Motricité PDF - Organisation générale du contrôle nerveux responsable du mouvement

Summary

Ce document examine la motricité, en mettant l'accent sur l'organisation du contrôle nerveux responsable des mouvements. Il aborde les réflexes, les mouvements volontaires et les quatre niveaux de contrôle. De plus, il aborde les différents schémas de contrôle du mouvement et les circuits neuronaux impliqués.

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Motricité I. Organisation générale du contrôle nerveux responsable du mouvement La motricité : l’ensemble des fonctions qui assurent des mouvements des déplacements et des ajustements de postures. Tout mouvement qu’il soit conscient ou inconscient est fondé sur...

Motricité I. Organisation générale du contrôle nerveux responsable du mouvement La motricité : l’ensemble des fonctions qui assurent des mouvements des déplacements et des ajustements de postures. Tout mouvement qu’il soit conscient ou inconscient est fondé sur un ensemble de contractions musculaires. 1. La motricité met en œuvre des muscles mais aussi des détecteurs sensoriels (complémentarité système moteur/ effecteur) : Il y a une grande complémentarité entre le système moteur et le système sensoriel. Le système sensoriel va fournir le substrat nécessaire au positionnement du corps dans l’espace par l’intermédiaire des mouvements. Ce substrat est une représentation du monde extérieur mais aussi intérieur (position du corps, contraction des muscles…). Il y a en permanence un couple effecteur-détecteur. Les systèmes moteurs reçoivent un flux continu d’information en provenance de la périphérie par le biais de deux types de récepteurs : extérocepteurs et propriocepteurs. Ils agissent sur l’environnement en transformant des influx nerveux signalés par les systèmes sensoriels en énergie mécanique qui génère la force contractile. Ces mécanismes moteurs sont intimement liés et fonctionnellement dépendants des informations sensorielles. 2. Les mouvements se divisent en 3 catégories : o Réponses réflexes : mouvements qui vont coordonner le tonus musculaire de la totalité des muscles striés squelettiques pour aboutir à une posture. Ces réflexes sont indépendants de la volonté et régulés par des récepteurs (musculaire, articulaire, cutané). o Mouvements volontaires : déclenché par la volonté, l’intention. Il n’y a de volontaire que la décision de faire ce mouvement, le mouvement en lui-même échappe totalement à la volonté consciente. o Les activités motrices rythmiques : Activités complexes dans l’organisation du mouvement qui combine une activité volontaire, involontaire, réflexes. Les réseaux nerveux qui sous-tendent ces activités motrices sont complexes. 3. Les quatre niveaux de contrôle de la motricité Organisation générale du système moteur en quatre système distincts mais hautement interactifs. Récap Schéma : Le premier système est celui de la moelle spinale et de tous les circuit spinaux : cette structure est constituée de groupe de motoneurone segmentaires qui vont s’articuler sur les muscles squelettiques. Dans cette moelle on retrouve la voie finale commune de toute la motricité : neurones moteurs primaires. Unité fonctionnelle du mouvement : un neurone moteur qui contrôle un ensemble de fibre musculaire. Les motoneurones des unités motrices s’appellent les motoneurones alpha. Ces motoneurones se trouvent dans la corne ventrale de la moelle épinière. Dans cette moelle spinale ces motoneurones peuvent être contactés par des interneurones qui reçoivent des afférences sensorielles, des projections descendantes des centres supérieurs et assurent les coordinations réflexes. Les systèmes descendants : 2 grands systèmes : le centre du tronc cérébral (mouvement de base et contrôle postural) les neurones au-dessus des neurones segmentaire s’appellent les neurones supra- segmentaires descendants. On a le tronc cérébral qui intègrent les informations sensorielles vestibulaire, somatique et visuelle. Il joue un rôle capital