Culture et Société FR I - Résumé - PDF
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Ce document présente un résumé de la culture et de la société avec une comparaison entre la France et l'Espagne. Il aborde les clichés et les stéréotypes, ainsi que l'immigration en France.
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CULTURE ET SOCIÉTÉ FR I Clichés et stéréotypes Nous pouvons souligner quelques différences culturelles entre la France et l’Espagne. En premier lieu, les Espagnols considèrent les Français très attachés aux formules de politesse, au vouvoiement. Les Espagnols sont plutôt reconnus pour leur franchi...
CULTURE ET SOCIÉTÉ FR I Clichés et stéréotypes Nous pouvons souligner quelques différences culturelles entre la France et l’Espagne. En premier lieu, les Espagnols considèrent les Français très attachés aux formules de politesse, au vouvoiement. Les Espagnols sont plutôt reconnus pour leur franchise et ils reprochent aux Français d’en faire trop. Ils ressentent plus d’hypocrisie de sa part que de courtoisie sincère. En second lieu, les Français sont vus comme des gens fiers de son pays. Jusque-là rien d’anormal, sauf quand cela se traduit par un comportement hautain et prétentieux envers les voisins étrangers. Ils ont une réputation de population arrogante. Puis, il y a une autre étiquette entêtée. Les Français font souvent grève, et le font bien. La France est considérée comme le pays des privilèges mais les Espagnols reconnaissent que quand il s’agit de râler, les Français sont organisés et efficaces. De plus, en comparaison avec l’enthousiasme des Espagnols, les Français paraissent froids. Ils sont beaucoup moins expressifs, donc les Espagnols sont déroutés par le peu d’émotion qu’ils reflètent, ou par la pudeur française même. En outre, les Espagnols sont surpris par la séparation des toilettes de la salle de bains, parfois placés à des points opposés dans une maison. Aussi, les Français entraînent une dernière réputation : ils sont sales, et pour cacher leur puanteur, ils s'aspergent de parfum. Finalement, selon une étude, 92% des Français ont une bonne image des Espagnols, contre 75% dans l’autre sens. La France physique et l’organisation territoriale Les cinq grands fleuves français : la Seine, la Loire, la Garonne, le Rhône et le Rhin. Les eaux qui entourent la France : la Mer du Nord, la Manche, l'Océan Atlantique et la Mer Méditerranée. Les pays limitrophes de la France : la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne, la Suisse, l’Italie, Monaco, Andorre et l’Espagne. Les chaînes de montagnes : les Pyrénées, les Alpes, le Jura, les Vosges et le Massif Central. La France d’outre-mer : la Guadeloupe, la Guyane, la Réunion, la Martinique et Mayotte. Régions et départements français : Île-de-France, Hauts-de-France, Normandie, Bretagne, Centre-Val de Loire, Pays de la Loire, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Corse (île). Les chiffres clés de l’immigration en France Selon les démographes, est immigrée toute personne née de nationalité étrangère dans un pays étranger mais vivant actuellement en France. Tous les étrangers vivant en France ne sont pas pour autant des immigrés et tous les immigrés vivant en France ne sont pas pour autant des étrangers, puisqu’il est possible d’acquérir la nationalité française. Il faut donc distinguer l’immigration à caractère permanent et l’immigration à caractère temporaire. Selon l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA), qui reconnaît la qualité de réfugié ou d’apatride d’une personne immigré, la catégorie d’immigration à caractère permanent a pour origine le regroupement familial, l’immigration pour travail ou sont réfugiés. Pour la catégorie d’immigration à caractère temporaire, on trouve des étudiants d’origine étrangère et travailleurs temporaires. Au cours des années, la provenance des migrants a évolué rapidement. Près des deux tiers viennent d’Afrique, en particulier d’Algérie et du Maroc. En 2004, selon l’INSEE, la France comptait presque cinq millions d’immigrés résidant en France métropolitaine. 1920-1935 : le raz-de-marée européen Après la Première Guerre mondiale, en 1914, la France vit une stagnation et la population baisse. Après le conflit, on compte beaucoup de morts, donc il y a moins de main-d'œuvre. Cette chute est compensée par une très forte inmigration européenne. Pour la première fois, au cours des années 1920, on voit une immigration choisie, à cause de travaux universitaires et d’experts. Il y a une différenciation entre les immigrés qui jouent un rôle actif dans l’industrie et l’agriculture et les « indésirables ». L’immigration s’internationalise et la France voit les provenances de ses immigrés se diversifier. On voit arriver des Polonais, des Belges et des Italiens, qui forment dans les années 1960 la première communauté immigrée du pays. Le flux migratoire s’explique par la fermeture des frontières américaines. Les Etats- Unis instituent des quotas plus restrictifs et la France devient le pays privilégié des immigrants. En 1924, la Société générale d’immigration (SGI) est créée et elle fera venir un tiers des étrangers sur le territoire ; les autres viendront par leurs propres moyens ou avec l’aide des employeurs qui veulent s'exonérer du paiement des redevances. On assiste à un quasi doublement de la population étrangère. Parallèlement, la France devient une terre d’asile pour les Russes chassés par le bolchevisme, les Italiens fuyant le fascisme, les Arméniens victimes de la répression turque et les Espagnols victimes du nazisme. Dès que l’économie toussote, les journaux fustigent les métissages imprudents et on voit une certaine hostilité populaire envers les étrangers. On voit la crainte des Français de devenir minoritaire dans leur pays. Paradoxalement, en 1927, une nouvelle loi simplifie les procédures et facilite l’accès à la nationalité. Mais la xénophobie populaire croît, accompagnée d’une crise économique et financière, la Grande Dépression de 1929. La situation s’aggrave car tous les secteurs de l’opinion parlent de la dénationalisation de la France. La loi de 1932 fait possible de refuser le séjour d’un étranger sur des critères arbitraires et de l’expulser sans possibilité de recours. Peu à peu, des secteurs entiers de la vie économique échappent aux étrangers et le nombre d’ouvriers chute. Le Front Populaire, qui gouverne en France de 1936 à 1938, ne modifie pas l'application de cette loi mais elle est mise en œuvre avec moins de sévérité. On facilite les retrouvailles familiales, on relâche les contrôles systématiques et le contrôle sanitaire imposé aux Algériens. Aussi, les étrangers peuvent participer aux mouvements de revendications. Les Polonais sont à la Confédération Générale du Travail (CGT), les Italiens se rassemblent à l’Unione Popolare Italiana et les Algériens à l’Étoile nord-africaine. La pause que le Front Populaire impose dans les mesures restrictives est de courte durée. Le gouvernement d'Édouard Daladier publie en 1938 des décrets-lois qui distinguent entre les parties saines et laborieuses de la population étrangère et des individus moralement douteux, indignes d’hospitalité. C’est à ce moment qu’on voit les premier camps d’internement ouvrir ses portes pour accueillir ceux qu’on ne peut pas renvoyer dans leur pays. Le socialiste Marx Dormoy, tentait de renvoyer les réfugiés en Espagne en 1936 et de disperser les autres. La même chose se passait avec les réfugiés allemands. La tradition d'accueil de la France était véritablement remise en cause par une large fraction de la société, prompte à accepter la fermeture définitive des frontières décidée par le régime de Vichy, instaurée par le maréchal Philippe Pétain. Le régime vichyssois met peu à peu en œuvre son idéologie xénophobe avec plus de champs de concentration comme celui de Gurs, ordonné par le ministre de l’intérieur de l’époque, Adrien Marquet. 