Grands enjeux écologiques PDF
Document Details
Uploaded by SoftMiracle1434
Nantes Université
Marine Friant-Perrot
Tags
Related
- Enjeux de la transition ecologique dans les orga PDF
- EDD Chapitre 1: Environnement et Développement Durable PDF
- Financement Transition Écologique (PDF)
- Grands Enjeux de la Transition Écologique - Résumé PDF
- Naissance d'un problème d'action public global: de l'environnement au réchauffement climatique PDF
- Taxonomie Verte Européenne et Transition Énergétique PDF
Summary
Ce document explore les grands enjeux de la transition écologique en France, en analysant l'évolution des ministères, leurs liens avec l'enseignement supérieur et le droit de l'environnement. L'auteur met en lumière les différents concepts et débats autour de l'écologie et de l'environnement dans le contexte francophone.
Full Transcript
LES GRANDS ENJEUX DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE Intervention remplaçante de Marine FRIANT-PERROT omment peut-on assurer le passage de cette vision réaliste centrée sur une vision davantage utopique qui ne C sera peut-être plus complètement d’ici quelques années ?...
LES GRANDS ENJEUX DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE Intervention remplaçante de Marine FRIANT-PERROT omment peut-on assurer le passage de cette vision réaliste centrée sur une vision davantage utopique qui ne C sera peut-être plus complètement d’ici quelques années ? La génèse du ministère dédié à la transition écologique ’existence même du ministère de la transition écologique témoigne d’une préoccupation des pouvoirs publics de L l’écologie. Il y a eu un ministère dédié à l’écologie uniquement, qui date de l’époque de Pompidou. Le PM nomme Robert Poujade à la tête du ministère de la protection de la nature et de l’environnement. A la même époque, André Bettencourt est chargé du plan de l’aménagement du territoire car l’histoire de ces deux ministères qui se séparent et s'unissent, est intéressante. L'écologie devient une préoccupation primordiale que l’on retrouve au sein de la politique “ visant une meilleure répartition des hommes en fonction des ressources naturelles, activités économiques…” = question en lien avec l’écologie (agriculture, orientation agricole). ette tradition d’un ministère consacré uniquement à l’écologie perdure durant le gouvernement de Chirac en tant C que PM(1974-1976) et a pour préoccupations l'équipement,les transports, le logement, la qualité de vie, l’environnement et le tourisme. Dans le gouvernement suivant, on assiste à une ellipse, le ministère du plan d’aménagement du territoire réapparaît mais le secrétaire d’Etat du ministère de l’environnement disparaît. Puis Naissance du ministère de l’environnement et du cadre de vie + secrétaire d’Etat chargé des Q environnementales. Sous JP Raffarin intègre la notion de dvpt durable dans les ministères. ⇒ suivant les cas, l'environnement est soit autonome, soit rattaché à l’aménagement du territoire, ou bien à d’autres ministères. On emploie tantôt le terme environnement, tantôt le terme écologie, ce qui ne renvoie pas à des notions identiques. Il faut attendre le 1er mandat de Macron en2017pourque naisse un ministère dédié à la transition écologique. Sous son 2nd mandat, on assiste à une nouvelle fusion entre aménagement des territoires et transition écologique → ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires. La notion de territoire ne comprend plus seulement la conception de territoire urbain mais intègre aussi les Q des territoires marins, l’espace. Apparition d’un ministère de la transition énergétique et écologique et un ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. ’enseignement supérieur est sous la tutelle de ce dernier ministère. Les recherches des chercheurs sont rendues L possibles en partie grâce au financement de l’Etat par l’ANR, établissement pb. Les universités veillent à mettre en place des recherches pluridisciplinaires sur des thèmes parfois imposés par le gouvernement, dans lesquels ils placent la transition écologique. Le ministère influence aussi l’enseignement des matières à l’univ. L’influence sur les cours universitaires u moment du confinement, les univs ferment. Annonce en2020: les profs ne seront pas payés car pas decours A en présentiel. Au même moment, les cultivateurs de fraises France se sont retrouvés dans des situations critiques car normalement ils font des contrats saisonniers avec des ramasseurs d'Espagne pour récupérer les productions. Le ministère de l’agriculture lance un appel aux français pour qu’ils viennent soutenir les agriculteurs. La porte-parole du gouvernement explique dans une interview qu’il est fondamental que les français viennent sauf ceux qui sont trop loin puisque le nbr de trains est limité. A la suite des recommandations pour la convention citoyenne pour le climat en 2020, Mme Vidal a décidé de réunir un groupe chargé d’examiner la Q de la sensibilisation et de la formation de l’ens des étudiants à la transition éco. Pour présider → Jean Jouzel →loi 24 déc 2020qui modifie l’art L123-2 du code de l’éducation. a réforme avait un but qui a été d’assigner un objectif au service pb de l’enseignement sup à savoir : contribuer à L la sensibilisation et à la formation aux enjeux de la transition éco et du dvpt durable. Enfévr 2022,Le rapport Jouzel est transmis à la ministre : 1èrement l’éducation au dvpt durable devait être inscrite au programme de l’enseignement de la maternelle au lycée, non pas un cours spécifique mais de faire des ateliers, sorties. L’idée était qu’à l’entrée dans le supp, tous les élèves aient pu devenir des citoyen formés aux Q en lien aux gds enjeux environnementaux de la planète. Mais l’enseignement doit être aussi transversal que possible. a cour des comptes a rendu en2023un rapport quis’intitule l’enseignement supérieur face aux défis de la L transition éco. Certaines difficultés ont été relevées dans l’application du rapport Jouzel (pas de pb, prb énergétiques). LES GRANDS ENJEUX DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE e droit est confronté a un pb sociétal d'ampleur, face à la complexité des Q liées au réchauffement climatique et à L la préservation de la biodiversité les outils de droit se révèlent inadaptés. Apparition de contrat de séquestration de carbone, modification de laloi PACTE 2019- ajoutd’un second al 2 art 1832 “la société est gérée dans son intérêt social en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité”. arallèlement on a créé la société à mission, elle va avoir un objet social mais auquel elle va ajouter une “ raison P d’être “ qui peut être liée à toutes les Q qui intéressent l’environnement. On a des organes à l’intérieur et à l’extérieur de la société qui veillent à ce que les actions de cette société soient concordantes à la raison d’être de la société, sous peine de sanction. de l'éventuelle modification de la personne juridique : Q Une personne juridique va être titulaire d’un ens de droits subjectifs et de devoirs. L’idée est que lorsqu’une pers ne peut pas assurer seule sa protection, elle est mise sous la responsabilité d’un représentant pour exprimer sa voix. Les animaux ont un statut à mi-chemin entre les êtres humains et les choses appelés notamment les communs = appartient à tous, chose noble digne d’une protection renforcée. Certains s’interrogent sur la façon d’aller plus loin dans cette démarche de protection, il serait alors concevable de leur fournir la personnalité juridique, de leur attribuer des représentants qui exprimeraient leurs droits pour eux. a façon dont on produit la nourriture épuise les ressources planétaires. Le Danemark a conclu un accord avec les L agriculteurs pour les taxer sur les émissions de CO2 ce qui est inédit. Section 1 : la transition écologique La notion de transition écologique réciser la notion nécessite de parler de l’adjectif “ écologique “, souvent une confusion est faite entre écologie et P environnement. Il faut définir le concept de transition, transition à prendre dans son contexte des grands enjeux climatiques, de protection de la biodiversité. Le concept de transition écologique a été à un moment donné en concurrence avec le dvpt durable qui l' a précédé. On a assisté à un glissement de la notion de dvpt durable à la notion de transition éco. L’écologie et l’environnement - ’écologie est la science qui place la nature au centre de l’étude. L’environnement est une notion d’origine “ L anthropocentriste “ centrée sur l’homme. A. L’écologie, une science de la nature ’écologie est un terme né au XIX e siècle, sous la plume de Hans HAECKEL. Il a décrit la discipline de l’écologie L dans un ouvrage de 1866, il a isolé l’écologie comme « une branche de la biologie ». e nom écologie vient du grec oikos (= la demeure/l’habitat). On définit l’écologie comme l’étude des êtres vivants L et des milieux dans lesquels ils se reproduisent, ainsi que des relations des êtres vivants entre eux et avec ces milieux. On va alors saisir tous les êtres vivants (humains et non humains), pouvant être qualifiés debiocénose, et les milieux qui vont les accueillir, appelés lesbiotopes. La vision est dynamique, c’est-à-dire quel’on va aussi étudier la relation des êtres vivants et avec leur milieu, appelé lesécosystèmes. Les spécialistesde l’écologie s’appellent les écologues, ce qui les distingue des écologistes qui sont un bord politique. B. L’environnement, une origine anthropocentriste Il existe un droit de l’environnement qui est une discipline mixte, à cheval entre le droit ob et droit pv. L’environnement est défini comme “l’ensemble des conditions naturelles (physique, chimique, biologique) et culturelles (sociologiques), dans lesquels les organismes vivants (en particulier l’homme) se développent. i le droit ne définit pas l’environnement, il définit les composantes de l’environnement. Cette définition des S composantes coïncident avec cette notion large de l’environnement. En effet, l’art L.110-1-1 du codede l’environnementprévoit une liste de composantes del’environnement. On cite les espaces, les ressources et les milieux naturels terrestres et marins, les odeurs et les sons, les paysages, la qualité de l’air et de l’eau, les êtres vivants et la biodiversité. Ces éléments font partie du patrimoine commun de la nation. En ce qu’il fait référence au LES GRANDS ENJEUX DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE c ommun, l’art met l’accent sur la haute nécessité de protéger ces éléments. Mais la notion de patrimoine