Cours d'Économie Européenne PDF
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Ce document est un plan de cours sur l'économie européenne. Il couvre l'histoire de l'intégration européenne, les faits et les institutions, ainsi que le commerce, la localisation et les migrations en Europe. L'accent est mis sur la compréhension du climat de changement radical en Europe après la Seconde Guerre mondiale et l'émergence de l'Union Européenne.
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ÉCONOMIE EUROPÉENNE PLAN DU COURS Par2e I – Histoire, faits et ins2tu2ons de l’Europe Chapitre 1 – Les débuts de l’intégra2on européenne : histoire, faits et ins2tu2ons Chapitre 2 – Approfondissement de l’intégra2on européenne : histoire, faits et i...
ÉCONOMIE EUROPÉENNE PLAN DU COURS Par2e I – Histoire, faits et ins2tu2ons de l’Europe Chapitre 1 – Les débuts de l’intégra2on européenne : histoire, faits et ins2tu2ons Chapitre 2 – Approfondissement de l’intégra2on européenne : histoire, faits et ins2tu2ons Par2e II – Commerce, localisa2on et migra2on en Europe Chapitre 3 – Localisa2on dans une Europe élargie Chapitre 4 – Commerce et migra2on dans une Europe élargie Par2e III – Intégra2on monétaire et fiscale dans l’Europe élargie Chapitre 5 – Intégra2on monétaire : théorie des zones monétaires op2males Chapitre 6 – Poli2ques monétaires et fiscales Chapitre 7 – La zone euro en crise PARTIE I – HISTOIRE FAITS ET INSTITUTIONS DE L’EUROPE CHAPITRE 1 – LES DÉBUTS DE L’INTÉGRATION EUROPÉENNE : HISTOIRE, FAITS ET INSTITUTION Pour comprendre l’intégra2on économique de l’Europe il faut avoir une bonne idée du passé de l’Europe. è Discours de Winston Churchill, à l’université de Zurich le 19 septembre 1946 « Et pourtant, il existe un remède qui, s'il était généralement et spontanément adopté par la grande majorité des gens dans de nombreux pays, transformerait comme par miracle toute la scène et rendrait en quelques années toute l'Europe, ou la plus grande par=e de celle-ci, aussi libre et heureuse que l'est aujourd'hui la Suisse. Quel est ce remède souverain ? C'est de recréer le =ssu européen, ou la plus grande par=e possible, et de lui donner une structure qui lui permeFe de vivre dans la paix, la sécurité et la liberté. Nous devons construire une sorte d'États-Unis d'Europe. » Il faut revenir à l’histoire pour comprendre : - Le climat de changement radical en Europe dans les années 1950. - L’émergence du communisme en Europe de l’Est, ainsi que son effondrement. - Le parcours d’intégra2on des pays européens. - La volonté des pays en transi2on de faire par2e de l’UE dans les années 1990 et 2000. - Les poli2ques et les ins2tuions crées à différents moments de la transi2on, de l’élargissement de l’UE et des processus d’intégra2on de l’UE. Comprendre le climat d’un changement radical : En 1945, la majorité des familles vivaient dans des régimes autoritaires. Pour de nombreuses familles, la Seconde Guerre Mondiale n’était pas un événement isolé mais une répé22on de l’horreur déjà vécu lors de la Première Guerre Mondiale. CeMe dernière, était la quatrième guerre entre la France et l’Allemagne s’inscrivant dans une série de conflits toujours plus destructeurs. Début de l’après-guerre : climat de changement radicale En 1945, il était évident que quelque chose n’allait pas dans la manière dont l’Europe se gouverner. Les esprits étaient ouvert à des changements radicaux. Il est difficile pour les étudiants nés dans les années 1980 ou plus tard de se rapprocher émo2onnellement de la misère et des difficultés qui étaient ci courante en Europe à la fin de la seconde guerre mondiale. C’est difficile, mais essen2el. On ne peut pas comprendre l’intégra2on européenne sans comprendre l’état d’esprit des européen à la fin des années 1940. En chiffre, le tableau présente quelques chiffres sur les morts et les destruc2ons en Europe occidentale. La guerre a tué environ 8 millions de personnes. Les allemands représentent les 3/4 de ce total en Europe centrale et orientale. Une grande par2e des massacres ont été un génocide délibéré. L’ampleur de ceMe dévasta2on est la clé pour comprendre le mouvement d’intégra2on européenne après 1945. Il peut cependant, être difficile d’imaginer l’état d’esprit qu’il règne en 1945 pour meMre les choses en perspec2ves. La guerre a également causé d’énorme dégât économique. Il est difficile de trouver des chiffres pour l’Europe centrale et orientale. La guerre a couté à l’Allemagne et à l’Italie quatre décennies de croissance. L’Europe a été en crise sur le plan économique et humanitaire. La ques2on principale en 1945 est comment l’Europe peut-elle éviter une nouvelle guerre ? Pour y répondre, il faut trouver la cause de la Seconde Guerre Mondiale et y trouver une solu2on. Quelle est la cause de la guerre ? - Faute à l’Allemagne - Capitalisme - Na2onalisme Ces réponses impliquent trois solu2on très différentes : - Neutraliser l’Allemagne -> plan Morgenthau de 1944 - Adopter le communisme - Poursuivre l’intégra2on européenne L’intégra2on européenne a fini par prévaloir, mais c’était loin d’être évident à la fin des années 1940. L’émergence d’une Europe divisée : A la fin des année 1940, la plupart des na2ons européennes lutées pour rétablir leur gouvernement et leur économie. L’Allemagne est divisée en zones américaine, britannique, française et sovié2que. Les troupes sovié2que occupent l’Europe centrale et orientale. En Europe centrale, les années 1945-46 s’écoulent sans qu’aucun progrès soit réalisé dans la mise en place d’une architecture d’après-guerre. La capacité de gouvernance est limitée. Les gouvernements d’Europe de l’Ouest sont surchargés par la situa2on humanitaire désastreuse. Les choses ont évolué plus rapidement à l’Est. L’Union Sovié2que avait déjà commencé à meMre en œuvre sa vision d’une nouvelle Europe pendant la guerre. Le communisme a été imposé aux na2ons précédemment indépendante : Estonie, Lituanie, LeMonie. En 1948, les par2es communistes avaient été porté au pouvoir dans tous les pays occupés par l’Union Sovié2que. Les communistes prennent le pouvoir en Albanie et en Yougoslavie et se renforce en Grèce. L’Amérique et la Grande-Bretagne rejedent catégoriquement la vision sovié2que du monde. La confronta2on entre les Alliés et l’Axe a été remplacé par une confronta2on entre l’Est et l’Ouest et conduit à la Guerre Froide. Les zones américaines, britannique et française fusionnent en 1947/1948. Le « blocus de Berlin » et le « pont aérien de Berlin » en 1948. La République fédérale d’Allemagne a été créée en mai 1949. Le nouveau gouvernement accepte de contribuer militairement à l’effort des dépenses occidentales. La solu2on « Allemagne neutre » est abandonné au profit d’une Allemagne de l’Ouest forte et plus d’intégra2on européenne. La fusion des zones française, américaine et britannique a été un moment décisif pour l’Europe et un précurseur de l’intégra2on européenne. Une Allemagne divisée, une Europe divisée : La promo2on agressive par les sovié2ques de leur solu2on (communisme pour tous) a déclenché une réac2on occidentale qui a réduit les trois solu2ons à deux, séparées par un rideau de fer : - À l’Est du rideau de fer -> architecture d’après-guerre est fondé sur le communisme et le par2 unique. - À l’Ouest du rideau de fer -> architecture d’après-guerre reposait sur la démocra2e mul2par2, l’économie sociale de marché et l’intégra2on européenne. Le sou2ent 2mide et idéologique a l’intégra2on européenne a été fortement renforcé par les na2ons d’Europe occidentale qui poursuivaient leur propre intérêt. Les premiers pas pour une Europe unie et pour l’intégra2on européenne : Le plan Marshall ini2é par les États-Unis en 1948 et la créa2on de l’Organisa2on Européenne de Coopéra2on Économique (OECE) ont été les piliers de l’intégra2on économique européenne dans l’après- guerre. Face à une Europe dévastée et la menace d’une montée du communisme, notamment en Grèce, en Italie et en France, le secrétaire d’État américain George Marshall a proposé une aide financière massive pour soutenir la reconstruc2on à condi2on que les na2ons européennes collaborent autour d’un programme commun. L’OECE est composée de 18 pays européens et avait pour mission de gérer les 12 milliards de dollars d’aide du plan Marshall répar2t principalement entre le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne de l’Ouest. CeMe organisa2on a également joué un rôle crucial en supprimant progressivement les barrières commerciales entre ses membres et en améliorant le système de paiement grâce à l’Union Européenne des Pays membre (UEP) qui facilite les échanges intra européens. Sous pression américaine, l’OECE a encouragé la libéralisa2on des échanges au sein de l’Europe conduisant à la suppression de nombreuses barrières commerciales et douanières. Dès 1950, 60% du commerce intra européen privé était libéralisé un chiffre qui aMeindra 89% en 1959. CeMe libéralisa2on a provoqué une forte croissance économique avec des augmenta2ons remarquable du PIB et des exporta2ons de produits manufacturés par2culièrement en Europe con2nental. CeMe période a marqué un tournant dans la mentalité des dirigeants européens, qui sont passé d’une vision protec2onniste de l’économie a une reconnaissance des bienfaits de l’intégra2on économique. CeMe prise de conscience à laisser la voie à des ini2a2ves plus ambi2euses comme la créa2on de la Communauté Économique Européenne (CEE) avec la signature du traité de Rome en 1957. L’OECE qui deviendra l’OCDE a ainsi permis les bases d’une stabilité économique et commerciale en Europe dans un contexte de guerre froide et de tensions géopoli2ques. En conclusion, le plan Marshall et l’OECE ont soutenu la reconstruc2on matériel de l’Europe et on aussi transformé profondément les échange commerciaux et les poli2ques économiques du con2nent, favorisant une intégra2on plus poussée pour abou2r à la CEE. La nécessité d’une intégra2on européenne plus profonde : Si l’OECE a réussi sur le plan économique, certains de ses membres l’ont trouvé trop limité pour réaliser l’intégra2on plus poussé, jugé nécessaire pour éviter une nouvelle guerre et rétablir la puissance économique. La Guerre Froide a donné un caractère d’urgence à ceMe volonté alors que les tensions Est-Ouest ne cessent de croitre. L’Allemagne doit non seulement être autorisé à retrouver sa puissance industrielle mais aussi se réarmer pour contrer la menace d’une agression territorial de la part de l’Union Sovié2que. Étant donné que de nombreux européens et de nombreux allemands étaient encore mal à l’aise avec l’idée d’une Allemagne a la fois économiquement et militairement forte, l’intégra2on de l’Allemagne dans une Europe suprana2onale semblait être la voie naturelle à suivre. Il y a deux volets de l’intégra2on européenne : - Le fédéralisme - L’intergouvernementalisme A la fin des années 1940, l’intégra2on européenne était perçue comme essen2elle pour reconstruire l’Europe occidentale après la Seconde Guerre Mondiale. Cependant, un désaccord majeur est apparu concernant le rôle des États na2ons dans ce processus ce qui con2nue de définir le débat sur l’intégra2on européenne. Donc deux visions s’opposaient. D’un côté, les souverainistes ( ou intergouvernementalistes). Souverainiste -> mouvement mené par le Royaume-Uni où les na2ons conservent toutes leur souveraineté. Le Royaume-Uni croyait qu’il s’agissait de la forme de gouvernance la plus stable, il plaidait pour une coopéra2on intergouvernementale plus étroite surtout économique sans transfert de souveraineté et où toutes les décisions devaient être prises à l’unanimité. Ce courant est suivi par la créa2on de : - OECE en 1948 - Conseil de l’Europe en 1949 -> organisa2on régionale inter-gouvernementale dont le but est de promouvoir les