Cours d'Historiographie Complet PDF
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Ce document présente un cours complet sur l'historiographie, explorant les différents courants historiographiques, de la période romantique à la naissance des Annales. Il analyse les influences croisées des sciences sociales et de l'histoire, et met en avant la manière dont l'histoire s'est progressivement structurée en tant que discipline scientifique. Les méthodes et les apports des historiens comme Michelet, Thierry, Marc Bloch et Lucien Febvre sont discutés.
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**CM1 : Courants historiographiques et sciences sociales** ***Introduction : Histoire et sciences sociales (SS) : une union tardive.*** Convergence qui se fait surtout à partir des années 20 et 30. Convergence tardive. *Définition de l'histoire de manière générale : discipline scientifique (démar...
**CM1 : Courants historiographiques et sciences sociales** ***Introduction : Histoire et sciences sociales (SS) : une union tardive.*** Convergence qui se fait surtout à partir des années 20 et 30. Convergence tardive. *Définition de l'histoire de manière générale : discipline scientifique (démarche avec les méthodes utilisées) Méthode qui serait la garante d'une objectivité. Science qui étudie le passé, qui peut être récent, et nous amène à réfléchir à ce qu'est le passé. Idée d'une histoire décomposée en champs, histoire politique, éco, culturelle, elles vont dialoguer avec ce qui se fait en socio.... Aspect passée, aspect science.* **Définition de base pour réfléchir au lien*.*** *L'histoire comme étant l'écriture au présent des faits humains passées.* La discipline historique est un ensemble d'écrit, de trace matérielle. On a deux pôles : ***pole littéraire***, manière d'écrire l'histoire qui emprunte à la littérature avec le sens de l'intrigue qui reprend des personnages, qui emprunte au cinéma avec un cadrage. Mais aussi ***un pôle scientifique*** avec une écriture qui se font sur le croisement des sources et se fait sur des tableaux, statistiques, notes de bas de pages. Dans la partie science on peut aussi ajouter la notion de SS. L'histoire est aujourd'hui connue comme une science sociale. La revue *Annales,* annales, histoire et SS. Une écriture au présent, dans la mesure où les questions que nous nous posons sont toujours les filles du présent. Si l'on s'attache à l'histoire de l'environnement c'est parce que nous vivons une période d'urgence climatique. Ecriture au présent des faits passés ou humains passée. Si on dit fait on a l'impression que c'est objectif, froids. Un fait doit être nommé et la nomination doit être en elle-même une interprétation. Si on prend l'assaut du Capitol par les partisans de Donald Trump en 2021. Est-ce que c'est un coup de force, un coup d'état ? En nommant ce fait on est déjà sur une interprétation. Mais une limite tient à notre humanité car notre pari est que depuis 2024 on est en mesure de comprendre un être humain de 24. On peut imaginer nos contemporains qui vont étudier les brides et tenté d'en faire quelque chose. I. ***L'histoire romantique : littérature ou science sociale ?*** Question qui renvoi à ses deux pôles d'écriture. ***Qu'est-ce que le romantisme ?*** C'est un courant littéraire qui commence fin XVIIIe siècle dans les courant germanique et qui repose sur l'exaltation du sentiment et de la liberté. Pour l'histoire il y a aussi un moment romantique qui va correspondre à la naissance de la discipline et on a une génération d'historien considéré comme romantique. Ils vont écrire une histoire avec la défense de la nation, du peuple en ligne de mire comme Jules Michelet, Thierry, Guizot. Ils ont grandi dans la Révolution française. Ils ont traversé les ruptures du XIX. Ils ont connu la restauration, la monarchie de Juillet, le second empire et certains les débuts de la IIIe république. Ce sont des enfants de la Révolution française. Ils sont obsédés par la rupture révolutionnaire. Leur projet est de comprendre et replacer la révolution dans l'histoire plus longue. La Révolution française a consacré un principe de souveraineté nationale. Elle n'est plus la caractéristique du roi de droit divin. Ils inventent un récit pour la nation. Ils forgent un roman national comme dans les ouvrages de Michelet. On peut dire pour aller du côté de la SS est qu'il y a un intérêt pour la société dans son ensemble. *Doc 1 : Augustin Thierry, Lettres sur l'histoire de France, 1820.* Histoire populaire, des gens ordinaires, du peuple et de la nation dans son intégralité. On veut se détacher des récits concernant les rois et les princes mais une histoire qui correspond à la Révolution française. C'est cette histoire qui doit être écrites. On est dans une histoire contemporaine à l'époque. Il y a un intérêt pour la société. Tous les domaines sont représentés du moment que c'est l'histoire de la nation. Il cherche à décrire toute la société et justifier l'existence de la nation. C'est en ce sens qu'on peut dire que ça va du côté de la SS. Dans cette dimension scientifique, il y a le rapport aux archives qui correspond à une institution nouvelle. C'est durant les années 1790 que se créer les archives nationales et départementales. Il y a une révolution de la transparence. Augustin Thierry est devenu aveugle à force de lire des manuscrits. En même temps, cette histoire est surtout littéraire. Le modèle accepté est celui de la littérature et l'une des références importantes pour les historiens romantiques, un roman *Ivanhoé,* traduit dans plusieurs langues et qui n'est pas un livre d'histoire mais une fiction qui se déroule à un MA fantasmer qui permet de faire revivre le passer. Les historiens comme Thierry vont s'inspirer pour faire en sorte que leurs ouvrages d'histoire rencontrent un public plus large. La science et la littérature. Le rapprochement ne se fait pas encore avec les SS mais rapprochement science et littéraire. Mouvement qui s'étend des années 1820 jusqu'en 1860. II. ***L'histoire méthodique : une « science sociale » bâtie sur un modèle expérimental ?*** Cette séquence voit le jour à partir des années 1870. C'ets le mot méthode qui est au centre des prétentions scientifiques. Cette fin du XIXe correspond à une époque glorieuse pour la science. Ce n'est plus la littérature mais le modèle est la physique, chimie, laboratoire, éprouvette et le but de cette nouvelle génération d'historien est de faire quelque chose de scientifique au sens le plus dure du terme. ***Pourquoi histoire méthodique ?*** C'est Gabriel Monod qui écrit dans une revue scientifique qu'il faut former des professionnels de l'histoire avec une méthode qui va être définit pour former une méthode. Début de la IIIe Rep, né de la défaite de 1871 (Franco-prussienne), cette dernière est un traumatisme et comme souvent lors d'une défaite les élites françaises vont s'interroger et essayer de se mette à l'école de l'Allemagne. Comment fonctionne les Allemands ? Dimension d'inspiration allemande avec une politique universitaire de la part de la IIIe Rep. Croissance des effectifs et toute une série de revue sont fondées. *Doc 2 : Charles-Victor Langlois et Charles Seignobos, « Conditions générales de la connaissance historique » (Introduction aux études historiques, 1898)* Observation indirecte mais qui se veut scientifique. Elle se produit à partir de trace, de documents. Méthode codifiée avec une critique interne, externe et tout ceci est nouveau en 1890. A partir de cette méthode codifiée, de ce protocole de recherche, a la fois par un mélange de raisonnement et d'imagination on arrive à ce qu'on pense être le passé. C'est une méthode qui est en cours de justification. L'histoire se définit comme une science et se vérifie par trace. Le manuel est utilisé par des générations. Employer par des historiens, des étudiants jusque dans les années 1970. De 1870 à 1914, on a une histoire qui s'affirme comme science et qui entre en rivalité avec la sociologie qui se codifie à ce moment-là, avec l'économie, l'anthropologie... En même temps, cette histoire a une position de prestige a la fois dasn le champ universitaire et dans le champ scolaire. L'histoire est la matière reine dans la construction nationale. On fait en sorte que les paysans suivent des cours d'histoire. L'histoire a un rôle identitaire. Les historiens apparaissent comme de intellectuelles avec des fonctions dans l'espace publique. Ils ont parfois une fonction critique notamment durant l'affaire Dreyfus. Une partie des historiens se met au service des documents et défendent la cause de Dreyfus. III. ***La critique sociologique et la naissance des Annales*** Lien évident avec les sciences sociales et la sociologie car c'est en raison avec les rivalités qu'est né cette revue. Pour la fondation on peut retenir la date de 1929, fondation des Annales d'histoire économique et sociale avec à sa tête Marc Bloch et Lucien Febvre pour l'histoire moderne. Ils sont les chefs de ce courant qui insiste sur un autre type d'histoire. Moment d'après-guerre, de réforme mais l'impulsion date d'avant la guerre de 14. Plusieurs revues sont fondées en lien avec l'émergence des SS. Dans ses dernières, la **géographie qui devient une véritable science** fin XIX avec la parution régulière des annales de géographies (1891). Il s'agit d'une géographie qui se veut déterministe. Une géographie qui fait le lien entre les êtres humains en société et la terre. Question du lien entre l'environnement avec les territoires et les paysages. Deuxième influence qui date de 1898 avec **l'année sociologique** qui permet le **développement de la sociologie** créer par Emile Durkheim. Il va développer le concept de sociologie et avec des faits sociaux qui soient analysable. Il est aussi connu pour son livre *le Suicide,* 1897. C'est un ouvrage important car il ne fait pas considérer le suicide comme un acte morale ou psychologique mais observer les périodes et les secteurs sociaux ou les suicides sont les plus importants pour définir des lois, des régularités. Dernière revue importante, qui existe encore, la **revue de synthèse historique**, dirigé par Henri Berr. La spécificité de cette revue c'est qu'il s'agissait d'une revue interdisciplinaire, novateur à l'époque. Dans cette revue, les jeunes Bloch et Febvre vont écrire des articles. A. ***Genèse des Annales : une histoire nourrie de sciences sociales.*** L'auteur décisif est un sociologue. Texte de François Simiand qui était un disciple de Durkheim et il écrit dans la revue de synthèse. Il écrit de manière critique à propos de l'histoire pratiquer avant 14. Histoire centrée sur le politique, la succession des régimes... Ce texte a une valeur sulfureuse car il fait référence à la tribu des historiens en disant qu'ils forment une tribu vénérant des idoles. *Doc 3 : François Simiand : les trois idoles (Revue de synthèse historique, 1903)* **1^er^ critique** : **l'idole politique**, des faits politiques, des guerres, des batailles. Simiand dit que cette histoire est peu intéressante car elle relève du hasard, de l'aléatoire et qu'il faut plutôt observer les états réguliers, permettant d'étudier des lois sociologiques dans le passé. Elle va de pair concernant **l'idole individuelle** comme 2^e^ critique. Il faut arrêter de consacrer des recherches aux individus ce qui importe ce sont les classes sociales et pas les individus isolés. 3^e^ critique : **l'idole chronologique**. Il défend plutôt l'idée de problématique. Il faut davantage réfléchir à l'idée de problématisation. Cette revue annales histoire économique et sociale a eu une importance durant tout le XXe et arrive à sa gloire après la seconde guerre mondiale. B. ***Les Annales, après-guerre : l'histoire, reine des sciences sociales ?*** La revue *Annales* cesse de paraitre durant la 2^nd^ GM et surtout Marc Bloch qui est juif est arrêté par la gestapo en 1944. L'un des chefs disparait et il ne reste plus que Lucien Febvre et il continue malgré tout a publié la revue. Elle est amenée à se refonder et changer de nom avec un nouveau tire. Annales. Economies, société, civilisation (ESC), en 1946. La discipline historique est conquérante et doit être incontournable. C'est Febvre qui reformule dans un contexte plus large. Et à partir de la mort de Febvre c'est Braudel qui reprend les annales à partir de 1956. Ce qui prime c'est l'économie comme principale voir unique facteur d'explication. On est dans une perspective différente d'avant-guerre. 