Epistémologie de la communication CM 1 PDF
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This document is a lecture on epistemology of communication. It discusses the fundamentals of the subject, exploring the critical examination of the scientific method and its application in social sciences. It also mentions the relationship between information and communication studies, genealogy and social constructs.
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**Epistémologie de la communication** RISOM : Réseau pour l\'Interdisciplinarité des Sciences Sociales en Master LABEX SMS : Monde sociaux magazine : processus de vulgarisation Epistémologie des sciences de l\'information et de la communication Evaluation : Dissertation, réflexion sur un sujet...
**Epistémologie de la communication** RISOM : Réseau pour l\'Interdisciplinarité des Sciences Sociales en Master LABEX SMS : Monde sociaux magazine : processus de vulgarisation Epistémologie des sciences de l\'information et de la communication Evaluation : Dissertation, réflexion sur un sujet évoqué en cours. Il n\'y aura pas de sujet à réciter, il faudra construire une dissertation avec un plan, une introduction, une démonstration pour répondre à une problématique. **Introduction : Qu\'est-ce que l\'Epistémologie ?** \- Etudier de manière critique la méthode scientifique \- Faire de la science sur les sciences \- Réflexion sur la méthode scientifique et les sciences humaines et sociales (SHS) \- Définition des sciences de l\'information et de la communication (SIC) \- Généalogie (Michel Foucault, Roger Chartier) des SHS et des SIC. L\'Epistémologie c\'est tenter d\'essayer d\'étudier la science avec les moyens de la science. Globalement d\'avoir un regard critique, à la fois sur la méthode scientifique, sur la manière dont elle s\'est construite, ce qu\'elle signifie dans nos sociétés (qu\'est-ce que ça veut dire la science dans nos sociétés contemporaines, à quoi elle sert, qu\'est-ce qu\'elle représente dans nos manières de voir et de faire et pourquoi l\'on considère que c\'est important que l\'Information Communication soit une science). Car l\'info communication est une discipline scientifique comme les maths, l\'histoire, la physique nucléaire etc... elles ont des méthodes et des points communs. Et elles ont un point commun fondamentale qui est une manière de voir le monde. Et c\'est une manière de voir le monde qui est fondamentale dans le fonctionnement de nos sociétés. C\'est-à-dire qu\'elle a pris une place majeure dans le fonctionnement de tout un tas de mécanismes sociaux : à l\'Université (elle est au fondement) mais aussi dans tout autre types d\'organisations cette manière de voir le monde est fondamentale. Elle a complètement modeler nos sociétés y compris dans nos façon de concevoir et de catégoriser le vivant et le non-vivant, la nature et la culture... La science est fondamentale aussi dans un rapport au monde que l\'on a construit et qui a complètement transformé le monde. Le monde a été transformé, pas forcément pour le meilleur, en tout cas sur certains points. En effet les questions que l\'on se pose aujourd\'hui sur le mur dressé entre l\'Homme et tout ce qui l\'entoure, à notre rapport à la croissance, à la productivité et à l\'exploitation de tout ce qui a autour et qui n\'est pas l\'Homme sont des questions que l\'on peut rattacher à la conception scientifique du monde. Ce sont des sujets sur lesquels nous avons besoin de réfléchir. Les sciences humaines et sociales : Au sein du grand ensemble de ce que sont les sciences il y a un sous ensemble qui s\'appelle qui s\'appelle : Les sciences humaines et sociales. Quelle est la place des disciplines qui étudient la société, les relations entre les Hommes, la manière dont fonctionne les sociétés humaines au sein de cet ensemble scientifique. Dans la méthode scientifique on essaye de faire en sorte que leurs fondements soient identiques mais il existe des différences épistémologiques. (Dans la manière de concevoir l\'objet, de traiter et la méthode qu\'on utilise pour étudier l\'objet) ici donc l\'on retrouve des différences entre les sciences humaines et sociale et les autres domaines. Définition des sciences de l\'information et de la communication : Définition de cette discipline scientifique au sein, d\'abord, de l\'ensemble des sciences humaines et sociales, et ensuite, de l\'ensemble sciences en général. Ce cours est un entonnoir qui va venir à parler des sciences, des sciences humaines et sociales, les sciences de l\'information et de la communication. Voir d'où-elles viennent, ce qu\'elles sont, à quoi elles servent, comment elles se construisent, quelles sont leurs méthodologies, comment elles se positionnent par rapport aux autres sciences humaines et sociales... C\'est l\'architecture du cours. Généalogie des SHS et des SIC : Pour comprendre ce qui se passe aujourd\'hui il faut tenter de comprendre ce qu\'il se passait avant