1945-1974 : de la reconstruction à la décolonisation Après la Seconde Guerre mondiale, l'industrialisation du pays attire beaucoup d’étrangers à la recherche d’un emploi. Ces flux migratoires alimentent l’économie de la France. Un contexte nouveau se dessine : le Conseil National de la Résistance est favorable à l'arrivée des étrangers. Quant aux industriels, ils manquent désespérément de bras et les politiques et économistes font appel à un million et demi d’immigrants. L’Etat sait qu’il doit avoir une politique globale d’immigration et deux organismes sont créés : le Haut comité de la population et de la famille et le Secrétariat général à la famille et à la population. L’ordonnance du 19 octobre 1945 définit les conditions d'accès à la nationalité française : droit du sol sur fond de droit du sang. L'ordonnance du 2 novembre 1945 introduit une innovation : la dissociation de la carte de séjour et de la carte de travail. Cette mesure a pour but d'éviter le refoulement massif des étrangers en cas de crise économique. En 1945, l’Office national d’immigration (ONI) est créé sur un principe nouveau : l’Etat doit posséder le monopole de l’introduction de la main-d'œuvre étrangère dans le pays. L’ONI relève la compétence du ministère du Travail, de l'Intérieur et de l'Agriculture. L’objectif est de disposer d’une main-d'œuvre très abondante le plus vite possible. On met en marche un système où tous les partenaires peuvent profiter de la situation. Depuis 1945, l’immigration en France reste un phénomène marginal. La guerre d’Algérie, en 1954, change les choses. Entre 1946 et 1954, la principale source d’immigration est l’Algérie. À partir de 1954, la réactivation de l’économie des Trente Glorieuses diversifie la provenance des populations étrangères installées en France. Les Italiens sont les plus nombreux, avec les Espagnols et les Portugais. Au cours des années 1960, on voit les plus gros changements dans le statut juridique des immigrés. Progressivement, les droits sont égalisés grâce au droit d’asile voté à l’ONU en 1951 et au traité de Rome de 1957. On met en place des structures d’accueil et d’aide pour les Français musulmans d’Algérie. Deux organismes sont créés pour mettre en place des mesures d’action sociale : la Société national des constructions pour les travailleurs algériens (la Sonacotral), devenu la Sonacotra, et le Fonds d’Action Sociale pour les travailleurs musulmans d’Algérie (FAS), devenu aujourd’hui le Fonds d’Action et de Soutien pour l’Intégration et la Lutte contre les Discriminations (FASILD). La Sonacotral avait pour objectif le financement, la construction et la distribution de locaux d'habitation destinés aux Français musulmans originaires d'Algérie. Le FASILD joue un rôle essentiel dans le soutien des foyers de travailleurs migrants, concernant l'aide financière, la gestion et l'accompagnement social des résidents. Ces mesures d'action sociale sont la conséquence majeure de la guerre d’Algérie. Le coup d’arrêt à la politique d’immigration Le choc pétrolier de 1974 fait que le gouvernement réflexe et il suspend totalement les entrées de travailleurs étrangers permanents. La France voulait fixer ses travailleurs étrangers et favoriser leur intégration en faisant venir leur famille, mais le pays ferme ses frontières. L’immigration de main-d'œuvre se transforme en immigration de peuplement, qui consiste en un déplacement de population en vue de son installation définitive dans la région d'arrivée. Dans le même temps, les demandes d’asile croissent et la part des ressortissants d’origine européenne est en baisse constante. En 1999, l’INSEE répartit la population immigrée en trois catégories : les immigrés originaires de l’UE, les Maghrébins et les immigrés venant du reste du monde. À ce moment, il y a un retournement à la principale raison des mouvements migratoires : l’initiative n’appartient plus aux employeurs, mais aux candidats à l’immigration eux-mêmes. On voit aussi comment émerge l’immigration clandestine. La loi de 2003 vise à la réduire. De plus, les chiffres du chômage augmentent et cette inactivité frappe davantage les immigrés, donc les inégalités entre les nationaux et les étrangers aggrave la fracture sociale. La pauvreté se concentre dans des zones géographiques spécifiques aussi et l'immigration passe d’être au champ social à être au champ politique. La loi relative à l'immigration et à l'intégration, de 2006, avait pour objectif de maîtriser les flux migratoires et de passer d'une immigration subie à une immigration choisie. Aujourd’hui, les immigrants qui ont accès au territoire national appartiennent à cinq catégories : les immigrants régulièrement autorisés à résider en France avec leur famille, les familles d’étrangers déjà installées en France, les conjoints étrangers de ressortissants français autorisés à les rejoindre, les réfugiés et les clandestins. La dégradation progressive de l’image des immigrés Les années 1980 ont vu l’immigration maghrébine s’imposer comme un thème d’actualité. Avant, les médias ne s’étaient jamais fait l’écho des conditions de vie des immigrés. Progressivement, un intérêt pour les banlieues est né. La nouvelle visibilité se traduit par la participation de cette frange de la population à différents événements médiatisés. Au cours des années 1980, le volume rédactionnel sur l’immigration dans la presse écrite française augmente. Dans les journaux elle occupe la Une. La télévision traite le thème aussi. La modification des approches va de pair avec un glissement du champ sémantique des qualifications désignant les différentes parties des populations immigrées ou issues de l’immigration. Des événements relatifs au port du voile dans les écoles publiques et le terrorisme islamique ont contribué à la création d’un amalgame entre les termes immigrés et musulmans. On voit un changement dans la perception de l’immigration maghrébine et algérienne. Les images télévisuelles mettent l’accent sur la concentration résidentielle et sur certains quartiers. Les générations issues de l’immigration deviennent visibles aux regards des citadins. Peu à peu, la confusion s’est installée. Le Centre de Liaison de l’Enseignement et des Médias d’Information (CLEMI), a identifié l’amalgame qui est fait entre immigrés, beurs, jeunes de banlieue et jeunesse musulmane. La rôle de la Cité nationales de l’histoire de l’immigration La Cité nationale de l’histoire de l’immigration, ouverte en 1931, comble une immense lacune en développant une meilleure connaissance de l’immigration en l’historicisant. Son rôle est d’explorer les différentes dimensions du sujet, diffuser ces connaissances auprès des enseignants et contribuer à la reconnaissance des parcours d’intégration des populations immigrées dans la société. Elle tente de faire évoluer les mentalités. Cette approche de l’histoire permet d’aborder le sujet dans le cadre de toutes les matières scolaires. La chronologie passe par trois thèmes : émigrer, vivre en France et diversité et culture. La Cité veut être un outil nouveau pour l’histoire des sociétés. La Cinquième République La Vème République est la République dans laquelle les Français vivent actuellement. Elle a été fondée par le Général de Gaulle. Il a créé des institutions qui permettent à la République de fonctionner de manière démocratique. Les fondements de la Vème République sont des institutions nouvelles et un pouvoir personnel. En 1958, la nouvelle constitution renforce le pouvoir du président de la république. Le Parlement a donc un pouvoir législatif réduit. En 1962, le Général de Gaulle fait adopter par référendum l’élection du Président de la République au suffrage universel direct. De Gaulle veut instaurer un régime personnel avec contact direct avec le peuple. Il fait beaucoup de voyages, des discours et conférences de presse. Une nouvelle famille politique le soutient : les gaullistes. Entre les réalisations de la Vème République on souligne la fin de la décolonisation et les grands projets. D’une part, De Gaulle règle la guerre d’Algérie avec une politique d’intervention militaire dans un premier temps. Puis, il propose en 1959 le droit à l’autodétermination pour l’Algérie. Les négociations avec le Front de Libération National algérien (FLN) aboutissent à un cessez-le-feu grâce à la signature des accords d’Évian en 1962 et à l’indépendance de l’Álgerie. De Gaulle accepte aussi l’indépendance de l’Afrique Noire. D’autre part, De Gaulle souhaite rétablir financièrement le pays et il met en place une politique de rigueur. De grands projets industriels sont lancés. De Gaulle souhaite aussi que la France soit une puissance indépendante et sorte du commandement militaire de l’OTAN en 1966. Pour garantir l’indépendance, il choisit la dissuasion militaire et, en 1960, la France a la bombe atomique. L’agriculture est aidée par la Politique Agricole Commune (PAC) en 1962. Mai 68 Le Général de Gaulle et les gouvernements de la République se montrent plus soucieux de croissance économique que de réformes sociales. Des critiques s’élèvent contre l’autoritarisme du régime. Le mécontentement grandit et les étudiants à Paris commencent un mouvement de grèves dans tout le pays en mai 1968. 