Psychologie Cognitive Partie 2 - Gaen Plancher - PDF

Summary

Ce document présente des notes sur la mémoire de travail en psychologie cognitive. Il explore les différents types de mémoire, incluant la mémoire à long terme et courte durée, ainsi que des cas d'études sur des patients neurologiques. Le document introduit des concepts clés et des théories de la psychologie cognitive.

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LA MEMOIRE DE TRAVAIL Introduction MDT : forme de mémoire qui représente le fctmt de notre pensée. Qu’est-ce qui est activé qd je suis en train de faire qlq ch. Sans mémoire de W on ne fait pas grand ch. Psycho cognitive vise à dvlper des modèles pr expliquer le cptmt hu, par des lois de fctmt, d...

LA MEMOIRE DE TRAVAIL Introduction MDT : forme de mémoire qui représente le fctmt de notre pensée. Qu’est-ce qui est activé qd je suis en train de faire qlq ch. Sans mémoire de W on ne fait pas grand ch. Psycho cognitive vise à dvlper des modèles pr expliquer le cptmt hu, par des lois de fctmt, des théories. Donc démarche HD, expériences, données, confronter les données aux hypothèses. Différentes mémoires Plusieurs types de mémoires, distinction par W. James : théorise pleins de choses en psycho. Il distingue deux types de mémoires : - Mémoire à LT ou secondaire : capa quasi illimitée et permettrait le maintien des info sur des durées prolongées. o Mémoire épisodique : mémoire explicite, forme consciente de mémoire. Ensemble d’évts qu’on a vécu ds un ctxt spatio-temporel, on va pouvoir se rappeler ce qu’on a fait ce we, utilisée pr les expé en labo (mémoriser une liste de mots). Associée à la mémoire autobiographique (tt au long de la vie, amnésie infantile pas de souvenirs av 4 ans), + subjectifs, liée à l’émotion. o Mémoire sémantique : mémoire explicite, forme consciente de mémoire aussi. On connait pleins de chose mais on ne sait pas exactement d’où ça vient (on ne revit pas le moment où on a appris cette info), forme de catégorisation. o Mémoire procédurale : mémoire implicite, habileté cognitivo-motrice (conduire, jouer d’un instrument…), choses ancrées dans des aspects non-conscient. - Mémoire à court terme ou primaire : capa limitée, maintien des traces actives pdt une durée très brèves. Réceptacle passif uniquement du stockage. Centrale car on garde des infos justes pr qlq secondes. Façon très dichotomique de se représenter la mémoire : durée et capa de stockage différentes. Preuves d’une MCT Miller : nbre d’items correctement rappelé immédiatement après leur présentation est de 7. C’est ce qu’on appelle l’empan mnésique. Process limité qui ne ns permet pas d’aller au-delà. MCT peut utiliser des stratégies pr augmenter ses capa : stratégie de Chunk (regroupement des items) afin d’augmenter la quantité d’info stockées : 5 4 6 7 0 1 2 8 3 → 546 701 283. Page 1 sur 36 Murdock (1962) : « effet de primauté et de récence » : on mémorise mieux les items présentés en 1ère et en dernière position. (cf. courbe diapo). - Primauté : on a + l’opportunité de les répétés donc on s’en rappelle + et de se transformé en traces + solides de MLT et nos ressources attentionnelles sont pas encore saturées. - Récence : encore activés en MCT Pour être sûr d’évaluer la MLT retarder un peu la répétition et si on veut être sûr d’évaluer la MCT utilisation d’un matériel qui ne ressemble à « rien » de ce qui pourrait être en MLT (pseudo-mots, non- mots). Patients neuropsychologiques : doubles dissociations Arguments forts pr distinguer et déf les syst cognitifs (neuroimagerie) : les lésions que présentaient les patients et les cptmts associées apportait bcp de preuves. Les patients à la MCT préservée / MLT déficitaire et inversement → montrent que les mémoires sont des syst indépendants. Patient HM (Miller, 1966), épileptique, pharmaco résistant donc résection des 2 hippocampes (1953) → MCT ok mais MLT out. Plus de construction de souvenirs épisodique (amnésie antérograde) + amnésie rétrograde partielle. A gardé l’aspect sémantique mais ne reconnaissait jamais son neurochirurgien. Patient KF (Shallice et Warrington, 1970) : - Patient accident de moto ac traumatisme crânien grave - Atteinte notable de son lobe pariétal gauche - MCT out - MLT ok (effet de primauté ok mais pas effet de recense) Le modèle de Atkinson et Shiffrin (1968) : The modal model (cf. diapo) Décrit le fctmt de la mémoire, à ses différentes échelles temporelles. Comment notre mémoire est sollicitée à différentes étapes : - Entrée : perception de stimuli externes ou internes (visuel, auditif, tactile) - Stimuli entrent ds le registre sensoriel mais très peu de tps (250ms) - Stock à CT limité en quantité : reçoit les infos du registre senso + info de la MLT Fctmt de la pensée i.e. le syst mnésique peut être décrit en termes de flux d’infos, qui entrent et sortent de ce stock en fonction du contrôle du sujet : «The overall memory system is best described in terms of the flow of information subject's control into and out of short-term storage and the of that flow » ➔ « La meilleure façon de décrire le système global de la mémoire est d'évoquer le flux d'informations que le sujet contrôle et qui entrent et sortent du stockage à court terme, ainsi que la manière dont ce flux est géré. » Page 2 sur 36 La MCT est similaire à la conscience. Mémoire de W : syst où des décisions sont prises, pb sont résolus et où le flux d’infos est dirigé → modélisation du fctmt de la pensée. Critiques du modèle modal 1ère critique : Un unique syst prenant en charge le maintien (stockage) et le traitement d’autres tâches cognitives n’est pas plausible (Baddeley et Hitch, 1986). Paradigme de double tâche : Baddeley, 1986 : stockage et traitement syst unique ? - Réalisation d’une tâche visuelle de raisonnement → tâche primaire - Mémorisation auditive d’une séquence de 0 à 8 chiffre pr rappel sériel → tâche secondaire Résultats : - Quel que soit la charge : pas d’effet sur le nbre d’erreur (5%) - Le tps pr réaliser la tâche de raisonnement augmente en même tps que la charge en mémoire  Présence de 2 syst différents, qui gèrent l’un le maintien et l’autre le traitement. 2ème critique : Modèle modal suggère que le « rehearsal » ou « répétition ds la tête » est le seul moyen de transférer l’info ds la MLT. Maintenir un item lgtps ne garantit pas son transfert en MLT (cf. niv de traitement Craik et Lockhart). Tâche de profondeur de traitement : - Traitement profond : accès au sens, à la sémantique (générer un synonyme d’un mot) : MLT - Traitement superficiel : accès à la phonologie (maintien d’un son) : pas de transfert en MLT Shiffrin distingue ensuite « maintenance rehersal » (aspect superficiel, phonologique) et « elaborative rehersal » (traces + profondes, transfères en MLT). Page 3 sur 36 3ème critique : patients ac un déficit spécifique de la MCT → apprentissage à LT possible et cptmts quotidiens ok, pas de déficits intellectuels. La continuité temporelle est pas forcément plausible. Vers le concept de MDT de Baddeley et Hitch (1974) Baddeley et Hitch : patients ac déficit spécifique de la MCT, importants théoriquement mais rare. Utilisent la double tâche : MCT juste là pr du stockage rapide ou aussi sollicité pr le traitement et le cptmt ? MDT ou MCT ? MCT est très dynamique, qui est au travail opposée à la MLT qui « dort ». La MDT est activée au moment où j’en ai besoin. Distinction de protocole, de tâche mais même concept. MCT c’est le stockage de l’info / MDT est + riche i.e. stocke et traite l’info, aspect + dynamique. Objectif de Baddeley : proposer un modèle de la MDT, simple mais capable de rendre compte d’un large nbre d’act cognitives. I- Mémoire de travail : définition Syst de capa limitée responsable du stockage et du trait’ simultané d’info durant des tâches cognitives (Baddeley & Hitch, 1974). - Limite de capacités - Limite de tps Utilisée dans pleins de tâches : raisonnement, compréhension de texte, résolution d’opérations mentales, maintien de buts en mémoire… Tâches cognitives quotidiennes impliquent svt le maintien temporaire d’info alors même que des opération mentales sont effectuées en //. Ex : lire un article de journal, converser ac qlq1, cuisiner…  Syst dynamique Bcp de modèle : - Modèle des processus emboités de Cowan (2005) - Modèle de l’attention contrôlée de Engle et al. (1999) - Modèle TBRS (Time-Based Ressource Sharing Model) Barrouillet et al., 2004, 2011) - Modèle SOB (Serial order in a box; Lewandowsky, Oberauer & Brown, 2009) - Modèle SIMPLE (Brown, Neath & Chater, 2007) - Modèle PRIMACY (Nairne, 1990) - Modèle de Unsworth and Engle (2007) - Modèle de McCabe (2008) Idée à garder en tête : ts les modèles sont faux mais certains sont utiles. Page 4 sur 36 II- Paradigme de la MDT MDT = stockage et traitement. Paradigme de Brown-Peterson (1958) Traitement entre la phase des items à retenir et la phase de rappel des items : mémorisation de 5 mots (M) et réalisation d’un traitement (T) puis tâche de rappel. - Rappel sériel : dans le bonne ordre - Tâche de traitement : « compter à rebours à partir de 457 en enlevant 3 à chq. Fois » Tâche d’empan complexe (Daneman et Carpenter, 1980) Tâche écologique i.e. de la vie quotidienne. Traitement ap chq. item à mémoriser (M,T, M, T, M, T…). Exemple de tache de traitement : « parité, addition, catégorie, localisation spatiale, lecture de mots… ». Tâche se démarque de l’empan simple : pas de tâche de traitement, rappel des items immédiatement ap leur présentation (7 items). Empan inverse : rappel dans l’ordre inverse. III- Modèle de Baddeley Modèle à composantes multiples (Baddeley & Hitch, 1974) MDT à 3 composantes : (cf. schéma diapo) - 1 syst central : administrateur central, gestionnaire, décision, mise en action, contrôle (attention, fonctions exécutives) - 2 syst esclaves o Boucle phonologique (modalité auditivo-verbal) o Calepin visuo-spatial (modalité visuo-spatiale) Chaque composantes : - Fonction et carac distinctes - Mise en oeuvre ds des tâches cognitives différentes - Méca de maintien spécifiques pr chq syst, sensible aux propriétés du matériel à mémoriser Page 5 sur 36 1) Boucle phonologique Boucle phonologique : répéter un mot dans sa tête se fait via cette boucle (ex : n° de tél). Tout maintien d’une info auditive ou verbale. - Fonction : stockage temporaire de l’info verbale présentée auditivement ou visuellement - Caractéristiques : o info verbale est stockée sous forme phonologique i.e. idée qu’on code l’info sous forme de phonème (+ petite unité sonore qui compose le langage). Ex : phénomène du « jamais vu » (répétition « panier/piano » → perd son sens). o Stock phonologique, composant passif, capacité limitée (7+/-2). Déclin de l’info en qlq secondes. - Méca de maintien : répétition subvocale (parler ds sa tête) appelée aussi récapitulation articulatoire : pas que du phonologique, aspect moteur i.e. muscles du larynx qui s’activent. Composant actif. (lecteur rapide : n’active pas la phonologie). Cf. schéma : - Entrée auditive : cortex auditif stimulé et code l’info. Récupère l’info phonologique et l’analyse - Stockage phonologique : peut garder qlq infos pr qlq s. - Si on veut garder l’info utilisation de la boucle articulatoire - Entrée visuelle : code visuel extrait de cette stimulation, recodé en phonologique qui entre ds le stock phonologique. Arguments en faveur de la boucle phonologique Page 6 sur 36 - Effet de similarité phonologique : VD : perfo de mémoire / VI : ce que fait varier le chercheur. Liste de mots présentés : 1 liste de mots qui se ressemblent au niv phonologique / 1 liste de mots qui ne se ressemblent pas. Meilleure perfo quand les mots ne se ressemblent pas car moins de confusion possible. Le rappel sériel immédiat (VD) d’items phonologiquement similaires (ex : rime) est + difficile que celui d’items phonologiquement dissimilaires. Ex : les mots « roi, choix, bois, loi… » + difficiles à rappeler que « nid, ciel, sac, pain… ».  L’info est codée sous forme phonologique, + la similarité phonologique entre S est élevée, + ils sont difficiles à différencier (confusion entre les traits phonologiques) et donc à restituer. - Effet de longueur du mot : Le rappel sériel immédiat d’une liste de mots courts est meilleur que celui d’une liste de mots longs. + rapide à prononcer « part, vent, lit, bain, chat… » que « aspirateur, particulier, caméléon, multicolore, ventilateur… ». VD : items corrects (rappel sériel) et la vitesse de lecture. VI : nombres de syllabes (mots courts/mots longs) + les mots contiennent des syllabes + ils sont lents à prononcés, et + difficiles à mémoriser.  Lié au processus de récapitulation articulatoire : + les mots sont longs + le tps de récapitulation articulatoire est long. La boucle articulatoire ne parvient pas à empêcher l’effacement de la trace mnésique ds le stock phonologie. - Effet de suppression articulatoire : Empêcher le maintien verbal de l’info : faire qlq chose qui nous empêche de répéter dans notre tête. Répéter un son de façon aléatoire, à voix haute : « ba ba ba… » pendant une tâche d’empan simple altère les perfo de mémoire. Cet effet supprime les effets de longueurs du mot et de similarité phonologique.  Suppression articulatoire occupe le processus de récapitulation articulatoire. Or, les effets de longueur et de similarité dépendent de cette récapitulation. VI : effet d’une vi change selon les modalités d’une autre vi. Ici l’effet de la longueur du mot disparait sous suppression articulatoire. - Effet du discours non pertinent : Page 7 sur 36 La tâche d’empan verbal est perturbée par la présentation simultanée d’autres stimuli verbaux auxquels le sujet ne fait pas attention (ex : bruit de fond en amphi, débat sur travailler avec ou sans musique → hypothèse du bruit blanc, la musique ns permettrait de canaliser notre attention). Ex : un rappel immédiat de chiffres perturbé par une présentation simultanée d’un texte lu en allemand.  Le langage non pertinent accède au stock phonologique. La suppression articulatoire élimine également cet effet. 2) Calepin visuo-spatial : Responsable du stockage à CT de l’info visuelle et spatiale. Impliqué ds la génération et la manipulation des images mentales : « œil intérieur » (image auditive). Tâches expé pr démontrer que certaines opérations cognitives nécessitent des images mentales : - Rotation mentale } cf. cours suivant sur l’imagerie mentale - Parcours mental } cf. cours suivant Caractéristiques : deux composantes - Cache visuel : passif, permet de stocker temporairement l’info visuelle (couleur, forme, info spatiale) - Scribe intérieur spatial : actif o Méca de rafraichissement de l’info stockée o Stocke les relations spatiales associées aux mvts corpo Durée de vie des info pas la même selon l’entrée sensorielles : images mentales visuelles très éphémères ≠ images mentales auditives. → info visuelle reste disponible davantage que l’info auditive qui est séquentielle, on a pas à disposition à l’info à l’infini. Différence simultanée/séquentielle. Schéma de Logie (1995) Objectif de Baddeley : démontrer qu’on est face à des composantes indépendantes. Faire varier la modalité de la tâche concurrente. Tâche des matrices : visuo-spatial Page 8 sur 36 Mémoriser des matrices visuo-spatiales : reconnaissance spatiale. Variation de la nature de la tâche concurrente (double tâche) : - Spatiale : tapping - Verbale : répétition de chiffres 1, 2, 3, 4, 5. Le nbres d’erreur augmente qd on leur demande de faire du tapping (pas de chgmt significatif pour la tâche verbale des chiffres).  