et découvrir qu\'elles sont les graines du passé qui ont germé pour arriver à la situation d\'aujourd\'hui. Trouver dans le passé ce qui préfigure la situation présente. Généalogie au sens scientifique. Trouver dans les passé des éléments qui nous permette de comprendre le présent. On revisite de manière systématique les questionnements sur le passé en fonction des questions que l\'on se pose dans le présent. \- Michel Foucault : il a pratiqué de manière assidue et fondamentale la généalogie. Par ex : quand il aborde le sujet de l\'histoire des prisons et des dispositifs pénitenciers qui se mettent en place entre le 18 et 19ième siècle ce qui l\'intéresse, ce n\'est pas de refaire l\'Histoire des prisons, mais de voir comment les dispositifs disciplinaires existent aujourd\'hui et comment ils se sont mis en place jusque dans nos société contemporaine. Objectifs : (Revoir audio 44:44) \- Repères (grossiers) sur l\'histoire des sciences \- Repères sur le vocabulaire et la structuration de la science \- Place des SHS, place des SIC dans l\'histoire et le paysage scientifique \- Repères sur les débats sur la place de la science dans la société \- Remises en perspectives des fondements de la science contemporaine. Connaitre le paysage scientifique en France, en général. Le paysage des sciences sociales en particulier et le paysage de l\'info communication en très particulier. L\'objectif de la méthode scientifique est de pouvoir vérifier les choses. La science n\'est qu\'une manière d\'appréhender le monde, ce n\'est pas la manière. **CHAPITRE 1 : Une vision du monde et une méthode** 1\) Renaissance et renouveau 2\) Changement cognitifs 3\) Une méthode pour comprendre et interpréter 4\) S\'extraire du monde/modeler le monde 5\) Nécessité d\'historiciser la science \- La situation antérieure la science dans l\'Antiquité \- Coupure avec la pensée orientale \- Poids de l\'église et du christianisme L\'idée globale de ce premier chapitre c\'est de permettre d\'avoir une vision à peu près claire de la manière dont la façon de penser le monde de manière scientifique est apparu, s\'est développé et a fini par s\'imposer. Toujours dans une démarche généalogique. L\'un des éléments premier qui va caractériser la science c\'est la volonté de comprendre et d\'expliquer le monde qui nous entoure. Mais cela ne concerne pas uniquement la science. Cette volonté est aussi ancienne que les questionnements humains. Il y a beaucoup de manières de comprendre et d\'expliquer le monde. En revanche des manières de faire qui ont commencé à se mettre en place dans l\'Antiquité. Une période durant laquelle nous avons tenté d\'observer d\'abord les choses avec un regard qui était le plus dénué d\'apriori possible. A la suite de cela on va essayer d\'utiliser les mathématiques pour formaliser le fonctionnement d\'évènements, car les mathématiques sont une manière qui permettent, à la fois, de se sortir d\'un certain nombre de représentations qui sont liés à notre utilisation du langage. : Car quand on utilise le langage pour décrire un phénomène nous avons conscience qu\'avant tout celui-ci est avant toute chose une construction sociale. Les mots que l\'on utilise sont des mots qui modèle notre manière de voir le monde. Quand on pense en français on a une structuration grammaticale qui fait que notre vision du monde est influencé par la structure de notre langue. La structure de la langue est fondamentale pour construire notre pensée. Donc quand on décrit des phénomènes avec le langage on décrit ces phénomènes avec une certaine manière de penser. Les mathématiques vont donc être un des éléments fondamentaux pour décrire les phénomènes qui vont apparaitre dans l\'Antiquité. C\'est une manière de se sortir des contingences de la langue. Quand on utilise des chiffres, des formules on se sort des contingences de la langue et donc nous avons un langage plus objectif, universel, reproductif. L\'idée fondamentale des mathématiques c\'est de trouver les formules pour expliquer les phénomènes et pour que cela se reproduise. (1+1 = 2) La question des mathématiques elle est dans cette idée d\'objectivation et elle apparait dans l\'Antiquité. On utilise les mathématiques pour démontrer le vrai. Il y a une volonté, dans l\'Antiquité, d\'aller vers le vrai et se rendre en même vers le beau. Parce que l\'on va considérer que le vrai c\'est le beau. Car dans l\'origine de la science il y a un rapport très clair avec l\'esthétique. Donc les mathématiques vont être utilisée, à la fois, pour décrire le vrai, et à la fois, pour construire du beau. On va utiliser les mathématiques pour construire des bâtiments architecturaux avec l\'idée que le vrai c\'est le beau. C\'est une idée qui va être beaucoup transformé mais qui va perdurer dans ce que va devenir la science par la suite: le vrai fait le beau et c\'est ce vers quoi il faut aller. Le vrai c\'est cette chose objectivable, démontrable par les