Annales Histoire-Géographie Terminales A/C/D PDF
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Soro Lamouni, Sawadogo Amandé, Kabore/Yougbare Francisca
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This document provides a methodology for analyzing historical and geographical texts. It covers various types of texts, including narratives, speeches, excerpts from books, memoirs, and press articles. The guide explains the process for analyzing these texts for historical context, author's perspective, and other relevant factors.
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BURKINA FASO ______ MINIStèRe de l’edUcAtION NAtIONAle, de l’AlphABétISAtION et de lA pROMOtION deS lANgUeS NAtIONAleS ANNALES HISTOIRE-GEOGRAPHIE Terminales A/C/D 1 AUteURS - SORO Lamouni, Inspecteur de l’Enseignement Second...
BURKINA FASO ______ MINIStèRe de l’edUcAtION NAtIONAle, de l’AlphABétISAtION et de lA pROMOtION deS lANgUeS NAtIONAleS ANNALES HISTOIRE-GEOGRAPHIE Terminales A/C/D 1 AUteURS - SORO Lamouni, Inspecteur de l’Enseignement Secondaire - SAWADOGO Amandé, Inspecteur de l’Enseignement Secondaire - KABORE/YOUGBARE Francisca, Inspectrice de l’Enseignement Secondaire Maquette et mise en page Daouda KINDO , maquettiste ARC ISBN tous droits réservés © Ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales edition Direction Générale de la Recherche en Education de l’Innovation pédagogique 2 3 4 GENERALITES OUTILS POUR APPRENDRE EN HISTOIRE – GEOGRAPHIE 5 LA METHODOLOGIE DU COMMENTAIRE DE TEXTE Introduction Le commentaire de texte est un exercice prévu dans l’enseignement de l’Histoire –Géographie et aux examens scolaires. Cependant force est de reconnaitre que les élèves rencontrent des difficultés pour traiter les sujets relatifs à l’analyse de texte. Ces difficultés des apprenants sont la traduction d’une maîtrise insuffisante de la méthodologie. La présente production a pour objet d’aider les apprenants à mieux réussir la pratique de l’exercice. Elle s’articule autour des points suivants : le texte ; la pratique du commentaire de texte ; l’évaluation par le commentaire de texte. I. Le texte Le texte est l’un des principaux supports didactiques utilisés pour l’ensei- gnement de l’histoire et de la géographie. Il rend l’acte d’apprentissage plus concret grâce à ses multiples fonctions pédagogiques. I. 1. Qu’est-ce qu’un texte ? On peut qualifier de texte, tout document écrit qui se prête à la lecture et à l’analyse. Il permet de s’informer et de réfléchir sur un fait, une notion, un problème. Selon J. LEIF, un texte est « une œuvre écrite ou fragment, extrait d’une œuvre écrite – généralement caractéristique de la pensée ou l’art d’un auteur – expliqué, étudié et commenté par le maître qui associe les élèves à ses démarches ». I.2. La typologie des textes La nature d’un texte est déterminée par les sources et ou les thèmes qui y sont abordés. Ces thèmes peuvent être de différents ordres : économique, politique, culturel, social, juridique, religieux… Comme exemples de nature de texte, on a : - le récit : dans le cas du commentaire, c’est une narration écrite d’un historien ou d’un géographe sur des faits et évènements historiques ou géo- graphiques. Exemple : un récit sur l’évolution historique, les civilisations, les types d’organisation de l’espace, les interactions homme-espace, etc. d’une société, d’un groupe humain, etc. -le discours/allocution : c’est un développement oratoire sur un sujet 6 déterminé, dit en public, et en particulier lors d’une occasion solennelle, par un orateur. Exemple : une allocution du chef de l’État. - l’extrait d’un ouvrage : l’ouvrage est une production portant sur des faits historiques ou des phénomènes géographiques. Exemple d’ouvrage : HISTOIRE DE L’AFRIQUE NOIRE. D’hier à Demain, Hatier Paris, 1978 de Joseph Ki-Zerbo. - les mémoires : On distingue deux types de mémoires qui sont : Les mémoires des personnages : ces mémoires sont généralement un re- gard de l’auteur sur son temps (contexte historique), une analyse critique du monde dans lequel il a vécu (événements marquants auxquels il a parti- cipé ou dont il a été témoin). Exemple : Mémoires de guerre du Général Charles de Gaulle. Les mémoires de fin d’étude : Dans le cadre d’une formation diplômante, qu’elle soit de type universitaire ou professionnel, un mémoire est produit. C’est un document réalisé dans le cadre d’un processus de formation par une ou plusieurs personnes, sur un sujet proche du champ d’étude choisi et dans une perspective qui s’efforce de tenir compte des règles de l’activité scientifique. Son contenu reflète la capacité de l’étudiant à valoriser ses connaissances. Il expose un fait, une recherche. Exemple : Mémoire de master en Géographie ou en Histoire. - les articles de presse Un article de presse est un écrit d’un journaliste sur un sujet ou un phénomène qui peut relever de l’histoire ou de la géographie et publié dans la presse. - les textes officiels : ils peuvent être d’ordre juridique, diplomatique : traités internationaux, lois, règlements, Accords, lettres… - les publications : ce sont des articles publiés dans une revue scientifique après l’accord d’un comité de lecture. - Etc. 7 II. La pratique du commentaire de texte Le commentaire de texte est un instrument, un outil de l’évaluation, un sup- port d’apprentissage. Il vise plusieurs objectifs. 2.1.Les objectifs du commentaire de texte Les questions qui suivent le texte sont des items (questions) à réponses construites. A travers les énoncés on cherche à atteindre plusieurs objectifs. - Apprécier les connaissances de l’élève Il est demandé à l’élève de montrer qu’il possède des connaissances précises sur tel fait, phénomène, évènement, connaissances acquises grâce aux en- seignements reçus et à ses lectures et recherches personnelles. - Evaluer l’aptitude de l’élève à faire l’analyse d’un document pro- posé L’élève doit montrer qu’il sait retrouver les centres d’intérêt d’un texte et qu’il peut apporter des informations permettant de mieux comprendre le texte. Il s’agit pour lui de savoir dégager les idées essentielles du texte et préciser au besoin les raisons ou motivations qui ont guidé l’auteur, d’élu- cider le sens de certains mots et expressions qui peuvent être utiles à la com- préhension du texte. - Mettre en lumière la capacité de réflexion et d’esprit critique de l’élève L’élève doit porter un jugement de valeur sur certaines assertions d’un au- teur qu’il n’est pas obligé de partager. 2.2.Les parties du commentaire de texte Le commentaire de texte est un exercice qui exige un ensemble de compé- tences de la part de l’élève. Il doit comporter trois parties toutes obligatoires qui sont : l’introduction, le développement et la conclusion. 2.2.1.L’introduction L’introduction du commentaire comporte la présentation du texte et le plan. Il faut commencer par situer le texte dans son contexte historique et /ou géographique et dire en quelques mots son objet et son contenu. Ces élé- ments qui permettent de présenter le texte sont obtenus à partir des infor- 8 mations fournies par la source c’est à dire les références au bas du texte, et même quelques fois à travers le titre. Cinq étapes permettent d’y arriver. - la nature du texte On peut déterminer la nature d’un texte en se posant un certain nombre de questions : S’agit-il : d’un discours ? d’un extrait d’une œuvre ? d’un extrait de mémoires ? d’un article de presse ? d’un texte officiel ? d’un article scientifique ? d’une lettre ? etc. - L’auteur du texte Pour déterminer l’auteur d’un texte, on se pose les questions suivantes : - le texte a-t-il un auteur ? - qui est l’auteur du texte ? - est-il un personnage historique important ou célèbre ? - le texte est-il une production d’un organisme (ONU) ? - l’auteur est-il un témoin direct ou acteur des faits qu’il rapporte ? On peut indiquer la profession de l’auteur, l’époque à laquelle il a vécu, à quel titre il a écrit le texte. Il est par conséquent important de déterminer le rôle exact des auteurs. Grâce à une bonne connaissance du programme et des biographies des personnalités marquantes, on peut éviter de commet- tre de graves erreurs. En revanche, s’il est bien connu, il faut éviter de s’étaler sur sa biographie (exemple : biographie d’Adolf Hitler). - le ou les destinataires Le destinataire est ‘’la population cible’’. Il peut s’agir d’un particulier, d’un subordonné ou d’un supérieur, d’un groupe de population ou d’un peuple entier ou de l’opinion internationale. Le contenu du texte et sa formulation dépendent en bonne partie de la population cible. Il est important de préciser 9 le destinataire lorsqu’il s’agit d’un document officiel, d’un discours, d’un traité, d’une lettre… - le contexte : le lieu, la date et les circonstances Il vise la localisation du texte dans l’espace et dans le temps. Il s’agit de déterminer le théâtre des évènements ou des phénomènes, et de situer la date ou la période qui permet de préciser si le texte est contemporain de ce qu’il relate. En Géographie, en principe les documents proposés sont récents mais ils pourraient être anciens (exemple : description de l’Egypte antique par Hé- rodote). Les données peuvent être anciennes, si bien qu’il y a souvent un décalage entre la période de l’élaboration et le rassemblement des statis- tiques. Lorsque la date ou la période est indiquée dans le texte, aucun problème ne se pose pour la détermination du contexte historique ou géographique. Quand ce n’est pas le cas, on peut se référer aux propos de l’auteur et en faisant des recoupements à l’aide du contenu du texte et de ses références. Un mot-clé ou une expression peut faire penser à une date et aux consé- quences de l’événement. Exemples : ‘’Les crises de la période de la coexis- tence pacifique’’ font penser à 1956, à la crise de Suez et ses conséquences ; l’expression ‘’ cinquante millions de morts’’ fait penser à la Seconde Guerre mondiale. Dans tous les cas, une bonne connaissance des contenus du programme et des évènements aide dans la détermination du contexte. Il faut donc un tra- vail de repérage tout en faisant attention à l’anachronisme dans la mesure où il y a des évènements qui s’intègrent nécessairement dans un contexte donné et d’autres qu’on ne peut y envisager. En géographie, il faut situer systématiquement les lieux. La localisation se fait dans l’espace en se référant aux cartes mentales qui font partie de la culture générale de chacun. L’extension du phénomène peut être détermi- née. Cette localisation peut éventuellement se faire dans le temps. Lorsqu’on n’a aucune information sur l’auteur, les destinataires ou le contexte, il faut éviter d‘inventer. - l’idée générale du texte ou le contenu du texte L’idée générale est un résumé succinct du texte, c’est-à-dire ce dont parle 10 l’auteur. - l’annonce du plan Bâti sur des centres d’intérêt du texte, le questionnaire qui accompagne le texte constitue la charpente du travail. Il faut faire un effort de reformulation (éviter de le recopier). Le plan est linéaire c’est-à-dire qu’il suit les questions dans leur ordre. 