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Ce document analyse la mondialisation, en présentant des arguments, des aspects socio-économiques et des enjeux, tout en s'appuyant sur des textes et des modèles.

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II-La mondialisation (Jean-Marc Zuliani) A-Les rapports « Mondialisation et développement » : fondements, principes et caractéristiques Texte de Laurent Carroué « La mondialisation, état d’un débat » (Ouvrage « La mondialisation en débat », La documentation française 2006) 1. Mondialisation et contr...

II-La mondialisation (Jean-Marc Zuliani) A-Les rapports « Mondialisation et développement » : fondements, principes et caractéristiques Texte de Laurent Carroué « La mondialisation, état d’un débat » (Ouvrage « La mondialisation en débat », La documentation française 2006) 1. Mondialisation et contradictions (§ « La mondialisation encensée et diabolisée ») : Particulariste : se repli sur un territoire, sélectivité de l’échange voir fermeture → mondialisation = danger Universaliste : échanges, ouvertures (libéraux) La mondialisation est un processus historique, pluriséculaire, de mise en relation des sociétés du monde entier, ou plutôt du Monde, avec une majuscule, devenu un lieu commun à toute l'humanité. L'accélération sans précédent des flux, de la production et des échanges, que connaît actuellement l'humanité n'est que la phase la plus récente de la mondialisation. La mondialisation se décompose en plusieurs processus relevant de plusieurs grands domaines (socio-économiques, culturels, technologiques, etc.) liés entre eux. Le terme « mondialisation » s'est imposé à partir des années 1980, même s'il a été employé en France pour la première fois dès 1904. La mondialisation est un processus continu d'intensification et de fluidification des échanges, porté par l'essor des transports et des mobilités (populations, entreprises, etc.) et accéléré depuis les années 1970 par les systèmes contemporains de communication et de circulation de l'information. Elle tend à accentuer les phénomènes de diffusion et d'homogénéisation à travers l'espace mondial. Mais, paradoxalement, par la mise en concurrence des territoires et des sociétés qui lui sont associée, elle alimente aussi des comportements de contestation : localismes, particularismes, régionalismes, communautarismes sont ainsi revisités à la lueur de la mondialisation. Ce processus est également organisé avec des chaînes de valeurs mondiale (CVM) qui impliquent la fabrication et la distribution transfrontalières de produits de base. Elle intègre divers processus, de l'acquisition des matières premières à la livraison des produits finis aux consommateurs. Il y a donc d’un côté les pays de matière premières, producteurs, consommateurs. Cette mondialisation reste hiérarchisée et asymétrique avec au sommet des acteurs géopolitiques puissants. Il y a deux écoles de pensée : -Les libéraux universaliste : qui pensent que la mondialisation ira toujours dans le sens dans le progrès de l’humanité car la mondialisation promeut une valeur et une réussite d’un groupe/d’un territoire -Les particularistes : cette mondialisation aggrave les inégalités et est donc source de menace des territoires et des sociétés. C’est donc un champ de pensée critique, qui se méfie d’un déclassement La mondialisation se caractérise par plusieurs aspects interconnectés : -Circulation des informations : Grâce aux technologies de l’information et de la communication (TIC), la transmission rapide des données et des idées à l’échelle mondiale permet une interconnexion sans précédent. -Rôle des TIC : Les technologies numériques facilitent la mondialisation, accélérant les échanges, réduisant les distances, et permettant la collaboration en temps réel entre les acteurs économiques, politiques et sociaux. -Intensification des échanges commerciaux : Les échanges internationaux de biens et services connaissent une croissance exponentielle, encouragée par la déréglementation et la libéralisation des marchés. -Intensification des mobilités : Les échanges et migrations des populations. Conséquences positives et négatives : Circulation des informations et rôle des TIC : -Positif : Favorise l’innovation, l’accès à l’information et à la connaissance, améliore la productivité. -Négatif : Contribue à la surconsommation d’information, l’hyperconnexion et le contrôle des flux d’information par des entreprises transnationales, creusant les écarts numériques entre les pays développés et les pays en développement. Mais aussi le monopole de ces