suggère l’idée d’appropriation et fait comprendre que pour le droit de l’environnement, l’humain est maître sur la nature. n retrouve l’ambivalence au niveau constitutionnel. Dans le bloc de constit il y a la Charte de l'environnement O issue d’une loi organique de 2005. Dans une décision du 20 mars 2019 : art 1er fonde une exigence de valeur constitutionnelle. Était en cause : “ l’objectif d’atteindre la décarbonation complète du secteur des transports d’ici à 2050”. Le CConstit à préciser la force normative de l’art 1er de la Charte en affirmant que même si cet objectif de décarbonatation complète avec un délai butoire de 30 ans pour assurer cette décarbonatation, la loi n’était pas pour autant en inadéquation manifeste avec l’art. Si la loi tend à s’inscrire dans les préoccupations environnementales, elle ne peut pas être contraire à l’art 1er. ême si la Charte de l’environnement serait dirigée en partie vers protection du vivant quelle que soit sa forme, M c’est encore l’Homme qui demeure la préoccupation principale. L’Environnement en droit est une notion galvaudée, souillée. AIS l’environnement n’est pas anthropocentrée, plutôt neutre CAR tiré de l’anglais « environment » apparu aux M EU dans les années 1960 = neutre CAR il signifie “ ce qui entoure de tout côté “. Sens repris par le dico de l’académie fr → ex : vivre dans un environnement de livre. Pour qu’il y ait un environnement, autour de l’H, il faut que l’Homme puisse tourner son regard vers ce qui l’entoure, qu’il analyse et restitue cette analyse à ses semblables → X si neutre que ça. Le dico Robert ménage une place de choix à l’Homme car l’environnement y est défini comme “ l’ensemble des conditions naturelles (chimique, biologique…) et culturelles (sociologiques) dans lesquelles les organismes vivants se développent. ’Homme se conçoit comme une espèce supérieure aux autres : la vision anthropocentrée se retrouve dans le L droit que l’Homme élabore. Animaux = pas des sujets de droit même s’ils font l’objet d’une protection renforcée depuis le statut hybride = être vivant doué de sensibilité. ertains Etats ont passé le cap de ce que nous arrivons pas à faire en octroyant la personnalité juridique à C certains espaces naturels (ex : loi sénatoriale espagnole 2022 : droit subjectif à la lagune d’eau salé située en Méditerranée). En France, on y réfléchit pour la Seine → étude réalisée à la demande de Paris. Le PM de la Loire créé en 2019 a vocation à réfléchir à la façon dont on pourrait personnifier ce fleuve qui passe à Nantes. ’environnement renvoie plutôt au concept de cadre des humains plutôt qu’à la nature proprement dite L ⇒ composante naturelle et culturelle (architecturale), ce sur quoi l’Homme n’est jamais intervenu et éléments artificiels créés par lui. On assiste à un recul de la nature stricto sensu dans l'environnement de l’Homme. Il suffit de se tourner vers la notion de paysage pour s'en rendre compte = notion créée par loi 6 août 2016, partie de territoire telle que perçue par les populations dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leur interrelation dynamique. Elle est donc à cheval entre le naturel et le culturel. ’emprise de l’H sur la nature s’est étendue indirectement aux espaces naturels authentiques→ ex : L pollution des fonds marins. Quant aux êtres vivants, il suffit de penser aux corridas, delphinariums, cirque, pour comprendre qu’il est évident que l’animal a été détourné de son être au profit exclusif de l’Homme et pour son propre divertissement. e législateur a pris acte de ce fait en droit français et à partir du 1er janvier 2026, les spectacles de cétacés sont L interdits. A partir du 1er janv 2018 les spectacles d’animaux non domestiques sont interdits (cirque / zoo). En Australie, les zoos avec des animaux sans espaces ouverts sont interdits fin 2022, il est possible de remplacer les être vivants par des hologrammes ou de la réalité augmentée tout en permettant à l’Homme de découvrir et même d’être au contact des êtres vivants. a référence à l’environnement est trop oppo centrée pour permettre de concevoir un modèle éco et sociale L prenant en compte tous les aspects de la diversité même ceux non nécessaires à l’Homme d’aujourd’hui ou du future → c’est pourquoi il est nécessaire de s’intéresser à d’autres notions à même de répondre aux grands enjeux du réchauffement climatique. Du développement durable à la transition écologique - a 1ère prise de conscience de cette nécessité de procéder à un changement radical de perspective pour lutter c/ L le réchauffement climatique s’est traduite par le concept de dvlpt durable MAIS il s’est avéré insuffisant, on a donc opté pour le concept de transition écologique. LES GRANDS ENJEUX DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE A. Développement durable : une économie verdissante Les sources du développement durable : n trouve une référence au dvlpt durable dans pls sources juridiques internes :art 6 Charte de l’E: «mise en O valeur de l’environnement» =patrimonialité de l’environnement.La concept de paysage s’effectue par la promotion du label Ville et village fleuries pour aménager durablement les paysages, faire entrer la nature en ville et mettre en valeur un patrimoine bâti et végétal. Cet art pose unprincipe de conciliation entre lavolonté d’expansion de la société humaine notamment d’un point de vue écologique et la protection de l’environnement. Illustration flagrante d’un adage populaire : l’enfer est pavé de grandes intentions » → pour certains auteurs, le principe de conciliation découlant du concept de dvlpt durable est très critique. On ne parviendra pas à juguler les effets désastreux du réchauffement climatique autrement qu’en poursuivant un objectif de décroissance. Le dvlpt durable tel que décrit dans cet art serait antinomique avec l'idée même de transition écologique. Charte : permettre de continuer la croissance éco mais pour en arriver à une véritable transition, il faut un renversement du modèle politique, éco et social, il faudrait prôner la décroissance économique. e CConstit a reconnu que l’art 6 de la Charteavaitune valeur constitutionnelle mais il n’accepte pas de contrôler L la constitutionnalité des lois nouvelles par rapport à ce principe dans le cadre d’un contrôle a priori. Donc ce n’est pas possible d’envoyer cet art au soutien d’une QPC car ne contient pas de droits et libertés garantis par la C° au sens de l’art 61-1 C° alors que cette condition estessentielle pour permettre l’ouverture du contrôle de constit a postériori. Cette attitude a été maintes fois dénoncée par la doctrine car elle conduit à ne pas reconnaître à l’environnement un rôle prédominant. ⇒ les intérêts de l’environnement ne sont pas autorisés à se hisser au même niveau que les droits de l’Homme. Dommage car cette Charte était supposée constituer l’aboutissement des revendications doctrinales ayant commencé à émerger dès les années 1970 chez les juristes et économistes. Les éco soutenaient que la croyance en une croissance illimitée était illusoire ; ils prenaient l’idée d’unecroissance soutenable= notionde dvlpt qui répondrait aux besoins des générations présentes, notamment les plus démunis, sans compromettre pour autant la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins. ’apparition de l’expression de dvlpt durable en droit remonte aurapport Meadows(1972) issu du Club deRome L puis dans lerapport Brundtland(1987) qui s’intitulaitavec bcp d’espoir « Notre avenir à tous ». Ce dernier a été ⇒ publié par l’ONU Le dvlpt durable repose sur 3 piliers : éco, environnemental, social. Le dvlpt durable aurait dû avoir vocation à protéger ces intérêts a priori antagonistes mais au final il n’a fait qu'entériner la primauté de l’objectif éco de dvlpt au détriment d’autres considérations par essence non marchandes. La critique du développement durable - e dvlpt durable est dénoncé CAR simple synonyme de verdissement. La préoccupation du dvlpt durable domine L et supplante celle de la conservat° des ressources naturelles. Cela se traduit par un vocabulaire qui ne rompt pas avec le modèle éco dominant : « éco verte », « croissance verte ». Cette supposée réorientation douce de l’éco en fondant des espoirs du l’innovation technologique pour produire mieux MAIS X - à montré ces limites. x: étude publiée au printemps 2004 ayant effectuéun focus réactualisé sur phénomène remontant à 1980’s = E promotion des technologies numériques en agriculture s'appuyant sur un slogan scientifique et commercial = « la bonne dose au bon endroit au bon moment » ; les entreprises, organismes agricoles et polm tiennent un discours hypocrites à propos de cette agriculture de précis°. Il s’agit d’une agriculture qui utilise les nouvelles technologies (ordi → algorithme) pour mieux maîtriser le processus de production, ce qui aurait vocation in fine à limiter les pollution environnementale de l’agriculture productiviste. Jeanne Oui (autrice) démontre que « ce recours aux savoirs et données numériques en agriculture n’échappe malheureusement pas au prisme productiviste et dominant les savoirs agronomiques sur les product° végétales et participant d’un renf provement renforcée entre techno science éco et commerciales. Les évolution techno et comm sont dévoilées à des fins productivistes alors qu'elles pourraient permettre de respecter davantage les animaux. » x :campagne publicitaire menée par la filière InterBear = interpro bétaille et viande. Elle a joué un rôle important E dans l’élaboration de la loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable (2018). Cette loi est issue des Etats Généraux de l’alimentat° (EGALIM) réunis en 2017 = à vocation à promouvoir les choix de conso privilégiant une alimentation saine, sûre et durable. Cette loi a été élaborée en concertation avec les agriculteurs en recourant à la consultation pbq (ateliers nat, locaux). Ils ont été LES GRANDS ENJEUX DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE r éalisés par Inter Bear. Slogan « Aimer la viande, mangez en mieux ». Publicité : flexitarien OR mange gros bœuf ⇒ On ne fait que semblant en réalité de mettre en avant le fait qu’il faille manger - de viande, on encourage au c/re à la conso de celle ci. A. La transition écologique : objectif de transformation fondamentale de notre mode de vie ef trouvée dans pls livres → Livre blanc : Transition écolologique = tout processus de transformation de l’éco visant D à maintenir les ressources finies de la planète et les régulations naturelles en deçà des