22 mars 1968 : effervescence dans les universités françaises Un groupe à tendance anarchiste, le Mouvement du 22 mars, se crée à l’université de Nanterre. Les étudiants qui le composent réagissent à l’arrestation de camarades lors d’une manifestation contre la guerre du Vietnam. Ils occupent la salle du conseil de la faculté de Lettres. 2 mai 1968 : fermeture de la faculté de Nanterre La confusion règne dans la faculté à cause des rumeurs d’intervention de l’organisation d’extrême droite Occident. Le recteur décide de la fermer. 3 mai 1968 : premières barricades La police fait évacuer la Sorbonne et la crise commence dans les rues du Quartier latin avec des barricades, pavés et cocktails molotov contre les matraques et le gaz lacrymogène. La révolte conduit à une crise sociale généralisée. 10 mai 1968 : la nuit des barricades Le point culminant de la révolte a lieu la nuit du 10 au 11 mai avec de véritables combats de rue. Une grande partie de l’opinion publique se montre sympathique avec les étudiants. 11 mai 1968 : appel à la grève des syndicats Suite à la violente nuit, le mouvement ouvrier décide se joindre et appel à une grève générale. 13 mai 1968 : grande manifestation contre De Gaulle La grève commence et une foule de 800 000 personnes occupent les rues de Paris. Les manifestants dénoncent aussi la société de consommation et le chômage inhérent au régime capitaliste. 27 mai 1968 : signature des accords de Grenelle Les négociations entre le gouvernement, le patronat et les syndicats aboutissent aux accords signés, qui prévoient l’augmentation du salaire minimum, des salaires et la réduction du temps de travail. Mais la grève continue car c’est insuffisant. La crise devient politique aussi. 29 mai 1968 : De Gaulle s’éclipse à Baden-Baden De Gaulle quitte soudainement le territoire français et se rend en Allemagne. Personne ne sait où est le Président de la République. 30 mai 1968 : De Gaulle dénonce la chienlit Charles de Gaulle prononce un discours de fermeté face aux manifestations, dénonçant la chienlit. Il appelle à une manifestation pour soutenir le pouvoir en place et décide de dissoudre l’Assemblée. En conséquence, les gaullistes sont renforcés au Parlement. 30 juin 1968 : victoire de l’UDR aux législatives Suite à la dissolution, De Gaulle forme un nouveau parti, l’Union pour la Défense de la République (UDR), et obtient la victoire. Les événements de Mai 68 sont terminés. Les ouvriers obtiennent des résultats lors des accords de Grenelle et les étudiants paraissent les grands perdants, mais leur action fait apparaître les obstacles entre la France et la modernisation. 10 octobre 1968 : un nouveau souffle à l’enseignement supérieur Edgar Faure, ministre de l’Éducation nationale, soumet au Parlement une loi modifiant le fonctionnement des universités, afin d’assurer leur autonomie. 28 avril 1969 : Charles de Gaulle démissionne De Gaulle prépare une réforme du Sénat accompagnée d'une loi sur la régionalisation et décide d’annoncer sa démission en cas de victoire du non. Après la victoire du non, il quitte la vie politique française. L’État Français La constitution La Constitution est le texte de loi le plus important, c’est la loi fondamentale, qui s’impose à toutes les autres lois. Depuis la Révolution Française, il y a eu 15 constitutions. La Constitution repose sur des principes : la Déclaration universelle des droits de l’homme. Elle reprend aussi le préambule de la Quatrième République et fixe les règles qui caractérisent le modèle français (principes comme le droit de grève, etc). La Constitution est le socle de tous les édifices politiques et judiciaires. Elle doit être solide et stable mais on peut l’adapter avec de petites touches. Le Président Le Président de la République française est l’homme fort de la politique française: chef des armées, de la diplomatie et l’orientation politique du pays. Il a un rôle plus important que ses homologues européens. Il est le successeur du roi. Comme il a beaucoup de pouvoir, si bien pas le même que le roi, il faut qu’il soit élu par tout le peuple. Il s’agit d’un suffrage uninominal à deux tours. Un électeur est égal à un voit. Dans la première tour, il y a plusieurs représentants mais, dans la deuxième, il n’y a que les deux les plus votés. Quand le président est élu, il doit choisir le premier ministre, les ministres, les préfets de chaque région et les ambassadeurs de chaque pays. Comme il représente tous les Français, il ne doit pas se positionner trop à gauche ou à droite. En conclusion, on peut dire qu’il est la tête de l’Etat Français. Le Premier Ministre Le pouvoir exécutif bicéphale se divise entre le président et le premier ministre. Le Premier Ministre, nommé par le Président de la République, est le chef du gouvernement. Il oriente la politique du pays. Il dépend étroitement du Président, sauf en cas de cohabitation, c’est-à-dire si le chef de l’État et le premier ministre ne sont pas de la même couleur politique. Il protège le président et il est élu pendant dix ans. Le premier ministre s’occupe de la France, par exemple en cas de catastrophes naturelles ou de problèmes industriels c’est celui qui assume la charge. Si le président n'est pas en fonction, il doit maintenir l’harmonie du gouvernement. Il s’occupe de répartir le budget de l’Etat entre les différents ministères. Le premier ministre tranche dans les dépenses, quand l’argent est gaspillé. Son boulot principal c’est de dire non aux propositions non raisonnables. Malgré tout cela, les hommes et les femmes politiques rêvent d’être Premier Ministre parce que, c’est comme ça, qu’on dirige le pouvoir. Le gouvernement Le gouvernement est l’ensemble des ministres. Chaque ministre est en charge d’un secteur particulier (Éducation, Défense, Culture, etc). Le gouvernement se réunit chaque semaine à l’Élysée lors du conseil des ministres présidé par le Président de la République. L’Assemblée Nationale Les députés sont ceux qui délimitent la loi, ils décident ce qui est interdit et permis. En 1789 le peuple décide de la souveraineté populaire. Le parlement français est conformé par l'Assemblée Nationale et le Sénat. Ils élisent des délégués (pendant 5 ans) : il y a 577 députés. Dans le parlement il existe de la parité, il y a des femmes et des hommes. La loi doit respecter la démocratie et la constitution, elle doit être la même pour tout le monde. Les juges conforment le conseil constitutionnel. Ils vérifient si les lois sont conformes à la constitution et doivent contrôler le gouvernement pour vérifier que les lois soient bien appliquées. Tous les ans ils votent pour la loi la plus importante : le budget (ils décident qui paie les impôts et combien). Il existe de la solidarité nationale : chaque personne paie moins ou plus dépendant de leur travail. L’argent est utilisé pour faire des routes, des écoles, etc. Le Sénat Le Sénat français est la seconde chambre du Parlement. Le Sénat est élu au suffrage universel indirect, par beaucoup d'électeurs. C’est formé avec égalité de sexes, c'est- à-dire, il y a autant de femmes que d’hommes. C’est très