1. ***Le premier temps : le primat de l'économique*** Labrousse publie un ouvrage en 1944 qui porte sur la crise de l'ancien régime et la naissance de la Révolution françaises. Il dit que la révolution s'explique par la hausse du prix du blé. Crise économique créer cirse sociale et crise politique. Ce facteur est appliqué aux révolutions suivantes. On entre dans le monde de la guerre froide à partir de 47 donc idée d'un bloc communiste, d'un monde capitaliste et ça apparait comme une science du gvt. Labrousse est celui qui influence cette vision tournée vers l'économie des annales. L'autre historien est Braudel connu par sa thèse sur la Méditerranée. Dans son livre le personnage principal c'est la Méditerranée. La vision n'est pas seulement économique mais aussi géographique avec idée que la méditerranée est une économie monde. Un temps immobile, géographique avec la reproduction des cultures : la vigne, l'huile d'olive, le blé... *Doc 4 : Fernand Braudel, trois types d'histoire (La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe II, 1949)* La moyenne durée est le temps d'une société, d'un régime politique. Là il fait aussi une étude économique. Et il conclut en disant qu'il y a un troisième temps, la courte durée qui est le propre de l'histoire politique mais pas très important. Influence de la géographie, histoire qui dialogue, emprunte aux autres SS. Il y a une limite qui est posé par Lévi-Strauss et l'anthropologie. L'anthropo nait comme histoire au XIXe s mais il s'agit d'abord d'une anthropo physique et c'est orienté vers la description des groupes humains et on parle de races humaines. Au XXe siècle se développe une anthropo culturelle qui va prendre à la fois en compte la culture des groupes ethnique et leurs langues. C'ets dans ce cadre qu'il faut situer Lévi-Strauss qu'il appelle aussi anthropo structurale. Il va devenir un théoricien du structuralisme. Il est né de la structure linguistique. Lévi-Strauss dit qu'il existe des structures sociales qui explique nos comportements sans que nous en soyons conscience. Exemple de Lévi-Strauss qui porte sur les liens de parenté. En termes de parenté il identifie une loi qui se retrouve dans différentes sociétés qui est celle de l'interdiction de l'inceste. Cette interdiction permet la recherche de partenaire extérieure, donc de créer des liens sociaux et donc de faire société. Il y a un prestige fort de l'anthropo qui vient montrer une séparation. Histoire étudie les société organisé et anthropo étudie les sociétés « primitives ». 2. ***Du « structuralisme » à la fragmentation*** Ce terme va s'estompé comme courant et laisse place a une histoire plus fragmentée. A partir des années 1970 on va passer d'une vision macroscopique à microscopique de l'analyse historique. Passage de grandes structures explicatives (éco et sociales) à des acteurs avec des stratégies. L'ouvrage d'un historien, Emmanuelle Leroy Ladurie qui porte sur le village occident de Montaillou. Cet ouvrage est un succès. Cet ouvrage qui date de 1975 montre ce passage d'étude macro a micro. L'histoire se veut plus précise, préférant des étude documenté, resserré sur des contextes précis. Retour des trois idoles. Auparavant était critique l'histoire politique avec un renouveau dans las années 70, retour en grâce des biographies également. Biographie de Louis XI par Paul Murray Kendall. En 1985, deux cents biographies publiées notamment par la maison Fayard. Et retour de l'idole chronologique. Encore une vision de l'économie comme étant une science relativement exacte lié aussi au Marxisme mais qui commence à perdre son intérêt politique à partir des années 70. Aussi lies à une évolution po de ses années. 3. ***1988 : le « tournant critique » des Annales*** Il a pris acte des évolutions de l'histoire que l'on a vu pour les années 70-80. Le tournant critique est une expression employer par la revue qui a partir de 1988 s'appelle Annales... Et ce tournant va donc officialiser une nouvelle forme d'interprétation. Ce qui est acté dans ce tournant est le passage de la macro au micro et de ne plus étudie les structures mais les acteurs. Les structures reposaient sur une idée déterministe mais désormais on se concentre sur des acteurs en chair et en os en essayant de faire la part entre ce qui relevé d'un côté du déterminisme et de l'autre la liberté. Les idées historiques depuis les années 80-90 ne font pas se concentrer sur l'évolution de grandes séries de matières premières mais plutôt des groupes sociaux, des acteurs pour comprendre comment le passé évolue. L'EHESS (école des hautes études en SS) qui publie la revue qui reste interdisciplinaire avec les travaux d'histoire économique de Thomas Piketty qui sont du fait d'un économiste qui font objets de débats dans la revue. Elle insiste sur les débats, les anthropo... Cette revue n'est plus une exception car caractère interdisciplinaire est valorisé. Depuis la fin du XXe, l'histoire est devenue une SS parmi d'autres et accepte de partager des notions avec les autres disciplines. **CM2 : Courants historiographiques et sciences sociales** ***Introduction :*** La crise de l'histoire est utilisée de manière symptomatique pour les années 70-80. Pourquoi une crise de l'histoire ? La nouveauté dans les années 70 c'est la nouvelle histoire, projet éditorial de pierre Nora ou un bilan est dresser, une forme de fragmentation de l'histoire. Cela signifiait qu'on se rendait compte que les historiens s'attachaient à des objets plus petits et se consacraient à l'histoire de l'alimentation, des vêtements,... Autre élément, la critique porté a l'histoire comme une simple littérature. Une critique qui a assimilé l'histoire a une pure fiction. C'est aussi une critique des années 70. Elle provient d'un historien américain Hayden White qui écrit *Métahistoire, l'imagination historique.* Son idée était que l'histoire était un pur discours, un discours littéraire avec l'emploi de métaphore et était en décalage avec le réelle, les sociétés. Plusieurs auteurs ont travaillé cette thématique. - A cette époque, **Michel Foucault** qui est initialement un philosophe qui est un historiens de la folie, de la prison et de la sexualité. Il écrit avant White que l'histoire est un discours qui vient parfois invisibiliser certaines pratiques. - **Paul Veyne** historien de l'antiquité a dit que l'histoire avait une forme littéraire amis qu'elle était véridique. « L'histoire est un roman vraie » et donc une non-fiction. - **Michel de Certeau**, moderniste, jésuite à insister sur les lieux de l'histoires, le fait que ça s'écrit depuis l'univ ou le CNRS et qu'elle s'écrit depuis un lieu sociale avec une vision du monde. Cette critique a donc renforcé la dimension scientifique de l'histoire parce que les historiens doivent se remettre en cause et travaillent à partir de leurs lieux sociales. « Crise de l'histoire » selon Noiriel ou « une histoire en miette » selon Dosse, qui s'est consacrer à l'histoire de l'histoire et des intellectuels. I. ***Les redéfinitions de l'histoire sociale*** Redéfinit par rapport à celle qu'avait fait Bloch, Febvre ou Braudel. Dans ce cadre, l'histoire sociale s'est redéfinit et a puisé dans des travaux étrangers. A. ***Les sources étrangères d'un renouvellement*** - **Influence britannique : Edward Palmer Thompson.** Il publie en 1963, *La formation de la classe ouvrière anglaise*, on a une analyse qui diffère du déterminisme économique. Il se pose la question de comment se sont formées progressivement les classes sociales. Sachant que selon les sociétés les classes sociales ne sont pas découpé de la même façon. Au RU, on inclue les ouvrier et les artisans dans les classes ouvrières au contraire de la France ou ce sont juste les ouvriers. Il dit que ce sont les ouvriers eux même qui ont de génération en génération formé une identité collective. Ce qui est plus important ce sont les sociabilité industriels comme les cafés, les tavernes, les courants politiques et les moments de grèves successifs. On a une histoire sociale qui s'explique par elle-même et ne va pas chercher dans les déterminant économique. Désormais, le social va être pensé à partir du social et pensé sur le rôle concret des acteurs. Elle ouvre aussi sur une forme d'histoire culturel car il s'agit de comprendre le monde. Thompson est un auteur canonique et appartient à un courant, Cultural studies qui nait à Birmingham en 1964 et il y a avait un centre pour les études culturels contemporaines. Sociologues, historiens. En sociologie, Richard Hoggart qui s'interroge dans l'Angleterre des années 40 sur le mode de vie des classes populaires, sur leurs système de valeurs. On va s'intéresser à la culture et la société donc une nouvelle histoire social. Ses travaux en France sont toujours des références pour écrire l'histoire des groupes sociaux. On est dans une étude plus micro ou l'on se concentre sur les acteurs, les ouvriers et les classes populaires britanniques. - **Influence italienne : Carlo Ginzburg** Le courant italien de la micro-histoire avec l'ouvrage, *Le fromage et les vers. L'univers d'un meunier frioulan du XVIe siècle.* Ce livre est emblématique qui se penche sur un cas de figure. L'idée est de partir d'un meunier Menocchio, interroger par l'inquisition italienne et les inquisiteurs l'on obligé à livrer sa vision du monde. Il en avait une explication qui lui était propre. Il pensait que les dieux étaient apparus selon les lois de la putréfaction de la même manière que les vers apparaissent sur le fromage. Avec cette ouvrage on sort de la vision macro et avant on avait une vision monolithique de la culture populaire qui était présenter avec une série de trait caractéristique. En partant de ses procès de l'inquisition, il appelle à repenser la vision de la culture de ses années-là. B. ***De l'histoire des classes sociales à celle des catégories sociales*** Auparavant on pensait les classes sociales à partir de leurs revenus mais à partir des années 70-80, l'histoire va se repenser avec des travaux français important. Boltanski qui était un disciple de Bourdieu qui s'interroge dans une perspective de socio et d'histoire sur les cadres. Les cadres sont une spécificité française. Au RU, le mot cadre n'est pas traduisible. On a deux catégories, les managers et les professionnels. ***D'où viennent les cadres ? Est-ce le simple fait d'une économie de service ou est plus complet ?*** Boltanski explique le sociale par le social. A partir des années 1930, ce forme des assos qui utilisent le terme de cadre. A partir de là, ils font un lobbying pour être reconnu dans les années 50 comme une catégorie sociale professionnel. L'état commence à les faire exister. Les cadres vont devenir une catégorie connue avec des syndicats. C'est à partir de ce genre de réflexions qu'on peut avoir des classes ouvrières qui n'est pas la même au cours du temps. Ce ne sont pas les mêmes métiers qui sont en leur centre. C'est un travail sociale qui se fait de décennies en décennies avec les ouvriers en eux même. Le facteur éco n'est plus exclusif, pertinent pour le social. A partir des années 80 on le prend plus au sérieux. Mais il y a une conséquence avec une histoire économique qui devient une sous discipline. C. ***Une histoire économique autonome*** Dans ses années 70-80, progressivement, l'économique et le sociale se séparent en termes de recherche et de types d'histoire. Il ne faut pas oublier que Braudel est toujours actif mais ce type d'historie va devenir daté et appartenir au passé. Premier courant qui est peu important. Il vient des USA, qui s'est forgé dans les années 60-70, **la new Economic History.