Collections Pré-et Protodynastiques de l'Egypte Ancienne PDF
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Cet article explore l'histoire des collections pré-et protodynastiques en Égypte, soulignant leur lien étroit avec les recherches archéologiques récentes. Il examine l'évolution des approches de ces collections au musée du Caire et d'autres institutions, tout en abordant les défis liés aux provenances des objets.
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Alors que les grandes collections pharaoniques se sont constituées bien avant le début des recherches archéologiques de la deuxième moitié du XIX° siècle, l\'existence et l\'importance des collections pré-et protodynastiques est étroitement liée à l\'histoire récente de la recherche concernant ces périodes.LA découverte du Prédynastique ne date en effet que des dernières années du XIX\* siècle. En 1895, quand W. M. F. Petrie na découvert les cimetières prédynastiques de Nagada, il les a d\'abord datés de la Première Période Intermédiaire, et pour cette raison n\'a accordé que peu d\'importance aux trouvailles.On peut en juger par le nombre restreint d\'objets retenus pour le musée du Caire, encore situé à Boulag à cette époque. Et même quand le caractère préhistorique des trouvailles fut reconnu l\'année suivante, les responsables du musée n\'ont pas paru beaucoup plus intéressés, ne retenant que les objets les plus exceptionnels etlaissant les collections prédynastiques sortir du sol égyptien. Les deux premières dynasties ont seules capté l\'intérêt des conservateurs du musée, ce qui explique le nombre important d\'objets de cette période conservés aujourd\'hui au Caire. Il a fallu attendre les années 1920 et 1930 quand les cultures néolithiques du nord de l\'Égypte et la culture badarienne au sud ont été mises en évidence, pour qu\'une collection de référence entre au musée du Caire, illustrant par là le changement d\'attitude qui s\'était fait entre-temps. Les recherches prédynastiques de la fin du XIX siècle et des premières décennies du XX siècle ont été principalement conduites par Petrie et ses collaborateurs de l\'Egypt Exploration Fund. Le financement se faisait la plupart du temps par souscription des musées, qui recevaient en contrepartie des objets issus des fouilles. DES COLLECTIONS DÉJÀ ANCIENNES Depuis la fin des années 1970, la pratique du partage de fouilles entre le musée du Caire et les musées étrangers n\'existe plus. Les collections du XIX siècle sont désormais le principal sujet d\'étude des chercheurs qui n\'ont pas la possibilité de travailler sur le terrain égyptien. Et même si de nombreuses campagnes de fouilles se sont déroulées depuis dans les cimetières prédynas- tiques, à Abydos, Hiérakonpolis, Adaïma, Elkab ou Minshat Abou Omar, le nombre de tombes fouillées dans les premières décennies du XX siècle dépasse toujours très largement celui des sépultures récemment mises au jour. Il faut donc tenir compte de ces travaux anciens, bien qu\'ils ne correspondent pas aux normes actuelles de la fouille et de la publication, et considérer les études des pionniers du Prédy-nastique comme des recherches d\'archives. Les études actuelles ne peuvent bien souvent se comprendre qu\'en prenant en vitrines prédynastiques, Petrie Museum, University College, London. Photo Juan de la Torre and Teresa Soria. www.egiptomania.com ment des ensembles \"muséaux\" s\'adressant au grand public, mais constituent aussi une source de documentation de première importance.Ainsi, on trouve des collections provenant de ces missions dans un grand nombre d\'établisse-ments. Les objets les plus remarquables trouvaient leur place dans des musées importants, comme l\'Ashmolean Museum à Oxford. Toute-fois, Petrie a conservé une grande partie de ses découvertes cour l\'University College, à Londres, afin de servir de documentation de référence pour les cultures prédynastiques.Issus pour nombre d\'entre eux du marché des antiquités, beaucoup de ces objets sont malheureusement sans provenance connue Après la découverte el identification de la culture nagadienne à la fin du XIX° siècle, les musées et les collectionneurs ont porté sur ces artefacts un intérêt croissant. Au début du XX° siècle, d\'immenses cimetières, comme ceux de Gebelein et Khozam, ont été largement pillés Des sites aussi prestigieux qu\'Abydos et Hiéra-konpolis ont eux subis les assauts des fouilleurs clandestins. Une part très importante des objets les plus connus de cette période reste ainsi sans provenance. Il s\'agit par exemple de la majorité