Toxicovigilance et Centres anti-poisons PDF

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Université d'Alger

Dr Dridi Chahrazed

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toxicovigilance drug safety public health medicine

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This presentation details toxicovigilance and centers for anti-poisons. It covers definitions, domains, objectives, and organizations related to this topic. Specific attention is given to the mechanism (steps) involved as well as the organization and situation in Algeria.

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Toxicovigilance et Centres anti- poisons Présenté par: Dr Dridi Chahrazed Plan I. Introduction II. Toxicovigilance II.1. Définitions II.2. Domaines de la toxicovigilance II.3. Objectifs de la toxicovigilance II.4. Organisation de l...

Toxicovigilance et Centres anti- poisons Présenté par: Dr Dridi Chahrazed Plan I. Introduction II. Toxicovigilance II.1. Définitions II.2. Domaines de la toxicovigilance II.3. Objectifs de la toxicovigilance II.4. Organisation de la toxicovigilance II.4. Mécanismes de la toxicovigilance IV. Centres Anti-poisons IV.1. Missions d’un Centre Anti-poison IV.2. Organisation et les moyens d’un CAP IV.3. Situation en Algérie Introduction -La Veille Sanitaire et la Vigilance Sanitaire sont deux disciplines complémentaires et indispensables pour le fonctionnement de tout Système de Santé. La première vise la surveillance et la lutte contre les maladies transmissibles et non transmissibles et la seconde veille à promouvoir la sécurité du citoyen vis-à-vis de l’usage des produits de santé, des produits potentiellement toxiques et des contaminants de l’environnement. -La Toxicovigilance, discipline de surveillance des effets délétères des produits potentiellement toxiques et des contaminants de l’environnement est beaucoup moins développée que la Pharmacovigilance, dans la plupart des pays. Elle est quasi- inexistante dans ceux en voie de développement, et elle souffre encore d’un manque d’harmonisation internationale malgré les efforts déployés par le Programme International de la Toxicovigilance II.1 Définitions Le terme "vigilance" vient du latin « vogere » qui signifie "être vif et ardent" ; il appelle à une capacité de réaction la plus rapide et efficace possible face à un risque d'effet indésirable. Le décret n°2014-128 du 14 février 2014 relatif à la toxicovigilance (France), définit cette dernière comme suit : « la surveillance et l’évaluation des effets toxiques pour l’homme, aigus ou chroniques, de l’exposition à un mélange ou une substance, naturelle ou de synthèse, disponible sur le marché ou présent dans l’environnement. Cette activité recouvre la collecte d’informations, leur analyse et l’alerte permettant la mise en œuvre d’actions de prévention ». La Caisse Nationale de l'Assurance Maladie française définit la toxicovigilance comme « Action qui vise à recueillir de façon systématique des informations sur les incidents ou accidents pouvant être liés à l’emploi des produits toxiques non médicamenteux ». Toxicovigilance II.2 Domaines de la Toxicovigilance La toxicovigilance s’intéresse à plusieurs produits et donc à plusieurs domaines : Médicament (≈Pharmacovigilance), toxicomanie (drogues) Maladies professionnelles (métaux, solvants...), protection... Pollutions : eau, air, sol, qu’elles soient naturelles ou accidentelles Produits phytosanitaires, additifs, contaminants... Produits domestique Vétérinaire Produits cosmétiques Plantes toxiques... Toxicovigilance III.3 Objectifs de la Toxicovigilance La toxicovigilance a pour but d’identifier, évaluer, réduire ou éliminer le risque pour l’homme d’un produit en se basant sur les données individuelles afin de dévoiler au plus tôt : - Soit une nouvelle pathologie liée à l’emploi d’une substance connue, - Soit une pathologie survenant avec une substance nouvelle ou un procédé technologique nouveau. Toxicovigilance III.4 Organisation A l’échelle internationale, le programme international sur la sécurité chimique (IPCS) joue le rôle de coordonnateur des activités de toxicovigilance, il a pour principaux axes de travail : L’évaluation des risques que représentent les produits toxiques pour la santé humaine y compris élargissement et accélération de l'évaluation internationale de ces risques. L’information sur les toxiques, leur prévention et la gestion des intoxications, La gestion des accidents chimiques et situation d’urgences et la surveillance de ces accidents, La communication concernant les risques chimiques, y compris harmonisation de la classification et de l'étiquetage de ces produits, et échange d'informations sur les produits chimiques toxiques