Calepin visuo-spatial est indépendant de la boucle phonologique (sinon aurait des répercussion négative sur la tâche des matrices) 3) L’administrateur central Amodal, ce n’est pas un syst de stockage. Plusieurs fonctions : - Contrôler l’allocation des ressources attentionnelles - Gérer la mise en œuvre et la coordination des syst esclaves - Transférer l’info en MLT - Prendre des décisions Aspect très exécutif : fonctions exécutives (inhibition, flexibilité mentale, MDT), comme par ex : sélection stratégique des actions les + efficaces, alterner entre stockage et traitement… 4) Modèle de Baddeley et ressources attentionnelles Chq syst esclave a ses propres ressources attentionnelles pour : - Activités verbales - Activités visuo-spatiales Chq activité (stockage/traitement) puise ds les mêmes ressources attentionnelles si les activités sont de même nature. Ressource limitée donc qd le traitement implique une info de même nature que le stockage → + délétère que si la nature différente. Page 9 sur 36 5) Limites du modèle de Baddeley et Hitch Ds la boucle phonologique, l’info est stockée uniquement sous forme de codes phonologiques. Or, il existe une influence de la MLT sur des tâches de MDT : - Variables lexicales (info sémantiques, pas que du phonologique) + effets de fréquence. - Ces effets ne sont pas affectés par la suppression articulatoire Schéma de Baddeley, 2000 Ce qui a de nouveau : - connexion entre le langage et la boucle phonologique (on peut codé dans la MDT des éléments de la MLT). - New syst esclave : buffer épisodique i.e. rendre compte des représentations multimodales + autres entrées sensorielles. Connexion avec la MLT épisodique. Buffer épisodique : interaction entre la MDT et MLT + stockage temporaire d’info intégrées provenant de différentes sources. Ex : récup de co en MLT, pdt la lecture d’un texte ou l’élaboration d’une scène.  Syst de capa limitée, dédié au stockage temporaire d’infos multimodales et à l’intégration (« binding ») au sein d’une représentation épisodique unitaire, des infos venant des syst esclaves et de la MLT. Modèle de Cowan : MDT = partie activée de la MLT. Page 10 sur 36 IV- Modèles « fonctionnels » de MDT ≠ des modèles structuralistes. Modèle TBRS : Time-Based Resource-Sharing ou le modèle de partage temporel des ressources (Barrouillet & al.), modèle le + influent dans la description de la MDT. Objectifs : - Décrire le fctmt de la MDT - Décours temporel des mécanismes - Expliquer les causes de l’oubli en MDT : cause temporelle (on oublie à cause du passage du tps, concept flou, abstrait) / cause de l’interférence (rien ne disparait mais plus accessible) TBRS = des ressources à partager dans le tps entre le stockage et le traitement. 4 principes : - Le traitement et le maintien (stockage) se basent sur la même ressource limitée : l’attention. Elle doit donc être partagée. - La plupart des étapes cognitives ne peuvent être réalisées que séquentiellement (≠ simultanément) → si l’attention est occupée par le traitement, elle n’est pas disponible pour le maintien (on ne peut pas faire deux choses en même tps avec le même degré d’attention, possible si qlq ch. est automatisé). Cf. concept de central bottleneck i.e. goulot d’étranglement, métaphore visuelle de l’attention (Pashler, 1998) - Les traces en mémoire déclinent dès que l’attention est occupée par le traitement → déclin temporel. Rediriger le focus attentionnel sur les traces permet de les rafraichir → rafraichissement attentionnel. - Le partage de l’attention se fait de façon rapide et incessante entre le traitement et le maintien → flexibilité cognitive. Pour éviter l’oubli, alternance entre les deux fonctions de la MDT (principe 4) : Tâches d’empan complexe contrôlées temporellement : maintien de mot et traitement de chiffres (pair/impair) = double tâche. Le modèle TBRS prédit qu’au début le niv d’activation de l’attention est au max, puis traitement du 1er chiffre l’attention décline (decay). Les performances sont en fonction du Page 11 sur 36 tps disponible pour rafraichir les traces (rafraichissement attentionnel). Equilibre entre déclin et rafraichissement. Coût cognitif : la proportion de tps durant laquelle le traitement occupe le bottleneck (ce qui nécessite l’attention) et empêche le rafraichissement des traces en mémoire. Max : 1 (traitement en permanence), min : 0 (bonne perfo en mémoire car tps pour mémoriser et maintenir des traces).  𝑻𝒆𝒎𝒑𝒔 𝒅𝒆 𝑻𝒓𝒂𝒊𝒕𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 Coût cognitif = 𝑻𝒆𝒎𝒑𝒔 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 Concrètement, le coût cognitif augmente si : - Plus d’items à traiter dans un temps similaire (coût co + élevé ds le 1er cas) - Moins de tps disponible après chaque item à traiter (variation du rythme) - Traitements plus complexes Facteur temporel est le facteur explicatif : + de tps d’attention pour aller rafraichir la trace (si j’ai du tps je vais remettre du tps sur les traces pour éviter qu’elles disparaissent). Variation proportionnelle (cf. Page 12 sur 36 graphique) : + le cout cognitif augmente + les tâches de mémoire sont mauvaises (pas assez de tps pour rafraichir en mémoire). Modèle TBRS propose une interprétation (pas vérité absolue). Mécanismes de maintien en MDT - Répétition subvocale (Baddeley, 1986) : consiste à faire recirculer l’info verbale sous forme de phonème jusqu’à la restitution de cette info → boucle phonologique. - Rafraichissement attentionnel (Johnson, 1992; Cowan, 1995; Barrouillet et al., 2004) : refocalisation rapide de l’attention sur les traces stockées en mémoire pour les maintenir actives → boucle exécutive. - 2 mécanismes indépendants. Peuvent être combinés (Camos & Barrouillet 2014; Camos, Lagner & Barrouillet, 2009) Page 13 sur 36 L’IMAGERIE MENTALE Introduction Définition : représentation mentale de stimuli absents ici et mtn (aussi bien les yeux ouverts que fermés). Lié à la mémoire, remettre qlq ch. qui n’est pas là. - Utile dans différents domaines cognitifs : MDT, mémoire épisodique, maths, cognition spatiales, créativité… Image dans tous les sens (auditive, visuelle…). - Utile au quotidien : où avons-nous garé notre voiture ? quelle est la route la + rapide ? Imagerie est qlq ch. qui aide la mémoire : - Méthode des lieux (method of loci) : sorte de palais mental qui nous aide à mémoriser des ch. On utilise un lieu qu’on connait très bien et on dispose les choses à apprendre dans ces différents endroits. On récupère ces choses en se baladant simplement dans ces lieux. Le lieu donne une structure de récupération. Inventée par Simonides de Ceos il y a 2 500 ans (en 500 av. J.-C). Technique utilisée en Grèce par les orateurs pour mémoriser leur discours. Stratégies liées à la mémoire : cf. learningscientists.org/ I- Le double codage Paivio : « picture superiority effect » Associer image et mot → effets bénéfiques de l’imagerie sur la mémoire verbale. Effets expérimentaux - Effet de supériorité des images : meilleure mémoire si l’info est présentée de façon imagée (dessins, photos, films) que sous forme verbale (mot, phrase) - Effet de concrétude : meilleure mémoire pour les mots concrets (piano, cigare) que pour les mots abstraits (justice, vérité) Selon Paivio : si on a des images on a + de codages des stimuli (imagé et verbal). Encodages en mémoire + ou – forts. Meilleur encodage pour les stimuli imagés. Page 14 sur 36 La mémoire des images est supérieure à celle des mots en raison de deux systèmes de codage (verbal et imagé) + Meilleur codage imagé pour les images que pour les mots Mais cette théorie n’est pas explicite en ce qui concerne les images mentales. Quelle est la nature des images mentales ? II- Les caractéristiques des images mentales Difficile de caractériser ces images du fait qu’elles ne sont pas directement observables et qu’elles s’effacent très vite. Techniques ingénieuses pour les caractériser : - la rotation mentale (Shepard & Metzler, 1971) - la tâche de parcours mental (Kosslyn et al., 1978) 1) Imagerie et rotation mentale Dvlpée par Shepard aux USA. Impossible d’observer directement les images mentales. Demander aux sujets de pratiquer une introspection de leur image mais accès uniquement au contenu conscient. Expérience : demande à 8 sujets d’estimer 1600 paires de dessin (formes composées de cubes en 3D) - VD : tps requis pour prendre la décision (identique/différent) - VI : angle de rotation Le tps de réaction pour répondre « identique » est une fonction strictement linaire de la différence angulaire entre les deux formes. I.e. + elles étaient séparées en termes d’angle + on est long à répondre. - Ces résultats ont été répliqués de nbreuses fois et avec d’autres stimuli (lettre de l’alphabet). - Rotation de formes familières + rapide que des formes inhabituelles Page 15 sur 36 - Rotation de formes nettes + rapide que des formes floues  Les images mentale sont traitées de la même manière que les objets physiques : argument le + fort pour le codage analogique. 