Développement du Comportement Animal et Humain PDF

**[Développement du Comportement ]** **[Animal et Humain]** **[INTRO :]** **Ontogénèse = Ensemble des processus de dvlpt de l'organisme (pas de l'individu).** **Nikolaas Tinbergen a mit en place les 4 axes de l'éthologie :** - Causalité - Ontogénèse - Fonction - Phylogénèse **« Natu...

**[Développement du Comportement ]** **[Animal et Humain]** **[INTRO :]** **Ontogénèse = Ensemble des processus de dvlpt de l'organisme (pas de l'individu).** **Nikolaas Tinbergen a mit en place les 4 axes de l'éthologie :** - Causalité - Ontogénèse - Fonction - Phylogénèse **« Nature »** = inné, ce qui est génétique et repose sur les gènes.  **« Nurture »** = acquis, par apprentissage et repose sur l'environnement. Mais rien n\'est tout génétique ou tout environnement. Un gène est un ensemble de molécules inertes qui se dvlpent dans un milieu et s'exprime obligatoirement sous l'influence de ce milieu. Quand on a de la variabilité entre milieux, on a de la variabilité dans l\'expression génétique. **Bijou et Baer, 1967 :** « C\'est une erreur de se demander quel trait est hérité et quel trait est acquis. La bonne question est de se demander comment le développement se met en place, étape par étape, par une chaîne causale et apparaissant chez des individus spécifiques ». Il y a une interaction entre l'individu et le milieu, et + généralement entre le génotype et l'environnement interne/externe. On parle d'un système actif, dynamique en relation dialectique permanente. **Epigénèse** **= l'individu se construit peu à peu sous l'action du génome, qui est dépendant de l'environnement.** Cette vision du dvlpt s\'oppose à la vision qui la précédait, celle de la **Théorie de la préformation**, qui voit l'embryon comme l'homunculus (individu miniature en devenir) à l'intérieur du spz. On peut prédire, en fonction d\'où vient la gamète, le devenir. **Paysage Epigénétique = Trajectoire développementale non linéaire et soumise à des perturbations extérieures.** On ne peut pas prédire ce qu'un individu va devenir, même si on connait son génome. Le **Développement Comportemental**, regroupe plx grandes étapes d'inégales intensités et durées : - **Prénatal** - **Naissance** - **Adulte** L'espérance de vie au cours du 20^ème^ siècle aux USA augmente et cette espérance varie en fonction du pays et l'époque où on se trouve. **Dvlpt Continue** = acquisition permanente de connaissance **Dvlpt Discontinue** = acquisition pas étapes de connaissances - **Période critique** : lapse de temps limité pendant lequel l'organisme est biologiquement capable de répondre de manière adaptative - **Période sensible** : période optimale d'émergence *(apprentissage langage essentiellement avant 3 ans)*. I. **[Les Théories Développementales :]** A. [Les Courants de Pensée en Psychologie du Développement :] **[Courant Constructiviste] (Piaget) :** L'enfant est acteur de son dvlpt, il est actif dans la construction de ses connaissances et l'expérience est centrale. L'enfant n'est pas considéré comme simple produit de la maturation et des pressions externes. L'enfant a des prédispositions innées mais dans des domaines non-spécifiques, le processus de spécialisation est graduel. **[Courant Intersubjectif] (Trevarthen) :** Le nourrisson nait avec une conscience réceptive aux états subjectifs des autres personnes et cherche à interagir avec eux. **[Courant Ecologique] (Bronfenbrenner) :** Etudie la nature réciproque des échanges entre la personnes et son environnement, ainsi que le caractère changeant du milieu et la démarche d'adaptation qui en résulte. **[Courant Nativiste :]** En raison de l'évolution phylogénétique, les enfants possèdent dès leur naissance des connaissances qui guident les acquisitions futures en sélectionnant dans l'environnement les éléments qui leur permettent d'activer et de spécifier ces connaissances a priori. L'esprit humain ne repose ni sur un mécanisme unique et général d'apprentissage, ni sur une multitude de mécanismes à usages spécifiques. Il n\'y a pas un mécanisme d\'apprentissage, il y a des socles, qu\'on appelle des noyaux de connaissances, sur lesquels vont se greffer le reste des apprentissages. **[Théorie de « Core knowledge »] de Spelke :** La cognition dépend d\'un ensemble de systèmes de représentation qui sont spécifiques d\'un domaine. Ces « noyaux de connaissance » de concepts premiers ont une longue histoire phylogénétique et ne sont pas propres aux humains *(objets, actions, nombres, espace, partenaires sociaux,...)*. Ce sont des prédispositions issues de notre origine phylogénétique, sur laquelle on greffe nos nouveaux apprentissages. **[Une Orientation Sociale Spontanée :]** Expérience avec 3 ordis sur lesquels il y a des points lumineux formant soit : - Individu statique - Individu qui marche - Points mouvants aléatoires - Le bébé de 3 mois choisi l'individu qui marche Même expérience avec bébé de 2 jours et des formes de poule. Le bébé choisi quand même la poule qui marche. Idem pour un poussin venant de naitre, il se dirige vers l'écran avec la poule/le chat qui marche. Cela explique que chez les nvx nés, on a une **orientation spontanée vers des images représentant des visages.** B. **[Le Modèle Développemental d'Epigénèse Probabiliste de Gotlib :]** Il considère que le **dvlpt** est le **produit d'une interaction entre forces biologiques et environnementales.** Cette interaction augmente ou diminue la probabilité d'une certaine trajectoire développementale. L'issue est incertaine car nbrx facteurs en jeu. Avec cet ensemble de flèches, on voit que **l\'individu en dvlpt est le produit d\'un système hiérarchique**, **interactif et émergeant**. Il y a un **accroissement de la complexité de l\'organisation** par rapport à l\'émergence de nouvelles propriétés et compétences structurales et fonctionnelles à tous les niveaux hiérarchiques. La plupart des choses sont le produits de **coactions** (bidirectionnelles) **ascendantes et « horizontales** **».** **[Alberts]** dit que cette complexité croissante permet à l'individu de s'adapter à son environnement changeant au cours de sa vie. - **Suite d'adaptations à une série de « Niches Ontogénétiques »** (1^ère^ niche = ventre de la mère ou l'œuf) **[Gotlib]** parle plutôt de **« Canalisation Expérientielle »** (stimulations sensorielles prénatales) = Maturation des systèmes sensoriels par rapport aux 1^er^ apprentissages, ce qui conduit au dvlpt post-natal des comportements. - *Etude sur la reconnaissance auditive chez le canard colvert* **Exp** : pause un caneton dans une arène avec de chaque côté un haut-parleur avec soit une voix de cane, soit une voix de poule. Le caneton se dirige tjrs vers la voix de cane Apprentissage prénatal ? Mais pour bcp c'est une preuve d'inné et non d'apprentissage, donc il refait le test mais en privant auditivement le jeune caneton durant la période prénatale. Il place l'œuf dans une incubateur prénatal sans bruit (chambre sourde) Le caneton s'oriente quand même vers la voix de la cane = Prédisposition et non apprentissage. Mais 2 jours avant l'éclosion, le caneton perce la chambre d'air de l'œuf et peut vocaliser, ce qui permet un apprentissage (et la synchronisation des éclosions). Donc il refait l'expérience en dévocalisant le caneton 24h-48h avant l'éclosion. Cette fois-ci, choix aléatoire entre poule et cane. C'est donc le fait de s'entendre vocaliser dans l'œuf qui oriente vers la cane. Si on lui fait entendre des poules en le dévocalisant, il préfère le cri de poule. C'est l'expérience auditive prénatale qui influence les choix postnatals. II. [Influence des Facteurs Génétiques :] A. [Mise en Evidence par Observations :] 1. **[Les Comportements dits « Instinctifs » :]** **Instinctifs** **= Comportements fonctionnels dès le départ sans apprentissage nécessaire et souvent très important pour la survie** *(manger, boire, succion chez les bébés et de reflexes / chat sur une plaque de verre avec une illusion d\'optique de marche d\'escalier, le chaton avance jusqu\'à la marche et s\'arrête, il a un réflexe d\'arrêt alors qu\'il ne connaît pas l\'escalier)*. **Et d'autres sans lien avec la survie actuelle** *(chien qui tourne plx fois avant de s'allonger = reste domestication où ça servait à tasser l'herbe avant de s'allonger).