mathématiques, reproductibles et cela va fondamentalement marquer les idéologies dominantes, encore aujourd\'hui. Importance de l\'observation, des mathématiques. En revanche il n\'y a pas de méthode unifié durant l\'Antiquité. C\'est donc ce que l\'on retrouve dans l\'Antiquité Grecque. (IV-Ve siècle avant JC). Ce sont des choses qui perdurent plus ou moins. En particulier le monde arabe conserve les apports de l\'Antiquité pendant tous les siècles post Jésus Christ. La coupure entre l\'Orient et l\'Occident va avoir lieu à partir du IVe siècle, l\'Orient conservant les acquis de l\'Antiquité, les mathématiques vont d\'ailleurs être beaucoup développé par le monde Arabe pendant ces années-là, alors que les mathématiques vont être complètement oublié par l\'Occident médiéval. Le poids de l\'Eglise et du christianisme est le poids fondamentale qui va acter cette coupure. L\'ordre du monde, tel qu\'il est enseigné, par le christianisme dans le contexte médiévale est un ordre du monde qui n\'est pas discutable, qui est donné et finalement la compréhension du monde est révélé elle n\'est pas cherché. Dans l\'idée religieuse c\'est une révélation. Il n\'a donc pas besoin de chercher ni de comprendre. Il y a une coupure avec le monde antique qui se déroule dans l\'Occident médiéval essentiellement avec ce poids de l\'église. On ne discute pas les écrits, les livres, les sont données il n\'y a pas à les chercher, ni à les comprendre. Réf : **UMBERTO ECO** : **\"Le nom de la rose\"** : Une bibliothèque interdite dans un monastère qui renferme des ouvrages de l\'Antiquité. On ne peut pas pénétrer dans cette partie de la bibliothèque car ces ouvrages mettent en cause la question de la révélation. (En l\'occurrence dans le roman il est question du rire d\'Aristote). C\'est donc l\'idée que les questions que l\'on se posaient le monde Antique sur le fonctionnement du monde, on a plus à se les poser car la religion y a déjà répondu. Ainsi se poser ces questions est un blasphème. Un autre élément fondamentale dans ce rapport à la religion : la manière dont les choses sont mesurer ne sont pas à l\'échelle de l\'homme mais à l\'échelle de la divinité. Il y a donc un poids idéologique, la religion est une idéologie. La science est aussi une idéologie, qui a comme particularité de remettre en question ses propres fondements. Ce que la religion ne fait qu\'a un certain moment de son Histoire. Ce sont des visions du Monde qui se posent mais qui ne sont pas compatibles comme fondement d\'une société. Elles peuvent vivre ensemble mais on ne peut pas avoir le fondement d\'une organisation scientifique et dans le même temps le fondement d\'une organisation religieuse. L\'église n\'est pas scientifique et l\'Université n\'est pas religieuse. Nous étions donc face à un frein au développement de la pensée et de la science. Le Moyen-âge occidentale va se construire sur d\'autres repères que ceux de l\'Antiquité. C\'est un âge sombre. Mais que va-t-il se passer pour qu\'a un moment l\'Occident Médiévale évoluent complètement d\'une pensée religieuse à une pensée qui va être marqué par la méthode scientifique. Cela va prendre des siècles. Les deux visions du monde (scientifique et religieuse) vont perdurer et s\'affronter très fortement, y compris dans les institutions politiques. (En France notamment tout ce qui est autour du Roi de France jusqu\'en 1789 c\'est une opposition forte entre les tendances vers l\'établissement de la pensée scientifique et la conservation de la pensée religieuse. Contrairement à ce que l\'on pouvait dire depuis des années sur le fait que le royaume était très religieux, en réalité les deux tendances s\'affrontaient au sein du pouvoir et ce depuis des siècles. C\'est la IIIe République qui va affranchir ce combat : avec la séparation de l\'église et de l\'état.) Le rapport au monde se construit au travers de la langue (ex: nuances, en Amazonie plus de 25 manières de parler du ciel par ex) Volonté d\'utiliser les mathématiques pour aller vers les vraies. **I) RENAISSANCE ET RENOUVEAU** Le contact avec la pensée Antique va se rétablir. En particulier parce que les contacts avec le Monde Arabe vont reprendre à partir du 12ième siècle. On va retrouver un certain nombre de textes qui vont arriver par l\'Orient et qui vont être à nouveau étudier et lus par les clercs (religieux qui savent lire et qui interprètent les textes) Ces textes réimprègne la pensée de l\'époque. **4 CHANGEMENTS MAJEURS A PARTIR DU 12ième SIECLE :** 1- Redécouverte de la pensée antique 2- Evolution dans l\'église (Thomas D\'Aquin) 3- Mouvement intellectuels (Religieux et laïques) 4- Emergence de l\'idée de progrès 1\) Le contact avec la pensée Antique va se rétablir. En particulier parce que les contacts avec le Monde Arabe vont reprendre à partir du 12ième siècle. On va retrouver un certain nombre de textes qui vont arriver par l\'Orient et qui vont être à nouveau étudier et lus par les clercs (religieux qui savent lire et qui interprètent les textes) Ces textes réimprègne la pensée de l\'époque. Un des éléments qui vont marquer cela c\'est la pensée de Thomas D\'Aquin. 