dans les mouvements fondamentaux d’orientation du corps et dans le contrôle de la posture. Il est le lieu d’origine des voies extra- pyramidales. Le deuxième système est celui du cortex moteur. Les aires cortico-motrices ont une importance majeure pour la planification, la commande et le guidage des mouvements volontaires. C’est le lien entre la pensée et l’action. Elles sont un lieu de convergence de message corticaux et sous corticaux et le lieu d’origine des voies pyramidales. Les troisième et quatrième sous-systèmes n’ont pas accès directement à la voie finale de la motricité cependant ils vont contrôler les voies qui proviennent des systèmes descendants qui contrôlent cette voie finale commune de la motricité. On a d’abord le cervelet qui corrige les erreurs de mouvement : comparateur (entre ce que j’ai décidé, planifié de faire et ce que je suis en train de faire). On retrouve également les ganglions de la base (ou noyaux gris centraux) qui jouent un rôle de planification de démarrage et d’arrêt des mouvements. Chaque niveau de la commande motrice est dépendant de l’information sensorielle pour : - Générer un schéma corporel et ses relations avec l’environnement - Décider des stratégies motrices en se basant sur la mémoire des informations sensorielles relatives aux mouvements précédents - Grâce au feed-back sensoriel permettre le maintien postural et contribuer à déterminer la longueur et la tension des muscles avant et après chaque mouvement volontaire. II. Les grandes voies motrices descendantes ou voies motrices majeures Comment le cerveau communique-t-il avec la moelle (et les muscles) ? 1. Les deux systèmes majeurs pour atteindre la moelle épinière Les axones des neurones issus du cerveau empruntent deux systèmes majeurs pour atteindre la moelle épinière : Le système moteur latéral : il est sous le contrôle direct du cortex cérébral, et joue un rôle dans le mouvement volontaire. Le système moteur ventro-médian : il est constitué de voies extra pyramidale et joue un rôle dans le contrôle de la posture et de la locomotion. Il est sous la dépendance du tronc cérébral. Deux contingents : - Motricité volontaires/ directe : ce sont des voies pyramidales qui constituent cette motricité volontaire, on parle de voie directe. - Motricité involontaire/ indirecte (relai dans le tronc cérébral) extra pyramidales. En résumé : Le cortex communique avec la moelle par 2 systèmes : le système moteur latéral principalement composé de voie pyramidale/ directe (impliqué dans les mouvements fins) et le système moteur ventro-médian constitué de voie extrapyramidales/ indirecte (impliqués dans des mouvements d’ensemble de posture). Les voies de la motricité aboutissent sur les motoneurones périphériques dont les axones stimulent la musculature somatique. 2. Topographie de la musculature du corps. Il existe une somatotopie des motoneurones dans la moelle épinière : topographie de la musculature du corps. Dans la corne ventrale de la moelle épinière il y a une organisation médian latérale : les motoneurones des muscles axiaux en position médiane et les motoneurones des muscles distaux en position latéral. Les muscles fléchisseurs se trouvent en dorsal et les muscles extenseur en ventral. Les motoneurones qui contrôlent les muscles des membres supérieurs se trouvent au niveau de la dilatation cervical, ceux qui contrôlent les membre inférieurs au niveau de la dilatation lombaire et les muscles du tronc en position thoracique. III. Le contrôle de la posture par le tronc cérébrale et le vestibule Le tronc cérébral-anatomie se divise en 3 parties : - Le mésencéphale qui contient les tubercules quadrijumeaux - Le pont avec les pédoncules cérébelleux - Et le bulbe rachidien (moelle allongée) 1. Projection descendantes du tronc cérébral sur la moelle épinière Ces projections ont leur origine dans 4 structures du tronc cérébral faisant partie du système moteur : voies extrapyramidales : 4 faisceaux : - Rubrospinal : appartient au système