FC4 : Radioanatomie de l'hypophyse - 10/09/2024 PDF
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Kelly Pereira,Laurence Oudin
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Summary
Ce document fournit une description approfondie de la radioanatomie de l'hypophyse. Il aborde les techniques d'imagerie et les différents protocoles pour l'étude de l'hypophyse. Le contenu est structuré pour fournir des informations détaillées sur la radioanatomie et les maladies de l'hypophyse.
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10/09/2024 UE4 Kelly Pereira Pr. BOUTET HORMONOLOGIE Laurence Oudin FC4 : RADIOANATOMIE DE L’HYPOPHYSE I. Techniques d'imager...
10/09/2024 UE4 Kelly Pereira Pr. BOUTET HORMONOLOGIE Laurence Oudin FC4 : RADIOANATOMIE DE L’HYPOPHYSE I. Techniques d'imageries 1. Les différentes méthodes Obsolète Radiologie Insuffisante conventionnelle Scanner Bilan pré-opératoire (étude des structures osseuses) Recherche de calcification en complément de l’IRM - limité, irradiant Méthode de choix, de référence Utilisée dans le suivi d’une lésion Permet le diagnostic face à : Signes neurologiques de masse tumorale (voir la masse, la taille et la localisation) Signes endocriniens (liés à une sécrétion) Signes ophtalmologiques (comme l’altération du champ visuel si lésion avancée due à la proximité du chiasma optique)= localisation par rapport au chiasma optique IRM (non- irradiant) Permet pronostic et bilan pré-thérapeutique Des lésions par une mesure du degré d’envahissement local = - Envahissement sinus caverneux - Extension supra sellaire - Extension infra sellaire - Effet de masse - Hydrocéphalie Surveillance (post opératoire) : Recherche de récidive après chirurgie Reliquats (= une partie n’a pas été enlevé) Complications post-chirurgie Page 1/13 2. Protocole On effectue une IRM hypophysaire pour des coupes fines de quelques millimètres. On regarde la différence entre T1 et T2 au niveau du liquide céphalo-rachidien (LCR) : Noir en T1, blanc en T2. Plan le plus adapté Bonne définition anatomique Diminution des artéfacts des Plan structures adjacentes coronal - Structures adjacentes (ex : carotides) Complété par l’un ou l’autre des 2 autres plans pour On voit la tige pituitaire (rouge) La approfondir la localisation de la glande hypophysaire (noir) lésions Les sinus caverneux de part et d’autre (jaune) A faire en systématique Études des structures de la ligne médiane Plan sagittal Permet de vérifier s’il n’y a pas d’autre anomalies En avant de l’hypophyse on a le sinus sphénoïdal Exploration de la post hypophyse Attention : Post hypophyse toujours avec un hypersignal Plan naturel axial Observation de l’extension orbitaire lésions Volumineuse formation = selle turcique avec l’hypophyse, au contact de structures vasculaires (artères carotides + artères cérébrales moyennes qui partent en arrière) On fait une injection de gadolinium sur un T1 (entraine un hyper t1) avec petit effet T2 T1 spin écho : coronale + sagittale T2 turbo spin : coronale Épaisseur optimale de l’hypophyse doit être de 2mm (3 Tesla) FOV (Field Of Vue = champs de vue) : centré sur la selle turcique avec une haute résolution (matrice élevée) Faire une séquence FAT SAT (= saturation du signal de graisse, permet de voir ce qui est blanc non graisseux) détecte l’hypersignal physiologique de la posthypophyse Page 2/13 3. Protocole : injection - Quand et comment ? Si la lésion n’est pas visible en T1 et T2 → INJECTION : Demi-dose chélates de gadolinium (à 0,1mg/kg) Coronale et sagittale T1 Précédée ou non d’une acquisition dynamique Pourquoi ? L’adénome peut avoir une prise de contraste retardée par rapport au tissu sain : on peut suivre le rehaussement des structures (hypophyse et lésions). => au bout de la flèche rouge l’adénome hypophysaire prend le contraste de manière retardé 4. Iconographie Sur les images on voit qu’une partie de l’hypophyse se rehausse moins = un micro-adénome Séquences