* Konrad et Lorenz ont travaillé ensemble sur ces comportements instinctifs et principalement sur celui de **ramener l'œuf au nid chez l'oie**. Distingue 2 types de comportements dans cette séquence comportementale : - **Mouvement Sagittal** (**instinctif** car persiste même si plus d'œuf sous le bec) - **Mouvements Oscillant** du bec pour affiner la trajectoire (**pas instinctif**) 2. **[Apport de la Phylogénèse :]** Comparaisons moléculaires d\'espèces et de similarité acoustiques chez les singes à Paimpont. Ils tracent des arbres à partir des données comportementales et génétiques, et observe des similitudes entre les 2 arbres. Ce parallèle entre génétique et acoustique sous-entend un déterminisme génétique important. - Vocalisation = marqueurs génétiques. **Les espèce proche phylogénétiquement (génétiquement), le sont aussi acoustiquement.** B. **[Mise en Evidence Expérimentale :]** 1. **[L'Hybridation :]** Espèce A et B avec 2 comportements différents Si croisement, quel comportement aura le descendant ? **Expérience sur des Grillons et des Gibbons :** Chants différents en fonction des espèces. Croisement entre les 2 espèces dans les 2 sens. Le descendant a tjrs un chant intermédiaire = **Déterminisme Polygénétique** car les 2 génotype s'exprime chez le petit. **Abeille domestique et Bactérie de la loque américaine :** Comportement hygiénique composé de 2 séquences : - Désoperculer la loge de la larve - Enlever la larve de la loge Ce comportement est présent ou absent en fonction des individus. Si croisement hygiénique x non-hygiénique, à la 1^ère^ génération le descendant est non hygiénique. Puis rétrocroisement, on obtient 4 génotypes de descendance en proportion identique (50% hygiénique et 50% non hygiénique) : - 25% d\'abeilles non hygiénique (uurr) - 25% d\'abeilles qui sont hygiéniques (UURR) - 25% d\'abeilles qui désoperculent mais n\'enlèvent pas la larve (uuRr) - 25% d\'abeilles qui ne désoperculent pas mais si on le fait elles enlèvent la larve (Uurr) **Il y a 2 gènes impliqués :** - U = Uncapping (U\>u) - R = Remove (R\>r) 2. **[La Sélection Génétique :]** **Croisement de génération en génération d'individus avec certaines propriétés particulières.** **Ex** : Sélection de grillons selon le taux de chant par heure. Si on fait reproduire ensemble ce qui ont un taux élevé, on aboutit à des grillons qui chantent tout le temps (et inversement). **Ex** : Fanatisme de la souris pour le coton pour construire son nid. Si croisement entre souris utilisant bcp de coton et entre celles n'utilisant pas ou peu de coton, on aboutit à 2 « souches » de souris. Ce principe génétique est utilisé en agroalimentaire pour faire en sorte que les cailles supportent la contention industrielle (beaucoup d\'individus au même endroit), en créant des lignées de cailles sociales (alors qu\'elles ne le sont pas) et non émotives (alors qu\'elles le sont). La sélection se fait sur le comportement d'immobilité tonique (cpt anti-prédateur). Cette durée d\'immobilité tonique est un bon indice de l'émotivité de l\'individu, on l\'utilise donc pour trier les individus et avoir des lignées très émotives et des lignées pas du tout émotives (émotivité de la caille). On peut aussi faire ça pour la motivation sociale. Les cailles sont sociales quand elles sont jeunes mais pas adulte. On isole une caille des autres jeunes et on la met sur un tapis roulant qui va à contre sens des autres jeunes. Le temps qu\'il reste sur le tapis à essayer de rejoindre les autres est un indice de motivation sociale. On fait le tri et on obtient des lignées motivées socialement et d\'autres pas du tout. 3. **[L'Adoption Croisée :]** On prend 2 espèces avec des comportements différents et on fait des adoptions croisées pour voir si le petit garde le comportement de sa mère biologique ou s'il adopte celui de sa mère d'adoption. 4. **[Les Privations :]** Si on veut vérifier si l\'environnement est nécessaire ou non au dvlpt de certains comportements, on le prive de cet environnement et on regarde s\'il exprime le comportement ou pas. **[Coordination des Mouvements :]** Chez les **têtards**, la queue va battre et permettre de nager à partir d'un certain âge : apprentissage ou inné ? Elevage de têtards sous narcose (empêche de bouger la queue) jusqu'à l'âge ou ils sont sensés savoir nager, puis on stoppe le traitement et on regarde s'ils savent nager ou non Oui. **Tissage de toile chez les araignées** pas d'effet du manque d'entrainement. **[Communication :]** **Danse des abeilles** pour communiquer. Elevage sans adultes pour voir si elles savent quand même communiquer à l'âge adulte Oui. **Fauvette grisette** avec chant complexe, même si le jeune est élevé isolément sans adultes. **Primates non humains**, jeune privé d'adulte sera capable d'exprimer les principaux cris de son espèce. Même si on rend l'expérience auditive impossible (rendre sourd l'individu), dvlpt de cris ou chants. Mimiques faciales normales chez enfants nés aveugles. Rires à voix hautes normales chez enfants nés sourds. 5. **[Les Mutants :]** **Rendre inactif le gène et vérifier si le comportement disparait.** **Gène Oxt** produit l'ocytocine nécessaire à la mémorisation des odeurs. Chez **souris,** reconnaissance du congénère de + en + rapide au fil des jours. Mais si le gène Oxt est inactif, reconnaissance tjrs aussi longue jour après jours car ne mémorise pas l'odeur de la femelle (pas d'apprentissage). **Mutation DSF « dissatisfaction » chez la Drosophile :** Une mutation du gène rend la ponte impossible chez la femelle et le comportement de monter les femelles devient impossible chez le mâle. **FOX P2, le « gène du langage » chez l'humain :** Si gène muté, problème de langage : - Mutation héréditaire posant des problèmes de prononciation et de conjugaison (passé et pluriel) - Présent aussi chez le chimpanzé, ce qui peut expliquer l'absence de langage chez les primates non humains C. **[Complexité du Phénomène : la Limite du « Pouvoir » des Gènes :]** La **Daphnie** se reproduit par parthénogénèse (clone génétique), donc si différence : elle n'est pas d'origine génétique. Elles possèdent un œil unique cyclopéen. Les clones possèdent la même structure et les mêmes connections neuronales que la mère : 176 neurones sensoriels connectés à 110 neurones du ganglion optique et tjrs de la même façon. On a quand même des différences, qui ne sont pas génétiques, mais est lié au milieu interne de l\'individu qui influence l\'expression de ces gènes. **Mutation RDG chez la Drosophile** = Dégénérescence rétinienne avec la lumière comme facteur environnemental. Une drosophile élevée en milieu sombre aura une dégénérescence ralentie et à l'inverse, une dégénérescence accélérée si elle est élevée en milieu lumineux. Il y a donc un contrôle du milieu sur l'expression génétique. **Empreinte Génomique chez l'Humain :** Un gène c\'est 2 allèles, qui s\'expriment normalement, mais un gène soumis à une empreinte n\'est fonctionnel que quand un des deux allèles se tait. Si celui qui devait se taire ne se tait pas ou inversement, ça produit des maladies. Le fait que cet allèle ne s\'exprime pas est lié à un phénomène de méthylation lié à l\'empreinte qui entraîne l\'expression monoallélique. Et l\'expression est différente en fonction du parent. Le mécanisme d'empreinte génomique se met en place lors de la gamétogénèse en fonction du sexe de l'individu. Les gènes soumis à l'empreinte sont inhibés par modification moléculaire. Fécondation avec expression monoallélique (les allèles des gènes soumis à l'empreinte ne s'exprimeront pas chez le zygote en développement). Maladie chez l'humain dû à la perte d'expression de l'allèle actif : - Syndrome de Prader-Willi (origine maternelle) - Syndrome d'Angelman (origine paternelle) Expression anormale de l'allèle normalement silencieux = « **Relaxation d'empreinte** » : - Syndrome de Beckwith-Wiedemann (origine maternelle) **Etude des jumeaux : Coaction génétique / environnement :** - Monozygotes : mêmes gènes et même environnement prénatal - Dizygotes : gènes différents, mais même environnement prénatal Chez de vrais jumeaux, les empreintes digitales différent même si le génome est identique. Idem pour les cerveaux, pour le nbr et les formes des circonvolutions. Mais ces différences restent moins marquées que chez les faux jumeaux. **Corrélation du QI suivant le Lien de Parenté :** L'effet de l'environnement est présent car il joue sur le score entre 2 vrais jumeaux. Idem pour enfant et parent vivant ensembles ou séparés.  