Risques et environnements : Japon PDF

Summary

This document discusses risks and environments in Japan, focusing on risks exacerbated by human factors. It analyzes the Fukushima disaster as an example of a catastrophic chain of events, aggravated by human activity. The document also explores how urbanization and coastal development increase vulnerability to flooding and other natural hazards. Important consequences for the environment and population are also highlighted in the paper.

Full Transcript

**[Risques et environnements : Japon]** **[Notion ]:** risque en chaine et risque composite, [ ] vulnérabilité, culture du risque (mémoire du risque vs oubli du danger), reconstruction post-catastrophe **[B) des risques aggravés par les facteurs anthropiques]** Dans certains cas on observe que le...

**[Risques et environnements : Japon]** **[Notion ]:** risque en chaine et risque composite, [ ] vulnérabilité, culture du risque (mémoire du risque vs oubli du danger), reconstruction post-catastrophe **[B) des risques aggravés par les facteurs anthropiques]** Dans certains cas on observe que les facteurs anthropiques aggravent l'impact des risques ou sont à l'origine des risques. 1^er^ argument : le changement dans les modes d'habiter qui multiplient les interfaces aléa/société rend le risque plus important. =\> urbanisation : étalement des villes (plus proche d'un cours d'eau) et la littoralisation des populations et des activités : augmente le risque d'inondation, de submersion. Exemple de la ville de Sendai : rapprochement progressif de l'habitat vers les zones basses côtières + zones humides nouvellement investies grâce aux nouvelles technologies et améliorations techniques. En parallèle des ouvrages de protection sont massivement construits dans les années 50-60 qui procurent un faux sentiment de sécurité ce qui a contribué à poursuivre cette logique de périurbanisation. 2^e^ argument : Des risques naturels qui sont aggravés par des risques anthropiques Exemple du Japon =\> Fukushima : un exemple de catastrophes en chaine aggravés par les facteurs anthropiques. Etudié par Rémi Scoccimarro [I) Description : une catastrophe majeure d'origine géologique]... Les territoires frappés par la catastrophe du 11 mars 2011 correspondent à une bande côtière de 650 km, le long de la façade **pacifique** du nord-est de l'archipel qui correspond à peu près à **la région du Tohoku**. L'origine de la catastrophe est un **séisme** au large des côtes japonaises d'une très forte magnitude (9.1 sur l'échelle de Richter) qui a déclenché un **tsunami** qui lui-même a provoqué un accident nucléaire. **Les inondations** qui ont suivi le tsunami ont été les plus dévastatrices puisque 90% des **16 000** **personnes décédées** l'ont été par noyade. Les territoires littoraux ont été inégalement touchées par les inondations. Plusieurs facteurs entrent en compte comme la distance par rapport à l'épicentre ou la topographie. Par exemple les zones basses côtières de la province **de Rikuzen** ont connu des inondations jusqu'à 15 mètres. Le tsunami du 11 mars 2011 a détruit et/ou submergé la totalité **des digues de protection**. Les quartiers construits derrière la digue ont été rasés par les vagues. La notion de culture du risque permet également de mieux comprendre l\'ampleur de l\'impact d\'un tsunami. bien que cette culture du risque soit profondément ancrée au Japon, elle demeure inégale selon les territoires, ce qui témoignent d'une vulnérabilité plus ou moins forte des sociétés. Deux exemples : - **[Sendai ]**: les zones conquises sur la mer pour la riziculture à l'époque moderne ont été progressivement transformées en quartiers urbains ou en zones industrielles après-guerre. Ils hébergeaient des populations peu au fait du risque de tsunami et qui ont été fortement touchés - **[Sanriku] :** La survenue régulière des tsunamis est a été intégrée par les populations historiques des villages de pêcheurs installés sur ces côtes aux grandes richesses halieutiques. La mémoires des derniers grands tsunamis (1960, 1933 et 1896) se transmet entre les générations, et des stratégies d'adaptation face à l'aléa existaient : marquage des zones inondables par des stèles commémoratives  [II)...aggravée par des facteurs anthropiques aux conséquences multiples] **Dans la centrale de Fukushima n° 1**, l'inondation par les eaux du tsunami a provoqué une perte de contrôle des réacteurs. Les explosions survenues dans les réacteurs de Fukushima n° 1 entre le 12 et le 15 mars 2011 ont provoqué la formation de nuages radioactifs qui ont contaminé les abords directs de la centrale, mais aussi de vastes portions du territoire japonais, dont le nord et l'est de la région de Tokyo, et jusqu'aux zones frappées par le tsunami. Une grande partie des populations ont été exposées **aux radiations** dont les effets à long terme sont encore difficilement mesurables. Outre la contamination de l'air, les particules radioactives retombées **ont pollués les sols**. Or **La région de Tohoku** est principalement agricole, riziculture très importante, surnommé « grenier à riz du Japon ». La baisse de la production agricole dans le Tohoku a été compensé par des importations plus importantes et une hausse de la production à Hokkaido les premières années après la catastrophe. Au total près de 7% du territoire japonais a été concerné par cette pollution. **les évacués du tsunami (170 000 déplacés), comme ceux du nucléaire, ont été transférés progressivement dans des logements d'urgence** des préfabriqués construit à la hâte disposant d'équipements rudimentaires. Il s'est ainsi formé de petits hameaux, éparpillés sur les territoires des communes frappées au gré des disponibilités foncières. Ces conditions de vie précaires, en plus de la catastrophe et de l'abandon du lieu de vie ont créé un traumatisme chez les populations les plus fragiles aboutissant à une surmortalité liées à des maladies psychologiques (hausse des suicides par exemple). Dans certaines communes le nombre de décès indirect est plus élevé que le nombre de décès directs. **[III) Une reconstruction post-catastrophe lente et difficile]** le premier réflexe des autorités gouvernementales a été de lancer un vaste programme de travaux publics, destinés à stimuler l'économie locale et à désenclaver ces territoires**.** Une voie express, **la Fukkôdôro** (« Route de la reconstruction ») double désormais la nationale 45 qui longe le littoral de Hachinohe à Sendai ; arasement des montagnes pour construire des zones résidentielles, et avec les déblais, rehaussement des zones basses littorales interdites de constructions. **En parallèle reconstruction des digues haute de 15m** Beaucoup de terres ne sont plus cultivables malgré des opérations de décontamination des sols qui s'avèrent souvent infructueux en raison de la stagnation des particules radioactives dans l'atmosphère + lors de précipitations, particules radioactives contaminent les terres par ruissellement le département de Fukushima a décidé de bannir la production électronucléaire pour devenir une région pionnière dans le développement des énergies propres : démanteler les réacteurs nucléaires, opérations longue et couteuse. S'oriente vers le développement du solaire photovoltaïque**.** Le solaire apparait comme une bonne solution car il permet de rentabiliser les terres incultes pour en faire des champs de panneaux photovoltaïque assurant un revenu pour les paysans. Cette conversion ne se fait pas sans opposition, et **des résistances apparaissent dans tout le Japon face aux transformations paysagères que ces choix impliquent**

Use Quizgecko on...
Browser
Browser