Cours 27 Hyperthermie Maladies Infectieuses Parasitaires Recueil Info Urgences PDF
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Uploaded by Sandrine ORDONNEAU
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These lecture notes cover hyperthermia and infectious/parasite diseases in children. The document details symptoms, causes, and treatment for various conditions, including information on prevention and protocols for treatment in emergencies.
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CAP AEPE N°27 L’HYPERTHERMIE , MALADIES INFECTIEUSES TRANSMISSIONS ET RECUEILS DES INFORMATIONS PROTOCOLES D’URGENCE L’HYPERTHERMIE ET LES MALADIES INFECTIEUSES ET PARASITAIRES 1) L’HYPERTHERMIE L’hyperthermie désigne une élévation de la température du corps, ou d’une...
CAP AEPE N°27 L’HYPERTHERMIE , MALADIES INFECTIEUSES TRANSMISSIONS ET RECUEILS DES INFORMATIONS PROTOCOLES D’URGENCE L’HYPERTHERMIE ET LES MALADIES INFECTIEUSES ET PARASITAIRES 1) L’HYPERTHERMIE L’hyperthermie désigne une élévation de la température du corps, ou d’une partie du corps, au-dessus de la valeur normale, chez qui l’homme est de 37°C en moyenne, sous l’effet d’un environnement chaud ou d’un travail musculaire particulièrement important. La fièvre est souvent considérée comme un synonyme d’hyperthermie, car il s’agit aussi d’une élévation de la température du corps. C’est une réaction naturelle de l’organisme pour lutter contre les infections. Elle est sans gravité, et même utile. Toutefois, chez les enfants de moins de 6 mois, il faut consulter immédiatement un médecin, si elle persiste plusieurs jours ou gêne l’enfant. 2) LES MALADIES INFECTIEUSES DE L’ENFANT a) Généralités Les maladies les plus fréquentes chez les jeunes enfants (0 à 6 ans) sont souvent d’origine infectieuse : rhinopharyngites, angines, otites, bronchiolites. Parmi les maladies infantiles, on trouve les oreillons, la rougeole, la rubéole, la varicelle, la coqueluche, la roséole, l’érythème infectieux, le croup et la scarlatine. Maladie infectieuse : maladie provoquée par la transmission d’un micro-organisme ou d’un agent infectieux (virus, bactérie, parasite, champignon, protozoaire). Elle est plus ou moins contagieuse. b) Les agents responsables et les signes cliniques de la maladie infectieuse MALADIE AGENT SIGNES CLINIQUES RESPONSABLE La rhinopharyngite virus Écoulement nasal, toux, fièvre L’angine Bactérie ou virus Inflammation des amygdales et de la gorge, fièvre L’otite bactérie Douleurs, fièvre et écoulement nasal La bronchiolite virus Respiration sifflante, toux grasse, fatigue, refus de s’alimenter, fièvre légère La gastro-entérite virus Diarrhées, vomissements, fièvre La varicelle Virus (varicelle-zona) Éruption cutanée sur le corps, faible fièvre, fatigue et démangeaisons La roséole infantile Virus Forte fièvre (39°à MALADIE AGENT RESPONSABLE SIGNES CLINIQUES La rougeole virus Éruption de papules rouge vif sur tout le corps, forte fièvre, toux sèche et forte, larmoiement des yeux, sensibilité à la lumière, écoulement nasal La scarlatine Toxine d’une bactérie Forte fièvre (39°C), maux (streptocoque A) de gorge, taches rouges sur la peau, enduit blanc sur la muqueuse de la langue La rubéole virus (rubivirus) Papules rougeâtres, fièvre modérée, maux de tête et gorge, ganglions du cou et des oreilles Les oreillons Virus (paramyxovirus virus) Inflammation des glandes salivaires parotides, fièvre modérée, maux de tête, gonflement MALADIE AGENT RESPONSABLE SIGNES CLINIQUES La coqueluche Bactérie ( bordetella Écoulement nasal, fièvre pertussis) modérée, toux sèche, parfois vomissements L’impétigo Bactérie ( staphylocoque Impétigo croûteux, boutons doré et parfois un rouges avec du pus, des streptocoque) pustules. Impétigo bulleux, éruption de petites vésicules c) Les mesures de protection Elles commencent par la prévention de ces maladies infectieuses qui sont souvent très contagieuses. Il est donc essentiel et indispensable de suivre certaines règles : un lavage fréquent des mains, le mouchage de l’enfant (mouchoir à usage unique, du sérum physiologique), l’utilisation de la vaisselle (verre, assiette et couverts) de l’enfant malade est proscrite (ne pas boire dans le même verre que le malade). La vaccination permet d’éviter certaines maladies ex : rougeole, oreillon, rubéole : ROR. Dans les établissements scolaires, certaines pathologies nécessiteront une éviction. 