2\) On retrouve de nombreux textes qui réimprègnent la pensée de l\'époque. Notamment la pensée de Thomas D\'Aquin, un religieux (on considère que c\'est l\'un des fondateurs de l\'Université de Toulouse) qui va beaucoup écrire, ses textes sont diffusés au sein de l\'église. Il va travailler sur le bien commun et qui va dire, suite à la lecture et en se réappropriant les textes antiques, qu\'il y a deux royaumes: Un royaume divin (on ne peut pas le comprendre car il est révélé et on ne peut pas agir dessus) et le bien commun (un royaume terrestre et humain que l\'on peut comprendre et dans lequel on peut agir, c\'est un espace à hauteur d\'Hommes). C\'est un point extrêmement important car cette idée se révèle au sein même de l\'église et on va désormais mettre un point d\'honneur dans nos manières de pouvoir comprendre le monde. Il va y avoir une sorte de synthèse entre la raison, la volonté de comprendre le Monde et la foi. Les deux sont possibles et peuvent cohabiter mais désormais l\'on souligne bien que l\'Homme peut acquérir une connaissance à partir de son observation du monde. Tout n\'est pas que révélation on peut acquérir sa propre connaissance en observant le Monde. 3\) A partir des 15 et 16e siècles : Il y a un certain nombres de mouvements intellectuels et religieux qui vont ouvrir des brèches et permettre de commencer à construire une autre vision du monde. \- La réforme protestante : va être un élément extrêmement important pour ce qui est de l\'importance de l\'homme dans le processus/fonctionnement du monde. Un des éléments majeur de cette réforme protestante c\'est de dire que chacun est responsable de sa croyance, chacun est en capacité de comprendre, il y a une individualisation fondamentale. Il faut que les croyants aillent, eux-mêmes, lire les textes sacrés. Ils ne sont pas là pour écouter la parole de celui qui la retranscrit. Chacun est responsable de sa foi, on remet en question l\'autorité du pape. Dans la religion chrétienne/catholique il y a une autorité absolue : le pape qui définit le bien et le mal. Dans la religion protestante, on retrouve des petites communautés qui sont responsables d\'elles-mêmes avec des individus qui sont en capacité de se dire ce qui est bien ou mal, car il se réfère, eux-mêmes, aux textes sacrés, sans aucune interprétation en amont d\'une hiérarchie. Les protestants sont très importants dans l\'évolution économique et intellectuelle car ils vont inciter les gens à apprendre à lire pour concevoir et confronter les choses. Pour s\'approprier les textes sacrés. Apprendre à lire va être un élément fondamentale dans la manière de concevoir le Monde, de confronter les choses. Le protestantisme ne peut pas exister dans l\'imprimerie. L\'imprimerie est inventé au milieu du 15e siècle par Gutenberg. C\'est un ensemble sociaux-techniques: L\'imprimerie va s\'imposer. Des technologies s\'imposent car socialement elles correspondent aux besoin et aux évolutions en cours de la société. L\'imprimerie corresponds à une évolution de la société en cours qui va se traduire par l\'apparition du protestantisme qui se traduira plus tard par l\'humanisme. Rien de tout cela ne peut exister sans l\'imprimerie (transmissions par les livres) Mais l\'imprimerie ne peux vivre non-plus sans ces mouvements sociaux. Il y a donc ce rapport aux livres qui va progressivement arriver. Le livre : Pour la première fois dans l\'histoire nous allons pouvoir poser plusieurs livres sur une même table. Jusqu\'à présent c\'était une lecture sur rouleaux. C\'est un autre rapport aux savoirs. Ce nouveau média va ouvrir des possibilités de pensées qui n\'existaient pas auparavant. Cela individualise ce rapport au savoir. Cela construit un rapport de l\'individu qui va être de plus en plus important dans nos sociétés. Philosophie humaniste : L\'homme va être considérer comme étant l\'aune. Une mesure à hauteur d\'Homme. Tout va être mesurable à l\'Homme par l\'Homme. L\'élément fondamentale de la pensée de la société c\'est l\'être humain. Il est en capacité de comprendre le monde, il n\'a pas besoin d\'une autorité supérieure pour lui dire quoi penser. Il représente l\'échelle importante pour justifier l\'action que l\'on doit avoir sur le Monde. Ce que l\'on doit faire c\'est en faveur de l\'Homme car l\'Homme est séparable du reste. Et c\'est l\'élément majeur et fondamentale sur lequel on doit réfléchir et qui nous permet de réfléchir. C\'est à la fois la mesure du monde et l\'objectif du monde. C\'est à partir de lui que l\'on peut comprendre le monde et il représente à la fois l\'objectif, ce que l\'on doit faire du point de vue social, le principe de nos actions doivent être en faveur de l\'homme. Cela représente la mesure des choses. La philosophie humaniste va donc venir s\'opposer