2) Imagerie et parcours mental Kosslyn : parcours mental visuel. Expérience 1 - imaginer un lapin à côté d’une mouche / question : le lapin a-t-il le nez rose ? → 2,050ms - imaginer un lapin à côté d’un éléphant / question : le lapin a-t-il des moustache ? → 2,250ms  Les jugements pr les grdes images sont-ils + rapides que les jugements pr des petites images ? Expérience 2 : carte d’une ile fictive contenant différents lieux. Tâches : apprendre la carte par cœur, imaginer la carte, puis se rendre d’un lieu à un autre le + vite possible. VD : tps mis pour rejoindre le 2ème lieu VI : distance en cm  Relation linaire entre la distance et le tps de réaction. Les participants semblent parcourir mentalement la distance d’un point à l’autre. « Voir dans sa tête ».  L’image mentale de la carte est similaire (analogue) à la carte réelle parce que le traitement réalisé dessus semble être gouverné par les distances réelles de la carte. Intons-Peterson (1992) : parcours mentale auditif. Retrouve-t-on la correspondance entre la distance auditive réelle et imaginée mentalement ? - Imaginer un chat entrain de ronronner : créer une image mentale auditive - Monter la tonalité pour quelle corresponde à celle d’un tic-tac de réveil Résultats : tps + court pour ronronnement – tic-tac – réveil < ronronnement – éruption volcanique Comme Kosslyn (1978) avec les cartes mentales visuelles, Intons-Peterson montre qu’il faut plus de temps pour parcourir une grande distance mentale auditive. Page 16 sur 36 III- Différences individuelles Paivio (1978) : tâche de jugement d’angles d’horloges mentales - Imaginez une horloge à cadrans avec 2 aiguilles. Comparez chq. paire de cadran en décidant celle qui a le + petit angle formé par l’aiguille des heures et des minutes. - + difficiles de décider qd les angles sont proches - Sujets à forte capa d’imagerie ont des tps de réaction + courts Résultats : - Les tps de réaction des sujets sont liés aux différences d’angles réelles - Les tps de réactions sont liés aux capacités d’imagerie. Zeman et al. (2015) : découverte de l’aphantasie i.e. personnes qui rapportent ne pas avoir d’images mentales. Questionnaires (VVIQ) qui permettent de le mettre en évidence (« évoquez l’image d’un ami ou d’un proche que vous voyez fréquemment ; comment voyez vous les contours de son visage, tête, épaules et corps ? »). Zeman a étudié un patient qui a perdu la capa de créer des images mentales du jour au lendemain, à la suite d’une opération du cœur (qlq ch. au niv du cerveau mais pas d’atteinte réelle du cerveau). C’est à partir de ça qu’il a commencé à étudier l’aphantasie (phantasie = imagination). Moyenne à 60/80 – les aphantasiques sont à 16 ou 32/80. Wright et al. (2024) : cf. tableau % environ 1% de la population. Page 17 sur 36 Hypophantasiques environ 3%. Même chose selon la nationalité, le genre, le niv d’éducation… pas lié a ces variables là (un peu h/f). Aphantasie et domaine sensoriel Parmi les aphantasiques est-ce qu’il a des types de profils (+visuels, tactiles…) : analyses en cluster sur des scores au questionnaires multisensoriel QMI sur 2 échantillons (visuel, auditif, tactile, kinesthésique, olfactif, gustatif, somatique) : - 30% des aphantasiques sont visuel - 24% sont multisensoriels (ttes les modalités qui n’ont aucune images mentales dans tous les domaines) - Autres sous-grpe (plus faible proportion) qui ont tout sauf : somatique, auditif.  Pas de profil type de l’aphantasique. Questionnaires d’imagerie : - Vividness of Visual Imagery questionnaire – VVIQ - 2 - Spontaneous Use of Imagery Scale – SUIS - Object and Spatial Imagery Questionnaire – OSIQ Effets de l’aphantasie sur la cognition : imagerie mentale impliquée dans plein de process donc est- ce que les personnes performent comme les pers qui ont une imagerie typique ? - Moins bonne mémoire autobiographique/épisodique : difficulté à rappeler des évts ou scènes de sa vie + vivacité. - L’aspect spatial est préservé (sans image mentale) - Les rêves de nuit : moins présent chez les aphantasiques mais il y en a, seul endroit où les images mentales s’expriment. - Les rêves de jour (rêvasser – mindwondering – vagabondage de pensée) : autant que les sujets tout venant. - PTSD : réponses aux évts stressants de la vie souvenirs répétés dérangeants et non volontaires d’expériences stressantes → pas de différence avec les sujets tout venants - Réponse émotionnelle : alexithymie (reconnaitre chez soi et chez autrui les réponses émotionnelle, très présent dans l’autisme). Hypothèse suppose que les images mentales sont un support à l’émotion, qui permet de les évaluer, de savoir quoi en faire. Page 18 sur 36 Bilan Caractéristiques des images mentales - Pendant une rotation mentales, + son amplitude est grde + la durée s’accroit. Comme pr des stimuli physiques - Des jugements de dimension sont semblables pr des images mentales et les stimuli physique (images visuelles et auditives) - Les prises de décision à propos de forme sont semblables pr les images mentales et pour les stimuli physique  Code analogique (même chose) IV- Controverse théorique Jusqu’à quel point peut-on parler de ressemblance entre l’imagerie mentale et les processus perceptifs ? ➔ Code analogique vs. Code propositionnel Codage analogique Kosslyn, Shepard, Finke → l’info contenue ds une image mentale est stockée ds un code analogique. - Code analogique (appelé aussi représentation imagée) = représentation très ressemblante d’un objet physique. - Imagerie mentale ≈ Perception - Les traits physiques des stimuli sont enregistrés dans le cerveau sous une forme qui préserve la relation physique des éléments qui le constituent. Codage propositionnel Pylyshyn : images stockées sous la forme d’un codage propositionnel (représentation descriptive) - Information stockée en termes de propositions, de concepts abstraits qui décrivent la nature des liens entre les items. S’apparente au langage des mots. Le stockage n’est ni visuel, ni spatial, ne ressemble pas au stimulus d’origine. - Imagerie mentale ≈ Langage - Une proposition est extraite du stockage puis cette information propositionnelle sert à construire une image mentale (épiphénomène). L’image mentale surviendrait comme le résultat du processus mais n’influencerait pas le processus lui-même. Ex : fonction de l’ampoule est de faire de la lumière mais une ampoule produit également de la chaleur mais pas son objectif principal, donc épiphénomène. Page 19 sur 36 Neuroimagerie et imagerie mentale Farah - Neuroimagerie = réponse objective à la question : est-ce-que les images mentales sont comparables aux pensées verbales ? - Dans le cerveau imagerie ≈ perception - Activations des aires visuelles du cerveau (ex: occipitales, V1 qui réagit qd on imagine qlq ch. de visuel ? oui c’est la cas, correspondance entre vraie perception et perception imaginaire) Conclusion - Il n’y a aucun doute que les instructions qui encouragent à utiliser des images mentales améliorent la mémoire - De nbreuses preuves laissent penser qu’il y a une