Sources de données en Pharmacoépidémiologie 2023-2024 PDF

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pharmacoépidémiologie bases de données médecine basée sur les preuves santé publique

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Ce document présente les différentes sources de données utilisées en pharmacoépidémiologie. Il analyse les bases de données déclaratives et pré-enregistrées, les bases administratives, ainsi que les bases de prescriptions médicales. Il aborde également les avantages et les limites de chaque type de source de données dans le contexte de la pharmacoépidémiologie.

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 Sources de données  en Pharmacoépidémiologie DU Pharmacoépidémiologie & Pharmacoéconomie (P2E) Année universitaire 2023 - 2024 Sources de données en Pharmacoépidémiologie  Littérature médicale et Evidence Based Medecine  Système...

 Sources de données  en Pharmacoépidémiologie DU Pharmacoépidémiologie & Pharmacoéconomie (P2E) Année universitaire 2023 - 2024 Sources de données en Pharmacoépidémiologie  Littérature médicale et Evidence Based Medecine  Système de surveillance  Bases de données Intérêt d’une base de données Type de base de données Limites Evidence-Based Medicine = médecine fondée sur les preuves  Utilisation consciencieuse et judicieuse des meilleures données (preuves) actuelles de la recherche clinique dans la prise en charge personnalisée de chaque patient  Preuves proviennent d'études cliniques systématiques :  Sources d’information primaire, secondaire et tertiaire En France:  InVS (Institut de veille Sanitaire) : maladies à déclaration obligatoire  Réseaux de professionnels, ex: SENTINELLES  2,2 % des médecins généralistes en France  8 Indicateurs de santé : Syndromes grippaux - Urétrite masculine - Oreillons - Varicelle - Diarrhée aiguë (gastroentérite) - Zona - Borréliose de Lyme- Suicide et tentative de suicide Au Maroc:  Direction d‘Epidémiologie et de Lutte contre les Maladies qui dépend du ministère de la santé  Effet indésirable susceptible d’être dû à un médicament  Tous les professionnels de sante ont l’obligation de signaler tout EIM grave ou inattendu  En France: Centres Régionaux de PharmacoVigilance  Au Maroc: Centre National Anti-Poison et de Pharmacovigilance (CAPM) Bases de Données Exploitation de la base de données afin de répondre à des problématiques  Surveillance des médicaments,  Etudes d'utilisation des médicaments,  Evaluation du fardeau d’une maladie,  Recherche de critères de jugement … Accès aux données encadrées Une dynamique d’enrichissement progressif et une utilisation croissante Type de bases de données :  Déclaratives  Pré-enregistrées  Bases administratives qui n’ont pas d’enjeu médical  Bases de prescriptions médicales Principales sources de données utilisables en pharmacoépidémiologie Sources de données déclaratives :  Personnes physiques  Interrogées spécifiquement pour une étude : patients, prescripteurs, pharmaciens ou tout autre acteur du système de santé.  Rétrospectives : Comportement passé  Biais de mémorisation Sources de données dites pré-enregistrées  Déjà constituées au moment de l’étude  Bases de données ou fichiers électroniques informations sur les médicaments prescrits, dispensés ou remboursés  Prospective, au moment de l’acte (prescription, délivrance, remboursement)  Pas de biais de mémorisation  Intention d’exposition et pas forcément sur la réalité de celle-ci… Bases Déclaratives Sources de données déclaratives, le Patient  Interrogatoire du patient = meilleure façon de mesurer de manière exhaustive son exposition médicamenteuse réelle  Qualité des données :  Modalités de l’interrogatoire : Biais lié à l’enquêteur, précision des questions, ordre…  Patient : de l’âge plus élevé, du niveau d’éducation plus faible, de l’origine ethnique, du statut marital  Exposition médicamenteuse d’intérêt : polymédication, durée d’exposition, l’intervalle de temps s’écoulant entre la prise du médicament et l’interrogatoire Bases Pré-enregistrées Sources de données pré-enregistrées  Enregistrement électronique des consommations de soins médicaux ambulatoires et hospitaliers  Bases de données informatisées :  Bases administratives qui n’ont pas d’enjeu médical  Bases de prescriptions médicales Bases Administratives Bases de données administratives  Initialement constituées à des fins « médico-tarifaires » dans le cadre d’un système de soins et non pas à des fins de recherche.  Données exhaustives sur la nature des traitements et des actes médicaux remboursés - leur remboursement étant conditionné par leur enregistrement  Ne renferment généralement pas de données cliniques mais peuvent parfois être croisées avec des bases de données d’hospitalisation ou des registres de pathologies.  Dans certains cas, le remboursement des soins est conditionnel au diagnostic qui, de ce fait, peut être renseigné.  