important car il représente les différents collectifs de la population française. Et aussi la diversité territoriale de la France. Il y a un président, qui est connu comme le sénateur, et si le Président de la France meurt, le Sénateur devient Président de la République et il convoque des élections pour choisir un nouveau Président. Le Sénat fonctionne avec des débats calmes, auxquels participent les élus. Il est responsable de plusieurs fonctions, telles que corriger des lois et contrôler le gouvernement. Et c’est ce que le Sénat diffère de l’Assemblée nationale. La vote de la loi Une loi crée des droits, des devoirs et contrôle nos libertés. Au début, l’idée du loi se trouve dans le programme d’une majorité politique. Si c’est un parlementaire qui rédige un texte, il s’agit d’une proposition de loi. Si c’est le gouvernement, il s'appelle projet de loi. Une fois rédigé, le texte est soumis au conseil d’État, qui dit s’il faut le réviser. Puis le texte passe au Conseil de Ministres et il est validé par le Président de la République. Le texte est alors soumis au Parlement, la plupart de temps à l’Assemblée Nationale, où il est examiné par des parlementaires experts du domaine. Ça s’appellent les commissions. Le texte est débattu dans l'hémicycle, et les parlementaires donnent leurs idées en déposant des amendements. Puis, le texte est envoyé au Sénat, où il peut être modifié une autre fois. S’il y a trop de différences entre les deux versions, on fait une réunion des parlementaires et sénateurs qui s'appelle « commission mixte paritaire ». Finalement, la loi est votée. Avant la promulgation de la loi, le conseil constitutionnel peut dire qu’elle ne suit pas la Constitution. Donc il faudra tout recommencer. Les symboles La République a quatre symboles principaux : le drapeau tricolore, la Marseillaise, Marianne et la devise « liberté, égalité, fraternité ». Le drapeau tricolore trouve son origine dans la révolution de 1789. Le blanc représente la monarchie et le bleu et le rouge sont les couleurs de Paris. Louis XVIII modifie le drapeau, mais au final le tricolore sera conservé. D’une part, en 1792, le roi d’Autriche déclare la guerre. La marseillaise était composée comme un chant de guerre pour l'union. C'est un bataillon de Marseille qui la rend célèbre à Paris. D’autre part, Marianne a sa première représentation dans le célèbre tableau de Jean Delacroix : la liberté guidant le peuple lors de la révolution. En plus, à partir de 1872, le buste de Marianne a été placé dans le mairie et elle est considérée comme la protectrice de la république. Finalement, la devise trouve son origine dans la déclaration universelle des droits de l’homme élaborée en 1789. Histoire politique de la France depuis 1958 Première République : de 1792 à 1804 (7 ans). Elle fait suite à la révolution de 1789 et prend fin à la suite du coup d'État de Napoléon. Deuxième République : de 1848 à 1852 (4 ans). Elle intervient après la révolution de février 1848. Considérée comme une république sociale avec la mise en place d’un gouvernement provisoire fortement marqué par les républicains, elle fait passer de nombreuses réformes, comme le suffrage universel masculin ou l’abolition de l’esclavage. Troisième République : de 1870 à 1940 (70 ans). Sa mise en place est laborieuse et elle apparaît très instable. La troisième république vit de multiples crises: la Commune, la crise boulangiste, l’affaire Dreyfus, et deux guerres mondiales. C’est une période très importante parce que les valeurs républicaines sont instaurées : liberté de la presse, d’expression, l’école laïque et égale pour tous, etc. L’État devient neutre. Quatrième République : de 1946 à 1958 (12 ans). La quatrième république doit reconstruire la France, ruinée par la seconde guerre mondiale. La stabilité est difficile à trouver, et avec le conflit algérien de plus en plus grandissant, la quatrième république tombe vite. Cinquième République : de 1958 à l’actualité. Elle intervient après la modification de la constitution de 1958. C’est une république très marquée par la personnification du pouvoir. À ce jour, il y a eu huit présidents en cinquième république: Charles De Gaulle, Georges Pompidou, Valéry Giscard D’Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron. L’Histoire institutionnelle de la France a subi de multiples secousses depuis la Révolution Française de 1789 et la proclamation de la République en 1792. Le régime français d’alors, qu’était la Monarchie de droit divin, prend fin pour laisser place à la République. Le 19ème, c’est le siècle de construction du pouvoir du Parlement. Il n'y avait pas de séparation entre le pouvoir législatif et l’exécutif ; il y avait parlementarisme absolu. Le 20ème siècle, c’est un temps de retour du pouvoir exécutif et de diminution du pouvoir législatif. La Vème République naît en 1958 et Charles de Gaulle revient au pouvoir pour résoudre la guerre d’Algérie. Il propose un projet de constitution et il y a un référendum en 1958, cela devient la plus longue des constitutions. Depuis la Première Guerre mondiale, c’est le temps de la réhabilitation du pouvoir exécutif, exercé par le président de la République et le chef du gouvernement. La constitution de 1958 donne beaucoup de pouvoir au président de la République. Le Président de la République est un homme qui prend des décisions sans l’aide des députés. Si la République devient en danger, il prend tous les pouvoirs pour la sauver. Il existe une attirance pour un homme qui peut sauver la République, qui trouve des solutions. Un homme qui peut tout résoudre, l’homme providentiel. Avec Charles de Gaulle, la communication entre le chef d’État et les citoyens change. Il n’annonce pas aux députés mais directement aux Français. Il utilise la télé pour s’adresser aux gens et fait des voyages. Il y a des foules énormes pour le voir. La guerre d’Algérie lui permet d’exercer librement ses pouvoirs. De Gaulle développe une politique de grandeur avec une politique étrangère proche de celle des États Unis, mais il critique la politique américaine. Il dote la France de la bombe atomique aussi pour se défendre en cas de menace. Depuis 1962, le président de la République française est élu au suffrage universel direct, alors le chef de la République doit mériter la confiance des Français. Les femmes votent aussi. Après De Gaulle, les sept autres présidents ont suivi le modèle. Au début des années 1960, la France se dote d’avances, mais pas de modernité sociale. Les femmes luttent pour maîtriser leurs droits et la jeunesse demande des projets et réformes. Dans les années 1970, la gauche expérimente une montée et nous trouvons deux grands partis : le Parti Communiste Français (PCF) et le Parti Socialiste (PS). La nouveauté c’est qu’à la tête du PS est François Mitterrand, qui sera dans le futur Président de la République. Jamais dans l’histoire de France il n’y a eu un accord entre les partis de gauche. Après De Gaulle et Pompidou, c’est Valéry Giscard d’Estaing qui gouverne, pendant sept ans. Il fait des réformes importantes et instaure une époque de modernité. C’est bizarre en France d’avoir un président si jeune, avec moins de 50 ans. Entre les réformes mises en œuvre par ce président nous trouvons la majorité à 18 ans, la légalisation de l’IVG, le divorce par consentement mutuel, le collège unique et la réforme du Conseil Constitutionnel. Giscard d’Estaing maintient une politique étrangère de grandeur. Puis, le président de la République est François Mitterrand. La gauche n’avait jamais présidé la France, mais le changement politique a lieu dans la calme, selon la volonté des électeurs. Les Français élisent aussi des députés de gauche, l’entrée de 4 ministres communistes est une nouveauté de même. Mitterrand était un homme de lettres et poursuivit le modèle du Général de Gaulle. Entre les grandes réformes politiques, économiques et sociales nous trouvons l’abolition de la peine de mort, l’autorisation des radios privées, des nationalisations, 39 heures de travail, cinq semaines de congés payés, décentralisation et une