III. **[Influence des Facteurs Hormonaux :]** 1^ère^ expérience d'endocrinologie développementale (Berthold en 1849) Castration poussin. Cela a des conséquences au niveau physiologique et développemental, car un coq castré n\'est plus intéressé par les femelles. A. **[Sommeil et Vigilance :]** Hormones importantes pour le sommeil et la vigilance, ce qui joue sur le dvlpt comportementale. La **Mélatonine et le Cortisol joue sur l'alternance des cycles veille/sommeil** (nbr de cycle est fonction de l'âge). Le rythme de ces hormones joue sur le sommeil, mais aussi sur la vigilance. Hormone de croissance produite +++ lors du sommeil profond, ce qui joue sur le dvlpt. Le **Cortisol est important pour la régulation de l'attention et de la vigilance**. Hormone importante pour les **apprentissages et la concentration** (étude sur les rythme scolaires avec + de concentration le matin et faire période de 2 semaines de vacances car effet reposant + efficace). B. **[Hormone dite Sexuelle aux Rôles Multiples :]** Elles agissent à des périodes critiques et toutes la vie pour contribuer à la création d'un phénotype caractéristique des mâles ou des femelles. **Testostérone Agressivité** (+ fréquent chez les mâles à cause de la testostérone) **Chez l'humain** : taux de testostérone + élevé avant et après une compétition d'athlétisme dans le sang des vainqueurs. La testostérone augmente la combativité. Quand on mesure le taux de testostérone en prison, on a une corrélation entre ce taux et la gravité du crime. **[Effet Prénatal chez l'Humain :]** La concentration en testostérone du liquide amniotique va jouer sur la socialisation à long terme : - Attention ++ chez gars à 12 mois - Vocabulaire ++ chez filles à 18 mois - Relation sociale stable à 4 ans - Empathie ++ chez les enfants à 8 ans **[Rôle de la Testostérone dans la Prévention des Troubles Alimentaires :]** Maladies plutôt féminines car le taux de testostérone est + faible *(études sur humains, lapins, rongeurs)*. Les lagomorphes ont des grandes portées et dans l\'utérus, les petits sont alignés, donc on a des filles coincées entre 2 mâles ou entre 2 femelles. Si la femelle avait dans l\'utérus 0, 1 ou 2 mâles à côté d\'elle, avait donc +/- de la testostérone, cela joue sur sa taille à la naissance et sur la latence des 1^er^ marquages. C. **[Co-Action Hormone et Environnement Social :]** Les **abeilles** sont hygiéniques, mais pas toute leur vie. Au bout d'un moment elles deviennent fourrageuses en fonction de la concentration en hormone juvénile (qui dépend de l'âge) et de l'environnement sociale. C'est le % d'abeilles fourrageuses dans la ruche, qui va accélérer ou ralentir le devenir fourrageuse. Expérimentalement, on dépose du métropène (analogue hormone juvénile) sur la ruche. On observe une augmentation du nbr d'abeilles fourrageuses, alors que l'âge n'a pas changé. Fabrication artificielle de ruches avec différents % d'abeilles hygiéniques pour observer les variations de passage en fourrageuses : - **(-)** il y a d'hygiéniques, + elles mettront du temps à passer fourrageuses (40j) - **(+)** il y a d'hygiéniques, + elles passeront vite à fourrageuses (17,5j) **Souris :** Quand elle met bas et qu'on déplace les jeunes hors du nid, la mère va dvlper un comportement typique de ramener les jeunes aux nid. Ce comportement peut être déclenché aussi chez les femelles non gestantes ou immatures à qui on présente des jeunes pendant 1 semaine. Ne marche que si la femelle produit de l'œstrogène (ne marche pas chez femelle ovactériomisée, sauf si injection œstrogène). **Primates :** Concentration en testostérone et rang hiérarchique de 3 mâles singe écureuil. La concentration hormonale ne permet pas de prédire le rang, mais le rang va permettre de prédire la concentration hormonale quand les 3 mâles sont en groupe. Un phénomène sociale peut influencer la concentration hormonale d'un individu. **Humain :** La concentration hormonale en testostérone et en cortisol augmente le soir d\'un match de foot dans le sang des supporters de l\'équipe, et évolue différemment selon si l\'équipe perd ou gagne. **Rôle des hormones dans l'établissement et le maintien de la socialité chez les grands singes :** **L'Ocytocine urinaire** augmente chez les **chimpanzés** après une séance de toilettage avec un individu avec qui le lien est fort. **L'ocytocine urinaire** augmente chez les **bonobos femelles** après une interaction sexuelle entre femelle et non après copulation avec un mâle. **Synchronisation des cycles menstruels chez les femelles** (animales ou humaines) suite à l'action des phéromones, quand elles vivent en groupe (proximité). - Odeur mâle permet de régulariser cycles menstruelles - Odeur femelle permet de synchroniser cycles menstruels D. **[Déterminisme Lié au Sexe :]** Injection d'hormone pour voir si le comportement change. **Comportement de Monte et de Lordose :** - Femelle nvx né + testostérone = pas de changement, tjrs lordose. - Femelle nvx né + testostérone à l'âge adulte = Lordose - Si double injection *(nvx né et adulte)* = Monte. - Mâle + œstrogène adulte = Monte - Mâle stérilisé à la naissance + œstrogène adulte = Lordose **Les Hormones possèdent donc une Double Action :** - **Organisationnel** (naissance) - **Activationnel** (à l'âge adulte) La différenciation du SNC se fera sous l'action des hormone à la naissance. **Chez le Chat**, la castration tardive ne change plus les comportements de monte. **Chez le Chien**, la méthode d'urinage varie : - Mâle castré avant 4 mos : urine sans lever patte - Mâle castré + injection testostérone : il relèvera la patte pour uriner - Femelle ovactériomisé + œstrogène : urine assise IV. [Influences d'Autres Facteurs Internes :] A. **[L'Alimentation :]** Les carences impactent le dvlpt interne. **Qualité d'alimentation de la mère gestante :** - Rate gestante avec régime alimentaire normal (contrôle) - Rate gestante avec alimentation pauvre en protéine (test) A la naissance pas de modification alimentaire du jeune et après 12 semaine on effectue un test de préférence alimentaire Le jeune préfère des aliments riches en protéines *(pas forcement observé chez rat contrôle).* **Chatte avec proportion alimentaire classique ou divisée par 2 :** - Mère sous-alimentée + agressive - Jeune carencé aura des retards de dvlpt varié et sera + craintif et agressif **Chez l'Humain :** Lien entre QI et malnutrition, qui va jouer sur l'apprentissage, la réflexion,... Des enfants nés en Corée sont adoptés par des familles américaines avant ou après 2 ans. Les tests cognitifs montrent que le score cognitif augmente avec la qualité d'alimentation de la famille d'origine et diminue avec une durée croissante de malnutrition. Il y a un retard mental si le score est inférieur à 5. Le score augmente en fonction de la qualité de l\'alimentation au jeune âge. Selon l\'âge de l\'adoption, + la carence est longue, + le test est raté. Les enfants qui ont été très mal nourri et adopté tard, après 2 ans, ont les pires tests avec un retard mental. **Chez des Rongeurs**, la mère gestante est privée d'eau, ce qui expose le fœtus à une déshydratation. Cette déshydratation pendant le dvlpt / croissance impact le comportement du jeune après la naissance. Il s'orientera vers des aliments + salés, car le sel permet la rétention d'eau. [Co-Action Gène-Alimentation :] **Phénylcétonurie** : le foie produit normalement de la **phénylalanine hydroxylase** qui transforme la **phénylalanine en tyrosine**. Chez les malades, pas d'hydroxylase donc augmentation de la concentration en phénylalanine et diminution en tyrosine, ce qui engendre un retard mental et donne une odeur à la sueur et aux urines. La tyrosine est nécessaire pour la production de **mélanine**. Le manque de tyrosine entre donc une dépigmentation. Possible compensation en se privant d'aliments riches en phénylalanine *(pain, blé, poisson, viande, fromage, alcool, œuf, pâtes)*. B. [Autres Substances :] **La Tabac :** Le poids à la naissance décroit avec le nbr de cigarettes fumées pendant la grossesse. - Effet à long terme sur croissance et circonférence cranienne (jusqu'à 23 ans) - Moins bonne orientation auditive à la naissance - Tremblements et sursauts inhabituels - Scores cognitifs + faibles à long terme - Difficultés dans l'acquisition du langage **L'Alcool :** - Entraine un retard mental - Syndrome d'alcoolisation fœtale (caractéristiques faciales) **Médicaments et Drogues :** **= Bébé « en manque » à la naissance** - Naissance prématurée - Croissance ralentie - Enfants + souvent malades avec une durée hospitalisation + longue **Cocaïne chez femme enceinte pendant le 1^er^ trimestre :** - Tète + petite - Pb mémorisation à court-terme - Troubles comportementaux **Le Fer (carences) :** Retards dans le degré d'acquisition de certains comportements moteurs *(attraper une balle).