activités. → Attac une organisation internationale impliquée dans le mouvement altermondialiste. Ils combattent la mondialisation libérale et travaillent à des alternatives sociales, écologiques et démocratiques afin de garantir les droits fondamentaux pour tous. Intensification des échanges commerciaux : -Positif : Stimule la croissance économique mondiale, améliore l’accès aux biens et services, crée des opportunités d’emploi. -Négatif : Augmente la dépendance des économies locales vis-à-vis des marchés globaux, exacerbe les inégalités entre les pays développés et les pays en développement, favorise la concurrence déloyale, la délocalisation et la destruction d’emplois dans les secteurs traditionnels. Intensification des mobilités : -Positif : ↑ des flux dans les pays riches, échanges connaissances / cultures. Utile dans les pays arrivant (notamment au déficit importants) ⇒ « village planétaire ». Apport de compétences nouvelles. -Négatif : Creuse les inégalités financière entre les pays. Encourage la domination des pays développés. Perte de main d’oeuvre Promoteurs et détracteurs de la mondialisation libérale : Promoteurs : -Les organisations internationales (OMC, FMI, Banque mondiale) et les entreprises transnationales. Elles considèrent que la mondialisation permet une plus grande efficience économique, le développement des échanges et une amélioration du bien-être global. Elles prônent la libéralisation des marchés, la réduction des barrières douanières et la déréglementation économique. Détracteurs : -Les mouvements alter-mondialistes (ONG, syndicats, certains intellectuels) critiquent les effets néfastes de la mondialisation sur les sociétés et l’environnement. Ils dénoncent l’injustice sociale, les inégalités croissantes, les atteintes à la souveraineté des États et la domination des pays du Nord sur les pays du Sud. Ils réclament une régulation plus forte des marchés et un développement durable. « village planétaire », avec un échange important d’informations et de flux de tout types, ce système est encouragé par la solidarité. A l’inverse il y a un contrôle et un filtrage au main des plus puissants et une marchandisation de ces flux (prix de la presse, informations…). Processus de diffusion universel a un coût donc creuse les fractures territoriales. 2. La mondialisation : temporalités et approche géohistorique du concept (§ « La mondialisation : un concept géohistorique ») : Les travaux de F. Braudel sur les économies-monde : L’historien Fernand Braudel a développé le concept d’économie-monde, définissant celle-ci comme un espace autonome avec son propre réseau d’échanges et un centre dominant. Il soulignait que la mondialisation n'est pas un phénomène nouveau, mais que les échanges transnationaux existaient déjà dans des cycles historiques à des échelles régionales. Les quatre strates historiques de la mondialisation : 1. La mondialisation archaïque : Débute avec les grandes civilisations de l’Antiquité, comme la route de la soie, où les échanges commerciaux et culturels étaient limités à certaines régions du monde. 2. La mondialisation marchande : Correspond aux grandes découvertes et à l’expansion du commerce colonial entre les XVe et XVIIe siècles. Ce sont les puissances européennes qui ont étendu leurs réseaux commerciaux mondiaux. 3. La mondialisation industrielle : Commence au XIXe siècle avec la révolution industrielle et s’intensifie au XXe siècle. Les échanges de biens manufacturés, ainsi que l’industrialisation rapide de certains pays, accélèrent la mondialisation. 4. La mondialisation contemporaine : Débute dans les années 1980, marquée par l’accélération des flux financiers, la révolution numérique et la déréglementation des économies. Cette période est caractérisée par une interconnexion planétaire accrue. Approches économiscistes et géographiques de la mondialisation : Approche économisciste : Cette approche met l'accent sur l’intégration des marchés et la libéralisation des échanges. Elle s’intéresse principalement aux flux de capitaux, de marchandises, de services et de main-d’œuvre. La mondialisation est vue comme un processus d'intégration croissante des économies à l'échelle mondiale. Approches géographiques : Elles examinent les dimensions spatiales et territoriales de la mondialisation. Les géographes s’intéressent aux dynamiques de polarisation et de hiérarchisation des territoires à travers le développement de métropoles globales et les disparités entre les centres économiques mondiaux et les périphéries marginalisées. 