2.2.2. Le développement C’est le traitement de l’ensemble des questions posées. Ce traitement est assorti d’un travail d’analyse, d’explication et de synthèse. Les explications doivent prendre en compte les allusions, mots et expressions clé. Pour ce faire, il faut s’appuyer non seulement sur le texte, les cours, mais aussi éven- tuellement recourir à ses connaissances personnelles. Lorsqu’on se réfère à un passage du texte pour illustrer des idées, il doit être mis entre guillemets. Il faut éviter de citer de très longs passages du texte. On peut aussi reprendre autrement les idées de l’auteur en les expri- mant par ses propres mots. Les réponses aux questions posées doivent être reliées entre elles par des phrases de transition. L’étude critique du document intervient réellement dans le dernier para- graphe du commentaire. Cela peut correspondre à la dernière question d’orientation sur le texte. Tout l’art du commentaire consiste à savoir interrompre de temps en temps l’analyse du texte pour faire le travail de synthèse. C’est donc un travail d’aller et retour, une gymnastique intellectuelle qui est demandée. En aucun cas l’analyse d’une question ne saurait être une simple question/réponse. Le développement du commentaire de texte peut être résumé comme suit : - problème à résoudre (question) - idées repérées et reformulées (centres d’intérêt) -illustration : référence textuelle (passage du texte) entre guillemets «… » - le travail d’analyse de l’idée : l’explication - le travail de synthèse : l’étude critique 11 2.2.3.La conclusion Le commentaire de texte doit déboucher nécessairement sur une conclusion. Dans le cas contraire, tout se passe comme si le débat était suspendu. La conclusion comporte deux parties que sont : l’intérêt et la portée du texte. L’intérêt du texte est ce qu’il a apporté à la compréhension des faits ou évé- nements, ce qu’il donne comme renseignements sur l’auteur et la situation qu’il décrit. En somme, il faut rassembler brièvement les premières conclu- sions en appréciant l’originalité du document. Il importe aussi de faire ressortir dans la conclusion, la portée du texte, sur- tout lorsqu’il s’agit d’un texte historique, en montrant l’impact qu’il a eu sur le cours de l’histoire. Si le texte a eu des conséquences, il faut les évo- quer. Dans le cas d’un traité, il faut évoquer ses aspects positifs et / ou négatifs et préciser s’il a été correctement appliqué ou pas, s’il n’existe pas de points faibles qui ont pu engendrer par la suite d’autres problèmes ou consé- quences. Il en est de même pour une proclamation, un discours, une décla- ration de guerre, etc. NB: Certains textes peuvent être sans portée, il faut éviter d’en inventer à tout prix. Dans la pratique scolaire, se limiter juste à la portée en lien avec la nature du texte. 2.3.Les écueils : les dérives possibles Dans un travail de commentaire de texte, trois écueils peuvent survenir. Il faut les éviter. Ce sont la déviation vers le commentaire de texte littéraire, la paraphrase et l’exposé général ou hors sujet. 2.3.1.La déviation vers le commentaire de texte littéraire Il faut éviter que le commentaire de texte en Histoire-Géographie ne vire vers le commentaire de texte littéraire qui insiste sur l’esthétique et les pro- cédés de style de l’auteur. Tel n’est pas le cas dans le commentaire de texte en histoire-géographie qui s’attache exclusivement à l’étude de fond, cherche à relever les centres d’intérêt du texte et à les analyser en les repla- çant dans leur contexte historique ou géographique. Pour présenter le texte et en donner précisément la nature, des formules telles que « texte narratif » « texte argumentatif », « texte descriptif » sont à éviter. 12 2.3.2.La paraphrase C’est la tendance à l’explication linéaire du texte. Il faut éviter de répéter les propos de l’auteur. Le commentaire ne consiste pas à répéter ce que dit le texte, mais à montrer ce que le texte évoque et à préciser ce qui n’est pas dit. 2.3.3.L’exposé général Il consiste à dévier vers la dissertation. Autant la paraphrase colle au texte sans rien y apporter de nouveau, autant l’exposé général s’en éloigne. C’est un pseudo – commentaire et les documents ne sont que des prétextes. C’est le hors sujet. L’élève profite d’un passage du texte pour déverser des tranches de cours sans intérêt parce que sortant du cadre du texte considéré. III.L’évaluation par le commentaire de texte 3.1Le questionnaire guide Le texte est suivi par des questions ou items. Elles ont pour objectif de gui- der la réflexion des élèves. Elles sont élaborées à partir des centres d’intérêt du texte. Commenter un texte, « c’est répondre à des questions correspon- dant à des problèmes » (P. Culerrier 1989). Il s’agit de solutionner un ou plusieurs problèmes que pose le sujet. On distingue plusieurs types de questions : -Les questions se rapportant directement au texte La formulation de ces types de questions s’appuie sur le texte. Elles amè- nent l’élève à fonder sa réflexion sur l’observation directe du texte. Elles permettent de cerner de près certains passages du texte pour en dégager les éléments essentiels, et les analyser. Ces éléments repérés permettent de ré- soudre entièrement le problème posé par la question. Ces types de questions permettent à l’élève d’exploiter le texte et lui évitent la récitation des tranches de cours qui, parfois n’ont rien à voir avec le texte. Les formules utilisées sont : « selon le texte… » ; « en vous appuyant sur le texte… » ; « d’après le texte… » ; « relever dans le texte… » ; etc. Ce sont des questions qui demandent un travail de repérage à travers le texte, d’explication, d’analyse et de critique. -Les questions ‘’à partir du texte’’ 13 C’est le genre de question « un pied dans le texte, un pied en dehors ». Elles consistent à poser une question à partir d’un problème qui se trouve dans le texte mais qui n’est pas suffisamment développé. Pour résoudre le pro- blème, l’élève repère les idées dans le texte et les complète par un appro- fondissement avec comme base ses connaissances. Il construit son travail à l’aide du cours et des éléments de sa culture. Il faut préciser néanmoins que cet exercice intellectuel est tout aussi valable pour la question de type I. Les formules utilisées sont : « à partir du texte… » ; « à la lumière du texte… » ; « selon le texte et vos connaissances… » - Les questions d’extrapolation Elles permettent d’extrapoler à partir du texte. Ce sont des questions ou- vertes destinées à élargir le cadre de réflexion des élèves. Elles ont une certaine indépendance par rapport au texte car ne demandant pas une exploitation et pouvant même être rangées sans que cela ne puisse être un handicap au travail de l’élève. C’est le cas par exemple quand on demande de tirer les conséquences de tel ou tel événement dont il est question dans le texte mais qui n’y figurent pas. Le point de vue de l’élève peut transparaître tout en tenant compte des valeurs clarifiées et du consensus qui se dégage autour d’un sujet. Les ar- guments doivent alors tenir compte d’une certaine logique scientifique. 3.2.Grille synthétique d’évaluation La grille précise la répartition des points par partie et intègre en outre les éléments de forme comme le respect de la méthodologie, l’expression, la présentation de la copie. 14 Conclusion Le commentaire de texte en Histoire-Géographie, dont les objectifs s’intè- grent dans les finalités du système éducatif, a des exigences méthodolo- giques et évaluatives que l’élève doit respecter. Une pratique réussie du commentaire de texte est une compétence que l’élève acquiert. 15 LA SYNTHESE EN HISTOIRE - GEOGRAPHIE INTRODUCTION La synthèse en histoire- géographie est un exercice écrit portant sur une question d’histoire ou de géographie. Dans cet exercice, il s’agit de discer- ner le problème posé, le dégager en termes simples et précis pour y répon- dre. La synthèse se présente donc comme une démonstration mathématique. Aussi, les qualités fondamentales sont la rigueur de l’argumentation, la co- hérence, la clarté de l’expression et la référence constante au réel. C’est un sujet qui embrasse une ou plusieurs leçons et il peut faire aussi appel à des connaissances générales sur un thème ou sur un sujet donné. L’objectif du sujet de synthèse est d’évaluer la capacité d’acquisition des connaissances de l’élève et surtout son degré de raisonnement et de regrou- pement des idées. La synthèse ou dissertation en histoire-géographie est différente de la dis- sertation littéraire, philosophique, pédagogique, etc. La présente production a pour objet d’aider les apprenants à mieux réussir la pratique de la synthèse. Elle s’articule autour des points suivants : - les différentes parties d’un devoir de synthèse ; - les types de sujets ; - les verbes consignes ; - la grille d’évaluation de la synthèse ; - les conseils pratiques. I.Les différentes parties de la synthèse La synthèse est un exercice de réflexion qui comporte une introduction, un développement ou corps et une conclusion. I.1. L’introduction Elle comprend trois parties : les généralités, la problématique et le plan. - Les généralités Elles permettent de situer le contexte et de conduire à la problématique. Elles peuvent être issues des connaissances personnelles de l’apprenant ou 16 des enseignements reçus. Elles peuvent par exemple partir d’un contexte, d’une date importante, de- mots clés éventuellement, d’un évènement, d’une situation historique ou géographique, d’une définition… - La problématique Il s’agit d’une ou plusieurs phrases simples dans laquelle / lesquelles le sujet est posé sous forme de questions. En clair la problématique pose un problème à résoudre. Elle doit être formulée intelligemment en se servant de questions telles que : exemples : se poser les questions de base pour baliser le sujet : qui ? Que ? Quoi ? Où ? Comment, Pourquoi ? Pourquoi ici et pas ailleurs ? Exemple : « Ainsi, nous pouvons nous demander quelles ont été les consé- quences économiques et politiques de la Seconde Guerre mondiale en Eu- rope ? Exemple : « Quelles ont-été les conséquences économiques et politiques de la Seconde Guerre mondiale en Europe ? ». Exemple : Nous pouvons nous interroger… ; II faut s’interroger…… ………. La problématique est le fil conducteur de la synthèse et le développe- ment doit être mené dans le but d’y répondre. L’annonce du plan Le plan montre la logique de la réflexion qui sera développée. Il est donc très important. En général, il comporte deux parties, parfois trois. Il suit une progression souvent chronologique en histoire, souvent thématique en géo- graphie et parfois les deux. Exemple : « Pour cela (pour répondre à cela), nous verrons tout d’abord que…, puis… que…, et enfin…. que… » (plan en 3 parties) Exemple : « Après avoir.............., nous étudierons............. puis analyserons......... » ( Plan en trois parties) Exemple : « Pour cela, nous verrons en premier lieu ou dans un pre- mier temps, puis dans un second temps... » (plan en 2 parties). 17 NB : L’introduction doit être particulièrement bien soignée, car à partir d’elle, le correcteur se fait déjà une idée de la compréhension du sujet et des capacités rédactionnelles de l’apprenant. Il faut donc que les différentes parties soient bien agencées. L’introduction est un « bloc » entier. Toutefois, il faut séparer les différentes parties par des retours à la ligne et des alinéas afin qu’elles soient « visuelles ». 