* V. [Maturation VS Exercice :] A. [Définitions :] **Inné** = Comportement efficace dès sa 1^er^ manifestation. **Appris** = Comportement pas présent dès la naissance, qui apparait tardivement ou qui n'est pas parfait dès son apparition. - **Définitions fausses** A la naissance, le système neuromusculaire n'est pas fini et a besoin d'une phase de maturation. L\'expérience peut être prénatale. L\'apprentissage dépend aussi de la maturation. On peut avoir un dvlpt des comportements tout au long de la vie, qui peut être soit génétique, soit environnemental. C\'est la conjugaison entre la maturation qui est génétique et l\'environnement qui est l\'expérience. **Maturation** = Les contributions au dvlpt du comportement, de la croissance des tissus et de leurs différenciations, ainsi que de leurs effets de trace fonctionnels à tous les stades. **Expérience** = Contribution au dvlpt du comportement, des effets des stimulations de toutes les sources dispo (externes, internes), ainsi que leurs traces fonctionnelles persistantes, depuis les périodes les + précoces du dvlpt. **Exercice** = Simple efficacité de l'entrainement moteur accompli, lié au comportement de l'individu en réponse à son environnement. \+ on remonte la phylogénèse, + on a d'effet de l'expérience et inversement. B. [La Maturation :] Il existe des jeunes : - Nidicole = jeune immature avec effet ++ de la maturation - Nidifuge = jeune mature avec moins d'effet de la maturation - Avec différentes formes et stades *(chenille)* **[Les Différents Stades de Maturation aux Répertoires Complémentaires :]** **La bruche du pois** se développe et se nymphose entièrement dans les pois, mais pour que le charançon adulte en sorte, il faut que la larve ait creusé un tunnel et ait prédécoupé la sortie. Il y a une complémentarité des répertoires comportementaux au service des différents stades de maturation. **[Expériences de Privation qui montre la Maturation :]** **La parade nuptiale du Colvert** est une séquence comportementale complexe et stéréotypé. Jeune élevé sans adulte sera capable de l'effectuer à l'âge adulte = Maturation et pas expérience apprise. **Le vol chez le Pigeon **est impossible à la naissance, mais se développe à l'âge « adulte » = Maturation. Même si un pigeon est enfermé dans une cage étroite dans laquelle il ne peut pas s'entrainer, à 3 mois quand il sera libéré, il saura voler. Donc c'est un problème de maturation. **Changement de voix avec l'âge**, qui devient de + en + grave. Mue vocale où le mâle devient incapable d'émettre dans les aigues Pas dû à l'influence sociale, mais à la **maturation du tractus vocal**. C. [L'Exercice :] **[Lié aux Mouvements Locomoteurs et Gestuels :]** **Grenouille taureau** : la larve nage avec des mouvements ondulatoires de la queue et l'adulte marche. Entre les 2, un **stade intermédiaire** où le têtard à des pattes arrières mais ne marche pas et ne saute pas. L'exercice joue un rôle dans l'apprentissages de la marche, car si les têtards grandissent dans une marre avec peu d'eau, les pattes arrières toucheront + souvent le sol, ce qui dvlpera + rapidement le comportement de marche. **Chez l'Humain :** Les réflexes lorsque l\'on gratte la plante des pieds d\'un bébé, varie en fonction de la position du fœtus dans le ventre de la mère. - Enfant en **position céphalique** réflexes de **flexions** - Enfant en **position de siège** réflexes **d'extensions** **En fonction du portage des bébés :** - Porté sur le dos avec les bras libres - Porté sur le dos avec les bras coincés - Porté dans des landaux où ils sont totalement bloqués Les enfants qui sont portés et qui sont assez libre développent + de motricité et + rapidement. Ils vont tenir assis beaucoup + tôt On observe une accélération du comportement d'attraper une balle à une main au lieu de 2 quand ils sont portés sur le dos en position assise, car cela force l'exercice physique de cette posture et accélère le dvlpt. **Le comportement de marche chez le bébé** passe par différents stades de locomotion, mais cela peut être accéléré par l'exercice. Les enfants **bébés nageurs marchent + vite**, car nager force l'exercice des jambes sur la pression de l'eau. **[Lié à l'Alimentation :]** Chez les jeunes, les comportements sont souvent maladroits au départ *(par manque de maturation ou d'exercice ou les 2 à la fois).* **Chez la Poule**, picorage dès l'éclosion avec une précision qui augmente jour après jour. \- Si on empêche le picorage (pas d'exercice), ils sont moins forts que ceux qui s'entrainent, mais il y a quand même un effet de la maturation car il y a une petite amélioration au fil du temps. \- Si exercice picorage, ils sont meilleur de jours en jours. - ** Effet de l'Expérience** *(+ maturation)* **Poussin avec lunettes à prisme** (décale la vision) : Le groupe avec les lunettes n\'a jamais appris (car n'a jamais visé la cible), mais s'est quand même amélioré au fil du temps (fenêtre de visée + précise). Cela est lié à sa **maturation**. **L'Exercice permet d'augmenter la Performance Alimentaire** : **Pie-grièche**, empale ses proies sur des épines avant de les consommer. Ce comportement apparait naturellement vers 26 jours quand l'oiseau peut se nourrir seul. **L'exercice à un rôle important**, car si privé d'empalement, il n'exprime jamais ce comportement même s'il voit d'autres individus le faire. - **Période critique où l'exercice est efficace**, car si privé durant cette période, le comportement ne sera jamais exprimé (après cette période l'individu n'apprendra rien). **Effet Conjugué de la Maturation, de l'Exercice et de l'Expérience Sociale :** Le **putois sauvage** tue ses proies en les mordant à la nuque car permet de les immobiliser sans se faire mordre en retour. Le jeune à un apprentissage progressif par essai-erreur. Si putois élevé isolément, il apprend petit à petit par exercice où mordre sa proie. Si élevé avec d'autre jeunes, le jeux aide à améliorer ce comportement de prédation et à mieux diriger ses attaques. - Si à la naissance on lui donne un copain rat, le rat ne sera plus vu comme une proie et ne sera donc plus prédaté. Il y a un changement de vision du rat. - VI. **[Influence de l\'Expérience et des Facteurs Externes sur le Développement du SN :]** **[Patrick BATESON] :** Il a bcp travaillé sur le dvlpt et présente le **développement** humain comme **un équilibre constant entre une grande constance et une remarquable plasticité.** - **Grande constance** car tous les humains passent par les mêmes étapes de dvlpt *(apprendre à marcher, parler, dvlpt sexuel,...)*. Entre les animaux, les grandes modalités sensoriel se dvlpent tjrs dans le même ordre *(tactile vestibulaire auditif visuel).