** C'était une histoire faite par des économistes avec une formation statistiques, quantitative. Une histoire qui partait du postulat que les acteurs sont tous rationnels. Elle a peu inspiré la communauté historienne française. **La Business History**, l'histoire de l'entreprise. Il s'agit d'une histoire incarné qui se concentre sur l'histoire des entreprises. Par ex : des histoires de Renault, Citroën qui se sont écrit. Sortir de la vision macro pour en avoir une micro. L'histoire économique gagne du terrain et commence à cibler les acteurs les plus important. On a une série d'histoire sur les banques, les traités économiques à l'échelle européennes... On va partir des acteurs en chair et en os. II. ***Les renouvellements de l'histoire politique*** Histoire qui s'est beaucoup renouvelé dans les années 70-80. A. ***L'apport de René Rémond*** *La droite en France,* 1954. Les trois droites identifiées. - Droite qualifié **de légitimiste** qui a des positions à l'hostilité de la modernité avec un attachement à la tradition et la religion. - La **droit orléaniste** qui serait l'héritière de la monarchie de Juillet et qui correspond à une droite bourgeoise qui renvoi à ce courant né à partir de 1830. (Plutôt indépendante avec Antoine Pinais) - La **droite bonapartiste** qui a la fois fait appelle au peuple et qui est en même temps une droite autoritaire. (Plutôt De Gaulle) Rémond fait figure de franc-tireur dans les années 50. Il va réhabiliter l'histoire politique. Elle est en vogue jusque dans les années 1920. Rémond va renouveler l'histoire politique. Son livre est un succès éditorial. Il s'appelle *la droite en France* mais continent bien l'analyse avec des sensibilité qui sont différentes au sein de l'univers que forme les droits. Et dans ce second temps, il devient un chef de file dans les années 80, *Pour une histoire politique,* qui est un classique aujourd'hui. ***Pourquoi le politique est-il légitime aux yeux de Rémond ?*** Il fait référence à mai 68 et il n'y a pas de crise économique. Il faut l'expliquer par des mécanismes sociaux politiques. Il y a une crise aussi bien des décideurs qui ne sont pas liés aux parties politiques. « Le politique est le lieu de gestion de la société globale ». Toute l'histoire de la construction européenne s'explique par un volontarisme politique. On ne peut pas l'expliquer par les cycles économiques. B. ***Des objets multiples*** Les travaux se sont multipliés avec d'abord les courants politiques, notamment une grande *histoire des droites,* dirigé par Sirinelli en trois volumes qui s'intéresse aux trois avec une série de thématique. Le volume 3 parle de la sensibilité. Ce type d'ouvrage s'est inscrit dans l'héritage de Rémond. Dans le même registre, il y a aussi une histoire des gauches. Dans cette perspectives, une série de dictionnaires. Les courants politiques ont été analysé en suivant l'héritage. Notion de « culture politique » est développé à partir des années 80-90. Ici, culture est un mot qui emprunte à l'anthropo et évoque l'histoire culturel. Ça renvoi à un ensemble de représentation et de pratique. Ce sont des éléments qui relèvent des valeurs, du concret. On a des travaux qui se développe sur les différentes cultures politiques. Par ex : la culture politique communiste. **Collectivisme**, la volonté de socialiser les moyens de production, des nationalisations sur le modèle soviétique. **Travail de propagande du partie**, la CGT était la courroie de transmission du PC. **L'emblème** avec la faux-scie et le marteau qui sont les symboles du parties, journal de l'humanité. Dans les pratiques, on peut mettre aussi la **fête de l'humanité** qui était pendant longtemps le festival communiste. C'est à la fois l'idéologie, le marxisme, léninisme, le lien avec les syndicats, le tissu associatif, l'ensemble des banlieue rouges, les mairie qui développaient une action sociale. Quelque chose de propre a Rosanvallon, l'histoire de l'état. C'est un historien prolifique qui travail sur des thèmes diverses mais son livre est le premier du genre. C'est un domaine lié à l'histoire politique. C. ***Histoire, sociologie, science politique*** Enjeux de voir comme ça s'alimente. 2 exemples mais les liens sont multiples. L'apport de Bourdieu est central pour l'histoire politique. Il écrit un livre court, *Propos sur le champ politique,* ou il applique le concept de champs de la vie politique. Bourdieu analyse la société française avec l'idée d'univers sociaux spécifique. Le monde politique est analysé comme un champs avec ses règles et luttes internes. Il développe une analyse qui porte sur la formation du champs. C'est l'ensemble des hommes et femmes qui participent à des élections, qui sont présent dans des enceintes... Bourdieu les qualifie de professionnel de la politique qui ont développé un Habitus qui sont des manières de parler, des visions du monde qui se retrouve chez les professionnels de la politique. Au début des années 1980, lors que l'élection de 1981, lorsque l'humoriste Coluche a annoncé sa candidatures politiques, depuis les différents politiques c'est manifester une opposition car il venait d'une sphère profane et n'avait pas étudier à l'école de l'admini comme eux. Charles Tilly, auteur nord-américain qui s'est intéresser au cas français. Il est un socio-historien de la société français. Il s'est intéressé aux mvt sociaux, de l'époque moderne à nos jours. Son livre, *La France conteste*, est encore lu aujourd'hui. Il va forger une notion, le répertoire d'action collective pour expliquer que les mvt sociaux obéissent à des logiques et que les mvt sociaux vont puiser dans des répertoires. Les mvt sociaux vont suivre une série de routine apprise, partager, exécuter. Sur le plan historique il va identifier des répertoires d'action spécifique. Dans la France de l'époque moderne, il y a un répertoire qui va se caractériser par des formes comme le charivari, par des émeutes, des révoltes antifiscales, cela forme des contestations. A l'époque contempo, lorsqu'il y a une action sociale, les formes sont différentes avec la grève, la manif, des formes qui sont datés et situé. Manifestations, appropriation de la rues, forment les répertoires contempo. Comment on fait en sorte d'expliquer ses répertoires ? Il va faire appelle à des répertoires connus avec la presse qui émerge, le capitalisme se développe dans certains zones. III. ***L'histoire culturelle, un paradigme dominant ?*** A. ***Des « mentalités » aux « représentations »*** Les historiens des Annales s'attachaient aux mentalités. Ce terme est critique. Il est employé par Duby, médiéviste qui s'intéresse au mode de vie, de pensé, culturel. Le terme de mentalité est formé par lui mais critiquer car trop étanche. Parler des mentalités populaires, bourgeoises, de la noblesse et analyse grossière qui ne permettait pas de comprendre les transformations culturels. A partir des années 80 on condamne le terme pour utiliser celui de représentation, utiliser en sociologie. On le retrouve chez Durkheim et Mauss. Ils se sont intéressés aux représentations collectives, ce qui relevait de l'imaginaire, dans les esprits. La manière d'appréhender le monde mais aussi la dimension matériel des représentations. Il relève du matériel et de l'immatériel. B. ***L'histoire culturelle, « de Goya à Chantal Goya »*** Cela signifie qu'elle englobe ce qui va relever de la culture bourgeoise et savante, vers les dimensions populaire comme la chanson française et Chantal Goya. C'est un spectre large qui unie le savant et le populaire. Roger Chartier a travaillé sur la culture écrite, sur les bibliothèques, les colporteurs et Pascal Ory développe des champs allant du cinéma à la BD. L'histoire culturel qui se centre sur la culture au sens large. Second dimension qui est de prendre au sérieux le terme de culture. Dans les grands exemples de l'usages des termes de cultures, il est possible de faire référence à Crouzet qui a pensé le XVI à partir de la culture de l'angoisse religieuse. Et dans son optique, le protestantisme a répondu à cette forme d'angoisse. Il a analyser l'irruption du protestantisme comme une sorte de dés-angoissement. Audoin-Rouzeau explique la violence dans les tranchées de la guerre 14-18. La culture de guerre c'est un ensemble de représentation et de pratique. La haine de l'ennemi est centrale et cela explique le consentement a la violence de masse qu'a été la 1GM. Le terme de culture ne porte pas uniquement sur les objets. Henry Rousso à analyser la mémoire du régime de Vichy et ***comment cette mémoire collective, ses représentations ont pu évoluer sur un mode psychanalytique ?*** il constate qu'il y a une forme de deuil, d'oublie dans les années 40-50 puis un refoulement de la Franc de Vichy. A partir des années 70, retour de cette mémoire qui devient plus active. Il conclut son étude en disant qu'il y a une obsession pour Vichy et la 1GM à partir de 70. C. ***De nouveaux objets : l'histoire des émotions*** Norbert Elias, sociologie allemand produit une étude daté, publié en allemand en 1939, *Le procès de civilisation,* divisé en deux tomes en français : *La civilisation des mœurs et La dynamique de l'occident.* Il part du constat que le moyen âge se caractérise par une expression libre des émotions, une absence de contrainte dans leur expression. Pour cette vision, il se fonde sur Huizinga, médiéviste. Il constate qu'avec les temps moderne commence une forme de contrainte, une volonté de réguler les émotions. Il appelle ce phénomène la civilisation des mœurs ou civilisation. La noblesse commence à utiliser la fourchette et se civilise. Il s'interroge sur l'origine de ce processus. Il va bâtir une explication socio-politique. Selon lui, l'origine de la civilisation des mœurs doit être chercher dans la formation de l'état monarchique. Création d'une société de cour ou la noblesse guerrière va apprendre les bonnes manières et se civiliser. La noblesse lit des manuels de courtoisies, de savoir-vivre. Puis par imitation, cette civilisation va se transmettre à la bourgeoisie et au reste du peuple. Ce contrôle des émotions qui est le notre aujourd'hui viendrait de cette société de cours. Le présupposé Elias est critiquable. Le MA n'était pas un temps libre d'expression des émotions. On avait déjà un contrôle des émotions et de nombreux travaux dont ceux de Rosenwein montre qu'il y en avait à chaque époque. Elle explique qu'au MA il y avait des communautés émotionnels ou certaines émotions étaient mises à l'œuvre. A partir de la lecture d'Elias commence à se développer une histoire des émotions. Elle a récemment publié un livre sur l'amour et comment il est codé dans les époques. Pour conclure, il serait possible de considérer les années 70-80 comme un moment de transition vers l'émergence de nouveaux projets. Projet d'histoire politique centré sur les acteurs de la vie politique avec une histoire qui se veut autonome et dernièrement cette histoire culturelle se veut aussi être une histoire dominante car terme de culture qui se retrouve dans l'histoire politique, sociale et on pourrait dire que l'histoire actuelle a mis le social et le culturel, délaissant l'économique. Il y a des influences étrangères. Une histoire internationalisé et qui va se considérer de manière banaliser comme une science sociale. **CM3 : Empires et colonisations au prisme des sciences sociales** ***Introduction :*** Nécessité, impératif, le fait de vouloir sortir du cadre nationale de l'analyse qui pourtant est façonner par les différents courant historio. Romantique avec histoire nationale, de France ou encore méthodique avec Langlois, Seignobos avec une histoire orienté sur el national et c'est a partir de l'école des Annales que se dessine une histoire nationale. Marc Bloch avait proposé une histoire des sociétés européennes dans la mesure ou ses pays avaient entretenu des liens aux fils des siècles. Au moment où il l'énonce, il s'agit de quelques chose de nouveaux. Braudel, Chanue, sont sortie de l'histoire national pour une histoire a plus long court. 1. ***De la micro-histoire...