et les risques chimiques, Le renforcement des capacités et transfert de technologies vers les pays en voie de développement. Toxicovigilance III.4 Organisation Au niveau national, la toxicovigilance est généralement coordonnée par l’organe de sécurité sanitaire qui est chargé de la toxicovigilance mais la structuration et la gestion de cette dernière est différente d’un pays à un autre. En France, par exemple, les organes suivants sont impliqués : -L’Institut national de veille sanitaire, -La Commission nationale de toxicovigilance et le Comité technique de toxicovigilance, -Les agences régionales de santé et les agences de sécurité sanitaire. Au niveau local, la toxicovigilance est essentiellement basée sur le réseau des Centres Antipoison (CAP). Toxicovigilance III.4 Mécanisme La toxicovigilance d’un produit passe par les étapes suivantes: Toxicovigilance III.4 Mécanisme III.4.1 Collecte des informations, signalement, détection Le signalement par les professionnels de santé, public et les organismes de toute information relative aux cas d’intoxication aigues ou chroniques et aux effets toxiques résultants d’une exposition à un produit. Il s’agit également de noter les observations en s’appuyant sur des données analytiques, technologiques et documentaires. Il existe deux systèmes de collecte d’information : 1. Systèmes officiels Systèmes de recueil qui sont mis en place à partir de textes législatifs ou réglementaires (CAP, CTV). Ils rendent obligatoire par tout docteur en médecine, la déclaration de tout symptôme d’imprégnation toxique ou maladie ayant un caractère professionnel. 2. Systèmes non officiels Dans ce cadre, les informations insuffisamment signalées par les systèmes officiels peuvent être collectées. Exp : système de recueil mis au point à l’INRS. Toxicovigilance III.4 Mécanisme III.4.2. Enregistrement et validation des informations L’enregistrement se fait sous forme d’expertises évaluant la relation entre expositions suspectées et symptômes ou données analytiques observées en se basant sur des données de la littérature, et des connaissances de cas antérieurs... et ce afin de définir la cause qui peut être certaine, douteuse, probable. Il se fait généralement par les toxicologues, analystes... III.4.3. Centralisation Ils s‘agit du traitement global du maximum d’information à l’aide d’un programme spécifique de gestion de données afin de donner au système de vigilance sa plus grande efficacité ; l’organe centrale doit être en mesure de : -Enrichir ses propres dossiers à partir des informations collectives, - Fournir des réponses aux interrogations posées par les centres de recueil, -Diffuser périodiquement des données, -Participer à l’élaboration du programme de recherche. Toxicovigilance III.4 Mécanisme III.4.4 Exploitation Les informations traitées sont étudiées grâce à des programmes permettant des faire de études statistiques (bilans,...), afin de : ▪ Connaitre l’ampleur du danger (incidence), ▪ Sa répartition selon l’âge, sexe, région... ▪ Son évolution au fil des année. III.4.5 Réalisation des études, suivi et alerte Des études sont menées pour assurer le suivi et afin de proposer les mesures correctives/préventives et donner l’alerte aux instances compétentes. Plusieurs étapes sont mises en œuvre généralement : Toxicovigilance III.4 Mécanisme Recherche de cas similaires, Information du réseau des CAP sur l’alerte en cours pour les produits réglementés, la transmission à la vigilance concernée en fonction du statut du produit, Transmission aux tutelles pour d’éventuelles mesures de gestion. III.4.6 Prévention et surveillance Le produit incriminé fait objet de surveillance et des actions de prévention sont mise en place : Retrait de produit. Mise en place d’une réglementation. Mise en place d’un processus de contrôle... IV. Centres Anti-poisons IV.1. Définition Le Décret n° 96-833 du 17 septembre 1996 relatif aux missions et moyens des centres antipoison définit dans son Art. D. 711-9-1 les CAP comme suit : « Les centres antipoison sont chargés de répondre, notamment en cas d’urgence, à toute demande d’évaluation des risques et à toute demande d’avis ou de conseil concernant le diagnostic, le pronostic et le traitement des intoxications humaines, accidentelles ou volontaires, individuelles ou collectives, aiguës ou non, provoquées par tout produit ou substance d’origine naturelle ou de synthèse, disponible sur le marché ou présent dans l’environnement». IV. Centres Anti-poisons IV.1. missions d’un CAP IV.3.1 Missions des CAP en matière de réponse téléphonique Le centre antipoison est chargé de répondre, notamment en cas d’urgence, « à toute demande d’évaluation des risques et à toute demande d’avis ou de conseil concernant