correspondance forte entre les propriétés des images et les percepts (psychologiques et neurologiques) : codage analogique. - L’utilisation en amont d’un code propositionnel ne peut pas être exclue - L’étude de l’aphantasie pourrait permettre d’alimenter le débat : mode de fctmt différents ou les pers typique on aussi un codage propositionnel avant ? Page 20 sur 36 LES DISTORSIONS MNESIQUES Introduction Psycho expérimentale : - Approche quantitative, traditionnelle, paradigme d’apprentissage de liste : nbre de rép correcte. - Approche qualitative : intérêt pour les erreurs et nature de ces erreurs. Neuropsychologie - Symptômes négatifs : qlq ch. en moins → oublis (amnésique) - Symptômes positifs : qlq ch. en plus → faux souvenirs, confabulations i.e. forme de faux souvenir créer de tte pièce, cf. syndrome de korsakoff (trouble spatial). Cf. schizophrénie, les délires sont catégorisés comme symptômes positifs. Les 7 péchés de la mémoire (D. Schacter) : approche adaptative, si le cerveau Oubli : - Transcience : caractère éphémère, traces en mémoire disparaissent on ne garde pas tout - Absent-mindedness : inattention - Blocking : inaccessibilité temporaire Distorsions : - Misattribution : mauvaise source - Suggestibility : souvenirs implantés - Bias : distorsions pr consistance entre passé et présent, on aime avoir une idée constante de ns même, on aime pas nous voir changer. Recollection intrusive : - Persistance : carac du PTSD, images du trauma qui reviennent régulièrement, replongés ds l’état émotionnel (thérapie : répétition du trauma sous anxiolytiques → trauma associé à relaxation ; EMDR : chgmt de localité spatiale, mémoire de W en lien avec emdr, calepin spatial aussi) Expérience : marches, échelle, monter, ascenseur, étage, haut, bas, colimaçon, descendre, immeuble, fatigue, bois, → manque : rampe, hauteur ; chute. Item critique : escalier mais faux souvenir. Page 21 sur 36 I- Les faux souvenirs : une forme de distorsion mnésique La mémoire peut ns faire défaut : oubli. Mais elle peut également être trompeuse : faux souvenirs. Définitions : « Rappel ou reconnaissance consciente d’un évt qui ne s’est jamais produit », Schacter & Curran « Cas où ce qui est rapporté à propos d’un évt dévie sérieusement de l’évt réel », Roediger Pq étudier les faux souvenir ? - Intérêt fondamental o Récupération en mémoire : reconstruction plutôt que reproduction o Fréquente production : propriété fondamentale du fctmt de la mémoire o Comprendre les faux souvenirs : moyen de tester le modèle de mémoire pour prédire les faux souvenirs - Intérêt appliqué : csq importantes au plan sociétal o Années 90, USA : souvenirs d’abus sexuels retrouvés au cours de psychothérapies au centre de débats intenses. Ont pu se faire suggérer des ch. fausse par les psychothérapeutes. Loftus : notre mémoire est très suggestive, on peut suggérer des faux souvenirs chez des personnes (phénomène amplifié chez des sujet fragiles). o Souvenirs d’enfants ds les témoignages parfois considérés comme non fiables. o Faux témoignages conduisent parfois à des erreurs judiciaires, donnant lieu à des condamnations d’innocents. II- Les paradigmes Paradigme DRM (Deese, Roediger, McDermott; 1995) « Les mots sont aux chercheurs sur la mémoire ce qu’est la drosophile (mouche) aux généticiens » Tulving (1983) Deese (1959) (première version du DRM) - Liste des 12 mots associés sémantiquement à un item « critique » non présenté - Ex : le mot critique « aiguille » était associé à « fil, épingle, chas, couture, pointu, point, piquer, dé à coudre, meule de foin, douleur, blesser, injection » → rappel erroné du mot critique « aiguille » - L’occurrence de rappel de l’item critique est fonction de l’asso sémantique entre les mots de la liste et l’item critique → Corrélation de 0.87 entre la probabilité d’une intrusion en rappel et la probabilité que l’item en question soit associé aux items de la liste Page 22 sur 36 Roediger & McDermott, 1995 (seconde version du DRM) - 16 listes de 15 mots - Ordre décroissant d’association sémantique avec l’item critique - Mots entendus, un mot ttes les 1,5sec - Moitié des essais rappel immédiat (2 min) / moitié pb arithmétique (2 min) - Test de reconnaissance : 96 mots, 48 mots cibles (3 mots par listes, position 1, 8 et 10) et 48 mots non-vus (16 mots critiques, 3 mots par liste non étudiée aux positions 1, 8 et 10). Tâche : « old » ou « new » ? Résultats : - Test de rappel : « rappeler les mots ds n’importe quel ordre » o Item cible : 62% o Item critique : 55% o Intrusions autres : 11% - Test de reconnaissance : « reconnaitre les mots parmi des distracteurs » - Résultats répliqués de nbreuses fois - Sentiments de reviviscence associé et parfois attribution de détails perceptifs et d’une position ds la liste - Résultats persistent même qd les participants sont mis en garde de l’illusion - Résultats persistent des semaines, voire des mois + tard - Résultats obtenus également ac des listes de mots phonologiquement reliés, des formes visuelle, des visages… Page 23 sur 36 Paradigme de désinformation Loftus, 1975 : dvlpe des études pr montrer à quel pt notre mémoire n’est pas fiable + paradigme de désinformation i.e. info fausse suggérée au participant. - Participants confrontés à un évt complexe (30 diapositives colorées) : ex un indiv se fait renversé par une voiture, détail un cédé le passage ou un stop. - Désinformer la moitié des sujets de certains détails de l’évt - Test de reconnaissance forcé : choisir entre le détail original ou le détail suggéré Pour 1/3 des participants rien n’est dit par rapport à un signe, 1/3 on dit l’info correcte « qu’est-il arrivé à la voiture après avoir grillé le cédé le passage/stop ? ». → info consistante (correcte) ou trompeuse. Les personnes à qui on a suggéré la fausse info vont faire moins de bonnes reconnaissances que les personnes à qui on a suggéré l’info correcte (cf. graphique). Le fait d’avoir suggéré une fausse info sème le doute. Et la suggestion trompeuse a + d’impact si introduite juste av le test que juste ap l’évt. Paradigme de désinformation dans la vie perso. - Implanter un évt ds la mémoire autobiographique - Parents d’étudiants complices : étude sur le « genre de ch. dont vs pourriez vs souvenir ds votre enfance » - Présentation de 3 évts corrects (vu ac les parents) + 1 évt faux, ex : avoir été perdu ds un magasin qd on était petit - Ds quelle mesure les personnes ont accepté ce faux souvenir ? 7 sur 24 ont accepté ce faux souvenir soit 29%. Résultats répliqués par d’autres chercheurs : Shaw & Porter (2015) : étude motivée par des stat inquiétants qui montrent que 30% des pers qui ont été innocentés (par test ADN) ont au préalable avoué un crime qu’ils n’avaient pas commis… - Manipuler la mémoire d’1 adulte pr lui faire croire qu’il s’est rendu coupable d’un délit dans sa jeunesse. - 60 étudiants n’ayant jamais eu affaire à la justice - Vrais souvenirs récupérés auprès des parents (souvenirs qui ont lieu entre 11 et 14 ans) - Récit d’un vrai souvenir riche en émotion + autre récit inventé mais aussi riche en émotion - Dans la moitié des cas : un délit (vol, agression, agression avec arme) - Dans l’autre moitié : grosse mésaventure (blessure, attaqué par un chien, perte d’une grosse somme d’argent…) + détails véridiques - Participants doit donner des détails sur les 2 évts + expérimentateur fait pression « vos parents ont dit que… » Page 24 sur 36 - Participant invité le soir à revisualiser ces évts. - 1 semaine après : participant doit donner le + de détails possibles sur les 2 anecdotes, pas de suggestion → récupération en mémoire - 1 semaine après : idem. Effort de récupération permet de mieux récupérer l’info. Cotation : faux souvenir ? Utilisation de critère conservateurs : - Indiquer qu’il se souvient de l’évt suggéré - Le souvenir doit contenir les éléments critiques de la fausse anecdote (au moins