3) Les maladies parasitaires de l’enfant a) Généralités Dans les collectivités d’enfants, les parasitoses les plus fréquentes sont les oxyuroses (parasitose digestive provoquée par les vers), les pédiculoses (parasitose du cuir chevelu due aux poux), la gale (parasitose cutanée causée par le sarcopte, parasite acarien microscopique). Maladie parasitaire ou parasitose : toute maladie causée par un parasite. Parasite : petit organisme ou petit animal qui vit dans ou sur un autre organisme et qui se nourrit de celui-ci. Les poux, les puces et les vers sont des parasites. b) Les agents responsables et les signes cliniques de la maladie parasitaire Maladie parasitaire Agent responsable Signes cliniques oxyuroses Enterobius vermicularis. Grincements des dents (petit ver rond) pendant le sommeil et hyper salivation,. Démangeaison anales et lésions due au grattage (eczéma). Vulvite oedémateuse et purulente (chez la petite fille) pédiculose Poux et lentes (œufs du. Démangeaisons pou). Lésions dues au grattage du cuir chevelu et de la peau gale Sarcopte (acarien). Démangeaisons de la peau dues à des galeries sous-cutanées C ) Les mesures de protection. Etre vigilant quant aux règles d’hygiène : hygiène corporelle générale et propreté des mains (surtout après les jeux en extérieur) en gardant les ongles propres et courts, attentif au lavage des aliments, responsable en vermifugeant régulièrement les animaux domestiques.. En cas d’infestation de poux et d’épidémie de gale : informer les parents, leur demander d’être vigilants et traiter l’enfant et les vêtements (bonnet, écharpe…) et le linge de lit. Chez l’assistant maternel ou les établissements d’accueil de la petite enfance, traiter (lavage et désinfection) les coussins, les draps, les couvertures, puis les ranger séparément, ou dans des enveloppes en plastique.. Dans les établissements scolaires, l’enfant parasité par la gale ne pourra pas venir en classe (éviction jusqu’à guérison clinique). LES TRANSMISSIONS ET LE RECUEIL DES INFORMATIONS PREOCCUPANTES Les lieux d’accueil de la petite enfance permettent l’observation des enfants et parfois le repérage des difficultés familiales : personnelles, sociales, médicales ou scolaires. 1) Repérer un enfant en danger ou en risque de l’être Les enfants (garçons ou filles) issus de tous les milieux sociaux, peuvent se trouver dans une situation de danger ou à risque de danger dans leur environnement familial ou social. a) Identifier les signes auprès des enfants. Des modifications du comportement : violence, agressivité, repli sur soi, besoin d’affection accru, comportement érotisé, attitudes craintives, pleurs…. Des expressions psychosomatiques : troubles du sommeil, du comportement alimentaire, énurésie, encoprésie, malaises, douleurs.. Recueillir la parole de l’enfant directement , lorsque cela est possible est encore le mieux. b) Identifier les signes auprès des adultes. Certaines attitudes inadaptées des adultes dans l’entourage de l’enfant peuvent témoigner d’un danger pour ce dernier ex : absence ou excès de limites, sanctions disproportionnées, manque de soins, violence physique, psychologique , sexuelle.. De même, interpréter le comportement des adultes qui entoure l’enfant, notamment quand ils semblent en grande difficulté (fragilité psychologique, addictions, pathologies, violences conjugales …) aide à détecter un éventuel danger pour l’enfant. Remarque : Ces signes peuvent avoir une autre signification. Il convient d’analyser avec l’enfant et son entourage, l’origine de ces manifestations. Il est nécessaire de parler à l’enfant et de lui apporter un soutien. 2) Dialoguer et échanger entre professionnels a) Les personnes ressources. Dans les cas d’une situation délicate, il est nécessaire de ne pas être seul face à un doute. Il convient alors d’échanger avec des personnes ressources, dans le respect de la confidentialité et en agissant dans la limite de ses compétences.. Le directeur de l’établissement d’accueil; l’assistant de service social, le médecin, le service de la PMI (assistant social, puéricultrice), les services de l’aide sociale à l’enfance constituent les personnes ressources. Tenus au secret professionnel, les personnels des établissements (d’accueil de la petite enfance, sociaux et de santé) peuvent partager des informations confidentielles, afin d’évaluer une situation, de proposer et de mettre en œuvre des actions de protection de d’aide. Ils informeront les services compétents, si nécessaire. b) La réglementation L’article L.226-2-1 du Code de l’action sociale et des familles stipule que : « les personnes qui mettent en œuvre la politique de protection