reactivation de l’économie par l’augmentation des allocations. En 1983, Mitterrand abandonne sa politique économique socialiste en raison de la crise financière. Il veut faire avancer la construction européenne. En ce moment naît l’UE, l’euro et l’Europe croît avec des nouveaux pays. Mitterrand doit aussi gouverner avec la droite et favoriser la cohabitation. Après Mitterrand, c’est Jacques Chirac le président, qui veut montrer un changement. C’est un temps de crises sociales et politiques avec des manifestations et des grèves. L'extrême droite obtient plus d’importance avec Marine Le Pen. On voit deux quinquennats marqués par l’opposition droite / gauche. C’est Nicolas Sarkozy qui continue comme Président de la République. Il vit la crise financière de 2008 et son successeur, François Holland, vit les attentats de 2015. Ils sont deux présidents impopulaires et rejetés. On assiste à la montée des radicalités, des haines et des discriminations avec Marine Le Pen et Jean Luc Mélenchon. Au moins, en 2013, le mariage pour personnes du même sexe est fait possible, malgré les nombreuses manifestations organisées par l’Église avec des slogans vraiment homophobes. Le quinquennat d’Emmanuel Macron En 2017, Emmanuel Macron se présente comme un candidat qui veut briser la division droite / gauche. Il était un socialiste, ministre de François Hollande. Il voulait rassembler les gens pour gouverner avec une large force centrale. Il est « en même temps » de droite et de gauche. Son parti n’est pas lié à aucune idéologie. Sa candidature profite de certaines circonstances inattendues. En premier lieu, les gauches sont divisées, affaiblies et très impopulaires. En second lieu, les droites étaient déchirées par la primaire. Les candidats les plus importants étaient François Fillon, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. Finalement, l’extrême droite devient plus populaire. Au premier tour, Macron rassemble la gauche modérée et une partie de la droite. Les trois candidats les plus votés étaient Macron, Le Pen et Fillon. Au second tour, Macron gagne contre l’extrême droite. Mais les gens ne votent Macron parce qu’ils partagent ses idées, mais car ils ne veulent pas que l’extrême droite gagne. Après être élu, Macron élise un Premier Ministre venu de la droite modérée et des ministres de droite et de gauche. Dans ce quinquennat, c’est le Président qui décide les réformes politiques, c’est le Premier Ministre qui applique les réformes et il doit avoir une majorité à l’Assemblée Nationale qui vote les lois. Comme président, Macron est jeune mais il a l’habitude de l’homme providentiel. Son parti est faible et avec une politique pragmatique sans idéologie. Sa politique est caractérisée par l’adaptation à la mondialisation mais il fait face à deux crises importantes. D’une part, en automne 2018, la crise des Gilets Jaunes. Au départ, elle commence comme une protestation contre les impôts mais finalement rassemble tous les mécontents. Le mouvement finit par se radicaliser, pris en main par l’extrême droite et l’extrême gauche. La protestation assume la violence et exprime de plus en plus des haines, influencée par le rôle de pays étrangers autoritaires comme la Russie. En 2019 commence le débat national pour gérer les doléances. D’autre part, en 2020 commence la crise du COVID-19, où la phrase qui exprime la situation est “quoi qu’il en coûte”. Des milliards d’euros sont utilisés pour sauver l’économie et limiter le nombre de morts et de malades. Maintenant, la France attend l’élection présidentielle des 5 et 24 avril 2022 et les élections législatives des 13 et 19 juin 2022. S’utilise le suffrage universel direct. Dans ces élections il y a une forte participation électorale, une grande importance des réseaux sociaux et la nécessité de 500 signatures d’élus et un budget. Au premier tour, on choisit et, au second tour, on élimine. Il y a une gauche très affaiblie et divisée, qui risque d’être absente au second tour, malgré qu'il y a au moins 5 candidats de gauche. La droite est forte mais déchirée entre les modérés et les radicaux, avec 4 candidats. L’extrême droite est forte aussi. La candidature d’Éric Zemmour émerge, caractérisée par la violence, la xénophobie et l’homophobie. Il est en train de passer Marine Le Pen. L’état d’esprit du corps électoral se divise entre la question sociale, la sécuritaire / identitaire et l’écologique. Concernant la question sécuritaire / identitaire, il y a peur d’une invasion migratoire et des actes de violence. Il y a un faux lien entre migrants et délinquance et les Français craignent un affadissement de l’identité nationale dans l’Europe. La laïcité veut être utilisée contre les musulmans, il y a un intérêt croissant pour un pouvoir autoritaire, avec des réflexes racistes et xénophobes. Les valeurs républicaines, libérales et démocratiques sont importantes, bien que les jeunes soient attirés au catastrophisme. En conclusion, il existe une grande incertitude concernant les candidatures, l’influence des sondages, des électeurs, la participation, les reports au second tour, la situation et les élections législatives. L’école en France Depuis 1932, on parle en France de Ministère de l’Education nationale, qui avant était le Ministère de l’Instruction publique. L'instruction était publique et laïque, mais le concept d’éducation introduit l’objectif de donner à la fois une formation intellectuelle et morale, pour émanciper l’enfant et le doter d’esprit critique pour être un citoyen responsable. En France, autour de 1882, l’instruction était obligatoire dès l’âge de six ans. Depuis 1959, la scolarisation doit se poursuivre jusqu’à seize ans et doit être laïque et gratuite. Dans un premier temps, comme la France était très rurale, toute aide de la famille était nécessaire à la maison et l’éducation voulait faire connaître des connaissances basiques et des valeurs. Concernant la laïcité, c’est un principe fondamental du système scolaire en France. Elle implique une séparation entre l’Église et l’État, en excluant le prosélytisme. Les enseignements doivent être neutres concernant les opinions politiques, philosophiques ou religieuses. Il n’y a pas d’enseignement à caractère religieux dans les écoles publiques. Entre deux mois et trois ans, les parents peuvent laisser leur enfant dans une crèche, une halte-garderie ou un jardin d’enfants. Mais la scolarité commence par l’école maternelle, qui dure trois ans et qui s’appelle “cycle des apprentissages premiers”. À ce moment, ils sont sensibilisés au langage, à l’expression artistique et sont initiés à la vie en société. Après l’école maternelle, les élèves intègrent pendant cinq ans l’école élémentaire. Cette école comprend le Cours Préparatoire (CP), le Cours Élémentaire (CE1 et CE2) et le Cours Moyen (CM1 et CM2): Après l’enseignement primaire, les jeunes Français entrent dans l’enseignement secondaire, qui est composé du collège et du lycée. Le socle commun de connaissances, de compétences et de culture concerne les élèves du CP à troisième. Il s’agit de l’ensemble des connaissances, compétences, valeurs et attitudes que l’élève doit acquérir pour réussir sa scolarité et obtenir le diplôme national du brevet. Le socle commun se décompose en 5 domaines de formation : langages pour penser et communiquer, méthodes et outils pour apprendre, formation de la personne et du citoyen, systèmes naturels et techniques, et représentations du monde et l’activité humaine. Au collège, les élèves coursent sixième, cinquième, quatrième et troisième. C’est un moment important parce qu'après, ils peuvent choisir entre une filière professionnelle et une filière générale. Depuis 1975, on parle de “collège unique” dans la mesure où tous les jeunes de la même âge doivent fréquenter la même structure, c’est pour démocratiser l'accès au savoir. Après troisième, les élèves peuvent choisir entre le lycée général ou le lycée technologique. Chacun permet d’obtenir un bac général ou technologique. Le troisième type de lycée c’est le professionnel, où l’élève se prépare pour le monde du