le lieu, et le nom de l’ami) - Le souvenir doit contenir au moins 10 détails - Le participant ne doit pas rappeler le faux souvenir juste après sa présentation initiale - Il ne doit pas avoir parlé à ses parents du questionnaire - Après avoir été informé de la supercherie, il devait répondre « oui » à la question « pensiez- vous avoir oublié cet évt et pensiez-vous qu’il s’était réellement produit ? » Résultats : - 2/3 des 60 participants ont produit le faux souvenir (crime et mésaventure) - Nbrx détails au sujet des policiers « rencontrés » - Manipulation d’autant + possible que situation de stress, on oublie la source (ce n’est pas le policier qui me l’a raconté mais ça s’est vraiment passé) Mais nécessité de « faire la distinction entre les sujets qui semblent croire qu’un évt s’est produit et ceux qui semblent s’en souvenir réellement ». Source du faux souvenir : évt extérieur, que j’ai vécu ou évt interne i.e. mon cerveau à crée ça, j’ai créé une trace de cet évt interne mais je pense que ce souvenir est externe. Page 25 sur 36 RAISONNEMENT ET BIAIS COGNITITFS Introduction Comment raisonnent les ê hu ? dans quelle mesure sommes ns capable de faire preuve d’esprit critique ? Capacité à raisonner - Sans doute l’une des dimensions la + complexes de la cognition - Vifs débats pour savoir si l’humain raisonne o Sur la base de connaissances logiques, abstraites o S’il est profondément « non logique » I- Différentes formes de raisonnement L’induction Extraire des règles générales à partir d’exemples particuliers, en les comparant et en cherchant ce que ces situations ont en commun. Le processus central : détecter des similitudes dans les choses (ex : qu’est-ce qu’il y a en commun entre un marteau et un tournevis). // processus de catégorisation car + économique pour le cerveau. La plupart de nos co ont été apprises de manière inductive. Des situations se répètent et notre syst cognitif va les comparer → construire une règle abstraite sur la base de leurs points communs. Exemples : enfant ns avons appris par induction une connaissance à propos des effets de la gravité. Après +sieurs situations similaires → construction en mémoire d’une règle abstraite. Ex : un objet lâché tombe vers le sol. Toutes nos connaissances ne sont pas construites par induction → école. Le pb avec l’induction (d’où l’intérêt de l’éducation) peut amener à élaborer une règle fausse. Ex : un enf se promène au bord du Rhône et voit un grd oiseau blanc. Sa mère lui dit que c’est un cygne. Les expé se répètent et l’enf construit par induction une co en mémoire : « le cygne est un grd oiseau blanc ». Raisonnement faux car le cygne peut être noir, la règle peut être falsifiée i.e. rejeter une hypothèse car les données ns montre que les données sont fausses. La déduction Consiste à appliquer sur une situation particulière une co abstraite dont ns disposons en mémoire. Ex : « s’il pleut, il y a des nuages ». il pleut → il y a des nuages. De la 1ère prémisse on en déduit la 2ème prémisse. Page 26 sur 36 En mémoire : répertoire de connaissances abstraites, logiques - Modus ponens i.e. façon de raisonner par déduction, on utilisa la règle « s’il y A alors il y a B ». Règle en mémoire qui va pouvoir s’appliquer à un très grd nbre de situations. - Modus tollens i.e. utilise la règle abstraite « si A, alors B » mais cette fois sur le constat « il n’y a pas B ». De cette prémisse ns pouvons déduire par un raisonnement déductif qu’ « il n’y a pas A » (sinon il y aurait B). Ex : il n’y a pas de nuage donc il ne pleut pas. La grde force du raisonnement déductif (à l’inverse de l’induction) : tirer une conclusion qui est tjrs juste si les prémisses sur lesquelles il s’applique sont justes. Ex : règle construite par induction « le cygne est un grd oiseau blanc », si vs observez un oiseau noir et qu’on vs dit « c’est un cygne », selon un raisonnement déductif cela signifie : soit que ce n’est pas un cygne soit que la règle est fausse. II- Les biais de raisonnement Erreurs systématiques de raisonnement Biais de confirmation Tendance à davantage tenter de confirmer ses hypothèses que de tenter de les infirmer. Alors que la seule façon de tester une hypothèse est de la falsifier (ex : je me mets tjrs dans la mauvaise file pour passer à la caisse ; untel pense que le chgmt climatique est un mythe. Il va chercher les infos confirmant que les scientifiques se trompent). Recherches de Wason (1960) : trouver une règle abstraite que régit des suites de 3 nbres. - Au départ l’expérimentateur donne un exemple qui illustre la règle. Ex : le triplet 2 - 4 – 6. - Participants proposent autant de triplets qu’ils veulent, expérimentateurs dit si « oui » ou « non » ça respecte la règle. - Règle : « toute suite de nbres en ordre croissant ». o Ex : le triplet 1 – 5 – 7090 → vrai o Ex : le triplet 2 – 7 – 3 → faux - Le triplet 2 – 4 – 6 induit une erreur o « nbres croissants de 2 en 2 » o « nbres pairs » - Objectif de Wason : étudier comment les participants vont tester uen hypothèse fausse au départ pour pouvoir la rejeter afin de trouver une solution - 2 façons pour tester une hypo selon Wason : o En tentant de la confirmer o En tentant de l’infirmer (falsifier) Page 27 sur 36 - Résultats : participants tentent massivement de confirmer leur hypo (au lieu de proposer cf diapo Tâche des 4 cartes, Wason (1968) Chq. cartes : 1 lettre d’un côté et un chiffre de l’autre. Règle : « s’il y a un A d’un côté, alors il y a une 3 de l’autre ». But : vérifier la validité de la règle en indiquant la ou les cartes ci-dessus qu’on doit nécessairement retourner pour vérifier que la règle n’est pas fausse. - La moitié des participants : A et 3 - Seul 17% des participants : A et 7 - Retourner la carte A pour s’assurer qu’il n’y a pas autre chose qu’un 3 - Retourner la carte 7 car s’il y a un 1 → règle invalidée.  Biais de confirmation : tourner le A et le 3. tâche des 4 enveloppes, Johnson-Laird - D’un côté ouverte ou fermée, de l’autre vierge ou timbre - Règle : « si une enveloppe est fermée, alors elle doit comporter un timbre de 50 lires sur son autre face ». - Résultats : 81% de bonnes réponses (retourner l’enveloppe avec le timbre 40 lires) - Rôle du ctxt familier dans notre capacité à raisonner III- Raisonner à partir d’heuristiques Simon, Kahneman et Tversky (prix Nobels d’économie) : visent à démontrer que l’hu ne prends pas tjrs les décisions les + rationnelles. En contradiction avec les théories dominantes en économie. Les hu utilisent des heuristiques pour raisonner i.e. des règles approximatives, qui sont svt efficaces, plutôt que de prendre en compte ts les paramètres des pb. Ces heuristiques conduisent tjrs à des erreurs. L’heuristique de représentativité Kahneman et Tversky (1971) : une personne, un objet ou un évt, appartient à une catégorie si certaines de ses carac ns apparaissent comme représentatives de cette catégorie → stéréotypes, catégorisation. Expérience : jouer 6 fois à pile ou face. Quel est le + probable ? - PFFPFP → la plupart des participants pensent qu’il est + probable de tomber sur cette combinaison mais la proba est équivalente entre les 2. Mais alternance + prototypique du hasard. - PPPFFF Page 28 sur 36 Kahneman et Tversky (1972) : Famille de 6 enfants - Série 1 : fille, garçon, fille, garçon, garçon, fille → 72 des 92 participants. - Série 2 : fille, garçon, fille, fille, fille, fille Heuristique de disponibilité Plus il est facile de se souvenir d’un évt plus celui-ci semble fréquent. Nous estimons les probabilités en grde partie à partir de la facilité avec laquelle ns parvenons, en essayant de penser à un évt, à nous en souvenir ou à trouver des exemples d’évts similaires. Ex : accidents + fréquents en avion qu’en voiture (alors que l’inverse). Souvenirs de nbrx trajets en voiture sans accident + avion peu familier + média rapportent + d’accidents d’avion.  