droits de l’homme, la démocra2e et la primauté du droit. - Cour des droits de l’homme en 1950 - AELE (Associa2on Européenne de Libre-Échange) en 1960 -> contrepoids économique à la CEE, plus puissante. Elle a été fondée par 7 pays (Autriche, Danemark, Norvège, Portugal, Suède, Suisse, Royaume-Uni). La Finlande a adhéré en 1961, l’Islande en 1970 et le Liechtenstein en 1973. En 1973, le Royaume-Uni et le Danemark ont quiMé l’AELE pour rejoindre la CEE. Ils ont été suivis par d’autres pays. Aujourd’hui, les membres de l’AELE sont l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse. D’un autre côté, le fédéralisme. Fédéralisme -> en place principalement dans les pays ayant subi de lourdes pertes durant la guerre mondiale (France, Allemagne, Italie). Ils pensaient que les États na2ons étaient fragiles et source de guerre. Ils prônaient une intégra2on suprana2onale ou une organisa2on fédéraliste, où exerceraient des pouvoirs communs pour éviter de futurs conflits. (voir photo) Deux cercles non superposés : Le résultat de ces deux courants de pensé a créé deux cercles non superposés. La libéralisa2on des échanges promis par le traité de Rome et la conven2on de Stockholm s’est rapidement concré2sé dans les année 1960. En 1960, il y a deux groupes : les intergouvernementalistes et les fédéralistes. À la fin des années 1960, les accords commerciaux en Europe occidentale pouvait être décrite comme deux cercles non superposés. L’abaissement des barrières commerciales intracommunautaires a eu un impact immédiat et spectaculaire sur la structure des échanges. Pendant la forma2on de l’union douanière, la part de la CEE dans ces propres échanges est passé d’environ 30% à près de 50%. Dans le même temps, la part des importa2ons de la CEE en provenance des six autres na2ons européennes reste pra2quement inchangé tombant de 8 à 7%. Évolu2on vers deux cercles concentriques : effet domino La situa2on de deux cercles superposés oriente vers deux cercle concentrique avec un effet domino. Dans les années 1960, les entreprises de la CEE et de l’AELE bénéficié d’un accès similaire à leur marché respec2f. Toutefois, la réduc2on progressive des barrières commerciales au sein de chaque groupe à rapidement crée une discrimina2on économique entre eux. La CEE avec un PIB et une croissance des revenus nedement plus important que ceux de l’AELE est devenu un marché beaucoup plus aMrac2f pour les exportateurs renforçant la compé22vité des entreprises communautaires. En conséquence, les entreprises de l’AELE ayant un accès plus restreint au grand marché de la CEE on vue leur compé22vité diminuée. Cela a entrainé une pression croissante pour que les membres de l’AELE envisage de rejoindre la CEE. Cet effet décrit comme la théorie des dominos par Baldwin repose sur l’idée que la libéralisa2on référen2elle de certaines barrières commerciales incitent les pays exclus à rejoindre le bloc pour ne pas être désavantagé économiquement. La situa2on a provoqué des pressions économiques et poli2ques en faveur de l’élargissement de la CEE avec notamment la réac2on du Royaume-Uni qui a été l’un des premier à ressen2r ceMe pression et a demandé son adhésion à la CEE. Ce graphique montre que le PIB dans les pays de la CEE est plus important que celui dans les pays de l’AELE. Ces résultats et ces différences nous orientent vers un premier élargissement de l’intégra2on européenne. En 1961, le Royaume-Uni a demandé à rejoindre la CEE, marquant un changement majeur dans sa poli2que. Ini2alement, le Royaume-Uni a pensé que la CEE échouerai comme d’autres ini2a2ves européennes avant elle. CeMe décision a provoqué un effet domino avec des pays comme l’Irlande, le Danemark et la Norvège cherchant également à adhérer à la CEE. D’autres pays de l’AELE, pour des raisons poli2ques ou économiques, n’ont pas fait de même comme la Suède et la Suisse. La France sous la présidence de De Gaulle a bloqué ceMe première tenta2ve d’élargissement en 1963, mais après son départ la situa2on a évoluée et l’adhésion du Royaume-Uni, de l’Irlande et du Danemark a été confirmé en 1973, tandis que les Norvégiens refusent par référendum. L’intégra2on accrue de la CEE a poussé les entreprises des pays restant de l’AELE a réclamé des accords de libre-échange avec la CEE, ce qui a conduit à une série d’accord bilatéraux. En fin de compte, cela a redéfini les rela2ons commerciales en Europe avec de grands cercles concentriques : - Un cercle interne -> cons2tué par la CEE et plus intégré - Un cercle externe -> composé des accords de libre-échange avec les pays de l’AELE. CHAPITRE 2 – APPROFONDISSEMENT DE L’INTÉGRATION EUROPÉENNE : HISTOIRE, FAITS ET INSTITUTIONS Rappelez-vous : Il y a eu une évolu2on vers deux cercles concentrique et un effet domino. Le gouvernement britannique a demandé l’intégra2on européenne en 1961. La CEE à 7 aurait signifié une discrimina2on sur un marché encore plus vaste, de sorte que trois autres pays de l’AELE ont également changé d’avis après la décision du Royaume-Uni de poser sa candidature. Charles De Gaulle empêche l’adhésion du Royaume-Uni à deux reprises. Le Danemark, l’Irlande et le Royaume-Uni adhèrent en 1973, tandis que les Norvégiens refusent par référendum. Aujourd’hui, bien que l’union douanière ai été mise en place sans difficulté et plus tôt que prévue, l’intégra2on européenne a rapidement stagné après son achèvement. La communauté a ensuite traversé plusieurs crises poli2ques dans les années 1960, suivi de chocs économiques au début des années 1970. CeMe période est souvent appelée l’europessimisme. Europessimisme : 1973-1986 è Chocs poli2ques De Gaulle a réussi à imposer sa vision à travers le compromis du Luxembourg en 1966 rendant l’unanimité nécessaire pour la plupart des décisions. Ce compromis a considérablement ralen2t la capacité de la CEE à prendre des décisions, un problème qui s’est aggravé avec l’élargissement a neuf membres en 1973, bien que ce compromis n’ai pas eu de statut légal. Il a effec2vement bloqué tout progrès vers une intégra2on économique plus poussé jusqu’à l’acte unique européen de 1986 qui a réintroduit le vote à la majorité. è Chocs économiques À la fin des années 1960, l’économie américaine a souffert d’une forte infla2on en raison des dépenses excessives liés à la guerre du Vietnam. Comme les principales monnaies mondiales étaient liés au dollar, l’infla2on s’est rapidement propagé en Europe ce qui a contribué à l’effondrement du cour de change fixe entre 1971 et 1973. CeMe situa2on a perturbé les échanges commerciaux et les inves2ssements en Europe. Pour tenter de restaurer la stabilité monétaire européenne, la CEE a mis en place un plan, le plan Werner, visant à instaurer une union monétaire européenne d’ici 1980. Cependant, ce plan a rapidement été perturbé par des crises interna2onales. è Crises interna2onales 1973 -> la guerre du Kippour a provoqué une hausse des prix du pétrole ce qui a gravement affecté l’économie européenne. CeMe crise a provoqué une période stagna2on où l’infla2on et la stagna2on économique coexistaient. 1979 -> la révolu2on iranienne a déclenché une nouvelle hausse des prix du pétrole aggravant encore plus la situa2on économique. Ces crises monétaire ont finalement mis fin au plan de Werner symbolisant l’échec de l’intégra2on monétaire en Europe. Parallèlement, les efforts pour approfondir l’intégra2on commerciale ont également échoué, bien que les barrières douanières aient été supprimé. Elles ont été remplacées par de nouvelles réglementa2ons techniques, strictes qui ont fragmentées le marché européen. Ces règles censées protéger les consommateurs servaient souvent à protéger les entreprises na2onales. Les tenta2ves d’harmoniser ces règles à l’échelle européenne se sont révéler très longue et inefficace. è Points posi2fs Espagne, Portugal, Grèce -> ont adopté le régime de la démocra2e, ce qui a conduit à leur adhésion à la CEE. La Grèce a adhérer en 1981 suivi par les pays ibériques (Espagne et Portugal) en 1986. Le système monétaire européen a commencé a fonc2onné en 1978 et a réussi à stabiliser les taux de changes intracommunautaires. Le financement de la CEE a été assuré par deux traités budgétaires de 1970 et 1975. Traité de fusion de 1965 -> regroupement des organes exécu2fs d’Euratom, de la CEE et de la CECA en une seule structure ins2tu2onnelle, le conseil unique et commission unique des Communautés européennes. 1979 -> le Parlement européen a été élu pour la première fois. États-Unis, Europe -> les banques centrales ont décidé de luMer contre l’infla2on qui aMeint des niveaux très élevé dans la plupart des pays industrialisés. Pour y parvenir, elles ont provoqué une longue et sévères récession. Entre 1981 et 1983 la croissance économique était faible ou néga2ve dans la plupart des pays européen. Bien que l’infla2on ai finalement baissé, cela s’est fait au prix d’une forte hausse du chômage. À par2r de 1984, l’économie a commencé à se redresser. Les poli2ques ont également évolué avec une plus grande confiance dans l’économie de marché. Cercles plus profonds : programme du marché unique Dans un contexte économique favorable, Jacques Delors, président de la communauté européenne en 1985, relance l’intégra2on européenne avec un ambi2eux plan pour achever le marché intérieur. Ce programme appelé programme unique pour le marché intérieur, visait a transformé le marché commun en marché unique à travers 300 mesures proposé dans le Livre Blanc de 1985. Juillet 1987 -> tous les États membres ont adopté l’acte unique européen, les législa2ons meMant en œuvre ses mesures ainsi que d’autres réformes importantes. Acte Unique Européen -> vise à créer « un espace sans fron2ères intérieures dans lequel la libre circula2on des marchandises, des personnes, des services et des capitaux est assurée », c’est-à-dire les quatre liberté promises par le traité de Rome. Il a également mis en œuvre d’importants changements ins2tu2onnels : le vote à la majorité au lieu de l’unanimité sur les ques2ons liée au marché unique. Le programme du marché unique 1985 -> de nombreuse barrières commerciales persistaient telles que des normes techniques divergentes, des contrôles de capitaux et des réglementa2ons variées. Ces obstacles limite considérablement le commerce intra-européen introduit dans les années 1970 pour protéger les consommateurs, les travailleurs et l’environnement. Ces règles rendaient difficile la libre circula2on de marchandises et des services. Le marché unique servait à libérer des entraves ces quatre liberté : liberté de circula2on des personnes, des services, des marchandises et des capitaux. Libéralisa2on du commerce des marchandises : - Ra2onalisa2on ou élimina2on des formalités aux fron2ères. - Harmonisa2on des taux de TVA à l’intérieur de larges fourcheMes. - Libéralisa2on des marchés publics. - Harmonisa2on et reconnaissance mutuelle des normes techniques de produc2on, d’emballage et de commercialisa2on. Libéralisa2on du commerce des facteurs : - Suppression de tous les contrôles de capitaux. - Libéralisa2on des poli2ques d’entrée sur les marchés transfrontaliers - Reconnaissance mutuelle de l’approba2on par les organismes de réglementa2on na2onales. Cercles plus profonds : effet domino Acte Unique européen -> conduit les pays de l’UE, notamment ce de l’AELE, à se sen2r menacer par l’intégra2on accru au sein de l’UE provoquant un effet domino. Fin des années 1980 -> plusieurs gouvernement de l’AELE on envisagé de rejoindre l’UE ou de négocier des accords bilatéraux menant à la créa2on de l’Espace Économique Européen (EEE) en 1989. De nouvelles forces d’inclusion entrainent un effet domino : - Espace Économique Européen -> permet aux pays de l’AELE de par2ciper au marché unique de l’UE mais sans influencer les lois européennes