1.2. Le développement C’est le corps du devoir, c’est-à-dire la partie la plus longue dans laquelle sont traités en détail les grands thèmes (points du plan) conformément au plan annoncé dans l’introduction. Il se subdivise en parties et les parties en paragraphes. Les parties consti- tuent le corps de la synthèse et permettent de répondre à la problématique. Chaque partie doit être une étape du raisonnement. Le développement peut être composé de deux voire trois parties. Le nombre de celles-ci se détermine en fonction des axes nécessaires à l’exposition de la réponse. Chaque partie est constituée de paragraphes ou sous-parties : chaque partie peut être composée de deux, trois, voire quatre para- graphes. un paragraphe développe une seule et même idée, et s’organise ainsi: NB : Ces idées, arguments ou exemples peuvent être issus d’un docu- ment. Lorsqu’on passe d’une partie à une autre, il faut une phrase de transition.Il ne faut pas oublier d’illustrer avec des citations ou des comparaisons. Il faut que le devoir soit enraciné dans le concret. Pour 18 ce faire, il faut recourir fréquemment à des exemples relevant des phé- nomènes géographiques et/ou des faits historiques. 1.3. La conclusion La conclusion constitue la dernière étape de la synthèse. Elle est composée de 2 parties. Une première partie qui reprend en une ou deux phrases les étapes du raisonnement (bilan). Elle répond très clairement à la probléma- tique de départ. La deuxième partie porte sur l’élargissement. Elle est aussi appelée ouver- ture du sujet ou perspectives. Cette ouverture permet d’élargir le sujet traité à une autre question, à une autre thématique, à une autre échelle spatiale. Elle peut être sous forme de question. Exemples : Ainsi, nous pouvons dire que… ; Pour finir… ; Pour conclure… ; Pour terminer… NB : L’élargissement est un « plus » et non une obligation. Mieux vaut ne pas élargir que de faire une ouverture maladroite. II. Quelques types de sujets de synthèse En histoire-géographie, on rencontre plusieurs types de sujets de synthèse. 19 Le plan adopté est fonction du type de sujet. 2.1. Sujet plan type évolution Il s’agit de donner puis d’expliquer les transformations, les change- ments, les mouvements successifs d’un phénomène, d’une entité, d’un personnage, d’un concept, d’un espace… Exemples : Histoire : De 1939 à 1945, le monde s’embrase dans la Seconde uerre mon- diale. Expliquez comment la succession des crises a abouti au déclenche- ment du conflit. Géographie : La population des Etats-Unis est caractérisée par une forte mobilité. Expliquez les déplacements de cette population dans l’espace et ses conséquences. 2.2.Sujet plan type tableau Il s’agit de déterminer les caractères d’une entité, d’un phénomène, d’un Etat du monde, d’un environnement… à un moment précis. Exemples : Histoire : Au début du XXème siècle, la conquête coloniale du continent africain est terminée. Décrivez la carte politique de l’Afrique au début du siècle. Géographie : La structure de la population est fonction du niveau de dé- veloppement des pays. Analysez la structure de la population dans les pays en voie de développement. 2.3.Sujet plan type analytique Ce type de plan invite à décrire et expliquer les différents aspects d’un phénomène, d’un fait, d’un concept, d’un espace… et d’en établir des corrélations. Exemples : Histoire : Au début des années 1990, la géopolitique mondiale connait une modification avec la fin de la bipolarisation. Après avoir expliqué les causes politiques de la dislocation de l’URSS, analysez-en les conséquences sur 20 les relations internationales. Géographie : Selon le Recensement Général de la Population et de l’Ha- bitat (RGPH), 2006, la population du Burkina Faso est passée de 4 349 600 en 1960 à 14 017 262 habitants en 2006 avec un taux d’accroissement moyen de 3,42% par an. Après avoir expliqué cette forte croissance, analy- sez son impact sur l’environnement. 2.4.Sujet plan type discussion Ce type de plan appelle à donner une opinion sur un phénomène, un récit, une situation… Exemples : Histoire : La colonisation en Afrique fait l’objet de débats. Pour Léopold Sédar Senghor, « la colonisation est un mal nécessaire ». Discutez cette af- firmation. Géographie : Le Burkina Faso est un pays sahélien. Comme tel, le pays peut-il atteindre l’autosuffisance alimentaire ? 2.5.Sujet plan problèmes-causes-solutions Dans ce type de plan, après avoir décrit le problème, il faut l’expliquer et proposer des solutions. Exemples : Histoire : L’un des objectifs de l’ONU est le maintien de la paix et de la sécurité dans le monde. Cependant, cet objectif n’est pas atteint. Quelles en sont les causes ? Proposez deux solutions pour améliorer l’efficacité de cette institution. Géographie : La population burkinabè se caractérise par une forte mobilité. Après avoir expliqué les migrations au Burkina, proposez-en trois solutions. 2.6.Sujets plan comparatif La réflexion nait de la comparaison de faits et de concepts différents (mettre en évidence les similitudes et les différences). Il y a deux ma- nières de procéder : - Chaque élément de la comparaison constitue une partie : -première partie : premier terme de la comparaison; -deuxième partie : deuxième terme de la comparaison; 21 - troisième partie : réflexion issue de la confrontation des faits évoqués dans les deux parties précédentes. - L’opposition se poursuit dans une construction parallèle ; les conséquences sont tirées à la fin du développement. Exemples : Histoire : Les puissances coloniales ont établi en Afrique des systèmes co- loniaux différents. Montrez les ressemblances et les différences des sys- tèmes anglais et français. Géographie : L’agriculture de l’Afrique Occidentale Soudano Sahélienne et celle de l’Afrique Occidentale Côtière et Humide présentent des ressem- blances et des dissemblances. Dégagez-les. III. Quelques verbes - consignes Pour formuler les sujets de synthèse, on utilise des verbes qui indiquent la tâche à exécuter. Exemples : - analyser : c’est décomposer une pensée en ses différentes parties, l’examiner sous divers angles en s’appuyant sur des exemples, des argu- ments. C’est établir également des corrélations entre des faits ou phéno- mènes. - apprécier : c’est démontrer la valeur d’une pensée, l’évaluer en mon- trant son importance, son intérêt, sa véracité, mais aussi ses limites. C’est porter un jugement de valeur, un point de vue critique et objectif. C’est pourquoi l’appréciation peut être positive ou négative. Mais il faut d’abord montrer qu’on a bien compris le problème avant de faire connaître son point de vue, car dans une appréciation on reconnaît d’abord les efforts faits avant de soulever les faiblesses. - commenter : c’est réfléchir sur une pensée en l’explicitant par des observations, en la justifiant, en la nuançant s’il le faut, en mettant à nu ses limites et même en la contredisant pour prendre éventuellement posi- tion en fin de compte. - comparer : c’est rechercher, retrouver, les ressemblances, les différences, les interférences ou influences réciproques entre deux ou plusieurs éléments ou pensées pour les caractériser éventuellement. - discuter : c’est mettre en question une pensée, la soumettre à sa ré- flexion critique. Pour ce faire, il faut l’élucider avec soin pour faire ressortir ses forces, ses faiblesses et limites et faire connaître son avis personnel en 22 fin de compte. - décrire : identifier les caractéristiques d’un phénomène géographique ou d’un fait historique; - expliquer : il s’agit tout simplement d’expliciter, d’élucider, de cla- rifier une pensée pour montrer qu’on l’a bien comprise et qu’on maîtrise le thème sur lequel la pensée porte. Pour ce faire, il faut recourir à de nombreux arguments comme les exemples concrets, etc; - justifier : c’est d’abord reconnaître la véracité d’une pensée, être d’avis avec l’auteur de l’idée tout en réussissant les arguments néces- saires comme les exemples, les citations, les statistiques, les témoignages etc., comme éléments justificatifs de l’opinion de l’auteur à laquelle on souscrit; - montrer ou démontrer : elle demande qu’on soutienne la pensée sur- tout à l’aide d’arguments convaincants et d’exemples concrets ; il s’agit en d’autres termes, d’illustrer le sens voulu par l’auteur au détriment du sens opposé; - citer : faire une énumération, désigner avec précision, nommer. définir : elle demande qu’on donne une définition (un énoncé qui in- forme en quelques mots du sens d’un terme ou des caractéristiques d’une notion); - illustrer : c’est rendre un phénomène géographique, un évènement, un concept, une notion… plus clair par des exemples; - énumérer : dénombrer, citer, énoncer successivement les éléments ou les parties d’un ensemble; - identifier : c’est reconnaitre dans un ensemble un phénomène précis, un fait, un évènement… par sa nature, ses caractéristiques, pouvoir dire ce que c’est, c’est distinguer, discerner; - interpréter : il s’agit de donner une signification, une ou des explica- tions possibles à un phénomène, un évènement, une évolution, à des données statistiques…, en tirer une signification. 23 IV.La grille d’évaluation de la synthèse V. Les conseils pratiques 5.1. L’attitude de l’apprenant face au sujet de synthèse 5.1.1. L’analyse du sujet Lire le sujet ; Analyser le sujet : repérage des mots clés ; Expliquer les mots clés ; Reformuler le sujet dans ses propres termes ; Rechercher les idées et les annoter pêle-mêle au brouillon ; Identifier les idées les plus pertinentes et les regrouper en parties. 5.1.2. La rédaction de l’introduction et de la conclusion Rédiger entièrement l’introduction au brouillon ; Rédiger entièrement la conclusion au brouillon. 5.2. La présentation matérielle La synthèse doit être « visuelle » : veiller à bien séparer l’introduction du développement, et le développement de la conclusion. Il faut sauter deux 24 lignes entre l’introduction et le développement, et deux lignes entre le dé- veloppement et la conclusion. 5.3. Les connecteurs logiques : lier les faits et les idées Lorsque plusieurs idées ou arguments doivent être séparés, il faut le ma- térialiser par un retour à la ligne et un alinéa. La production doit avoir du sens : - L’argumentation : une information plus un exemple pour l’illustrer. Il faut démontrer quelque chose comme en mathématiques. - Une bonne expression et des phrases qui ont du sens : il faut écrire des phrases qui ont du sens. Evidemment, on se relit pour éviter les fautes d’orthographe. - Des connaissances bien utilisées : il est important de bien utiliser ses connaissances… Cela montre les capacités de raisonnement de l’appre- nant…Eviter le verbiage, les affirmations gratuites et l’accumulation de gé- néralités qui deviennent des banalités. 25 - Des connaissances extérieures : une bonne culture générale est tou- jours un atout. 5.4.Les écueils - Donner un évènement sans préciser la date, ou sans l’expliquer : par exemple : le blocus de Berlin, il faut préciser ce que c’est, quand cela a eu lieu, lorsqu’il est employé dans un devoir. - Faire des répétitions : c’est la tendance à toujours utiliser les mêmes mots, il faut varier le vocabulaire, c’est plus agréable à la lecture. - Ne pas respecter le plan annoncé : le plan qui est annoncé dans l’in- troduction n’est pas suivi. Cela montre un manque de rigueur. - Donner un flot de connaissances : il ne s’agit pas de donner un maxi- mum d’informations pour montrer que l’on connait le cours, surtout si cela est fait sans organisation. Ce n’est pas ce qui est demandé. - Donner son avis personnel : l’histoire est une science et demande d’être objectif. Il faut éviter le « je » et la subjectivité. - Les abréviations : il faut éviter les abréviations, donner toujours des précisions. Exemple : OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) CONCLUSION En résumé, il faut retenir que la synthèse en histoire et en géographie est un exercice qui permet de mesurer les habilités de l’élève. C’est l’espoir que ce document vienne l’aider à réussir la pratique de la synthèse. 