seuils critiques pour la viabilité de nos sociétés. Elle se situe dans le cadre d’un dvlpt durable au sens que donne à ce terme les traités internationaux. e dvlpt durable est une notion vieillissante. Le recours au concept de transition serait le signe d’un procès manifeste L car le terme transit° désigne un horizon, objectif atteindre MAIS aussi les moyens pour y parvenir pour passer d’un modèle non soutenable, condamné à un nv modèle reposant sur un rapport Homme-nature plus équilibré. La transition écolo est donc avec tout un discours visant à dénoncer au - 2 choses : Notre modèle éco capitaliste et notre sct de conso: puisque notre système éco repose sur la croissance des > marchés, il est donc nécessaire de conso pour maintenir la viabilité de notre modèle éco or si on souhaite inverser les choses il faut déjà s’attaquer aux grandes entreprises de marketing utilisant des techniques puissantes et efficaces pour entretenir notre désir d’objet et d’expérience qui ne sont pas forcément utiles et ne participe pas nécessairement ⚡ à notre désir perso psychique (ex : TV, ordi = lumière direct → abruti ciné = lumière réfléchie → réflexion). L’injustice sociale et la répartition inégale desrichesses: pas nécessaire vers un changement deparadigme > car tant que les êtres humains ou du moins certains mourront encore de faim sur la planète, on aura bien du mal à s’occuper des préoccupations animalières. Le but 1er est de rétablir la justice, puis les préoccupations relatives aux êtres vivants et à la biodiversité. etour vers Livre blanc : « La transition écologique se situe dans le cadre d’un dvlpt durable au sens que donne à ce R terme les traités internationaux » ;transition écologiquepas conçue comme notion autonomeMAIS se trouve dans ladépendance avec le dvlpt durable. Certainsauteurs estiment qu’ « avec cette déf, la transition serait un moyen de parvenir au dvlpt durable et même d’accélérer ce mvt vers cet objectif. Mme Agathe Van Lang porte notamment un regard critique des ouvrages de droit de l’environnement publié chez Puff. ppel à projet de la mission de recherche droit et justice lancé en juillet 2021 intitulé « Les enjeux juridiques A de la transition écologique »: Il reprenait l’histoirede l’émergence de la transition écolo et expliquait qu’entre la naissance du dvlpt durable (1970’s - 80’s) et la transition écolo (2017), il y a eu un 1er mvt important en 2000’s - 2010’s =transition énergétique; ayant vocation àpasser d’un système carboné limité en ressources à un système énergétique recarboné durable. Cet appel à projet proposait pls pistes de réflexion pour aiguiser la curiosité des chercheurs : il invitait à s'interroger sur certains nbrs de Q juridiques en lien avec la transition. Section 2 : L'appréhension juridique de la transition écologique Le rôle du droit our résoudre la crise environnementale actuelle, le droit n’est pas le seul outil à disposition reste un outil P essentiel car sa vocation 1ère est de réguler les activités humaines or comme c’est l’Homme qui pose pb, le droit est tout indiqué pour jouer ce rôle de régulateur, d’agent pour réaliser cette transition écolo. C’est pq dans un 1er tps : le dvlpt du droit de l’environnement et du droit de la transition écolo. our autant, le droit relatif à la transition écolo innerve en réalité toutes les branches du droit = droit pbc ou P droit pv. Le fameux appel à projet atteste de cela. L’existence mm de la transit° écolo permet de s'interroger sur la façon dont le droit objectif se construit dans le droit plus général. ais dans cet appel à projet d’autres éléments ont été mis en évidence venant au soutien de l’idée selon M laquelle la transition écolo se diffuse ds ttes les branches du droit. - Histoire de la personnification de la nature = permet d’éclairer la façon dont on pourrait aujourd'hui personnifier la nature, les animaux, les robots qui ne peuvent pas exprimer leur voix. Réflexion en termes de droit des pers. LES GRANDS ENJEUX DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE n retrouve aussi le droit de la concu ; comment rendre ce droit compatible avec les enjeux de la transition O écolo alors que ce droit paraît essentiel pour protéger le marché en régulant l’exercice de la libre concurrence. n a aussi le droit de la responsabilité civile car on envisage de + en + de créer des préjudices spécifiques (ex O : préjudice sanitaire) mais depuis la loi du 8 août 2016 on a inséré dans le code civil un chapitre entier dédié à la réparation du préjudice écologique. roit des sociétés : modification de l’art 1833=déf objet social ; élément essentiel du contrat de société → D outils de contrôle du respect de ces considérations environnementales, notamment en droit spécial des sociétés. Depuis 2017, l’art L225-102-1 CDCa préciséqu’à l’occasion de l’assemblée générale les dirigeants doivent aussi présenter une déclaration de performance extra-financière comprenant notamment « des informations relatives aux csq sur le changement climatique de la société et de l’usage des biens et services… » = abrogé à compter d’avril 2025. Outils de contrôle → organe de contrôle spécialement créés pour vérifier que les exigences relatives à la transition écolo ont bien été respectées au sein des sociétés. e droit de la consommation a aussi été influencé. L Ex :sanctions prévues pour les entreprises pratiquantles allégations environnementales =« green washing» = allégations trompeuses ou exagérées qu’une entreprise pratique dans une logique de captation ou de conservation de clientèle en se présentant comme écolo ou respectueuse de l’environnement alors qu’au final les exigences affichées sont pas respectées. x :depuis le 1er janv 2021, la loi oblige à informerle consommateur de l’indice de réparabilitéde certains E produits offerts à la vente Procédure pénale = organisation judiciaire : dvlpt idée dejustice environnementale. a transit° écolo est partout, elle pousse le droit à se réinventer. Il y a un droit de la transition écolo donc de L nouvelles sources, de nvx instruments juridiques mais aussi de nvx principes juridiques émergeants ou installés. L’expression du droit - Intervention de Muriel Rouyer Chapitre 1 - Un nouveau problème d’action publique global, cadres, enjeux et acteurs L e terme « transition écologique » par opposition à « catastrophe écologique » nous met face à un constat :une action nécessaire et possible.La transitionestla transformationd’un état stable à un autre. Ce qui contraste avecle chaos prévu par certains écologistes. T out dans la perspective écologique nous indique qu’un autre futur est possible. Ce futur résulte de l’action de tous au sein de notre société. Mais, nous devons juste changer de société. C’est une histoire avec des acteurs, des moments importants, des révélations par la science ou encore des actions. ous devons passer d’une structure économique destructrice à un mode de développement compatible. La transition N écologique évoque une transformation massive de notre société, afin de parvenir à une situation viable. LES GRANDS ENJEUX DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE L ’Homme maître et possesseur de la nature, est maintenant parvenu à une situation limite de destruction de son seul et unique habitat : la terre. Il s’est comporté à son égard de façon insoutenable. Section 1: La naissance politique de la terre L e fait que nous soyons aujourd’hui dans une situation écologique grave, fait que l’on va utiliser différents outils, mécanismes et approches. Un concept a été mis en place :leslimites planétaires. Le concept qui a été développépar plusieurs scientifiques. Ce concept consiste à reproduire sur un diagramme, neuf limites qui regroupent l’ensemble de l’environnement et les problèmes constatés. L’idée d’une connaissance scientifique du problème écologique est fondamentale. Paragraphe 1: La science et l’opinion L e détonateur de la naissance politique de la terre, aussi appeléRévolution écologiqueest une femme :Rachel Carsondans son ouvrage« Silent Spring »(1962). C’est un livrequi a forgé l’opinion et a changé le monde. Il remarque l’absence suspecte des oiseaux. Carson est une scientifique. Elle poursuit dans les différents chapitres de son livre, en cherchant à savoir pourquoi il n’y a plus d'oiseaux. Elle en arrive au constat des pesticides et part sur les traces des insecticides pendant la Guerre Froide. L e développement agricole paie un fort prix, celui dela destruction de la biodiversité et la destructionde l’humain. Elle parle« d’élixir de la mort pour éradiquer les insectes ». On ne mesure rien des conséquences de ces produits. Carson guide la naissance de l’écologie politique. Elle passe par une démonstration scientifique dans un langage simple, quela modernité source de progrès est foncièrement paradoxale puisqu’elle détruit notre milieu de vie.Elle appelle cette destructionle « biocide ».Le biocideestla destruction de notremilieu et de nous-même. près le résumé d’un phénomène déplorable,R.Carsondonne de l’espoir dans le dernier chapitre« theother road ».Elle A invite à faire autrement que ce rapport destructeur à la planète et à nous-même. Elle montre qu’il existe d’autres moyens de fertilisation. e livre va diffuser dans l’opinion des idées importantes et provoque la 1e vague du mouvement environnementalaux USA. C Ce mouvement conduit à une prise de conscience massive de l’opinion publique qui va s’organiser afin de réclamer que l’on s’occupe de la terre. L a 2e vague a été une photo :« earthrise ».Cettephoto a été prise par la mission Apollo 8 en 1968. Cette photo est publiée dans la presse et va avoir un impact majeur. C’est la première fois que l’on voit de nos yeux la fragilité de la terre. ans les années 60, se produitle scandale de la thalidomide.C ’était un médicament que l’on donnait aux femmes enceintes D qui avaient des crampes. On découvre quelques mois après, que toutes les femmes ayant pris ce médicament donnent naissance à des enfants difformes. ux EUA, il va se produire une mobilisation majeure pour célébrer ce qui est devenu le jour de la terre (22 avril). Un étudiant A et deux sénateurs s’accordent pour déclarer une journée d’action appelé « jour de la terre » (« Earth Day »).Ilsréclament la protection de la terre.La population réclame une« air claire, une eau pure et une terre saine »auprèsdu gouvernement américain. Ce mouvement social a eu pour effet de provoquer une réglementation afin de protéger les ressources naturelles. Les premières grandes lois de protection de l’air