futures. - Demandes d’adhésion de tous les pays de l’AELE, à l’excep2on de l’Islande et du Liechtenstein. - Norvège -> rejeMe (une nouvelle fois) l’adhésion lors d’un référendum. - Suisse -> adopte un accord bilatéral de type EEE avec l’UE. 1995 -> quatrième élargissement ajoute la Suède, l’Autriche, la Finlande et conduis à la Communauté e- Européenne de 15 pays. Effondrement spectaculaire du communisme La division en bloc communisme et capitalisme s’est intensifié avec la construc2on du mur de berlin en 1961. Alors que les condi2ons de vie étaient ini2alement similaires, l’Europe de l’Ouest a connu une améliora2on significa2ve de ses niveaux de vie par rapport à l’Est dans les années 1980. Cela montre que le système économique poli2que occidental basé sur le libre marché et la démocra2e offrait une meilleur qualité de vie que les systèmes planifiés de l’Est. Face à l’échec du communisme en Europe de l’Est, l’Union Sovié2que a réagi en introduisant des réformes modestes avec la Perestroïka (une réforme économique) et la Glasnost (ouverture poli2que). Ces réforme ont marqué une baisse de la répression interne et de l’interven2on dans les affaires des pays du bloc sovié2que. Révolu2on de velours dans les pays d’Europe Centrale et Orientale (PECO) Des mouvement pro démocra2ques en Europe Centrale et Orientale on émergé plus librement à la fin des années 1980, menant à des changement poli2ques majeures. Juin 1989 -> le mouvement syndicale « Solidarité » impose les premières élec2ons législa2ves libres et les communistes perdent. Moscou accepte le nouveau gouvernement polonais. L’indifférence de Moscou à l’égard des élec2ons polonaises a déclenché une série d’événements. Hongrie -> ouverture des fron2ères avec l’Autriche permeMant à des milliers d’allemands de l’Est de rejoindre l’Allemagne de l’Ouest. Ceci a alimenter des manifesta2ons massives en Allemagne de l’Est ce qui a abou2 à la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989. Cela a marqué la fin de la domina2on sovié2que en Europe de l’Est et a permis une nouvelle vague de démocra2sa2on dans la région. L’UE a rapidement soutenu ces nouvelles démocra2es en leur accordant des aides et des prêts. Fin 1989 -> démocra2e en Pologne, en Hongrie et en Tchécoslovaquie. Fin 1990 -> Réunifica2on de l’Allemagne. L’URSS s’effondre Fin 1990 -> indépendance de l’Estonie, de la Ledonie et de la Lituanie. Fin 1991 -> éclatement de l’URSS : la Guerre Froide prend fin et, avec elle, la division militaire de l’Europe. 1989 -> Chute du mur de Berlin Le traité de Maastricht La chute du mur de Berlin a déclenché un séisme poli2que en Europe modifiant profondement l’UE. L’unifica2on imminente de l’Allemagne avec ses 80 millions d’habitants a suscité des inquiétudes quant à l’équilibre poli2que en europe. Pour aMénuer ces craintes, de nombreux dirigeants ont es2mé que renforcer les liens entre les membres de l’UE serait crucial. Jacques Delors, président de la Commission Européenne, a proposé une intégra2on économique plus poussé avec l’idée de créer une union monétaire. Union monétaire -> vise à conduire l’Europe vers une intégra2on poli2que soutenue par François Miderrand et Helmut Kohl. CeMe ini2a2ve a abou2 à la signature du traité de Maastricht en 1992, un tournant dans l’histoire de l’UE. Traité de Maastricht -> représente l’approfondissement le plus important de l’intégra2on européenne depuis le traité de Rome. Il a engagé les États membres a adopté une monnaie unique, l’euro, et à transférer leur souveraineté monétaire à la BCE. Le traité a également introduit des éléments clés tels que : - Créa2on de la citoyenneté européenne : garan2e le droit de résider et de voter dans n’importe quel État membre. - Libre circula2on des capitaux. - Coopéra2on renforcée en ma2ère de sécurité, défense, jus2ce et immigra2on. - Renforcement du pouvoir du Parlement européen. - Introduc2on d’un volet social couvrant les droits des travailleurs et l’égalité des salaires. Ra2fica2on du traité de Maastricht -> a rencontré des obstacles majeurs dans plusieurs pays européens. Chaque État membre de l’UE devaient ra2fier ce traité soit par un vote réglementaire, soit par référendum pour qu’il entre vigueur. Royaume-Uni -> a obtenu des déroga2ons sur la monnaie commune et le chapitre social, mais cela n’a pas empêché une forte opposi2on des euroscep2ques au sein du gouvernement du premier Ministre John Major. France -> le gouvernement a proposé un référendum pour la ra2fica2on du traité, mais le résultat a été serré avec seulement 51,4% des votes en faveur du traité. Allemagne -> le traité a été contesté, mais la Haute Cour l’a jugé conforme à la cons2tu2on. Danemark -> le rejet ini2al du traité en 1992 a posé des problèmes supplémentaires. L’UE a accordé au Danemark des déroga2ons sur l’euro et la défense permeMant un second référendum où les danois ont finalement accepté le traité. 1993 -> fin du processus de ra2fica2on du traité, le traité est ra2fié. Réunir l’Europe de l’Est et l’Europe de l’Ouest Les Pays d’Europe Centrale et Orientale ont conclu des accords de libre-échange avec l’UE pour garan2r un accès commercial au vaste marché européen. Cependant, leur objec2f stratégique à long terme était l’adhésion à l’UE et à l’OTAN. Les accords de libre échanges étaient perçues comme des étapes transitoires vers ceMe intégra2on. Les pays de l’Europe centrale et orientale craignent de se retrouver isolait par un nouveau rideau de fer si la situa2on en Russie se détériore. Ces inquiétudes géo stratégiques ont été confirmées par les ac2ons récentes de la Russie telle que les incursion militaire en Géorgie et la coupure de l’approvisionnement énergé2que en Ukraine. Années 1990 -> les PECO ont exprimé leur ambi2on d’adhéré à l’UE. Cependant, l’UE a d’abord été ré2cente à leur union directe préférant signé des accords avec ses pays. Ces accords s’établit d’abord avec la Pologne, la Hongrie et la Tchécoslovaquie en 1991, puis progressivement avec d’autres PECO. En plus du libre-échange, ces accords visaient a intégré les PECO au principe de l’UE facilitant leur transi2on vers l’économie de marché. Juin 1993 -> l’UE fixe les critères de Copenhague pour l’adhésion des PECO : - Stabilité poli2ques des ins2tu2ons qui garan2ssent la démocra2e, la primauté du droit, les droits de l’homme, le respect et la protec2on des minorités. - Économie de marché viable, capable de faire face à la pression concurren2elle et aux forces du marché à l’intérieur de l’UE. - Accepta2on de l’acquis communautaire (ensemble de la législa2on de l’UE) et la capacité à assumer les obliga2ons liées à l’adhésion. 1er mai 2004 -> 10 nouveaux États entrent dans l’UE, dont Chypre et Malte, c’est le 5ème élargissement. CeMe date a été choisi pour permeMre aux nouveaux membres de par2ciper aux élec2ons. Élargissement à l’Est de l’UE 5ème élargissement -> les pays d’Europe centrale et orientale (République tchèque, Estonie, Hongrie, LeMonie, Lituanie, Pologne, Slovaquie et Slovénie), ainsi que deux pays méditerranéens (Malte et Chypre) ont pu adhérer à l’UE le 1er mai 2004. 6ème élargissement -> la Roumanie et la Bulgarie ont rejoint l’UE en 2007. 7ème élargissement -> la Croa2e a rejoint l’UE en 2013. Préparer l’élargissement à l’Est L’élargissement imminent a obligé l’UE à réformer ses ins2tu2ons. Il y a eu 5 tenta2ves : - 1997 -> traité d’Amsterdam - 2000 -> traité de Nice - 2003 -> Projet de traité cons2tu2onnel : réexaminé par la conférence intergouvernementale en 2003 - 2004 -> traité cons2tu2onnel - 2007 -> traité de Lisbonne L’intégra2on économique dans l’UE L’UE est très intégrée économiquement et poli2quement. CeMe intégra2on est soutenue par des forces poli2que, juridique et économique ainsi que des ins2tu2ons et lois européennes. Après la Seconde Guerre Mondiale, les fondateurs de l’Europe avaient un objec2f ambi2eux : crée une union entre les na2ons européennes. Jean Monnet, l’un des principaux architecte, a joué un rôle clé en orientant les efforts vers l’intégra2on économique après l’échec des projet poli2que et militaire européen dans les années 1950. Traité de Rome en 1957 -> visait à unifier les économies de six pays européens sans se concentrer sur une évalua2on précise des coûts et bénéfices. L’idée était de créer un espace économique commun pour rapprocher progressivement les na2ons et les mener vers une union poli2que plus étroite. L’intégra2on économique était ainsi perçue comme un moyen de réaliser ceMe union poli2que à long terme. L’objec2f était que les entreprises et les consommateurs de ceMe zone puissent acheter et vendre librement partout et que les propriétaires de capitaux et de main de d’œuvre puissent inves2r ou travailler dans n’importe quel secteur économique sans restric2on liées aux fron2ères na2onales. Pour réaliser cela, plusieurs étapes ont été défini accompagné des ar2cles correspondants dans le traité. Ces mesures visaient à harmoniser les règles du marché et à garan2r une libre circula2on des biens, services, capitaux et travailleurs dans toute la zone européenne. Principaux éléments du libre-échange des marchandises Traité de Rome -> prévoit la suppression des barrières commerciales entre les États membres, notamment l’ar2cle 3A qui élimine les droits de douane et le restric2ons quan2ta2ves pour créer une zone de libre échange pour tous les biens. Cependant, les gouvernements ont souvent trouvaient des moyens indirects de limiter le commerce, notamment à travers des barrières non tarifaires comme des réglementa2ons ou des restric2ons cachées. Pour éviter cela, le traité interdit toutes les mesures qui agiraient comme des droits de douanes ou des quotas garan2ssant ainsi une véritable libéralisa2on des échanges au sein de l’union. Pour que le commerce soit vraiment libre entre les pays membres de l’union, ils doivent harmoniser leurs poli2ques commerciales vis-à-vis des pays non-membres. Si chaque pays appliquent des tarifs douaniers différents sur les importa2ons extérieures, cela pourrait encourager les produits à entrer par les pays avec les droits de douanes les plus bas, un phénomène appelé détournement de trafic. Pour éviter cela, l’ar2cle 3B du traité impose une poli2que commerciale commune où tous les membres applique les mêmes règles et tarifs sur les importa2ons en provenance de pays extérieurs. Ainsi, tous produits à l’intérieur de l’union sont soumis aux mêmes normes, notamment en terme de tarif douanier, de santé et de sécurité. CeMe harmonisa2on crée ce qu’on appelle une Union douanière garan2ssant un commerce fluide entre les membres sans contrôle supplémentaire. Une union douanière à elle seule ne suffit pas à créer un véritable espace économique unifié. Des mesures publiques et privées peuvent encore faussé la concurrence entre les États membres de l’UE. Par exemple, les entreprises d’un même pays peuvent s’entendre pour ne faire des affaires qu’entre elles. Pour éviter cela, le traité de Rome instaure un cadre garan2ssant une concurrence équitable dans toute l’union : - Interdic2on des aides d’États, c’est-à-dire des subven2ons aux entreprises interna2onales, car elles créent une concurrence déloyale envers les entreprise d’autres pays. - Réglementa2on des comportements an2concurren2els par la Commission. - Rapprochement des législa2ons (harmonisa2on). - Pas d’harmonisa2on en ce qui concerne les taxes, mais faibles restric2ons. Principaux éléments du le libre échange des services Traité de Rome -> introduit la libre circula2on des services. Cela a été difficiles à meMre en place. Les services sont fournis par de personnes. Il est nécessaire de qualifier leur situa2on. Intégra2on des marchés du travail et des capitaux : - Libre circula2on des travailleurs. - Libre circula2on des capitaux en principe, mais nombreuses lacunes : très faible libéralisa2on du marché des capitaux jusqu’aux années 1980. > Taux de change et coordina2on macroéconomique. 