travail. La majorité des adolescents choisit le lycée général, qui propose des filières littéraires (L), scientifiques (S) ou économiques (E). On obtient un CAP, un certificat, et on peut entrer en BAC Pro, avec des stages professionnels. Au lycée, les élèves coursent deuxième, première et terminale, avant de passer le Baccalauréat (BAC), un examen incontournable du système scolaire français. Concernant les particularités de l’école en France, les élèves profitent des vacances toutes les six ou sept semaines. C’est une période méritée car les journées de classe en France sont longues. Quant aux vacances d’été, elles représentent huit semaines environ. Même si le pays est plutôt centralisé, il existe de zones géographiques qui ne possèdent pas les mêmes dates de vacances. Un fois le BAC en poche, plusieurs options sont possibles pour recevoir un enseignement supérieur. Les bacheliers peuvent choisir entre l’Université dans une filière générale ou technologique, ou s’inscrire dans une Classe Préparatoire aux Grandes Écoles (CPGE). Elles durent deux ans et forment les étudiants aux concours d’entrée dans les grandes écoles. Comme pour les autres pays européens, la France adopte le système LMD. La License correspond donc à un niveau BAC+3, le Master à un BAC+5 et le Doctorat à un BAC+8. Les médias en France : la presse écrite Concernant les repères historiques, Théophraste Renaudot, au XVIème siècle était l'un des précurseurs de la presse écrite. Il lance Gazette, le premier journal imprimé à Paris. Avec la Déclaration des Droits de l'Homme, on pose le principe de la liberté de la presse, mais c’est au long du XIXème siècle que cette liberté s’établit réellement. Puis, Émile de Girardin introduit dans son journal La Presse le feuilleton et la publicité. Au XIXème siècle, les différents régimes restreint la liberté proclamée par la Révolution. Au retour de la République, les parlementaires proclament la liberté de la presse. À cette époque, les polémiques sont d’une grande violence dans les journaux. La société de l’Ancien Régime était composée par la noblesse, le clergé et un tiers-état qui inclut le prolétariat et la bourgeoisie. Si vous étiez né dans un groupe de la société, vous ne pouviez pas être part d’autre groupe. Il était très important aussi le cahier de doléances, un document dans lequel les assemblées chargées d'élire les députés aux États généraux faisaient part par écrit de leurs souhaits et leurs récriminations. Aujourd’hui, la presse écrite tient une place importante dans la vie culturelle et politique du pays. Les Français lisent des quotidiens, des magazines et des revues spécialisées. Les principales caractéristiques de la presse écrite sont la concentration (le nombre de quotidiens a baissé de manière significative) et la décentralisation (la presse régionale a su se moderniser et s’adapter à son public). Depuis la Révolution de 1789 et la Déclaration des Droits de l’Homme, la liberté de la presse était établie, mais surveillée par la loi. Le nouveau régime surmonte une politique autoritaire et le gouvernement responsabilise quelques journaux pour attaquer la figure du roi. Il y avait beaucoup de condamnations. La révolution de 1848 libère la presse de tout obstacle et des dizaines de nouveaux journaux apparaissent. La Presse d'Émile de Girardin est l’objet d’une surveillance particulière et son directeur est emprisonné pendant huit jours. Un série de lois rétablit le cautionnement et la signature obligatoire des articles, ainsi que d’autres mesures hostiles à la presse. La Constitution de 1852 ne parlait pas de la presse, c’était par décret que Napoléon III voulait la contrôler. Les décrets étaient simples : aucun journal ne pouvait être fondé sans autorisation du gouvernement et tout quotidien payait un cautionnement. Les délits de presse relevaient des tribunaux constitutionnels. Les amendes devaient être réglées en trois jours et deux condamnations en moins de deux ans entraînaient la suppression du journal. L’arme la plus insidieuse était l’avertissement : deux avertissements signifiaient la suspension du journal temporellement. En cas de récidive, le journal était supprimé. Donc 40 journaux seulement traitaient de politique. Malgré la surveillance, à Paris ou en province, la presse connaît un essor considérable. La plupart des journaux étaient financés par le régime, comme Le Moniteur, journal officiel de l’empire. Seuls Le Siècle et La Presse se livraient à une timide opposition. Et comme la presse d’opposition est d’une lecture plus tonique, les deux titres voient leurs tirages augmenter rapidement. C’est du côté de la "petite presse” que l’on trouve un peu plus d’esprit critique, comme dans Le Figaro ou dans Villemessant. La meilleure manière d’éviter la censure était de faire un journal sans aucune couleur politique, axé sur le fait divers. Et c’est comme ça que Moïse Millaud a fondé en 1863 Le Petit Journal. Le tirage a augmenté progressivement et le journal est devenu une marchandise. Au moyen XIXème siècle, quelques journaux sont réprimés. Comme ils n’avaient pas de la liberté d’expression, ils décident de créer des journaux pour faire de proteste mais ils sont obligés à arrêter de les publier, puisqu’ils ne pouvaient pas les distribuer. La victoire républicaine en 1876 aboutit à une crise politique. Les restrictions dictées par le gouvernement cnservateur sont abolies et très peu de délit de presse sont retenus, seul l’outrage aux bonnes moeurs pour enrayer le déferlement de la pornographie. Les médias en France : la radio Concernant brefs repères historiques, en premier lieu, c’est l'Allemand Heinrich Hertz qui met en évidence l’existence des ondes radios, des ondes électromagnétiques non visibles que peuvent se déplacer à la vitesse de la lumière. Puis, le Français Edouard Branly invente en 1890 le radioconducteur pour capter et décrypter ces ondes. Aussi, le Russe Alexandre Popov découvre le principe d’antenne, améliorant la transmission sur des longues distances, et l'Italien Guglielmo Marconi reprend toutes ces technologies pour les améliorer. Marconi n’est pas l’inventeur de la radio mais il est le premier à expérimenter la transmission radio sur des grandes distances avec la première transmission hertzienne à travers la Manche, entre l’Angleterre et la France. Gustave Eiffel propose d’installer une antenne dans son Tour pour la sauver de la destruction et elle devient en 1904 la station officielle de radiotélégraphie militaire. C’est l’intérêt stratégique qui sauve la Tour Eiffel. Dans les années 1920, la radio publique naît avec des émissions quotidiennes qui s’adressent aux ménages de toutes les classes sociales. En 1954, le transistor fait son apparition et la radio se miniaturise et individualise son utilisation. Dans les années 1960, de nombreuses stations pirates apparaissent et proposent des programmes plus proches des attentes des jeunes. Pour faire face à cette nouveauté, le statut “radio libre” est créé en 1981. En France, les radios peuvent être catégorisées par le type des programmes qu’elles diffusent. Nous trouvons des radios généralistes, thématiques, de proximité, communautaires et internationales. Les médias en France : la télévision L’histoire de la télévision française révèle plusieurs spécificités qui font d’elle un cas à part dans le paysage audiovisuel européen. Nous pouvons souligner un certain retard dans le développement de la télévision, une emprise de l’État forte et un paysage audiovisuel hertzien relativement fermé. Les premières émissions expérimentales ont lieu dans les années 1930. Grâce à Georges Mandel, arrive la première émission officielle de la télévision française. Mais les coûts des postes de TV sont élevés et pas tous les Français peuvent en posséder une. À partir de 1940, la radiodiffusion et la télévision françaises sont contrôlées par les autorités allemandes. Après la libération de Paris, en 1944, les émissions sont diffusées en circuit fermé. C’est à la fin de 1945 que les émissions de télévision reprennent, en noir et blanc. Les premières