moteur latéral joue un rôle dans la motricité volontaire. - Tectospinal : joue un rôle dans les mouvements d’orientation - Reticulospinal : régulation du tonus musculaire. Il y a 2 faisceau un qui part du pont et un qui part du bulbe. Il appartient au système ventraux-médian. A une projection médiane, joue un rôle dans les ajustements posturaux (muscles axiaux et proximaux des membres extenseur et fléchisseurs). - Vestibulospinal : Fonction d’équilibration. Il y a 2 faisceau un latéral et un médian mais appartenant tous les deux au système ventro-médian. La projection est médiane et il joue un rôle dans le maintien de l’équilibre et la stabilité de la tête et du regard. 2. Le système postural La posture : concerne l’élaboration et le maintien de la configuration des différents segments du corps dans l’espace. C’est le fruit d’une activité musculaire. Elle nécessite la coordination d’activités réflexes motrices régulées par différentes régions du tronc cérébrales (formation réticulé et noyau vestibulaire). La posture a 3 fonctions essentielles : - S’opposer à la gravité - Assurer l’équilibre du corps immobile - Coordonner le maintien de l’équilibre du corps avec l’exécution d’un mouvement La posture est un système sensori-moteur complexe : le système postural organisé en plusieurs sens. Dans cette organisation on retrouve des entrées sensorielles et des sorties motrices. Dans ce système postural, le noyau vestibulaire et la formation réticulée fournissent à la moelle les commandes qui assurent l’essentiel de la stabilité posturale préalable à tout mouvement. 3. La formation réticulée est essentielle au contrôle du tonus musculaire a. Formation réticulée : localisation/ fonctions C’est une longue colonne de tissus nerveux, un réseau complexe au centre du tronc cérébral et s’étend de l’avant du mésencéphale jusqu’à l’arrière du bulbe. Elle comprend un ensemble de faisceaux : ascendants et descendants qui peuvent être soit excitateurs soit inhibiteur. C’est un réseaux multi synaptiques placé au carrefour des grands systèmes sensoriels, moteurs et végétatifs. D’un point de vue fonctionnel, elle a de nombreuses fonctions : - Sensoriel : activatrice des perceptions joue un rôle dans l’attention, dans le cycle veille sommeil et dans la vigilance et dans le contrôle supra-segmentaire de la douleur (noyau du raphé et substance grise périaqueducale) - Motrice : régulation de l’activité motrice coordination temporelle et spatiale des membres La formation réticulée : elle reçoit des informations en provenance de toutes les structures sensitives impliquées dans le tonus. Elle est étroitement reliée au cortex-cérébral au cervelet et aux voies descendantes contrôlant la motricité tonique : elle est elle-même à l’origine du faisceau réticulo-spinal. Elle est un élément important sinon essentiel dans le contrôle du tonus musculaire. b. Mise en évidence du contrôle segmentaire par le tronc cérébral o Stimulations électriques répétitives du tronc cérébral (Rhines et Magoun) : conséquences sur les réflexes, mouvements, tonus effets antagonistes o Section du tronc cérébral au niveau du pont (B) (Sherrington) : en pratiquant cette section il a constaté que le chat se mettait en position antigravitaire : il présente une rigidité permanente de tous les muscles dues à une exagération du réflexe myotatique. Il y a 2 systèmes réticulaires descendants : On a un faisceau qui part du pont (faisceau réticulo spinal pontique), il est facilitateur et de l’autre côté on a un autre faisceau le faisceau réticulo spinal bulbaire qui est inhibiteur. Les deux faisceaux projettent sur la partie médiale de la corne antérieur mais jouent un rôle antagoniste sur les réflexes antigravitaire. Ils contrôlent des comportements moteurs ayant une composante automatique : marche ou les ajustements posturaux. Ils peuvent être placés sous le contrôle du cortex moteur lorsque ces mouvements se déroulent sous contrôle volontaire. Le tonus des muscles extenseurs dépend en partie