*** A partir des années 70, il y a un tournant vers le micro et les objets plus réduits géographiquement. Le Roy Ladurie a fait un ouvrage qui fait succès et ce type d'histoire c'est poursuivi et on peut faire référence à Alain Corbin qui va prendre dans les archives un nom inconnu, Louis-François Pinagot, il a essayé de retracer la vie qu'a pu être sa vie dans les campagnes du XIXe. 2. ***...A l'histoire globale*** Cela fait référence aux courants appelés histoire mondiale ou globale. Histoire qui peut avoir une dimension universelle mais à partir des années 50 aux US, on a l'histoire globale où l'on essaye de trouver des choses communes. Ouvrage de Bayly, *La naissance du monde moderne.* Il va identifier une série dynamique dans le monde entier. Ça nous donne l'image globale de ce qu'est le monde au XVIIe. Anthony Hopkins qui a réfléchi au processus de mondialisation. Il identifie 4 formes de mondialisation successive. - **La mondialisation archaïque.** La mise en place d'échanges eurasiatique et dans une période faisant le lien entre Antiquité et MA. - La proto-mondialisation. Une mondialisation avant la lettre. Il renvoie a cette époque de fin XV avec la découverte, les connexions, la traites, l'esclavages dans la participation de cette forme d'économie. - Mondialisation dite moderne. A partir du début du XIX, avec le rôle jouer avec le déploiement de l'empire britannique notamment. Déploiement des empires coloniaux. - Mondialisation post-coloniale. Après les années 60, elle se déroule dans un monde d'état indépendant. C'ets d'abord une histoire qui s'écrit en anglais même si en France on peut faire dialoguer ce type d'histoire économique avec ce que faisait Braudel et son disciple. Histoire globale avec un glissement de sens en s'intéressant avec des connexion entre pays, que certains appelle « connectée » comme Gruzinski. L'historien aurait un rôle d'électricien pour établir des connexions entre les continents. Il a analysé autour des empire portugais et espagnol, qui ont fusionné entre 1580 et 1640. On a fait une sorte de vaste empire. On invite à penser une mondialisation culturelle. Et dans l'extrait, il montre que des produits culturels se sont mondialisé à l'époque moderne. Le droit, la philo, la littérature qui ont conquis des publics sur tous les continents et des publics globaux. On est dans un cadre internationales. « Histoire atlantique ». L'idée que l'histoire est contemporaine et l'histoire atlantique est d'abord apparu dans les années 1940-50. Dans ses années 50, un lien de parenté est établi entre les révolutions atlantiques, la Révolution française, révolution d'indépendance... Phénomène avec un même langage des deux côtés de l'océan : citoyenneté, nations, souverainetés... C'est écrit une histoire atlantique qui parlait de ses révolutions et dans un dialogue entre historien américains et Français. L'histoire était fille de son époque car on est dans le cadre de l'OTAN fondé en 49 dans le cadre de la guerre froide. Ensuite est apparu l'atlantique noir (Paul Gilroy) avec l'idée qu'il était passé sous silence que ce qui unissait l'atlantique c'était aussi la traite et l'esclavage. Histoire qui s'écrit a partir des années 1960-70. Cette seconde vague d'histoire atlantique est aussi fille de son temps car mvt des droits civiques aux US, idée de faire une seconde couche historio. Ce cadre d'analyse demeure valable avec une réflexion sur l'Amérique. On est dans un schéma multipolaire et valable pour parler de l'histoire atlantique. I. ***Histoire impériale et histoire coloniale*** Le cadre dominant est l'idée d'empire. Ce cadre est mis en valeur par l'historio récente en particulier par un ouvrage du fait de deux chercheurs américains : Jane Burbank et Frederick Cooper, une histoire mondiale mais focaliser sur les empires de chines. L'histoire du monde s'explique par les domination impériale, l'essor, l'apogée et la chute des empires. Il s'agit d'analyser tout les types d'empires. Aussi bien formels, qui ont des possessions délimités que les empires informels qui relève de la sphère d'influence ou de l'impérialisme, quand un paix exerce une influence, éco, politique, culturel, sur un autre territoire. Tout les empires sont mis sur un pied d'égalité avec un ouvrage qui va traiter des empires en chine, qu'ottoman, britannique et même du IIIe Reich. A. ***« Subaltern studies » et « Postcolonial Studies »*** Les empires coloniaux sont irrigués par des travaux plus généraux de sciences sociales avec deux courants venues des pas anglophones. Si on commence par les études subalterne. Il s'agit plutôt d'histoire sociale et culturel pour les post-colonial. Les subalternes sont nés à partir des années 1980 au sein d'un groupe d'historiens qui travaillaient aux US mais qui étaient d'origine indienne et qui écrivait sur l'empire britannique principalement au XIX. Histoire par le bas. Le projet est de s'intéresser et d'analyser les catégories populaires aux seins des empires britanniques mais aussi coloniser comme les ouvriers indiens, les paysans, ou d'autres comme les infirmières qui ont joué un rôle de politique de santé. Projet formulé par Ranajit Guha, chef de file de ce groupe qui créer le mouvement subalterne. Les études postcoloniales. Ici le chef de file était Edward Said, chercheur de nationalité américaine mais d'origine palestinienne. Il est connu pour son livre l'orientalisme qui porte sur l'orientalisme comme courant européen du début du XIXe qui s'est prolongé avec une analyse qui va souligner que ce mvt était une production culturel justifiant les empires coloniaux. (Plutôt un fait littéraire) *Par ex :* peinture orientaliste avec *le bain turc,* la représentation de l'orient relève des passions, de la féminité, et qui va inférioriser l'orient et imposer le rôle dominateur de l'occident, lieu de modernité... Position qui sont identifiés par Said. Cela permet la justification de l'aventure coloniale. *Par ex :* la gare de Marseille avec l'escalier et en bas des représentations des colonies d'Afrique et d'Asie qui sont des représentations féminines. On a des productions culturels qui vont justifier la domination impériale. B. ***Le cas français : de « l'histoire de la colonisation » à « l'histoire coloniale »*** On serait passé d'une histoire par le haut, de la colonisation à une histoire par le bas, une histoire dite coloniale. La première approche a été l'histoire de la colonisation qui portait sur les aspects politique (admini) et économique, en se plaçant du pov du colonisateur. Elle s'écrit dans les années 60-70 *Par ex :* Jacques Marseille, historien qui publie en 1986, un livre s'intitulant *empire coloniale et capitalisation français*. Sa thèse a été importante car elle se pensait comme une forme de réponse au Marxisme, léninisme qui considérait le capitalisme. Il cherche à contredire et montre que les choses sont plus complexes. D'abord que les capitaliste français de la fin du XIX, n'ont pas été des soutiens de l'aventure coloniale et que par la suite, l'existence d'un empire coloniale avec des marches pour écouler les produits français est plutôt une entrave à la modernisation du capitalisme français. Il se faisait une histoire économiques tel que pratiquer dans les Annales. On passe ensuite à l'histoire coloniale qui s'intéresse aux vécues des personnes coloniser. Ce type d'histoire va puiser dans les études subalterne et post coloniales mais aussi des auteurs classique mais daté. Parmi les références on a le livre de Memmi, qui écrit le portrait du colonisé qui date de 1950 mais qui a le mérite de voir comment ses deux mondes se sont construit. On pense la réalité de la colonisation du Pov des individus. Autre influence mineure, celle de Furnivall qui était un admini britannique qui s'est intéressé au fonctionnement coloniale mais qui invite à voir le fonctionnement concret de ses sociétés. Enfin, la grande référence c'est celle de Balandier (1960) qui écrit une sociologie de l'Afrique subsaharienne. Idée qu'il faut déconstruire le groupe des colons et des colonisés. Dans le groupe de colonisateur pas d'homogénéité. - Ceux qui sont là pour l'admini, d'autres pour du business, militaire et les religieux. Les colons sont divisés. - Ensuite groupe intermédiaire qui n'appartient pas au monde des colonisateurs et des colonises. Ce sont les métisses nés de la colonisation qui sont rejeter des deux côtés. - Colonisé sont divisés sur le plan ethnique, sociale et donc des groupes qui peuvent être favorable à la colonisation et d'autres opposés. Le but est de se demander comment ça marche. Un exemple de travail inspirer de balandier, ouvrage d'Emmanuelle Saada qui a suivit une hypothèse avancer par Balandier en s'intéressant aux métisses. Est-ce qu'ils étaient français ? Ou est ce qu'ils étaient du côté des autochtones ? On avait des formes de naturalisation qui devenaient français si reconnu par leur père. Soit français, soit colonisé. II. ***Problématiques et apports de l'histoire des empires*** Les empires ont des statuts différents et au sein de ces derniers les populations aussi. Si on prend la carte, on a la métropoles, les vieilles colonies qui proviennent de l'empire d'ancien régime dans les caraïbes, cote du Sénégal et comptoir de l'inde avec pour caractéristiques des habitants citoyens. On a les protectorats. L'état français protège un état étranger mis sous tutelle avec une admini qui va contrôler les affaires locales. On a un résident français qui supervisent les affaires intérieurs. Dans l'Indochine, on a des protectorats comme le Tonkin et les colonies posséder directement par la France comme la Cochinchine. L'empire français et britanniques héritent des restes de l'empire et ce sont devenues des mandats, qui devaient être conduite vers l'indépendance. Ce sont des territoires confies à la France par l'ancêtre des nations unis. L'Empire colonial français en 1931 : de multiples statuts A. ***La domination coloniale : violences, résistances, fragilités*** La domination coloniale était instable et s'est accompagné de violences et de résistances. Les travaux actuelles montrent que les empires coloniaux n'ont été qu'une parenthèse, que la domination coloniale n'était pas complète et qu'il s'agissait d'un projet toujours à travailler. *Par ex :* Au moment de l'indépendance de l'Inde en 1947, un journaliste va au contact des populations et demande à un paysan indien s'il est content que les Anglais soient partis et il demande quand sont arrivé les Anglais. Ils n'avaient finalement que peut de contact avec les colons qui administraient le territoire. Concernant les conquêtes, la première idée est qu'elles se sont faites sans plan d'ensemble mais au coup par coup. Pour la France, volonté d'aller de l'est à l'ouest de l'Afrique. Dans ses dernières, une part importante de résistance indigène. Les travaux montrent que la conquête n'a pas été facile et que même si décalage techno, les résistances se sont faites avec des armes à feux. Ce rapport de force c'est transformé de manière isolé et symbolique, en victoire pour les autochtones. La grande victoire associé est celle d'Adoua, victoire des Ethiopiens contre les Italiens en 1896. Il y avait un rapport de force. On pense au rôle des tirailleurs sénégalais, corps militaire formé en 1857 et ses études montrent qu'il y avait un encadrement français mais les troupes étaient recrutés localement. Ce groupe a été favorable à la puissance française. C'est la preuve que les colonisés sont divisés. Dynamique générale qui fait que l'extension de la colonisation permet de recruter de plus en plus de soldats locaux. Pour aller plus loin, dans le cas de l'empire britannique et l'armée des indes dirigés par des Britanniques était quand même une armée autochtones avec 2/3 d'indiens. Cette armée a permis d'assurer le maintien coloniale dans le monde britannique. Cette armée a participé à des conquêtes extérieurs comme en Egypte. Etat coloniaux. On peut souligner le caractère fragile de ses états. Faiblesse de l'encadrement avec peu d'administrateur coloniaux. On a une forme de sous encadrement. Cela implique des auxiliaire indigènes. On pense à ses colonisés qui soutienne car leur vie matériel en dépendait. Etant donné que ses états sont faibles, fragiles, ils ont recouru à la division et la violence. Dans le cadre français on peut penser au régime dit de « l'indigénat ». C'est un terme qui apparait fin XIXe, sous le second empire en 1855 et qui va définir une catégorie indigène. Dans