3. Le renforcement d’un système duel (§ « L’accroissement des inégalités »): Les inégalités socio-territoriales qui accompagnent la mondialisation : La mondialisation a accentué les disparités socio-territoriales, notamment entre les centres économiques des grandes métropoles et les périphéries (rurales, semi-urbaines, ou des pays en développement). Ces inégalités se manifestent à différents niveaux : Disparités entre pays : Certains pays, notamment en Asie de l’Est (Chine, Corée du Sud), ont profité de la mondialisation pour accélérer leur développement, tandis que d’autres, principalement en Afrique subsaharienne, sont restés en marge. Inégalités à l’intérieur des pays : Dans les pays développés comme dans les pays émergents, la mondialisation a enrichi les zones urbaines et métropolitaines, creusant l’écart avec les zones rurales ou les villes moyennes. Paradoxes de la mondialisation actuelle : Mobilités : Si la circulation des marchandises et des capitaux est de plus en plus fluide, les flux migratoires sont contrôlés de manière stricte. La mobilité des personnes, notamment des populations des pays en développement, est entravée par les politiques restrictives des États développés. Polarisation : La mondialisation a accentué la concentration des richesses et des activités dans certaines métropoles globales (Londres, New York, Shanghai), au détriment d’autres régions. Formes de développement métropolitain : Le développement des grandes villes se fait souvent au prix d'une exclusion sociale croissante, avec des quartiers privilégiés, hyperconnectés, et des périphéries délaissées, renforçant la ségrégation spatiale. Une mondialisation… pas très mondiale ! Alternatives Économiques Avril 2014 – Hors- Série N°101 1. La mondialisation de l'économie est-elle vraiment mondiale ? Non, la mondialisation de l'économie n'est pas totalement mondiale. Jean-François Bayart souligne que le phénomène de mondialisation est marqué par des disjonctions et des inégalités. Il existe une forte globalisation financière, mais la globalisation du marché des biens est moins avancée, et le marché mondial du travail reste très cloisonné, en raison de nombreuses restrictions administratives sur les migrations. De plus, l'intégration des pays au marché mondial varie considérablement : par exemple, la Suisse est beaucoup plus intégrée que des pays comme la République centrafricaine. Même à l’intérieur d’un pays, des disparités existent, comme l’illustre la différence entre la presqu’île de Manhattan et le Midwest américain. Il y également des disparités au sein même des pays. Par exemple la Chine bleu plus avancée dans la mondialisation et la Chine jaune qui a plus de difficultés. La mondialisation est donc hétérogène et différencié. Les valeurs culturelles ne sont pas diffusé et standardisé à la même échelle en fonction des lieux et des populations. Le porc et le vin en sont un exemple. Paradis fiscaux : Luxembourg et Gilbraltar. Pour la domiciliation de plusieurs activités médiatiques. L’Irlande quant à elle est plus tourné vers le capital industriel. Pays-Bas, pour les entreprises (ex:Airbus). 2. La diffusion du capitalisme au niveau mondial se traduit-elle par une uniformisation des territoires ? Non, la diffusion du capitalisme à l'échelle mondiale ne conduit pas à une uniformisation des territoires. Bayart explique que la mondialisation ne produit pas une homogénéité culturelle ou économique. Au contraire, il y a une réinvention des pratiques locales. Par exemple, les restaurants McDonald’s en Chine ne sont pas utilisés de la même manière qu’aux États-Unis, illustrant ainsi une adaptation des pratiques à des contextes culturels locaux. De même, les normes économiques et politiques, comme celles de la gouvernance ou des pratiques financières, sont réappropriées différemment par les sociétés en fonction des contextes nationaux, voire par des groupes dominants au sein de ces sociétés. Un fait explicable par la diversité des cultures et des histoires des pays. En Allemagne par exemple sont organisation est partagé avec des états fédéraux, la gestion du pays est donc différente. 