d’un équilibre entre les influences excitatrices pontiques et inhibitrices bulbaires s’exerçant sur le fonctionnement de ces reflexes (motoneurone alpha : voie final commune de la motricité, et motoneurone gamma) Le tonus musculaire : état de contraction plus ou moins permanent des muscles. Il y a différents niveaux toniques : tonus de fond (basale : état de tension légère permanent), postural (permet le maintien de la posture) ou d’action (lorsqu’on veut faire des mouvements : sous commande volontaire). Ce tonus est maintenu par divers réflexes myotatiques (et réflexe tendineux de Golgi ou myotatique inverse). Peut être commandé par des structures supra-spinales (motricité volontaire). Le tonus est particulièrement développé dans les muscles axiaux et extenseurs. Le réflexe myotatique contracte un muscle quand celui-ci est soumis à un étirement non-volontaire. Décharges des motoneurones alpha/ réajustées par le boucle gamma. 4. Le vestibule est essentiel au maintien de l’équilibre a. La fonction d’équilibration La fonction d’équilibration va jouer un rôle dans la stabilité posturale. Stabilité posturale : maintien de la position du corps (centre de gravité) dans un espace spécifique = polygone de sustentation. Stratégie de verticalité : Le mouvement volontaire est une source potentielle de perturbation de l’équilibre en ce sens qu’il modifie la géométrie du corps et par là même la position du CG et de ce fait modifie les conditions d’équilibre. Organisation de la fonction d’équilibration : les principales informations viennent du vestibules et les principaux centres intégrateurs sont les noyaux vestibulaires. Les organes effecteurs sont les muscles de la posture mais aussi les muscles du regard. Les récepteurs vestibulaires vont percevoir les déplacements de l’organisme (position de la tête, orientation spatiale par rapport à la pesanteur), ensuite les noyaux vestibulaire intègrent et enfin par les motoneurones on va stabiliser le regard et maintenir la posture (réponse motrice). b. Organisation du système vestibulaire Les informations sensorielles sont transmises par les neurones vestibulaires primaires, dont le soma se situe dans le ganglion de Scarpa, jusqu’aux noyaux vestibulaires. Dans l’os temporal il y a plusieurs organes qui permettent de détecter la modification de la position du corps dans l’espace : - 2 organes otolithiques : l’utricule (position horizontale) et le saccule (position verticale) : permettent de détecter des accélérations linéaires ou des déplacements de la position de la tête. - 3 canaux semi-circulaires sensibles aux rotations de la tête, avec à leur base des ampoules. A la base un épithéliome que l’on appelle crête ampullaire. Ce sont les cellules ciliées qui vont détecter les mouvements dans l’espace (supérieur, postérieur, horizontal) - 2 compartiments liquidiens périlymphe et endolymphe Transduction mécano-électrique : les cellules ciliés vont percevoir un signal. La touffe ciliée est une structure mécano sensible ainsi, la force sur la touffe ciliée est un stimulus primaire et entraine le déplacement de la touffe : - Courant de mécano transduction Flux K+ - Dépolarisation de la membrane basolatérale - Libération de neurotransmetteur (NT) En fonction du sens de déplacement, la conséquence peut être une dépolarisation de la membrane ou une hyperpolarisation = le potentiel de récepteur est de nature biphasique. Lorsque les cils penchent vers le kinocil on a une dépolarisation membranaire. Et lorsque c’est l’inverse on a une hyperpolarisation membranaire. Ça veut dire qu’il y a une décharge basale de Glutamate. L’information est de nature biphasique. Les cellules ciliées, mécanorécpetrices opèrent la transduction de déplacements en potentiels de récepteurs : transduction mécano-électrique. Réponse d’une fibre vestibulaire : c. Les réflexes vestibulaires Le reflexe vestibulo-oculaire (RVO) C’est un réflexe de stabilisation qui permet d’induire des mouvements oculaires qui contrebalancent les