des palettes décorées, de bon nombre d\'ivoires ornés ou des céramiques décorées. Cette absence de contexte archéologique limite consi dérablement les études scientifiques, mais comme on compte des documents pour lesquels les parallèles sont rares, voire même inexistants, ils occupent tout de même une place importante dans la documentation prédynastique.Aujourd\'hui, les musées continuent à acheter des œuvres sur le marché des antiquités, mais de plus en plus rarement. La quantité d\'objets se trouvant légalement hors d\'Égypte est très limitée, et le risque, élevé, d\'acheter des objets volés effraie les musées. Ainsi, en 2004, quand des objets provenant de Maadi ont été proposés par des marchands d\'antiquités et des maisons de vente, plusieurs musées se sont portés acqué. reurs. Le matériel de la culture maadienne est conservé dans sa presque totalité en Égypte, et cette occasion ne pouvait qu\'intéresser les institutions muséales. Mais il s\'est vite avéré que les objets mis en vente avaient été volés en Égypte. Et si le nombre d\'objets disponibles sur le marché de l\'art ne semble malgré tout pas diminuer, ils sont d\'abord destinés aux collectionneurs privés. Ce sont surtout des vases en pierre, des céramiques Black-topped ou des palettes en grau-wacke, qui attirent par leur esthétique épurée, et il n\'y a pas pratiquement pas de grandes maisons comme Sotheby\'s et Christie\'s qui ne proposent ce genre d\'objets dans leurs ventes. UNE CONCEPTION DÉSASTREUSE DE L\'ARCHÉOLOGIE AU XIX\' SIÈCLE: LA RECHERCHE DU \"BEL OBJET\" Les choix opérés par les musées sur le marché des antiquités illustrent bien leur intérêt pour les \"beaux\" objets, répondant au goût esthétique du grand public. Et les archéologues ont longtemps suivi ces préoccupations \"commerciales\". à l\'exemple de Petrie, ou plus généralement de \'Egypt Exploration Fund qui, dépendant étroitement des financements de ces institutions, ont adapté leur travail à l\'intérêt des commanditaires. Et même si Petrie a constitué à l\'University College une véritable collection archéologique,c\'est le \"choix esthétique\" qui l\'a guidé pour les objets destinés aux musées avec lesquels il colla-borait. Pour cette raison, sur les sites dont il avait la charge, l\'archéologue britannique n\'a pas conservé les objets jugés moins intéressants, à l\'exemple de la céramique grossière. Il les a enterrés sur place, mais comme les sites découverts au XIX° siècle sont à présent détruits par les villages et les zones agricoles, cette documentation est désormais perdue. Les trouvailles réalisées sur des sites protégés, comme Abdos ou Hiérakonpolis, montrent pourtant qu\'on peut encore tirer beaucoup d\'informations de ce que les anciens fouilleurs ont laissé sur le terrain L\'exemple le plus remarquable est celui d\'Hé-louan, où un cimetière immense fut fouillé pendant les années 1940-1950, et où les archéologues actuels redécouvrent les objets enterrés par leurs inventeurs, portant encore leurs numéros d\'inventaire. Mais à Hélouan aussi l\'environnement a changé. Une grande partie du cimetière à disparu sous l\'extension des usines, et ce qui en reste ne tardera pas à subir le même sort. Après ces remarques introductives, il convient maintenant de présenter un aperçu des collections prédynastiques et protodynastiques les plus importantes du monde. Elles font toujours partie d\'un musée égyptologique, ou d\'un grand musée avec une collection égyptienne conséquente. LES COLLECTIONS DES MUSÉES ÉGYPTIENS: LE CAIRE, LOUXOR, ASSOUAN, ETC. La collection prédynastique du musée du Caire s\'est principalement formée autour du matériel mis au jour par Jacques de Morgan, voilà plus d\'un siècle. Les objets les plus impor-tants, du point de vue muséographique, sont exposés dans deux salles, au premier étage du bâtiment. Ce sont surtout des vases White Cross-lined et Decorated. On y trouve aussi du matériel provenant des fouilles de 1936, encore inédites,effectuées par Mahmoud Hamza à Abu Umuri, site d\'où pourrait aussi provenir le couteau de Gebel el-Arak, aujourd\'hui au musée du Louvre. Devant ces salles, dans le passage, sont exposés les objets appartenant aux cultures néolithiques du nord de l\'Égypte et au Badarien. Concernant ces périodes, les collections sont rares dans les autres musées, ce qui accroît encore l\'importance des objets présentés au musée du Caire. La palette de Narmer a, depuis plusieurs années, trouvé une place d\'honneur dans le hall d\'entrée, entourée des objets pré- el protodynas. tiques les plus exceptionnels que