3. L'idée d'un même temps mondial est-elle fondée ? L'idée d’un temps mondial partagé est trompeuse et doit être relativisée. Selon Bayart, bien que les technologies de l’information donnent l’impression que nous vivons tous dans le même « temps mondial » en raison de la diffusion rapide des images et des nouvelles, la réalité est plus complexe. Le présent commun dans lequel nous vivons à travers les réseaux sont toutefois altérer par l’interprétation diverse qui peut être varier suivant les cultures. Les expériences du temps restent profondément ancrées dans les histoires nationales et locales. Par exemple, le passé joue encore un rôle majeur dans la conscience politique de nombreux pays, comme le montre le ressentiment historique en France après la Première Guerre mondiale. En outre, différentes communautés dans le monde, comme les chiites millénaristes, ont des conceptions très spécifiques du temps qui contrastent avec celles des acteurs financiers de la City ou de Wall Street. Cela montre que malgré l’accès aux mêmes informations, la perception du temps varie largement selon les contextes culturels et historiques. A) Les caractéristiques de la mondialisation à l’ère de l’intégration globale 1. Un mondialisation construite à partir e logique géoéconomique : Des concurrences multiformes de la part des puissances émergentes devenues concurrentes des pays du Nord dans des niches technologiques de marché ensemble triadique Une emprise du capitalisme complète à la surface de la planète et considérée comme « englobante » toutes actions humaine vise à intégrer l’économie marchande. La mondialisation se fonde donc sur l’échange de flux. On va chercher les spécificités et les richesses de chaque territoire. Acteurs puissants comme les firmes transnationales, juge et sélectionne les pays. Une inégale intégration des territoires dans la mondialisation Océan Arctique Russie Canada Union européenne États-Unis Japon Chine Inde Mexique Océan Atlantique Océan Pacifique Brésil Océan Indien Australie Afrique du Sud Océan Antarctique Des États hiérarchisés selon qu'ils soient Avec des territoires concentrant Reliés entre-eux à travers plus ou moins intégrés à la mondialisation les capitaux et les infrastructures les espaces maritimes Villes-monde « alpha + » Le commerce maritime Les mieux intégrés (économies moteurs) Villes-monde « alpha » en Asie, nouveau centre Intégration rapide (économies émergentes) Villes-monde « alpha - » du commerce mondial Peu intégrés (exports de matières premières) Paradis fiscaux et financiers Principaux couloirs de navigation Marginaux (pays les moins avancées et isolés) Principales façades maritimes Pôles de Pôles (concentration de grands ports) Quasi-exclus (États défaillants ou en autarcie) la Triade émergents Affirmation d’une architecture mondiale « polynucléaire » à partir de 4 types de territoires : centre anciens hégémoniques ; pôles émergents ; pays intégrés et dominés ; pays marginalisés. Recherche par les anciennes grandes puissances d’espaces et de développement et de stabilité dans leur proximité géographique continentale ; malgré la mondialisation, la proximité géographique et continentale garde toute sa pertinence Par exemple, l’UE reste un espace spécifique fait de collaboration et de concurrence : un équilibre se noue entre tous les pays constitutifs ; tous renoncent à certains éléments de souveraineté en recherchant une intensification des échanges commerciaux. 2. Une mondialisation placée face à des défis de développement le premier défis est de nature sociales le deuxième défis est d’ordre socio-économiques le troisième défis est de nature politique et environnemental exemple de Trump qui va à l’encontre de la Cop 3. Une mondialisation confronté à des formes de résistance Des résistances multiformes suscités par d’autres héritages moraux, religieux dans des territoires aux logiques d’organisation différentes. Les oppositions les plus fortes viennent d’autres civilisations qui peuvent être mobilisées face à des bouleversements induits par la culture occidentale on peut s’appuyer sur les différents capitalistes adossé à des puissances qui l’use pour son influence 4. Une mondialisation intégrée par des organisations mondiales en réseau Les systèmes de diasporas pour un développement économique en réseau système de diasporas:qui tissent des liens de natures transnationale afin de pouvoir faire circuler différents éléments à l’échelle mondiale Les systèmes mafieux pour le développement d’une criminalité organisée profite des zones grises voir colombie devoir 13/02 B) La remise en cause de l’hyper-mondialisation héritée des 1990-2000 ? Peut-être pas la fin de la mondialisation mais une économie mondiale entrée dans une ère annonciatrice d’incertitudes avec deux stratégies opposées : Montée en puissance des obstacles au libre-échange débridé de la part des Etats (et impression parfois de fermeture de l’économie mondiale) Augmentation des droits de douane, quotas à l’entrée, taxes anti-dumping, multiplication des normes environnementale ou sanitaire Stratégie de rupture