâce au taux standardisé (carte de droite), on peut établir qu’à âge égal on meurt plus dans le Nord de la France que dans le Sud tandis qu’avec un taux brut (carte de gauche) on remarque qu’il y a moins de décès dans le Nord (car population jeune, ils se reproduisent comme des lapins). Page 5 sur 14 6. Exercices A. Quelle mesure de fréquence devrez-vous utiliser pour établir la proportion des personnes atteintes de la grippe parmi les employés d’un centre hospitalier le 1er février ? 1. Le taux d’incidence 2. L’incidence cumulée 3. La prévalence 4. Le taux brut de mortalité 5. La létalité par cause Réponses : 3 Pour le calcul de la prévalence, on prend en compte des cas à un moment donné, qu’ils soient nouveaux ou anciens. B. Quelle mesure de fréquence devrez-vous utiliser pour établir le risque de développer la grippe pour chaque employé de ce centre hospitalier durant le mois de janvier ? 1. Le taux d’incidence 2. L’incidence cumulée 3. La prévalence 4. Le taux brut de mortalité 5. La létalité par cause Réponses : 2 L’incidence cumulée car on traduit bien un risque ici, on veut le rapporter à la population de départ. C. Quelle mesure de fréquence devrez-vous utiliser pour établir la proportion des personnes décédées par cancer du poumon parmi les personnes diagnostiquées durant les 6 derniers mois ? 1. Le taux d’incidence 2. L’incidence cumulée 3. La prévalence 4. Le taux brut de mortalité 5. Le taux de létalité Réponses : 5 Pas de taux brut de mortalité car une seule cause étudiée ! 7. Types de population ● ● Population dynamique fermée ou fixe (cohorte) : o Tous les sujets sont bien identifiés au début de l’étude, chacun est suivi jusqu’à la survenue de l’évènement étudié ou jusqu’à la fin de la période d’observation Pas d’inclusion de sujet en cours de suivi Population dynamique ouverte : o Population à laquelle des individus peuvent s’ajouter (naissance…) ou dont ils peuvent se retirer (décès, émigration…) durant la période d’observation o Ils présentent malgré tout à des critères d’inclusion, on ne prend pas n’importe qui : ex : une étude selon des catégories d’âge, tu vieillis, tu dégages Page 6 sur 14 ● Population statique : o Population observée à un même moment : elle ne permet pas de mesurer l’incidence Aucun dynamisme Donc jamais utilisé pour une étude longitudinale 8. Exercices A. Étude sur les nouveaux cas de cancer du poumon chez les personnes des 15ans et plus à survenir durant l’année 2022 en France. Quelles sont les propositions vraies ? 1. Étude transversale 2. Étude longitudinale 3. Étude dynamique fermée 4. Étude d’incidence 5. Étude de prévalence Réponses : 2, 4 C’est une étude longitudinale sur population ouverte B. Étude sur la fréquence des cas d’infections asymptomatiques du col utérin chez les femmes se présentant dans un centre pour un examen gynécologique entre le 1 janvier 2016 et le 31 décembre 2018. Quelles sont les réponses vraies ? 1. Étude sur des données transversales 2. Étude longitudinale de cohorte 3. Étude sur une population dynamique 4. Étude sur une population statique 5. Étude de prévalence Réponses : 1, 4, 5 Il n’y a pas de suivi des personnes (donc pas longitudinale), c’est une photographie à un temps donné : infection ou pas ? Étude transversale dont on étudie la prévalence (par définition). La population est statique car elle correspond à un moment donné figé dans le temps. C. De quel type d’étude s’agit-il ? 1. Étude d’incidence cumulée 2. Étude écologique 3. Étude longitudinale de cohorte 4. Étude sur une population dynamique ouverte 5. Étude sur une population dynamique fermée Réponse : 2 Une étude écologique s’applique à la population globale alors que les autres concernent des notions individuelles et elle compare une maladie à un facteur incriminé. Pas d’étude d’incidence cumulée ni dynamique car ce n’est pas une étude longitudinale (pas de suivi sur la période donnée). Page 7 sur 14 III. Estimateurs, Biais, précision 1. Analyse à partir d’un échantillon DIFFERENTES VARIABLES Variable qualitative • Proportion de chaque classe, classe modale • Ex : comparaison de maladies • Dénombrable Variable quantitative discrète • Paramètres centraux : moyenne, médiane, mode • Paramètres de dispersion : écart-type, variance, quantiles (percentiles, quartiles) • Ex : nombre d’enfants, valeurs entières • Paramètres centraux : moyenne, médiane, mode Variable quantitative continue • Paramètre de dispersion : écart-type, variance, quantiles • Ex : taux de glycémie, nombre infini de valeurs Paramètres extrapolables sur la population • Estimation et intervalle de confiance è L’échantillon est connu, qu’en déduire sur la population dont il est issu ? : • On a tiré au sort un échantillon de 100 étudiants et on observe une moyenne d’âge de 18,5 ans. • Je ne connais pas la moyenne d’âge de la population (tous les étudiants de la promotion). • Comment estimer la moyenne d’âge de cette population à partir de l’échantillon ? 