remontent aux années 70. E n Europe, ce mouvement social inspire les jeunes. En France,Brice Lalondeessaye de fonder un mouvementécologique. En Europe, le mouvement écologiste est guidé par le modèle américain mais également par la résistance de l’usage civil du nucléaire. Dans les années 70, sont créés les premiers ministres de l’environnement pour commencer à traiter les questions globales de l’environnement, un problème transnational. es mouvements sociaux écologiques ont exprimédesrevendications post-matérialistes. C’est un conceptdéveloppé par le C sociologueRonald Inglehart.Ces revendications post-matérialistesdésignentun ensemble de valeurs qui n’exprimentplus que des besoins de premières nécessités, mais des besoins plus élaborés.Les mouvements écologisteset féministes sont souvent considérés par les sociologues comme les représentants typiques du post-matérialiste. Concrètement, ce sont des valeurs que l’on retrouve chez des personnes qui ont un niveau d’éducation élevé, dans les sociétés occidentales développées. LES GRANDS ENJEUX DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ans les pays pauvres, cela est plus compliqué.Avantde penser à un environnement simple, il faut manger.L’exemple type D est l’Inde. Pour faire manger tout le monde, ils vont utiliser une agriculture poussée et destructrice. Il y a donc un dilemme entre sortir la population de la pauvreté ou contribuer à l’environnement. aragraphe 2: La science et les organisations internationales :les grandes conférences internationales des Nations Unies, lieu P de rencontre entre experts et actions publiques Il va se développer au sein des NU, une expertise environnementale cherchant à placer le problème de l’environnement sur la liste des problèmes qu’il faut s’occuper. Ce mouvement est sous l’impulsion deMostafa Tolba.Il a été dirigeantdu nouveau programme des NU pour l’environnement (PNUE). Il va prendre la tête de ce programme. Il va faire énormément pour mettre la question de l’environnement au rang des grands problèmes mondiaux. ela se traduit parla Conférence de Stockholm (1972).C ’est la première grande conférence environnementale des NU. On C commence à travailler avec des ONG. Durant cette conférence, il commence à se forger un nouveau vocabulaire pour évoquer l’environnement.Le concept de développementdurable naît. Tolbaa été l’artisan d’un grand succès d’actionsenvironnementales, notammentleprotocole de Montréalen 1987. rotocole de Montréal (1987) P Ce protocole a efficacement contribué ou résolu le problème de la couche d’ozone. A l’époque, il était utilisé des produits qui émettent des gaz (le chlorofluorocarbure). Ce gaz était utilisé dans tous les aspects de la vie quotidienne, notamment les réfrigérateurs. Les scientifiques ont très vite remarqué que ce gaz amincissait la couche d'ozone était dangereux pour les êtres humains. Il a été demandé aux producteurs de ces gaz d’arrêter de les produire. MAIS, les producteurs n’ont pas stoppé cette production. Finalement, on déclare que celui qui arrivera à fabriquer un gaz non polluant gagnerala compétitionéconomique (moyen très capitaliste). Peut-être que cela signifie que le capitalisme nous donne des outils pour inventer autre chose. e protocole de Montréal est considéré commeun accordenvironnemental. Il est possible d’agir sur les problèmesque nous C créons nous-même. L es Trente Glorieuses s’accompagnent de nombreuses catastrophes industrielles et chimiques, notamment les marées noires. On peut citer les conséquences de la guerre du Vietnam ou encore le naufrage de l’Erika en 1979. Ces scandales se produisent toujours et aucunes grandes actions n’ont été effectuées. Le contexte historique ne s’y prête pas, dans les années 70, nous sommes encore en Guerre Froide. La sécurité géopolitique prévaut sur tout autre objectif. Donc,l’écologie reste minoritaire. ette cause est enfourchée par les activistes notamment Greenpeace. Cette association s’illustre dans la presse par des C actions coups de poing notamment sur les questions nucléaires. Greenpeace passe son temps à gêner les États lorsqu’ils polluent la planète. ffaire du Rainbow Warrior, 1985. A A cette époque, Greenpeace obstruait les essais nucléaires en mer de la France et des USA notamment. Cette affaire désigne le sabotage du navire amiral de l’organisation écologiste par les services secrets français le 10 juillet 1985. e navire était prêt à appareiller pour gêner un essai nucléaire. Mais, l’opération de sabotage fût commanditée par le C ministre de la Défense avec autorisation du Président François Mitterrand. L’opération fit un mort : Fernando Pereira, le photographe et membre de l’équipage Greenpeace. Section 2: La réunification du monde : du développementdurable aux négociations climatiques mondiales Paragraphe 1: Le développement durable, référentielambigüe d’une planète globalisée A) La conférence de Rio (1992) LES GRANDS ENJEUX DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ’est seulement 20 ans après la conférence de Stockholm, que s’affirme de façon durablele problème environnementalavec C la conférence de Rio(appelé « Sommet de la Terre ») en 1992. C’est à cette conférence ques’affirme un récit planétaire sur l’environnement et l’action environnementalenécessaireau sein des institutions internationales, qui s’appuie sur le terme « développement durable ». Ce terme vient la traduction anglaise imparfait« sustainable development ». e terme est repris d’un rapport célèbre rédigé en 1987, par la Première ministre norvégienneH. GroBrundtlanddans un C rapport intitulé « Our Common Future », appelé plus communémentle rapport Brundtland. Ce rapport proposela notion de développement durable. L e développement durablese définit commeun « modede développement qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». ette conférence exprime un nouvel engouement pour l’environnement, et surtout la présence de toutes les nations. Ce qui C n’était pas le cas à la conférence de Stockholm. En 1992, après la fin de la guerre froide, les initiants idéologiques ne s’opposent plus à une action commune. L’environnement devient dans le contexte d’après-guerre froide, un récit planétaire à nouveau possible. L’environnement devient un référentiel commun. L e concept de développement durable va avoir un grand succès, mais c’estun concept ambigu. Cela pose denombreuses questions.Qu’est-ce qu’un développement soutenable ?Le développement repose sur trois piliers :environnement,social, économie. E xemple des fortes. Les forêts sont menacées puisqu’ellesbrûlent et elles jouentun rôle important dans l’absorptiondu carbone. Pour éviter le réchauffement climatique,il faudrait planter des arbres. Aujourd’hui, on achète des forêts ou on les replante. r, la forêt est aussi une source de tradition, voire de divinité dans la forêt. En sanctuarisation de la forêt pour un motif O écologique, on peut créer des problèmes sociaux, en dérangeant certaines traditions/habitudes sociales. Ces populations pourraient se retourner contre le milieu. En général, l’avis de ces populations n’est pas demandé. E n sanctuanrisant la forêt, dans certains pays d’Afrique, en plantant les arbres, il y a un intérêt de qui vapouvoir posséder la forêt.Souvent le propriétaire va être le chef. Siles personnes sont privées et corrompues, le problème social va être aussi différent. Les problèmes sont alors la corruption et la démocratie. L es questions du développement durable ne sont pas simples. On ne peut pas s’en remettre qu’à une expression. Le développement durable peut dire beaucoup de choses. éanmoins, le concept était déjà présent avec la conférence de Stockholm.Pourquoi attendre la conférence deRio pour que N le concept fasse florès? La fin de la guerre froideva ouvrir sur l’écologie. Pendant cette guerre, le monde était divisé par le bloc Est et Ouest. Quand la division prend fin, il y a une unité idéologique puisque le bloc de l’Ouest gagne et donc du capitalisme. Dans ce capitalisme, il y a le développement durable avec un développement économique. onc,le développement durable va convenir à un mondeoù la question du développement économique est très D importante. Le développement durable va occuper unebonne place dansla conférence de Rio (1992).LesÉtats adoptent 27 principes dont ¾ uniquement sans l’expression « d éveloppementdurable». ’est à Rio que certains principes importants sont posés comme le principe 7 sur « des responsabilitéscommunesmais C différenciées dans la dégradation de l’environnementmondial». La notion est promise à de grands conflits.Les pays occidentaux sont les principaux responsables en raison d’une surproduction de déchets et de pollution. Il y a une différence entre ceux qui ont pollué et ceux qui n’ont pas pollué. Mais, il y a quand même une responsabilité commune. L’idée se retrouve dans toutes les discussions climatiques. L a Chine est problématique. Pendant longtemps, elle a été sous développée. Sauf qu’aujourd’hui, elle est bientôt la plus grande puissance mondiale. La responsabilité des pays développés va donner lieu à des réactions différentes. Mais, le principe est posé. éanmoins, dans le principe 12 de la déclaration de Rio, il est prévu « Les États devraient coopérer pour promouvoir un N système économique international ouvert et favorable, propre à engendrer une croissance économique et un LES GRANDS ENJEUX DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE éveloppement durable dans tous les pays, qui permettrait de mieux lutter contre les problèmes de dégradation de d l'environnement. Les mesures de politique commerciale motivées par des considérations relatives à l'environnement ne devraient pas constituer un moyen de discrimination arbitraire ou injustifiable, ni une restriction déguisée aux échanges internationaux. Toute action unilatérale visant à résoudre les grands problèmes écologiques au-delà de la juridiction du pays importateur devrait être évitée. Les mesures de lutte contre les problèmes écologiques transfrontières ou mondiaux devraient, autant que possible, être fondées sur un consensus international ». n trouve aussile principe de précautionau principe15. Il est prévu qu’en cas de risque de dommages graves ou O irréversibles, l’absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte (...) sans certitude absolue qu’un produit est nocif, n’emporte pas le fait de ne pas s’en prévenir. E xemple: le glyphosate => qqun a reconnu le risquede cancer aux EUA. En Europe, l’Union européenne s’apprête à autoriser le