26 LE GRAPHIQUE EN HISTOIRE - GEOGRAPHIE INTRODUCTION Le graphique est une représentation plane de données par des grandeurs géométriques ou des figures. Il permet de traduire et de visualiser des in- formations, mais aussi d’économiser des pages d’écriture et de mettre en relation plusieurs composantes ou d’établir des comparaisons dans le temps et/ou dans l’espace. L’objectif du présent guide méthodologique est de permettre à l’apprenant de réussir le commentaire de graphique. Il s’articule autour de trois points essentiels : la typologie des graphiques, la construction des graphiques et enfin le commentaire de graphique. I. Typologie des graphiques En Histoire - Géographie les graphiques sont regroupés en deux grandes catégories : les graphiques d’évolution et les graphiques de répartition. 1.1. Les graphiques d’évolution : ils montrent l’évolution d’un phéno- mène /caractère en fonction du temps. Ils comprennent : - les courbes d’évolution économique, démographique ou de tout autre phénomène (exemple : les températures). Ils sont généralement tirés de re- levés statistiques ; - les graphiques en barres ou en bâtons ou histogrammes : ils sont utilisés pour montrer l’évolution d’un caractère continu ou discontinu en fonction du temps. (Exemples : les précipitations, les débits fluviaux, les productions économiques, les données démographiques, etc.). 1.2. Les graphiques de répartitions ou de distribution Ils permettent de représenter des faits de répartition ou de distribution selon les quantités et surtout des pourcentages. On peut citer : - les graphiques de répartition en bâtons ou en barres : ce sont générale- 27 ment des histogrammes superposés ou juxtaposées. (exemple : les gra- phiques hydrologiques, les pyramides des âges) ; - les diagrammes circulaires ou semi-circulaires : ils servent à représenter des quantités ou valeurs des objets ou des caractères dans un rapport de pro- portionnalité. Ils sont aussi appelés camemberts ; - les graphiques de corrélation à 2 caractères : ce sont des graphiques qui font apparaitre chacun des caractères sur les 2 axes et les objets apparaissent à l’intersection des points ou traits de rappel. L’exemple type est le climo- gramme en géographie. II. La construction des graphiques les plus usuels en Histoire-géographie 2.1.Les courbes d’évolution - Choisir l’échelle la mieux adaptée si celle-ci n’est pas donnée ; - Tracer les axes ; - Orienter les axes ; - Graduer les axes et y porter les valeurs numériques correspon- dantes ; - Nommer les axes ; - Placer les points correspondant à chacune des données ; - Relier ensuite les points en respectant l’ordre chronologique ; -Porter le titre encadré en haut et à un endroit visible ; - Porter l’échelle au bas du graphique. Population du Burkina Faso de 1960 à 2025 28 Source INSD 2006 2.2. Les diagrammes ombro-thermiques Les diagrammes ombro-thermiques permettent de représenter sur un même graphique les précipitations des 12 mois et les températures moyennes men- suelles d’un lieu. Leur réalisation comporte plusieurs étapes : - la construction des axes : on trace 3 axes dont deux verticaux reliés en bas par un axe horizontal: √ L’axe horizontal représente les 12 mois de l’année ; √ L’axe vertical 1 (à gauche) représente les précipitations (P) mesu- rées en millimètres ; √ L’axe vertical 2 (à droite) représente les températures (T° C) me- surées en degrés centigrades. - La graduation des axes √ Diviser l’axe horizontal en 12 intervalles correspondant chacun à un mois ; √ Inscrire l’initiale du mois au milieu de l’intervalle (exemple : J pour Janvier) 29 La graduation des axes l’axe vertical 1 et l’axe vertical 2 s’établit en respectant le rapport P=2T. Cela signifie que la graduation des précipitations est le double de celle des températures. C’est-à-dire que si 1 cm sur l’axe vertical 2 représente une température de 10°C, alors 1cm sur l’axe vertical 1 représente 20 mm de précipitation. Ce choix permet de déceler facilement les mois dits « secs », qui correspondent à une période critique pour la végétation. En effet, les mois sont considérés « secs » lorsque la courbe des températures est supé- rieure aux colonnes représentant les précipitations. Pour les zones équatoriales, il faut adapter l’échelle aux données de la sta- tion. - Le report des valeurs √ Précipitation : P Pour chaque mois, construire un rectangle dont la base correspond à l’in- tervalle du mois, et la hauteur à la valeur des précipitations de ce mois (co- lonne ou histogramme). √ Température : T Au milieu de l’intervalle correspondant à chaque mois, placer un point qui représente la valeur de la température (T°C) du mois. Relier ensuite les points en respectant l’ordre chronologique. - La présentation En haut du graphique, porter le nom de la station et l’année des données. En haut de l’axe vertical 1 : P (mm). En haut de l’axe vertical 2 : T (°C). 30 NB : Certaines températures peuvent être négatives et dans ce cas de figure, maintenir les origines O°C et O mm et décaler l’axe X des mois vers le bas. 2.3. La pyramide des âges La construction de la pyramide des âges comporte les étapes suivantes : - la construction des axes √ les deux axes horizontaux orientés en sens contraires représentent à gauche les hommes et à droite les femmes. Les graduations cor- respondent à des valeurs absolues (chiffres bruts) ou des valeurs re- latives (pourcentages) ; √ les deux axes verticaux orientés parallèlement (largeur de 0,5 cm ou 1cm) représentent les âges subdivisés en classes quinquennales (5 ans). - la graduation des axes √ la graduation des deux axes horizontaux : elle tient compte de l’échelle. Exemple : 1 cm pour 10 % ou pour 10 000 habitants, etc. ; 31 √ la graduation des deux axes verticaux : elle tient aussi compte de l’échelle. Ici 1 cm représente 5 ans ou 10 ans. NB. Les tranches d’âges peuvent aller de 0-5 ans ou 5-10 ans… ; de 0-4 ans, 5-9 ans… - la construction de la pyramide Pour le report des valeurs, construire des rectangles horizontaux superposés en fonction des valeurs et de l’échelle choisie. Le sommet peut être ouvert ou fermé. 32 2.4. Le diagramme circulaire Le diagramme circulaire et le diagramme semi-circulaire servent à repré- senter des quantités ou valeurs des objets ou des caractères dans un rapport de proportionnalité. Ces diagrammes sont également appelés camemberts. - La conversion des données en degrés : il y a deux démarches possibles : - les données absolues peuvent être converties en pourcentage. Il faut en- suite convertir les taux obtenus en degrés afin de pouvoir les reporter dans le cercle. Dans ce cas, 100% correspondent à 360°. Exemple : Production de riz 20 000 tonnes, de maïs 30 000 Tonnes. Le total, soit 50 000 Tonnes correspondent à 100 %. Le pourcentage de la production de riz est égal à 20 000 multiplié par 100 divisé par 50 000= 40 %. Le pourcentage de la production de maïs est égal à 30 000 multiplié par 100 divisé par 50 000 = 60 %. La part en degrés de la production de riz s’obtient en multipliant 40 par 360 divisé par 100 soit 144°. La part en degrés de la production de maïs s’obtient en multipliant 60 par 360 divisé par 100 soit 216°. - Le total des données absolues n’est pas converti en pourcentage. Il cor- respond à 360°. La part en degrés de chaque valeur absolue est déterminée en faisant une règle de trois. Exemple : Production de riz 20 000 tonnes, de maïs 30 000 tonnes. Alors le total soit 50 000 tonnes correspondent à 360°. La part en degrés du riz est de : 20 000 multiplié par 360 le tout divisé par 50 000 = 144°. Pour le maïs : 30 000 tonnes multiplié par 360 le tout divisé par 50 000 = 216°. - Le tracé du cercle ou du demi-cercle : à l’aide d’un rapporteur, tracer les différents secteurs ou quartiers du cercle les uns à la suite des autres et y préciser l’information qu’elles représentent. Indiquer le titre. 33 2.5. L’histogramme A l’instar des courbes d’évolution, les histogrammes sont utilisés pour mon- trer l’évolution d’un caractère continu ou discontinu en fonction du temps. Exemples : les précipitations, les débits fluviaux, les productions agricoles, etc. Pour la construction des histogrammes, il est utilisé la même méthode ou le même procédé que pour les courbes évolutives. La construction respecte les étapes suivantes : - la construction des axes √ L’axe horizontal : il représente la variable temps c’est-à-dire les années, les mois ; √ L’axe vertical : il représente le caractère ou les valeurs observées (quantité de production agricole, données démographiques, etc.). - la graduation des axes L’axe horizontal est gradué en fonction de la variable temps ou du caractère et l’axe vertical en fonction de l’échelle. - la construction de l’histogramme - Tracer des barres ou des bâtons ou des rectangles en fonction des valeurs observées ; Porter le titre. 34 III. L’EVALUATION PAR LE GRAPHIQUE Le graphique est utilisé dans l’évaluation des apprentissages à travers les exercices de construction et de commentaire de courbes d’évolution, de dia- grammes ombro-thermiques, de pyramides des âges… Cet exercice comporte trois parties : l’introduction, le développement et la conclusion. 3.1. L’Introduction Elle comprend : - la présentation du graphique : nature (type de graphique), source (nom et prénoms de l’auteur, date, maison et lieu d’édition du document duquel est extrait le graphique, le numéro de la page, la légende, l’échelle) ; - l’idée générale du graphique: le message phare que met en exergue le graphique (le sujet traité par le graphique) ; - le plan : Les questions-guides permettent l’élaboration du plan. Elles sont conçues en tenant compte de la démarche d’exploitation du graphique. 35 3.2. Le Développement Le développement suit les articulations du plan. Il comprend : √ L’analyse Une description succincte des mouvements, des phases du graphique ou étapes du graphique est faite. Il s’agit de donner l’allure générale de la courbe (tendance à la baisse, à la hausse ou à la stagnation). √ L’explication L’explication porte sur les éléments décrits. L’apprenant fait d’abord le lien entre les informations du graphique et les questions posées. Ensuite, il fait un recoupement entre les informations du graphique et ses connaissances. Enfin, il sélectionne celles qui sont utiles pour répondre aux questions. L’explication se fait selon le type de graphiques. Pour les graphiques d’évolution : expliquer les divers mouvements en faisant appel à ses connaissances per- sonnelles et en mettant éventuellement en rapport, les informations données par le graphique et les documents d’accompagnement ; Exemple : les migrations et la baisse de la fécondité peuvent expliquer le vieillissement d’une population. Pour les graphiques de répartition : Expliquer l’ordre de grandeur en faisant appel aussi à ses connaissances et aux documents d’accompagnement. Exemple : on peut déterminer les rangs par un classement (1er pays, 2ème, 3ème…), puis expliquer. Si le graphique pose des problèmes perceptibles (exemple : sécheresse, tem- pérature très élevée, faible niveau d’un cours d’eau, poids élevé des enfants et des jeunes sur les adultes, poids élevé des vieillards sur les adultes, etc.), il faut les relever et donner leurs conséquences. Il faut veiller à l’harmonie des idées et aux phrases de transition afin d’offrir un développement cohérent. NB : Il est possible que l’exercice commence par la construction d’un gra- phique, cela ne change en rien la méthodologie du commentaire. 