CHAP 4 : ECO - Études des Problèmes Internationaux PDF

Summary

Ce document présente un aperçu des problèmes internationaux en économie. Il aborde des concepts tels que la mondialisation, le libre-échange et le protectionnisme, ainsi que les théories économiques associées. L'accent est mis sur les échanges commerciaux et les différents aspects du développement économique.

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Chapitre 4 – Problèmes internationaux : R éco internationales et dvlpment C’est l’idée de la mondialisation ou globalisation : - C’est une intensification des échanges entre pays dans tous les domaines économiques (commerciaux) mais aussi culturelle, humain ou technologique. - Ces échanges...

Chapitre 4 – Problèmes internationaux : R éco internationales et dvlpment C’est l’idée de la mondialisation ou globalisation : - C’est une intensification des échanges entre pays dans tous les domaines économiques (commerciaux) mais aussi culturelle, humain ou technologique. - Ces échanges entre les pays renforce l’interdépendance des pays. La mondialisation actuelle a commencé depuis la fin des années 70, on peut considérer qu’il y a eu une première mondialisation surtout financière a fin du 19ème siècle. Section I : Mondialisation et échanges commerciaux Echanges commerciaux : biens et services. Les échanges ont connu un essor considérable depuis les années 60-70 (figure 4), la part du commerce dans l’économie mondiale a plus que doublé. Mais à partir de la fin des années 2000-2010, on observe un repli assez fort de la dynamique des échanges de biens et services qui interroge les économistes notamment à cause de la crise de subprimes. Auparavant, la progression du commerce internationale était le double de celle de la croissance alors qu’aujourd’hui les deux courbes se rapprochent. Jusqu’aux années 90, le commerce mondial était Nord-Nord, cela voulait dire que toute cette augmentation était faite entre les pays développés. A partir des années 90, c’est l’arrivé des pays émergents et notamment de la Chine et donc la part des pays du Sud dans le commerce mondial a augmenté (Nord-Sud). (figure 5) 1 : Protectionnisme ou libre-échange : aspects théoriques Le libre-échange : c’est une situation d’absence de toutes barrières protectionnistes et l’opposer c’est l’autarcie. A. Les différentes formes de protectionnisme Il a 3 formes de barrières protectionniste : - Les mesures tarifaires : Le droit de douane qui est un prélèvement fiscal destiné à un produit importé (ajout sur le produit), cela handicape, puisque que le produit est plus cher. - Les mesures non tarifaires : Elles n’ont pas d’impact sur le prix mais elles rendent les importations plus difficile ; c’est notamment des quotas, des mesures administrations, les normes… - Les distorsions de concurrence : ce sont des mesures qui favorise les produits domestiques ; c’est par exemple lorsqu’il y a des marchés publics, les aides ou subventions aux entreprises, les mesures favorisant le « dumping » en vendant à l’étranger à un prix anormalement bas ne couvrant pas les coûts de production. => Les 2 dernières mesures sont pour la plupart part interdite par l’OMC, mais elles sont quand même pratiquées ce qui créer toute une série de litige. B. Les principales contributions théoriques au débat : * La théorie de Ricardo, est la théorie libérale fondamentale favorable au libre-échange. On peut ajouter plusieurs travaux comme ceux des néoclassiques (théorie HOS) ou ceux de la théorie libérale comme celle du droit de douane. Elle montre comment le droit de douane est nuisible et qu’il a des conséquences systématique d’augmentation des prix pour les consommateurs. Le droit de douane c’est les consommateurs qui peuvent consommer un produit importé ou un produit domestiques qui serait moins cher. Les libéraux disent que le problème est que le prix des produits domestiques va également augmenter car on va faire jouer la loi de l’offre et de la demande à court terme : les consommateurs sont rationnels, ils consomment les produits domestiques. La demande des produits domestiques va donc augmenter rapidement, les prix vont donc augmenter. Mais ils disent que même à moyen terme, le prix des produits domestiques resteront élevés, car pour produire plus, les producteurs domestiques vont devoirs augmenter leur demande en ressources et