de certains États (Brexit) outre une réticence croissante au multilatéralisme au profit d’accords bilatéraux (Ex. Ceta, UE-Mercosur). Refus de la part des sociétés civiles d’une mondialisation fondée d’abord sur la recherche de la croissance et refus d’un principe de « prédation des ressources » : Retour aux circuits courts et priorité donnée aux rapports de proximité avec la production locale plus le recyclage systématique pour éviter les gaspillages. Respect affirmé de l’environnement, formes innovantes de développement local avec nouveaux types de rapports sociaux (économie sociale et solidaire). C) Dans le même temps, poursuite d’une mondialisation digitale...via les services numériques Les deux mouvements sont antagonistes, tirent en sens contraire mais à partir d’une série de facteurs de crise de la mondialisation : Désindustrialisation des pays développés et délocalisation des activités ; Recherche d’une optimisation fiscale vers des paradis fiscaux ; Explosion stratosphérique des inégalités socio-économiques et territoriales ; Crises économiques à répétition et endettement public de nombreux pays ; Crise climatique et environnementale… etc. Ces facteurs de crise se trouvent au centre de la dynamique de mondialisation : ils sont à la fois la conséquence des excès de la 3ème mondialisation (sorte d’hypermondialisation) et le produit du tiraillement entre les 2 forces : Poursuite de la mondialisation via le libre-échange et les marchés planétaires ; Amorce d’une démondialisation (protectionnisme, circuits-courts…). La démondialisation : un élément de definition Démondialisation : mécanismes économiques et/ou politiques qui aboutissent à réduire ou même contraindre les effets néfastes du libre-échange mondialisé. La « démondialisation » : Plus une notion qu’un véritable concept scientifique; popularisée par l’auteur Philippin W. Bello (2002) à partir de la critique des dérives d’une économie mal régulée par de grandes institutions (FMI, Banque Mondiale, OMC). Situation de marginalisation progressive des Suds d’où la nécessité de réduire le pouvoir des grandes institutions internationales (OMC, FMI, Banque Mondiale…) ou bien les démanteler à terme. La notion de « démondialisation » a progressivement perdu de son contenu original pour se confondre avec « la crise de la 3ème mondialisation », celle d’une certaine intégration du monde. Une mondialisation numérique en rapport avec la production et à la diffusion de services numériques via les Tic, les plateformes et les centres serveurs Les services explosent et sont exposés à des stratégies de délocalisation ou de transferts d’activités (ex. call centers, services informatiques divers) ; Développement important des services numériques à partir des données en provenance des entreprises GAFAM ou leur équivalent chinois, les BAXT. Rôle phare des plates-formes digitales (ex. Amazon, Google ou Alibaba) : elles permettent l’émergence de marché globaux à l’information quasi-parfaite. Diapo 11 et 12 Une « démondialisation » ? À relativiser peut-être au vu plates-formes digitales tentaculaires déployées à travers le monde pour faire fonctionner des services liés aux e-commerce par exemple. Le sport et la mondialisation Le sport est une pratique universelle avec organisation et une constitution. Mais il existe des sports loisirs. Plus on est riche plus on en pratique. Dans son histoire, la démocratisation du sport débute dans l’entre deux guerres. Le sport s’est ensuite propagé à l’aide de la politique. C’est un relais de puissance car il montre la force d’un pays. Des institutions mondiales telles que fifa ou la CIO (acteurs relais), organisent des évènements mondiaux. Nous pouvons aussi citer les JO qui présentent le pays sous sa plus belle vitrine. La puissance d’un pays peut être associer à son nombre d’infrastructure, de pratique et le niveau de ces professionnels. C’est une identité du pays notamment avec les sports forts du pays. I – Les principales étapes du développement mondialisé du sport et des pratiques sportives 1. De 1940 à 1960 : Une mondialisation en structuration Le sport comme outil de reconstruction mondiale: reconstruction des liens internationaux. Les Jeux olympiques de 1948, organisés à Londres, marquent le retour des compétitions internationales, symbolisant la volonté de paix et de coopération dans un monde divisé. Ces événements deviennent des espaces de dialogue global malgré les tensions géopolitiques. On le retrouve aussi dans le paternalisme : les employeurs encourage la pratique de sport. Le sport dans les rivalités de la Guerre