Fiche IFSI 2.1 – Les Tissus PDF
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Sorbonne Université
B Richard
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This document is a study guide on different tissue types and their functions in biological organisms, including the epithelial, connective, nervous, and muscular tissues. It contains detailed information about the cells, organization, and roles of each type of tissue.
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FICHE IFSI 2.1 – Les tissus B RICHARD Généralités - Tissu = ensemble coopératif de cellules spécialisées dans une fonction particulière = cellules + matrice extracellulaire (MEC) - La MEC peut être constituée, en proportions ajustées, de substance...
FICHE IFSI 2.1 – Les tissus B RICHARD Généralités - Tissu = ensemble coopératif de cellules spécialisées dans une fonction particulière = cellules + matrice extracellulaire (MEC) - La MEC peut être constituée, en proportions ajustées, de substance fondamentale (hydratation) et de protéines fibreuses : collagènes (résistance), protéines élastiques (élasticité) et protéines adhésives - 4 grandes familles de tissus chez les organismes animaux : épithélial, conjonctif, nerveux et musculaire - La taille d’un tissu peut varier en fonction du nombre (hyperplasie, hypoplasie, aplasie) ou de la taille des cellules qui le constituent (hypertrophie, hypotrophie, atrophie) - Au sein d’un tissu, les cellules peuvent mourir selon plusieurs voies dont l’apoptose (mort cellulaire programmée génétiquement) et la nécrose (agression extérieure) LES 4 TYPES DE TISSUS ANIMAUX Les épithéliums - Ils forment une couche continue recouvrant une surface externe ou tapissant une cavité interne - 2 types : de revêtement ou glandulaires - Ils sont très pauvres en MEC, leurs cellules sont jointives - La plupart ne sont pas vascularisés, mais ils sont innervés - Ils reposent sur une lame basale qui les sépare d’un tissu conjonctif sous-jacent vascularisé (nutrition, oxygénation, élimination des déchets...) Épithéliums de revêtement - Épiderme et épithéliums des muqueuses (voies aériennes, digestives et uro-génitale) recouvrent respectivement la surface externe et celles qui sont en prolongement. Associés à leur tissu conjonctif sous- jacent ils forment ainsi respectivement la peau et les muqueuses - Mésothélium et endothélium tapissent les cavités closes. Associés à leur tissu conjonctif sous-jacent, ils forment respectivement les séreuses (plèvre, péricarde et péritoine) et l’intima ou l’endocarde du système cardiovasculaire - Les épithéliums sont classifiés selon le nombre de couches de cellules dont ils sont constitués ainsi que la forme des cellules superficielles. Ces critères sont adaptés à leurs fonctions (protection, échange, absorption, glissement...) - D’autres particularités (cils vibratiles, microvillosités...) renforcent leur spécialisation Épithéliums glandulaires - Ils sont formés de cellules organisées sous forme de glandes ou bien dispersées dans les tissus - Ils sont soit exocrines (sécrétion vers le milieu extérieur) soit endocrines (vers le milieu intérieur), soit amphicrines (les deux à la fois) - Les glandes exocrines (lacrymales, salivaires...) sont faites de cellules sécrétoires et de cellules formant un canal excréteur conduisant la substance produite. Elles appartiennent à plusieurs catégories selon la nature de leur produit de sécrétion : séreuses (enzymes), muqueuses (mucus) ou autres (produits plus complexes) - Les glandes endocrines ne possèdent pas de canal excréteur, elles déversent leurs produits de sécrétion (hormones le + souvent) directement vers les vaisseaux sanguins par exocytose - Les glandes sont sous l’influence du système nerveux végétatif et du système endocrine. Leur activité de production est régulée finement en permanence selon les besoins de l’organisme 1 Les tissus conjonctifs - Ils sont très diverses et sont le plus souvent riches en MEC - Leur dénominateur commun est de relier les autres tissus entre eux - De nombreux types de cellules font partie de ces tissus (ex : fibroblastes...) - Leur MEC adopte des compositions et donc des fonctions très variées - Le tissu adipeux est principalement riche en cellules (adipocytes) - Le tissu conjonctif lâche est riche en MEC (substance fondamentale). Il est très répandu (derme de la peau, chorion des muqueuses...) - Les tissus conjonctifs denses sont riches soit en fibres élastiques (dans les vaisseaux sanguins) soit en collagène (dans les tendons, ligaments...) - Le tissu cartilagineux, de consistance dure, n’est ni vascularisé ni innervé. Il renferme des chondrocytes - Le tissu osseux, de consistance dure et minéralisée, renferme