retransmissions de grands événements font leur apparition en 1948. L’année 1949 semble annoncer un nouveau départ. Tandis que Pierre Sabbagh lance le premier journal télévisé et Jacqueline Joubert est recrutée comme première speakerine, la loi instaure une redevance. Tout d’abord, les émissions ne peuvent être reçues qu’en région parisienne. Pour pouvoir toucher la province, il faut construire un vaste réseau d’émetteurs régionaux, qui n’arrive que dans les années 1960. Les années de Gaulle sont marquées par un essor sans précédent de la télévision, qui voit le nombre de postes augmenter et qui est placé sous le signe du monopole d’État. Le principe du monopole soulève la question de la dépendance du pouvoir politique, avec un président qui s’affirme rapidement comme un redoutable orateur cathodique. Le contrôle gouvernemental était bien présent. On voit apparaître une deuxième et troisième chaîne, et la couleur en 1967. Dans les années 1980 et 1990, le nouveau pouvoir socialiste ouvre la télévision aux intérêts privés. L’abandon du monopole public et l’apparition des chaînes privées est une tendance lourde qui continue aujourd’hui. La privatisation s’accompagne d’une étroite régulation, car il y a beaucoup d'obligations à respecter. C’est le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) qui est chargé de tout superviser. Après dix années de bouleversements, on marque la fin d’un cycle. De 1995 à 2005, le paysage audiovisuel français (PAF) se stabilise autour de six canaux, dont trois publics et trois privés. Aujourd’hui, la révolution numérique a transformé profondément ce paysage. Tout l’écosystème de la télévision hexagonale se trouve fragilisé par les changements dans l’usage que les consommateurs font de la télévision et l’irruption subite de nouveaux acteurs internationaux d’envergure, tels que Netflix ou Amazon. Les Misérables Avant de raconter le synopsis du film, il est très important de le situer et de comprendre son contexte. En premier lieu, il a été réalisé par Ladj Ly, qui est un réalisateur et scénariste français qui a grandi à Montfermeil, la région où se déroule l’histoire. En second lieu, il est également intéressant de savoir que le film a gagné le prix de jury au Festival de Cannes, quatre Césars et a été nommé aux Oscars aussi. Concernant le contenu du film, c’est une histoire sur la brigade anti-criminalité de Montfermeil, qui est une commune française située dans le département de Seine-Saint- Denis, en région d’Île-de-France. Ils doivent affronter une multitude de problèmes dans le quartier pendant les patrouilles de jour. Le cœur du film est basé sur une confrontation entre les jeunes et la police. Un des policiers frappe au visage un jeune homme avec un lanceur de balles de défense (LBD) qui était poursuivi pour vol. Le garçon survit mais il est gravement blessé. Après de nombreuses rencontres et crises, à la fin du film, ils retrouvent le garçon, mais il n’est pas seul. Les trois policiers sont coincés dans un bloc d’appartements tandis que des jeunes les attaquent. Dans la scène finale, nous voyons comment le protagoniste et le garçon se regardent, tous deux armés. Ils ne font rien. Le film se termine, laissant la fin à votre imagination. Concernant les personnages principaux, Stéphane fait plusieurs réflexions dans le film sur la folie de travailler dans ce quartier, il n’y est pas habitué et il ne saurait pas s’il pourrait continuer à y travailler. Chris et Gwada, par contre, y travaillent depuis 10 ans. Ce sont des gens totalement corrompus par la haine et le stress quotidien. Cela explique leur comportement agressif et insensible, surtout en Chris. Maintenant nous continuons avec des comparaisons avec la France contemporaine. Ce type de comportement montré dans le film est d’actualité en France. La criminalité et la corruption sont la grande pandémie dans ce type de quartiers, également par la police, puisqu’elle commet des erreurs horribles, comme la meurtre de ces deux jeunes. Pour conclure, il y a une phrase de Victor Hugo qui apparaît dans Les Misérables, un autre film du même titre : "Mes amis, retenez ceci : il n'y a ni mauvaises herbes, ni mauvais hommes, il n'y a que de mauvais cultivateurs”. Cela semble une phrase parfaite car elle reflète comment la haine n’est pas quelque chose d’intrinsèque à la personne, mais quelque chose qui est enseigné. Cela signifie que nous pouvons tous être libérés de la haine si nous recevons une éducation appropriée. Les Gilet Jaunes Le mouvement des Gilets jaunes est un mouvement de protestation non structuré et sporadique apparu en France en octobre 2018. Ce mouvement social origine à cause de la politique fiscale, un sentiment de déclassement d'une partie de la population et de délaissement d'une partie des territoires. Les premières manifestations coïncident avec une nouvelle chute du cours du pétrole. L'augmentation de la taxe carbone est prévue dès sa mise en place mais le gouvernement décide d'avancer son entrée en vigueur. Les ruraux vont manifester fortement leur mécontentement, puisque la voiture est indispensable pour eux. Le poids des impôts obligatoires a crû et cette hausse est principalement ressentie par les classes moyennes. Certaines franges de la population se sentent abandonnées par les pouvoirs publics. Les problèmes liés à l'emploi, aux transports et à l'accès aux soins sont centraux. Cette perception est plus forte dans les territoires situés en dehors des grandes zones urbaines. À partir de la fin des années 2000, le taux d'abstention aux élections augmente de façon continue. Le niveau de défiance des Français vis-à-vis des acteurs politiques, des institutions politiques, des syndicats et des médias est très haut. Les syndicats professionnels perdent aussi leurs adhérents. Le mouvement des Gilets jaunes est lancé et se développe initialement uniquement via le web, au travers des réseaux sociaux. Les principaux syndicats français, bousculés par ce mouvement, ne le soutiennent pas dans un premier temps. Le mouvement n'est pas structuré à l'image d'un mouvement politique, syndical ou d'une association. Les groupes sur Facebook et leurs administrateurs constituent des médias où ils sont en confiance. Un collectif d'économistes de l'École polytechnique recense, en décembre 2018 (moment qui correspond à la fin de l'expansion du mouvement), plus de 1 500 groupes Facebook de plus de cent membres directement associés aux Gilets jaunes (réunissant plus de 4,2 millions de membres), soit un triplement par rapport à la mi-novembre 201830. Ils voulaient instituer ce que Libération nomme une « démocratie de l'audience », d'autant que Facebook survalorise par ses algorithmes le contenu des groupes au détriment des contenus postés par des pages et donc par les médias traditionnels. Concernant les premiers actions du mouvement, le 9 novembre 2018, à l'occasion des cérémonies de commémoration de l'armistice de 1918, quelques manifestants liés au mouvement des Gilets jaunes tentent de rencontrer Emmanuel Macron, mais ils sont refoulés par la police assurant la sécurité du chef de l'État. Les 10 et 15 novembre 2018, des militants rattachés au mouvement décident de bloquer symboliquement un rond-point au Neubourg, dans le département de l'Eure. Le 14 novembre 2018, le maire de Morbecque, dans le département du Nord, fait apposer une immense affiche représentant un gilet jaune sur la façade de l'hôtel de ville, en signe de soutien au mouvement23. Le 15 novembre, une « opération péage gratuit » est organisée dans la région de Pau, en plus d'une opération escargot sur la rocade. Plusieurs syndicats de police minoritaires (UPNI, MPC, France-Police) appellent à des actions en soutien aux blocages annoncés du 17 novembre. Concernant le déroulement du mouvement, il commence à Paris le 17 novembre 2018 avec des blocages et des manifestations. Ils étaient plus de 250 000 personnes dans toute la France, et le ministère de l’intérieur a compté un mort et plus de 400 blessées. Dans les jours suivants, des dizaines de milliers de manifestants restent mobilisés. Un