36 3.3.La conclusion La conclusion est constituée essentiellement de l’intérêt du graphique, à sa- voir les connaissances et/ou expériences nouvelles acquises à la faveur de l’étude du graphique. L’élève pourrait se limiter à un résumé succinct du développement. Conclusion En résumé, il faut retenir que la construction et le commentaire du gra- phique en histoire et en géographie permettent à l’élève d’acquérir des sa- voirs faire, tout en développant l’esprit d’observation, d’analyse, de synthèse, l’esprit critique ou de jugement. Ce document contribuera certai- nement à la réussite de ce type d’exercice. 37 38 EPREUVES 39 EPREUVE N°1 Sujet 1 : Histoire (commentaire) La victoire « La guerre est gagnée ! Voici la Victoire ! C’est la Victoire des Nations Unies et c’est la Victoire de la France !... » J’en fais l’annonce, par la radio, le 8 mai à 3 heures de l’après-midi. A Londres Winston Churchill, à Wash- ington Harry Truman parle en même temps que moi. Un peu plus tard à l’étoile. La place est remplie d’une foule qui, après mon arrivée devient énorme en quelques instants… Malaisément je m’arrache au torrent. Pour- tant, cette manifestation,…les discours officiels, n’empêchent pas que la joie du peuple tout comme la mienne reste grave et contenue […] car la lutte fut salie de crimes qui font la honte au genre humain. Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, le Salut 1944-1946, Plon, 1959, in HISTOIRE de 1945 à nos jours, Col GREHG, 1994, p. 19 1. Expliquez les raisons pour lesquelles De Gaulle parle de Victoire dans le texte sans citer l’URSS. 2. Expliquez ces propos de Charles de Gaulle : « la lutte fut salie de crimes qui font la honte au genre humain ». 3. Pour éviter de nouvelles guerres d’une telle ampleur, l’ONU a été créée. A – t – elle atteint cet objectif ? Justifiez votre réponse. Sujet 2 : Géographie (Synthèse) Le Nigéria est le pays le plus peuplé du continent africain avec 201 millions d’habitants en 2019. Expliquez trois impacts positifs et trois impacts négatifs de cette population sur le développement économique du pays. 40 EPREUVE N°2 Sujet 1 : Géographie (commentaire) Source : https://www.google.com/search?q=fond+de+carte+du+burkina+faso 1.Orientez la carte, indiquez les pays limitrophes et les cours d’eau du Burkina Faso. 2.Localisez trois sites miniers, une sucrerie et une huilerie du Bur- kina Faso. 3.Expliquez deux problèmes de l’industrie burkinabè et proposez deux mesures prises par l’Etat pour développer le secteur indus- triel. Sujet 2 : Histoire (Synthèse) Au lendemain des indépendances, de nombreux problèmes se posent aux jeunes Etats africains. Analysez deux problèmes politiques et deux pro- blèmes économiques de l’Afrique indépendante. 41 EPREUVE N°3 Sujet 1 : Histoire (Commentaire) Le plan Marshall ‘’ Il est logique que les Etats-Unis doivent faire tout ce qu’ils peuvent pour aider à rétablir la santé économique du monde, sans laquelle la stabilité po- litique et la paix assurée sont impossibles. Notre politique n’est dirigée contre aucun pays, aucune doctrine, mais contre la famine, la pauvreté, le désespoir et le chaos. Son but doit être la renaissance d’une économie active dans le monde, afin que soient créées les conditions politiques et sociales où de libres institutions puissent exister. Cette aide, j’en suis convaincu, ne doit pas être accordée chichement, chaque fois que surviennent les crises. Toute aide que ce gouvernement pourra apporter à l’avenir devrait être un remède plutôt qu’un simple palliatif. Tout gouvernement qui veut aider à la tâche de la reprise économique jouira, j’en suis sûr, de la plus entière coopération de la part du gouvernement des Etats-Unis. Tout gouvernement qui intrigue pour empêcher la reprise économique des autres pays ne peut espérer recevoir notre aide. De plus, les gouvernements, les partis et les groupes politiques qui cherchent à perpétuer la misère humaine pour en tirer un profit sur le plan politique ou sur les autres plans se heurteront à l’opposition des Etats-Unis.’’ Discours de G. MARSHALL, Havard, 5 juin 1947 Questions 1. Expliquez à partir du texte, les objectifs du plan Marshall. 2. Montrez en quoi le plan Marshall a contribué à la division du monde en deux blocs. 3. Expliquez la riposte des soviétiques au plan Marshall. Sujet 2 : Géographie (Synthèse) La Chine est de plus en plus présente en Afrique. Analysez les causes de cette présence et les stratégies de pénétration du continent. 42 EPREUVE N°4 Sujet 1 : Géographie (Commentaire) Place de la Chine dans la production agricole mondiale Questions 1. Construisez sur un même graphique , l’histogramme de la pro- duction agricole chinoise en 2015 et celui de la production agri- cole mondiale en 2015. Echelle : 1cm pour 5% ; 1cm pour chaque produit. 2. Analysez le graphique à partir du tableau statistique. 3. Expliquez deux atouts et deux faiblesses de l’agriculture chi- noise. Sujet 2 : Histoire (Synthèse) Dans son évolution politique, le Burkina Faso postcolonial a connu la suc- cession de plusieurs régimes. Analysez trois mérites et trois dérives du régime du Conseil National de la Révolution (CNR). 43 EPREUVE N°5 Sujet 1 : Histoire (Commentaire) Or, sur le plan commercial et financier, l’Afrique est encore plus faible. Le commerce interafricain tient en général une place minime dans le chiffre global des échanges africains. Cela s’explique, dit-on, parce que les pays africains produisent à peu près tous la même chose et demandent les mêmes biens et services. […] Mais il faut tenir compte surtout de la détérioration des termes de l’échange entre les pays et leurs partenaires. La courbe des prix et des produits afri- cains est en dents de scie, ce qui est déjà un facteur de perturbation dans l’orientation à long terme d’une jeune économie. Mais surtout comparés aux prix des produits manufacturés, les prix des matières premières afri- caines ont tendance à stagner. Ils grimpent par l’escalier tandis que les prix des manufacturés montent par l’ascenseur. […] […] En effet, comme le disait un économiste anglais : celui qui cultive le coton gagne 1, celui qui le vend gagne 2, celui qui fabrique le tissu gagne 3, celui qui le vend gagne 4. […] Les pays industrialisés, clients et fournisseurs de l’Afrique, interviennent dans la fixation des prix aussi bien des matières premières qu’ils achètent, que des produits manufacturés qu’ils vendent. Joseph KI ZERBO, Histoire de l’Afrique Noire, d’Hier à Demain, Hatier Paris 1978 P. 625 Questions 1. Expliquez à partir du texte les problèmes commerciaux de l’Afrique indépendante. 2. Proposez deux solutions pour le développement du commerce en Afrique. Sujet 2 : Géographie (Synthèse) L’agriculture du Burkina Faso occupe 80% de sa population active mais n’arrive pas à couvrir les besoins alimentaires du pays. Analysez trois atouts et trois contraintes de cette agriculture. 44 EPREUVE N°6 Sujet 1 : Géographie (Commentaire) Attirée par l’Europe, appâtée par les images qu’elle voit à la télévision, une partie de la jeunesse africaine brave tous les risques, franchit de multiples frontières, traverse des mers pour atteindre cet eldorado. Combien sont-ils ? On cite le chiffre de cinquante mille par mois et l’on es- time à quelques centaines de milliers le nombre de personnes qui passent chaque année d’un continent qui compte 1.2 milliard d’habitants à une Union Européenne de 500 millions d’âmes, où le chômage tourne autour de 8% de la population active […] Les flux migratoires de ce XXIème siècle ont les mêmes causes que ceux du XIXème. On ne peut pas les empêcher, mais il faut les réguler et les maîtriser. Les dirigeants de l’Union Européenne s’en préoccupent et vont le faire. Mais quid des Africains ? Quels sont leurs arguments (…) Les arguments de l’Afrique sont nombreux et forts. 1. On appelle cela en anglais le Brain draim. C’est en réalité un vol de jeunes compétences. L’Europe ne se prive pas de s’appliquer ouvertement, attirant chez elle, par dizaines de milliers, des Africains formés aux frais de leurs pays respectifs. Médecins, ingénieurs cadres de maitrise, ils peuplent les entreprises et hô- pitaux français et européens. Ne serait-il pas plus approprié d’accueillir autant, sinon plus d’Africains non encore formés ? 2. L’ONU évalue à 68 millions le nombre de réfugiés. Qui les a chassés de leur pays ? Des régimes dictatoriaux, voire sanguinaires ? Oui, comme celui de l’Erythrée. Mais les guerres déclenchées par les Etats-Unis et l’Europe en Afghanistan, en Irak et en Libye ne sont-elles pas les principales responsables de cet exode ? 3. Cette Afrique, dont les enfants émigrent aujourd’hui par milliers, sera-t-elle dans les prochaines décennies ce continent maudit parce que sous développé ? (…) Béchir Ben Yahmed, « Cinquante mille par mois», in Jeune Afrique n°2998 du 24 au 30 juin 2018, pp.3-4 Questions 1..A partir du texte et vos connaissances, expliquez la ruée des 45 jeunes africains vers les pays de l’Union Européenne. 2. Malgré les avantages liés à cette immigration, les pays de l’Union Européenne la combattent. Pourquoi ? Sujet 2 : Histoire (Synthèse) Après avoir montré la contribution de l’ONU dans le processus de décolo- nisation de l’Afrique, expliquez l’anticolonialisme des Etats Unis et de l’URSS. 46 EPREUVE N°7 Sujet 1 : Histoire (Commentaire) « Nous sommes entrés maintenant dans une époque où il est difficile d’in- venter une arme plus puissante que la bombe à hydrogène qui possède une force pratiquement illimitée. Si l’on additionne tous les moyens de destruc- tion dont la société humaine a disposé dans le passé, leur puissance ne re- présente qu’une infime part de celle dont dispose actuellement deux ou trois puissances détentrices de l’arme nucléaire (…). Peut-on ne pas prendre en considération le fait que la force destructrice des engins de guerre ait atteint une envergure formidable ? Et peut-on oublier que sur notre globe, il n’y a maintenant aucun endroit inaccessible pour les armes nucléaires et les fusées ? Il est difficile de se faire une idée sur les conséquences qu’aurait pour l’hu- manité une guerre où seraient employés ces moyens horribles de destruction et d’extermination. Si l’on permet qu’elle éclate, on comptera les victimes non par millions, mais par plusieurs dizaines et même par centaines de mil- lions d’êtres humains. Ce serait une guerre qui ne connaitrait pas de distinction entre le front et l’arrière, entre les soldats et les enfants(…). Il n’y aura ni vainqueurs, ni vaincus… » N. Khrouchtchev : « ce que je pense de la coexistence paci- fique », Paris, Plon. Questions 1. Analysez à partir du texte, les raisons qui justifient le passage de la guerre froide à la coexistence pacifique. 