glyphosate pour 5 ans au motif qu’il n’y aurait pas de risque de cancers. L a déclaration de Rio n’apas valeur contraignante(comme le traité de Paris). Donc, pour pallier ce défaut, les États parties ont adopté un plan d’action, appelé« l’agenda 21 »comme référentiel d’actions. Il mentionne de nombreuxdomaines et des recommandations concrètes à mettre en œuvre les principes généraux de la déclaration de Rio. Il existe un agenda local. En 2015, le ministère a trouvé jusqu’à 1021 agendas locaux et 40 en Loire-Atlantique. Dans le développement durable, il y a aussi « p ensez au niveau global et agissez au niveaulocal » . L e concept ruisselle au niveau local et régional. Le développement durable est un langage commun et local. En 2015, les Nations Unies ont renforcé le concept avec les objectifs du développement durable du millénaire. B) La critique du développement durable ien qu’on reconnaisse ce fait,les États ne sontpas contraints par « un droit de l’humanité à un environnement sain ».Elle B le compare aujus cogensdont la valeur est situéetrès haut, venant contraindre et limiter les États. La souveraineté des États a été réaffirmée parla déclaration de Rio. La souverainetéest l’égalité dujus gentium, c'est-à-dire entreles États. Il est compliqué d’y toucher. omment le développement durable peut-il concrètement se prévaloir d’un environnement sain ou d’un futur soutenable si C celui si n’est pas en droit opposable aux États?En effet, le développement durable est un concept ambiguë qui veut garder le concept de croissance et de développement. S’il est possible le modèle de développement capitaliste est viable. Il est possible que le capitalisme soit compatible avec la planète. L e développement durable proposeles théories de lacroissance vertenotamment en Europe et aux EUA.Dans cette lignée de développement durable, il favorise le développement avant en réformant le capitalisme (attention au green washing). Dans le discours de la croissance verte, il est possible d’avoir un mode de développement qui ne salit pas la planète (éolien). On appelle celales théories de la modernisation écologique.Le discours s’oppose aux écologistes profonds ou encore les décroissants (en France). Mais, le développement durable protège l’économie avant toute chose. Ce discours est difficile à contrer. L e fait qu’après la guerre froide, le capitalisme soit important, le discours du développement durable est pratique. Lorsque l’on parle ce monde, on parledu monde mondialiséou globalisé. La destruction de l’environnement faitaussi un bond après la guerre froide. L a globalisation et le développement durable sont possibles en coexistence après la guerre froide. Mais, la réalité est très problématique. Le problème est dénoncé par les activistes notamment commeNaomie Klein. L’unification politiquedu monde, rendant le discours audible est aussi celle qui rend le capitalisme mondial. C’est un paradoxe/ambiguïté. hapitre 2 – L’Union européenne dans les négociations climatiques internationales : du développement durable à la C transition écologique L e sommet de la terre a promis trois grandes conventions cadres : sur le changement climatique, sur la biodiversité et sur la lutte contre la diversification.La convention cadredes Nations Unies sur le changement climatique(CCNUCC)est celle qui nous intéresse. LES GRANDS ENJEUX DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE Section 1: Les négociations climatiques internationales, creuset d’une politique globale du risque climatique Paragraphe 1: Le découverte du risque climatique A) Le rôle de la science L a convention est entrée en vigueur en 1997. Elle a été ratifiée seulement en 2005. Elle s’appuie sur le protocole de Montréal, pouragir pour la sécurité humaine mêmeen cas d’incertitude scientifique. Elle s’attaqueà un problème identifié dès le milieu du 19e siècle. On parled’un effet deserredès le 19e (J ohn Tyndall & August Arrhenius). Il serait possible que la chaleur émise par la combustion de gaz, pouvait donner lieu àun effet de serre.C ’estun toit qui fait écran entre la Terre et l’Espace, piégeant les gaz des activités humaines et provoquant le réchauffement de la planète. En 1988, le PNUE met en place un groupe d’experts (GIEC) travaillant pour les Nations Unies. Plus de 2500 scientifiques travaillent sur le lien entre les GES et le réchauffement climatique. partir d’un certain niveau de science et de modélisation du climat, il est possible d’établirla réalité d’unchangement A climatique d’origine humaine. Les scientifiques ontidentifié le problème. Ils sont mis en réseau par les organisations internationales. L’éthique de la recherche scientifique repose sur la publication et la publicité des recherches, devant être libre et ouverte permettant des critiques. Cela a permis un espace mondial de discussion. Le GIEC contribue à la science du climat. L es premiers résultats de la découverte du changement climatique vont rencontrerdes contestations et résistancesdans l’opinion public manifestée par les intérêts privésnotamment aux EUA. Pour autant, le problème va finirpar s’imposer comme un problème digne d’actions. Les progrès de ce problème vont amener au succès de l’accord de Paris de 2015. B) La résistance des opinions « publiques » manipulées par les industries fossiles américaines L a thèse de l’origine de l’homme pour le réchauffement climatique a été combattue par les industries fossiles aux EUA. Elle est discutée par les industriels des énergies fossiles. omment la manipulation est-elle faite? Lorsque l’opiniona été faite, les riches milliardaires de l’industrie du pétrole (frères C Crok) se sont rendues compte qu’ils allaient perdre de l’argent. Ils vont alorsréagir contre les scientifiquesen payant de faux scientifiquespour contester certains résultats etpour produire des résultats partiels. Ils ont alorsinduit l’opinion publique en erreur. Le but a été de manufacturer le doute aumoment de cette période. C) L’objectif de la CCNUCC ette CCNUCC va mettre en placeles instruments d’actionspécifiques contre le réchauffement climatique.Ellemet en C place des COPS pour tenter de porter des remèdes au changement climatique. Le but est d’empêcher toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique. Elle découle de l’agenda 21. ans ce cadre, elle met en placele protocole de Kyotode 1997et entrée en vigueur en 2005. Il a commeobjectifles cibles D les réductions de GES. Il attribue selon le principedes responsabilités communes mais différenciées, des responsabilités en fonctions des États. Les pays riches sont dans l’annexe B, jugés principaux responsables, devant mettre en place des actions de réduction de GES alors que les pays en développement n’ont pas de responsabilité particulière. Il y a donc le problème de la Chine qui ne se place ni dans l’un ni dans l’autre. e problème empoisonneles négociations climatiques,ce sontdes rencontres régulières des membres dela CCNUCC au C cours desquelles ils font des retours sur leurs actions(protocole qui n’a pas marché). C’est au sommet de Paris qui a été signé un texte reflétant un consensus modifiant les actions contre le réchauffement climatique. Mais, surtoutl’accord de Paris de 2015reflèteun consensus mondial politique sur leréchauffement climatique. L es pays ont accepté d’agir avec l’idée descontributionsnationales définies, c'est-à-dire quetous les objectifsfigurant dans l’accord de Paris doivent être acclimatés, par ce que l’État fait lui-même, et dont les États font un point tous les 5 ans. Il donne aux États nations un rôle et une forme de diversité. L’instrument est assez flexible. LES GRANDS ENJEUX DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE Intervention d’Aurélien Evrard Les enjeux de la « transition écologique » Introduction L es « grands enjeux de la transition écologique » est un volet énergie d’un cours « patchwork ». Il y a par ailleursune rhétorique de la « transition énergétique ».La rhétoriques’illustre notamment par la place de l’énergie qui est omniprésente dans nos sociétés. De plus, c’est un concept académique, notamment dans l’histoire des sciences et techniques. La notion est à la fois académique, mais elle a aussi été appropriée par une diversité d’acteurs, notamment des industries énergétiques (pour essayer de valoriser leur propre activité). Les acteurs politiques ont commencé à en parler dans lesannées 1970. A noter, qu’en fonction des pays,la transition écologique n’a pas le même sens et la même définition. Section 1: Les défis énergétiques : pourquoi fairela transition ? Paragraphe 1: Définitions L es définitions. Selon son étymologie,l’énergieestune force en action/forceen mouvement. Toute création de matière, de créationou de développement crée de l’énergie. D’un point de vue scientifique, l’énergie estun ordre de grandeurqui va mesurer une capacité à effectuer des transformations.Ex: changementde l’état d’un produit (eau). L es différentes formes. Dans la vie courante, on rencontre de l’énergie et on l’utilisesous différente forme: l’énergie mécanique(muscles), l’énergie calorifique, l’énergie cinétique (déplacement), l’énergie chimique (carburant) ou encore l’énergie lumineuse. e sont différentes énergies de la même chose. Il est possible que plusieurs énergies se cooptent et mobilisent différentes C formes d’énergie (voiture). On va utiliser des grandeurs commela tonne équivalent pétroleoule kilowattheure. L es différentes sources. Il existe différentes sources. La première distingueles énergies de stock et les énergies de flux : → Les énergies de stock. Elles sont issues descombustiblesfossiles(charbon, pétrole, gaz, uranium). On peutfaire des réserves. → Les énergies de flux. Elles ne proviennent pas destock, elles sont ditesrenouvelablesen raison desphénomènes naturels (solaire, éolien, géothermie, biomasse). Elles ne sont pas liées à des gisements localisés. Elles ont une empreinte environnementale plus faible. Mais, il faut tempérer cette vision, notamment par l’exemple de la fabrication de l’éolienne. L’inconvénient est que ces énergies sont intermittentes = produit essentiellement de l’électricité, difficile à stocker. Il y a un enjeu de la transition avecle « mix énergétique »/« bouquet » énergétique =quelle part accorderà chaque type d’énergie. Occupe 90% des débats sur la transition écologique. Un des enjeux majeurs est la demande, = la consommation d’énergie. Paragraphe 2: Une croissance de la consommation L a croissance de la consommation commence lentement, avec différentes étapes. L’énergie