donc cette augmentation de la demande va entrainer une augmentation du prix de ces ressources et donc ils produiront à des coûts plus élevés. * Il y a des travaux d’économistes qui défendent le protectionnisme et critiquent le L-E : - Première moitié du 19ème : F. List, un allemand qui va défendre les intérêts de l’Allemagne qui figure en retard par rapport à l’Angleterre. Sa théorie est la « théorie de la protection des industries naissantes », List préconisait un protectionnisme éducatif et il disait que chaque pays doit se spécialiser selon son avantage comparatif. L’avantage comparatif vient du fait qu’une part qu’on produit à grande échelle et on fait donc des économies d’échelles. Un pays pionner dans un domaine aura un avantage comparatif du fait de cette caractéristique de pionner et donc pour les autres pays, le voie est bouchée. L’idée de List est qu’il faut que si un pays veut choisir sa spécialisation dans un domaine où il n’est pas pionné et où il n’a pas d’avantage comparatif alors, ce pays va devoir mettre en place des mesures protectionnistes. Mais il faut que ces mesures protectionnistes soient éducatives, c’est-à-dire qu’elles durent le temps que l’industrie est naissante. Une fois qu’elle ne l’est plus, le protectionnisme s’arrête. Conclusions de List : -> Pour lui, il n’est pas nécessaire d’appliquer les avantages comparatifs car on pourrait se spécialiser dans les domaines qu’on veut. -> Ses arguments ont eu très peu d’écho parce que les travaux de Ricardo ont eu plus d’impact. Les travaux de List ont été exhumé après la seconde GM par les économistes. 19/10/2019 Critiques du L-E dans le cadre de la théorie de Ricardo : La théorie de l’échange inégale de Emmanuel au milieu du XXème siècle, c’est une autre inspiration marxiste. Il nous dit que lorsqu’on pratique le commerce international ce commerce est un échange inégal entre les pays riches et un pauvre. Cet échange va appauvrir le pays pauvre car les pays riches classiquement, ce sont eux qui vont se spécialiser dans tout ce qui est bien et service, technologique et les pays pauvres se sont toujours spécialisés dans les produits primaires (produits agricoles et tout ce qui vient du sol et du sous-sol..). Cela va donc entrainer des inconvénients pour les pays pauvres : - Une dépendance technologique des pays pauvres vers les pays riches. - Les pays pauvre se spécialisent dans des biens dont les prix commencent à diminuer ou stagner. - Les pays pauvres en se spécialisant dans les produits primaires épuisent leurs ressources productives (si on explore le sous-sol, c’est les gisements /les terres). Alors qu’en face les pays riches eux connaissent une augmentation de leurs ressources productives. La théorie du « malaise hollandais » : il regarde les effets lorsqu’un pays se spécialise dans l’exploitation de ses produits naturelle. Dans les années 60-70 on a trouvais en Hollande des gisements et donc ils se sont précipité dans cette exploitation. Les conséquences nuisibles : Certes au départ c’est avantageux dans une première phase parce que ces ressources vont être exporté et donc cela va engendre une rentrée de devise mais ensuite pour des raisons monétaires, cela va amener ce pays a se sur spécialiser et surtout à délaisser les autres productions. Lorsque que cette ressource va commencer à s’épuiser, il faut alors aller exploiter des gisements un peu plus loin et donc l’exploitation devient de plus en plus couteuse et le pays n’a plus de gains. Alors celui-ci doit se retourner vers d’autres productions mais le problème c’est qu’il n’a pas eu le temps de développer d’autres productions. 2 : Protectionnisme ou libre-échange : analyse des faits Il y a 2 catégories : - L’histoire des échanges : Il y a une constante à travers les 2 siècles (milieu du 18ème siècle) ; aucun pays n’est devenu une grande puissance économique sans recouvrir au protectionnisme. A chaque fois qu’un pays est devenu une grande puissance, ceux-ci ont protéger leurs marchés intérieur, encourager leurs exportation (gouvernement, mesures..) et concernant les importations, ils les ont sécuriser l’importation des produits qu’ils n’étaient pas capable de produire ; c’est un protectionnisme sélectif. -> C’est notamment le cas de l’Angleterre, puis des E-U au XXème et aussi de la Chine qui a longtemps protégé son marché. On observe qu’ils ont