coronales : - En T1 : environnement de la glande hyposignal - En T2 : hypersignal - En T1 injecté : hyposignal mais rehaussement (prise de contraste homogène de la glande) Page 3/13 Séquences sagittales : - T1 : post hypophyse en hypersignal spontané pas pathologique - T1 injecté : parenchyme hypophysaire qui s’homogénéise - Posthypophyse en hypersignal sans injection Page 4/13 II. Radio anatomie Coupe coronale (frontale) Le sinus caverneux contient : Artère carotide Rappels Veines latéro-hypophysaires Nerfs : III, IV, V1, V2, VI Plan sagittal En coupe sagittale : o Chiasma optique au-dessus de l’hypophyse (lésion de l’hypophyse peut donc altérer le champ visuel) o Hypothalamus au bout de la tige pituitaire et le corps mamillaire au-dessus En coupe coronale : o Hypophyse au milieu avec la tige pituitaire au-dessus o Le chiasma optique au-dessus de la tige pituitaire o La carotide à droite et le sinus caverneux parallèlement à gauche Hauteur hypophysaire varie avec l’âge et le statut hormonal o Homme : 6-7mm o Femme : 9-10 mm Variantes anatomiques Image ci-dessus, une petite selle turcique physiologique donnera un aspect convexe et bombant à l’hypophyse Page 5/13 III. Pathologies adénomateuses Tumeurs bénignes de l’hypophyse Le plus souvent sécrétant des hormones hypophysaires : - Hormone corticotrope ou adrénocorticotrophine (ACTH) - Prolactine (PRL) - Hormone thyréotrope ou thyréostimuline (TSH) - Hormone somatotrope ou de croissance (GH) - Hormone gonadotrope (FSH/LH) Classification des adénomes en fonction de leur taille. On distingue : - Le micro-adénome < 10mm (le pico-adénome : taille < 3mm) - Le macro-adénome > 10 mm Taille < 10 mm 75% sont sécrétants Apparaissent en hyposignal Micro- adénome Si on a un défaut de rehaussement -> micro-adénome Les micro-adénomes peuvent être localisés partout dans la glande (pas seulement à droite comme sur les images) Page 6/13 Taille >10mm Découverte tardive, dans un tableau d’insuffisance antéhypophysaire (c’est-à-dire qu’ils ne sécrètent pas), de diabète insipide ou lié à l’effet de masse Le volume de l’adénome est proportionnel à l’activité hormonale Intérêt de l’IRM : Non pas confirmer le diagnostic mais évaluer : o L’extension et donc l’opérabilité o Les complications éventuelles 1) Aspect Macro- adénome Tige pituitaire Déplacé et incliné latéralement au fur et à mesure que l’adénome grossit. Page 7/13 2) Extensions Le chiasma bombé vers le haut alors que normalement il est rectiligne Au niveau du diaphragme sellaire aspect de constriction tumorale typique en bouchon de champagne ou en brioche Macro-adénome Très rare, vers le bas Déformation osseuse du plancher sellaire Envahissement du sinus sphénoïdal Envahissement du sinus caverneux et extension vers les autres éléments qui s’y situent : les carotides et aussi les nerfs crâniens Page 8/13 IV. Pathologies non adénomateuses Kyste de la poche Rathke , - Lésion kystique bénigne très fréquente de la zone hypophysaire - Le plus souvent : petites lésions intra-hypophysaire asymptomatique - Parfois volumineuse et compressive - Lésion sur la ligne médiane, entre l'antéhypophyse et la posthypophyse ou en avant du pied de la tige pituitaire. - Ne doit pas se rehausser après injection de Gadolinium. - Signal variable et dépend directement de la concentration intrakystique en protéines, - Doit être homogène, sans niveau liquidien. - On remarque sur ces images un effet de masse sur le chiasma optique Page 9/13 Hypophyse toute petite plaquée contre le plancher sellaire - Femme qui a une hypophyse qui ne fonctionne plus sur le plan biologique - Ptose du chiasma optique (flèches rouges) Selle turcique vide Page 10/13 Section de la tige Donne une aménorrhée primaire chez les adolescentes : c’est le mode de découverte le plus fréquent - On remarque au bout des flèches rouges que l’on ne voit plus la tige pituitaire entre l’hypothalamus et l’hypophyse Représente 3% des tumeurs intracrâniennes