froide :outil de propagande pour les grandes puissances. Les États-Unis et l’URSS investissent massivement pour exceller lors des Jeux olympiques ou des championnats du monde, cherchant à prouver la supériorité de leurs systèmes respectifs. Ces compétitions favorisent une mondialisation fragmentée, où le sport est utilisé pour des fins idéologiques, mais permet également une mise en relation des nations via des règles et des formats standardisés. Décolonisation et expansion des pratiques sportives: sports introduits par les puissances coloniales, comme le football, le cricket ou le rugby, deviennent des symboles culturels pour les nations nouvellement indépendantes. Cette dynamique favorise l’universalisation des pratiques sportives et l’intégration progressive des pays africains et asiatiques dans les grandes compétitions internationales. 2. Après 1960 : Une mondialisation accélérée par les médias et l’économie La démocratisation des compétitions mondiales :Les Jeux olympiques et la Coupe du Monde de football intègrent davantage de nations, notamment issues d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Ces compétitions deviennent des vitrines universelles où chaque pays peut affirmer son identité, renforçant l’idée d’une mondialisation inclusive. Le rôle des médias dans l’universalisation du sport :révolution avec la télévision, qui diffuse les compétitions sportives à une échelle mondiale. Les Jeux olympiques et la Coupe du Monde de football atteignent des audiences planétaires, renforçant l’impact culturel du sport dans le cadre de la mondialisation. Les droits télévisés explosent, rendant les événements sportifs accessibles à des milliards de spectateurs et transformant le sport en spectacle global. La commercialisation et le sport-business :entrée des grandes entreprises dans le financement des événements sportifs. Les sponsors, comme Coca-Cola ou Nike, et les droits de retransmission génèrent des revenus colossaux. Les compétitions deviennent des plateformes économiques, intégrées à la mondialisation capitaliste, où les clubs et les fédérations sportives fonctionnent comme des entreprises multinationales. Les stars sportives comme figures de la mondialisation culturelle : symboles mondiaux grâce aux médias et aux réseaux sociaux. Des joueurs comme Pelé, Michael Jordan ou Usain Bolt incarnent les valeurs de performance et de dépassement, transcendant les frontières nationales. Ces figures renforcent l’interconnexion culturelle mondiale, faisant du sport un vecteur de soft power pour les nations qui accueillent ou dominent les compétitions. On ouvre le sport : libère les espaces. On ouvre les parcs. Organise des marathons où les coureurs s’approprient la ville en échange du prix de l’inscription. Il y a aussi une grande accessibilité du sport, des enfants aux vétérans. II – Les territoires de pratiques sportives dans le monde L’Europe, berceau des sports modernes, domine le paysage sportif mondial. C’est en Europe, notamment au Royaume-Uni, que des disciplines comme le football, le rugby ou le tennis ont vu le jour avant de se diffuser via la colonisation. Aujourd’hui, le continent concentre les plus grandes compétitions (Ligue des Champions, Tour de France, Wimbledon) et dispose d’infrastructures sportives avancées. L’Europe se distingue par une grande diversité sportive : le football est roi en Europe de l’Ouest, tandis que le ski domine dans les Alpes et le hockey sur glace dans les pays nordiques. L’Amérique du Nord est le foyer des sports-spectacles. Les États-Unis et le Canada ont développé des disciplines emblématiques comme le basketball, le football américain et le hockey sur glace, qui attirent des audiences massives grâce à des ligues professionnelles puissantes (NBA, NFL, NHL). La région excelle dans la commercialisation du sport, transformant les compétitions en événements de divertissement total, comme le Super Bowl. Par ailleurs, le système universitaire joue un rôle central, servant de pépinière pour les ligues professionnelles. L’Amérique latine se distingue par la passion populaire autour du sport, notamment du football, véritable religion dans des pays comme le Brésil et l’Argentine. Le football incarne l’identité nationale et sociale, avec des compétitions comme la Copa Libertadores et des figures légendaires comme Pelé ou Maradona. En dehors du football, des sports comme le baseball (Cuba, République dominicaine) ou la boxe connaissent un grand succès. Toutefois, le développement sportif reste freiné par des ressources limitées, bien que le vivier de talents soit