Philosophie de la Conscience PDF

 I- Qu’est-ce que la conscience A- Etymologie Conscience = cum scientia Cum / scientia “savoir” cum = “avec” Etre conscient signifie en même temps « savoir » et « savoir qu’on sait »  B- Définition Elle est la faculté qui permet à un individu de prendre connaissance de ses...

 I- Qu’est-ce que la conscience A- Etymologie Conscience = cum scientia Cum / scientia “savoir” cum = “avec” Etre conscient signifie en même temps « savoir » et « savoir qu’on sait »  B- Définition Elle est la faculté qui permet à un individu de prendre connaissance de ses actes, et en particulier de l’activité de son esprit. Elle est donc une forme de connaissance.  c- Deux niveaux de Conscience 1- Conscience spontanée, immédiate : Sans calcul sans intermédiaire Elle est la faculté selon laquelle celui qui agit ou qui perçoit, en même temps qu’il agit ou perçoit, le sait. 2- Conscience Réfléchie La conscience est le sujet qui connait l’objet. La conscience est la distance de l’homme au monde et de l’homme à lui-même. à connaitre, à comprendre, à juger à transformer « Connais- toi toi-même et tu connaitras l’univers et les dieux » Socrate II- Nature et fonction de la conscience a- la découverte du sujet pensant Descartes affirme que c’est notre pouvoir de penser qui fait la spécificité des êtres humains et qui donne son sens à toute notre existence. la conscience définit l’homme « Je pense donc je suis » La conscience est une Substance : l’esprit se connait autosuffisance immédiatement lui-même au moyen de la réflexion sans le Elle est une substance secours d’aucune autre faculté humaine c.à.d. l’esprit humain se connait indépendamment du corps  doute méthodique scepticisme doute volontaire et méthodique la connaissance d’une vérité indubitable et certaine  Scepticisme est une doctrine selon laquelle l’esprit ne peut atteindre la vérité. Le sceptique prétend qu’on ne peut rien connaitre avec certitude, se contente de suspendre son jugement et adopte l’attitude du doute permanent et universel. Pyrrhon (360–275 av. J. -C. ) Texte Pascal : l’homme n’est qu’un roseau  les stoïciens nous apprennent que grâce à la maitrise de notre conscience vers la sagesse et le bonheur. Courant philosophique occidental qui repose sur l’acceptation de ce qui ne dépend pas de grâce à la maitrise de nous notre conscience qui nous conduit vers la sagesse et le bonheur.  B-Un pouvoir de décision conscience choix elle fonde ma responsabilité morale et Conscience juridique, c’est-à-dire que Morale je suis responsable de tous mes choix et mes actions Personne l’animal capable de faire des choix libres actions purement et autonomes mécaniques ou tout en étant instinctives responsable de ses choix  notre conscience nous permet d’interpréter et d’étudier chaque situation afin que l’on puisse faire un choix conscient.  C- Adaptation à la vie sociale Texte Bergson E-La conscience est dans le monde Le courant philosophique de la phénoménologie nous apprend que la réalité ne s’offre jamais à notre conscience de manière objective : nous sommes toujours dans un mode de l’intériorité. Phénoménologie : courant de pensée qui s’attache à décrire les phénomènes c.à.d. les contenus de pensée (perceptions, images, souvenirs…) tels qu’ils apparaissent à la conscience du sujet.  Husserl: « toute conscience est conscience de quelque chose » Il est nécessaire de confronter ma conscience au monde extérieur afin que je puisse développer la conscience que j’ai de moi-même. La conscience Direction vers le monde. La conscience qui se ferme sur soi s’anéantie. C’est ainsi que la phénoménologie de Husserl en rejetant toute connaissance à priori et en admettant la connaissance à posteriori, c’est à dire qui passe nécessairement par l’expérience, considère que « toute conscience est conscience de quelque chose ». Intentionnalité: ce concept vient à désigner le mode d’être spécifique de la conscience, qui, loin d’être une substance close sur elle-même qui n’accède qu’à ses représentations, se définit plutôt comme une ouverture, un éclatement vers ce qui n’est pas elle.  c’est grâce à mon rapport avec autrui que je peux également développer la conscience que j’ai de moi-même. Lorsqu’autrui m’accorde la reconnaissance, il devient une condition nécessaire de la reconnaissance de soi. Je suis certain que j’existe parce que les autres me regardent et reconnaissent que j’existe. Conscience de soi (stade du miroir)  F- Identité de synthèse La conscience est une « condition de toute pensée », et c’est ce que Kant appelle le sujet transcendantal. Le sujet transcendantal est ce qui assure que l’ensemble de mes pensées et mes actions auront une persistance dans la durée et seront assignées à une seule et même personne : moi.  Exemple de l’évolution du langage de l’enfant Kant a analysé la formation du «je » chez l’enfant. Pendant la période durant laquelle l’enfant parle de lui-même à la troisième personne, il ne fait que se sentir, c’est à dire se percevoir par connaissance immédiate. Mais à partir du moment où il se désigne lui- même comme « je », c’est qu’il se pense, qu’il se saisit comme sujet. Il accède à l’activité intellectuelle, à la conscience de soi.  La conscience de soi est le fruit de cette activité de synthèse qu’est la conscience. L’enfant qui dit «je », a saisi son unité et son identité. Cette prise de conscience est un changement qualitatif de l’être tout entier, changement qui distingue l’homme de l’animal.  III- Les limites de la conscience Avec des philosophes : Nietzsche, Marx, et Freud, l’homme a commencé à douter du fait qu’il soit totalement maitre de lui-même grâce à sa conscience et au pouvoir de celle-ci.  A- Marx et l’idéologie Marx nous apprend que la conscience n’est pas aussi autonome qu’on le croit puisqu’elle est toujours déterminée, influencée et dominée par l’idéologie. une idéologie est l’ensemble des représentations (morales, politiques, religieuses) communes à une collectivité. Ces représentations n’ont pas toujours une grande valeur et peuvent être fausses, mais elles existent quand même car elles représentent les intérêts de la classe dominante.  Donc au sein d’une société, les hommes croient être libre de penser ce qu’ils ont envie de penser, et croient pouvoir librement choisir leurs valeurs, mais en réalité, leurs valeurs et leurs choix sont déterminés par l’idéologie dominante de leur société et qui les aliène malgré eux grâce à différents médias tels que les journaux, la publicité, les reality shows…  la conscience pour Marx n’est pas une entité autonome et indépendante : c’est l’organisation économique de la société qui donne naissance aux représentations dominantes qui aliènent la conscience  B- l’iceberg et Nietzsche Friedrich Nietzsche nous apprend que la conscience n’est que la pointe visible (et minuscule) d’un iceberg. Ce que nous croyons être une conscience autonome et libre n’est en réalité qu’une succession de pensée qui traversent la pointe de cet iceberg : mais on ne sait rien de ce qui se passe en dessous.  C- L’inconscient chez Freud Sigmund Freud affirme que nos pensées et nos comportements sont déterminés par des pulsions inconscientes qui échappent à la conscience – certaines activités de notre esprit sont interdites d’accès à la conscience, elles sont censurées, refoulées ; parce que traumatisantes ou honteuses. Ainsi les pensées présentes dans notre inconscient sont inaccessibles à la conscience ce qui rend leur connaissance impossible difficile.  La conscience n’est donc jamais absolument souveraine. Cela ne veut pas dire qu’elle est toujours impuissante, cela signifie tout simplement qu’il ne faut pas surestimer ses pouvoirs, et qu’il faut toujours comprendre qu’il y a beaucoup de choses qui se passent à l’intérieur de notre esprit qui nous échappent