à ce qu\'il y avait auparavant (la divinité, une reproduction à l\'identique) Mais en réalité les choses peuvent changer. Le progrès est complètement nouveau dans la pensée en générale. Rendre meilleur le monde dans lequel il vit. Ce qui est complètement en désaccord avec la pensée qui s\'est développé auparavant. L\'idée de progrès est fondamentalement nouvelle par rapport à l\'action humaine. L\'idée de progrès qui va naitre à la Renaissance est que l\'Homme lui-même est en capacité d\'améliorer, de rendre meilleur le monde dans lequel il vit et de rendre meilleure sa propre situation. C\'est complètement nouveau. Cela reste quand même lié à des fondements un peu religieux. Car la religion est eschatologique\*. Dans les religions monothéistes il y a une eschatologie. Ces religions monothéiste se distinguent du fait que l\'on accède au paradis pour tout le monde. L\'idée du progrès a donc ce fondement-là : on a longtemps dit et enseigné que le Marxisme était une eschatologie laique. Une eschatologie qui prévoyait une société qui allait advenir comme étant très égalitaire. Et après le Révolution, après la lutte des classes on en est arrivé à une société égalitaire, au sein duquel tout le monde vivait ensemble. De fait, depuis la fin du 19es siècle, que le Marxisme est une eschatologie laique en promettant un monde meilleur à la fin des temps. Cette idée de progrès va laiciser cette eschatologie. Au sens où c\'est l\'Homme lui-même qui va en être responsable au travers de ce qu\'il peut changer dans le monde. Tout notre système politique, aujourd\'hui y comprit, est fondé sur cette idée-là. A chaque fois qu\'on nous demande de nous déplacer à une élection on nous dis que c\'est pour faire en sorte que le monde aille mieux, par le biais de réformes. Cette idée de progrès est donc complètement intégrée dans notre fonctionnement et elle est dans tous nos discours. Dans tous les discours politiques l\'idée de progrès n\'a pas été abandonnée. Cette idée que les êtres humains peuvent changer le fonctionnement des choses par leurs actions c\'est une idée qui est complètement neuve à l\'époque. \*Eschatologie : fin du monde qui se termine par le paradis sur terre. La science, les idées qui vont naitre à la Renaissance (qui sont des idées à l\'origine de la science) sont des idées qui sont fondamentales dans nos systèmes politiques. Nos systèmes politiques fondés sur l\'élection pour que ces représentants changent/améliorent les choses ne peut exister sans l\'idée de progrès et sans un changement dans la manière de représenter le monde. A l\'époque des Rois, personne n\'a jamais élu un Roi, c\'était un droit divin et son rôle n\'était pas de faire changer quoi que ce soit, il était-là pour gérer l\'existant, pour reproduire ce qui existait déjà. Puis petit à petit, y compris dans les systèmes monarchiques, le Roi va essayer, lui aussi, de changer les choses. Le progrès est l\'inverse de l\'immuabilité des choses et c\'est complètement lié à la manière dont vont évoluer nos systèmes politiques. Donc on ne peut pas séparer complètement ces changements fondamentaux dans la pensée avec les situations politiques, sociales, économiques que l\'on vit. **2) CHANGEMENTS COGNITIFS :** \- Andrei Roublev La Sainte Trinité (1410-1420) \- Perspective inversée : l\'image rayonne vers l\'esprit humain. Le monde représenté domine. \- Unicité de l\'humanité ( les anges ont le même visage) Des visages standardisés, ce qui compte c\'est l\'image Changements cognitifs = changements dans la manière de voir le monde. De concevoir la réalité. Changements dans nos manières de parler, de concevoir la politique. C\'est l\'air du temps : c\'est une manière de parler d\'idéologie dominante qui s\'inscrit dans tous les domaines à une époque donnée. Il y a des structures de représentations du monde qui s\'incarnent dans toutes les époques dans les différentes productions : audiovisuelle, cinématographique, musicale, picturale... Qui témoignent d\'une époque et d\'une manière de voir le monde. Tableau du 15è siècle ( le monde d\'avant) d\'Andrei Roublev, un peintre russe. A une époque donnée il y a une idéologie dominante, un esprit du temps. Mais les choses ne sont pas superposées. Il y a aussi cet esprit du temps d\'avant que l\'on retrouve, qui s\'exprime. Ici nous sommes déjà dans la Renaissance mais les productions Andrei Roublev sont des productions qui sont marquées par les représentations et le monde d\'avant. C\'est essentiellement médiévale. On le retrouve dans ce tableau par rapport à deux plans : Le premier plan : les visages sont similaires, il n\'y a pas cette volonté d\'individualiser fortement ceux que l\'on va représenter. Des visages sans expressions parce que l\'individu n\'est pas important, la représentation de chacun n\'a pas d\'importance. Les visages des Saints sont standardisés l\'idée n\'est pas de mettre en avant la personnalité de chacun. Ce qui échappe complètement à