2. Expliquez une limite de la coexistence pacifique. Sujet 2 : Géographie (Synthèse) La nature aux Etats-Unis est essentiellement caractérisée par son gigantisme et sa diversité. Ces caractéristiques du milieu physique sont sources de ri- chesses, mais aussi constituent des entraves au développement économique du pays. Analysez trois atouts et trois contraintes du milieu naturel sur le dévelop- pement économique des Etats-Unis. 47 EPREUVE N°8 Commerce extérieur du Nigeria en 2015 Grandes catégor Importation Exportatio pour les biens (%) (%) Produits agrico 12 4 Pétrole et prod 13 77 miniers Produits 57 12 manufacturés Autres marchand 18 7 Ensemble des bi 100 100 http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMImportExportPays?codePays=NGA Questions : 1. Construisez un diagramme circulaire pour les importations du Nigéria en 2015 et un autre pour les exportations du Nigéria en 2015. Echelle : Rayon = 3cm 2. Décrivez la structure du commerce extérieur du Nigéria en 2015. 3. Analysez deux conséquences de cette structure sur le dévelop- pement économique du pays. NB : Calculatrice autorisée. Sujet 2 : Histoire (Synthèse) Dans les relations internationales de 1945 à nos jours, une période de dé- tente intervient à partir de 1962. Analysez trois causes et trois manifestations de cette détente. 48 EPREUVE N° 9 Sujet 1 : Histoire (Commentaire) L’importance de la religion traditionnelle africaine va bien au-delà de ce qu’on croit à la lecture des statistiques qui évaluent ses fidèles à 20% de la population africaine totale. Pour bon nombre de chrétiens et de musulmans, les valeurs morales continuent d’émaner davantage de l’ancienne cosmo- logie que de leurs croyances nouvelles : on manifeste toujours du respect envers les ancêtres, notamment par des libations, on croit encore qu’ils in- terviennent dans la vie de leurs successeurs, qu’il existe des forces du bien et du mal que l’on peut manipuler en accédant directement aux divinités par la prière et par le sacrifice, que les charmes et les amulettes sont effi- caces pour écarter le mal, et ainsi de suite. La foi dans les esprits ou la sor- cellerie, dans les relations sociales est toujours un facteur important, même en dehors du cercle de ceux qui admettent pratiquer la religion tradition- nelle. Même lorsque ces croyances et ces pratiques cessent d’être considé- rées comme une affaire de religion, on continue de les observer en tant que coutumes, traditions et éléments du patrimoine culturel. (…). Il y a tout un pan de la vie africaine que l’islam et le christianisme ont envahi mais n’ont pas réussi à dominer entièrement : c’est celui de la santé et de la guérison…Beaucoup de chrétiens et de musulmans ont continué de fré- quenter les guérisseurs traditionnels et les devins (…). Le regain que connait actuellement la religion traditionnelle est dû en grande partie au fait que les autorités reconnaissent plus que par le passé que les systèmes de guérison traditionnels tiennent encore une place importante dans la prestation des soins de santé. Tshishiku TSHIBANGU et all. « Religion et évolution sociale », Histoire générale de l’Afrique- Volume VIII- l’Afrique depuis 1935, Editions Unesco, 1998, pp 536-538. Questions 1. Analysez à partir du texte, les croyances et pratiques qui consti- tuent les fondements de la religion traditionnelle africaine. 2. Expliquez la résistance des civilisations africaines malgré les pro- fondes mutations qu’elles connaissent. 3. Expliquez l’influence culturelle des civilisations négro-africaines sur les autres civilisations. 49 Sujet 2 : Géographie (Synthèse) Deuxième puissance agricole du monde derrière les Etats-Unis, l’Union Européenne participe activement au commerce mondial de produits agri- coles malgré les difficultés que le secteur rencontre. Expliquez trois forces et trois faiblesses de l’agriculture de l’Union Européenne. 50 EPREUVE N° 10 Sujet 1 : Géographie (Commentaire) Bien que le secteur manufacturier ait connu une reprise fin 2002, cette année, cette croissance a d’avance profité aux importations ; il est vrai qu’aucun secteur de l’industrie américaine, des ordinateurs aux machines- outils en passant par les automobiles, n’est épargné par la concurrence étran- gère. Au premier semestre 2003, si les importations de produits pétroliers ont beaucoup augmenté, les médicaments suivent la même tendance. Plus gé- néralement, ce sont les industries les plus consommatrices de mains d’œu- vre et qui n’exigent qu’un faible niveau d’investissement en recherche et développement qui souffrent le plus de la concurrence étrangère. A titre d’exemple, 95 % des jouets et 50% des meubles en bois vendus aux USA sont fabriqués dans d’autres pays. Mais les sociétés américaines font mon- tre, cette fois ci de capacité à s’adapter pour réagir. Si bon nombre d’elles participe au phénomène général en délocalisant leurs activités de produc- tion, on assiste à un mouvement général qui consiste à sous-traiter à l’étran- ger la fabrication des produits les plus courants et à conserver aux USA celle des équipements à forte valeur ajoutée. Clare Ausberry Timdy A eppel, « Etats-Unis poussée patriotique » in Cofi- nance n° 37, Nov 2003, p 81 Questions 1. Expliquez à partir du texte, les faiblesses de l’industrie des Etats Unis. 2. Expliquez les solutions apportées par les Américains pour résor- ber les problèmes de l’industrie. 3. Montrez à l’aide de deux exemples la suprématie économique des Etats-Unis dans le monde. Sujet 2 : Histoire (Synthèse) La capitulation de l’Allemagne le 7 mai 1945 consacre la victoire des Al- liés. En quoi cette victoire est – elle aussi celle de l’Afrique ? 51 EPREUVE N°11 Sujet 1 : Histoire (Commentaire) A l’issue d’un conseil de famille tenu à Ouahigouya (Soudan français) le 17 juillet, nous, Naaba Saaga, Moogo Naaba de Ouagadougou (Côte d’Ivoire) et le Naaba Tigré, Yatenga Naaba de Ouahigouya (Soudan fran- çais) agissant en notre nom et au nom de nos collègues, les chefs de Fada (Niger), de Tenkodogo et de Boussouma (Kaya, Côte d’Ivoire) et au nom de 2400000 habitants que nous administrons, exprimons au Gouvernement français le mécontentement général de notre pays. En effet, placé sous le protectorat français, notre pays est toujours resté fidèle à la France, tant aux heures tragiques qu’aux heures de prospérité. Ce pays a toujours consenti d’une façon désintéressée à tous les sacrifices au profit de ses voisins. (… ) Qu’a-t-il reçu en retour pour sa fidélité, son loyalisme et pour tous les sa- crifices consentis ? Pour toute réponse : division de la famille, partage cruel du sol de ses enfants. Cette famille que la France a trouvée unie par le sang, unie par le sentiment, a subi cette division cruelle (…). Le pays émet donc au Gouvernement français les vœux suivants : Recréation d’urgence de la colonie de la Haute Volta afin de lui permettre de conserver son union familiale. Il tient à être représenté en France par ses enfants et non plus par des étran- gers qui ignorent tout de ses mœurs, de ses coutumes comme de ses insti- tutions dix fois séculaires. Source : Lettre citée dans Roger Bila KABORE, Histoire politique du Burkina Faso 1919-2000, p.18-19. QUESTIONS 1. Expliquez à partir du document, deux arguments avancés par la chefferie traditionnelle pour exiger de la France la reconstitution de la colonie de Haute-Volta. 2. Décrivez deux actions de lutte de la chefferie traditionnelle pour la reconstitution de la colonie de Haute-Volta. 3. Expliquez deux étapes importantes de la décolonisation du Bur- kina Faso de sa reconstitution jusqu’à son indépendance. 52 Sujet 2 : Géographie (Synthèse) Une grande puissance est un Etat qui a un rayonnement et une influence au niveau mondial. Expliquez comment se manifeste son influence politique, militaire et culturelle. 53 EPREUVE N°12 Sujet 1 : Géographie (Commentaire) Les cours d’eau ont un écoulement généralement intermittent. Ils n’offrent par conséquent que peu de sites favorables à l’aménagement de réseau d’ir- rigation qui permettraient un développement considérable de l’agriculture. Les rivières du Sud- Ouest se prêtent à ce type d’aménagement mis en place dans les vallées du Kou pour la culture du riz et de la Comoé pour la pro- duction de canne à sucre. A celles-ci, il faut ajouter les grands périmètres de Bagré et du Sourou qui devraient permettre d’irriguer à terme, 60000 ha, ainsi que de nombreuses retenues d’eau réparties sur l’ensemble du ter- ritoire. Atlas du Burkina, éditions Jeune Afrique, Paris, 2005, page 58 Questions 1. Expliquez les avantages des cours d’eau évoqués dans le texte et deux autres selon vos connaissances. 2. Expliquez trois obstacles qui limitent la mise en valeur des cours d’eau au Burkina Faso. 3. Proposez deux solutions pour une bonne gestion des ressources en eau au Burkina Faso. Sujet 2 : Histoire (Synthèse) L’Afrique actuelle est en train de se forger une civilisation à cheval entre la civilisation occidentale et les civilisations traditionnelles. Analysez les facteurs de cette mutation. 54 EPREUVE N°13 Sujet 1 : Histoire (Commentaire) Déclaration aux peuples coloniaux du monde « Nous croyons aux droits de tous les peuples à se gouverner eux- mêmes. Nous affirmons que tous les peuples coloniaux ont le droit de contrôler leur propre destin. Toutes les colonies doivent être libérées de la domination impérialiste étrangère, qu’elle soit politique ou économique. Les peuples des colonies doivent avoir le droit d’élire leur propre gouver- nement qui ne serait soumis à aucune restriction de la part d’une puissance étrangère. Nous disons aux peuples des colonies qu’ils doivent combattre pour ce but par tous les moyens à leur disposition. L’objectif des puissances impérialistes est d’exploiter. En accordant aux peuples coloniaux le droit de se gouverner eux-mêmes, elles vont à l’en- contre d’un tel objectif. En conséquence, la lutte des peuples dominés et colonisés pour le pouvoir politique est la condition première nécessaire à l’émancipation sociale, économique et politique complète. Pour cette raison, le 5e congrès panafricain lance un appel aux ouvriers, aux paysans des colonies afin qu’ils s’organisent effectivement. Les ouvriers des colonies doivent être sur la ligne de front dans la lutte contre l’impéria- lisme. Le 5e congrès panafricain lance un appel aux intellectuels et aux membres des professions libérales des colonies pour qu’ils prennent conscience de leurs responsabilités. La nuit, la longue nuit est finie. En lut- tant pour les droits syndicaux, le droit de former des coopératives, la liberté de presse, de réunion, de manifestations et de grèves, la liberté d’imprimer et de lire les écrits nécessaires à l’éducation des masses, vous ne faites qu’user des seuls moyens qui vous permettent de conquérir et de garantir vos libertés. Aujourd’hui, il n’y a qu’une seule voie conduisant à l’action efficace : l’organisation des masses. Peuples colonisés et dominés du monde, Unissez-vous. Kwamé Nkrumah, « Towards colonial Freedom » Congrès panafricain de Manchester, 15-21 Octobre 1945 Questions : 1. Expliquez trois raisons pour lesquelles Kwamé Nkrumah affirme que : « Toutes les colonies doivent être libérées de la domination impérialiste étrangère, qu’elle soit politique ou économique. » 55 2. A partir du texte, expliquez le rôle joué par les intellectuels dans le processus de décolonisation de l’Afrique. 