mouvements de la tête et ainsi de stabiliser l’image visuelle du monde sur la rétine lors des mouvements de la tête. Le RVO répond à une stimulation des crêtes ampullaire. Il transite par le faisceau longitudinal médian ascendant et traverse le tronc cérébral pour aller interagir avec des noyaux dans lesquels on a des neurones moteurs qui vont permettre de contracter et de relâcher les muscles oculaires internes et externes qui permettent de faire bouger le regard. C’est la différence nette entre les fréquence de décharge des fibres des 2 cotés qui entraine un mouvement lent des yeux dans le sens opposé. Ce mouvement lent est une des composantes du Nystagmus physiologique qui est un mouvement de saccade oculaire composé de 2 phases : - Lorsque je tourne la tête j’ai une composante lente le RVO - Puis une composante rapide On peut tester ce RVO par une stimulation calorique : injection d’eau chaude ou froide dans l’oreille interne créant une différence de température mimant une rotation de la tête ce qui déclenche la composante lente du RVO. Lorsqu’on perd ce RVO cela va contrarier la gestion de l’équilibre et entrainer une oscillopsie : sensation permanente que le monde bouge quand la tête bouge si la perte est bilatérale. Le réflexe vestibulo-cervical RVC C’est un réflexe de stabilisation. Il répond à une stimulation des crêtes ampullaire (il est déclenché par des mouvements de rotation, d’accélération). Il transite par le faisceau longitudinal médian descendant. Il aboutit au niveau cervical de la moelle au niveau ventro-médian et il contrôle la position de la tête. C’est un réflexe de stabilisation qui permet de maintenir la tête dans une position où le regard est horizontal indépendamment des mouvements du tronc. Le réflexe vestibulo-spinal RVS Maintien de l’équilibre en position debout et lors de la marche. Il se déclenche en réponse à une stimulation des organes otholitiques (utricule et saccule). Les informations vont transiter par le faisceau vestibulo spinal-latéral et vont aboutir au niveau des motoneurones de la cornes ventrale qui contrôle les muscles axiaux et proximaux. Le noyau vestibulaire médian présente des projections facilitatrices vers le noyau dorsal moteur du nerf vague (X ou pneumogastrique) dans le bulbe (neurone préganglionnaires du système parasympathique/ viscères). Une hyperactivité des cellules vestibulaire engendre des malaises ou des nausées. Les atteintes bilatéral de ces réflexes vont entrainer des réduction de stabilité de la tête du regard et de la posture. IV. Le mouvement volontaire Les mouvements volontaires diffèrent des mouvements réflexes pour plusieurs raisons : - Ils sont intentionnels - Ils peuvent être améliorés par l’expérience et l’apprentissage - Il ne requiert pas d’information sensitive pour être déclenché 1. Contrôle hiérarchique du mouvement volontaire Dans la hiérarchie il y a 3 grandes étapes : - Il va d’abord devoir définir les stratégies motrices : les objectifs de mon mouvement - Ensuite spécifier la séquence précise de contractions des différents muscles - Produire la contraction des muscles nécessaire au mouvement Pendant les 2 premières étapes il n’y a aucun muscle qui bouge. Ce qui signifie qu’en amont du processus sensori-moteur il y a un processus mental. Dans ce processus mental il va y avoir différents intervenants. Tout d’abord celui qui décide, planifie : le cortex préfrontal. Ensuite un territoire nerveux va intervenir dans la planification : le cortex pariétal postérieur, c’est ici que se situe l’intention. Ensuite, on retrouve la programmation qui fait intervenir les territoires cortico moteur. Et enfin, la réalisation et l’exécution du mouvement. Le cortex préfrontal : C’est la majeure partie des lobes frontaux. Il joue un rôle fondamental dans le traitement de la pensée abstraite, dans la prise de décision, dans l’anticipation sur les conséquences de l’action, dans l’attention, et la mémoire de travail. Une lésion a pour conséquence des problèmes de