1962 -> mise en place d’une poli2que agricole commune. L’agriculture était beaucoup plus importante qu’elle ne l’est aujourd’hui. Environ un 2ers de la popula2on française travaillait dans l’agriculture dans les années 1950 ; aujourd’hui, moins de 5%. Toutefois, 40% du budget de l’UE sont encore consacrés à l’agriculture. Éléments omis Traité de Rome -> visait une forte intégra2on économique mais il restait silencieux sur deux sujets sensibles : - Harmonisa2on des poli2ques sociales - Harmonisa2on des poli2ques fiscales Poli2ques sociales -> incluent des règles sur les salaires, les heures de travail et les presta2ons sociales. Poli2ques fiscales -> concernent les impôts. Bien que des progrès aient été réalisés sur l’intégra2on sociale, cela n’a pas adeint le même niveau que l’intégra2on économique. Le traité de Rome explore les raison économiques et poli2ques des omissions. è Poli2que sociale L’harmonisa2on des poli2ques sociales est poli2quement difficile car chaque pays a des opinions différentes sur des sujets comme les salaires, les heures de travail ou les condi2ons de travail. Ces ques2ons touchent directement la vie des citoyens rendant les changements imposés par l’UE délicat. Le débat sur l’intégra2on économique et sociale propose deux Écoles : - Harmoniser avant de libéraliser -> les poli2ques sociales plus laxistes dans certains pays créent une concurrence déloyale - Compensa2on naturelle des différences -> les différences en ma2ère de salaire et de poli2ques sociales reflètent l’écart de produc2vité entre les pays. Elles se compenseront naturellement. CeMe dernière approche a influencé le traité de Rome qui repose sur l’idée que les salaires et les poli2ques sociales s’ajusteront d’eux-mêmes. è Poli2que fiscale Comme les poli2ques sociales, la poli2que fiscale touche directement la vie de la plupart des citoyens et est le résultat d’un compromis poli2que na2onal. Ainsi, les dirigeants européens ont toujours eu du mal à harmoniser les taxes. Quan2fier l’intégra2on économique européenne Les historiens de l’économie ont quan2fié l’ampleur de l’intégra2on. Les recherches en histoire économique ont permis de mesurer les progrès de l’intégra2on économique européenne. En étudiant aMen2vement les moments clés où diverses poli2ques ont été mises en place, on peut es2mer l’ampleur de ceMe intégra2on. Ce graphique montre : - Union douanière -> 1968 - Europessimisme -> 1973 à 1986 - Marché unique -> 1986 à 1992 - Union économique et monétaire -> 1993 à 2001 Les cinq grandes ins2tu2ons L’UE comprends différentes agences et comités. Pour bien comprendre son fonc2onnement, il suffit de se concentre sur les cinq grandes ins2tu2on définit par le traités de Lisbonne : - Conseil européen -> regroupe les chefs d’État et le gouvernement. - Conseil de l’UE -> composé des ministres des État membres (aussi appelé conseil des ministre). - Commission européenne -> composée de fonc2onnaires nommés. - Parlement européen -> élu directement par les citoyens. - Cour de jus2ce de l’UE -> composé de plusieurs juges nommés Il existe d’autres ins2tu2on comme la BCE, mais elles ne font pas par2es des principales. Ces 5 ins2tu2ons jouent des rôles fondamentaux dans le processus décisionnel et législa2f de l’UE. Conseil de l’UE -> organe décisionnel principal de l’UE. Le conseil doit approuver presque toutes les proposi2ons législa2ves et représente l’influence des État membres dans l’UE. Il u2lise différents noms en fonc2on de la ques2on examinée : EcoFin pour les ques2ons financières et budgétaires, Conseil Agriculture pour les ques2ons rela2ves à la PAC, Conseil Affaires générales pour les ques2ons de poli2ques étrangères. Composi2on : Chaque État membre y ait représenté par un ministre qui peut prendre des décisions au nom de son gouvernement. La présidence du conseil est occupé par un État membre pour une durée de six mois fixant ainsi l’agenda et présidant les réunions. Il s’agit donc d’une présidence tournante. Les pouvoirs de la présidence du conseil sont toutefois limités car le conseil fonc2onne par consensus. Le conseil se réuni au moins deux fois par an, souvent plus. Fonc2ons : - Passe des lois européennes en collabora2on avec le Parlement européen. - Coordonne les poli2ques économiques des États membres notamment dans le cadre de l’union économique et monétaire. - Conclut des accords interna2onaux au nom de l’UE. - Approuve le budget de l’UE avec le Parlement. - Traite des ques2ons de poli2ques étrangères et de sécurité. Les décisions importantes prises lors des réunions sont publiés sous forme de conclusion de la présidence. Conseil européen -> organe poli2que le plus élevé de l’UE. Il fournit des orienta2ons poli2ques au plus haut niveau. Il est l’ins2tu2on la plus influente de l’UE car ses membres sont les dirigeants de leur na2ons. Composi2on : Il est composé des dirigeants de chaque États membres, du président du Conseil européen et du président de la Commission européenne. Le traité de Lisbonne a créé le « président du Conseil européen », qui préside le Conseil européen pendant deux ans et demi et est sélec2onné par un vote à la majorité qualifiée au sein du Conseil européen. Fonc2ons : Il est responsable de définir les grandes lignes de la poli2que de l’UE et de traité les ques2ons sensibles comme les réformes importantes, le budget et la modifica2on des traités. Le conseil prend des décisions selon deux règles principales : - Unanimité -> pour les ques2on les plus importantes (modifica2ons du traité d’adhésion de nouveaux membres et l’établissement du plan budgétaire pluriannuel). - Majorité qualifiée -> pour la plupart des ques2ons (environ 80% de toutes les décisions du Conseil). Commission européenne -> organe exécu2f de l’UE et ins2tu2on centrale de l’UE situé à Bruxelles. Elle jouit d’une grande indépendance et adopte souvent des points de vue très différents de ceux des États membres, du Conseil et du Parlement. Toutefois, elle est responsable en dernier ressort devant le Parlement européen, qui peut la démeMre de ses fonc2ons. Composi2on : La commission se compose d’un commissaire par État membre, du président et des deux vice-présidents. Les commissaires sont nommés par leur gouvernement na2onaux pour un mandat de cinq ans et doivent obtenir l’approba2on des autres États membre et du Parlement européen. Ils ne sont pas censés agir en tant que représentants na2onaux et sont chargés d’un domaine spécifique de la poli2que de l’UE, équivalent à un ministère na2onal, les direc2ons générales. Fonc2ons : - Proposer des lois -> elle prépare des proposi2ons législa2ves que le conseil et le Parlement doivent examiner. Elle est le principale organe législa2f car aucune nouvelle législa2on ne peut être adopté sans ses proposi2ons. - Administrer et medre en œuvre les poli2ques -> elle est responsable de l’applica2on des poli2ques de l’UE dans différents domaines. En tant qu’organe exécu2f, elle applique les poli2ques de l’UE notamment en ma2ère de concurrence et d’agriculture. - Surveiller le droit de l’UE -> en tant que « gardienne des traités », elle veille à ce que les règles de l’UE soient respectées et appliquées en collabora2on avec la cour de jus2ce de l’UE. La commission représente l’UE lors des négocia2ons interna2onales, par exemple avec l’OMC. Les décisions sont généralement prises à la majorité mais le consensus et souvent recherché pour garan2r l’accord entre les membres. Parlement européen -> il siège à Strasbourg pour des raisons historique, tandis que la plupart des autres ins2tu2ons sont à Bruxelles. Composi2on : Il compte 750 membres élus par les citoyens de l’UE. Le nombre de représentant par pays varie selon la popula2on avec plus de membres pour les pe2ts pays. Bien que les membres représentent leur pays, l’organisa2on du Parlement s’appuie sur des lignes poli2ques avec deux groupes dominants : - Par2 populaire européen (centre droite) - Par2 des socialistes européens (centre gauche) Fonc2ons : - Partagé les pouvoirs législa2fs avec le conseil de l’UE et la Commissions. - Contrôler les ins2tu2ons de l’UE, en par2culier la commission. Il agit aussi comme la conscience de l’UE en condamnant des viola2ons des droits humains par le bais de résolu2ons. Le traité de Lisbonne a considérablement renforcé les pouvoirs du Parlement, qui est désormais l’égal du Conseil pour la plupart des textes législa2fs de l’UE. Contrôle démocra2que du Parlement : - Le Parlement et le conseil sont les principaux contrôle démocra2que des ac2vités de l’UE. - Les députés européens sont directement élus, ce qui permet aux Européens de faire entendre leur voix. - Le taux de par2cipa2on aux élec2ons du Parlement est en baisse depuis le début des élec2ons directes. Cour de jus2ce de l’UE -> située au Luxembourg, elle joue un rôle essen2el en résolvant les li2ges liés à l’interpréta2on des lois. En tant que plus haute autorité pour l’applica2on du droit de l’UE, la cour a un impact significa2f sur l’intégra2on européenne. Par exemple, un décision importante en 1970 concernant les barrière non tarifaire. Composi2on : La cour de jus2ce de l’UE est composé d’un juge par État membre nommé pour six ans. Sont également présent huit « avocats généraux » chargés d’aider les juges. Fonc2ons : - Conflits entre les États membres, entre les État membre et l’UE, entre les ins2tu2on de l’UE, ainsi qu’entre les par2culiers. - Elle est un pilier fondamental pour assurer le respect et l’interpréta2on des lois au sein de l’UE. Les décisions de la cour sont prises à la majorité. Le tribunal de première instance a été créé dans les années 1980 pour faire face à l’augmenta2on de la charge de travail. PARTIE II – COMMERCE, LOCALISATION ET MIGRATION EN EUROPE CHAPITRE 3 – LOCALISATION DANS UNE EUROPE ÉLARGIE Lorsque l’intégra2on économique européenne s’est intensifiée dans les années 1950, l’électricité et l’eau courante était loin d’être rependue. Certaines régions industrielles se développaient rapidement tandis que les zones rurales étaient laissées pour compte. Les fondateurs de l’UE ont fait de l’Europe rurale un objec2f majeur. Géographie économique de l’Europe : les faits Les revenus régionaux au sein de l’UE suivent un schéma clair. Les régions riches forment le noyau de l’économie européenne : Ouest de l’Allemagne, Nord-Est de la France et Sud-Est de l’Angleterres. Ces régions bien que pe2te, concentre une grande par2e de la popula2on et de l’ac2vité économique. En s’éloignant du centre, l’ac2vité économique diminue. Bien que des régions comme le Nord de l’Italie et certaines par2es de l’Espagne et de la Scandinavie montre aussi des points de concentra2ons. L’analyse économique ne peut se limiter aux fron2ères na2onales car les régions jouent un rôle clé dans l’organisa2on économique. Bien que la dis2nc2on entre noyau et périphérie soit simpliste et reste u2le pour comprendre les dynamiques économiques en europe. Il est important de se soucier de la localisa2on des ac2vités économiques car les régions éloignées ont souvent des revenus plus bas. Par exemple, très peu de gens vivent dans des zones comme le Nord de la Finlande où l’ac2vité économique et faible. Cependant, certaines grandes villes éloigné comme Rome et Madrid sont des excep2ons. La plupart des régions des nouveaux membres de l’UE ont des revenus inférieurs à ceux des anciens membres. A l’Ouest et au Sud du con2nent, les régions de l’UE sont généralement plus riches que celles des nouveaux membres. En général, plus une région est éloigné du centre de l’Europe, plus les revenus sont faibles. Ces écarts importants de revenus posent des problèmes sociaux et poli2ques. Ils créent des tensions qui