tous mis en place un protectionnisme le temps qu’ils deviennent une puissance économique mais après ils ont tous préconisaient le L-E. - Les statistiques : Ils ont pris des stat sur les indicateurs du développement des pays mais aussi sur les indicateurs montrant l’ouverture commerciale des pays (figure 6). Ces travaux arrivent à une indétermination parce qu’on n’arrive pas à établir une corrélation entre l’ouverture commerciale d’un pays et son développement. On observe que les pays les plus ouvert, ne sont pas les plus développés et au contraire. De plus, ce n’est pas parce qu’un pays augment son ouverture qu’il se développe. On pourrait dire qu’il y a une certitude libérale. L’analyse des faits semble mettre en causes ses idées. Néanmoins, malgré les thèses et théorie qui remettent en cause, cette idée libérale est dominante aujourd’hui. 3 : La régulation des échanges commerciaux La régulation des échanges commerciaux : cela veut dire donner un cadre légal aux échanges entre les pays. Réguler les échanges n’est pas obligatoire, c’est une idée récente. Pourquoi ? récemment, on avait des échange internationaux mais aucunes règles internationales, ils suivaient des règles internes. S’il y avait des litiges, on faisait comme on pouvait, car pas de droit international. A la fin de la 2GM, l’idée arriver, l’encadrement des échanges afin de lutter contre le protectionnisme. Cette idée de développe surtout parce qu’entre deux guerre il y avait de la crise économique et du nationalisme ce qui se traduisait par du protectionnisme. Il v y avoir plusieurs incitatives pour réguler les échanges et lutter contre le protectionnisme : A. Le GATT : GATT : Général agreement on Taris and Trade= accords général sur le commerce et les droits de douane ; c’est la première étape. Le GATT est créé en 1947, ce n’est pas une institution mais un accord international. Il a été créé par une vingtaine de pays qui se sont réunis à Genève et qui on crée un accord sur les échanges commerciaux. Comme tout accord, il ne s’applique qu’aux signataires et il présente différents principes : - Lutter contre le protectionnisme sous tt ses formes : - Principe de multilatéralisme : tout sujet de négociations est discuté par tous les membres et en plus pour un pays, il y a 1 voix. Cela évite tous les petits arrangements c’est une surveillance des rapports de pouvoirs. Le GATT a fonctionné par cycles de négociations, dans chaque cycle il y avait un calendrier avec les sujets de négociations, et chaque cycle devait se termine par un accord englobant : cela renforce le multilatéralisme Il y a eu 7 cycles de négociations ; les premiers étaient des cycles courts mais efficace car on a traité les sujets les plus facile, ceux concernant les droits de douane (baisse rapide) et aussi parce qu’il y avait encore un nombre réduit de pays membre. Mais à partir des années 70, les cycles ont commencé à durée plusieurs années et le dernier celui de L’Uruguay a durée plus de 7 ans et c’est les accords de Marrakech en 1994. Celui-ci prévoyait la suppression du GATT et son remplacement par une constitution à parti du 1er janvier 1995 : L’OMC B. L’OMC Elle est créée le 1er Janvier 1995 et reprend tous les acquis du GATT. Elle est censée produire des règles du commerce international. Donc doit fonctionner par cycle de négociation qui doivent déboucher sur des accords englobant Tout d’abord, c’est une institution qui a son siège à Genève, qui a des membres permanents, etc… elle sert à produire des règles mais a aussi pour mission de résoudre les litiges commerciaux entre les pays. Ce qui est nouveau, c’est que l’OMC possède une juridiction : l’organe de règlement des différends. C’est devant cette organe, qu’un pays peut porter plainte quand il est en litige avec un autre pays. Une enquête est lancée et au bout de 6 mois, une recommandation est produite. Elle peut être rejeté à l’unanimité par les membres. Ceci à donner l’espoir même pour les petits pays contre les grandes puissances économiques, c’était d’ailleurs les premières « affaires » de l’ORD. Mais on a rapidement déchanté, que fait-on si un pays n’applique pas la recommandation ? Rien, on arrive à un conflit de souveraineté. Souveraineté de l’OMC pas considéré comme lus importante que celle des pays. Mais l’ORD peut fixer des droits de douanes au petit pays sur leurs importations