accompagne le développement de l’humanité : → La découverte du feu. On va alors utiliser le bois. → La sédentarisation. En ce sens, l’homme va continuerd’utiliser les mêmes sources d’énergie, notamment le bois et plus généralement la biomasse (ressources végétales => bois ou déchets agricoles). La consommation par individu se x par 4. J usqu’à la fin du18e, la société utilise principalementl’énergie humaine, l’énergie des animaux domestiques, le vent (moulin à vent, eau courante) et surtout le bois/biomasse. Pendant cette période, la consommation d’énergie était modérée. La consommation augmentait peu en raison des ressources limitées. Cela entraîne un processus de déforestation important. L a première révolution de consommation a été provoquée parla révolution industrielleavec l’utilisationdu charbon. On statue cette révolution à l’heure dela création dela machine à vapeur par James Watt (1850). La consommationde charbon LES GRANDS ENJEUX DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE a ugmente par 3. La 2nde révolution est faite dans la moitié du 19e, enraison des choix technologiques: moteur à explosion, la mise en place de l’électricité, le pétrole, le charbon etc... près1945, il y ala reconstruction de la société.La société devient alors une société de consommation. C’est par le biais de A l’État que la reconstruction se fait, notamment par la nationalisation des industries. L a période des Trente Glorieusesest aussi un tournantdans la croissance de la consommation. Cette période est assimilée à la période de l’automobile (pétrole pour la faire avancer et charbon pour la fabriquer). On y voit alors directement la montée en puissance de la consommation du pétrole entre1965et 1973(multiplication par 2). Paragraphe 3: 1970s : les limites d’un modèle énergétique L e rythme de la croissance conduit à une surexploitation des matières premières. Il commence à y avoir des prises de conscience et un mouvement critique de la société de consommation par rapport à la pollution. La réflexion est plus poussée sur le rapport à la nature. L e rapport The Limits to Growthspar le Club de Rome(1972). Dans ce club, l’idée est la réflexion dela pérennité du modèle économique. Les experts Meadows du MIT vont produire ce rapport. Il mettait en œuvre l’absence de durabilité de notre modèle de développement économique. Ils concluent quesi on ne fait rien pour réduire la croissanceéconomique et démographique, il y aura une sorte d’effondrement.A l’époque, le rapport a un impact important. On prend conscience des limites de nos ressources. S 'ajoutent des éléments géopolitiques à cette prise de conscience, notamment par la guerre de Kippour avecle premier choc pétrolier (1973). Il y alors deux aspects : → Sur l’économieavec la hausse des prix du pétrole. → Sur un effet psychologique. Les États prennent consciencede leur dépendance énergétique par peur de pénurie d’énergie. La notion « d ’indépendance énergétique»prend son ampleur dans lesannées 1970. Chaque Étatsvont engager des programmes d’investissement dans les énergies (France : avec les centrales nucléaires). ise en place de politiques nationales : chaque Etat va déployer ce qu’il peut pour essayer de répondre à cette crise de M l’énergie. On considère que la solution d’une économie d’énergie n’est pas à la hauteur de la crise. Tous ces programmes permettent d’atténuer la crise dans un premier temps. ais, il y aun second choc pétrolier (1979)avecla Guerre de l’Iran et l’Irak avec un problème d’approvisionnement du M pétrole. On insiste sur les technologies déjà existantes. Chaque pays régit une fois de plus en situation de crise. onc, l’idée de cet historique, c’est que finalement on est dansune forme de paradoxe: D → Il y a une prise de conscience soit choisie (rapport scientifique) soit subie (évènement géopolitique). On a conscience que notre modèle n’est pas inépuisable. → La croissance de la consommation d’énergie ne diminue pas pour autant. l’opposé des chocs pétroliers, il existe les contre-chocspétroliers, avec une baisse de la demande. Donc,il y aura une A baisse rapide des prix de l’énergie. Ce contre-choc constitue une forme d’amnésie. F aut-il découpler la croissance économique et la consommation de notre énergie? Il faut rechercher le même modèle de croissance économique, tout en cherchant à moins consommer.Ex :recoursà la croissance verte.L’efficacité énergétiqueest d’avoirle même niveau de confort, tout en consommant moins d’énergie. Alors quela sobriété énergétiquenous fait priver d’unepartie du confort. Paragraphe 4: Les externalités environnementalesde l’énergie E lles sont liées à des activités légitimes. Le termed’externalitérenvoie à ce que les activités dégradentl’environnement sans avoir intention de le faire. Il pourrait alors être contraint de résoudre les problèmes écologiques. L’idée est que chaque type d’énergie à une forme d’externalité environnementale. Les politiques écologiques tentent de limiter / empêcher ces externalités. LES GRANDS ENJEUX DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ans lesannées 1980, on a constaté que les oxydes polluants émis pour les énergies fossiles, les rejets provoquent alors des D pluies d’acide. La pollution reste dans l’atmosphère et retombe avec les pluies mettant en danger la faune et la flore. ans lesannées 1980/1990, il y ades dérèglementsclimatiques, par la mise en cause des énergies fossiles.Il y a eu une D longue bataille scientifique et politique (GIEC en1988, Protocole de Kyoto en1997). L a troisième pressionestl’enjeu du recours au nucléaire.Il y a une première alerte aux EUA, avec le Three Miles Island (1 979) et une seconde alerte avec l’accident de Tchernobyl(1 986), Fukushima (2011). Il amène à une prise deconscience. Pour l’instant la solution est l’enfouissement dans le sol. ême la solution que semblent constituerles énergiesrenouvelables, sont aussi génératrices d’externalité M environnementale. Elles nécessitent de ressources naturelles, comme des terres rares ou encore l’extraction de métaux pour la fabrication et le transport de ces matériaux. Paragraphe 5: L’intensification des pressions auchangement C ’estune lente mise en cause des systèmes énergétiques: S ur le plan économique,la question des prix de l’énergiefait encore débat. Il y a eu un premier effet après la crise du covid. Il y a eu un changement avec une baisse de l’énergie en raison du télétravail etc. Mais, quand la vie est repartie, les prix des énergies ont augmenté en raison de la demande. Un second effet a eu lieu en raison de la guerre de l’Ukraine. S ur le plan social, les enjeux sociaux sont nombreux.Lorsque l’énergie augmente, les tensions augmentent entraînantdes mobilisations sociales.La hausse de la fiscalitéest à l’origine du mouvement des gilets jaunes. S ur le plan environnemental, il est à noterles rapportsdu GIEC qui vont toujours plus vite que les prévisions.De même, il y a aujourd’hui aussi des manifestations du changement climatique dans nos sociétés occidentales. S ur le plan géopolitique, il existe denombreux enjeuxpolitiques, notamment entre la Russe et l’Ukraine,dans le Proche Orient ou encore le Niger. En conséquence, la question de l’indépendance énergétique redevient fondamentale. L’accès aux ressources naturelles va devenir un facteur d’intensification des conflits locaux ou mondiaux. Section 2: Les enjeux analytiques : comment définirla transition énergétique et ses enjeux ? Paragraphe 1: La transition : une réponse aux crisesénergétiques ? ans la plupart des pays, on retrouve une déclinaison de la transition. Il donne alors le sentiment qu’il y auraitun relatif D consensussur la manière de faire face au défi. Ilpeut y avoir des déclinaisons nationales : energiewende, L a transition correspond à ce que les acteurs en font.Chacun donne un sens à sa construction sociale. On s’approprie le terme de transition énergétique. Les usages peuvent être fait par les politiques pour mobiliser des réformes, notamment par le ministère de la Transition écologique. Il existe les acteurs économiques des énergies fossiles. En regardant le discours de ces acteurs, il y a le principe du green washing. Les élites dominantes d’un régime vont s’approprier le discours dans un régime qui adviendrait ou qu’est déjà en train d’advenir. L a notion de transition énergétique est complexe, ambiguë ou encore élastique. Elle est mal définie. On peut lui donner les sens que l’on veut. Paragraphe 2: Les enjeux de la définition Il existe un débat sur comment les historiens, scientifiques, juristes vont se bagarrer sur la définition des transitions. Dans le champ des histoires des sciences et des techniques, c’est pourséquencer le développement des différentessources d’énergie(Cf. « The age of» avec le bois et le charbondans la Révolution industrielle puis du charbon au pétrole en 20e). Ils vont servir à expliquer les changements économiques. L a transition actuelleserait définie comme :« ledéploiement extensif d’énergies propres, telles que l’éolien et le solaire, pour réduire les atteintes environnementales du développement économique ». LES GRANDS ENJEUX DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE Il y a alors une approche problématique sur plusieurs points. En effet, d’une part il y auraitune hypothèsedéterministeavec le sens de l’histoire (1). L a substitution serait historique et quasi inéluctable. La deuxième estune approche substitutionniste(2),c'est-à-dire que les nouvelles énergies viendraient remplacer les anciennes. En réalité, elles viendraient uniquement les suppléer. Les anciennes ne seraient jamais totalement remplacées. On est sur une logique d’addition voire de « symbiose énergétique». n a eu tendance à extraire les choix de ressources pour produire de l’énergie du monde politique et social (3). On ne pense O pas à tous les changements/implications sociétales et politiques liés au choix énergétique. F inalement, la transition écologique serait assimilée àun « processus de frictions »entre des sourcesd’énergie ou encore entre des modèles de société dont cette énergie serait porteuse. Pour utiliser ce terme de friction, il faut voird’où on part et ou est-ce que l’on va.Bien que nombre d’auteurs nesoient pas pour utiliser ce terme. Paragraphe 3: Transition « from what » ? ’où on part? Le point de départ de la nouvelle transitionécologique serait autour desannées 1970. L’idéeest que les D injonctions à la transition ne cessent de s’accentuer. Le modèle qui faudrait changer serait le modèle d’après