3. Expliquez les deux formes d’accession à l’indépendance en Afrique. Sujet 2 : Géographie (Synthèse) Le Burkina Faso entretient des res relations commerciales avec l’Afrique et le reste du monde.Analysez trois forces et trois fablesses du commerce extérieur du Burkina Faso. 56 EPREUVE N°14 Sujet 1 : Géographie (Commentaire) Questions 1. Décrivez la structure de la population de l’Union Européenne. 2. Expliquez trois conséquences de la structure de cette population. 3. Expliquez deux problèmes liés à l’immigration en Europe. Sujet 2 : Histoire (Synthèse) Le processus de décolonisation du Burkina Faso (ex Haute Volta) s’inscrit dans le contexte général de celui des anciennes colonies de l’Afrique noire française. Analysez deux facteurs internes et décrivez les grandes étapes de cette dé- colonisati 57 58 Corrigés 59 CORRIGE N°1 Sujet 1 : Histoire (commentaire) Introduction En mai 1945, la Seconde Guerre mondiale prend fin. Elle est marquée par la victoire des Démocraties sur les forces fascistes. Le texte à étudier s’ins- crit dans ce contexte. Il est du Général Charles de Gaulle. Ce texte est l’un de ses discours prononcé en tant que Chef de la France en guerre. Il est tiré de ses Mémoires de guerre, le Salut 1944-1946, Plon, 1959, in HISTOIRE de 1945 à nos jours, Col GREHG, 1994, p. 19. Il porte sur la célébration de la Victoire qui malheureusement ne peut faire oublier la barbarie hu- maine exprimée pendant la guerre. Pour mieux cerner le texte, le travail portera d’abord sur les raisons pour lesquelles De Gaulle parle de Victoire dans le texte sans citer l’URSS. En- suite, il s’agira d’expliquer la phrase « la lutte fut salie de crimes qui font la honte au genre humain ». Et enfin, nous expliquerons le rôle joué par l’ONU dans le maintien de la paix et de la sécurité internationale. Développement La victoire dont il est question dans le texte est celle des Démocraties sur le Nazisme Allemand «… le 8 mai à 3 heures de l’après-midi. A Londres Winston Churchill, à Washington Harry Truman parle en même temps que moi. ». En effet, la Seconde Guerre mondiale se termine officiellement en Europe le 8 mai 1945 au lendemain de la capitulation sans condition de l’Allemagne nazie, signée le 7 mai à Reims. Le chef d’état-major du général Eisenhower, commandant suprême des Alliés, et le général soviétique Ivan Sousloparov signent l’acte de capitulation au nom des vainqueurs. Le gé- néral français François Sevez, chef d’état-major du général de Gaulle, est invité à le contresigner à la fin de la cérémonie en qualité de simple témoin. Mais dans ses propos en parlant des vainqueurs, Charles de Gaulle ne fait pas cas de l’URSS. Cette ‘’exclusion ‘’ de l’URSS s’explique par l’opposi- tion idéologique qui existe entre les deux : le libéralisme et le socialisme. Cette opposition apparait avant la fin de la guerre. En février 1945, le 12ème méridien de longitude Est constituait une ligne de démarcation 60 entre l’armée rouge et les troupes occidentales. A la signature de l’armistice, l’Europe était déjà coupée en deux. W. Churchill dénonce alors en 1946 un « rideau de fer » qui s’est abattu sur l’Europe. L’expression “rideau de fer” désigne la frontière qui sépare l’Europe en deux blocs. L’URSS impose par la force des gouvernements communistes dans tous les pays d’Europe centrale et orientale où son armée est présente, contrairement aux engagements pris à la conférence de Yalta en février 1945. Ce sont autant de raisons qui ont amené De Gaulle à ignorer l’URSS. Mais quelle explication pouvons- nous donner à la phrase sui- vante : « la lutte fut salie de crimes qui font la honte au genre humain ». Dans le texte, De Gaulle termine ses propos par cette phrase : « la lutte fut salie de crimes qui font la honte au genre humain ». Il fait allusion au bilan humain de la Guerre. En effet, la guerre laisse un bilan sans équivalent dans l’Histoire avec plus de cinquante millions de morts militaires et majoritai- rement civils (400.000 Américains, autant de Britanniques, 600.000 Fran- çais, huit millions d’Allemands, dix à vingt millions de Soviétiques, etc.). Les engins de destruction utilisés par l’URSS et les EU (bombes ato- miques), le génocide juif, l’enfer des camps de concentration … sont à l’ori- gine de ces millions de morts, faisant ainsi « honte au genre humain », et qui malheureusement ne laisse aucune place à la joie. Cette hécatombe humaine met à nu la barbarie du genre humain. Le monde occidental qui, depuis l’antiquité considérait les autres comme des barbares vient de mon- trer que nul ne détient le monopole de la barbarie. Il faut désormais éviter une guerre de la même ampleur. C’est ce qui justifie la création de l’Orga- nisation des Nations Unies. Mais a – t – elle atteint cet objectif ? La préservation de la paix et de la sécurité mondiale est l’un des objectifs fondamentaux de l’ONU. Elle a contribué à désamorcer des crises interna- tionales et à régler des conflits. Elle a aidé à désamorcer la crise des missiles cubains en 1962 ; la crise du Moyen Orient en 1973 ; elle a mis fin à la guerre entre l’Iran et l’Irak en 1988 ; elle a permis le retrait des troupes so- viétiques d’Afghanistan en 1989 ; etc. En revanche, il faut reconnaitre que les grands face à leurs intérêts utilisent leur droit de Véto, ce qui constitue une entrave au fonctionnement de l’ONU. En tout état de cause, depuis, le monde n’a pas connu de conflits généralisé à l’image de la Seconde Guerre mondiale. Dans une certaine mesure l’objectif est atteint. 61 En outre, l’ONU dirige aujourd’hui 17 opérations de maintien de la paix à travers le monde. Son investissement dans les opérations de désarmement s’est soldé par des accords tels le traité de non-prolifération des armes nu- cléaires en 1968, le traité d’interdiction complète des essais nucléaires en 1996, le traité d’interdiction de la fabrication et du stockage d’armes chi- miques en 1992 et d’armes bactériologiques en 1972. En février 2005, 144 Etats étaient devenus parties à la convention d’Ottawa de 1957 interdisant les mines anti personnelles. De nos jours, l’Agence internationale de l’éner- gie atomique (AIEA) a établi des accords de garantie avec 145 Etats. Au terme de ces accords, les Etats parties doivent utiliser les matières nucléaires à des fins pacifiques. Conclusion Le texte nous a apporté davantage d’informations sur les prémices de la division du monde en deux blocs antagonistes. En outre, la victoire de 1945 a été entachée par la barbarie du genre humain qui a marqué le dé- roulement de la Guerre. Sujet 2 : Géographie (Synthèse) Introduction La République Fédérale du Nigeria, composée de trente-six Etats, couvre une superficie de 923.768 km2. Avec une population estimée à de plus 201 millions d’habitants en 2019, il est le pays le plus peuplé d’Afrique. C’est un géant par sa population. Quel peut être l’impact de cette population sur le développement écono- mique du Nigéria ? Nous expliquerons dans un premier temps, l’impact positif la situation dé- mographique sur le développement économique du Nigéria et dans un se- cond son impact négatif. Développement Le nombre très élevé de la population estimé à 201 millions d’habitants en 2019 soit 52% de la population de la CEDEAO a des impacts positifs et négatifs sur le développement économique du Nigéria. Concernant les impacts positifs de la population du Nigéria sur son déve- 62 loppement économique, on peut retenir le potentiel marché intérieur, la main d’œuvre abondante et la diversité ethnique. Avec 201 millions d’habitants, le Nigéria dispose d’un vaste marché de consommation dans la mesure où plus le nombre de potentiels consommateurs est grand, plus la demande de consommation est grande, et plus les industries auront besoin de main d’œuvre pour satisfaire les marchés. La demande en biens et services, notamment, dans les secteurs du transport et des TIC aug- mente. La forte population du Nigéria contribue ainsi à son développement économique. En outre, cette population offre une main d’œuvre abondante (environ 107313900 d’actifs) relativement qualifiée et pas cher. Le coût du travail re- lativement faible favorise la rentabilité des entreprises. Par ailleurs, la diversité ethnique permet le développement de secteurs écono- miques en fonction des cultures traditionnelles des ethnies. Les Haoussa et les peulh (30% de la population totale) pratiquent l’élevage, les Yorouba (21%) s’adonnent à l’agriculture et sont très ouverts aux influences occidentales. Les Igbo (20%) sont des agriculteurs.Si cette population a des impacts positifs sur le développement économique du pays, elle présente aussi des inconvénients. En effet, le nombre de jeunes très élevé, soit 63% de moins de 25 ans, constitue une lourde charge pour l’Etat en matière d’éducation, de santé, de logement, d’alimentation… Le taux de chômage élevé (14.2%) montre qu’une bonne partie de la popula- tion ne contribue pas au développement du pays. Par conséquent les fléaux so- ciaux comme le banditisme, la prostitution, la toxicomanie, etc. se développent surtout dans les villes. Les clivages sociaux entrainent parfois des affrontements ethniques et inter religieux. En effet, l’intégrisme religieux a entrainé l’émergence du terrorisme (Bokoharam) qui décourage les investisseurs. Conclusion La population du Nigéria a aussi bien des avantages que des inconvénients sur son développement économique. Bien formée, elle constitue un atout majeur du développement du pays. 63 CORRIGE N°2 Sujet 1 : Géographie (commentaire) Introduction - Présentation du document √ Nature du document : fond de carte √ Source : https://www.google.com/search?q=fond+de+carte+du+burkina+faso - Plan : √ Habillage de la carte ; √ Explication deux problèmes de l’industrie burkinabè ; √ Explication de deux mesures prises par l’Etat pour développer le secteur industriel. Développement - Habillage du fond de carte : √ Orientation de la carte, indication des pays limitrophes et des cours d’eau du Burkina Faso. √ Localisation de trois sites miniers, d’une sucrerie et d’une huilerie du Burkina Faso. 64 Explication deux problèmes de l’industrie burkinabè L’insuffisance des capitaux. Cela est lié aux ressources financières limitées du pays qui, en plus, n’a pas su mettre en place une politique de finance- ment. Le système bancaire tel qu’il se présente rend difficile l’accès au cré- dit. Comme pour tout compliquer, les investisseurs n’affichent pas un engouement particulier pour le sous-secteur industriel. Les effets néfastes de la fraude, de la contrebande et de la contrefaçon. En effet, des produits étrangers franchissent les frontières du Burkina Faso et échappent aux taxes douanières. Généralement, ces produits qui ont été fa- briqués à des coûts relativement bas et qui échappent à toute taxation re- viennent moins cher que les produits nationaux. Les conséquences de telles pratiques sont catastrophiques, en témoignent les fermetures de certaines unités industrielles avec leurs cortèges de problèmes sociaux. Explication de deux mesures prises par l’Etat pour développer le sec- teur industriel. Au début des années 90, des réformes importantes ont été entreprises dans le cadre de la politique d’ajustement structurel (PAS) pour relancer le dé- veloppement industriel. Il s’agit de la libéralisation du commerce et des prix, de la réforme du tarif douanier, du code des investissements, la pri- vatisation et le désengagement de l’Etat. 65 La stratégie de développement industriel (SDI) a été clairement définie en octobre 1998 suite à la conférence des ministres africains chargés de l’in- dustrie. Elle devra s’efforcer de maîtriser le secteur informel et les coûts de production, de développer les exportations, de réduire la pression fiscale, d’intégrer les femmes au développement, de promouvoir les Petites et Moyennes Industries (PMI) rurales et de diversifier les techniques utilisées tout en protégeant l’environnement. Dans le cadre de cette stratégie, douze (12) filières ont été identifiées pour faire l’objet d’activités. Il s’agit du coton, des céréales, des oléagineux, des ressources animales dont le lait, la viande et le cuir, de la fabrication des ouvrages en métaux, du caoutchouc et plastique, des carrières et matériaux de construction, des produits chimiques et des produits pharmaceutiques. Conclusion Intérêt Le sujet a permis d’habiller le fond de carte du Burkina Faso. Deux pro- blèmes de l’industrie ont été expliqués avec deux mesures prises par l’Etat pour développer le secteur de l’Industrie. 