planification, une impossibilité de réaliser des opérations complexes, une impossibilité de retenir l’information pendant la tâche. Le cortex pariétal postérieur Le cortex pariétal postérieur va être capable d’évaluer le contexte et pour cela il va devoir intégrer des information somatosensorielles, proprioceptives et visuelle. Il est localisé dans le lobe pariétal et est constitué de 2 aires : - A5 : intègre des infos somatosensorielles en provenance d’aires corticales somesthésiques - A7 : intègre des infos qui viennent d’aires visuelles Les neurones du CPP ont des propriétés visuo-motrices car ils rapatrient les informations visuelle et ils vont avoir un rôle de réponse motrice. - Ces neurones vont être activés par la vision d’objets vers lesquels action dirigée, ils ne sont pas impliqués directement dans l’action. - Ils permettent de construire des représentations spatiales qui guident à la fois le mouvement et l’attention (nécessaire pour être performant dans la réalisation d’une tâche). - Collaboration dans le guidage des gestes et préhension - Joue un rôle dans l’intention du mouvement par anticipation Si lésions dans cette zone cela engendre un syndrome d’héminégligence controlatéral : - Déficit latéralisé de la connaissance de l’espace - Acuité visuelle parfaite / sensibilité somatique parfaite/ aptitudes motrices intactes Cortex pariétal postérieur + cortex préfrontal (latérodorsal) sont hautement impliqués dans la phase initiale des mouvements = intention Les territoires corticaux moteurs se situent dans le lobe frontal Tous les muscles du corps sont représentés à la surface de ces territoires. Aire 4 : L’aire motrice primaire ou cortex moteur primaire (M1) Joue un rôle dans la planification du mouvement et son exécution La destruction localisée d’une partie du cortex moteur primaire entraine une paralysie controlérale du territoire correspondant. C’est le seul des 3 territoires cortico moteur qui en cas de lésion entraine une paralysie. Aire 6 composée de 2 territoires APM Le cortex prémoteur : Prépare les systèmes moteurs aux mouvements (visuellement guidés), interagit avec le cortex pariétal postérieur. Lésion : perturbation de l’organisation de certains mouvements fins dans l’espace visuellement guidés. AMS L’aire motrice supplémentaire : Intervient dans la programmation de mouvements complexes (mouvement qui demande de la coordination). Spécialisée dans le déclenchement de mouvements mémorisés Lésion : coordination entre les segments distaux des membres impossibles En résumé : Cortex et contrôle du mouvement - Intention : cortex pariétal postérieur (pour le contexte) et cortex préfrontal (pour l’anticipation et la décision) - A6 : préparation du mouvement, programmer les différentes séquences motrices - A4 : réalisation du mouvement Les aires corticales préfrontales et pariétales envoient toutes 2 des axones vers l’aire 6 qui avec l’aire 4 contribue massivement aux voies cortico spinales. 2. Les voies descendantes responsables du mouvement Les centres supra segmentaires communiquent avec l’étage segmentaire grâce à - Deux types de voies / pyramidales et extra pyramidales - Deux systèmes moteurs/ ventro-médian et latéral Les mouvements volontaires dépendent du faisceau pyramidal Deux voies pyramidales descendantes prennent en charge les mouvements volontaires : o La voie cortico-bulbaire : mouvements des muscles du hauts du corps : muscles visage, mâchoire, de la langue et de la gorge par l’entremise des nerfs crâniens Elle part des neurones moteurs de la surface correspondante aux muscles du visage. Les fibres vont transiter par la capsule interne et vont s’arrêter aux différents noyaux moteurs qui contrôle la musculature. o La voie cortico-spinale : mouvements des muscles du bas du corps : système latéral (80% des fibres) muscles des extrémités des membres. Système ventral (20%) : muscles axiaux et des segments proximaux des membres. Par l’entremise des nerfs rachidien Elle part des autres territoires qui