le musée possède. On dénombre parmi eux des ivoires et d\'autres objets décorés provenant de la tombe de Hemaka, vizir pendant le règne de Den, quatrième roi de la première dynastie, dont une autre partie du mobilier se trouve à l\'étage. C\'est là aussi, dans une salle annexe, que sont conservés bon nombre d\'objets protodynas-tiques, parmi lesquels les découvertes réalisées par Jacques de Morgan dans le grand mastaba de Nagada. Par une heureuse initiative des responsables du musée, des objets exceptionnels provenant des fouilles récentes sont désormais exposés devant les salles prédynastiques et dans un nouvel espace, dans le sous-sol du bâtiment. C\'est dans cette dernière section qu\'on peut admirer, entre autres, la palette décorée de Minshat Ezzat, seul spécimen découvert en fouille depuis le siècle dernier, un masque funéraire provenant de Hiérakonpolis, qui date probablement de 3600 av. J.-C., et du mobilier de la tombe U-i à Umm el-Qaab (Abydos), découverte de premier ordre pour comprendre l\'origine de l\'écriture et la formation de l\'État au début de la phase Nagada III. Outre le musée égyptien du Caire, les musées de Louxor et d\'Assouan présentent eux aussi des objets prédynastiques. Le musée de Maadi, où sont conservés les objets provenant des fouilles sur le site du même nom, est actuellement fermé au public. Dans le delta du Nil, les musées de Zagazig et d\'Ismailia conservent des obiets provenant de plusieurs sites de la région. Mais la majorité du matériel découvert lors des fouilles récentes est conservée dans les magasins de fouille ou dans ceux du Service des Antiquités de l\'Egypte, et n\'est donc pas accessible au grand public. LES MUSÉES EUROPÉENS À l\'extérieur de l\'Égypte, notre attention se portera d\'abord sur l\'Angleterre, de par l\'importance de la tradition archéologique britannique. Comme nous l\'avons déjà mentionné, Petrie a constitué une collection de référence pour la culture nagadienne à Londres, au Petrie Museum de l\'University College. Ce musée a connu une histoire mouvementée, notamment lors de l\'évacuation de sa collection pendant la Seconde Guerre mondiale. Et même si peu d\'objets sont depuis venus l\'enrichir, la collection garde une importance fondamentale pour l\'étude de la période prédynastique. Le Petrie Museum se trouve actuellement au premier étage d\'un ancien bâtiment de l\'University College, mais il devrait être transféré dans de nouvelles galeries en 2008. L\'importance de ce musée réside dans le fait que la provenance de la quasi-totalité des objets est connue, ce qui n\'est pas du tout le cas pour la plupart des autres musées. De plus, le matériel figure dans les mémoires de fouilles publiés par Petrie et ses collaborateurs, ce qui permet d\'évaluer la justesse de ces études. Ce fut l\'opportunité de confronter les dessins rudimentaires des objets, de la céramique surtout, au matériel original. Il en résulte qu\'il faut être particulièrement prudent avec l\'interprétation des typologies établies par Petrie. Tous les sites qu\'il a fouillés sont représentes au musée, et pour certains d\'entre eux, Abdos par exemple, beaucoup d\'objets n\'ont été que partiellement, ou pas du tout, publiés. Mentionnons encore que la totalité de la collection est accessible sur Internet (http://www.petrie.ucl.ac.uk), ce qui améliore considérablement l\'utilisation des données de cette collection fondamentale. Le Petrie Museum est une collection purement archéologique. Les trouvailles considérées par Petrie comme relevant plutôt des objets d\'art \- quoi que ce mot puisse signifier dans le contexte égyptien - ont été données à l\'Ashmo-lean Museum d\'Oxford. C\'est là que se trouvent les vases décorés publiés par Petrie, ainsi que les \"colosses de Coptos\" qui représentent la plus ancienne sculpture monumentale connue actuellement pour l\'Égypte. L\'Ashmolean conserve aussi un nombre important de découvertes provenant des fouilles de I. E. Quibell et F. W. Green à Hiérakonpolis en 1899-1900. Les pièces uniques, comme la palette de Narmer, sont restées en Égypte, mais les têtes de massues décorées des rois Scorpion et Narmer ont été cédées au musée d\'Oxford. Elles proviennent toutes du \"Main Deposit\" à Hiérakonpolis, comme un grand nombre d\'ivoires décorés trouvés dans un état si pitoyable que ce n\'est qu\'aujourd\'hui, avec les technologies modernes, qu\'on commence à les restaurer.La section égyptienne du British Museum comprend elle aussi une importante collection pré- et protodynastique. Les objets ne proviennent pas des