de l’enfance ainsi que celles qui lui apportent leur concours transmettent sans délai au président du conseil général toute information préoccupante sur un mineur en danger ou risquant de l’être. 3) L’information préoccupante Le personnel pensant à une présomption de maltraitance, de danger ou de risque de danger envers un enfant, après réflexion partagée avec l’équipe de travail ou sa hiérarchie, doit transmettre au président du conseil départemental « une information préoccupante ». a) Qu’est-ce –qu’une information préoccupante?. « C’est une information transmise à la cellule départementale pour alerter le président du conseil général sur la situation d’un mineur » dont on pense qu’il est en danger selon la définition donnée ci-avant.. Le décret précise également que « la finalité de cette transmission est d’évaluer la situation d’un mineur et de déterminer les actions de protection et d’aide dont ce mineur et sa famille peuvent bénéficier ». b) La transmission des informations préoccupantes. L’information préoccupante doit être transmise par écrit et évoquer les éléments de la situation.. Des protocoles départementaux prévoient les procédures et modalités de transmission. Ils sont souvent accompagnés de guides à destination des professionnels de l’enfance et de tout public.. L’information de la famille. Les parents ou les titulaires de l’autorité parentale sont avisés de la transmission des informations préoccupantes à la cellule départementale, sauf si le fait de les informer est contraire à l’intérêt de l’enfant comme cela peut-être le cas dans les situations de violences intrafamiliales et d’inceste. C) Quelles suites donner ?. Après évaluation de la situation par les services départementaux. Il peut être proposé à la famille par l’aide sociale à l’enfance (ASE) : des interventions à domicile, un accompagnement social, un accès aux soins, des aides financières et des aides à la gestion du budget, des actions éducatives à domicile (AED).. Dans le cas où la famille refuse l’intervention. Selon la gravité de la situation, où si les mesures ont échoué, le président du conseil départemental adresse un signalement au procureur de la République qui peut décider : une ordonnance de placement provisoire, de saisir la juge des enfants à des fins de mesures d’assistance éducative, une enquête sociale ou expertise, la mise en œuvre d’une enquête de police, d’une mesure judiciaire d’aide à la gestion du budget, d’une assistance éducative en milieu ouvert (AEMO), avec ou sans hébergement, d’un placement judiciaire (auprès d’un service, d’un établissement ou auprès d’un tiers digne de confiance), d’un non-lieu, d’un sursis à statuer. ASE : aide sociale à l’enfance. AED : action éducative à domicile. AEMO : assistance éducative en milieu ouvert. LES PROTOCOLES D’URGENCE 1) Assurer la prévention et la sécurité L’encadrement de jeunes enfants impose de pouvoir prévenir les risques et agir en conséquences lors de toute situation d’accident. Un professionnel qualifié sera capable d’observer l’environnement et d’identifier les dangers afin d’assurer la sécurité des enfants dont il a la charge en agissant directement et/ou en prévenant ses supérieurs hiérarchiques.. 4 étapes pour porter secours Le plan d’intervention de la formation du certificat de sauveteur secouriste du travail (SST) délivré par l’INRS indique la conduite à tenir face à une situation d’accident. Dans tous les cas, le professionnel formé aux gestes de secours doit mettre en œuvre 4 actions successives : 1 protéger : éliminer durablement tous les risques identifiés afin d’éviter l’aggravation de la situation. 2 examiner : permettre de collecter des informations sur l’état de santé de la victime et transmettre ces informations aux secours. 3 alerter : ou faire alerter les secours (pompiers ou SAMU) afin de transmettre les informations nécessaires et suffisantes pour permettre une intervention efficace. 