notre époque contemporaine ou l\'individu est très important, singulier. C\'est une représentation du monde mais pas une vérité absolue de tout temps. C\'est arrivé à un moment donné relié à une époque. La deuxième chose que l\'on peut voir c\'est la perspective inversée. Il n\'y a pas de perspective. Ce qui marque la peinture au 14-15e siècle à la Renaissance c\'est l\'invention de la perspective. Pour se mettre à la place de l\'être humain qui regarde le paysage, on va respecter le premier, deuxième, troisième plan. C\'est l\'être humain qui regarde. Et l\'on va reproduire sur le tableau le regard de l\'être humain sur les choses. Les tableaux souhaitent être signifiants et que l\'image veuille dire quelque chose et renvoie quelque chose. Le réalisme : reproduire notre manière humaine de voir les choses. C\'est le monde représenté qui domine et c\'est pas celui qui regarde qui domine. Ex: Le symbole même de la Renaissance : Léonard De Vinci, La Joconde : symbole de perspectives, humanisation, il y a tout ce qui fait la pensée de la Renaissance. Pourtant dans ses écrits scientifiques Léonard De Vinci est marqué par une vision médiévale du monde. Dans la représentation médiévale la grandeur d\'un élément, d\'une architecture dans un tableau va définir son importance. Sa représentation exprime une importance. On ne respecte pas les codes de notre vue mais des codes de représentation en insistant sur ce qu\'on estime comme important de transmettre. Peu importe ici l\'idée de réalisme. L\'image intervient donc ici pour donner une idée, pour donner à penser, pour faire passer un message. Puis, petit à petit, la représentation va se mettre à respecter un certains nombres de codes : les codes qui vont être respectés sont des codes qui mettent en avant la vision humaine, l\'individualisation, la représentation de l\'être humain... La science va représenter l\'une des façons de représenter le monde, d\'être une nouvelle appréhension du monde. Et cela va passer par la généralisation de l\'usage des mathématiques comme la perspective par exemple : qui est rendu possible grâce à l\'élaboration de calcul. L\'utilisation de la géométrie pour réussir à faire des lignes de fuites dans les tableaux de la Renaissance. On va se servir des mathématiques pour représenter le monde, objectiver le monde et qu\'il soit le plus proche possible de celui que l\'on voit. Il est fondamentale que la science représente les choses telles quelle sont, telles qu\'on les voient et qu\'elles soient objectivables et mathématiques. Pour ça nous allons avoir recours à des expérimentations qui n\'ont rien à voir avec des observations personnelles ou l\'expérience personnelle. L\'expérimentation est ultra codifié, c\'est une méthode, qui existe depuis toujours. L\'expérience personnelle est quelque chose qui existe depuis toujours. Révélations personnelles, expériences personnelles de son rapport à la nature... Mais cela n\'a rien à voir avec la méthode scientifique qui elle va être posé comme étant à la fois objectivable, reproductible, quelque chose qui relève d\'une expérimentation. Deux tableaux qui témoignent de ces conceptions différentes. \- Giovanni Belline Pieta (vers 1430) \- Perspective: l\'esprit humain pénètre dans le monde représenté. \- Individualisation des personnages. On essaye de donne une individualité, une personnalité. Sa représentation exprime son importance. L\'image est là pour faire passer des messages non pour témoigner un réalisme. Les codes qui vont être respectés vont mettre en avant l\'individualisation. La science une nouvelle appréhension du monde. Généralisation de l\'usage des mathématiques. Recours à des expérimentations (rien à voir avec des expériences ou des observations personnelles) **3) UNE METHODE POUR COMPRENDRE ET INTERPRETER LE MONDE** Avec des hypothèses théoriques confrontées à des données expérimentales, des choses reproductibles : **la méthode hypothético-déductive.** On commence par les hypothèses et on va essayer de les confronter à la réalité. **Une méthode inductive :** Qui commence par l\'observation de la réalité, la construction de loi et la vérification par la suite. Mais c\'est la méthode hypothético-déductive qui va être celle que l\'on va mettre le plus en avant au début. Ce qui se met en place au 17-18ième siècle c\'est vraiment quelque chose qui va cadrer complètement la manière de voir le monde et de dire quelle est la bonne manière de voir et de comprendre le monde. Et la bonne manière de voir et de comprendre le monde tel que le dit la science c\'est que l\'on doit avoir un fait scientifique. Gaston Bachelard, un épistémologue, philosophe des sciences qui va avoir une phrase dans l\'un de ses ouvrages assez représentatives de ce qu\'est le fait scientifique tel qu\'il se construit dans ces siècles-là. \"Le fait scientifique est conquis, construis et constaté\" Ce sont ces trois phases que l\'on va retrouver, y compris aujourd\'hui, et