TD7 Stade de l'Intelligence Opératoire Concrète (7-8 ans à 11-12 ans) PDF
Document Details
Uploaded by IntegralBrown4735
ISSEP-Kef
A. Sinda
Tags
Summary
Ce document traite du stade de l'intelligence opératoire concrète chez les enfants âgés de 7 à 11 ans. Il aborde la pensée opératoire, les sériations, classifications, les conservations et les opérations. Des exemples concrets d'expérimentations sont présents.
Full Transcript
Psychologie du développement AYACHI Sinda 1LFEP ISSEP- Kef TD7 Stade de l’Intelligence opératoire concrète (7-8 ans à 11-12 ans) Introduction Sériations et...
Psychologie du développement AYACHI Sinda 1LFEP ISSEP- Kef TD7 Stade de l’Intelligence opératoire concrète (7-8 ans à 11-12 ans) Introduction Sériations et classifications (opérations concrètes) se mettent en place. L'enfant acquiert les notions de causalité, comprend les invariants du réel, a la conservation de substance, de poids, de volume. La pensée de l’enfant subit des modifications importantes. Par opérations Piaget entend un ensemble de schémas puissants, abstraits et internes comme la réversibilité, la classification logique, l’addition, la soustraction, la multiplication, la division, la sériation. L'enfant devient capable de coopération. La camaraderie se développe, les jeux se déroulent en s'appuyant sur des règles valables pour tous. Le sentiment de justice morale et l'autonomie se développent. Le stade est divisé en deux sous stades : I. : 7/8 - 10 ans. Opérations concrètes simples (logico arithmétiques : classe, relations numériques). II. :10 – 11/12 ans – Opérations concrètes complexes (spatio-temporelles) 1- Qu’est-ce que le stade de l’intelligence opératoire concrète? Entre 7-8 ans et 11-12 ans, c’est le stade des opérations concrètes. Avec l’expérience du monde qui s’accumule en lui, l’enfant devient capable d’envisager des événements qui surviennent en dehors de sa propre vie. Il commence aussi à conceptualiser et à créer des raisonnements logiques qui nécessitent cependant encore un rapport direct au concret. Un certain degré d’abstraction permet aussi d’aborder des disciplines comme les mathématiques où il devient possible pour l’enfant de résoudre des problèmes avec des nombres, de coordonner des opérations dans le sens de la réversibilité, mais toujours au sujet de phénomènes observables. Résoudre des problèmes à plusieurs variables en le décortiquant de façon systématique demeure exceptionnel à ce stade. 2- Les sous-stades de l’intelligence opératoire concrète : 2.1. Opérations concrètes simples (logico arithmétiques : classe, relations numériques): Entre 7/8 et 10 ans. Il correspond au tournant décisif de l'apparition des opérations réversibles, avec notamment l'acquisition des divers principes de conservation : conservation des équivalences quantitatives, des longueurs, des surfaces (7 ans), des substances solides, liquides (7-8 ans), du poids, des verticales et des horizontales (8-9 ans), puis plus tard du volume (11-12 ans). La conservation des verticales et horizontales fait partie de la construction de l'espace. Exple : Expérimentation de la boulette d’argile (Les critères d’acquisition de la conservation) 1 Psychologie du développement AYACHI Sinda 1LFEP ISSEP- Kef - L’argument d’identité: « c’est pareil, parce qu’on a rien ajouté ni enlevé » - L’argument de réversibilité: « on peut refaire la boulette B pour qu’elle redevienne comme la boulette A » - L’argument de compensation: « c’est pareil parce que B est plus long mais plus mince, et que A est plus court mais plus gros » Outre les conservations, apparaissent les structures de classification, sériation, dénombrement. L'enfant devient capable de classer les objets selon des critères explicités (ressemblances, différences, etc.), de sérier les objets d'un ensemble par rapport à une relation clairement définie, il comprend l'indépendance du nombre d'éléments d'un ensemble par rapport à leur disposition spatiale. Ces opérations qui portent sur des éléments discrets réunis en classes, sériés ou dénombrés sont qualifiées d'OPÉRATIONS LOGICOMATHÉMATIQUES. 2.2. Opérations concrètes complexes (spatio-temporelles) : Entre 10 et 11/12 ans. C'est à ce deuxième niveau de la période des opérations concrètes que s'achève la construction de l'espace : mesure, conservations correspondantes des droites, de leurs directions, des parallèles, des angles, des périmètres, des surfaces, des positions relatives des éléments de figure ou des figures les unes par rapport aux autres, coordination des perspectives possibles. Exple : Conservation des surfaces. - Il faut souvent attendre l’âge de 9-10 ans pour que la dernière conservation soit maîtrisée, celle de la superficie. À cet âge, l’enfant sait par exemple que des carrés regroupés n’occupent pas plus d’espace, même s’ils en ont l’air, que ces mêmes carrés séparés. S'achèvent également la construction du temps, de la vitesse et du mouvement. Construction du temps : sériation d'événements temporels, partition assurant le découpage des intervalles entre événements, emboîtement des durées courtes dans les grandes, métrique temporelle (mesure du temps en prenant une durée comme unité), etc. PIAGET qualifie d'OPÉRATIONS INFRALOGIQUES ou SPATIO-TEMPORELLES les « opérations constitutives des objets eux-mêmes, objets complexes et cependant uniques tels que l'espace, le temps et les systèmes matériels ». Ce n'est pas qu'elles ont une rigueur logique inférieure, mais qu'elles portent sur des objets appartenant au domaine du continu (alors que les opérations logico-mathématiques portent sur celui du discontinu). Objets continus tels que l'espace, le temps, la vitesse, le mouvement (et leurs constructions respectives), ainsi que la constitution de l'objet en tant que tel (avec les conservations de substance, poids et volume). 2