fouilles de Petrie mais ont été achetés pour la plupart sur le marché des anti-quites, comme la Palette de la Chasse - dont un fragment est au Louvre - et la Palette aux Vautours. On trouve aussi du matériel prove-mant des fouilles réalisées par G. Brunton pendant les années 1930 dans la région de Badari en Moyenne-Égypte, et par G. CatonThompson dans le Fayoum. Le British Museur est l\'un des rares musées a posséder des colles tions d\'objets pour ces cultures anterieures au Nagadien. Beaucoup de musées de Grande-Bretagne ont contribué financièrement aux fouilles de Petrie et des autres archéologues britanniques travaillant pour l\'Erine Explonation Mind, ce qui explique la présence de collections predynas tiques et protodynastiques un peu partout dans le pays. Parmi les plus importantes, an beur citer celles de Boiton, Cambridge, Manchester et Liverpool. Ce dernier musée abrite égale. ment des trouvailles faites par \|. Garstang sur plusieurs sites, parmi lesqueis Hiérakenpolis et Nageda, et qu\'il a léguées à la ville où il a long Lemps travaillé En France, la collection éryptienne du Musée du Louvre est de toute évidence la plus fiche du pays. Et même si la collection prédy nastique n\'égale pas par son importance le reste du département. on y trouve nianmoins quelques objets exceptionnels, comme le couteau du Cebel clArak La grande majorité des objets prédunastiques du Louvre sont sans provenance, mais une serie d\'objels venant des fouilles, peú connues. de Baymond. Weil.a Zawiyet el-Mayetin, est entrée au musée il y a une dizaine d\'années. Parmi les autres musées de France, il faut d\'abord mentionner le Musée des Antiquités nationales à Saint-Germain-en-Laye, où se trou vent des objets provenant des fouilles de Hend de Morgan sur plusieurs sites en Haute-Egypte. Émile Amélineau, qui fouillait dans la nécropole royale d\'Umm el-Qaab (Abydos) à la fin du XIX siècle, a donné à sa ville natale, Cháteaudun, des objets provenant de cette localité, conservés aujourd\'hui au Musée des Beaux-Arts et d\'Histoire naturelle. Parce que les égyptoloques français du XIX et du début du xxr siècle ont rarement travaillé sur les sites prédynastiques, les autres collections égyptolo-giques de France, comme celles de Lyon et Marseille, contiennent seulement un nombre limité d\'objets de cette période, exception faite de la coliection peu connue de l\'institut d\'Égyp tologie de l\'Université de Strasbourg Le Musée d\'Art et d\'Histoire de Genève possede la collection d\'archéologie égyptienne la plus importante de Suisse, dont un petit noyau d\'objets predynastiques constitué par des dons et des achats. Depuis une vingtaine d\'an nées, le musée est associe aux fouilles de l\'Université de Genève en Nubie et présente les résultats de ses recherches.Le musée egyptien de Berlin possède une callection pré- et protodonastique importarte. grace notamment aux fouilles a A. Schart N Abusir ei-Malea. au début de siecle dernier. Lors de la vente de la colection d\'Unile Amélineau, le russe a acheté des objets provenant des tombes royales dUrant el-Quat. Une autre collection importante ise trouve a Munich, ou le musée équatien est probablenent le dernier a avoir partagé anec le musée du Caire, a la fin des années 1970, un lat important d\'objets pré/ et protodynastiques. il proviennent des fouies de la nécronale de Mirshat Abu Omar, dans le Della oriertal. Depuis les années 1950, le musée de Munich est aussi tres acul sur le marché des antiquités où Il a acquis plusieurs objets remarquables. Touiours on Allemagne, les musées de Bonn Hancore, Heidelberg, Hildesheimn et Leipzig. possédent des collections pré- et prosadynas-tiques dont certaines sont issues des fouises de l\'Egupt Exploration fwad. Le musée de Leipzig conserve egalement du matériel mis au iour par A, Scharfi à Abusir dI-Meleq, et par H. lunker a Tourah et Merimdé. Mais in plus importante collection d\'objets provenant des louites de l\'ar-chéoloque autrichien son ces sites et celui d\'ela Kubbaniya se trouve à Vienne. Et parce que le Medelhavarusest de Stockholm a aussi participé à la fouille de Merindé, ce musée passède une callecton provenani de cel important site. On y trouve également une coliection d\'objets pridui nastiques achetés sur le marché des antiquités.En Italie, le masée egrptien de Turin est de loin le plus important. La collection prédynas-figus comprend le matériel des fouilles d\'C. Schipareil a Cebelein. publé que très partiellement. Outre le célèbre tissu peint de Gehelein, le musée possede plusieurs vases UMKG