l'empire français, tous les habitants de l'empire sont des nationaux mais ceux de métropoles sont des citoyens. Les autres sont des indigènes. Ils n'ont pas accès à la vie civile qui va avec le terme. Il aurait fallu renoncer a leur droit locale. C'est d'abord en Algérie et ensuite à tout l'empire. C'ets contraignant car régime pénal spécifique. Les indigènes peuvent être soumis de manière arbitraire a des sanctions qui peuvent être prononcer sans forme de procès, de justice et de défense des accusés. Prononce par des admini. Ils vont séquestrer des biens dans le cas de non-soumission à l'ordre français et des peines d'emprisonnements sans procès. C'est une manière de géré les colonies. Ce régime dure jusqu'à la fin de la 2GM et sont devenus citoyens français. Forme de travail forcé. Importance de la division et a certains moments des épisodes de violences pour démontrer la vigueur de l'empire. Par ex : AOF, on a un sous encadrement pas top. Sur le plan admini, un gouverneur pour l'ensemble de l'AOF et des gouverneurs locaux (équivalent état nation mtn) et à l'échelle des commandants de cercles qui sont l'équivalent de départements. On estime que dans ses cercles il y avait un admini pour 200 milles habitants. On voit que les empires étaient des formes de sous états loin des populations colonisées. B. ***Du « discours colonial » aux « cultures impériales »*** Il faut relativiser sur le discours colonial qui s'est centré autour de l'idée d'une mission civilisatrice qui correspondait au discours ou la puissance impériale se justifiait en important la civilisation et ses fruits, l'hygiène, la santé mais aussi le matériel. Les travaux les plus récents ont déconstruit ce discours en montrant que c'est plus complexe et pas juste un discours de propagande et de justification. Par ex : expo coloniale de 1931 et qui ventait les mérites de la plus grande France et proposait de faire le tour du monde en un jour avec des pavillons montrant la diversité de l'empire coloniale. 8 millions de visiteur. Elle est considérée comme la plus grande expo de l'Europe de l'entre-deux guerres. Elle est développée aussi en Italie et Portugal. Quand on prend les publications lié a l'expo de 31, plusieurs types de discours. Un discours évolutionniste, qui va dire que les colonises ne sont pas à la même étapes de l'évolution que les Français et que ses derniers ont un devoir, un droit de civilisation. Il va dans le sens de la justification dure de l'empire. Autre type de discours différentialiste qui va montrer qu'il y a une diversité des cultures et que le rôle de l'empire est de préservé cette diversité et ne pas imposer la diversité française. On a deux types contradictoire. Autre exemple britannique avec un débat., deux thèses qui se succèdent. John MacKenzie en 1984 et Bernard Porter en 2004. Les deux se sont intéressés à la formation de la conscience coloniale. Deux interprétation différentes. Mackenzie considère que l'opinion publique britannique est manipuler fin XIX, début XX, pour soutenir l'aventure coloniale. Cette opinion était abreuvée de propagande impériale, d'expo, de tasses aux couleurs de l'empire. Sur les traces de cette culture matériels, trace d'adhésion a l'idée d'empire. Porter propose une contre thèse tout aussi valable en expliquant que l'opinion publique avait été impérialiste par inadvertance. Elle avait acheté et consommé dans le sens de l'empire mais que ça ne signifiait pas pour autant adhésion. La propagande n'est pas forcément acceptée par les classes populaires britanniques. Ça va dans le sens des cultural studies. Remise en cause du discours colonial. Cultures impériales pour se pencher sur des phénomènes d'hybridation qui vont toucher les populations métropolitaines et colonisées. Ses phénomènes vont transformer les cultures locale de manière parfois imprévu de ce qu'avait imaginé le colonisateur. *Ex : le criquet*. Sport regarder par les Pakistanais et indiens aujourd'hui mais qui est d'abord adopté par les élites indiennes qui jugeaient que ce types de sport étaient intéressent car respectaient la hiérarchies et pas de contact directe. Les élites ont adopté le criquet britannique et cela se poursuit après l'indépendance. Il est devenu extrêmement populaire mais pas prévue à la base. C'est une forme d'hybridation culturelle. *Ex 2 :* dans les Congo belges, il est une terre de missionnaires aussi bien catholique que protestant et parmi ceux qui ont reçu ce message chrétien, Kimbangu qui avait été catéchiste élevé dans le cadre du protestantisme a réussi a retourné la religion chrétienne contre le colonisateur. Il créer un mouvement religieux autour de sa personne. Il faisait des guérison et se voulait le sauveur des populations du Congo face au colonisateur dans les années 20-30. Il a soutenu des grèves locales des cheminots et a été emprisonné, déporté mais une série de fidèle ont continuer son combat. Environ 30 000 fidèles ont été condamné Kimbanguisme. Aujourd'hui c'est une église connu, Eglise de Jésus Christ selon Simon Kimbangu. ***Pour conclure***, on est dans une histoire qui est toujours très importantes sur le plan quantitatif. De nombreuses thèses sont faite sur l'empire coloniale. Il faut relier cette vogue sur un moment ou l'héritage coloniale est dans le débat publique. Cette histoire est aussi plurielle car elles s'abreuvent à plusieurs courant avec une histoire sociale, culturelle et globale car les empires sont considérés comme des acteurs centraux dans le processus de mondialisation. **CM4 : Race : objet de recherche ou catégorie d'analyse ?** ***Intro : la « race », catégorie des acteurs ou concept des sciences sociales ?*** On s'est interrogé sur la race comme catégorie des acteurs du passé. L'autre versant de la question, race comme concept de science sociale. Si on commence par la race comme catégorie des acteurs, faire une histoire culturel du mot race. Ouvrage important, Race et histoire dans les sociétés occidentales. Interrogé sur la naissance du racisme. Le mot race en tant que telle a une histoire documenté, première occurrence appliqué à l'espèce humaine est en 1684, chez le savant François Bernier, a employé le mot race pour désigner pour la première fois les groupes humains. Médecin, voyageur, du XVII^e^. Mobilisé le terme de race au groupe humain. Elle émerge à la fin du XVII^e^, race aussi bien en anglais, français et espagnol. S'est chargé jusqu'à l'époque contemporaine. Le mot a été dévitalisé, perdu son sens, après 1945, après les horreurs du nazisme. L'Unesco a essayé de lutter contre le racisme et l'emploi du mot race. Race comme catégorie des acteurs. Le mot race est aussi un concept actuel, des sciences sociale surtout en sociologie, inspiré de ce qui a été fait aux USA, le mot race est devenu un concept sociologique à partir de 1930/1940. Le mot race désignait les phénomènes racistes. Les sociologues de l'école de Chicago, que l'américain moyen, homme de la rue, utilisait le mot et croyait à l'existence du mot race dans l'espèce humaine. Réflexion sur les effets sociaux de cette croyance. Donc le terme renvoi à ce que nous appelons le racisme, donc aux effets sociaux d'une croyances étendu, large et fausse. Présence du poids de la ségrégation, perduré jusqu'au année 1950 ou 1960. 1940, après occupation allemande, mot race banni de l'espace public. Il y a un sens sociologique du mot race dans un sociologie anglophone, inspirée des travaux récent ou les sociologue, ont commencé à parler de question raciale pour relancer les études sur les racisme. Le moment important dans ce débat est le moment de 2005-2006, ou de nouveau la société française est confrontée à du racisme qui est systémique. Ceci conduit, le mot race combattu depuis 1950, néanmoins le racisme perdure dans la société. Ce livre et d'autres ont invité sur des phénomènes dont on ne s'intéressait pas avant comme les entretiens d'embauche,... On a deux sens différent en science sociale. Le fondement du discours raciale, race comme catégorie des acteurs. I. ***Le mot « race » et la pensée raciale, objets d'histoire*** Pour bien comprendre les complexités qui ne sont pas aussi simpliste. Il faut distinguer plusieurs choses, il est possible de parler de racialisme pour mettre en lumière l'idée de déterminisme entre les caractères physique et les caractères culturel. Constante de la pensée raciale. Forgé par l'historien Pierre-André Taguieff, beaucoup écrit sur le racisme, datant de 1980. L'autre terme est le terme de racisme, qui renvoi à l'idée de hiérarchie entre différentes races, supérieur ou inférieur. Alors que dans le racialisme il n'y a pas d'idée de hiérarchie. Pour l'époque contemporaine, l'historienne Carole Reynaud-Paligot. A. ***Le déploiement massif du mot « race » au XVIIIe et XIXe siècles*** Ce mot race va être travaillé par les naturalistes qui au 18ème s'intéresse aussi bien au monde humain. Fièvre de description du monde et de classification. Dans ce moment où la nature est décrite, on a des histoires naturelles qui sont décrites. L'un d'entre elles est celle de Carl von Linné, suédois, inventeur du mot homo sapiens. Ecrit une théorie sur l'existence des races dans le genre humain, *Systema naturae* en 1735. On est à la fois dans le racialisme et dans le racisme. Il existait quatre races, et les caractère physique s'accompagnait de caractère culturel, sociaux. - **L'homme américain (americanus), race rouge**, homme droit dans son comportement, réglé par la coutume et correspondait donc à ce que Linné savait des amérindiens - **Homme européen (europeaus), race blanche**, naturellement ingénieux et obéissant à des lois. (Discours sur la supériorité civilisationnelle de l'Europe). - **Les asiatiques (asiaticus), la race jaune,** mélancolie permanente, régie par l'opinion. - **Le noir (afer),** serait indolent, sujet aux caprices. Tout ceci se produit sur fond de traite, de commerce d'esclaves, dans le cadre d'empire européen qui commence à se constituer. Linné est un des penseurs les plus importants d'un racisme sous les trais scientifique. Autre auteur où la pensée raciale est plus souple : Comte de Buffon (Georges-Louis Leclerc de Buffon), rédige une histoire naturelle en très nombreux volume, *Histoire naturelle (1749-1789),* publié même après sa mort. L'originalité de sa pensée et de souligné que les races sont fluides sont évolutives et peuvent se transformer, pas dans une vision fixe des races. Il souligne le caractère réversible des races, il explique qu'en plusieurs génération et de changement de climat, on puisse changer de race (possibilité de changer en 8 générations). Rare altération au sien du genre humain. Néanmoins forme de racisme, pense que la race matricielle est la race blanche qui se dégrade. Possible de faire une association avec ce discours et les lumières avec Voltaire et Kant, qui partageait cette vision des races. Voltaire avait des écrit antisémites, Kant a écrit des textes sur l'infériorité des populations noire. Aux XIX^e^, ce discours va gagner en scientificité, va être partagé par les médecins, les anthropologues. Monté en puissance du terme de race dans les sciences et les débats public. Moment fondateur pour le XIX^e^, correspond au travaux du médecin Georges Cuvier, qui a procédé à un travail d'ordre médicale sur le corps de la Vénus hottentote en 1817. Figure célèbre du début du 19ème, jeune femme qui avait été réduite en esclavage en Afrique du Sud. Et cette femme Saartjie Baartman a été confié à plusieurs propriétaire, exposé comme bête de foire et réduit à la prostitution. Il s'en est intéressés et a procédé à une analyse de son corps après sa mort. Cuvier a fait une série de mesure, un moulage du corps. Corps conservé longtemps et exposé dans un musée. Prélevé les organes. Fait un protocole médical et scientifique, en a conclu que c'était une race inférieur. Préjugé scientifique raciste. Il va populariser le terme de race en termes de médecine, travaux validé par l'Académie de médecine. Si on élargi, terme aussi employé pour l'écriture de l'histoire au 19ème pour les historiens romantiques. Amédée Thierry s'est intéressé à l'histoire des gaulois, publié en 1828. Il l'a dépeint