Estimation du risque influencée par le facilité d’évocation de différents types de souvenirs + que par une évaluation objective des risques. Kahneman et Tversky (1973) : participants anglophones ; on leur demande de juger pour chacune des lettres (R, K…) s’il existe + de mot où elles apparaissent en 1ère position ou + de mots où elles apparaissent en 3ème position. Résultats : large majorité pense (à tort) qu’il existe + de mots commençant par ces lettres. Tentent de penser à des mots → + de mots reviennent qui commencent par cette lettre que 3ème position (cf. lexique mental).  Nbre de jugements s’appuieraient sur la facilité avec laquelle ns ns remémorons des exemples. Tout cela rentre dans la catégorie des biais cognitifs, bcp + pris en compte ces derniers tps dans les entreprises par exemple. Expérience : présentent 4 listes qui contiennent des noms d’hommes et de femmes, 39 noms (donc déséquilibrées). Ces listes mélangent des noms de gens connus et des noms d’inconnus. Donc 2 variables : h/f ; connus/pas connus. Tâche : estimer la proportion d’hommes et de femmes dans la liste. Résultat : facteur déterminant → proportion de personnes célèbres, hommes ou femmes et non la véritable proportion, ces noms là sont déjà en place en mémoire, donc on évalue qu’il y a + de femmes si on reco + de nom de femmes célèbres et inversement pour les hommes. Page 29 sur 36 L’heuristique d’ancrage et d’ajustement Lorsque ns devons prendre une décision en situation d’incertitude, notre esprit s’accroche à notre insu à des infos présentes devant ns, même si ns savons objectivement que ces infos sont non-pertinentes. Kahneman et Tversky (1974) : liste de questions avec rép assez floues. Ex : Nb de pays africains membres des Nations unies ; Nb de députés au Parlement roumain Dans un 1er tps, une roulette produit un nbre de 0 à 100. Tâche : indiquer un nbre en réponse à la question. Résultat : réponse change selon le nbre sorti à la roulette - Si 10 → 25 pays africains à l’ONU - Si 65 → 45 pays africains à l’ONU. Les participants savent parfaitement que la roulette produit un nbre aléatoire, mais en situation d’incertitude, ce nbre fourni un « ancrage » à leur esprit et influence leur estimation. Théories Dual-Process de la pensée Les êtres hu disposent de 2 syst de pensée distincts (Kahneman, 2011). Système 1 (fast) : implique : - Un traitement intuitif (on écoute notre intuition) - Rapide - Parallèle - Automatique Système 2 (slow) : implique : - Traitement analytique - Lent - Séquentiel - Consomme des ressources (capa en mémoire de travail, attention…) Style cognitif de raisonnement Déterminé par ce que fait l’indiv qd le syst 1 est en tension avec le syst 2. Il est fonction de la capa et la volonté d’inhiber une réponse intuitive (S1) pour engager une rép + élaborée (S2) - Style analytique : tendance à inhiber la réponse du S1 et à engager le S2 - Style intuitif : tendance à se baser sur le rép du S1 qui arrive rapidement à l’esprit. Page 30 sur 36 Biais cognitif Test de réflexion cognitive de Frédérick « s’il faut 5 min à 5 machines pour fabriquer 5 articles, cb de tps faudrait-il à 100 machines pour fabriquer 100 articles ? » - Réponse dominante : 100 min - Réponse correcte : 5 min Très peu de sujets/3400 parviennent à trouver la bonne réponse. Supprimer une 1ère rép erronée (intuition, S1) et réfléchir de façon logico-maths (S2). « Une pomme et une banane coûtent ensemble 1,40 euros. La banane coûte 1 euros de + que la pomme. Combien coûte la pomme » → rép dominante : 40 centimes ; rép correcte : 20 centimes. Cf. vidéo Hygiène mentale sur YouTube Définition biais cognitifs cf. lien diapo Focus sur les biais cognitifs Qu’est-ce qu’un biais cognitif ? Un méca de pensée à l’origine d’une distorsion dans le traitement de certaines infos que nous percevons afin de les traiter ou agir rapidement. Le cerveau effectue en qlq sortes un raccourci pr gagner en tps et en ressources (attentionnelles, mnésiques…). Il en existe +sieurs centaines qu’on peut, par ex, classifier selon le syst cognitif touché : attention, jugement, mémoire, motricité, raisonnement… On peut aussi les organiser selon leur cause : la quantité trop importante d’infos à traiter, ou au contraire, le manque d’infos, mais aussi la difficulté de la situation, la manière d’encoder nos souvenirs et les infos sur le monde. Origine du biais cognitif Indispensables à notre survie, nous protège de dangers en donnant la possibilité de réagir très vite sans avoir nécessairement besoin de percevoir, traiter bcp d’infos, et/ou d’avoir à y réfléchir intensément. L’évolution des syst cognitifs met du tps, et ns avons conservé la +part de ces biais nécessaire à notre survie, même si certains ne ns sont plus utiles. Certains le sont encore, par ex qd on fait face à un grpe de personnes, devant une classe, ou à un concert, on a besoin de traiter rapidement les visages pour cerner l’ambiance ou reconnaitre qlq1. Le cerveau va utiliser des raccourcis et attribuer à chq. pers une étiquette pr ns éviter d’analyser la scène pdt des heures. Page 31 sur 36 Dans d'autres cas, cela peut porter préjudice à soi ou aux autres, et nous amener à mal interpréter des situations, ou encore à émettre des erreurs de jugement, et donc à agir de manière mal adaptée. Biais d’ancrage Définition : Notre cerveau a tendance à se focaliser sur la 1ère info reçue et à ne plus en prendre de nvelles en considération, même si elles vont à l'encontre de notre jugement. A cause de ce biais, on a svt tendance à coller des étiquettes aux gens sans réellement les connaître. Exemple : Tu as un oral à préparer avec une étudiante que tu ne connais pas. Vous aviez prévu de vous retrouver pour bosser, mais manque de chance, elle arrive avec 1h de retard. Depuis ce jour, elle est devenue la "retardataire" à tes yeux et tu as du mal à lui faire confiance pour votre oral. Tu es certain·e qu'elle va tout faire foirer. Biais d’optimisme Définition : on se sent moins exposé à un risque ou à un évt négatif que les autres. Et, inversement, on pense qu’on va mieux réussir ou vivre + d’expé positives que la moyenne. Ce biais sert à réduire notre anxiété face à une situation, et à augmenter notre sentiment de contrôle ou de bien-être général. Exemple : Tu penses avoir plus de compétences que les autres dans ton domaine ? Si tu as répondu oui, tu fais partie des 90% de personnes répondant oui à cette question. Biais de confirmation Définition : On a tendance à préférer des informations confirmant nos idées préconçues et nos croyances sur un sujet, et à accorder moins d’importance, voire ignorer, toute information qui pourrait aller à son encontre. Exemple : Quelques fois, même si tu doutes de l’honnêteté d’un⸱e ami⸱e, tu t’obstines à te souvenir de preuves d’honnêteté pour te convaincre toi-même que tu ne t'es pas trompé·e à son sujet. Biais de conformisme Définition : Ce biais psycho-social désigne notre tendance à adapter nos jugements à ceux de la majorité, même s'ils ne coïncident pas, voire sont en totale opposition avec nos principes moraux ou nos perceptions. Exemple : Ça t'arrive souvent d'accepter de sortir même si tu n'en as pas vraiment envie ? D'acquiescer quand on te dit que le nouveau Spider-Man est nul alors que tu l'as adoré ? Ou de pas objecter quand on te dit que les cookies de la fac ne sont pas bons ? Page 32 sur 36 Biais de négativité Définition : On a tendance à accorder plus de poids aux informations négatives. Nous donnons plus d'importance à nos échecs, aux critiques, aux défauts d'une personne, à nos mauvais souvenirs... au détriment des informations positives. Exemple : Tu reçois ton bulletin de notes : 16 de moyenne, tu as des super notes dans toutes les matières, sauf une, où tu as eu 8. Et, même si tu as une super moyenne, tu vas sûrement te focaliser sur cette mauvaise note. Biais de proximité Définition : Notre système de récompense