en provenance de la grande puissance. Par rapport au GATT notamment sur le champ des compétences. Le GATT avait seulement des compétences pour les échanges des produits industriels et agricoles mais à l’OMC, s’ajoute aussi : les services et les questions de la propriété intellectuelle dans leurs impacts sr les commerce, il y a également des compétences sur les règles d’investissement de FTN. A chaque fois que l’OMC négocie, toujours dans l’objectif de plus de L-E. ce qui créer des résistances et un certain nombre de contestations dans les questions des échanges et services. Pourquoi la situation est particulièrement difficile ? Car on a essayé de lancer un nouveau cycle de négociations. Il y a eu un premier quo a voulu être lancé en 99, « cycle du millénaire » mais n’a pas pu être lancé, prévu à Seattle. En 2001, l’OMC a relancé un nouveau cycle de négociation, « le cycle du développement » lancé par une conférence devenue à Doha au Qatar. Ce cycle était prévu pour durer 3 ans et aboutir sur un accord englobant mais aucun n’accord englobant n’a été trouvé. On a continué en 2008 mais il a été abandonné l’important objectif de trouver un accord englobant et c’est former des groupes de pays qui négocient sur des sujets et lorsqu’on trouve un accord, on le signe ; on parle de « paquet ». Le multilatéralisme a été abandonné. Ce cycle a été un cycle qui a très largement opposé les pays riches et les pays pauvres, et pur peser ils se sont coaliser et ont annoncé qu’ils refuseraient de négocier sur certains sujets : 42 agricultures des E-U trop subventionnées, sur la propriété intellectuelle : opposition de la pose de brevet sur des vivants ; cela voulait dire que n’importe quelle entreprise pourra poser un brevet sue une plante non recensée et la plus part des végétaux non recensée se trouve dans la forêt amazonienne. Du fait que ces sujets n’avançaient pas, les pays ont continué à négocier mais ils l’ont fait soit sur une base bilatérale soit plurilatérale. Dans ce cadre-là, rien n’empêche les pays puissants d’user leur puissance, pas de garde-fou. Section II : Mondialisation et trajectoires de développement économique Les pays qui se développent le font par un processus, cela prend du temps en suivant une trajectoire de développement. Quels sont les étapes nécessaires à un pays pour qu’il se développe, quels sont les conditions ? 1 : Les étapes du développement : On renvoi à un économiste : Rostow, il propose en 1960 un modèle de développement d’un pays en 5 étapes : - 1ère : C’est la société traditionnelle (c’est le point de départ) : Société basée sur l’agriculture, avec peu de moyen de transports (eau et route), peu d’échange avec l’extérieur, peu d’innovation et du point de vue sociale, c’est une société conservatrice (hiérarchie sociale). - 2ème étape : C’est les conditions préalables au démarrage : C’est une assez longue période où va apparaitre de nouvelle technique (agricole) qui vont augmenter la productivité agricole et qui vont être mises en œuvre par une classe d’entrepreneur. Ce sont des acteurs qui n’existaient pas avant et à partir de cela, la production augmente plus vite que la population et il y a une amélioration de la condition de vie. Sur le plan politique, c’est là qu’apparait un pouvoir politique centralisé. - 3ème étape, « Le décollage ou le Take off » : C’est un court période qui dure moins de 20 ans et où l’économie fait un bond. L’économie passe d’une économie agricole et une économie industrielle. L’investissement dans l’industrie augment plus que celle dans l’agriculture. Cet investissement est tiré par des secteurs moteurs. La croissance économique augmente et politiquement, il y a une implication de l’Etat dans l’économie. - 4ème, « la maturité » : C’est une longue période pendant laquelle les nouvelles techniques se généralisent et où le rythme de l’investissement reste soutenu. Il y a une ouverture aux échanges extérieurs et le pays se spécialisent dans ces secteurs moteurs. Au niveau politique et social, il va y avoir la mise en place d’institution qui cherchent à réduire les inégalités et donc de répartir les richesses (impôt). - 5ème, « la consommation de masse » : On passe d’une économie industrielle à une économie de service, le revenu par habitant augmente sensiblement du fait de la répartition faite par les instituions, ce qui permet la