comme une série de race qui se caractérisait par la bravoure et l'indiscipline et se transmettait par le sens et s'était transmis jusqu'au français du XIX^e^ siècle. Le penseur le plus célèbre, comte Arthur de Gobineau, publie en 1853, un essai sur l'inégalité des races humaines. Dans lequel, il reprend la hiérarchie des races qui vient du XVII^e^ et il explique que le décadence des civilisation et due à des processus de métissage. Vision raciale de l'histoire, classique au XIX^e^. Gobineau est peu connu de son temps, mais la suite est devenue une référence des nazis, ainsi qu'il a été connu. Il reste emblématique de la pensée raciale. Second moitié du XIXe, le discours sur la race se renforce, et surgit l'anthropologie physique. Des sociétés d'anthropologues qui se construisent à Londres, Paris, Madrid, emploient le terme d'anthropo pour l'étude des crânes, des squelettes pour la qualification. Dans cette réflexion, émerge des sous théories qui vont renforcer et structurer la pensée raciale comme la sous discipline la phrénologie, qui porte sur l'étude de la forme des crâne, établit des corrélation entre la forme du crâne, le cerveau et le développement de la pensée. Science auxiliaire de l'anthropologie. Franz-Joseph Gall en est le pionner (Phrénologie). Ce type de discours circule dans le monde occidentale et dans cette même catégorie se fait connaitre un autre savant Anders Retzius. Il établit une dichotomie, distingué deux types de crâne allongé « dolicocéphales » et crâne court, « brachycéphales ». Présent dans toutes une série de travaux d'anthropo. La langue raciale gagne en scientificité avec l'aide de l'anthropologie et de sous discipline. Le discours raciale va être renforcer par le Darwinisme, par une interprétation des écrit de Darwin. Darwin se fait principalement connaitre par son ouvrage l'origine des espèce en 1859. Il y a l'idée que les espèces évolue et que survivent seulement les espèces les plus apte. La question de l'évolution est liée à l'adaptation. Le darwinisme social correspond à faire le pont entre les animaux et les homme, idée qu'il y aurait des races supérieurs qui serait plus à même de survivre dans l'évolution du genre humain, vision dynamique qui va reposer sur une lutte de races, races voué à régner et celle voué à disparaitre. Elle se trouve pour beaucoup dans la légitimation des conquête coloniale. Les penseurs de l'époque le justifient par l'idée de supériorité des races européennes sur les races autochtones. Le terme de racisme se renforce avec le darwinisme sociale. Pour nuancer ce tableau sur la vision raciale. Toute une série d'auteur se trouvait dans une vision néo-lamarckienne des races. Lamarck qui avait écrit sur les races, que les races se transforme, qu'il est possible d'agir sur les races par la transformation des milieux, par l'éducation. On retrouve quelques choses qui fait pensée au comte de Buffon. Des courants différent coexiste, entre les partisans du darwinisme et ceux de lamarck. ***Eugénisme = volonté d'améliorer l'espèce humaine.*** Relie aux travaux de Francis Galton 1869, père de l'eugénisme. Sociétésx possibilité, améliorer la race de manière positive ou négative, qui impliquer de sélectionner, les plus fort, le plus aptes (élites) et assurer la reproduction de plus fort au sien des sociétés. ***L'eugénisme négatif*** a pour objet de limité voir d'empêcher la reproduction de ceux jugé inférieur, renvoi aux délinquants, en personne en situation d'handicap, à toute les formes de folie de marginalité. Eugénisme travaillé au sien de la race. A été repris sous une forme négative par les nazis. Il s'agissait d'un mouvement scientifique occidentale beaucoup plus large. Le premier congrès internationale d'eugénisme à lieu à Londres en 1912, réunissant des savants de toutes l'Europe et des USA. A trouvé des formes d'application dès le début du 20ème. Exemple de la Californie qui met en place une législation eugéniste en 1909, qui va dans le sens de l'eugénisme négatif, loi qui a pour but la stérilisation obligatoire des fous et des criminels. Duré jusqu'en 1979. De manière générale, l'eugénisme négative a surtout été le fait des pays anglo-saxons et l'eugénisme positifs a été faite de pays latin comme la France et l'Italie. La médecine a été puissamment travaillé par se courant. B. ***Après 1945, la mort de la « race » ?*** ***A partir de quand disparait le mot race, mort de la race, avec tous l'imaginaire de ce terme ?*** Mouvement de 1945, très important pour cette décrédibilisation. Mais commence dès le début du XX^e^. L'un des premiers auteur à remettre en cause est l'anthropologue Franz Boas, père fondateur de l'anthropologie culturel. Au 19ème, reniait une anthropo physique, au 20ème, se développe une anthropologie culturelle, intéressé à la culture au sens large des ethnies,... Il a travaillé sur les peuples autochtones au canada et Usa. Livre le plus important « l'esprit de l'homme primitif », publié en 1911, avec l'idée qu'il faut cesser de considérer les primitifs comme race inférieurs, et s'intéresser à leur culture pour comprendre leur mode de vie et de pensée. A l'époque c'est révolutionnaire. Une culture tous aussi légitime que celle occidentale. Va insister en séparant les éléments culturel de ceux raciaux. Ce qui est racial est physique. On sort du racialisme. Le physique et spirituel sont séparé, et la culture et quelque chose d'autonome. Une séparation entre ce qui est culturel et ce qui est racial au sens uniquement physique. Boas était une figure rayonnante, toute une série de disciple, nommé les Anthropologues Boasien. L'un de ces disciple qui a été important et renforcer cette vision est Melville Herskovits qui a forgé avec d'autre une notion d'acculturation, en 1938. C'est quand une culture se transforme au contact d'une autre culture. La culture des paysans français se transforme au contact de la culture républicaine des élites qui va changer leur mode de pensée. Les groupes sociaux ne sont pas étanche, mais il y a des points de contacts correspondant au processus d'acculturation. La culture s'explique par elle-même, donnée autonome. Le dernier à élargir la brèche est un Britannique Julian Huxley, a été un des intellectuels le plus actif dans l'antiracisme et considérait même que l'idée de race n'était pas applicable à l'homme. Préférait parler de groupe ethnique, mis en valeur ces groupe ethnique. Citrique du mot race, critique de ce que cela implique, du racisme et du racialisme. Les années 30 marquent une inflexion et avec ces différent savant, un mouvement militant se développe. On comprend mieux pourquoi après 1945, le terme de race va apparaitre véritablement décrédibilisé. Après 1945, le terme race va être remis en question en particulier à l'échelle international par l'Unesco. Appartient à ce nouveau monde, va réunir un comité d'expert pour se pencher sur la question de la race, va produire une déclaration sur la race en 1950, formé d'anthropo, réuni par Arthur Raos, présence Claude Lévi-Strauss. Déclaration sur la race avec une réfutation des fondements même du nazisme. Les expert de l'Unesco dise d'abord qu'il n'y a pas de race supérieur ou inférieur. Pas de pureté raciale, au contraire il faut souligner c'est l'importance des phénomène de métissage dans l'histoire humaine. Néanmoins le terme de race est conservé seulement pour les caractéristique physique mais pas pour les caractère culturel. Après cette déclaration, l'Unesco va mener une campagne internationale contre le racisme en juillet-août 1950. Désormais il apparait que le terme de race n'est plus objectif, n'est plus un fait naturel mais un fait psychologique présent dans la tête des individu qui peut mener à des crimes contre l'humanité. Recul du mot race associé de manière intrinsèque au phénomène du racisme, plus en occident. Cela a conduit en France, en 1970, a considéré l'existence d'un racisme sans discours sur les races, racisme sans race. II. ***L'histoire des processus de racialisation*** A. ***Aux origines de la racialisation du monde*** Dans nos société peu de discours raciales, mais toujours présence de racisme. ***Peut-il y avoir un racisme sans discours raciale ?*** Présent dans le cas présent mais aussi dans le cas passé. Voir comment certain groupe ont été infériorisé. Parler de racialisation dès la fin du Moyen Age. Prudencio de Sandoval en 1634, texte (« Vie et faits de l'empereur Charles Quint) qui correspond à un racisme sans race sans référence à une idée raciale. Parallèle entre les afrodescendants et les juifs, avec l'idée qu'il y a une transmission de caractère physique mais aussi de caractère culturel. On est dans le racisme mais le mot race n'existe pas. On ne peut pas le lié à l'univers raciale car le terme n'existe pas. Ce qu'avance Schaub et Sebastiani, qu'il y a un processus de racialisation dont la matrice est ibérique, constitué par l'Espagne et le Portugal. Second élément est l'importance de statues de pureté de sang, qui était exigé pour accéder aux emplois publics. Dans la vision ibérique, ce qui voulait devenir évêque, chanoine, magistrat devait prouver la pureté de leur sang sur plusieurs générations. Par opposition à ceux qui aurait pu avoir du sang juifs ou musulmans dans leur ancêtres. Idée que certains caractères physique et culturel se transmette par le sang. On est dans quelque chose qui relève de la racialisation. Si on veut compléter cette matrice ibérique, parlé de l'expansion impériale. Plusieurs points qui pointent vers la racialisation. Dans les colonies espagnoles, les indigènes ne sont pas mis sur le même plan que colons. Les colons ont un tutelle sur les villages indigènes avec idée d'infériorité de l'indigène, personne mineur, pauvres qui a besoin de la tutelle espagnol. Exclusion des métis, se voit refusé l'accès aux charges publics, cohérant car n'ont pas la pureté de sang, s'applique aussi aux colonies. Le sang sert de motif pour catégoriser et exclure les populations sur le plan politique. Importance de l'esclavage des captifs venus d'Afrique, la traite commence par l'Espagne et le Portugal. Cette traite est associée aux développement de port comme Nantes, Bordeaux et Liverpool, mais est d'abord espagnol et portugais. Tous ceci se fait en référence à la race. Tous ces éléments, la pureté de sang, conquête des Amériques (avec points dit plutôt), mène à un monde qui va être ensuite racialisé. B. ***Racialisation et ethnicisation*** Il est possible d'ajouter un autre terme pour rendre compte des processus qui ne sont pas des processus de racialisation. Le fait d'inférioriser les populations, existe avant l'apparition du mot race. Ce terme de racialisation sert de langage aussi bien aux historiens qu'à la sociologie et la science politique. Il est toujours possible d'établir que certaines populations sont racialisé même si pas recourt à une racialisation. C'est une construction oppressive, verticale. Et la racialisation va se fonder sur des critères phénotypique, sur l'apparence corporel ou des critères linéagé, sur la généalogie. L'ethnicisation est l'opposé de la racialisation, est une construction émancipatrice, vise à une égalité dans les droits. Fondé sur des éléments culturels, sur un patrimoine culturel. Exemple plus emblématique mouvement pour les droits civiques en 1950, s'accompagne d'une légitimité culturel. Culturel en partie musicale, culture urbaine spécifique. Patrimoine propre à l'afro-américain. Un groupe va revendiquer l'égalité en faisant appel à des éléments qui ne porte pas sur le physique sur des choses raciales. ***Conclusion :*** Partie de la vison de la race, objet de recherche et d'une catégorie légitimiste apporté eux types de réponse, analyse de l'usage du mot et de son implication. Emergence d'un discours pluriel sur la race, complexe qui se charge progressivement aux 18ème/19ème jusqu'à son apogée avec le nazisme. L'autre élément est la race comme catégorie d'analyse, terme de racialisation, il est possible d'analyser des pratiques sociales qui vont catégoriser des populations même quand le mot race n'existe pas aussi bien au XVI^e^ qu'au XX^e^. Ces deux acceptions, on peut dire que c'est un champ de recherche. Le mot race en 2024 va renvoyer à des travaux sur des discours que sur des pratiques de racialisation. On peut noter que ce mot est employé avec de moins en moins de guillemet dans le monde scientifique, race comme discours et le racisme comme pratique, font partit du même centre de recherche. Il devient difficile de nommer le racisme dans une société qui a condamné le mot race. Parlé de racisme, se rendre compte de pratique de racisme invisible (exclusion de candidat pour un emploi) est difficile à mettre en œuvre à documenter. Il n'y a plus de validité aux termes de race, perdure d'ans un inconscient collectif. Ce terme va nous servir pour penser les autres séances, pour parler des violences de guerres. Retravailler ce discours raciales dans des discours spécifique. **CM5 : Penser la Grande Guerre.