ralen2ssent la coopéra2on poli2que au sein de l’UE. è Comparaison entre le PIB par tête en 1995 et le PIB par tête en 2005. Les différences de revenus entre les na2ons de l’UE se sont réduites au fil du temps. Les régions les plus pauvres ont connus une croissance plus rapide que les régions riches, entrainement une convergence des revenus na2onaux. Cependant, au sein des na2ons, des inégalités régionales se sont accentuées. Par exemple, au Royaume-Uni, en 1995 seul quelques régions dépassaient la moyenne na2onale en terme de revenu. Mais, en 2005, Londres restait en tête tandis que d’autres régions voyaient leur revenu chuter. Ce phénomène s’observe aussi en Pologne où certaines régions comme Varsovie ont progressé plus vite augmentant les écarts avec d’autres. Globalement, les régions les plus pauvres perdent en parts du PIB na2onale même si des excep2ons existent comme en France et en Italie. L’intégra2on et spécialisa2on de la produc2on Indice de spécialisa2on de Krugman -> frac2on de l’industrie manufacturière qui doit changer de secteur pour que les parts sectorielles d’un pays correspondent aux parts sectorielles de la moyenne des pays de l’UE. Les preuves présentée jusqu’à présent suggère que l’intégra2on économique européenne n’a eu qu’un impact modeste sur la localisa2on de l’ac2vité économique dans son ensemble, avec de nombreux changements survenant au sein des na2ons plutôt qu’entre elles. Regrouper toute l’ac2vité économique, peut masquer des changements dans la composi2on de l’ac2vité économique au sein de chaque na2on ou région. L’intégra2on européenne peut avoir encouragé un regroupement des ac2vités manufacturées par secteurs plutôt que par région. En u2lisant une mesure par2culière de la spécialisa2on appelé l’indice de spécialisa2on de Krugman, nous examinons à quel point les structures industriels sont différentes dans diverses na2ons européennes et comment elles ont évolué. Indice de Krugman -> quelle frac2on de l’ac2vité manufacturière devrait changer de secteur pour que la répar22on sectorielle d’une na2on donnée corresponde à la moyenne de toutes les autres na2ons de l’UE. Les indices pour les pays de l’UE sont présenté dans le tableau suivants : è La plupart des pays de l’UE se spécialisent de plus en plus. Étant donné que presque tous les changements sont posi2fs, nous concluant que les structures industrielles de la plupart des na2ons s’éloignent de la structure industrielle moyenne de l’UE. La moyenne de l’UE entre 1980 et 1983 est de 30%, entre 1988 et 1991 de 33%, et entre 1994 et 1997de 35%. En d’autres termes, en prenant la moyenne de l’UE comme norme, la plupart des na2ons européennes ont connu une augmenta2on de la spécialisa2on dans les divers secteurs manufacturiers. La seule excep2on majeure est l’Espagne. Les chiffres de l’Espagne sont autour de la moyenne de l’indice européen. Sa structure industrielle est devenu beaucoup plus similaire à celle de l’UE au cours de ceMe période. Pour la plupart des na2ons de l’UE, le changement a était rela2vement modéré de l’ordre de 5 à 10%. Pour résumer, les faits sont les suivants : - L’ac2vité économique en Europe est fortement concentrée géographiquement tant au niveau na2onal qu’au sein des na2ons. - Les personnes situés dans les régions centrales bénéficient de revenus plus élevé et de taux de chômage plus bas. - Bien que l’inégalité des revenus entre les na2ons se soit progressivement réduite avec l’intégra2on européenne, la répar22on géographique de l’ac2vité économique au sein des états membres est devenu plus concentrée. - En ce qui concerne la spécialisa2on, l’intégra2on européenne s’est accompagnée d’une relocalisa2on modeste de l’industrie entre les na2ons du moins lorsque l’on regroupe toutes les formes de produc2ons manufacturées. - Les faibles mouvements observés tend à montrer que les ac2vités manufacturières sont devenues plus dispersées géographiquement entre les na2ons. - La plupart des na2ons européennes se sont spécialisé davantage sur une base sectorielle. - Au niveau infrana2onal, on constate que l’industrie est devenue plus concentrée spa2alement. THÉORIE PARTIE I : AVANTAGE COMPARATIF ET SPÉCIALISATION L’ouverture du commerce entre les na2ons améliore l’efficacité économique permeMant à chaque pays de se spécialiser dans le secteurs où il possède un avantage compara2f. Cela signifie que les na2ons peuvent concentrer leurs ressources produc2ves dans les domaines où elles excellent tout en important les biens et les produits où elle est le moins efficace. L’exemple de l’Europe -> son commerce montre que la produc2on d’un pays dépend de ses ressources en main d’œuvre. En examinant la répar22on de la main d’œuvre dans l’UE, on constate que le Portugal a une offre de main d’œuvre peu qualifiée supérieur à la moyenne de l’UE, tandis que l’Allemagne a une offre de main d’œuvre hautement qualifiée. Des vêtements qui nécessitent beaucoup de main d’œuvre peu qualifié serait plus cher en Allemagne qu’au Portugal. Cependant, si le commerce est ouvert, le Portugal peut exporter des vêtements vers l’Allemagne tandis que l’Allemagne exporte des produits parapharmaceu2que vers le Portugal. Cet échange est bénéfique pour les deux pays bien qu’il puisse entrainer des ajustements pour certains travailleurs. Ainsi, le commerce permet une réalloca2on plus efficace de la produc2on. Chaque pays se spécialisent dans ce qu’il produit le mieux. Ce phénomène est illustré par les tendances de spécialisa2ons industrielles observaient en Europe entre 1980 et 1997. Les dota2ons rela2ves en main-d’œuvre en Europe Le commerce modifie la distribu2on géographique de la produc2on en encourageant la spécialisa2on. Dans l’exemple donné, le commerce s2mule le secteur portugais intensif en main d’œuvre peut qualifier entrainant une contrac2on d’autres secteurs comme les produits parapharmaceu2ques qui avait des coûts plus élevé sans commerce. Un schéma similaire se produit en Allemagne avec un transfert de la produc2on de vêtement vers le Portugal et une augmenta2on de la produc2on de produits parapharmaceu2ques en Allemagne. Au niveau interna2onal, la libéralisa2on commerciale y compris l’intégra2on européenne, incitent les na2ons à se concentrer sur la produc2on de biens pour lesquels elles ont un avantage compara2f tout en important ce qu’elles produisent moins efficacement. Cela conduit à une réalloca2on des ressources économiques entre secteurs au sein de chaque pays favorisant une spécialisa2on accrue. En terme de géographie économique, cela se traduit par une spécialisa2on sectorielle accrue à l’échelle na2onale. Bien que ce ne soit pas la seule explica2on de ceMe tendance, cela aide à comprendre pourquoi l’intégra2on européenne a été liée à une spécialisa2on na2onale plus marquée. THÉORIE PARTIE II : NOUVELLE GÉOGRAPHIE ÉCONOMIQUE La logique de la géographie économique repose sur deux piliers : - Forces de dispersions -> découragent la concentra2on spa2ale de l’ac2vité économique - Forces d’aggloméra2ons -> favorisent la concentra2on spa2ale de l’ac2vité économique La répar22on spa2ale de l’ac2vité économique à un moment donné dépend de l’équilibre entre les forces pro concentra2on (forces d’aggloméra2on) et les forces an2-concentra2on (force de dispersions). è Comment l’intégra2on européenne affecte-t-elle la localisa2on d’équilibre d’une industrie ? è Forces de dispersions Forces de dispersions -> favorisent la dispersion géographique de l’ac2vité économique. Les prix des terrains sont l’exemple classique. Le prix du terrain (donc le prix du logement de l’espace euro), est généralement plus élevé dans les zones bâ2es comme le centre de Londres que dans les zones rurales comme le nord du pays de Galles. Cela signifie que si toute chose égale par ailleurs, les entreprises et les travailleurs préféreraient s’installaient dans les zonnes non bâ2es. Bien sûr nous savons que toutes choses ne sont pas égales, mais les forces qui rendent les zones bâ2es plus aMrac2ves, sont appelés forces d’aggloméra2on. Les forces de dispersions, contrebalance les forces d’aggloméra2on en augmentant l’aMrac2vité des régions moins développées. En plus des prix des terrains, il existe plusieurs autres formes de force de dispersions liées à la conges2on qui 2re leur nom du fait qu’elle sont dans une zone conges2onnée. Cela présente plusieurs inconvénients. Bien que les forces de dispersions liés à la conges2on soient importantes dans le monde réelle, nous allons les ignorer dans notre théorie. Il y a deux raison à cela : - D’abord elles ne sont pas modifiés par l’intégra2on économique européenne. La prise en compte de ces forces n’ajoutera rien d’important. - Ensuite, inclure ces forces notre théorie complique les choses donc par soucis de simplicité nous les meMons de côté. La seule force de dispersion que nous considérons est la soi-disant force de concurrence locale. C’est-à- dire, étant donné les coûts de transport et la concurrence imparfaite, les entreprises sont naturellement azrées par les marchés où elles auraient peu de concurrence locaux. è Forces d’aggloméra2ons Force d’aggloméra2on -> existe lorsque la concentra2on spa2ale de l’ac2vité économique crée des forces qui encouragent une concentra2on spa2ale supplémentaire. CeMe défini2on présente une circularité plus marquée que la chaine habituelle de causes et d’effets en économie. CeMe circularité est, cependant, au cœur du sujet. Il existe de nombreuses forces d’aggloméra2ons mais certaines ne fonc2onnent qu’a très pe2te échelle. Cela explique par exemple pourquoi les banques ont tendance à se regrouper dans une par2e de Londres, tandis que les clubs de danse se concentre dans une autre par2e de la ville. L’étude des aggloméra2on a ce niveau est appelé « économie urbaine », mais cela n’est pas le niveau d’aggloméra2on qui nous intéresse. La poli2que européenne se préoccupe de l’impact de l’intégra2on européenne sur l’aggloméra2on au niveau des régions et des na2ons. A ce niveau géographique, de nombreuse forces d’aggloméra2on à l’échelle de la ville sont sans importance. Les deux forces d’aggloméra2ons les plus importantes qui s’opèrent à travers de vastes espaces géographiques sont appelés liaison de demande et liaison de coûts. L’analyse de la dynamique économique des régions révèlent deux concepts clé : - Causalité circulaire liée à la demande - Causalité circulaire liée aux coûts è La causalité circulaire liée à la demande Déplacement de la produc2on -> pour réduire les coûts d’expédi2on, les entreprises préfère être localisée sur un grand marché. Déplacement des dépenses -> lorsque les entreprises et les emplois se déplacent vers le sud, les dépenses locales des travailleurs augmentent la taille du marché du sud et réduisent celle du nord. Causalité circulaire liée à la demande -> explique comment la localisa2on des entreprises est influencée par la taille du marché. Les entreprises préfèrent s’implanter là où elles peuvent accéder à un grand marché ou à un grand nombre de client, tout en minimisant les coûts d’expédi2on. Par exemple, dans le cas du Royaume-Uni, en 2005, les entreprises se concentrent dans le sud de l’Angleterre en raison d’une demande plus élevée ce qui a|re encore plus de travailleurs et renforce le marché local. Ce phénomène crée un effet circulaire où la croissance du marché dans une région azre de nouvelles entreprises amplifiant l’aggloméra2on économique. è La causalité circulaire liée aux coûts Déplacement de la produc2on -> pour 2rer par2 de l’élargissement de la gamme des biens intermédiaires, les entreprises se déplacent vers le Nord. Déplacement des coûts -> lorsque les entreprises se déplacent vers le sud, la gamme de biens intermédiaires dans le sud s’élargit tandis qu’elles se contracte dans le nord. Causalité