qui sont extrêmement importantes à comprendre si l\'on souhaite savoir ce qu\'est la science par rapport à une autre manière de comprendre le monde. Le fait scientifique est donc : \- **Conquis sur les préjugés :** Il est conquis sur ce que l\'on pense a priori. C\'est-à-dire que la première étape de la vision scientifique c\'est de se dire que ce que l\'on pense a priori n\'est pas forcément dénué de sens mais cela doit être remis en question si l\'on veut construire du savoir. On ne peut pas atteindre la connaissance si l\'on se contente de continuer à penser tel qu\'on le pense et si on se contente de continuer à penser tel qu\'on nous l\'a enseigné. La pensée toute faite. Les lieux communs qui sont contraire à la pensée scientifique. Mettre à distance ce que l\'on pense quand l\'on souhaite aborder un sujet. **- Construit par la raison :** Pour atteindre la connaissance nous sommes obligé de passer par la construction d\'un système de pensée qui modélise ce que l\'on souhaite étudié et qui va faire que l\'on va essayer de proposer une explication par l\'intermédiaire de cette modélisation qui soit une explication fabriqué. (Un système de raisonnement rationnel) C\'est la construction d\'un modèle d\'explications qui est soit fondé sur des relations de rationalités, sur des relations de causalités. C\'est un système explicatif qui se réfère à des causalités qui font que l\'on va proposer une explication au travers de l\'utilisation d\'un raisonnement. **- Constaté par les faits** : C\'est une notion fondamentale et indispensable. C\'est le fondement même de ce qui se met en place. Quelque chose qui va être pensé théoriquement mais quand il est confronté à la réalité ne marche pas va être rejeté. Quand on confronte la théorie à la réalité c\'est soit ça marche, soit ça ne marche pas. Si cela ne fonctionne pas cela veut dire que la construction par la raison est fausse et on doit recommencer. C\'est indispensable d\'avoir de la théorie mais cela ne vaut rien si elle n\'est pas vérifié par la réalité, l\'expérimentation, l\'empirique. Cela remet aussi en question des modes de pensées qui sont ont des fondements scientifiques, rationnelles mais qui ne se confrontent pas à l\'empirique. On peut dire qu\'une certaine philosophie ne se confronte pas à l\'empirique. De fait elle peut avoir des ressorts de méthodes scientifiques dans une construction rationnelle mais si elle se confronte pas à la réalité on ne la rentrera pas dans le domaine des sciences. Car pour rentrer dans le domaine des sciences il y a cette confrontation au monde réel, empirique qui est inévitable. Le fait scientifique est considéré comme \"vrai\" tant que la réalité dit qu\'il a raison. : **Ces trois idées définissent la méthode, la trame scientifique.** Aujourd\'hui contrairement à l\'époque le savant n\'est plus celui qui sait mais celui qui cherche. C\'est une rupture qui est très importante. Car jusqu\'au 15-16ième siècle le savant c\'est celui qui est là pour donner la bonne parole. Il a étudié, il a des textes et il va répéter ce qui a été fait : c\'est lui sait. Dans la vision scientifique du monde le savant c\'est celui qui cherche à savoir, à démontrer mais il n\'est pas dépositaire d\'une vérité absolue et d\'une vérité qui ne doit pas être discuté. Il est, au contraire, dépositaire d\'une démonstration qui peut toujours et qui doit même être toujours discuté et qui peut-être améliorer. Donc les choses ne sont jamais vraies pour toujours, c\'est jamais vraies absolument, c\'est vrai en l\'état de ce qu\'on sait à un moment donné. Le savant n\'est donc pas celui qui va transmettre une parole de certitudes. Le débat scientifique est un débat qui remet sur table un travail sur l\'ouvrage par rapport à d\'autres découverte, en appliquant toujours la méthode scientifique en essayant de voir si c\'est vrai. Certes la parole scientifique n\'est pas un absolu et c\'est quelque chose qui peut toujours être discuté scientifiquement et non idéologiquement. Par ex: Si l\'on discute du réchauffement climatique on discute de ce sujet à partir d\'arguments scientifiques, en travaillant sur des données et en essayant de montrer qu\'il y a des certitudes scientifiques. Finalement on ne peut pas dire que la science n\'est pas discutable parce que par essence elle est discutable. On ne peut pas dire non plus qu\'elle est relative parce que ses résultats sont considérés comme vrai, à un moment donné par rapport à l\'état de nos connaissances. Elle est discutable mais pas relativiste. : si cette connaissance est scientifique celle-ci est vraie jusqu'à ce que l\'on démontre scientifiquement qu\'elle est fausse. Mais elle ne sera pas vrai absolument pour toujours. La science est l\'usage de \"montrer par l\'expérimentation et/ou le calcul de ce que l\'on affirme. La parole scientifique n\'est pas une parole absolue. La science est discutable mais pas relativiste. Elle vraie jusqu\'à ce que l\'on démontre