** ***Rappel des causes de la guerre.*** Penser la grande guerre à partir d'une historio en renouvellement depuis les années 70 et qui mobilise plusieurs notions de sciences sociales. - Nationaliste d'origine Serbe assassine l'archiduc François Ferdinand à Sarajevo, en 1914. Deux logiques s'affrontaient, celle de l'Autriche Hongrie qui voulait consolider son pouvoir sur la zone des Balkans et face a se projet, il y a celui du royaume de Serbie qui voulait unifier les slaves du sud et en faire un état. - On peut faire sur le plan sémantique une différence entre les causes et les origines qui sont plus ancienne et on a en Europe occidental un antagonisme Franco-allemand qui date de 1871 avec l'annexe du IIe Reich de l'Alsace et la Moselle. Idée d'une revanche nécessaire. - Rivalité impériale. Afrique divisé entre les états européens avec une Afrique Français, Anglaise, Allemande, Belge ou Portugaise. On a des zones de tensions lié au colonialisme avec dans les années 1870, une crise marocains avec durcissement de l'antagonisme franco-allemand. - A l'été 14, qui doit conduire au ralliement des socialistes dans la guerre mais deviennent nationaliste pour l'effort de guerre. - Monter en puissance de l'Allemagne. C'est aussi une menace pour le RU. Le « made in Germany » qui effraye l'industrie anglaise. Même si RU a une réalité insulaire s'occupe de la monté en puissance allemande. - Rivalité qui s'inscrit dans le XVIII, entre de vieux empires et pas des empires moderne. Système d'alliance secrète mais aussi éprouver par le temps. Une alliance ancienne entre l'empire allemand et l'Autriche Hongrie à laquelle s'ajoute l'Italie : une Triplice et une constitution plus tardive de l'Entente en 1907 avec une alliance France, Russie auquel se joint le RU. Rivalité franco-allemande centrale avec une question coloniale. Même si on a des rivalités impériale on a aussi des collaborations. Par ex, en chine on a une bonne entente avec les Anglais, les Français et les Allemands qui ont des comptoirs sur place. On a aussi des ententes économiques autour des chemins de fer. Il ne faut pas les considérer comme étant irrémédiable car en réalité on a une forme de transformation. Et comme cause de la guerre, les Balkans comme déclencheurs avec l'union des slaves du sud auquel s'oppose l'Autriche Hongrie qui veut faire sienne la Bosnie avec une annexion temporaire. Du fait de l'opposition, les autres alliances sont actives à l'été 1914. On a une guerre qui a une phase de guerre de mouvement mais a partir de novembre 1914, on a une spécificité avec les tranches qui va durer jusqu'en juillet 1918, puis retour à la guerre en mouvement avec la fin. ***Introduction : les historiens et la guerre*** 1. ***Une « guerre totale »*** D'abord car la mobilisation n'est pas seulement militaire avec un puissant effort de guerre. Cela renvoi au rôle de l'agriculture et de l'industrie pour soutenir les éléments militaire. On peut ajouter des éléments idéologiques, culturel, religieux qui vont être orienté par le contexte de la guerre. Deuxième aspect est que les but de guerre étant démesurer et penser comme une forme aboutit d'anéantissement de l'ennemi, la conséquence est la perte de distinction entre combattant et civil. Le but n'est pas seulement de mettre en déroute mais aussi de s'attaquer a la société ennemi dans son ensemble (combattants et civils) Les historiens utilisent ce terme sachant que dans notre cas, elle est en partie anachronique. Elle est théorisée par les officier seulement dans les années 1930. On l'utilise pour comprendre la guerres 14-18. Ce terme a par la suite été employer pour d'autres guerres comme les napoléoniennes, mais aussi de sécession qui prend une forme de guerre total. Pour être critique, aucune guerre n'est jamais totale avec des camps qui échappent ou résiste. On observe un processus de totalisation de la guerre sans jamais l'être. On voit cette élément comme un processus. Pour la Grande guerre, on des **violences combattantes** et à 'l'encontre des civiles. Cette distinction alimente l'idée de guerre totale mais il faut la pensée dès le moment 14-18. Violence combattante car on pense à l'univers des tranchés, aux morts de masses dans une guerre considéré comme industriel par le poids de l'effort de guerre et la quantité d'armes. Mais aussi guerre agricole avec des champs mise à contribution et produire pour nourrir les soldats. Quand on parle des batailles comme la Somme, Verdun, le chemin des dames ce ne sont pas des batailles en tant que tel car perte de l'unité de temps. Le 1^er^ juillet 1916, c'est le début de la bataille de la Somme auquel participe les Anglais et est considéré comme le plus sanglant de l'histoire britannique avec 20 000 morts le premier jour. Ses violences combattantes sont difficiles à imaginer. La nouveauté porte sur **les violences à l'encontre des civils**. Il appartient au monde de l'ennemi. Les civils sont d'abord affamés par les contraintes de la guerre, surtout pour l'empire allemand par le blocus sans restriction qui provoque des centaines de milliers de morts. Mais civils aussi déportés et internés avec des camps de concentration (diff de ceux de 1940) qui était des camps d'enfermement. En France ceux qui étaient austro-hongrois, ottoman, allemands, sont internés dans les camps qui sont des lieux ou se distinguaient une sur mortalités. A chaque fois une thématique avec des massacres et des viols concernant les populations civiles. Les plus toucher dans l'empire ottoman fut les Arméniens avec des génocides. Ces derniers étaient suspectés d'être les alliés de l'empire russe (confession chrétienne orthodoxe). 2. ***De la guerre des historiens à la « querelle des causes »*** La guerre des historiens, il faut avoir à l'esprit qu'en 14-18, les intellectuelles se mettent au service de leur patrie. Le langage historique dans ses années est condamine par la germanophobie ou francophobie. Sorte de guerre idéologique des historiens. Cette véritable histoire de la guerre s'écrit dès la fin de l'armistice. Les historiens reprennent leur travaille et ils se posent la question des origines de la guerre. Ex : livre de Pierre Renouvin, *Les origines immédiates de la guerre,* 1925. La première question est celle des causes et des origines. Le types d'histoire est surtout diplomatique. A l'époque on est après les traités de paix et de Versailles, ce dernier porte la responsabilité sur l'Allemagne. Il stipule que l'Allemagne est responsable du déclenchement de la guerre. Cela avait pour but de justifier le payement des réparations de guerre. Dans les années 1920 à 1980, ils auraient dû verser des indemnités. Cette question est aujourd'hui considérée comme dépasser même si elle s'est repose parfois. Dans les années 60, Fritz Fischer, repose la question des origines et insiste sur le rôle de l'Allemagne dans son livre de 61. Il explique qu'il existe une constante et qu'en 14 comme en 39, les ambitions allemandes ont conduit au déclenchement des conflits. La question même poser par un historien est jugée polémique. Le débat n'est pas complètement enterré car historien australien publie *Les somnambules,* à partir des consultations des archives. Il va insister sur d'autres responsabilités comme celui de la Serbie, en minorant le rôle de l'Allemagne. Mais consensus pour parler de faute partager. Ce qui ressort est la croyance fausse des dirigeants et des officiers. 3. ***De « l'histoire par le haut » à « l'histoire par le bas »*** Histoire par le haut parce que l'histoire des années 20 et 30 est une histoire depuis les chancelleries, les états-majors avec histoires des batailles... mais pas l'histoire par le bas qui partirait du vécu des combattants. Les années 60-70, sont aussi un moment de témoignages avec des lettres de poilus ou encore des mémoires. On va entrer dans une logique de l'histoire sociale et culturelle centré sur l'expérience combattante. Il existe un débat avec deux thèses qui se font face et permettent d'expliquer la logique guerrière. I. ***Une histoire culturelle : la thèse du « consentement patriotique »*** Cette thèse est portée par Rouzeau et Becker. L'idée principale de cette thèse, avec consentement de la part des combattants et des sociétés, à l'exercice de la violence. Pourquoi les combattants ont tenu plus longtemps dans les tranchées ? pourquoi ont-ils consentit patriotiquement à la violence ? C'est car à l'époque on avait une culture de guerre. A. ***Une « culture de guerre » à l'origine de l'acceptation de la violence.*** L'idée de Rouzeau et Becker est que vers septembre 1914, ensemble de représentation et de pratique ou la haine de l'ennemi était centrale et permettait d'expliquer la violence consentit. L'intensité de cette culture de guerre expliquerait la durée de ce conflit. Dans chaque pays, une culture se serait formée avec une forme de diabolisation de l'ennemi. On retrouverait ça aussi bien sur le front que dans la société civile. Ex : Lettre d'un poilu qui est prélevée par le contrôle des écrits. Figure de l'ennemi comme total, aussi bien les Allemands et combattant avec comme arme de guerre l'appelle au viol qui se trouve dans la lettre avec la référence à des supposés actions allemande. Autre élément qui permet de comprendre la culture de guerre avec une idée de vengeance. Antagonisme passé avec un dégout de l'ennemi. Image monstrueuse des Allemands avec une animalisation qui permet ensuite la violence. Mais elle concerne aussi ceux qui sont à l'arrière qu'on peut voir dans la mobilisation des savants. Un ouvrage emblématique de 1915, celui du docteur Edgard Bérillon qui écrit un livre sur l'odeur de l'allemand avec son livre *La Bromidrose fétide de la race allemande,* leur réputation malodorante ont une réponse scientifique. Ses travaux sont validés par l'Académie de médecine. Ex : journal de marche de Laponce avec une nouvelle fois la question de l'odeur de l'allemands. Ou encore une sculpture avec un Allemand représenter avec un visage porcin. Jeux où la culture de guerre est présente. On a un jeu de table avec des pions et on aperçoit l'ennemi représenté dans une couleur obscure nommé les hunland. On est dans les objets du quotidien et cela montre l'adhésion de la société dans la guerre. Idée d'un allemand barbare avec les Atilas version germanique. Il ne s'agit pas d'une propagande mais d'une mobilisation sociale avec ici les producteurs de jouets. B. ***« Culture de guerre »... ou « discours dominant » ?*** Débat qui s'est poursuivi à partir des années 90 et qui a duré jusqu'au années 200-2010 et qui ponctuellement ressurgit. La thèse de Rouzeau et Becker reste valable mais mis en perspective. Discours dominant des élites. Les historiens trouvent qu'il y a dans leurs sources une sorte de biais car toute lettre de poilu ne versent pas dans la même diabolisation et animalisation de l'ennemi. Même chose pour les journaux de tranchés qui appelle à bouger du Bosch et d'autres qui ont des prétentions à s'évader de la guerre. Il est difficile à partir des exemples de parler au nom de l'ensemble des combattants ou de la société avec un discours dominant qui ne reflète pas les esprits du front comme de l'arrière. Plus profondément, les historiens critique de la culture de guerre considèrent que cette notion de culture n'est pas adaptée pour deux raisons avec une différences sociales et culturel entre le fonds et l'arrière est marqué. Il est difficile d'affirmer qu'une même culture de guerre les traverse. L'autre critique profonde est que le terme de culture invite à penser un phénomène plus long, hors Becker et Rouzeau considèrent que la culture de guerre correspond à la durée du conflit. Une culture est normalement plus ancrée dans les sociétés donc parler de culture de guerre semble problématique et ses derniers préfèrent parler de culture de l'obéissance pour expliquer le comportement des poilu. Elle est plus ancrée socialement en commençant des l'enfance. Plutôt une culture de l'obéissance par rapport à l'autorité qui explique pourquoi les soldats ont accepté, par habitude, respect envers les autorités. II. ***Une « école de la contrainte » ?