Chapitre 1. L'impact de la crise de 1929 dans le monde PDF
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Ce document analyse l'impact de la crise économique de 1929 sur les sociétés capitalistes à l'échelle mondiale. Il examine les causes de la crise, ses conséquences et les différents secteurs touchés. Il analyse également les réactions politiques et les solutions envisagées face à la crise.
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Chapitre 1. L’impact de la crise de 1929 dans le monde Quel est l’impact de la crise économique de 1929 sur les sociétés capitalistes à l’échelle mondiale? Introduction Capitalisme et libéralisme se sont épanouis au XIXe siècle avec la révolution industrielle, en Europe, mais...
Chapitre 1. L’impact de la crise de 1929 dans le monde Quel est l’impact de la crise économique de 1929 sur les sociétés capitalistes à l’échelle mondiale? Introduction Capitalisme et libéralisme se sont épanouis au XIXe siècle avec la révolution industrielle, en Europe, mais aussi au Etats-Unis ou au Japon. Les Etats-Unis connaissent après la première guerre mondiale une décennie de forte croissance économique, de dérégulation et de développement du crédit mais demeurent isolationnistes. C’est le début de l’american way of life et de la société de consommation. Mais l’effondrement de la bourse de NY le jeudi 24 octobre 1929 va entraîner les Etats-Unis mais aussi le monde entier dans une crise économique et sociale sans précédent I. D’une crise américaine à une crise mondiale A/ La crise américaine La crise de 1929 - Vidéo Ina.fr (réflexion source. INA?? Lieu et date diffusion??) D’après la vidéo, quelles sont les causes du krach boursier américain? Ses conséquences? 1/ Les raisons de la crise boursière 24 octobre 1929, New York Au cours des années 20, l’économie américaine est prospère (capitaux liés au remboursement de la dette européenne, industrie et construction florissantes) ; l’élévation du niveau de vie et la pratique du crédit encouragent la consommation. Une partie de la population investit en bourse mais une spéculation abusive entraîne une surévaluation des actions (cette prise de valeur est déconnectée des résultats réels des entreprises : 1926 à 1929 : le cours des actions augmente 5,5 fois plus vite que la valeur de la production) ; à Wall Street, en 1929, dès le début du mois d’octobre un mouvement de vente des actions s’amorce qui fait chuter les cours de 10%. Le krach se précipite lorsque les investisseurs, paniqués, décident la vente massive d’actions pour récupérer leur argent. Les 12 millions d’actions vendues entraînent un effondrement des cours et la ruine de 1.5 million d’Américains. … qui se généralise à toute l’économie ; (16 millions d’actions vendues le mardi noir suivant). 2/ Une crise qui affecte tous les secteurs Ruine épargnants, faillite des banques (1/4) = crise bancaire Limitation des prêts qui se traduit par une crise du crédit Recul de la consommation, d’où surproduction et baisse des prix (déflation) et de l’investissement = crise d’un modèle éco capitaliste et libéral ? baisse de la production industrielle = crise industrielle 3/ Une crise sociale: un chômage de masse Dans les usines, les licenciements (3/4 des ouvriers de Ford) accompagnent les faillites et la baisse de la production (vidéo : 76000 entreprises ont déposé bilan). De plus, la baisse des prix des produits agricoles entraîne la ruine des fermiers qui viennent gonfler le nb de chômeurs atteignant ¼ de la population active ; misère et mal logement s’installent (Hoovervilles). B/ Une crise économique qui se propage au monde Carte p26-27 La crise s’étend au monde en raison de l’interdépendance des économies. Le rapatriement des capitaux américains investis en Europe entraîne la faillite de banques (Kreditanstalt autrichienne, 1931) ; tandis que les mesures protectionnistes prises par le président Hoover provoquent un ralentissement des échanges (loi Howley-Smoot sur les tarifs douaniers, 1930). (protectionnisme = protection du marché intérieur face à concurrence étrangère) Grande Dépression : crise inédite dans son mécanisme (origine financière), mais aussi dans son extension à la planète et dans le