Crous-lined très intéressants. En Belgique, les Musées Royaux d\'Art et d\'ilistoire de Gruxelles possèdent une importanto callection prédynastique, fermée grâce à Finitérit pour cette période de lean Capart, directour de La section egyptienne pendant presque toute la première moilié du siécie demier. Une autre partie provient des fouilles de l\'Egwar Exploration Fund. Capart a fait plusieurs voyages d\'achats en Foypte pendunit lesqueis il a profité de sa grande connaissance du Prédynastione pour acquérir des objets peu ordinaires, parmi lesquicis une interes. sante Collection de palettes. las nelstions amicales qui unissaient Perrie et Capart ont permis aux Musées logaux d\'obtenir, apres la déture des fouilles de Petrie a Alaydos, une quan olé considérable de fragments de vases en pierre provenant des tombes royales d\'ulin di-Qaab Toujours en Belgique, le musée de Marismort possède lui aussi quelques beaux abjets pour le période qui nous concime. La collection du musée de Leyde aux say Bas doit beaucoup aux fouilles d\'A. Klasens dan le dirotiare protodynaatique d\'Abou Roaci, ily une cinquantaine d\'années. le reste de la collec ton provient surtout du marché des antiquités LES MUSES AMÉRICAINS Aux États-Unis, plosieurs musées conservent des collections prédynastiques importantes. les callections de Berkeley et de Boston proviennen en grande partie des fouilles de G. A. Reisnier e de ses assistants au début du siècle demier Reisner a raoporté la quasi-totalita de ses decou vertes aux États lanis. Le matériel des cimetières de Naga ed-Delt, Deir el-Ballas, el.Ahalva e Shurafa est à Berkeley, tandis que celui de Nagael-Hay, Mesaid et Mesheilh se troive à Boston Plusieurs fouilles de Reisner n\'ont maleureusement jamais été públiées, ou si partiellemen qu\'une réédition plus complète serait fort utile Cette situation renforce encore l\'importance de collections de Berkeley et de Boston, dont l\'édi lion est attendue avec impatience. Le matérie découvert en 1934-1935 par A. Lansing à Fifra karpols, lui aussi inédit, est conserve au Metro politan Museum de New York, où l\'on troum aussi une remarquable collection de valos autres objets décorés, acquis en majorité sur le marché des antiquité.Toujours à New York, le musée de Brooklyn possède une collection prédynastique considé-rable, et très importante d\'un point de vue scien-tifique, puisque la provenance de la grande majorité du matériel est connue. Il vient des fouilles de Henri de Morgan au début du siècle dernier dans plusieurs sites de Haute-Égypte, parmi lesquels Hiérakonpolis, Adaïma, el- Mammariya, Mesaïd et Abu Zeidan. L\'objet le plus célèbre est le couteau d\'Abu Zeidan, un des rares ivoires décorés trouvés en fouille. La plus grande collection pré- et protodynas-tique des États-Unis se trouve à Philadelphie. Elle est d\'origine plutôt \"européenne\", puisque le musée de Philadelphie a lui aussi contribué aux fouilles de l\'Egypt Exploration Fund. On y trouve un nombre important d\'objet découverts à Abydos, et plus particulièrement dans le cime- tière d\'Umm el-Qaab. Touiours sur le continent amencain. il faut citer le Royal Ontario Muséum à Tosanto. Comme le musée de Philadelohio cela de Toronto a bénélicie des trouvailles de TE. E. F. parmi lesquelles un grand nombre de fragments de jarres des premières dynasties avec des marques. L\'obiet le plus célèbre du musée est un grand couteau en silex avec manche en or, inscrit au nom du roi Den. Pour terminer, il faut mentionner les collec tions privées dont il est difficile d\'avoir une idée précise, mais où se trouvent souvent des objets intéressants, presque toujours sans provenance. Ceci n\'était pas le cas nour les collections privées formées à la fin du XIX siecie par E. Amélineau, A. de Rustafiaell, W. MacGregor ou F. W, von Bissing, au ourd\'hut dispersées dans les musées ou chez des collectionneurs. Des expositions bemporaires ont permis de découvir la richesse des collections suisses, allemandes et belges. Mais les catalogues de ventes montrent que ces collections changent très souvent de propriétaire et que les objets réapparaissent sur le marché des antiquités quelques années seulement après pleur worte. En conclusion on peut dire que les musées conservent des collections d\'une grande richesse pour les périodes près et protodynastiques, loin d\'etre épuisées du point de vue scientilique. Il faui toutefois deplorer que de trop nombreuses collections, constituées parfois du matériel complet d\'une fouille archéologique, attendent. encore d\'être publices.