4 secourir : appliquer les procédures et les gestes adéquats face aux situations d’urgence dans la limite de ses compétences.. La victime saigne abondamment Arrêter le saignement en comprimant immédiatement l’endroit qui saigne et l’allonger. Si la compression directe est inefficace ou est impossible (corps étranger), mettre en place un garrot au-dessus de la plaie. Noter l’heure de la pose. En cas de saignement de nez : asseoir la victime, tête penchée en avant, lui demander de se moucher et de comprimer ensuite sa narine avec deux doigts pendant 10 mn sans relâcher. (demander un avis médical si le saignement ne s’arrête pas). La victime vomit ou crache du sang : alerter immédiatement , installer la victime dans une position où elle se sent le mieux et la surveiller jusqu’à l’arrivée des secours. Conserver les vomissures.. La victime s’étouffe (en raison de la présence d’un corps étranger) Réaliser la désobstruction des voies respiratoires : Pour un grand enfant : soutenir son thorax et donner de 1 à 5 tapes vigoureuses dans le dos entre les deux omoplates avec le talon de l’autre main ouverte. Si les 5 tapes sont inefficaces, effectuer de 1 à 5 compressions abdominales selon la méthode de Heimlich. Pour un enfant tenant sur l’avant-bras ou la cuisse du SST : s’asseoir, basculer la victime sur sa cuisse, tête face vers le bas et donner 1 à 5 tapes dans le dos entre les omoplates et avec le talon de la main ouverte. Si les 5 tapes sont inefficaces, effectuer de 1 à 5 compressions thoraciques. En cas d’inefficacité , réaliser à Arrêter la manœuvre dès que la désobstruction est obtenue, à l’arrivée des secours , ou si la victime perd connaissance. Dans ce dernier cas, effectuer une réanimation cardio- pulmonaire.. Les brûlures thermiques et chimiques - En cas de brûlures thermiques : Refroidir immédiatement la surface brûlée par ruissellement d’eau courante tempérée, mettre au repos la victime, protéger la victime contre le froid et surveiller son état. - En cas de brûlures chimiques : Le protocole. Rincer, immédiatement à l’eau courante la partie imprégnée de produit chimique, déshabiller la victime, transmettre le nom du produit (si possible la fiche de sécurité) aux secours. Mettre au repos la victime, la protéger contre le froid et son état.. Le traumatisme d’un membre Demander à la victime d’immobiliser le membre atteint. Surveiller son état jusqu’à l’arrivée des secours.. La plaie simple Nettoyer la plaie, protéger par un pansement, demander à la victime si elle est vaccinée contre le tétanos. Surveiller l’évolution de la plaie et en cas de douleur de fièvre consulter un médecin. Avec un enfant qui ne parle pas, consulter son carnet de vaccinations.. Intervenir en cas de fièvre - en structure : transmettre au supérieur hiérarchique aussitôt que la température est connue, celui-ci donnera les consignes à respecter. - A domicile : informer les parents, indiquer la température précise et les autres signes observés, appeler le médecin traitant pour un avis médical (si les parents le demandent ou le souhaitent). Si le contrat le stipule, donner l’antipyrétique indiqué à la dose prescrite. Surveiller l’enfant. Antipyrétique : médicament dont le but est de lutter contre la fièvre.. La perte de connaissance Si la victime ne répond pas mais respire, la placer sur le côté en position latérale de sécurité (PLS). Dans le cas d’un nourrisson, placer le nourrisson qui ne répond pas et qui respire sur le côté dans les bras du SST, le dos du nourrisson contre le SST. Surveiller l’état de l’enfant jusqu’à l’arrivée des secours. RCP : réanimation cardio-pulmonaire. SST : sauveteur secouriste du travail. DAE : défibrillateur automatisé externe.. L’arrêt cardio-vasculaire Il s’agit d’assurer une respiration et une circulation artificielle en pratiquant immédiatement une réanimation cardio-pulmonaire (RCP) en répétant des cycles de 30 compressions thoraciques et 2 insufflations. Le service de secours appelé pourra aider le SST à la réalisation de la RCP. S’il dispose d’un DAE, le SST le met en œuvre rapidement en suivant les indications vocales et en interrompant le moins possible les compressions thoraciques. Questionnaire A) Les maladies infantiles sont : a) Varicelle b) Gale c) Scarlatine d) Oreillons B) Les mesures de protection face à une maladie parasitaire : a) vermifuger les animaux domestiques b) hygiène corporelle totale c) éviter de laver les aliments C) Identifier les signes d’un enfant en danger ? a) éviter de l’interroger pour ne pas aggraver son mal-être b) repérer des signes physiques (blessure, hématome etc…) c) modification du comportement (repli sur soi, agressivité, violence, besoin d’affection accru) D) Quels sont les 4 étapes pour porter secours ? a) protéger b) alerter c) ne rien faire avant l’arrivée des secours d) parler avec la victime E) En cas de brûlure thermique , que faire ? a) déshabillé la victime b) faire ruisseler de l’eau courante c) mettre au repos la victime d) pas de surveillance Réponses correctes au questionnaire A) oui. non. oui. oui B) oui. oui. non C) non. oui. oui D) oui. oui. non. non E) non. oui. oui. non