seconde guerre mondiale, avec une intervention des États. L es collectivités territoriales avant la seconde guerre mondiale étaient libres de leur gestion des énergies (notamment l’électricité). Auparavant, il y avaitdes margesde manœuvre des acteurs économiques(charbon/pétrole),voirelocaux (électricité). Donc, les politiques économiques sont gérées par les États. Ces acteurs économiques dominants dans les secteurs du pétrole/charbon et les États vont imposer leur vision, amenant àune sorte de « syndrome del’énergie ». u sens de ce syndrome, il recouvrerait l’idée qu’il serait difficile de revenir dessus. Il y a alors une approche centrée sur A l’offre d’énergie. Il s’est aussi imposédes monopolesou oligopoles de l’organisation du secteur.Par exemple,EDF s’occupait seul de la gestion de l’électricité. Il s’est aussi imposéune vision technocratiquedes politiques énergétiqueset du monopole de l’expertise légitime. Elle ne peut être organisée que par des experts, en raison de la difficulté. e syndrome de l’énergie a engendré des sortes de« lock-in »ou de« hard energy path »(Lovins). Ona pris une direction C dont il était difficile d’en sortir. Il oppose alorsle « soft energy path »,c'est-à-direde changer de direction les principes généraux des transitions énergétiques en faisant passer les critères environnementaux avant les critères économiques. L ’approche à la demande doit être prioritaire par rapport à l’offre. Il y a égalementune logique dediversité des sources et de territorialisation des sources d’énergie renouvelable.Il faut alors un usage des sources renouvelables et non polluantes territorialisées, afin d’éviter les transports de ces énergies. Plus on produit près de là où on consomme, plus on réduit la perte d'énergie lors des transports. E n conséquence, il a une production décentralisée, en évitant des grandes zones de consommation (grands pylônes électriques etc). L’idée est d’avoir des plus petites unités de production. Elle engendre alors une multitude d’acteurs. Les acteurs peuvent se constituer en groupe d’intérêts. Il y a alors une complexification des réseaux d’acteurs (que ce soit des consommateurs et des producteurs).Derrière la transitionécologique, les choix sont politiques et sociaux en plus des choix technologiques. Section 3: La mise en « pratique » : les appropriationsmultiples de la transition énergétique Prenons les exemples d’appropriations différenciées de la transition énergétique entre la France et l’Allemagne. Paragraphe 1: L’Allemagne A) L’Allemagne : la transition « domestiquée » LES GRANDS ENJEUX DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE n parlede transition « domestiquée ».Pourquoi? La domestication renvoie à l’idée qu’au départ, la transition énergétique O allemande est venue du bas, c'est-à-dire par la sphère militante. Progressivement, le terme a été domestiqué par les acteurs du haut. En le domestiquant, on transforme un peu le terme. E n1975 et 1980, il est publié leEnergiewendeparle rapport de l’Oko-Institut (1975). Il y a alorsune coalition entre les militants et les experts. Leur approche est similaire à celle de la « soft energy path » avec une demande prioritaire, une sorte des fossiles etc. ans lesannées 1980, le SPD et les syndicats vontrejoindre progressivementla sortie du nucléaireen raison de la D catastrophe de Tchernobyl (surtout après1986). Ilsvont pour autant maintenir le soutien du charbon. la fin desannées 1990,la politique est prise parune coalition de la gauche rouge-verte (socio-démocrate et écologique). A Cette dernière semble mettre en place une véritable transition, notamment par la sortie du nucléaire, on déploie les énergies renouvelables et on réduit les GES. J usqu’à l’arrivée des conservateurs dans lesannées2000. Merkel adopte une position en mettant en pausela sortie du nucléaire. Elle serait une transition vers la transition. Il y aurait une différence sur le calendrier au moins jusqu’à l’accident de Fukushima. B) Allemagne : une transition énergétique « rationnelle » L a stratégie étaitune stratégie de politique industriellecentrée sur le secteur automobile. Ce dernier a été mis à l’abri de la transition puisqu’il est exempté de la fiscalité écologique sur l’énergie. L’Allemagne a mis en place la recherche du « first mover advantage» sur les énergies renouvelables.Les motivations étaient aussi économiques. L a stratégie était aussiune stratégie d’internationalisation.L’Allemagne avait adopté une stratégie d’internationalisation de son modèle allemand. Elle voulait devenir une modèle pionnier, pour ouvrir ses marchés. En parallèle, elle a continué à recevoir du pétrole et du gaz. Les lobbies sont venus critiqués ces modèles autour du charbon (clean coal = renvoyant à la manière d’extraction) et du gaz (russe). La transition a été domestiquée par des acteurs pour la conforter aux choix économiques, industriels et nationaux. Paragraphe 2 :La France A) Deux récits de la transition n parle de la transition énergétique dans lesannées2000uniquement. Il a été commencéune transition« par le bas », O avec l’exemple deNégawatt(2 000-2010). La logiqueest similaire au Energiewende. Le récit a une dimension sociale de la transition écologique, avec des leviers différents comme la sobriété, l’efficacité, les renouvelables et la sortie du nucléaire. La France était en retard par rapport aux voisins européens. E n parallèle, il se développe un récit dela transition« par le haut ». Il a été pris le rapport Energies2050. Il y alors une transition sur la « décarbonisation » incluant un recours au nucléaire. Les participants sont des « insiders » de la politique énergétique. B) La transition « orchestrée » Il y a une logique « top down » que prévoit que l’État et les acteurs économiques sont comme des acteurs centraux dans la mise en récit de la transition. Il existe alors un débat national sur la transition énergétique (DNTE).Les acteurs utilisent le même terme, pour des projets qui sont pour autant complètement différents. L ’idée est quel’appareil de l’État et l’administratifs’emparent du terme de transition écologique pour un modèle de transition voire de continuité. On a pu mettre enplace le « Ministère de la transition énergétique » en2022. Il s’illustre notamment par le déploiement de l’éolien dans les océans, permettant une production rapide de l’électricité. Par ailleurs, il y a l’idée d’une relance du nucléaire, par des petites centrales. Enfin, la guerre en Ukraine a entraîné la réouverture des centrales à charbon. Section 4: Les énergies renouvelables et les ambiguïtésde la transition LES GRANDS ENJEUX DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE Il ne compte pas les technologies, c’est le modèle économique et social dans lequel il se met en place. Au départ, lorsque les ENR se sont développées dans lesannées 70, ellesétaient mises au service d’un discours très transformateur des énergies. Il s’agissait de prendre appuie sur les renouvelables. ujourd’hui, les ENR sont un des piliers de la transition écologique telle qu’on l’envisage maintenant. Tout se passe comme si A on avait extrait l’éolien et la solaire sans changer la nature énergétique.Ex: le projet Desertec, laprojet Horizéo. n des effets s’observe dans les problèmes dit « d’acceptabilitésociale». On retrouve des réactions sociales similairesà U celles de1970contre le nucléaire. Intervention de Marie-Anne Daillant Thème 1 : La période antique - L’Antiquité à l’épreuve des catastrophes naturelles Section 1: L’Antiquité grecque Paragraphe 1: Les sources es courses démontrent beaucoup de désastres naturels compte tenu du bassin méditerranéen très sismique. Les habitants C avaientconscience de cet état de danger. Il s’agitdes récits littéraires. Ces derniers ont certainement amplifié les évènements. Pour autant, malgré l’amplification, on peut imaginer la violence de ces catastrophes vécues notamment sur les îles grecques : séisme, inondations, raz de marée. ’après ces textes, les phénomènes sont déjà présentés comme physiques, notamment les tremblements de terre, puisque D dès l’Antiquité, il pouvait y avoirl’approche religieusedes événements voire superstitieuses. Néanmoins,les grecs avaient quand mêmeune pensée rationnelle et physique de cesévènements, en réfléchissant aux causes naturelles. Paragraphe 2: Les conséquences multiples A) L’impact démographique L a première conséquence tenaitdans l’impact démographique.Chaque évènement de catastrophe naturelle était suivi d’une crise sanitaire. Des épidémies se propagent après la catastrophe, notamment à cause des cadavres qui n’étaient pas évacués. Les villes se désertent. T hucydide nous explique ce phénomène au sujet de la peste d’Athènes (-430 av JC). Cette peste est survenue après un épisode de grande sécheresse. B) Les réactions de la population L es réactions de la populationétaient rarement décritesdans les récits de ces catastrophes. Mais, lorsqu’elles étaient décrites, elles montraient l’effroi et la panique qui s’emparait de la communauté. On retrouvera le phénomène au Moyen Âge. La peur poussait les individus à se confier aux dieux. es mouvements de panique ont été jusqu’à causerdescrises militaires ou politiquesdans la cité. Mais,les autorités C publiques se trouvaient dans l’incapacité de gérer ces effrois. En effet, les édifices assurant la protection militaire étaient détruits.Ex: la cité de Sarthe a pu facilement envahirl'île de Cos en repérant la catastrophe qui s’était déroulée (-420 av JC). e qui fait l’identité des grecs estl’identité civiquede chaque île, qui permettait de lui procurer son existence. Non C seulement il fallait reconstruire les édifices, mais en plus de ça, il fallait reconstruire l’identité civique de la cité. Les activités civiles étaient suspendues, les édifices étaient détruits et la vie politique était à l’arrêt. LES GRANDS ENJEUX DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE T hucydide nous raconte qu’Alcibiade convoque une séance de l’assemblée d’Athènes, les ambassadeurs des 4 cités du Péloponnèse. L’idée était de conclure une alliance entre Athènes et Argos. Les débats sont interrompus par un tremblement de terre, avant que le texte ne soit voté. En conséquence, les grecs sont face au désastre. C) La catastrophe économique u-delà de l’aspect civique et politique, les sources font état de la catastrophedu point de vue économique.Des emprunts A publics étaient contractés soit auprès d’autres souverains et des mystiques soit à l’époque romaine auprès du trésor romain. l’époque