*** Plusieurs référence comme Cazals, Rousseau, Mariot et en particulier comme travail synthétique, Rousseau avec *La guerre censurée.* Idée d'une série de contrainte pesant sur les combattants. A. ***Un « consentement » impossible*** Insistance sur el terme de consentement comme étant inadéquat. ***Est-ce que les combattants, citoyens libre et autonomes auraient eu le choix de participer à la guerre ou non ?*** Consentement fait plutôt rappel au mariage et qui fait référence a un choix libre et muri en réalité. Terme impropre car dans la réalité politique admini, on a des formes de contrainte qui mine se consentement. **La conscription.** Le service militaire qui est porté à 3 ans en 1913 et qui s'inscrit dans une longue histoire. Il s'agit d'une obligation citoyenne et cela pèse sur l'acceptation sous contrainte de la guerre. En France la mobilisation générale l'est réellement. On a seulement entre 1 et 1,5% qui répondent. Le service militaire obligatoire est mis en place en 1916. Mais des formes de contraintes sociales qui pesaient sur les combattant. L'un est la masculinité associé aux combats et aux devoirs de répondre à l'invasion de la Belgique et de la France. Mobilisation sociale en faveur de la guerre avec la plume blanche en Angleterre. Rappel de la loi Martial, l'état de siège avec un choix non-livre, murit et autonome avec idée d'une guerre courte qui affecte les esprits. Les historiens comme Rousseau soulignent de nombreuses stratégies d'évitement avec la recherche de la bonne blessure qui sont des recherches d'automutilation de la part des poilus. Il mentionne aussi les mutineries qui ont eu lieu au printemps 1917, et qui ont conduit à des exécutions après des procès militaires. Il y a eu 600 fusillés dans le cadre de cette répression. Poids de l'armée qui encadre complètement l'individu. Dans le cas italien, il explique que le refus d'obéissance est important et concerne jusqu'à 10% des Italiens. B. ***Un faisceau de facteurs explicatifs*** Ouvrage de Rousseau important pour lister et comprendre les différents facteurs. - **L'absence d'information.** Les poilus n'ont pas d'information sur la logique des opérations, sur les stratégies, sur la logique des déplacements. Ils sont démunis pour pouvoir résister. On est dans une sorte d'infantilisation des combattant qui sont sous l'ordre de l'état. - **La petite nation des copains.** Si on se bat, c'est par respect pour ses camarades et la petite nation des copains est plus importante que la nation du patriotisme. - **Les violences de la part des gradés vis-à-vis des soldats lors des offensives.** Les sergents qui encadrent les troupes n'hésitent pas à les malmener ou les fusillés dans le cadre d'une opération sur le champs de bataille. - **Une chose permet d'atténuer** **les souffrance des poilus et qui jouent un rôle dans leur inertie.** Ce qui est général est ce que Rousseau appelle le bouclier alcoolique. Le recours au vins dans le cas français pour préparer les soldats, avec une augmentation de la rationalisation. Elle correspond à cette figure du Saint-Pinard (en France, Italie...). - **L'importance de la prostitution.** Latte dernière est favorisée et va en se structurant à la fin de la guerre avec les bordels miliaire de campagne (BMC). Important durant la 2GM notamment avec les Japonais et les femmes de conforts, réduites en esclavage sexuel. Le front est un univers sociale complexe et cette notion du consentement doit être nuancer par une prise en compte sociale des combattants. Les partisans de la contrainte comme Rousseau prennent au sérieux les témoignages postérieurs à la guerre, que l'on appelle la littérature combattante. Il les mobilise pour reconstituer l'univers. Pour Becker et Rouzeau, témoignage problématique car récit écrit dans un contexte pacifique et gomme ce qui tient à la culture de guerre. III. ***Au-delà du consentement et de la contrainte : des renouvellements historiographiques récents*** De manière général, il y a depuis les années 90 ; une prise en compte du caractère globale de cette guerre avec une insistance des armées coloniales avec importance des colonies dans la mondialisation de la guerre (rejoint nouvelle histoire impériale). Les empires sont les vecteurs de la mondialisation de la guerre. Ce qui ressort de cette historio est l'importance de la contribution des colonies et le fait que la guerre est un tournant qui a mené a des étapes de la décolonisation. L'impôt du sang payer par les soldats coloniaux devait être la contrepartie de réforme conduisant à l'obtention de la citoyenneté ou de l'autonomie. Ex de l'inde : Gandhi partisans de la guerre 14-18 et cherche à mobiliser les Indiens pour aller sur le champs de bataille et ensuite pouvoir demander une sorte d'autonomie. Au moment où les traités de paix sont signés, à partir de 1919, on a le principe des droits du peuple a disposé d'eux même. Ce principe est utilisé pour créer des états nations mais ce droits de peuple est compris autrement par les Indochinois ou nord africains qui ont adressé des lettres demandant une forme d'autonomie ou d'indépendance. A. ***L'Amérique latine face à la guerre : « l'Adieu à l'Europe »*** Sorte d'extension géographique et c'est ce que montre les travaux récents de la grande guerre et c'est montrer que la guerre a aspiré d'autres états. En suivant les états unis, plusieurs états ont déclaré la guerre à l'Allemagne comme le Costa Rica ou Haïti. Parmi ses différents pays, tous le font par des raisons d'alliances mais généralement ses pays n'envoient pas de troupes. Parmi ses pays on a le Brésil avec des troupes qui arrive en Afrique et en Europe en 1918. On a bien une participation globale à la guerre en plus des empire coloniaux européens. Olivier Compagnon parle d'une culture de guerre, avec une presse qui prend parti pour la France au nom de la race latine ou au nom de la supériorité scientifique avec une véritable guerre. On a bien dans les discours une forme de culture de guerre. Les journaux en Amérique latine traitent les Allemands de Bosch et reprennent les atrocités qu'avait dit la France. Dernière éléments dans le cadre de 14-18 avec plusieurs de ses pays qui ont des communautés étrangers d'origine européennes. Allemand présent au Brésil ou français... Cela cause des problème pour ses pays car une partie de leur concitoyen vont sur les champs de bataille. Réaction culturelle après 14-18. Elle est vécue par les autres continents comme un suicide européens. Elle cesse d'être le modèle culturel. Les états du continent américains vont commencer à partir des années 20 à puiser dans leur propre pays pour se redéfinir une identité culturel différente de l'Europe. B. ***Les « sorties de guerre » : les sociétés entre pacification et brutalisation*** George Mosse créer un néologisme, un concept qui est celui de brutalisation. Il avance l'idée que 14-18 avait brutaliser les sociétés européennes. Cette dernière prend deux aspects. - **Aspect dans la société civile**. Mosse souligne qu'à la fin de la 1GM, début des années 20, le nombre d'homicide en Allemagne augmente. Ses homicides sont commis par des hommes sans casier. Ils poursuivent en temps de pays des conduites belliqueuses. On a un retour difficile des combattants a la vie civile. - **Aspect de la brutalisation politique.** Explosion des assassinats politique avec pour les premiers années entre 1919-23, plus de 300 assassinats politiques donc certains ont touchés des ministres. La logique de la guerre se retrouve dans la politique. Cela lui permet de dire que la grande guerre a conduit au totalitarisme. Le fascisme et le nazisme sont des enfants de la guerre. Bruno Cabanes développe en montrant que les différents pays en Europe sortaient de façon différentes de la guerre. En cas de victoire démobilisation réussite mais en Allemagne un échec. Les soldats conservaient avec eux les armes. ***Pour conclure***, il est bon de reconsidérer les bornes de 14-18 avec dans certains pays comme les Balkans, une série de guerre commence. Et pour d'autres pays européens on a une série de guerre civile qui se produise à la fin du conflit jusque dans les années 20. Décompte fait par Cabanes. Entre 1917-1923, une 20aine de conflit avec des guerres civiles et interétatique. En réalité quand on construit ce puzzle, on peut retenir un cycle guerrier qui va de 1912 à 1923 car c'est très francocentré et la réalité est différente si on l'observe d'ailleurs. De la même manière, les bornes 39-45 peuvent être remises en question. Aujourd'hui on a des travaux qui parlent d'une guerre monde entre 36 et 47. **CM6 : La Shoah, objet d'histoire** ***Introduction : trois interprétations de la Shoah*** ***Dans quel mesure ses 3 interprétations se nourrissent de SS et de sociologie ?*** Le terme Shoah est employé de manière courante dans la communauté historienne surtout dans les années 90-2000. A paris, on a un mémorial du martyr juif inconnu et en 2005 se fait appeler Mémorial de la Shoah. Le terme concurrent est le terme d'holocauste qui signifie sacrifie par le feu qui peut renvoyer à l'idée d'extermination et le terme de Shoah renvoi aussi au terme de catastrophe et utiliser pour désigner le génocide. Ce dernier est retrouvé dans le calendrier d'Israël et de 1948 on en fait un jour de mémoire, sous l'égide de David Ben Gourion. - **Thèse intentionnaliste.** Le nazisme est vu comme un régime exclusivement au service d'une idée poser dès 1925 par Hitler avec la publication de Mein Kampf. La Shoah serait programmée et serait contenu dans Mein Kampf. Cette thèse insiste sur l'antisémite luthérien avec une intention génocidaire. - **Thèse fonctionnaliste.** Référence à la socio dite fonctionnaliste donc qui va identifier au sein d'une société des fonctions sociale qui peuvent être concurrent ou collaborer entre elle. Elle sert à éclairer l'état nazie et la concurrence et qui finalement on produit un programme génocidaire. En terme plus congres ses différents organes concurrent à puis être la SS qui était initialement la garde rapprocher d'Hitler lorsqu'elle est créée en 1920 et s'est transformer petit a petit. Elle a été un des organes en concurrence comme les autorités d'occupation en Pologne qui devait gérer une population juive concentre. Surenchère dans la « résolution du programme juive » et qui conduit à adopter un programme génocidaire. - **Thèse des circonstances.** Elle a su produire une radicalisation dans le programme nazie. Cette thèse des circonstance va insister sur le poids de la guerre et ses circonstances. Dans cette dernière interprétation accent mis sur l'année 1941 qui est l'année de la mondialisation de la 2GM. Avant théâtre de guerre européen et un autre asiatique puis guerre mondiale avec l'attaque de l'Allemagne nazie contre l'URSS et l'entrée en guerre des USA. I. ***Le génocide, du droit à l'histoire*** Terme juridique qui est devenu un terme historique. Etymologie du terme génocide, « cide » renvoi au fait de tuer de manière intentionnel et « géno » qui renvoi à la race ou au peuple en grec. Ce mot est inventé. C'est un néologisme, inventer en 1944 par un juriste d'origine polonaise, Raphael Lemkin dans un livre publié durant la 2GM, *Axis Rule In Occupied Europe.* Dans les cadre de la guerre, il vise en premier lieu les crimes du nazisme contre les juifs d'Europe. Il faut aussi référence à d'autres crime de l'humanité comme celui des Arménien