le diagnostic, le pronostic et le traitement des intoxications humaine, accidentelles ou volontaires, individuelles ou collectives, aiguës ou non, provoquées par tout produit ou substance naturelle ou de synthèse, disponible sur le marché ou présent dans l’environnement ». Dans le cas d’effets indésirables en relation avec un médicament ou un produit de santé à IV. Centres Anti-poisons IV.3.2 Missions des CAP en matière de toxicovigilance Les CAP participent aux activités de toxicovigilance, et à ce titre : Suivent l’évolution des intoxications pour lesquelles ils ont été consultés lors des appels téléphoniques et recueillent à leur sujet toutes les informations utiles. Procèdent à la collecte d’informations sur les autres cas d’intoxications qui se sont produits dans leur zone d’intervention. Exercent une mission d’alerte auprès des autorités sanitaires et des autres services compétents notamment ceux de la consommation et de la répression des fraudes. IV. Centres Anti-poisons IV.3.3 Missions des CAP en matière d’enseignement et de recherche en toxicologie clinique Cette mission dans le domaine de l’enseignement concerne au premier chef, mais non de façon exclusive, leurs correspondants locaux dont ils assurent l’actualisation des connaissances sur les risques toxiques. Ils participent enfin à la prévention des intoxications et à l’éducation sanitaire de la population en matière de prévention du risque toxique. IV. Centres Anti-poisons IV.2 Organisation et les moyens d’un CAP IV.2.1 Organisation d’un CAP Selon l’importance et la diversité de leurs activités, les Centres antipoison répondent aux critères d’organisation précisés ci- après : -Organisation en service ou en département comportant au minimum une unité de toxicovigilance ; en fonction des moyens et des situations locales, ils peuvent comporter également d’autres unités (unités de soins pour intoxiqués, unité de consultation, laboratoire de toxicologie analytique, association à un centre régional de pharmacovigilance). -Fonctionnement sous la responsabilité d’un professeur hospitalo-universitaire, ou d’un maître de conférences ou d’un praticien hospitalier disposant et pouvant justifier d’une expérience en toxicologie clinique ; le responsable d’un centre antipoison consacre la totalité de son plein temps d’activité hospitalière au fonctionnement de cette structure (direction technique et scientifique, formation du personnel affecté au CAP...). Réponse téléphonique aux urgences assurée 24 h/24 par un médecin ayant suivi une formation en toxicologie clinique. IV. Centres Anti-poisons IV.4 Organisation et les moyens d’un CAP IV.4.2. Moyens d’un CAP Un CAP doit disposer de locaux suffisants, spécialement dédiés à la mission des CAP et de moyens matériels leur permettant d’accomplir leurs missions 24 h/24 ; ces moyens matériels concernent en particulier : -Des moyens de réception des appels téléphoniques (avec lignes réservées au public, lignes « réservées »...). - D’une liaison téléphonique directe avec les centres de régulation des appels, situés dans leur zone géographique d’appel. IV. Centres Anti-poisons IV.1. Organisation et les moyens d’un CAP IV.1.2. Moyens d’un CAP -De moyens d’enregistrement des appels et de réponse ; les enregistrements doivent être conservés pendant 3 mois - De moyens de transmission rapide des informations (fax, modem...) ; -Documentation spécialisée ; -De moyens informatiques d’aide à la réponse téléphonique aux urgences et d’enregistrement des données liées aux cas d’intoxications qui vont contribuer à alimenter la base nationale des cas d’intoxication. IV. Centres Anti-poisons IV.3. Situation en Algérie L'ouverture anarchique du marché national, tous créneaux confondus, et l'inondation des étals de produits, à la qualité souvent douteuse, se sont, au fil du temps, traduites par la multiplication de cas d'intoxication. D’un point de vue historique, le premier CAP algérien était localisé à Alger, crée en 1973, il a été initié et mis en place par le Pr Drif au niveau CHU Mustapha Pacha. Le 8 janvier 1990, etpar la Décision ministérielle n° 2 /MS/MIN/CAB portant le transfert vers le CHU Bab El Oued, ce dernier a été transféré au CHU Lamine Debaghine de BEO. Il n’a été opérationnelqu’en Janvier 1991. Le 3 décembre 1994, ce CAP a été érigé en centre de référence par décision ministérielle. Depuis, et dans le souci d'assurer une prise en charge efficace, et en phase avec les normes universellement établies, l'Algérie s'est dotée de 5 centres régionaux antipoison :Alger, Oran, Annaba, Constantine, et Ouargla et la wilaya de Béchar a été inscrite pour bénéficier, à son tour, d'un centre régional antipoison.

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