* Malgré cette constance, la plasticité est possible grâce à l'expérience, car le système sensoriel n'est pas figé. Sur le plan du système nerveux, on peut avoir une dégénérescence des structures inutilisées, une modification de certaines structure et un développement des structures compensatrices. - **Remarquable plasticité** : système peut s'adapter et répondre tout au long de la vie **Conséquence de l'Expérience *(à l'échelle de l'individu)* :** - Dégénérescence des structures inutilisées - Modification de l'utilisation de certaines structures - Dvlpt de nouvelles structures compensatrices **Plasticité Neuronale :** - Stabilisation sélective des synapses *(les non utilisées disparaissent)* - Spécialisation neuronale *(par le traitement de certains stimulus + important à un moment donné, des neurones généralistes finissent par se spécialiser)* **Cailleteaux** : si on regarde les capacités de reconnaissances auditives d\'un cailleteau à l\'éclosion, elles vont différées s\'il a été surstimulé ou non par la lumière dans l'œuf. **Les bébés humains** **aveugles** dvlpent une meilleure perception auditive et tactile que les humains normaux car ils compensent ce déficit par d'autres modalités. **Bénéfice de l'intermodale dans le traitement de l'info**. A. **[Modalité Visuelle :]** La **privation visuelle** peut entrainer des **dégénérescence secondaires au niveau central**. **Expérience de destruction de la rétine** d'un bébé macaque de 2 mois où les neurones du cortex visuel sont déjà en place **Dégénérescence du thalamus** au niveau de l'aire visuelle I^aire^. Si la privation est stoppée chez le jeune, récupération facile par plasticité, mais pas chez adulte. **Expérience de privation d'expérience visuelle :** Si on élève un jeune chimpanzé de la naissance à 7 mois dans l\'obscurité permanente, même si son œil est fonctionnel, une fois qu\'il retrouvera la lumière il aura définitivement des difficultés de fixation, pour discriminer des obstacles et des difficultés dans les tâches visuelles. Si on refait ces 2 mêmes études chez un adulte qui a déjà eu des expériences visuelles, on n\'aura pas ces conséquences. **[Hubel et Wiesel sur le Chat :]** Ils ont travaillé sur la vision chez le chat, sur **l'aire n°17** dans le cortex visuel où on distingue **7 classes de neurones** qui répondent soit à un : - Stimulus de l'œil droite - Stimulus de l'œil gauche - Stimulus des 2 yeux **Expérience d'occlusion** d'un des 2 yeux du chaton pendant 2 mois œil biologiquement fonctionnel (pas aveugle), mais pas sollicité, donc dans cortex visuel, on a plus qu'une seul classe de neurone répondant aux stimulations de l'œil ouvert = **Spécialisation neuronale**. Même expérience chez un chat adulte Pas de spécialisation neuronale, tjrs les 7 classes de neurones présentes. **[Blakemore et Cooper]** élèvent un **chat** en obscurité totale, mais le dépose plx fois par jour dans pièce avec des bandes lumineuses, soit verticales ou horizontales. Analysent ensuite les capacités neuronales à discriminer les lignes horizontales ou verticales de différents degré. Les individus seront forts dans la discrimination des bandes correspondant à l'environnement lumineux d'exposition dans lequel ils étaient. **Chez Humain :** Chez les bébés de 3 mois élevés par femme célibataire sans père : préférence visuelle spontanément pour les visages féminins, et inversement si élevé par un père célibataire. Mais ne marche que si le visage présenté est de la même origine ethnique que le parent principal. La préférence pour une ethnie apparait à 3 mois et s'affine jusqu'à 6 mois, mais à 9 mois cette capacité se spécialisera dans ce qui est pertinent pour l'individu au quotidien, soit dans la discrimination des visages de sa propre origine ethnique (donc + performant à 6mois qu'à 9mois). B. **[Motricité et Somesthésie :]** Si on coupe certaines vibrisses à la naissance on observe des modifications dans le cortex somesthésique. Chaque vibrisse, dans le cortex, est représenté sous la forme d\'un groupement de neurones alignés qui sont des **barillets**. Si coupe une rangée de vibrisses, on prive animal de cette capacité et la rangé de barillet correspondant disparait. Les neurones voisins ont pris la place pour gonfler les autres barillets. C\'est de la somesthésie tactile (expérience faite à un âge précoce sans expérience de perception). Les barillets se mettent en place 4 à 5 jours après la naissance. Chez des **enfants atteint de crises épileptiques**, ablation de la zone du cerveau déclenchant les crises. Si fait jeune, l'enfant peut compenser cette zone. Parfois ablation totale de l'hémisphère gauche et compensation avec le 2^ème^ hémisphère restant. L'enfant va dvlper le langage avec l'hémisphère droit. **La qualité de l'environnement est importante :** - Dvlpt d'un cerveau avec + de neurones, dendrites, synapse et donc de meilleure capacités d'apprentissage si l'environnement est riche - Si environnement est pauvre, dvlpt de comportements stéréotypés et dégénérescences C. **[Modalité Auditive et Langue des Signes :]** **Chant chez l'Etourneau,** avec dans le noyau **:** - **Neurones généralistes** (répondent à tous les chants) - **Neurones spécialisés** (répondent à certains motifs acoustiques + pertinent pour l'oiseau) Etude de l'expérience sociale précoce en comparant un **étourneau** sauvage et un étourneau élevés en captivité par l'Homme. Diffusion de différents types de chant : - Sauvage : 2-3% des neurone sont généraliste à l'âge adulte - Labo : 50% des neurones sont généraliste à l'âge adulte - **Canalisation expérentielle** **Chez l'Humain :** On nait avec la capacité à percevoir toutes les langues possibles, mais on perd ces capacités lors des 1^er^ années de vie. Les bébés anglais discriminent très bien au départ des sons norvégiens et allemand et progressivement vont perdre cette capacité entre 4 et 9 mois. En se spécialisant, ils perdent la capacité à discriminer des sons d\'autre langues. Si on teste des bébés français, anglais et chinois et qu\'on mesure la capacité à discriminé différentes intonations des thaï, on voit une perte pour les anglais et français mais pas les chinois car même classe rythmique que les thaïs. Les adultes japonais sont incapables d\'entendre la différence entre le son R et L mais les bébés le discriminent très bien. **Etude sur des musiciens jouant d'un instrument à corde :** L'usage des doigts sollicite le cortex somato-sensoriel. On mesure le nombre de neurones activés quand on stimule le petit doigt de la main gauche. On regarde quelle est la surface au niveau corticale qui répond à cette stimulation en comparant des musiciens vs non musiciens. On voit une corrélation avec l\'âge de début de la pratique musicale : **+ on a commencé jeune, + le doigt est associé à une large représentation corticale.** **Langage et Langue des Signes :** Latéralité cérébrale dans le langage avec l'activation ++ du gyrus cingulaire gauche (hémisphère du langage). Chez les personnes nées sourdes, pas de latéralité cérébrale en signant avec les mains. Si elle devient sourde au cours de sa vie, elle a dvlpé et garde cette latéralité gauche pour signer avec les mains. VII. **[Influence de l\'Expérience et des Facteurs Externes sur le Développement du comportement :]** A. **[Influence de la Qualité de l'Habitat :]** **[La Température :]** Elle peut jouer un rôle déterminant pour le dvlpt physiologique *(couleur de la robe d'un animal)* ou comportementale, et peut agir sur l'expression génétique. **Lapin** : « Robe himalayenne » avec pelage blanc et extrémités noires déterminée génétiquement, mais l'expression de ces gènes dépend de la T°c froide. **Tortue** : Sexe et comportement sexuel dépendent d'une T°c seuil **TRT** : Mâle \< TRT \< Femelle. On a une action de la T°c sur l'activité génétique : - T°c chaude = gène inhibé = tissu indifférencié femelle - T°c froide = gène activé = différenciation mâle - Période critique (20% de la période d'incubation) **Crocodiliens :** Plus complexe pour la différenciation car 2 TRT : - Intermédiaire = mâle - Très chaud ou très froide = Femelle **[La Prédation :]** Les mécanismes de défenses (comportements de protection) peuvent exister à la naissance de manière instinctive, mais généralement la capacité à discriminer un danger et un prédateur n\'existe pas Apprentissage. **Quelle est la meilleure stratégie de fuite selon le contexte ?