temps). C/ Les conséquences sociales et politiques 1/ Une crise sociale chômage de masse (3 M en Angleterre, 6 M en Allgne ; en 1932, 30 millions de chômeurs dans le monde + dizaine de millions au chômage partiel) et paupérisation durable des populations quasi absence de protec° sociale) qui protestent lors de manifestations et de grèves (ex 1936 en France, marches de la faim dans de nombreux pays) 2/ Le modèle démocratique fragilisé La baisse des exportations et des investissements étrangers entraînent l’effondrement du cours des matières premières agricoles (bétail argentin abattu, café brésilien brûlé ou jeté..) et une flambée du chômage qui fragilise les régimes. Les coups d’Etat se multiplient. Au Brésil, l’homme politique Getulio Vargas renverse le président Prestes en 1930, et prend la tête d’un gouvernement provisoire jusqu’en 1934 où il est élu président de la République. Lors de ses 2 mandats (1934-45, puis 1950-54) il impose un régime autoritaire mais accompagné de mesures sociales. II. Des politiques de relance diverses A/ Solutions traditionnelles ou interventionnisme étatique novateur? La solution libérale promeut une politique déflationniste soit une baisse des salaires, des taux d’intérêt et des dépenses étatiques. Elle vise à assainir l’économie sans interventionnisme de l’Etat. Cette politique d’austérité échoue et aggrave la crise sociale (Hoover) Les solutions nationales à une crise internationale : échec du protectionnisme => ralentissement commerce mondial ; échec des dévaluations de monnaie (système monétaire international ébranlé ; échec conférence de Londres, 1933) La relance par l’Etat : à rebours des solutions traditionnelles (supra), défendue par l’économiste britannique JM Keynes, cette théorie cherche à soutenir la demande et réduire le chômage par l’intervention de l’Etat qui doit accroître ses dépenses et dévaluer la monnaie. B/ Roosevelt et le New Deal Roosevelt et le New Deal - Vidéo Dailymotion Manuel p36-37 Elu président des Etats-Unis en 1933, le démocrate FD Roosevelt promeut dans son New Deal (Nouvelle Donne) un plan de relance de l’économie et de lutte contre les effets de la crise. Son action se traduit par Une forte intervention de l’Etat afin de réguler l’économie – En soutenant les prix agricoles (Agriculture Adjustement Act, 1933), – Dans le domaine de l’industrie (National Industrial Recovery Act, 1933). [quotas de production, prix mini, réduction tps W…] D’enrayer la paupérisation par deux moyens -en embauchant = lutte contre le chômage grâce à une politique de grands travaux (entretien routes , Tenessee Valley = vitrine de la modernisation du pays) -en protégeant contre aléas de la vie : assurance chômage et retraite (Social Sécurity Act 1935) + agences pour l’emploi. => bases de ce qu’on appellera l’Etat Providence. Entouré de réformateurs, Roosevelt impose une forme d’interventionnisme éco pragmatique qui marque une réelle rupture avec le libéralisme ou la passivité d’un Hoover, mais ne permet pas de restaurer totalement la prospérité et accroît les dettes de l’Etat. [Toutefois réélu triomphalement en 1937] C/ Du Front Populaire aux accords de Matignon Sur fond de crise sociale, la IIIe République est fragilisée par les progrès de l’extrême droite et des dictatures en Europe ; les menaces semblent atteindre leur paroxysme lors de la manifestation des ligues le 6 février 1934 ; cet événement provoque l’union des gauches (PCF, radicaux, SFIO) en un Front Populaire qui remporte les élections législatives de 1936. Pour maintenir la pression sur le nouveau gvt dirigé par Léon Blum et célébrer leur victoire, les ouvriers déclarent des grèves et occupent des usines de manière pacifiste. Manuel p38-39. Lois sociales votées par le Parlement+accords de Matignon signées entre patronat et syndicats. D/ Dirigisme, repli autarcique et visée expansionniste des Etats autoritaires l’Italie et l’Allemagne visent l’autarcie afin de diminuer les importations ; comme le Japon, elles ambitionnent la conquête de plus vastes territoires pour répondre aux besoins de leur peuple ; les politiques de réarmement et/ou grands travaux contribuent au redressement économique. Les nationalismes progressent.