consommation de masse. Sur le plan politique et social vont apparaitre un dispositif de protection social et Rostow dit que cette étape coïncide avec l’Etat de droit Ce qu’il ne nous dit pas, c’est la durée type. Ce modèle n’est pas neutre parce qu’il consiste à dire que le développement type est celui de l’itinéraire des pays européens. En économie du développement, il y a eu une ébullition et des débats d’insatisfactions. A parti des années 70, des pays d’Asie du Sud-Est se sont rapidement développé ; ce sont les NPI (Corée du Sud, Singapour, Taiwan, H-G). Les économistes ont constaté qu’il n’y avait rien a voir avec le développement de Rostow et ni sur la durée. 2 : Du consensus de Washington au consensus de Pékin : Ces 2 modèles de développement sont présentés aux pays pauvres comme des modèles de développement (conditions a rassemblées). -> Le consensus de Washington : Il a été proposé en 1989 par des économistes qui travaillaient à la Banque Mondiale, située à Washington, qui a pour rôle de prêter de l’argent aux pays qui veulent se développer. Après avoir examiné les NPI, ils ont rassemblé toutes une série de préconisation. Ce n’était pas seulement des préconisations, c’était plus des consignes que les pays pauvres devaient appliqués pour obtenir un prêt de la BM. Il a 6 consignes qui consistaient à « libéraliser l’économie des pays du Sud » : - Ouvrir le pays au L-E. - Ouvrir le pays aux mouvements de capitaux (L-E au niveau économique). - Ouvrir le pays aux FMN étrangères. - Avoir des finances publiques équilibrées = réduire les dépenses publiques. - Instaurer la concurrence dans l’économie : Suppression des monopoles et privatisations des entreprises publiques. - Se spécialiser dans les secteurs d’exportations pour rembourser la dette extérieure : mesure typiquement libérale. Cela a donné aux économistes un terrain d’observation parfait car ils permettaient de voir si cela allait générer du développement = « plans d’ajustements structurels ». Dans les années 2000, ce sont les économistes de la BM qui ont publiés des rapports, ouvrages, articles en disant que c’était un erreur (Ils ont vu le niveau de vie qui a diminué, la dette extérieure non remboursée..). Il a donc été remplacé par le consensus de Pékin, proposé en réaction du consensus de Washington. Modèle inspiré d’un autre type de pays mais du modèle de la Chine et des pays émergents. Il y a donc une série de préconisations pour qu’un pays puisse se développer. -> Le consensus de Pékin : Prenant exemple sur la Chine, des économistes ont, dans les années 2000, parlé de consensus de Pékin pour désigner un modèle alternatif de développement pour pays du Sud. Il s’articule autour de mesures d’intégration dans les échanges mondiaux, mais assorties de conditions garantissant une indépendance vis-à-vis des créanciers et des pays du Nord : - Conquête des marchés étrangers de biens manufacturés grâce à un avantage de coût de production. - Limitation de la progression de la demande intérieure qui permet de maintenir l’avantage de coût du travail. - Maintien de la cohésion sociale en échange de cette faible progression de la demande intérieure (par des moyens démocratiques comme la redistribution, l’assistance aux pauvres, ou par la contrainte non démocratique). - Emancipation vis-à-vis des créanciers extérieurs par une épargne intérieure abondante. - Efforts publics en vue de la croissance à long terme : investissement, instruction de la population, recherche, coopération avec l’étranger pour bénéficier de transferts de technologie - Ouverture aux IDE dans des secteurs porteurs (biens manufacturés, services) avec montée en gamme, pour améliorer les termes de l’échange et réaliser des apprentissages - Soutien aux firmes domestiques en vue d’en faire des FMN contrôlant l’accès aux ressources et aux marchés stratégiques. La question qui se pose alors est celle de la soutenabilité à terme de ce développement, mais aussi de savoir si tous les pays peuvent y prétendre simultanément : Ce que fait la Chine aujourd’hui peut-il être partagé par d’autres pays, aujourd’hui et demain, ou bien bénéficie-t-elle du fait d’être quasiment le seul pays à suivre ce chemin (si tout le monde fait comme elle, qui absorbe l’épargne mondiale, qui absorbe les exportations, où vont les IDE ?) ?

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