Intérêt dans la recherche en santé publique Résultent de l'utilisation par un assuré du système de soin Contenu  Sur les patients: Sexe, âge, département de résidence…  Sur la consommation de soins en ville: Actes médicaux avec le code, biologie, dispositifs médicaux, code CIP des médicaments  Sur la consommation de soins en établissement: Données du PMSI, l’activité externe des hôpitaux, les médicaments et dispositifs facturés « en sus » des forfaits  Sur les pathologies traitées: Des informations de nature médicale (Codes CIM 10, actes techniques,…) Exemple de bases de données administratives  États-Unis :  Celles de certaines Health Maintenance Organizations (HMO) comme :  Group Health Cooperative (GHC) of Puget Soun,  Medicare et Medicaid,  Kaiser Permanente  Au Canada :  Assurance maladie de la province de Saskatchewan  Régie d’Assurance Maladie du Québec (RAMQ)  En Europe du Nord :  Pays-Bas et pays scandinaves sont eux aussi dotés de systèmes informatisés intervenant principalement au niveau de la dispensation des médicaments. Exemple de bases de données administratives Avantages:  Pré-enregistrées  Perspective populationnelle  Mesure indirecte de l’observance  Etudes longitudinales : numéro d'inscription au répertoire (NIR) à vie  Appariement possible au PMSI : Ensemble du parcours de soins des patients  Pas de résultat d’examen clinique ou paraclinique  Pas d’information sur l’hébergement en structure médico-sociale des personnes âgées ou sur les hospitalisations en long séjour  Pas d’information médicale sur les séjours en centre hospitalier spécialisé (psychiatrie)  Pas, ou très peu, de données sociales  Complexité des données Limites :  Possibles fraudes  Instabilité de la population  Variables confondantes Base de prescriptions médicales Bases de prescriptions médicales  Alimentées par les équipes soignantes  Dossiers médicaux informatisés :  Données cliniques : antécédents médicaux, facteurs de risque (par exemple, consommation de tabac ou d’alcool),  Données biologiques  Diagnostics médicaux,  Médicaments prescrits Observatoires constants de médecins  Chaque observatoire de médecins est un échantillon national représentatif  Recueil des données en temps réel pendant la consultation Logiciel de gestion de l’activité du médecin  Équipement des médecins à leur cabinet de ville d’un logiciel pour le suivi de leurs patients et de leur activité globale Télé-transmission volontaire des données  Les données anonymisées sont transférées quotidiennement par modem par le médecin (Agrément CNIL renouvelé en 2002) Base de données médicales pour les études Suivi des patients et des prescriptions  GPRD : GENERAL PRACTICE RESEARCH DATABASE (UK): 4,8 M  UKPCD : 1,7 M  MediPlus® (DE, UK, AT, FR)  IPCI (NL): 500 000 General Practice Research Database (GPRD) Royaume-Uni :  Crée en 1987  Alimentée par environ 500 médecins généralistes  Contient actuellement une file active de 4,8 millions  Utilisée à des fins de pharmacoépidémiologie depuis les années 90, notamment par le Boston Collaborative Drug Surveillance Program  Exemple d’étude :  A montré que la flucloxacilline, antibiotique largement utilisé, était à l’origine d’hépatites cholestatiques qui dans un tiers des cas survenaient après son arrêt.  La survenue tardive des hépatites explique en partie pourquoi les études cliniques réalisées avant sa commercialisation n’avaient pas permis de mettre en évidence cet effet indésirable « Gold Standard » UK Primary Care Database (UKPCD)  Parmi les plus récentes  Base de données médicales contenant 1 700 000 patients suivis par 140 médecins généralistes depuis 1991  Sur ce modèle, une base a été créée Allemagne à la fin des années 90  Mise en service en 1989  Données:  Socio-démographiques  Observations médicales  Prescriptions  Envois aux spécialistes  Hospitalisations  Résultats de laboratoires  Exhaustivité et cohérence interne contrôlées Anonymat des médecins :  Identité des médecins inclus est strictement confidentielle  les rapports d’études ne donnent jamais d’information par médecin Anonymat des patients :  Chaque patient se voit attribué un numéro de dossier lors de sa 1ère visite chez son médecin  Recueil des données patients limité à l’année de naissance, sexe, CSP Comité d’éthique  De plus en plus obligatoire Multicentre Research Ethics Committee (MREC)  Biais de mémorisation évité  Grand nombre de patients  Identification de patients «peu accessibles»  Suivi des traitements prolongé dans le temps  Données enregistrées avant toute hypothèse testée  Evénements médicaux de qualité variable  Certaines maladies manquantes  Variables potentiellement confondantes manquantes  Tout ce qui est dit à l’oral disparaît  «prescription» ≠ «délivrance» ≠ «prise effective»

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