exceptionnel. L’Asie, bien qu’émergente dans le sport mondial, présente une diversité unique. Les traditions locales restent fortes, avec des disciplines comme le sumo au Japon, le kabaddi en Inde ou les arts martiaux en Chine. Parallèlement, des pays comme la Chine, le Japon et les Émirats investissent massivement dans les infrastructures et l’organisation d’événements internationaux (JO de Pékin, Coupe du Monde au Qatar). Le cricket domine en Asie du Sud, tandis que le football connaît une popularité croissante en Chine, au Japon et en Corée du Sud. Certains pays on des politiques sportives, comme le Maroc et l’Algérie. Ils veulent former des championnats mais reste dans des domaines spécialisé. Ces pays veulent jouer un rôle dans la mondialisation est le sport est un biais rentable (arabie saoudite, qatar) III – Le grand marché mondial du sport L’évolution des spectacles sportifs sous l’impulsion de la mondialisation économique et médiatique La mondialisation économique et médiatique a profondément transformé les spectacles sportifs, les rendant accessibles à une audience globale et en faisant des produits culturels majeurs. D’abord, l’essor des médias, en particulier la télévision dans les années 1960-1970, a permis de diffuser les compétitions sportives à l’échelle mondiale. Les grands événements, comme les Jeux olympiques ou la Coupe du Monde de football, sont devenus des rendez-vous incontournables suivis par des milliards de spectateurs, renforçant leur statut de spectacles universels. Cette médiatisation a rendu les athlètes célèbres à l’échelle planétaire, transformant les stars du sport en figures culturelles influentes. Ensuite, l’arrivée des plateformes numériques et des réseaux sociaux a démultiplié l’impact des spectacles sportifs. Ces outils permettent une diffusion en temps réel, un engagement direct avec les fans et une personnalisation de l’expérience sportive. Les grands événements ne sont plus seulement des compétitions, mais des produits multimédias globaux, combinant sport, publicité et divertissement. Par ailleurs, la mondialisation économique a favorisé une commercialisation accrue des événements sportifs. Les droits télévisés, le sponsoring et les accords de naming sont devenus des sources de revenus essentielles, transformant les compétitions en véritables industries lucratives. Ex : En 1964 les droit de diffusions des JO coutaient 1,9 millions de $, en 2012 elle en vaudra 2,5 milliards. L’impact de l’économie-monde sur les événements et pratiques sportives de haut niveau L’économie-monde, caractérisée par l’interconnexion des marchés à l’échelle globale, a bouleversé les événements sportifs et les pratiques de haut niveau. D’un point de vue financier, les événements sportifs sont devenus des plateformes économiques où se croisent intérêts commerciaux, politiques et culturels. Les sponsors, marques internationales et diffuseurs investissent massivement pour associer leur image aux compétitions les plus prestigieuses. Cette logique marchande a conduit à une inflation des coûts d’organisation, rendant certains événements, comme les Jeux olympiques ou les Coupes du Monde, accessibles uniquement aux nations capables de mobiliser des capitaux colossaux. Les pratiques sportives de haut niveau ont également été transformées par cette économie mondialisée. Les clubs et fédérations sportives fonctionnent désormais comme des entreprises, attirant les meilleurs talents à travers des transferts record et offrant des salaires faramineux aux athlètes. Cela a favorisé une hyper-professionnalisation, où la quête de performance est soutenue par des moyens technologiques (data analytics, équipements de pointe, médecine sportive). Toutefois, cette logique économique accentue les inégalités : les sports et les athlètes bénéficiant d’un soutien financier important dominent, tandis que les disciplines moins médiatisées peinent à survivre. Enfin, l’économie-monde a contribué à une globalisation des pratiques sportives. Les échanges internationaux permettent la diffusion de sports dans des régions où ils étaient peu pratiqués, comme le football en Asie ou le basketball en Afrique. Cependant, cette homogénéisation peut parfois diluer les identités culturelles locales. Par ailleurs, l’importance des marchés émergents (Asie, Moyen-Orient) transforme les calendriers sportifs, avec des événements délocalisés pour répondre aux exigences de ces nouvelles audiences. MAIS LE PRIX : chaînes sportives exclues des populations → exclusion ligue des champions

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