2. Biais et dispersion On peut avoir des données précises et biaisées, précises non biaisées, dispersées non biaisées et dispersées et biaisées. Ces biais peuvent être causés par des erreurs de méthodes (comme lors de la sélection des individus). Problème de représentativité dans les cas biaisés (problème fondamentale en épidémiologie descriptive). Problème de précision pour les études dispersées (besoin de choisir un grand effectif pour être précis) ; moins grave que les problèmes de représentativité pour l’épidémiologie descriptive (différent pour l’épidémiologie analytique). Page 8 sur 14 3. Représentation en Box Plot Résume la distribution en terme de paramètres de position (Moyenne, médiane) et de dispersion (Ecart-type/variance, espace interquartile, extrêmes). Médiane : 50% au-dessus et 50% en dessous 1er quartile : valeur au-dessous de laquelle se trouvent 25 % des données (50% pour 2ème quartile et 75% pour 3ème quartile). Losange = intervalle de confiance (borne sup/inf) 4. Précision de la mesure : l’intervalle de confiance (IC) Il permet de porter un jugement de valeur sur le résultat obtenu, c’est-à-dire un jugement sur la valeur présente dans la population cible d’après les résultats sur l’échantillon. • Dépend du risque d’erreur de 1ère espèce (=alpha) • A chaque valeur de ce risque correspond une valeur de l’écart réduit • Exemple pour α = 0,05 : εα = 1,96 • • 95% des valeurs sont entre -1,96 et +1,96 IC à 95%= valeur observée +/- 1,96*écart-type o Exemple : poids moyen observé (kg) : 70,6kg+/-1,7 donc IC95= [67,3-74,0] Table de l’écart réduit (loi normale) IV. Utilisation de données transversales en vue d’une analyse longitudinale • L’enquête transversale répétée permet d’avoir une vision longitudinale des phénomènes étudiés Page 9 sur 14 • Par exemple : o Tendance évolutive de la fréquence d’une maladie dans le temps o Espérance de vie pour les enfants nés cette année (nombre moyen qu’un individu peut espérer vivre à la naissance à moyenne de vie) • Pour calculer l’espérance de vie on utilise un quotient de mortalité. 1. Quotient de mortalité • Il s’agit de la probabilité pour les personnes survivantes à un âge, de décéder avant l’âge suivant (=dans l’année suivante) : o Sur la base d’un nombre initial de nouveau-nés, appelé racine de la table, celle-ci donne pour la suite des anniversaires x le quotient annuel de mortalité (ou probabilité de décès) Qx à l'âge x. o Il se calcule en rapportant les décès à un âge X aux survivants d’âge X (tient compte de la mortalité du moment) o Se calcule à l'aide d'une table de mortalité (diagramme de Lexis) Diagramme de Lexis è Permet de cibler une génération 2. Espérance de vie (passé très vite) Définition • L’espérance de vie à l’âge x, représente le nombre moyen d’années restant à vivre audelà de cet âge x (ou durée de survie moyenne à l’âge x), dans les conditions de mortalité par âge de l’année considérée • Avec une table de mortalité du moment Calcul • Espérance de vie en bonne santé = espérance de vie sans incapacité Espérance de vie en bonne santé (health expectancy) Page 10 sur 14 V. Estimer les effets respectifs de l’âge, la cohorte et la période sur l’évolution de l’incidence ou la prévalence Courbes d’évolution de l’incidence et de la mortalité des cancers en France • Deux courbes qui n’évoluent pas de la même manière : o A gauche : courbes spécifiques de l’âge pour la cohorte (incidence et mortalité selon l’âge) : effet âge o A droite : risque cumulé de 0 à 74 ans en pourcentage selon l’année de naissance : effet cohorte (l’incidence des cancers a augmentée au fil des années) 1. Relations entre données et facteurs de risques • Il existe 3 facteurs de risque à prendre en compte pour une étude : o Effet âge, période, cohorte. Effet âge sur la mortalité • La fréquence de la maladie varie avec l’âge o Influence du moment du cycle de vie Page 11 sur 14 Effet période sur la mortalité Effet cohorte sur la mortalité • Des personnes de tout âge ont subi un événement dégradant la santé à un temps T (ex : première guerre mondiale). • L’effet période consiste en l’impact des facteurs environnementaux ou structurels mesurés en même temps que l’événement. • La fréquence de la maladie varie en fonction de l’année de naissance, c’est un effet génération, une trace laissée par l’histoire : l’épidémie de cancers de poumons augmente après l’arrivée des Américains pendant la guerre qui ont ramené le tabac. 