différents types de cellules osseuses, et contient 99% des réserves de calcium de l’organisme. Certains os hébergent l’hématopoïèse (formation des cellules sanguines à partir de cellules souches) - Le tissu sanguin contient du plasma (liquide) et des cellules (hématies, plaquettes, leucocytes) Le tissu musculaire - Il existe sous 3 formes : strié squelettique (à contraction volontaire), strié cardiaque (involontaire) et lisse (involontaire) - Fonctions : mouvements (contraction musculaire), génération de chaleur - Les cellules musculaires contiennent de la myoglobine (capte l’O2) et sont riches en actine et en myosine (protéines de la contraction). Leur contraction nécessite du Ca2+ et la consommation de molécules d’ATP Muscle strié squelettique - Il est souvent relié à un os (via un tendon) - Les cellules musculaires striées squelettiques (= fibres musculaires) sont plurinucléées - Un muscle complet (organe) = cellules musculaires + tissu conjonctif + tissu nerveux + tissu épithélial - Chaque fibre musculaire n’est sous le contrôle que d’un seul neurone = motoneurone (évite les conflits). Chaque neurone peut contrôler plusieurs fibres musculaires (optimisation des ordres donnés) - On appelle unité motrice l’ensemble : motoneurone + ensemble des fibres musculaires qu’il innerve avec son axone - Séquence des évènements ayant cours lors de la contraction du muscle squelettique : Arrivée du potentiel d’action (courant électrique) via l’axone du neurone depuis son corps cellulaire Libération de l’acétylcholine au niveau de la synapse, à la surface de la fibre musculaire dotée de récepteurs à l’acétylcholine L’interaction acétylcholine/récepteur induit une dépolarisation de la membrane de la fibre musculaire (courant électrique qui se propage sur la surface de la cellule) Cette dépolarisation induit une augmentation de la concentration cytosolique de Ca2+ des cellules musculaires (provenant du REL et de l’extracellulaire) => déclenchement de la contraction Le Ca2+ effectue le chemin inverse = ressort de la cellule ou retourne dans le REL => diminution de la concentration cytosolique => relaxation Muscle strié cardiaque - Les cellules contractiles cardiaques sont les cardiomyocytes (mononucléés, synchronisés et intétanisables) - Certains cardiomyocytes impulsent la contraction cyclique (automatisme cardiaque) - Sous l’influence des nerfs du système nerveux végétatif (sympathique : cardioaccélérateur ; parasympathique : cardiomodérateur) Muscle lisse - Contraction des cellules différente du muscle strié (effectuent ensemble par exemple des mouvements péristaltiques au cours de la digestion dans l’intestin ou un rétrécissement du calibre des artères au cours de la régulation des flux sanguins vers les territoires) - Permettent des mouvements involontaires + lents que le muscle strié (intestinaux, vasculaires...) 2 Le tissu nerveux - 2 types de cellules nerveuses : les neurones (réceptionnent, stockent et traitent les signaux) et les cellules gliales (assistent les neurones) - Le signal nerveux parcourt les neurones depuis les dendrites vers le corps cellulaire puis vers l’axone - L’axone se termine en synapse(s) = connexion avec la cellule cible (musculaire, glandulaire ou nerveuse) - Au niveau de la synapse, le signal nerveux (électrique) est la plupart du temps transformé en un signal chimique (neurotransmetteur) qui est libéré vers la cellule cible - Il existe 4 types de cellules gliales : Astrocytes : nourrissent, soutiennent Microgliocytes : défendent (phagocytose) Oligodendrocytes : créent une gaine autour de l’axone pour accélérer la vitesse de l’influx nerveux vers la cible (ex : réaction rapide des muscles) Épendymocytes : produisent le liquide céphalorachidien - La conduction de l’influx nerveux se fait sous la forme d’un potentiel d’action - Un potentiel d’action a toujours la même intensité et se forme selon la loi du tout ou rien à partir du potentiel de repos membranaire du neurone (-70 mV) et grâce aux gradients respectifs du Na+ et du K+ de part et d’autre de la membrane (résultat de l‘activité de la pompe Na+/K+) - Lorsque la stimulation par le corps cellulaire du neurone dépasse le seuil d’excitabilité : Ouverture des canaux sodiques voltage dépendants (dépolarisation car entrée des Na+ dans la cellule) Ouverture des canaux potassiques voltage dépendants (repolarisation car sortie des K+ de la cellule) Sortie excessive des K+ => hyperpolarisation Retour au potentiel de repos (-70 mV) Expulsion des Na+ et entrée des K+ par la pompe Na+/K+ - Les neurotransmetteurs des synapses sont variés et adaptés. Certains sont dérivés d’acides aminés. L’acétylcholine est le neurotransmetteur de la jonction neuro-musculaire 3