66 Sujet 2 : Histoire (Synthèse) Introduction - Généralités En 1960, la plupart des Etats de l’Afrique accèdent à l’indépendance, sy- nonyme d’espoir. Cet espoir est cependant vite déçu, car ils traversent des crises multiformes et s’enlisent dans le sous-développement. - Problématique Comment peut-on expliquer le retard du développement de l’Afrique ? - Plan Analyse de deux problèmes politiques de l’Afrique indépendante. Analyse de deux problèmes économiques de l’Afrique indépendante. Développement Analysons deux problèmes politiques de l’Afrique indépendante. La balkanisation de l’Afrique A la place des grands ensembles économiquement viables et politiquement homogènes, la balkanisation va créer de jeunes et micro-Etats aux frontières arbitraires. En effet, certains peuples se trouvent divisés entre plusieurs Etats différents par des frontières. Par exemple, on a les Éwé qui sont situés entre le Togo et le Ghana; les Senoufo entre la Côte-D’ivoire, le Burkina Faso et le Mali; les Yorouba entre le Benin et le Nigeria… Les problèmes frontaliers ont opposé de nombreux Etats voisins : - les guerres entre le Haute-Volta et le Mali (1975 et 1985) ; - la question Saharaoui qui a opposé le Maroc et l’Algérie ; - la guerre entre le Tchad et la Libye ; - le conflit Cameroun/Nigeria, à propos de la presqu’île de Bakassi ; - Burkina au Bénin ; - etc. Les problèmes de démocratie et de bonne gouvernance L’un des problèmes politiques des pays nouvellement indépendants est la promotion de la démocratie. Dans de nombreux pays, il est fait recours au parti unique comme moyen de promotion, toute chose contraire aux prin- 67 cipes de la démocratie. Cependant, ces partis uniques ne sont pas très per- sonnalisés (le PDG au Gabon ou le PDCI en RCI). Ils demeurent très minés par des contradictions ethniques ou tribales. Par ailleurs, ces partis uniques quoi que très allergiques à toute forme d’opposition n’ont jamais réussi à éviter les troubles sociaux ni à construire des structures politiques solides. Depuis 1991, le sommet de la Baule impose la démocratie et le multipar- tisme en Afrique. Mais le manque de transparence dans les élections, l’ab- sence d’alternance dans de nombreux pays sont souvent sources de conflits. Exemple de la guerre en Côte d’Ivoire, au Libéria et en Sierra Leone. Analysons deux problèmes économiques de l’Afrique indépendante. Des facteurs humains défavorables à l’agriculture. - Les problèmes de droits fonciers; - Les problèmes de mécanisation agricoles (outillages rudimen- taires) ; - Des problèmes de productivité très souvent en lien avec des tech- niques peu productives ; - Les Politiques agricoles inadéquates se caractérisent en partie par une insuffisance de la transformation locale de la production agri- cole , laquelle production met l’accent sur le développement des cultures de rente au détriment de celles vivrières. L’industrialisation est encore embryonnaire. Cette situation est attribuée en grande partie au passé colonial qui a fait de l’Afrique un simple fournisseur de matières premières. Pour garder ce mo- nopole, les européens ont retardé, pendant une grande partie de l’époque coloniale, l’industrialisation du tiers monde. Celui-ci était réduit au rôle de fournisseur de matières premières, essentiellement d’origine végétale et, durant la première moitié du XXème siècle. En outre, les infrastructures routières, les moyens techniques et financiers (capitaux), la main- d’œuvre qualifiée, la source d’énergie fondamentale (le charbon), la connaissance de l’étendue réelle des res- sources minières et énergétiques, la production énergétique sont les bases de l’industrialisation industrielle que les pays africains ne possédaient pas. 68 Conclusion Bilan L’Afrique indépendante est confrontée à des problèmes politiques et éco- nomiques. La mauvaise gouvernance politique et économique explique le retard de l’Afrique. Perspectives Les ex- colonisateurs vont en profiter pour imposer des mécanismes poli- tiques, économiques et culturels afin d’entretenir une dépendance de l’Afrique vis-à-vis de l’Occident. C’est le néocolonialisme. L’indépendance réelle de l’Afrique reste un défi à relever. 69 CORRIGE N°3 Sujet 1 : Histoire (Commentaire) Introduction - Présentation du texte : √ Nature : le texte est un discours √ Auteur : Général Georges Marshall, secrétaire d’Etat américain dans un discours à Harvard le 5juin 1947. √ Source : Discours prononcé à Havard le 5 juin 1947 √ Idée générale : le plan Marshall, une aide américaine pour la re- construction de l’Europe - Plan : √ Explication des objectifs du plan Marshall contenus dans le texte. √ Montrer que le plan Marshall a contribué à la division du monde en deux blocs. √ Explication de la riposte des Soviétiques au plan Marshall. Développement Expliquons à partir du texte des objectifs visés par le plan Marshall. Le plan Marshall est une aide économique des Etats-Unis pour la recons- truction de l’Europe (European Recovery Programm). Elle est d’une valeur de 13 milliards de dollars sous forme de prêt et de don répartis sur 4 ans. Elle doit permettre « la renaissance d’une économie active dans le monde afin que soient créées les conditions politiques et sociales où de libres ins- titutions puissent exister ». C’est ainsi qu’elle vise une amélioration des conditions vie des populations par la lutte contre la famine, la pauvreté, le désespoir et le chaos. Montrons en quoi le plan Marshall a contribué à la division du monde. Si l’aide est acceptée par les occidentaux, elle est refusée par l’URSS et ses satellites (Finlande, Roumanie, Hongrie, Tchécoslovaquie, Bulgarie, You- goslavie) car les soviétiques ont estimé que ce plan est une manœuvre de l’impérialisme américain. Le plan Marshall consacre alors la division de 70 l’Europe en deux blocs en précipitant les pays de l’Est dans l’orbite éco- nomique soviétique. Expliquons la riposte des soviétiques au plan Marshall Face aux initiatives du gouvernement américain, les soviétiques ripostent. De même que Truman craint l’expansion du communisme en Europe de l’Ouest, Staline craint aussi la diminution de son influence sur les pays de l’Ouest. Si l’URSS acceptait le plan Marshall cela favoriserait l’expansion du capitalisme en Europe de l’Est. En réponse au plan Marshall, Staline ri- poste par l’arme idéologique. Cette arme idéologique est le Kominform (Bureau d’information des partis communistes et ouvriers) créé en septembre 1947. Il doit servir de lien entre les pays socialistes de l’Europe de l’Est et l’URSS. A sa création, il comptait 9 partis communistes européens et son but était de coordonner et d’harmoniser leur politique. Le but poursuivi par le Kominform était de contrôler étroitement l’idéolo- gie des antennes situées dans de nombreux pays en Europe. Elle aidera à imposer la vision du monde dictée par A. Jdanov : «c’est aux partis com- munistes qu’incombe le rôle historique de se mettre à la tête de la résistance au plan américain d’asservissement de l’Europe». Conclusion Intérêt Le texte nous a permis de comprendre davantage que le plan Marshall a consacré la division du monde en deux camps opposés. Portée Le discours a eu comme impacts l’adhésion des démocraties occidentales au plan d’aide américain contrairement à l’URSS qui l’a refusé. 71 Sujet 2 : Géographie (Synthèse) Introduction - Généralité La Chine est un pays de l’Asie orientale. Elle est l’une des grandes puis- sances économiques mondiales grâce à l’abondance de ses ressources na- turelles et au dynamisme de sa population. Elle est de plus en plus présente en Afrique. - Problématique Pourquoi cette présence chinoise en Afrique et quelles sont ses stratégies de pénétration ? -Plan √ Analysons les causes de la présence chinoise en Afrique. √ Analysons les stratégies de pénétration du continent. Développement Analysons les causes de la présence chinoise en Afrique Les causes économiques : la recherche de matières premières agricoles, minière, énergétique ; la recherche de marchés extérieurs (débouchés) pour les produits chinois ; la recherche de pôles d’investissement et de terres agricoles pour relever le défi d’alimentation de la Chine (Came- roun). Les causes politiques : la recherche d’alliés et de positions stratégiques (militaire). Les causes sociales : la résorption du chômage. Analysons les stratégies de pénétration du continent L’aide publique au développement à travers les prêts, les dons et l’assis- tance technique ; les partenariats (accords commerciaux) dits gagnants- ga- gnants ; la pratique du dumping ; la délocalisation des unités industrielles 72 vers les matières premières en terre africaine ; la Non-ingérence dans les affaires d’Etats ; les accords diplomatiques avec les Etats et les institutions africaines (sommet Chine – Afrique). Conclusion Bilan : La Chine est une grande puissance économique mondiale. Grâce à une po- litique d’ouverture, elle intervient de nos jours sur la scène africaine pour des raisons politiques, économiques et sociales. 73 CORRIGE N°4 Sujet 1 : Géographie (Commentaire) Introduction - Présentation du document √ La nature : un tableau statistique √ La source : Analyses et perspectives, Economie agricole, Juillet 2016, N° 1603 √ Thème : Place de la Chine dans la production agricole mondiale en 2015 en millions de tonnes - Plan : √ Construction sur un même graphique, l’histogramme de la pro- duction agricole chinoise et celui de la production agricole mon- diale en 2015. Echelle : 1cm pour 5% et 1cm pour chaque produit. √ Analyse du graphique. √ Explications de deux atouts et de deux faiblesses de l’agricul- ture chinoise. Développement Construisons sur un même graphique, l’histogramme de la production agricole chinoise et celui de la production agricole mondiale en 2015. (Echelle : 1cm pour 5% et 1cm pour chaque produit.). 74 Analysons le graphique à partir du tableau statistique La Chine est l’un des plus grands pays producteurs agricoles du monde avec 500.5 millions de tonnes pour les trois céréales (riz, blé, maïs) soit 23.6% de la production mondiale en 2015. Elle occupe le 1er rang mondial pour la production de riz avec 145.7 millions de tonnes soit 31% de la pro- duction mondiale et de blé avec 130.2 millions de tonnes soit 18% de la production mondiale. Elle est le