2. Modèle âge-période-cohorte La méthode d’estimation des effets d’âge i, de période j et de cohorte k est formulée par la régression multivariée suivante : Où Wijk est la grandeur à mesurer (généralement une transformation logarithmique du taux) ; Ai, Bj et Ck sont les « dummy » variables (variables prenant la valeur 1 ou 0 selon que la condition est respectée ou non) associées au ième âge, à la jème période et à la kème cohorte. Bi, Cj et Dk sont les paramètres du modèle et représentent respectivement les effets d’âge, de période et de cohorte. eijk représente le résidu. 3. Exercices Une étude descriptive transversale réalisée en 2003 révèle que la prévalence de la surdité professionnelle chez des travailleurs de la construction varie avec l’âge. L’une des conclusions des auteurs est que l’on doit s’attendre à trouver en 2042, chez les travailleurs âgés aujourd’hui (en 2003) de 30 à 34 ans, une prévalence de surdité professionnelle de 30% Page 12 sur 14 Cette conclusion est-elle juste compte tenu du type d’étude réalisé ? 1. Non cette conclusion n’est pas juste car l’augmentation pourrait traduire un effet période 2. Oui cette conclusion est juste car on observe un effet âge 3. Les prévalences obtenues par groupe d’âge en 2003 concernent des cohortes d’individus différentes 4. Les travailleurs les plus âgés ont été exposés plus longtemps au bruit industriel 5. Ces résultats tiennent compte de l’effet cohorte Réponses : 1, 3, 4 L’étude est transversale et ne permet donc pas un suivi au long terme et ne prend donc pas en compte les facteurs de risque (effet cohorte, âge et période). VI. QCM de l’année dernière Question N°1 : Concernant les études descriptives, choisir la (ou les) proposition(s) exacte(s) : A. L’étude écologique est l’étude d’un problème à un moment donné. B. L’étude écologique met en parallèle 2 sources d’informations au cours du temps. C. L’étude longitudinale génère des données de prévalence. D. L’étude transversales est une étude sur une population statique. E. L’étude longitudinale est une étude sur une période de temps, étude de cohorte. Question N°2 : Concernant les taux de mortalité, choisir la (ou les) proposition(s) exacte(s) : A. Le taux spécifique de mortalité permet de calculer le taux de mortalité en fonction de l’âge ou de la cause de décès. B. La mortalité prématurée correspond à la mort avant 70 ans. C. La mortalité prématurée correspond à la mort avant 65 ans. D. Les années potentielles de vie perdues correspondent au nombre d’années qu’un sujet décédé n’a pas vécu en comparaison à l’espérance de vie. E. Le calcul des années potentielles de vie perdues ont plus une dimension sociale. CORRECTION DES QCM Question n°1 : BDE A. FAUX : L’étude écologique est une étude qui mets en relation l’exposition à un facteur et une maladie. C. FAUX : L’étude longitudinal génère des données d’incidence. Question n°2 : ACE B. FAUX : Avant 65 ans D. FAUX : Les années potentielles de vie perdues correspondent au nombre d’années qu’un sujet décédé prématurément n’a pas vécu en comparaison à la mort prématurée. Page 13 sur 14 VII. QCM Question N°1 : Concernant les estimateurs et biais : A. On peut rencontrer des problèmes de représentativité dans les études dispersées. B. La représentation en Box Plot permet de résumer la distribution en terme de paramètres de précision et de dispersion. C. Les paramètres centraux comprennent la moyenne, la variance et le mode. D. Il vaut mieux obtenir des résultats dispersés que biaisés. E. L’intervalle de confiance permet de porter un jugement de valeur sur le résultat obtenu. Question N°2 : Concernant les principaux indicateurs : A. Les indicateurs servent à définir la situation présente, faire des comparaisons et mesurer les changements dans le temps. B. La standardisation directe utilise des taux de mortalité de référence. C. On parle d’incidence cumulée face à une population ouverte. D. L’espérance de vie sans incapacité correspond à un indicateur fonctionnel. E. Le taux de prévalence correspond à la vitesse moyenne d’apparition des cas dans une population CORRECTION DES QCM Question n°1 : BDE A. FAUX : On en rencontre dans les études biaisées. C. FAUX : les paramètres centraux sont la moyenne, la médiane et le mode. Question n°2 : AD B. FAUX : La standardisation directe utilise une population de référence. C. FAUX : Incidence cumulée = population fermée. E. FAUX : C’est la définition du taux d’incidence (ou densité d’incidence). Page 14 sur 14

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