** **Tinbergen** : Les jeunes **oies** ont le réflexe de s'accroupir quand quelque chose passe au-dessus d'eux, mais pas les adultes. Expérience avec des leurres ambivalents chez l'oie, avec des sens de vol différent : - Petits s'accroupissent dans les 2 sens - Adulte que quand sens vol prédateur - Les jeunes vont apprendre petit à petit ce qui est dangereux et ce qu\'il ne l\'est pas Les **Singe vervet **ont 3 cris d'alarmes en fonction du type de danger et donc 3 stratégies de fuites : - Prédateur terrestre (léopard) - Prédateur aérien (aigles) - Danger lié aux attaques de serpent Les 3 cris sont déjà présents chez les jeunes, donc origine génétique, mais ils ne savent pas quand les utiliser, ni quelle fuite adopter car besoin d'un apprentissage social. Pas d'aigle chez un cousin des Vervets, donc pas de cris d'alarme aigle. Mais si expérience avec des drones, des cris d'alarme aigle sont émis, donc génétique. N\'importe quel oiseau qui passe au-dessus d\'un jeune induit le cri aigle et + il grandit, + il limite ce cris aux rapaces et plus à tous les oiseaux. Quand le petit entend le cri aigle dans un haut-parleur, il lui faut quelques mois pour adopter une bonne réponse de fuite. **Des cris d'alarme spécialisés permettent de réagir au mieux au danger.** La réponse au type de cris change au fil des ans : - Très jeune : cours vers leur mère - Moins jeune : réponse type adulte (cache au sol ou dans les arbres) **Serpent** : Présentation d'un bras artificiel et observation du nbr d'attaques en réponse : - Jeune : répond tous les jours - Adulte : arrête de répondre d'un jour à l'autre car arrive à distinguer si danger ou non **[Complexité du Phénomène] : Expérience précoce et effet à long terme :** 2 lots de rates allaitantes où les mères sont retirées 1h par jour pour être nourries avec 2 sortes de granulés différents. Pendant la croissance, les jeunes sont nourries avec une 3^ème^ sorte granulé. A l'âge adulte test de choix entre les 2 sortes de granulés utilisés pour nourrir les mères  Les jeunes choisissent respectivement ceux que ont servi à nourrir leur mère pendant l'allaitement. On fait consommer de l\'ail à des rates gestantes, et spontanément quand on propose à un de ses jeunes une alimentation aillée ou non, il préfère celle avec l\'ail. Les jeunes qui ont eu une mère qui a consommé de l\'ail pendant la gestation ne vont pas rejetés l\'ail. Idem pour les bébés humains avec anis. **Chez Tortue :** Expérience précoce directe : après l'éclosion les jeune sont nourris soit avec des vers, de la viande ou du poisson, puis après avec des granulés. Test à l'âge adulte s'oriente vers ce qu'il a mangé après l'éclosion. **Chez Papillon :** Chenilles grandissent sur 4 types de plantes différentes. Quand stade papillon, il va se poser sur la plante qu'il a connu chenille. **Chez Seiche :** Œufs translucides, donc expérience visuelle pré-natale et impact sur post-natale. Une jeune seiche préfère la crevette au crabe, mais si l'embryon est exposé à un crabe en plastique dans l'œuf, une fois l'éclosion, il s'oriente vers le crabe et non vers la crevette. **[Repère d'Orientation Spatiale :]** **Tinbergen et les guêpes fouisseuses :** Comment la guêpes va savoir quel trou est le sien parmi plx ? Tinbergen place un cercle de pommes de pin autour du nid de la guêpe pour voir si elle s'y habitue, puis il décale le cercle et observe la guêpe qui cherche son trou au milieu du cercle de pomme de pin décalé. - La guêpe a appris à mémoriser le repère visuel **Pigeon et Utilisation de repères olfactifs / visuels :** Le visuel est important chez les pigeons voyageurs qui vont longer les routes et les rivières qui sont des repères visuelles. Quand on est autour du pigeonnier, c\'est l\'olfaction qui est importante. Le pigeon va voler à 3 mois et pendant qu'il est bloqué au pigeonnier, il reçoit des vents chargés d\'odeurs. Il va se faire une carte mentale des odeurs autour du pigeonnier en fonction des odeurs transportées par les vents. La mémorisation de la carte olfactive ne marche que pendant une période sensible de 3 mois, soit avant qu'il ne puisse voler. Ils ont fait grandir des pigeons dans un pigeonnier en plaçant des panneaux en verre, qui change l\'information olfactive, qui est décalée d\'un angle de 90°. Quand on lâche le pigeon, on voit qu\'il part à 90°. B. **[Relations Parents-Enfants :]** **Sociogenèse** **= Construction de l'individu social**. Les individus sont à la fois les producteurs et les produits de la société. Cette sociogenèse contribue au fait que les individus ont différentes **trajectoires développementales individuelles**, surtout pour les espèces avec un **développement long** et **un recouvrement des générations**. 1. **[L'Empreinte :]** **L'Empreinte résulte d'un apprentissage au cours duquel un individu exposé à un stimulus clé** (objet ou classes d'objets), **généralement tôt dans le dvlpt**, **formera une association privilégiée à long terme avec cet objet référent ou avec ce qui lui ressemble, déterminant ainsi une bonne partie de la vie de l'individu.** **[Lorenz :]** **Empreinte chez les oies cendrées :** Quand leur mère est décédée, les jeunes ont commencer à le suivre partout car il était obligé de les nourrir à la main = Substitut maternel. **L'empreinte se met en place durant une période sensible précoce de courte durée** (24-48h de vie). Les jeunes peuvent s'empreigner de tout et n'importe quoi *(expérience avec des bottes de différents motifs).* Le principe d'empreinte décrit par Lorenz est utilisé depuis longtemps dans les rizières en Chine où ils imprégnaient les canards à un poteau qu\'ils déplaçaient dans un champs pour qu'ils mangent les escargots. Empreinte + importante chez les nidifuges que chez les nidicoles. **Empreinte = lien quasi-irréversible. Un des liens les + difficile à briser.** L'individu va préférer son objet d'empreinte à ses congénères. Certains comportements comme les comportements sexuels sont impactés ++ par l'objet d'empreinte. **Capucin domino et Diamant mandarin :**  On compare des oiseaux élevés soit par des capucins soit par des diamants mandarins. On propose ensuite un choix entre un capucin et un diamant et on regarde quelle espèce est courtisée. - L'individu nourrisseur + important que l'espèce de base - Si un individu est nourri par les 2 espèce, il préfère son espèce **L'empreinte peut agir différemment sur le jeune selon son identité sexuelle :** Les chercheurs ont peint le bec des oiseaux en fonction de leur sexe soit en rouge, soit en jaune, et ont fait élevé des petits par ces parents. Après la maturité sexuelle, on propose un oiseau au bec jaune et un au bec rouge en variant le sexe. La jeune femelle ne se fait pas leurrer et choisi le mâle selon le sexe et pas selon le visuel, mais le jeune mâle choisit l\'oiseau qui a la même couleur que le bec de sa mère. Le Stress est renforçateur de l'empreinte : Si mère meurt, le jeune se rabat sur un substitut avec + de force. 2. **[L'Attachement :]** **[Les Théories sur l'Attachement chez les Primates :]** - **Théorie de l'attachement :** Bowlby  - **Théorie des affinités :** Harlow  **L'attachement** **se construit progressivement avec les expériences relationnelles de vie**. C'est grâce aux interactions de tous les jours que l'enfant développe une préférence (un lien émotionnel) pour les individus qui prennent principalement soin de lui. Ce lien spécifique est stable à travers les différents contextes, inscrit sur le long terme et socialement dirigé. La figure d'attachement est recherchée lorsque l'enfant est apeuré, fatigué ou malade. L'attachement permet donc à l'enfant de vivre dans un environnement + sécurisant. **Théorie de l'Attachement :** - **Phase 1** *(0 à 4 semaines)* : le jeune émet des signaux socio-olfactifs sans discrimination d'objet - **Phase 2** *(4 semaines à 6 mois)*** **: les signaux sont ciblés, surtout vers la mère - **Phase 3** *(6 mois à 3,5 ans)*** **: l'enfant maintient sa proximité avec l'adulte - **Phase 4 **: il y a formation d'associations comportementales complexes rectifiées quant au but **Théorie des Affinités :** - **Phase 1** : affection de la mère dirigée vers le jeune - **Phase 2 **: affection du jeune dirigée vers la mère (inversion) - **Phase 3** : affinité entre compagnons de la même classe d'âge - **Phase 4 **: affinité de type hétérosexuel - **Phase 5 **: affinité de type paternel **Chez les primates :** Jeunes élevés soit par un substitut maternel affectueux mais non nourricier, soit par un substitut maternel nourricier mais non affectueux **Préférence pour la « mère » sociale par rapport à la « mère » nourricière.