impériale romaine, les empereurs ont utilisé à leur compte ces catastrophes. L’idée était de rivaliser en utilisant A leur propre fondspour reconstruire les cités détruites.On l’appellel’image du roi évergète, comme le roigénéreux. Cette générosité participe à la naissance du culte impérial.Ex: En l’an 17, Tibère offre une offre énorme àla cité de Serbes qui avait été victime d’un tremblement de terre. uant àla prise en charge de l'événement à l’échellelocale, la première tâche était de contenir l’exode,c'est-à-direcontenir Q la fuite de la population, notamment en prodiguantles premiers secours sur place. Les cités grecques connaissaient déjà une première institution de médecins publics. Mais, l’imprévisibilité de la catastrophe naturelle empêchait de prévoir un nombre suffisant de médecins sur place. our les dépouilles, on procédait à des enterrements collectifs. Romain Plutarque rapporte qu’un tombeau collectif fût P construit dans la cité de Spartes après un tremblement de terre (-460 av JC). Ce tombeau s’appelaitSesmarias,en souvenir de l’évènement. Les délais de reconstruction étaient immenses. Section 2: L’Antiquité romaine Rome, on commence à avoir un régime juridique des catastrophes. On les retrouve dans les codes théodosiens (5e siècle ap A JC) et dans le digeste (6e siècle). Mais, on saitque c’est encore plus ancien. D’après ces sources, on sait que dans les cités grecques,la réglementation juridique des zones àrisque relève de chaque autorité politique de chacune des cités concernées. La procédure n’est pas unifiée. e plus, d’un point de vue judiciaire, les grecs comme les premiers romains, avaient recours à des arbitres pour gérer les D litiges nés des évènements catastrophiques, notamment pour les questions de bornage. Il faut attendre l’époque de la Grèce romaine pour parvenir à une réglementation unifiée. our les inondations. P Dans la doctrine, Gaius, jurisconsulte du second siècle a envisagé la question en fonction du droit de propriété. Il propose une solution :lorsqu’un cours d’eau en cru débordeau-delà de sa zone d’expansion pour aller se rendre dans un autre cours d’eau, le territoire compris revient au premier propriétaire. Si le cours d’une rivière change brusquement, les propriétaires des terrains adjacents entrent en possession des territoires asséchés. L e droit prétorien s’est aussi posé la question durisque d’inondation. Il prévoit que de manière exceptionnelle,un propriétaire peut élever des digues afin de contenir le lit d’une rivière menaçante. our les séismes. P Dans l’abrégé des Césars, on nous dit qu’il y eut un grave tremblement de terre dans de nombreuses provinces, une horrible peste, une famine ainsi que des incendies. L'empereur Trajan interdit que la hauteur des maisons dépasse 300 pieds pour éviter l’effondrement et le coût mobilisé pour la réparation. L e digeste prévoit que si une personne est victimed’un vol, que ce soit au moment d’un incendie, d’uneruine ou d’un naufrage, le préteur donnera l’action au quadruple dans l’année et une action au simple une fois passé le délai. Il s’agit d’une disposition pénale qui conçoit les catastrophes naturelles comme une circonstance aggravante au vol. Le voleur devra restituer à la victime quatre fois la valeur vénale de la chose dans l’année. u Moyen Âge, malgré la redécouverte du droit romain dans le droit savant, toutes les dispositions sont laissées de côté. En A effet, les mesures de prévention et de protection relèvent de mesures locales. LES GRANDS ENJEUX DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE Thème 2 – Période de médiévale - Les catastrophes naturelles au Moyen Âge u Moyen Âge, il n’existe aucun systématisme, c'est-à-dire de droit général pour réparer les dommages nés des catastrophes A naturelles. L’idée d’un dommage environnemental n’arrive seulement qu’au 19e siècle. Pour le Moyen Âge, ona des exemples pour les catastrophes avec un traitement différent. Section 1: Quelques exemples de catastrophes naturelles Les trois événements ont été rapportés par des chroniqueurs/journalistes médiévaux. Ce sont alors des sources directes. Paragraphe 1: L’effondrement du Mont Granier rapportépar le chroniqueur Mathieu Paris (novembre 1248) et événement est certainement la catastrophe la plus célèbre de l’époque. C’est un Mont de Savoie qui s’est effondré dans C une nuit de novembre 1248. On compte environ un millierde morts. athieu Paris est un moine bénédictin, c'est-à-dire un contemporain de l’époque. Il n’est pas le seul à témoigner de cet M évènement (au moins 5 autres). Il raconte l'événement dans sa chronique majeure. Ce dernier écrit en Angleterre et y réside également. Mais, il aurait fait ses études à Paris. Il est proche des milieux universitaires de l’époque de Paris et d’Oxford. Ces deux sites universitaires étaient les plus réceptifs aux événements météorologiques d’Aristote. Autrement dit, il est à la pointe de la philosophie naturelle. Son explication se voit donctechnique, scientifique ou du moinspragmatique. ans cette chronique, il va chercher les causes de cet effondrement, comme un tremblement de terre dans les cavernes de la D montagne. Il fait allusion à l’explosion de grottes souterraines sous l’action des vents (explication aristotélicienne). Mais, il apporte aussi des connaissances scientifiques de son temps, notamment, dans un ouvrage de Vincent de Beauvais (Speculum naturale). Dès lors, il remarque que le séisme estaussi lié aux tempêtes maritimes sur les côtes anglaises. ar ce double constat, il parvient à la conclusion de l’effondrement de la montagne est la conséquence de trois éléments : P → Un lieu: une vaste concavité. → Un type de matière: le vent décrit comme une sècheet chaude. → Une cause déterminante :la tempête des côtes anglaises. côté de cette explication naturelle, il émet un doute sur de possibles motifs surnaturels. Il nous dit « qu’on ne sait pas si A c’est naturellement ou miraculeusement que la ruine de cette montagne arrive aussi horriblement sur les pays susdits ». L’autre explication serait les péchés des savoyards. Mais ces derniers sont des usuriers (=marchands qui prêtent à intérêt) et des simoniaques (=détournement et vente d' objets sacrés). A la même époque, on a de nombreux savoyards qui fréquentent la Cour d’Angleterre. Mais, ces derniers étaient détestés des anglais. Malgré tout, l’explication surnaturelle est un doute. Mais elle ne prend pas le pas sur l’explication naturelle. Paragraphe 2: L’inondation de l’Arno par GiovanniVillani (4 novembre 1333) iovanni Villani est un marchand florentin. Sa chronique offre une description de l'événement dont il est contemporain. Il va G nous expliquer comment les institutions florentines vont répondre à l'événement. ans cet exemple, il nous raconte que dès le lendemain de l’inondation, trois types de personnes ont été consultées : D → Des astrologues: mouvement des astres. → Des philosophes: explication des causes naturelles. → Des théologiens: les causes religieuses. L a première cause retenue par l’auteur est celledesastrologues. Ces derniers posent un premier actede soumission à la doctrine théologique. Ce mouvement des astres a été ordonné par la volonté de Dieu. Le geste serait d’obédience. C’est seulement après ce geste qu’ils expliquent la doctrine. L’année 1333 a vu la conjoncture de trois événements planétaires : →L’Eclipse du soleildu 14 mai observée sous le signedu Taureau. →La conjonction de Saturne et deMarsdébut juillet. LES GRANDS ENJEUX DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE → La conjonction du Soleil avec une étoile de la constellation du Scorpion et la queue du dragon, le 4 novembre. S’ajoute aussila position du soleil entre Mars et Saturne,les planètes les plus néfastes qui annoncent les bouleversements aqueux. Ils voulaient rendre leur science plus crédible. L’auteur dit « et notes lecteurs, si tu ne comprends rienà cette science, que l’on trouva au jour et à l’heure du déluge quasiment les 7 planètes du ciel reliés entre elles corporellement...». L es théologiensne reviennent pas sur les conclusions.Néanmoins, en confirmant que tout événement peut venir de Dieu, ils vont donner une place à sa cause naturelle. Cette place s’inspire de la théologie de St Thomas D’Aquin. Ils nous disent « de la même manière, principalement du cours de la nature et des éléments, mais également les démons, constituent le fléau et le marteau dirigé par Dieu vers son peuple pour le punir de ses péchés ». S elon la théologie de St Thomas d’Aquin, Dieu aurait tout pouvoir d’envoyer et de permettre la survenue de ces jugements sur le monde en utilisant soit le cours normal de la nature, mais aussi en intervenant au-dessus de la nature (sopra natura) ou contre le cours de la nature (contra natura). Ilest évident que l’inondation est un châtiment divin pour punir les péchés des florentins : usure, jalousie, habillement inappropriée des femmes, ivrognerie des hommes. illani ajoute que le diable serait intervenu lui-même. Il a entendu que des passants auraient vu des troupes de cavaliers V noirs mystérieux en chemin vers Florence la veille de l’inondation. Donc,Dieu aurait décidé de châtierles Florentins, entraînant la mauvaise position des astres et donc la catastrophe. Paragraphe 3: Le tremblement de terre de Naples parMattéo Del l’Aquila (4 décembre 1456) ’est un moine célestin, un maître en théologie. Il connaît le monde intellectuel et universitaire de l’époque. Il est autant C spécialiste de théologie qu’il est amateur de sciences naturelles. Il ressort alors de sa chronique un petit traité :le traité des comètes et des mouvements de la Terre. l’image de Mathieu Paris, il vient joindre les causes naturelles et surnaturelles. Ce traité est divisé en trois parties : A → Les causes efficientes du phénomène. → Les causes concomitantes du phénomène. → Les conséquences du phénomène. S a description de l'événement est assez neutre et courte. Il s’attarde sur les nombres de morts, d’environ 8 000 morts. Il va proposer une théorie du mouvement des planètes, qui serait la cause efficiente à l’origine dans la mesure où le mouvement aura ajouté les évènements. Il apporte que deux moins d’un monastère voisin aurait entendu la nuit précédente un chant mélodieux venu du sol. Il croit les moins. Mais, il nous dit que le champ est peut être un signe divin. Cela peut être l’écho du courant d’air qui circulait dans les cavités des montagnes, provoquant le séisme le lendemain. Il écrit que « c ela soit arrivé par des causes naturellesou d