circulaire lié aux coûts -> met l’accent sur la manière dont la concentra2on des entreprises dans une région réduit les coûts de produc2on. Les entreprises trouvent plus facilement des fournisseurs et des emprunts à moindre coûts. CeMe dynamique incite les entreprises à se regrouper dans des régions comme le sud où les coûts de produc2on sont plus faibles en raison de la présence d’un écosystème. Ainsi, ceMe concentra2on réduit davantage les coûts a|rant encore plus d’entreprise est renforçant l’adrac2vité de la région. Ensemble ces deux forces d’aggloméra2ons illustre comment les interac2ons entre entreprises, marché et coûts façonnent la répar22on géographique des ac2vités économiques créant des dynamiques d’adrac2on et de concentra2on qui peuvent transformer le paysage économique d’une région. Les effets de la localisa2on de l’intégra2on européenne L’intégra2on européenne influence les forces d’aggloméra2on (regroupement des entreprises) et de dispersions, mais de manière complexe. Pour comprendre ces effets, il est u2le de simplifier le modèle avec des hypothèses. La première force d’aggloméra2on est que les entreprises préfèrent être dans un grand marché pour réduire les couts de transport. La force de dispersion quant à elle pousse les entreprises à s’installer dans des zones où il y a moins de concurrence généralement dans un pe2t marché. L’intégra2on économique réduit les coûts commerciaux et affaiblit les forces de dispersion entraînant une plus grande concentra2on des ac2vités économiques. La poli2que régionale de l’UE La préoccupa2on pour les régions défavorisées de l’Europe a toujours fait par2e des priorités de l’UE. Ini2alement l’aide aux régions défavorisées était laissée aux gouvernements na2onaux qui ont dépensé des sommes importantes pour développer les infrastructures rurales dans les années 1950-1970. La commission économique européenne avait quelques programmes de sou2ent rurales, mais les fonds étaient limités. Le changement est survenu avec l’adhésion de nouveaux membres plus pauvre comme l’Irlande en 1973, ou encore la Grèce, l’Espagne et le Portugal dans les années 1980. Ces pays moins bénéficiaires de la poli2que agricole commune (PAC), ont poussé l’UE a réorienté ceMe priorité budgétaire en faveur des régions défavorisées entrainant la créa2on de nouveaux fonds tels que le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) et le fonds de cohésion. Entre 1986 et 1993 -> les dépenses structurelles de l’UE ont doublé visant à compenser l’impact de l’intégra2on économique qui favorisait surtout les régions industrielles centrales de l’Europe. La plupart des européens se préoccupent des régions défavorisées dans le cadre de référence générale pour la cohésion sociale. En effet, la réduc2on des inégalités régionales a été un objec2f fondamental de l’UE depuis sa créa2on à la fin des années 1950. Cela a été réaffirmé dans à l’ar2cle 174 du traité de Lisbonne -> afin de renforcer sa cohésion économique, sociale et territoriale, que l’Union vise à réduire les disparités entre les niveaux de développement des différentes régions et le retard des régions ou îles les moins favorisées. Poli2que régionale de l’UE Dans son dernier plan budgétaire à long terme, le soi-disant cadre financier pluriannuelle pour 2014-2020, l’UE s’est engagée à consacrer un 2ers de son budget à la poli2que de cohésion. è Comment cet argent est-il alloué ? Le principe directeur des dépenses pour la cohésion pour la période 2014-2020 est la stratégie Europe 2020 pour une croissance intelligente, durable et inclusive. CeMe stratégie a été introduite par la commission européenne en 2010 avec l’objec2f explicite de surmonter la crise financière mondiale et de la zone euro. Elle comporte 11 objec2fs théma2ques : 3 sous la croissance intelligente, 4 sous la croissance durable, et 4 sous la croissance inclusive. Les na2ons de l’UE négociaient des accords de partenariat avec la commission européenne sur la manière dont elles u2liseront les fonds de l’UE pour concré2ser la réalisa2on de la stratégie Europe 2020. La poli2que de cohésion 2014-2020 implique des milliers de projets : - Améliora2on des transports et des liaisons télécom avec des régions isolées. - Sou2en des pe2tes et moyennes entreprises dans les régions défavorisées. - NeMoyage de l’environnement. - Améliora2on des niveaux d’éduca2on et des compétences. Chaque région de l’UE est éligible au financement de la cohésion d’une manière ou d’une autre. Mais, la majorité de l’argent du fonds, environ 80%, va aux régions pauvres : - 2/3 vont aux régions dont les revenus sont inférieurs à 75% de la moyenne de l’UE. - 1/3 va aux régions de transi2ons dont les revenus sont compris entre 75% et 90% de la moyenne de l’UE. Les 20% restant peuvent être dépensé dans toutes les autres régions, c’est-à-dire celles dont les revenus sont supérieurs à 90%. Quelques % de l’argent sont réservé aux projets transfrontaliers qui réduisent les effets néga2fs des fron2ères. Le programme de coopéra2on territorial européen aide les régions à travailler ensemble pour résoudre des problèmes commun comme la pollu2on dans la mer Bal2que et la coopéra2on transfrontalière pour l’usage d’hôpitaux. è Répar22on des dépenses de cohésion de l’UE par na2on entre 2014 et 2020 : Les dépenses par na2ons sont définis dans le cadre financier pluriannuelle 2014-2020. La figure montre qu’il existe une corréla2on néga2ve approxima2ve entre les receMes par habitant (en bleu) et les revenus élevés. Les Estoniens ob2ennent les receMes les plus élevés à 2 700€, tandis que les Néerlandais reçoivent les plus faible, soit seulement 84€ par habitant répar2t sur 7 ans. En ce qui concerne les recedes na2onales totales, la Pologne se dis2ngue où elle recevra une part incroyable de 22% du total des dépenses soit plus que les deux autres principaux bénéficiaires combinés (Espagne, Italie). CHAPITRE 4 -> COMMERCE ET MIGRATION DANS UNE EUROPE ÉLARGIE L’UE est le plus grand acteur commercial du monde : elle représente environ 40% du commerce mondial. Sa part dans le commerce des services est encore plus grand. Trois pays européens figurent parmi les 10 pays commerçants dans le monde (Allemagne, Royaume-Uni et France). L’UE est également un leader du système commercial mondial. De nombreux observateurs considèrent la poli2que commerciale comme un obstacle majeure à une plus grande libéralisa2on mondiale. D’autres cri2ques affirment que la poli2que commerciale de l’UE est par2culièrement néfaste. Les faits è Illustre la part des exporta2ons de l’UE vers ses différents partenaires L’UE commerce principalement avec l’Europe et surtout avec elle-même comme le montre le graphique. Les principaux points sont les suivants : - 2/3 des exporta2ons de l’UE27 sont des2nées à d’autres na2ons de l’UE27, et jusqu’à 3/4 si l’on inclut les na2ons de l’AELE et la Turquie. - Après l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Asie sont les principaux marchés de l’UE27. - L’Afrique, l’Amérique la2ne et le Moyen-Orient ne sont pas des des2na2ons très importantes pour les exporta2ons de l’UE. Le schéma des importa2ons est très similaire au schéma des exporta2ons comme le montre le diagramme. La principale différences concerne l’Asie qui fournit 12% des importa2ons de l’UE, mais absorbe seulement 7% des importa2ons de l’UE -> l’UE a un déficit commercial avec l’Asie. L’inverse est vraie avec l’Amérique du nord -> l’UE a un pe2t excédent commercial avec l’Amérique du Nord. 3/4 des importa2ons de l’UE proviennent de l’Europe. Le dernier quart étant répar2t entre l’Asie et les autre sta2ons. è Les 10 partenaires commerciaux de l’UE en 2010 Il peut être u2le de jeter un coup d’œil plus détaillé en séparant les na2ons individuelles. Seuls 10 pays représentent environ les 2/3 du commerce extérieur de l’UE, mais la liste diffère légèrement selon qu’il s’agit des importa2ons ou des exporta2on. Les États-Unis est le principale importateur, tandis que la Chine est le plus grand exportateur. Les différences entre les États membres è Sources des importa2ons des pays européens Les différentes États membres ont des schémas commerciaux différents. Certains sont proches de l’UE et d’autres proche de l’Afrique et de l’Amérique la2ne. Il n’est donc pas surprenant que les pays européens hors UE, qui inclus l’Ukraine et la Russie joue un rôle majeur dans les importa2ons des membres d’Europe centrale comme la Pologne et les états Baltes. CeMe figure montre également des liens assez naturels où les pays ibériques importe plutôt une grande part de leur commerce extérieur d’Amérique la2ne et d’Afrique. La part de l’Afrique dépasse également 15% pour l'Italie et la France. Le rôle de l'Asie est plus constant bien qu'il tend à être plus important pour les membres ayant un accès facile à la mer comme la Grande-Bretagne, le Danemark et la Pologne. La composi2ons du commerce extérieur de l’UE è Quel type de bien l’UE importe-elle et exporte-elle vers et depuis le reste du monde ? Comme le montre la figure suivante la réponse est principalement des produits manufacturés. Les points principaux du diagrammes sont : - Les produits manufacturés représentent près de 90% des exporta2ons de l’UE. Environ la moi2é de toutes les exporta2ons étant cons2tué de machines et d'équipements de transport. - Du côté des importa2ons, 2/3 des dépenses concernent les biens manufacturés. - Étant pauvre en énergie l’UE est un grand importateur de carburant (environ 1/5 du total). Les autres types de bien (aliments, boissons, tabac) jouent un rôle rela2vement mineur dans le commerce de l’UE, environ 7% des exporta2ons de l’UE vers le reste du monde Les importa2ons de tels produits représentent également 7% de toute ces importa2ons. Le commerce de l’UE en produits agricoles, est massivement faussé par les subven2ons aux agriculteurs de l’UE, les subven2ons aux exporta2ons de l’UE et les barrières élevées contre les importa2ons. Si la poli2que agricole commune était en2èrement libéralisée dans la direc2on que la commission préconise, toutes les distorsions commerciales seraient supprimées et l’UE deviendrait sans doute un importateur net de produits alimentaires. è La figure suivante montre le commerce de l’UE avec tous ses partenaires. Cela nous donne une idée de la domina2on des produits manufacturés dans la poli2que commerciale de l’UE, et fournit une perspec2ve importante lorsque l'on aborde la poli2que commerciale de l’UE. On sait que l’UE ne dispose pra2quement d’aucune protec2on tarifaire sur les biens manufacturés importés. De plus, cela montre clairement que les produits agricoles ne jouent qu'un rôle mineur dans le commerce de l’UE, malgré la dominance de l'agriculture dans les conflits poli2ques, tant au sein de l’UE qu'avec le reste du monde. Cependant, le schéma commercial agrégé cache des faits importants pour comprendre l'impact de la poli2que commerciale l'extérieur de l’UE. En termes simples, la composi2on des exporta2ons de l’UE en termes de marchandises, est à peu près la même pour tous ces partenaires commerciaux, mais cela n'est pas vrai pour ses importa2ons. DIAGRAMME Le diagramme regroupe les partenaires commerciaux de l'Union européenne : l'Amérique du Nord, l'Amérique du Sud, l'Afrique, le Moyen-Orient, l'Union européenne elle-même, l'Europe non UE, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et divers na2ons insulaires du Pacifique. Points principaux sont les suivants : - Toutes les barres de gauche sont assez similaires. Autrement dit, les parts de produits manufacturés dans les exporta2ons de l’UE vers toutes les régions sont assez proches, allant de 85% à 95%. - Les choses sont beaucoup plus variées cependant du côté des importa2ons. Comme on pourrait si aMendre, l'Europe tend à importer beaucoup