Morphologie : - Suprasellaire 90% (grande majorité en suprasellaire) - Intrasellaire 4-10% - Mixte (intra et suprasellaire) 50-70% - Très hétérogène - 3 composantes (charnue, kystique et calcique) Rôle du scanner à la recherche de calcifications (l’IRM les faisant apparaître en hyposignal) Craniopharyngiome Page 11/13 A RETENIR Adénome hypophysaire : - Tumeurs bénignes du tissu antéhypophysaire o < 10 mm = micro-adénome : latéral, produit de contraste moins intense, parfois hypersignal en T2 o >10 mm = macro-adénome - Risque d’extension supra sellaire (chiasma), latérale (sinus caverneux) - Compression chiasma optique ou du 3ème ventricule (hydrocéphalie) ou du sinus caverneux : peut entrainer des symptômes neurologiques - Imagerie = IRM, sagittal et coronal, sans et avec injection de produit de contraste (gadolinium) Craniopharyngiome : - Enfant++ (5-15 ans), révélation adulte possible - Tumeur bénigne à croissance lente des régions sellaire et supra sellaire - Imagerie = IRM : diagnostic et suivi (récidives fréquentes) - Parfois TDM (scanner) en urgence devant une HTIC – (Hypertension Intracrânienne) - TDM : masse sellaire ou supra sellaire avec calcifications, kystes et tissus. Hydrocéphalie si compressive - IRM : calcifications difficiles à voir, voir le retentissement sur l’hypophyse parfois non visible, produit de contraste permettra de voir la composante tissulaire charnue. La professeure Boutet a précisé l’année dernière que sur les 2 cours d’imagerie, les questions du partiels pourront porter sur de la radio-anatomie « bête » (repérage de structure : adénomes, organes…) ou des questions plus théoriques de cours, mais qu’il n’y avait généralement pas de mauvaises surprises ! QCM 1/ A. Un macroadénome hypophysaire apparaît souvent hétérogène en hyposignal T2 B. Le plan sagittal est le plus adapté pour les IRM hypophysaires C. Les micro-adénomes peuvent être localisés seulement dans la partie latérale de l’hypophyse D. L’épaisseur optimal de l’hypophyse doit être de 2mm E. Un défaut de rehaussement est le signe d’un macro-adénome 2/ A. Le chiasma optique se situe au-dessus de la tige pituitaire B. Les macro-adénomes sont découverts de manière précoce C. On a une hypertrophie hypophysaire pendant la grossesse D. Le volume de l’adénome est proportionnel à l’activité hormonal E. Une section de la tige pituitaire donne une aménorrhée primaire chez les adolescentes 3/ A. Le macroadénome a une taille supérieure à 10 um. B. Le scanner est ici la méthode de référence. Page 12/13 C. On peut faire une IRM hypophysaire pour des coupes fines de quelques millimètres. D. Pour l’IRM hypophysaire, on regarde la différence entre T1 et T2 au niveau du LCR (blanc en T1, noir en T2). E. Faire une séquence FAT SAT détecte l’hypersignal physiologique de la posthypophyse. 4/ A. Les pathologies adénomateuses sécrètent le plus souvent des hormones hypophysaires B. 75% des macro-adénomes sont sécrétants. C. Les micro-adénomes ont une localisation particulière dans la glande. D. Le craniopharyngiome représente la majorité des tumeurs intracrânienne. E. On peut utiliser le scanner en complément de l’IRM afin de rechercher des calcifications. Correction 1/ AD A. VRAI B. FAUX : c’est le plan coronal qui est le mieux adapté C. FAUX : peuvent être localisés partout D. VRAI E. FAUX : signe d’un micro-adénomes 2/ ADE A. VRAI B. FAUX : ils sont découverts tardivement avec un tableau d’insuffisance antéhypophysaires C. FAUX : elles augmentent juste de taille pendant la grossesse, à ne pas confondre avec une hypertrophie hypophysaire D. VRAI E. VRAI 3/ CE A. FAUX : le macro-adénome a une taille supérieure à 10mm. B. FAUX : c’est l’IRM. C. VRAI D. FAUX : c’est noir en T1 et blanc en T2 E. VRAI 4/ AE A. VRAI B. FAUX : 75% des micro-adénomes sont sécrétants. C. FAUX : ils peuvent se retrouver partout dans la glande. D. FAUX : il ne représente que 3% des tumeurs intracrâniennes. E. VRAI Page 13/13