couvre-feu est instauré dans beaucoup de villes. Emmanuel Macron mobilise l'armée. Le 24 novembre, de nombreux barrages policiers sont installés à Paris. Mais finalement ils laissent les Gilets jaunes pénétrer sur l’avenue des Champs-Élysées. Des incidents font 24 blessés. Contrairement au ministère, le syndicat de police France Police - Policiers en colère dénombre 750 000 manifestants. La situation des attaques avec gaz lacrymogènes, mais aussi des incendiés et du chaos continuera pendant décembre et janvier, avec de nombreuses interpellations de membres du mouvement. En février 2019, les mobilisations continuent, mais elles sont en baisse et plus calmes, bien qu’elles soient présentes dans toute le territoire, même les villes où le mouvement n’avait pas émergé. Le violence retourne dans quelques actes, mais la situation n’est pas si chaotique. En référence aux manifestations du 16 mars, celles du 20 avril sont appelées « ultimatum 2 ». Fin mai, les élections européennes voient deux listes nationales s'autoproclamer représentantes des Gilets jaunes : l'Alliance jaune de Francis Lalanne et Évolution citoyenne de Christophe Chalençon. Elles échouent toutes les deux. Elles font face à une opposition interne, une partie du mouvement refusant toute représentation. Les manifestations continuent, avec des interpellés, des blessés et de la violence. À l'occasion des élections municipales de mars 2020, le ministère de l'Intérieur créé une nuance « liste Gilets jaunes » (LGJ) pour les communes de plus 3 500 habitants. Sur l'ensemble du territoire français, seules huit listes sont catégorisées ainsi. Sans appartenance revendiquée au mouvement, l'idée du référendum d'initiative citoyenne, transformée en un projet de référendum local, est récupérée par plusieurs listes. Pourtant, les manifestations s'arrêtent à cause du covid. Concernant les violences des événements, nous pouvons les diviser en deux. Celles attribuées aux manifestants, dont les « casseurs » sont de trois ordres : des manifestants pacifiques devenus violents en réaction aux violences policières, des activistes d'ultra gauche et d'ultra droite venus dans un but insurrectionnel, et des pillards venus vandaliser des magasins. Après les manifestations, il est normal de trouver des vitrines commerciales brisées, des abribus cassés et des barricades ou bâtiments incendiés. Beaucoup de monuments sont aussi vandalisés. Celles attribuées aux agents des forces de l'ordre sont aussi jugées. Les violences intervenant envers des manifestants sont d’un niveau inédit en France. Plusieurs Gilets jaunes perdent ainsi un œil ou une main. Les journalistes déposent plaintes pour violences policières. Amnesty International dénonce un « usage excessif de la force » contre des manifestants pacifiques, des fouilles et arrestations abusives, ainsi que les conditions « inhumaines » de l'interpellation. L'ONU et le Parlement européen évoquent également un usage excessif de la force. Comme réponse aux revendications, dans un premier temps le gouvernement ne fait pas de concession aux Gilets jaunes en matière de taxes. Un mois plus tard, alors que le mouvement se poursuit et que les représentants des Gilets jaunes refusent de le rencontre on décréte un moratoire de six mois mais finalement la présidence de la République annonce que la hausse des taxes ne figurera pas dans le projet de loi de finances pour 2019. Emmanuel Macron annonce aussi d'autres mesures comme l'augmentation du revenu d'un travailleur. La Nouvelle-Calédonie Au premier millénaire avant J.C des populations venant de l’archipel de Bismarck s’installent dans la région. Au fin du XVIII siècle, les explorateurs européens découvrent l’île. Le 4 septembre 1774, le britannique James Cook est le premier à accoster au nord de la Grande Terre. Parmi d’autres explorateurs, nous trouvons Antoine d’Entrecasteaux et Jules Dumont d’Urville. Au milieu du XIX siècle, des baleiniers installent peu à peu des bases sur l’île. Le 24 septembre 1853, les Français s’emparent officiellement de la Nouvelle- Calédonie. En 1863, la France y ouvre plusieurs bagnes. Au total, jusqu’en 1897, 27.000 bagnards sont amenés sur l’archipel. Ils sont soumis au code de l’indigénat et placés dans des réserves. Malgré la répression, les Kanaks se soulèvent, comme en 1878, sous la conduite du chef Ataï. En 1946, la colonie devient un territoire d’outre-mer. Le régime de l’indigénat est alors aboli et les Kanaks deviennent citoyens français. Dès les années 1960, l’exploitation du nickel contribue au boom économique de l’île et beaucoup de personnes viennent travailler. Résultat : autour de 1963 les Kanaks ne sont plus majoritaires en Nouvelle-Calédonie. Dans les années 1970, ils subissent la baisse du prix du nickel, creusant l’écart socio- économique avec les Européens. Comme conséquence, le réveil de l’identité kanak autour de Jean-Marie Tjibaou. En 1975, le mouvement indépendantiste, le Palika, voit ainsi le jour. La décennie 1980 voit se multiplier les conflits entre indépendantistes et milices anti- indépendantistes. En 1988, la massacre qui suit la prise d’otages de la grotte d’Ouvéa va pousser le gouvernement Rocard à négocier. En octobre 2020, les Néo-Calédoniens pourront se prononcer une nouvelle fois sur leur indépendance vis-à-vis de la France. Après le référendum du 4 octobre, l’opinion de l’île était complètement divisée. Le résultat est devenu le germe de conflits plus graves. Le ministre devait y aller pour prendre conscience de la situation. La droite traditionnelle pense que ce résultat du referendum met le pays “dans l’impasse”. Alors, la droite modérée doit jouer le rôle de transmission entre les indépendantistes et la droite dure (Les Loyalistes). Il va falloir négocier et dialoguer. D’une part, les Kanaks sont minoritaires sur leur territoire mais la dynamique électorale est de leur côté. Selon Roch Wamytan, leader du principal parti indépendantiste de l'archipel, ils iront jusqu'au troisième référendum. Les indépendantistes croient qu’ils peuvent le gagner. Pour eux, le peuple kanak ne renoncera jamais à son indépendance. D’autre part, les descendants de colons et Français installés de très longue date ont peur de perdre leur niveau de vie et de nombreux avantages matériels. Une question très préoccupante est la décolonisation, car selon des spécialistes, d’un "non" au troisième référendum ne peut surgir que la violence et le chaos et la France ne sait pas décoloniser sans violence. La situation est incertaine, nous ne savons pas si les élus de chaque camp trouveront une solution plus intelligente qu'un référendum voué à être perdu par les deux camps avec deux positions irréconciliables. Après le troisième référendum, le résultat a été “non”. Cette fois-ci, les indépendantistes ont fait un boycott en ne participant pas. 97% des participants ont dit “non” à l’indépendance. Emmanuel Macron doit se prononcer publiquement. Il ne faut pas oublier que la crise sanitaire du COVID-19 existe encore et que la Nouvelle-Calédonie vit aussi une crise économique. Après le résultat du troisième référendum, Emmanuel Macron s’est exprimé officiellement. Il pense que rester en France est la décision correcte. Il invite les différents partis à bâtir un projet commun en respectant la dignité de chacun mais une partie des formations politiques indépendantistes ne souhaite pas négocier avant l’élection présidentielle d’avril 2022. Comme synthèse, la Nouvelle-Calédonie est située dans l’archipel de Bismarck, en Océanie. La région est devenue colonie française et, pendant des siècles, elle a été occupée. Au fil du temps, les kanaks, originaires de l’île, ont pris conscience de son identité et ont demandé son indépendance. Trois référendums ont été célébrés mais tous avec un résultat négatif. Maintenant, la situation est délicate et l’actuel président de la République, Emmanuel Macron, a dû se prononcer aussi. Bien qu’il invite des différents partis à dialoguer et cohabiter, une partie des indépendantistes ne souhaite pas négocier avant l’élection présidentielle d’avril 2022.