de ma2ères premières aliments et de carburant. Le con2nent rela2vement riche en ressources naturelles, le marché des ma2ères premières représentent plus de la moi2é des importa2ons de l’UE en provenance d'Afrique et du Moyen-Orient, avec un rôle dominant pour le pétrole dans ces flux. De plus, les produits alimentaires ne sont jamais une importa2on dominantes pour aucun des 7 groupes, bien qu'ils le soient pour certains pays, notamment les pe2tes na2ons pauvres. Les parts les plus élevé sont celles des importa2ons de l’UE en provenance de l'Amérique du Sud et de l’Océanie, principalement l'Australie et la Nouvelle-Zélande. La composi2on des importa2ons de l’UE en provenance de l'Europe non UE, présente une grande part de ma2ère première, environ 1/3. Cependant, ce groupe combine deux ensembles de na2ons très différentes. > D’une part, il inclut des pays qui vendent principalement des produits manufacturés à l’UE par exemple, la Suisse, la Bulgarie, la Roumanie et la Croa2e. La composi2on commerciale avec ses na2ons est assez similaire à celle de l’UE elle-même. > D'autre part, la Russie et la Norvège sont principalement des exportateurs de ressources naturelles avec le pétrole et le gaz qui dominent dans leurs ventes à l’UE. Le Tarif Extérieur Commun de l’UE è Le tableau montre comment le taux douanier commun varie en fonc2on d'une décomposi2on plus fine des produits. Bien que l’UE applique des tarifs préféren2els sur les importa2ons de tous les pays du monde, neuf pays représente environ 1/3 du commerce extérieur de l’UE. Le tarif qu’elle leur applique est le tarif douanier commun ou le tarif extérieur commun. Tarif douanier commun -> élément crucial car il détermine l'avantage qu'offre un traitement en franchise de droit dans le cadre des accords commerciaux préféren2els de l’UE. Si le tarif douanier commun est nul sur un produit, alors obtenir un traitement en franchise de droit via le système généralisé de préférence ou un accord de libre-échange, est inu2le pour ce produit. L’UE définit les taux de tarifs individuels pour environ 10 000 produits. Il nous faut donc généraliser pour comprendre la poli2que tarifaire de l’UE. Le taux moyen du taux douanier commun est de 6,5%, mais cela masque une grande varia2on. 1/4 des taux sur tous les produits sont fixés à 0 dont principalement des biens industriels y compris l'électronique. La moyenne pour les biens industriels est de 4,1%. La moyenne pour les importa2ons agricoles et 4 fois plus élevées soit 6,5%. En raison de la protec2on imposée par la poli2que agricole commune, la plupart des importa2ons de produits alimentaires sont soumises à des tarifs élevés, avec un taux pouvant aMeindre 210% pour les produits lai2ers. Les taux maximum sur certains produits manufacturés sont encore élevés, mais le taux moyen sur les produits manufacturés reste toujours en dessous de 5%, sauf pour les tex2les et les vêtements où la moyenne est de 8%. Le fait que le taux douanier commun soit très bas sur les biens industriels explique en grande par2e pourquoi l’UE est si prête à accorder un traitement en franchise de droit aux exporta2ons industrielles de ses partenaires. Autrement dit, accorder un statut d’euro tarifs aux exporta2ons industrielles de la plupart des pays, a très peu d'impact sur le marché de l’UE car les taux non préféren2els sont déjà très bas. De plus, pour les importa2ons où des tarifs 0 pourraient avoir un impact, celle provenant des na2ons non européennes les plus industrialisés comme les États-Unis et le Japon, l'Union européenne n'est pas très favorable à la conclusion d'accords de libre-échange. De même, les tarifs très élevés dans l'agriculture montre pourquoi l’UE est ré2cente à accorder un tel traitement aux importa2ons agricoles. Migra2on : quelques faits Avec les autres libertés de circula2on que nous avons aborder dans les chapitres passés, la libre circula2on des travailleurs est la pierre angulaire de l'intégra2on européenne et cela depuis sa créa2on dans les années 1950. L'objec2f est à la fois économique et poli2que ce qui permet aux travailleurs de se déplacer librement dans l’ensemble de l'Union. Cela devrait aussi améliorer l'efficacité économique en permeMant aux travailleurs de trouver les emplois qui correspondent le mieux à leurs compétences et à leurs expériences tout en permeMant simultanément aux entreprises d'embaucher les travailleurs les plus appropriés. Sur le plan poli2que, les architectes de l’UE espéraient que la mobilité favoriserait une meilleure compréhension mutuelle entre les peuples d'Europe. Comme de nombreuses personnes le savent, le fait que de nombreux jeunes européens aient pu vivre, étudier ou travailler dans d'autres pays de l’UE, a eu un grand impact sur la manière dont les Européens se perçoivent les uns et les autres. Les tendances migratoires mondiales è La figure suivante montre le bilan net de la migra2on : l'excédent des migrants par rapport aux immigrants de con2nents depuis les années 1950 avec des prévisions pour la période actuelle. Le graphique montre que les gens migrent de plus en plus du Sud vers le Nord et que ce phénomène s'est amplifié. L’Europe est passée d’une émigra2on nede à une immigra2on nede. Cela s'explique par la croissance spectaculaire de l'Europe à la fin des années 1950 et dans les années 1960, qui a conduit à une situa2on de plein d'emplois et poussé les gouvernements et les entreprises à recruter de la main-d'œuvre étrangère. Le retournement de la fortune économique de l'Europe à par2r de la récession de 1973 à temporairement stoppée ceMe évolu2on, mais la tendance a repris. Ce schéma reflète deux raisons principales pour lesquelles les gens quident leur pays : - Ils fuient la pauvreté. - Ils fuient l'instabilité poli2que et la violence qui en découle. En général, l'instabilité poli2que engendre la pauvreté. Les chiffres globaux ne doivent pas masquer les différences importantes au sein de l'Europe. > Pendant des décennies, le sud de l'Europe, l'Italie, l'Espagne, le Portugal, la Grèce, et le sud-est de l'Europe, principalement la Turquie, était les principales régions des migra2ons. > À l’inverse, les na2ons du Nord de l'Europe, c'est-à-dire les anciens pays de la commission économique européenne les plus nordiques et alpins, étaient les grandes na2ons d'accueil. Depuis le début des années 1980, avec la reprise de la croissance, les na2ons du Sud de l'Europe sont devenu des importateurs nets d’émigrants. Une part de ceMe migra2on implique le retour des travailleurs espagnols, italiens et portugais, qui avaient émigré précédemment. Mais elle reflète également une augmenta2on des flux de travailleurs non européens provenant des pays comme l'Afrique ou l'Amérique la2ne. En Europe, la Turquie a rejoint le groupe des pourvoyeurs de migrants en provenance des pays d'Europe centrale et orientale, une tendance qui a diminué à la fin des années 1980 avec la lever des restric2ons générales à l’immigra2on imposées par le régime précédent. Les élargissements de 2002, 2004 et 2007 ont amené 12 pays et environ 100 milles nouveaux citoyens de l’UE avec des aMentes de migra2on massive. En conséquence, la plupart des na2ons de l’UE ont négocié de longues périodes de transi2ons pendant lesquelles les citoyens des pays de l’UE ne peuvent pas entrer sur le marché de travail. Les pays qui ont ouvert leurs fron2ères comme l'Irlande, la Suède et le Royaume-Uni rapporte peu ou pas d'augmenta2on des flux migratoires nets. La résistance à l’émigra2on : la perspec2ve de raMraper les pays de l’UE a réduit l'incita2on à quiMer leur domicile, leur famille, et leurs amis. La migra2on au sein de l’UE est en principe libre. Cependant, lors de l'élargissement de l’UE en 2004, des disposi2ons spéciales ont été temporairement imposées aux 10 nouveaux membres pour limiter la migra2on de ces pays vers les 15 membres actuels. Des disposi2ons similaires ont été imposées à la Bulgarie et à la Roumanie lors de leur adhésion en 2017. 7 des 10 travailleurs étrangers présents dans les États membres de l’UE viennent de pays non-membres. Les poli2ques qui régissent les flux de main d’œuvre en provenance de na2on membres sont en2èrement na2onales. L’UE n'a pas tenté d'imposer ce qui pourrait être qualifié de poli2que commune d’immigra2on externe. En d'autres termes, le fait d'appartenir au marché commun du travail de l’UE ne semble pas avoir beaucoup d'importance en ce qui concerne la migra2on. Migra2on : le cadre le plus simple La migra2on de la main d’œuvre est probablement l’aspect le plus controversé de l’intégra2on économique européenne. Dans la plupart des pays d’Europe occidentale, l’opinion publique 2ent les immigrés responsables du chômage élevé au vue des programmes de protec2on sociale, de la délinquance de rue et de la détériora2on des quar2ers. En conséquence plusieurs par2s poli2ques excluant explicitement l’immigra2on ont par2culièrement réussi lors des élec2ons. è Comment l’immigra2on affecte-t-elle les pays d’origines et de des2na2ons ? Qui en sont les bénéficiaires ou les perdants ? Nous commençons par le cadre analy2que plus simple qui permet d’organiser la réflexion sur les conséquences économiques de la migra2on de la main d’œuvre. Nous considérons d’abord le cas où la migra2on entre deux na2ons : pays d’origine et pays étrangers, n’est pas autorisé, ces deux pays ayant ini2alement des salaires différents. La figure montre une situa2on où les travailleurs gagnent ini2alement le meilleur salaire dans le pays d’origine que dans le pays étranger. La longueur de l’axe horizontal représente la main d’œuvre totale disponible dans les deux pays. L dans le pays d’origine et L* dans le pays étranger. Pour l’instant, nous supposons le plein emploi soit L + L*, la somme des travailleurs dans les deux pays. La produc2vité marginale du travail étranger (PML*) est mesurée sur l’axe ver2cal à droite. La courbe semble avoir une pente ascendante, mais ce n’est pas le cas car l’emploi dans le pays étranger est mesuré dans la direc2on opposée, soit de droite à gauche. Ini2alement, la situa2on dans le pays d’origine est représentée par le point Q avec un salaire W et une quan2té de travail L. Le point Q* décrit la situa2on ini2ale dans le pays étranger, avec un salaire W* et une quan2té de travail L*. Permedons la migra2on : Étant donné la différence de salaire, la main d’œuvre va migrer du pays étranger vers le pays d’origine. Cela fera baisser les salaire dans le pays d’origine, nuisant ainsi aux travailleurs locaux, tout en bénéficiant aux propriétaires de capitaux locaux. L’inverse se produit dans le pays étranger. A mesure que certains travailleurs étranger migrent vers le pays d’origine, le salaire dans le pays étranger a tendance a augmenté rendant les travailleurs étrangers restant plus prospères. Mais les propriétaires de capitaux étrangers se trouvent pénalisés. S’il n’y a pas d’obstacle légal, personnel ou autre, la migra2on se poursuivra jusqu’à ce que les salaires soient à l’équilibre. Cela est représenté par le point Q’ avec des salaire W’ dans les deux pays. Nous constatons que dans chaque pays, certains perdent et d’autres gagnent de la migra2on. Nous devons comprendre l’impact de la migra2on sur les revenus des travailleurs et les propriétaires de capitaux. Pour cela nous déterminons dans ceMe figure, qui agrandit la situa2on du pays d’origine autour du point Q. La zone sous la courbe PML représente la produc2on totale dans le pays d’origine. Le raisonnement découle directement de la défini2on du produit marginal du capital. La première unité de main d’œuvre employé produit une sor2e égale à la hauteur de la courbe PML au point où L = 1. La quan2té produite par la deuxième unité de capital est donné par le niveau de PML au point où L = 2 et ainsi de