contrôlent la musculature du bas du corps. Les fibres passent par la capsule interne, traversent tout le tronc cérébral, puis 80% des fibres décussent au niveau des pyramides bulbaire pour descendre vers les muscles concernés en transitant par le système latéral (la colonne latéral de la moelle épinière) et puis 20% des fibres ne décussent pas et continuent en position ventral et transitent jusqu’au différents étages segmentaires pour décusser au niveau spinal. Le syndrome pyramidal : se caractérise par l’association de signes déficitaires (traduisant l’atteinte du faisceau cortico-spinal) et de signes de spasticité (liés à la libération d’activité motrices réflexes normalement inhibées par la voie cortico-spinale). Signes cliniques : - Déficit moteur (de la commande motrice volontaire) - Troubles du tonus musculaire (spasticité) - Anomalies des réflexes ostéo-tendineux (ROT) et des cutanés V. Ganglions de la base et cervelet dans le contrôle du mouvement I. Les ganglions de la base 1. Anatomie des GDB Les ganglions de la base comme le cervelet n’ont pas accès direct à la voie finale de la motricité. Ils vont contrôler les voies descendantes. Ils jouent un rôle éminent dans la planification, le démarrage et l’arrêt des mouvements. Leur rôle ne se limite pas au contrôle moteur : fonctions cognitives, mémoire, comportements, émotions. Ce sont un ensemble de noyaux : - Le noyau caudé : en forme de fer à cheval - Le putamen - Le globus pallidus (une partie interne et une partie externe) - La substance noire (composée de 2 partie réticulée et compacte) - Le noyau sous thalamique de Lluys Le noyau caudé et le putamen forme le striatum dorsal et le striatum ventral c’est le noyaux accubens (impliqué dans les problématiques liés à l’addiction). Vue d’ensemble : boucle cortico-corticale Les ganglions de la base reçoivent des informations de large zones corticales. La sortie de ces ganglions c’est une projection vers les noyaux thalamus et la boucle se termine pour revenir vers les territoires corticaux moteurs (aires A4 et A6). Rôle : sélectionner et déclencher les mouvements volontaires. Les GDB fonctionnent selon le concept de la désinhibition : l’organisation de cellule excitatrice et inhibitrice en un circuit qui produit en sortie une excitation par inhibition transitoire de neurones à activité inhibitrice tonique. 2. Les circuits internes de modulation Les circuits moteurs sont organisés en 2 voies parallèles : une voie directe VD et une voie indirecte VI, exerçant un effet opposé sur le système moteur. La voie directe exerce des effets facilitateurs sur la motricité. Elle part du cortex, les informations arrivent vers le striatum. Les neurones du striatum sont des inhibiteurs transitoires et ils vont projeter vers le globus pallidus interne (inhibiteur tonique). La cible terminale est le thalamus et du thalamus je vais vers les territoire cortico-moteur. La voie directe est une voie facilitatrice du mouvement car une fois activée elle augmente l’inhibition transitoire et donc lève l’inhibition tonique des neurones moteurs corticaux. La substance noire (composée de neurone dopaminergique) exerce un effet excitateur sur le striatum, donc elle facilite la voie directe et donc son rôle facilitateur. La dopamine est facilitatrice du mouvement. La voie indirecte augmente le niveau d’inhibition tonique. C’est une voie inhibitrice du mouvement. L’information part de large zone corticale et arrive au noyau codé et au putamen. Le premier noyau de relais est le globus pallidus externe et il y a un autre noyau de relais le noyau sous thalamique. La dopamine inhibe la voie indirecte, elle inhibe la voie inhibitrice elle est donc facilitatrice du mouvement. 