Summary

Cette présentation détaille le syndrome néphrotique, une maladie rénale. Elle explore les aspects physiologiques, diagnostiques, et thérapeutiques de ce syndrome. Les informations comprennent des descriptions des symptômes et complications potentielles.

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Syndrome néphrotique Pr S. Lahfaya Protéinurie Rappel de physiologie: Protéinurie physiologique (100 à 150 mg, soit < 0,2 g/j). Chaque jour, 10 à 15 kg de protéines sériques traversent le rein, mais seulement 100 à 150 mg sont excrétés dans l’urine des 24 heures. La paroi du capillaire...

Syndrome néphrotique Pr S. Lahfaya Protéinurie Rappel de physiologie: Protéinurie physiologique (100 à 150 mg, soit < 0,2 g/j). Chaque jour, 10 à 15 kg de protéines sériques traversent le rein, mais seulement 100 à 150 mg sont excrétés dans l’urine des 24 heures. La paroi du capillaire glomérulaire s’oppose en effet à la filtration des principales protéines, et le tubule proximal réabsorbe la grande majorité des protéines physiologiquement filtrées en raison de leur faible poids moléculaire (< 70 kD). La protéinurie physiologique est donc composée de : 60% de protéines de faibles poids moléculaire (lysozyme, b-2 microglobuline et chaînes légères kappa et lambda); 40% de protéines secrétées par le tubule (uromoduline ou protéine de Tamm-Hors-fall) ou par l’urothélium des voies urinaires. Protéinuries pathologiques La protéinurie correspond à une élimination urinaire anormale en débit et en qualité de protéines. L’albumine est la principale protéine présente dans les urines en cas de lésions glomérulaires. La proportion d’albumine correspond à environ 60 à 80% de la protéinurie totale. 2. Analyse quantitative Méthode semi-quantitative Dosage pondéral de la protéinurie : la bandelette urinaire (Labstix) en g/24 heures, Technique de dépistage la plus L’existence d’une hématurie ou d’une utilisée pyurie abondante peut gêner Détecte l’albumine > 50-100 mg/L. l’interprétation de la protéinurie Ne détecte pas les chaines légères Hématurie macro (et non micro) -> d’immunoglobulines , ni les autres protéinurie abondante (1-2 g/j), protéines de bas PM hémolyse des hématies dans l’urine). Interprétation de la bandelette : Résultat normal ou non significatif : - , traces ou 1 + (< 0,3 g/L), Résultats anormaux 2 + (environ 1 g/L) ou 3 + (environ 3 g/L). 2. Protéinuries permanentes Les orientations diagnostiques dépendent du débit urinaire de la protéinurie, de sa composition et des anomalies associées (HTA, hématurie, insuffisance rénale, anomalies échographiques). Protéinurie permanente > 0,5 g/ => avis néphrologique Syndrome néphrotique Le syndrome néphrotique a une définition strictement biologique qui associe : une protéinurie supérieure à 3 g/24 heures chez l’adulte (> 50 mg/kg/j ou 2 g/g chez l’enfant); une hypoalbuminémie inférieure à 30 g/L. Physiopathologie du syndrome néphrotique Le passage d’une grande quantité d’albumine dans l’urine résulte d’un trouble de la perméabilité capillaire glomérulairelié à : Une anomalie de la structure de la membrane basale glomérulaire. Une perte des charges électronégatives de la membrane basale glomérulaire. Des dépôts de protéines dans les glomérules. Une altération des podocytes. Une altération de l’endothélium. Tableau clinique a. Les œdèmes :Ils dominent le tableau clinique. Mécanismes des œdèmes du syndrome néphrotique Complications: A-insuffisance rénale aigue par trois possibilités: 1- insuffisance rénale fonctionnelle 2- nécrose tubulaire aigue 3- vasculaire par thrombose a. Hyperlipidémie Elle est liée à une augmentation de la production des lipoprotéines au niveau du foie (VLDL et LDL) et à une diminution de leur catabolisme. b. Hypertension artérielle Elle est très fréquente au cours des glomérulonéphrites chroniques. Traitement: Œdèmes: restriction sodé. repos au lit. prescription de diurétique de l’anse. Thromboses: curatif: (héparine ou HBPM en l’absence d’insuffisance rénale ,puis AVK avec INR cible 2-3). préventif : éviter l’immobilisation prolongée , la déplétion rapide, AVK si hypo albuminémie 6 mois) résistant au traitement spécifique. Insuffisance rénale chronique – régime limité en sel < 6 g/j, – utilisation de bloqueurs du système rénine angiotensine : la mise en route d’un traitement néphroprotecteur (IEC/ARA2) se conçoit en cas de syndrome néphrotique durable n’entrant pas en rémission rapidement sous traitement spécifique.

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