qu\'elle est fausse. Il y a toujours une possibilité de démontrer qu\'elle est scientifiquement fausse. **4) S\'EXTRAIRE DU MONDE/MODELER LE MONDE** Jan Brueghel (le jeune), 1630, Le Jardin d\'Eden Organiser le monde Inventer la nature Construire la séparation Le mode de pensée qui s\'est constitué au 16-17-18ième siècle : Un mode de pensée qui dépasse le fait scientifique en tant que tel. Car il y a le fait scientifique, la science telle qu\'on la pratique dans les institut de recherches, les universités qui est l\'essence de ce qu\'est la méthode scientifique et puis il y a la science en tant qu\'idéologie dominante avec ce qu\'elle implique qui n\'est pas que la science mais qui est une vision du monde qui implique tout. Dans cette vision du monde qui s\'est imposée lors du 17-18ième siècle par l\'expérimentation, par la séparation entre l\'Homme et le reste du monde. L\'une des conséquences de l\'avènement de la pensée scientifique c\'est d\'individualiser l\'Homme, de le séparer et d\'en faire la mesure de toute chose. Quand on dit que ce qui est important c\'est l\'Homme et quand on fait de l\'Homme la mesure de toute chose met donc dans une autre dimension tout ce qui n\'est pas l\'Homme. C\'est en ce sens-là qu\'on va donc inventer la nature. Le 17-18-19ième siècle on va, picturalement, par les découvertes et l\'exploration du monde inventer une représentation de tout ce qui nous entourent en disant que c\'est la nature. La nature nous allons donc l\'organiser, la classer. (Le monde animal, végétal) On va se dire : Ce qui est important c\'est l\'Homme donc tout ce qui autour de l\'Homme (la nature) est à notre service aussi bien du point de vue visuel (organiser les jardins français, anglais), (sélectionner les animaux, faire en sorte qu\'ils soient le plus productifs possibles pour nous). On va donc organiser le monde, séparer l\'Homme de tout ce qui a autour. Ce qui représente une conséquence de cette pensée qui fait de l\'Homme l\'alpha et l\'oméga des choses. Le beau, le vrai, le bien : ce qui va mettre mis ensemble dans cette nouvelle conception de voir le monde. A partir du moment où c\'est vrai, que c\'est scientifiquement prouvé c\'est beau : on peut construire de belles choses, ce qui débouche sur du bien. L\'abondance, la croissance qui va être la conséquence de notre domination, exploitation du monde c\'est quelque chose qui est fondamentale pour la liberté. Ce qui s\'est construit dans les sociétés occidentales, à ce moment-là, et qui a gagné le monde par la suite c\'est l\'émancipation par la croissance. Les systèmes politiques et économiques ont permis l\'émancipation parce qu\'il y avait de plus en plus de biens disponibles, que ce soit des biens de consommations (mangés), matériels (produits); pour se déplacer... On a construit l\'émancipation individuelle, donc la liberté par l\'abondance et l\'abondance nous l\'avons construite par l\'exploitation du monde. Donc le système de pensée qui s\'est mis en place de séparation de l\'Homme du reste du monde et de mise au service de l\'Homme de tout ce qui l\'entoure a été pensé autour de ce qui est important : l\'Homme, tout ce qui l\'entoure doit être à son service, à partir de là nous avons mis en place un système qui a particulièrement bien marché avec le système capitaliste et qui a pu fonctionner avec l\'émancipation et la liberté individuelle parce qu\'il y avait toujours plus de biens. Donc la possibilité de redistribuer davantage tout le monde pouvait être satisfait ce qui a multiplié les libertés. Economiquement tout le monde était plus à l\'aise, cela correspondait tout à fait avec cette idée de progrès. La situation individuelle de chacun était en train de progresser, la situation globale des sociétés progressait. Tout ça avec un système global qui est un système d\'exploitation de ce qui nous entoure. L\'ouvrage \"Carbon Democracy\" de Timothy Mitchell : Qui montre très bien que l\'avènement de la démocratie à partir de la fin du 19ième siècle à l\'échelle mondiale est un avènement qui est complètement lié à notre consommation de carbone et en particulier de pétrole et de charbon. Nous avons des systèmes qui deviennent des systèmes \"en croissance\" dans lequel on redistribue de l\'argent, dans lequel on peut distribuer du pouvoir parce qu\'il y en a davantage mais qui fonctionne par l\'exploitation des ressources et par l\'émission carbone **: La Carbon Democracy.** Donc on va découvrir par la science des lois qui régissent le monde et la société, et en même temps, on va découvrir des lois qui nous permettent de régir le monde. Philippe Descola : \"Par-delà nature et culture\" : un anthropologue, qui a travaillé pendant très longtemps sur les sociétés amazoniennes, primaires en Australie, sibérienne. **MODELER LE MONDE** L\'homme peut, par la science, découvrir les lois régissant le monde et la société. Création de la séparation nature/culture C\'est d\'abord un système de pensée.