** Après la séparation avec la « mère sociale » Etat dépressif du jeune, ce qui a des conséquences sur les phases 3 à 5 en provoquant une incompétence sociale, en reproduction, hiérarchie ou affinité. Cette incompétence est réversible en fonction de la durée de la séparation (réversible si moins de 3 mois). **L\'ocytocine a un rôle sur la lactation et la parturition, mais aussi dans la formation du lien parental**. Il y a une corrélation entre ocytocine et lien parental. Analyse par imagerie fonctionnelle pendant l\'observation de photos : l\'attachement maternel et l\'amour romantique activent les mêmes zones du cerveau, celles du circuit de la récompense riche en récepteur à ocytocine et vasopressine. **« [Comportements Organisateurs] » :** Si l\'action de cette hormone est possible sur les liens d\'attachement car il y a une composante organisatrice qui prépare le terrain. Dans les comportements organisateurs (succion, pleur, suivi, agrippement) il y a un **fort déterminisme génétique**. Ces comportements organisateurs induisent des réponses du partenaire. Chez la **brebis**, tous les sens contribuent. Au cours des premières minutes après la mise bas, elle va flairer et lécher son jeune pour apprendre à le reconnaître et le laisser venir téter plus tard = Muse en place de l'attachement. **[Le Lien avec le Style Parental :]** **The Strange Situation de Mary Ainsworth :** **Il y a un lien entre l\'attachement et le style parental**. L\'attachement est un besoin primaire et elle va décrire des styles d\'attachement grâce à un paradigme expérimental : the strange situation. On fait venir des enfants en labo entre 12 et 18 mois et on regarde leur réaction comportemental quand le parent sort, quand un inconnu vient et au moment du retour du parent. On a 3 grands types d\'attachements :   - **Sécurisant** : L'enfant explore son environnement en présence de sa mère. Il est anxieux quand elle part mais est réconforté à son retour et retourne facilement jouer et est à l\'aise avec l\'humain inconnu. - **Évitant** : enfant qui ne réagit pas trop au départ du parent, ne réagit pas trop à son retour, ne s\'intéresse pas à l\'inconnu et est plutôt intéressé par l\'environnement, les jouets dans la pièce.   - **Résistant** : l\'enfant est très paniqué dès que le parent s\'en va, va avoir du mal à se calmer même au retour du parent, ne s\'intéresse pas à l\'autre individu ni aux jouets.  Il y a plusieurs études qui ont été réalisées pour voir si cela se retrouve dans toutes les cultures. L\'attachement sécurisant existe partout et serait le bon équilibre pour un développement serein.   Ainsworth a fait le parallèle entre l\'attachement à 1 an et les observations comportementales dans les familles à 3 mois. Elle s\'intéressait à la souplesse des horaires des repas et la réponse à un pleur. **Elle a décrit 3 types de style maternelle : ** - **Sensibles** : horaires souples, s\'adaptent aux attentes du bébé Attachement sécurisant  - **Aléatoires** : à certains moment elles sont sensibles et à d\'autres elles sont intervenantes attachement évitant  - **Intervenantes** : horaires rigides et le bébé doit se calmer tout seul  attachement résistant  **Facteurs de variation des styles parentaux : ** - **Personnalité du parent** : spécialiste (différent selon les enfants) ou généraliste (même pour les enfants) - **Les caractéristiques de l\'enfant** (score cognitif, irritabilité)  - **Paramètres biologiques** (dépression, sentiment de compétence)  - **Facteurs socio-culturels** (culture, catégorie socio-professionnelle) 3. **[Le Parent et l'Enfant, Deux Acteurs du Développement :]** **[L'Alimentation :]** **Quémande alimentaire chez la mouette rieuse** : On a un jeune oiseau qui approche la tête de l\'adulte, pique le bec de l\'adulte, ce qui déclenche un régurgitation d\'une boule alimentaire que le jeune consomme. Cette séquence précoce a l\'air très stéréotypée mais l\'expérience joue un rôle là-dedans. La volonté de piquer semble instinctive, mais où piquer et quoi piqué est appris. La mouette rieuse a une tête noire et un bec rouge et quand on présente des leurres visuels, on voit que pour un nouveau-né tout déclenche un piquage, mais chez un jeune plus âgé c\'est ce qui ressemble à une tête d\'adulte.  On a le même comportement chez le **goéland argenté**, qui a un bec jaune avec une tâche rouge qui guide et motive le piquage du jeune. Le leurre qui marche est tout ce qui a une tâche rouge. La mère va jouer un rôle aussi dans la mise en place du réseau social. Selon les espèces, le rôle de la mère peut être lié à une intervention directe ou indirecte.   **[Le Réseau Social]** (affinitaire)** : ** **Spermophiles** : quand une femelle est enceinte, elle est sortie du groupe et après on met le petit dans le groupe avec ou sans sa mère. Quand il revient, on regarde quelles sont les préférences pour les jeunes de sa lignée par rapport aux jeunes d\'autres lignées = avec qui il joue et avec qui il dort. Le jeune revient soit avec, soit sans sa mère. S\'il revient avec sa mère, on va voir automatiquement une préférence pour la lignée maternelle. S\'il revient sans sa mère, il n\'y a plus de préférence, ni pour le jeu ni pour le couchage. Cela signifie que la mère est importante pour guider les préférences sociales et l'établissement des affinités du jeune. Ensuite ils font une 3^ème^ expérience où la mère revient mais est séparée du jeune par un grillage, elle ne peut pas intervenir physiquement et là encore il y a une préférence pour les individus de sa lignée. La présence de la mère joue un rôle sans intervention directe. Ils font ensuite revenir la mère le jour, mais la sorte la nuit, sans grillage, et la préférence disparaît. La mère n\'intervient pas directement mais sa présence la nuit est déterminante pour la nature du réseau sociale le jour suivant. Les jeunes dorment près de leur mère la nuit et font connaissance, développent un lien affectif, qui motive leurs comportements à venir. Il y a de grandes différences individuelles liées au tempérament du jeune et de la mère sur la distance mère-jeune : - Les jeunes qui ont tendance à rester près de leur mère développent peu d\'activité au sein du groupe *(primates)* - Les jeunes qui s\'éloignent ont un réseau affinitaire + large *(chevaux et dauphins)* Cela peut être de la responsabilité du jeune ou de la mère.  Les dyades mère-jeune qui ont grandit avec peu d\'indépendance sont des enfants, qui + tard vont moins jouer que ceux qui ont + d\'indépendance lors du sevrage. Si on regarde ce qu\'ils vont devenir une fois adulte : toilettent peu et sont peu toiletté globalement + stressés. Le degré d\'indépendance précoce et la réaction de peur ou l\'auto-grattage compulsif (synonyme de stress) sont corrélés. **[Réseau Social et Rang Hiérarchique : ]** La mère a aussi un rôle dans le réseau hiérarchique. Suite à l\'euthanasie d\'une femelle, on a 2 lignées avec les mères et les filles. Avant la mort on a peu d'interactions, alors qu'après la mort de la mère les orphelines interagissent + avec les autres lignées. Cela va de pair avec un changement hiérarchique, après le départ de la mère les orphelines tombent dans la hiérarchie. **Matrilineal rank inheritance (MRI) : ** - **Si une mère domine les femelles d\'une autre lignée, ses filles les domineront aussi ** - **La mère domine ses filles ** - **La hiérarchie entre sœurs est inversée par rapport à l\'âge ** Ce phénomène de transmission sociale est connu chez les macaques. Il y a une règle sociale : MRI, le **rang hiérarchique est acquis par la lignée**. Il est difficile de séparer l\'héritage génétique et social. On a des cas d\'adoptions de jeunes à l\'état naturel. On a aussi des cas de kidnapping (vol adoptif) des jeunes des autres chez les babouins. Ils ont observé 13 kidnappings chez la hyènes tachetées. Pour savoir la part génétique et la part du social, on compare le rang de l\'enfant avec celui de la mère adoptive et celui de sa mère adoptive ou encore avec le rang des autres petits de la mère biologique (qui n\'ont pas été kidnappés). Cela montre que l\'acquisition est sociale et non génétique, car pas de corrélation.  **[Réseau Social et Santé : ]** **Quel est l\'avantage de ce réseau social ?** **Etude sur des** **Babouins**, avec 3 catégories d\'individus avec grand, moyen et petit réseau social. On compare ce réseau social avec la longévité de la femelle et les chances de survie des enfants. **On observe une longévité et une survie plus importante lorsqu'on est intégré dans un réseau social.  ** **Étude sur les Lapins** : on a regardé l\'influence du nbr d'interactions sociales au jeune âge, du temps (météo) qu\'il fait au jeune âge et le pourcentage de parasites intestinales à l\'âge adulte : - **Plus il fait beau et + il y a d\'interactions sociales, moins il y a de parasites** En quoi la richesse de la vie sociale joue sur la santé : Des individus + stressés sont + fragiles sur le plan immunitaire, il y a une corrélation négative entre le taux de cortisol (=stress) et nombre d\'interactions sociales. C. **[Autres Acteurs :]** Un nouveau-né est attractif socialement et c\'est lié au babyschema (babyface), le fait d\'avoir un visage rond et de gros yeux. Quand on propose un choix entre des visages qui ont un faciès modifié qui tendent ou non vers des traits juvéniles, les préférences vont vers ceux qui ont des traits juvéniles. On sait que ces visages, notamment chez les femelles nullipares, vont activer le **système mésolymbique** au niveau des noyaux accumbens (circuit de récompense et de motivation). Cela n\'est pas propre aux humains. Les Mones de Cambels préfèrent aussi des visages juvéniles aux adultes et c\'est généralisable en leur montrant des espèces inconnues. **Grande Diversité de Sources d\'Apprentissage : ** - **Transmission Verticale** : un enfant apprend de ses parents  - **Transmission Horizontale** : un enfant apprend de ses copains  - **Transmission Oblique** : un enfant apprend d\'autres adultes non parent  Les **tamarins** ont des naissance jumellaires, donc chaque parent s\'occupe d\'un enfant. Il y a des espèces comme le **pic** où l'on a des adultes non parents qui aident au dvlpt du jeune (helpers). Les **manchots** font des crèches gardées par des adultes qui tournent pour que les jeunes soient surveillés pendant que les parents mangent. Il y a donc une grande diversité selon les espèces.  **Cela peut aller au-delà du conspécifique** : Le **coucou** fait élever ses jeunes par d\'autres espèces (Rousserolle effarvatte) en pondant son œuf dans les nids. Il parasite ceux qui ont les œufs les + similaires aux seins. Le coucou est un oiseau non chanteur, il a des cris mais pas de chant. Il va être élevé par des adultes rousserolles, va mémoriser leur chant et plus tard, quand il devra parasiter, il se repérera au chant qu\'il aura mémorisé. Il pond dans le nid où il a entendu tel chant.  **Corbeau** : individus apparentés ou non apparentés. Quand on observe les comportements spontanés, les apparentés sont souvent à côté. [**Rôle de la fratrie dans la préférence sociale** : ] Les préférences sont essentiellement intrinsèques, les associations (système de fission-fusion) de petits groupes ou le toilettage, se font préférentiellement envers les vieux mâles et les mâles d\'âges proches. Mais l\'association se fait aussi en faveur des frères maternels et le toilettage se fait envers le père.    **Préférences sociales des mâles chimpanzés adolescents et jeunes adultes :** - Essentiellement intra-sexe  - Association (fission), proximité (\>5m), toilettage : vieux mâles + mâles d\'âge proche  - En contrôlant l\'âge et la différence d\'âge   - Association, proximité : frères maternels (et non paternels)  - Toilettage : père   [Un Alignement Social : ] **Etude de terrain, Vervet -- Afrique du Sud** On propose des grains de maïs colorés, certains sont bons et d\'autres mauvais, et ce jusqu\'à ce que les individus ne mangent que les bons aliments. Ensuite on enlève le goût désagréable, mais garde les couleurs = Création d\'une tradition car les préférences persistes : C\'est culturel. Les mâles migrent, on regarde ce que font les mâles quand les traditions changent. On observe que les mâles adoptent la couleur du groupe d\'accueil (sans aversion alimentaire).  [De l'Interaction à la Relation chez l'Humain :] Les premières « amitiés » se font entre 1 et 3 ans. Elles vont être caractérisées par de fortes proximités spatiales et des comportements prosociaux (partage d\'objet ou de nourriture, réconfort en cas de détresse).   **[Étude de Ross]** (années 90, Israël) : montre que les amitiés sont très importantes dans des groupes de jeunes enfants. Il y a 2 groupes de 6 enfants de 20 mois, 40h d\'observation par groupe, 1300 interactions observées. Chaque membre du groupe a au bout d\'un moment 1 ou 2 partenaires d\'interactions préférentiels. Ces préférences sont généralement bidirectionnelles.  **[Étude de Howes]** (années 80, USA) : **Amis = paires d\'enfants qui répondent positivement à au moins 50% des tentatives d\'interactions, qui jouent fréquemment ensemble et échangent des signaux affectifs**.  Deux groupes d\'enfants suivis pendant 1 an en crèche :  - Groupe A : 7 enfants d\'1 an 5 enfants sur 7 avec 1 ami stable  - Groupe B : 8 enfants de 2-3 ans 8 enfants sur 8 avec au moins un ami et 5 sur 8 avec 2-3 amis  Suivi d\'enfants de 1 à 6 ans pendant 2 ou 3 ans : - **Stabilité** de certaines amitiés observée d\'une année sur l\'autre  **[Étude de Barbu]** (années 2000, France) : observation longitudinale des comportements d\'enfant d\'âge pré-scolaire en crèche. Suivi sur 3 périodes de temps. On fait des sociogrammes et la majorité des enfants montrent des **affiliations préférentielles avec un nombre limité d\'amis** dans toute la liste de partenaires disponibles dans la crèche. La force des liens se consolide au cours de l\'année. Les enfants « moins populaires » sont globalement peu actifs socialement, voire agressif. Les changements d\'amis se font souvent à la suite de départs de la crèche.  **Les relations agonistiques** : Les conflits sont rares avant l\'âge d\'1 an. Ils sont de courte durée et souvent liés au jeu. **[Étude de Montagner]** : il y a une hiérarchie précoce à moins d\'1 an, et il propose des **profils comportementaux** (leader, dominant, agressif, dominé craintif, dominé aux caractéristiques de leader, isolé).   [L\'Environnement Pseudo-Social : ] Il se fait par rapport aux **animaux domestiques**. Des études montrent que spontanément l\'enfant ne se comporte pas comme un adulte, il est + rapidement dans l\'interaction avec l\'animal que l\'adulte. **Rencontre avec des chats inconnus :** 98% des adultes commencent par parler à l\'animal, contre 38% pour les enfants. D'autres enfants commenceront par s\'approcher (36%), puis toucher (27%). Les enfants vont adapter leur comportement : + tactiles avec les chiens ou lapins et + vocaux avec les oiseaux, insectes ou araignées.   Quand on compare la réaction de l\'enfant face à un objet, humain ou à un animal inconnu, l\'enfant a une réaction intermédiaire pour le chien, entre celle pour un objet et pour un humain.  **[Étude de M. Grandgeorge]** sur l\'intérêt ou non d\'avoir un chien à la maison pour un enfant autiste et la préparation de l\'enfant le chien contribue à une meilleure performance sociale que ceux qui n\'ont pas eu de chien. Mais + flagrant quand l\'enfant a après de 5 ans (prêt socialement) qu\'avant 5 ans.   [Conclusion] :  Pour passer d\'un fœtus à un adulte, il y a des effets génétiques, physiologiques, neurobiologique, d'épigenèse probabiliste, donc c\'est complexe. On a aussi le **co-développement**, ou encore **l\'expérience** (alimentation, prédation, locomotion). Cette expérience peut également être **prénatale** avec le parent. Il y a la **co-action** et la **co-construction**. Et enfin, il y a aussi l'effet de la **maturation**, **l\'exercice** et **l\'expérience**.