suite. Le revenu total des travailleurs domes2ques est simplement le taux de salaire mul2plié par la quan2té de travail L. Ce qui est mesuré sur cede figure par le rectangle en dessous et à gauche du point Q. Comme nous supposons que le capital et le travail sont les seuls deux facteurs de produc2on dans ce modèle simple, le capital recoit tous le produit qui n’est pas payé au travail. Graphiquement, cela signifie que le revenu du capital correspond au triangle entre la courbe PML et la ligne W. Les effets sur le bien-être des flux de capitaux Les travailleurs domes2ques du pays d’origine perdent en effets lorsqu’ils se déplacent de Q à Q’. Leur salaire diminue de W à W’, W – W’. Leur pertes est représenté par le triangle B. Les propriétaires de capitaux domes2ques augmentent leur revenu : zone A + triangle B. Ainsi, l’impact économique total sur les citoyens domes2ques est posi2f et équivaut au triangle B. Une autre de manière de voir que la migra2on profite aux travailleurs domes2ques est de noter que les travailleurs immigrants augmentent la produc2on totale dans le pays d’accueil par les zones B + C + D + E. Mais une par2e de ceMe augmenta2on équivalente aux zone C + D + E ne profite pas aux travailleurs domes2ques puisqu’elles est versée aux immigrants. Les travailleurs étrangers qui restent dans leur pays, voient leur salaire augmenter de W à W’. La taille de ce gain est montré par le rectangle F. Avec la baisse de la produc2on, les propriétaires de capitaux étrangers perdent D + F. Nous avons montré que les propriétaire de capitaux domes2ques gagnent A + B. En combinant toutes ces pertes et gains, les facteurs de produc2ons restants dans le pays étrangers perdent globalement d’un montant mesuré par le triangle D. Cependant, si nous prenons en compte le bien être des travailleurs immigrants en tant que par2e du bien être des travailleurs étrangers, la conclusion est inversée. Les travailleurs étrangers qui gagnent auparavant E gagnent maintenant C + D + E. Donc ils gagnent globalement C + D. L’étranger gagne un montant égal au triangle C. Pour résumer : bien que la migra2on créer des gagnants et des perdants dans les deux na2ons, ensemble, les deux na2ons gagnent. La raison profonde est liée à l’efficacité. Sans mobilité du travail, l’alloca2on des facteurs produc2fs était inefficace. Par exemple, à la marge des travailleurs étrangers étaient moins produc2f. La migra2on améliore l’efficacité de l’économie de l’UE et le bien être global des deux na2ons. Les gains pour le pays étrangers représentent la zone C, les gains pour le pays domes2ques, la zone B. Migra2on et chômage Des études sta2s2ques et des preuves empiriques sur l’effet de l’immigra2on sur le chômage sont mi2gées. Certaines études ont montré que les immigrés augmentent la probabilité de chômage pour certains groupes de travailleurs, mais on l’effet opposé sur d’autres groupes de travailleurs. Cela est clairement lié à l’analyse des compléments et des subs2tuts. D’autres auteurs trouvent peu ou pas d’effets de l’immigra2on sur le risque de chômage. Par ailleurs, les travailleurs non qualifiés complètent les travailleurs qualifiés et le capital, et que les immigrants ont souvent un mélange de compétences très différent de celui des travailleurs locaux : la complémentarité entre les migrants et les facteurs de produc2on locaux crée une situa2on gagnant- gagnant. Barrières et mobilités Il existe deux résultats clés émergents : - L’immigra2on est suscep2ble d’augmenter l’emploi et le revenu na2onal. - L’immigra2on n’est pas suscep2ble d’affecter le chômage dans un sens ou dans l’autre. Ces résultats apportent un sou2en fort aux principes fondamentaux de la libre circula2on des travailleurs au sein de l’UE. Pourtant, la mobilité reste faible au sein de l’UE. Une des raisons est que les citoyens de l’UE ne considèrent pas la liberté d’établissement comme une op2on aMrayante. Une autre raison est que malgré la poli2que déclarée, il reste un grand nombre de barrières, certaines explicites, la plupart implicites. La première barrière est la disposi2on temporaire explicite concernant les nouveaux membres de l’UE, à l’excep2on de Chypre et de Malte. À par2r de 2004, tous les pays peuvent appliquer des mesures restric2ves pendant une durée allant jusqu’à 7 ans suivant l’adhésion, à l’excep2on de l’Irlande, du Royaume-Uni et de la Suède. Tous les pays de l’UE et la Hongrie ont choisi de meMre en œuvre ceMe clause. En 2006, visiblement rassuré par le fait que la migra2on était modérée, un certain nombre de pays ont autorisé une entrée sans restric2on des pays ayant adhéré en 2004. D’autres barrières implicites concernant la protec2on sociale : l’assurance maladie ne posent pas de difficulté sérieuse car tout travailleur de l’UE est autorisé à intégrer le système local dès son installa2on, à payer les co2sa2ons locale et à recevoir le traitement local. Pour simplifier le processus une carte d’assurance maladie européenne a été introduite en 2004. Les travailleurs accumulent des droits à la retraite dans chaque pays de l’UE, mais ces droits sont évalués selon les règles spécifiques de chaque pays, ce qui crée des inégalités. Ces différences concernent l’âge de départ à la retraite et l’âge d’obten2on de la pension. Les alloca2ons de chômage limité à trois mois après un déménagement dans l’UE décourage la mobilité des travailleurs. Si un chômeur ne trouve pas d’emploi dans ce délai, il perd les alloca2ons. Cela dissout les migrants d’aller vers les pays à fort taux de chômage. Cela permet de dissuader le tourisme social. Les professions réglementées représente un obstacle à la mobilité dans l’UE, bien que certaines qualifica2ons soient retenues, comme celles des médecins ou des avocats Exemple d’autres barrières : - Langue - Éloignement du foyer - Coutume - Pénurie de logement PARTIE III – INTÉGRATION MONÉTAIRE ET FISCALE DANS L’EUROPE ÉLARGIE CHAPITRE 5 – INTÉGRATION MONÉTAIRE : THÉORIE DES ZONES MONÉTAIRES OPTIMALES Robert Mundell en 1973 -> « Les pays européens pourraient se meMre d'accord sur un papier commun,... ils pourraient alors créer une autorité monétaire européenne ou une banque centrale.... C'est une solu2on possible, peut-être même idéale. Mais elle est poli2quement très compliquée, presque utopique. » Avantage d’une zone monétaire è Élimina2on des coûts de transac2ons Avec l’euro, les exportateurs autrichiens peuvent envoyer des marchandises en Finlande et être payé dans leur propre monnaie éliminant ainsi les frais de change. Avant l’euro, ils devaient négocié la devise à u2liser préférant le schilling autrichien tandis que leur client préféraient le mark finlandais. Finalement, quelqu’un devait supporter les coûts de transac2on qui n’étaient pas négligeables. Par exemple, la commission européenne a montré qu’échanger successivement une devise dans toutes les monnaies de l’UE réduisait sa valeur de moi2é. Bien que ceMe situa2on soit théorique, elle démontre l’importance des coûts de transac2on. è Transparence des prix et intensifica2on de la concurrence L’euro permet de comparer directement le prix des biens entre les pays et réduit les coûts de transac2on, favorisant ainsi la concurrence. Cela profite aux consommateurs et incite les PME à exporter plus facilement. La transparence et la concurrence influence aussi la fixa2on des salaires, mais des augmenta2ons trop importantes peuvent nuire à la compé22vité des entreprises. è Élimina2on du risque de change : moins d’incer2tude Un autre avantage de fixer les exporta2ons dans la monnaie de l’exportateur est l’élimina2on du risque de change. Lorsque l’importateur ne sait pas quel sera le taux de change au moment du règlement, il est exposé à une incer2tude financière. Si le prix est fixé dans la monnaie de l’importateur, c’est l’exportateur qui prend le risque, ce qui peut entrainer des coûts supplémentaires comme l’achat d’une assurance financière. CeMe incer2tude peut également décourager le commerce transfrontalier. De plus, les fluctua2ons des taux de change peuvent dissuader les inves2ssement directs étrangers, car les inves2sseurs craignent des pertes poten2elles en raison de ces varia2ons. è Intensifica2on du commerce Une monnaie commune facilite les paiements et s2mule la concurrence ce qui encourage le commerce au bénéfice de tous les citoyens. Cela offre aux consommateurs plus de choix et crée des opportunités pour les producteurs performants. Une concurrence accrue peut également réduire les prix des producteurs en posi2on de monopole sur le marché intérieur. Pour résumer une monnaie commune supprime plusieurs barrière non tarifaire ce qui contribue à augmenter le bien-être économique. è Banque centrale plus indépendante et meilleur qualité de la poli2que monétaire Rejoindre une union monétaire signifie perdre l’autonomie de la politqiue monétaire na2onale. Cela peut entrainer un coût important. Cependant, échanger une banque centrale na2onale contre une banque centrale collec2ve peut offrir des avantages à long terme surtout si la banque na2onale manque d’une ins2tu2on de décision efficace. La banque centrale collec2ve est mieux placée pour assurer la stabilité des prix et gérer l’infla2on, tout en u2lisant la poli2que monétaire pour aMénuer les fluctua2ons cycliques. Cela nécessite une flexibilité à court terme tout en gardant un objec2f clair de contrôle de l’infla2on à long terme. Un risque poten2el est la mauvaise compréhension de la poli2que monétaire par les entreprises et les ménages. Cela peut perturber la fixa2on des prix et des salaires. L’indépendance des banques centrales est cruciale pour éviter les pressions gouvernementales car le seigneuriage peut inciter les gouvernements à imprimer des billets pour augmenter leur revenu, entrainant des taux d’infla2on élevés. Une banque centrale collec2ve est mieux armée pour résister à ces pressions car son indépendance est garan2 par un accord interna2onal ce qui rend sa mission plus claire et moins sujeMe à des modifca2ons poli2ques. Coût d’une zone monétaire La forma2on d’une zone monétaire commune entre des pays diversifiés pose des défis importants. La diversité est coûteuse car une seule banque centrale ne peut réagir efficacement à chaque choc local. La théorie de la zone monétaire op2male iden2fie ces difficultés notamment les chocs asymétriques que les taux de change permeMent habituellement d’aMénuer. Dans ce cadre, il est essen2el de définir ces chocs et d’analyser leur impact dans une zone monétaire. è Comment ces chocs peuvent-ils être gérés sans ajustement de taux de change na2onaux ? Les critères des zones monétaires op2males Théorie des zones monétaires op2males -> regroupe les avantages et les coûts afin de déterminer quels pays devraient partager la même monnaie. La théorie de traite pas vraiment de l’op2malité, mais cherche plutôt à équilibrer les coûts et les bénéfices. Elle ne fournit pas de réponse précise, mais des critères pra2que indiquant ce qui rend une monnaie commune acceptable non op2male. Critères classiques économiques : - Mundell : mobilité de la main d’œuvre -> Les prix et les salaires étant rigides, une solu2on est que les installa2ons de produc2on se déplacent du pays touché par un choc vers les pays non affectés. Les équipements sont faciles à déplacer, mais qu’en est-il des personnes. Quel est la probabilité des chocs asymétrique ? - Kenen : diversifica2on -> Souligne que ces chocs sont rares si tous les pays produisent une gamme similaire de bien. - McKinnon : ouverture -> Si les prix étaient flexibles, ils remplaceraient l’absence du taux de change. Le critère de McKinnon observe que les prix des biens dans les pays très ouvert au commerce ne peuvent pas être rigides. Critères poli2ques : - Transferts fiscaux -> Même en présence de ch