3. Les disfonctionnements des GDB Les mouvements anormaux résultent d’un déséquilibre entre la voie directe et indirecte. - Syndrome parkinsonien : hypokinétique (ralentissement général du mouvement) : le syndrome extra-pyramidale par excellence : akynésie (difficulté à démarrer un mouvement) / bradykinésie (lenteur des mouvements), hypertonie plastique, tremblements. Dégénérescence progressive des neurone dopaminergiques qui projettent sur les voies directe et indirect donc les influences facilitatrices du mouvement vont dégénérer. - Chorée de Hungtington : hyperkinétique : mouvement choréiques, involontaires spontanés, brusques. Maladie neuro-dégénératrice : dégénérescence des neurones épineux moyens, la conséquence est une diminution de l’inhibition tonique. II. Le cervelet 1. Organisation anatomique Le cervelet est connecté à tous les systèmes sensori-moteurs et il se projette sur tous les systèmes qui se terminent sur la voie finale commune de la motricité. Sa structure est régulière : répétition de même circuits élémentaires. En cas de destruction il n’y a pas d’incapacité sensorielle ou musculaire mais désorganise ce mouvement : cela joue sur les postures, le tonus, l’équilibre… Il contrôle toutes les phases d’exécution du mouvements (ajustement des mouvements) : l’initiation, le déroulement (alternance des activités agonistes/ antagonistes), arrêt. Il est constitué d’une enveloppe extérieure de matière grise et d’une couche interne de matière blanche et à l’intérieur on a trois paires de noyaux profonds : - Noyau Fastigial : proche de la ligne médiane - Noyau interposé (globuleux + emboliforme) - Noyau dentelé ou latéral Dans le cervelet les neurones vont communiquer avec les autres zones du cerveau grâce aux pédoncules cérébelleux (les supérieurs, les moyens et les inférieurs). 2. Organisation fonctionnelle Le cervelet va recevoir des informations liées à la planification du mouvement : des feedback interne. Ensuite, le mouvement commence à se faire et le cervelet va recevoir des information liées à l’acte moteur : feedback externe. Le cervelet va donc comparer ce que j’ai décider de faire à la performance et il ajuste le mouvement de 2 manière soit au niveau de l’acte moteur soit au niveau de la planification. Les afférences parviennent au cortex cérébelleux et plus précisément au niveau des noyaux cérébelleux profond : - Des différentes modalités sensorielles (vestibulaires, proprioceptives, extéroceptives, visuelles, auditives…) - Du cortex cérébral. Ces projections apportent des informations concernant la commande motrice destinée aux motoneurones. Les efférences du cortex cérébelleux sont constituées par les axones des cellules de Purkinje. Elles font relais au niveau des noyaux cérébelleux ou atteignent directement les noyaux vestibulaires. Le cervelet est informé à tout instant de tout ce qui intéresse la motricité, aussi bien au niveau des centres de commande qu’au niveau de la périphérie. Les 3 divisions fonctionnelles du cervelet : - La zone médiane et l’inter-médiane porte le nom de spino cervelet agit avec les noyaux interposés et joue un rôle dans l’exécution des mouvements. Les lésions vont impacter le tonus et les mouvements volontaires. - La zone la plus latérale porte le nom de cérébro-cervelet et fonctionne avec le noyaux dentelé. Il agit sur les territoires cortico moteur : le cortex pré moteur qui joue un rôle sur la planification des mouvements. Les lésions vont affecter l’initiation du mouvement, des tremblements fins et une diminution du tonus musculaire. - La zone la plus inférieur porte le vestibulo-cervelet : il contrôle les voies vestibulo-spinale. Joue un rôle sur l’équilibre et la régulation vestibulo-occualire (RVO). Les lésions vont créer des troubles massifs de l’équilibre et de l’occulo-motricité. Des lésions donnent naissance à des syndromes caractéristiques. 3. Syndromes cérébelleux. Ensemble des symptômes et signes résultats d’une atteinte du cervelet ou des voies cérébelleuse (pédoncules cérébelleux supérieur, moyen et inférieur). - Trouble de l’équilibre et de la marche : ataxie cérébelleuse (élargissement du polygone de sustentation, la démarche est ébrieuse). - Trouble de l’exécution du mouvement volontaire rapide : hypermétrie (le mouvement n’est pas ajusté).