a tendance à dévaloriser les récompenses en fonction du temps. À bénéfices égaux, on favorisera une récompense arrivant plus rapidement. Donc entre recevoir 100€ dans une semaine, ou 50€ dès maintenant, on privilégie les 50€ car on les reçoit plus rapidement. Exemple : Un tient vaut mieux que deux tu l’auras. On a tendance à accorder davantage d’importance aux évènements quasi imminents qu’à ceux plus éloignés dans le temps. Biais de statu quo Définition : On a tendance à préférer les choses telles qu'elles le sont déjà et à résister à la nouveauté, par peur de regretter nos décisions. Cette résistance au changement nous retient dans notre zone de confort, même si une partie de nous est attirée par de nouvelles perspectives. Exemple : Toi aussi, tu prends chaque année de nouvelles résolutions que tu as du mal à tenir, et tu finis toujours par revenir à tes anciennes habitudes ? Biais rétrospectif Définition : Ce biais désigne notre tendance à juger à postériori qu'un événement malvenu qui vient de se produire était tout compte fait probable, prévisible et que les signes avant-coureurs étaient évidents. Exemple : « J'en étais sûr·e ! », « Je le savais », « Je savais que je n'aurais jamais dû faire ça... » : combien de fois as-tu déjà prononcé ce genre de phrases après qu'un imprévu soit survenu dans ton quotidien ? Effet Barnum Définition : On a tendance à se reconnaître dans des descriptions qui n'expriment pourtant que des généralités. Leur secret ? Elles sont à la fois gratifiantes et généralistes, ce qui suscite l'auto- adhésion d'un grand nombre de personnes. Exemple : Tu as besoin d'être aimé·e et admiré·e, et pourtant tu es critique avec toi-même. Par moments tu es très extraverti·e, bavard·e et sociable, tandis qu'à d'autres moments tu fais preuve d'introversion, prudence, et de réserve. Tu te reconnais dans cette description ? Page 33 sur 36 Effet de cadrage Définition : Lorsqu'on énonce un problème, seules quelques informations sont émises. La personne omet d'en donner certaines pour influencer les personnes qui écoutent. Exemple : C'est la Saint-Valentin et tu souhaites acheter des fleurs mais tu ne sais pas quoi choisir. Devant toi se trouvent deux bouquets de 20 fleurs. Lequel choisis-tu ? Le premier : De belles roses qui sentent bons et dont la couleur te fait monter les larmes aux yeux. On peut y apercevoir 15 magnifiques fleurs en parfait état. Le deuxième : En premier plan tu comptes les fleurs fanées et tu t'aperçois qu'il y a en 5 ! Quel gâchis ! Effet de focalisation Définition : On a tendance à attribuer trop d'importance à certains facteurs, tout en ignorant ou minimisant les autres. Ce biais nous fait juger des situations et résoudre des problèmes à partir d'un nombre limité d'informations. Exemple : Je veux avoir un chien car quand j'étais jeune j'étais heureux·se et j'avais un chien. Effet de halo Définition : Lorsqu'on écoute quelqu'un, qu'on observe quelque chose, on a tendance à s'arrêter à la première impression même si celle-ci est hors sujet par rapport au jugement qu'on devrait avoir. Par gain de temps et d'énergie, l'effet de halo amène les individus de se cantonner à un élément d'information facilement accessible. Exemple : Tu écoutes un débat et les deux opposant·es émettent des arguments très convaincants mais, l'un est belle·au et l'autre ne l'est pas... Tu ne sais pas pourquoi mais la personne séduisante te semble plus intelligente, plus responsable et mieux qualifiée. Tu as donc envie, à l'issue de cette observation de te positionner dans son camp. Effet de répétition Définition : Plus notre cerveau entend une même information, plus elle nous sera familière. Ce qui en renforce considérablement l’idée dans notre pensée et la rend plus crédible ou probable car rencontrée fréquemment. Il est donc important de varier les sources d’informations mais aussi de vérifier qu’elles n’aient pas toutes une origine commune. Exemple : On t'a souvent répété qu’il ne fallait pas sortir les cheveux mouillés sinon tu risquais d’attraper un rhume ? Et à force de l’entendre, c’est devenu une vérité que tu répètes peut-être toi aussi ? Page 34 sur 36 Effet de simple exposition Définition : On a tendance à augmenter l'appréciation de quelqu'un ou quelque chose en fonction de la fréquence à laquelle on le·a voit. Plus on voit la chose ou la personne, plus on a de chance de l'apprécier. Exemple : Si tu remarques un nouveau look vestimentaire, il apparaîtra à première vue trop farfelu et excentrique pour que tu le portes. Mais une fois ce style bien présent dans ton environnement, tu commences à l'apprécier et à t'imaginer avec. Avec la pub, plus besoin de s’habituer à ce nouveau produit, puisque quelque temps après tu vas l’aimer sans jamais l’avoir essayé ! Effet du témoin Définition : En général, quand des situations graves ont lieu en public, les témoins sont multiples et ne réagissent que très peu voire pas. Cela s'explique par le partage de la responsabilité entre les témoins. Chacun·e pense que les autres agiront. On a aussi peur du regard des autres si on intervient, qu'on ne le fasse pas de la bonne manière. Exemple : "Ça va aller", "C'est pas très grave", "Quelqu'un va aider". C'est plutôt fréquent d'être témoin d'une situation désagréable ou dangereuse pour quelqu'un et de ne pas agir. Coût irrécupérable Définition : Quand on prend une décision, on a du mal à ignorer les dépenses passées. On tient absolument à rentabiliser notre investissement, quitte à se forcer à faire des choses que l'on n'aime pas. Alors que logiquement, des coûts déjà dépensés et donc irrécupérables ne devraient pas entrer en compte dans notre raisonnement. Exemple : Si tu commandes un plat assez cher au resto, mais qu'il ne te plaît finalement pas, tu vas surement te forcer à finir ton assiette pour ne pas avoir dépensé pour rien. Mais si tu manges ce même plat chez toi, vas-tu aussi te forcer à le finir ? Pareidolie Définition : Ce biais nous amène à voir des formes ou des visages qui ont du sens dans les objets du quotidien. Exemple : Toi aussi tu passes tes journées d'été alongé·e dans l'herbe à deviner la forme qui se cache derrière les nuages ? Moi, je vois souvent une baleine qui crache un jet d'eau :) Prophétie auto-réalisatrice Définition : Certaines de nos croyances sont tellement ancrées en nous qu'elles ont le pouvoir d'orienter notre état d'esprit et nos comportements. En conséquence, une prédiction peut devenir réalité, par la seule influence de nos croyances sur nos propres actes. Page 35 sur 36 Exemple : Savais-tu que le simple fait qu'un·e enseignant·e croie fermement en la réussite d'un·e élève pouvait significativement augmenter ses probabilités de succès ? C'est ce qu'ont montré Rosenthal et Jacobson, deux psychologues américains. Réactance psychologique Définition : La réactance nous fait prendre la décision opposée à celle proposée. Il s'agit un mécanisme de défense psychologique souvent activé à la suite d'une perte de liberté. Exemple : Lors d'une balade en forêt, j'ai suivi un chemin très glissant et j'y ai presque laissé une jambe... Que s'est-il passé ? À l'entrée du chemin, il y avait marqué "chemin strictement interdit". Je ne comptais pas spécialement m'aventurer plus loin mais ce panneau a titillé ma curiosité. Résultat, j'ai eu encore plus envie d'y aller... Souvenir en rose Définition : On se dit que le passé était mieux que ce que ce qu'on vit dans le présent. Quand la situation présente est difficile, le passé est idéalisé. L'évaluation à postériori est plus positive que lorsqu'on a évalué la situation sur le moment. Exemple : Tu te souviens de ce jeu de société ? C'était trop bien, on devait tirer les dés et faire des actions ! Ça te tente ? Après le jeu : Bon finalement ce n'était pas super. Étrange, j'en avais un bon souvenir. Page 36 sur 36

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