Gestion du prélèvement biologique PDF

Summary

Ce document présente un cours de biopathologie sur la gestion du prélèvement biologique. Il aborde les notions d'anatomie pathologique, les agents lésionnels, les différents examens tels que l'examen extemporané et l'examen microscopique, ainsi que les techniques utilisées. Il fournit également des informations sur les différents types de prélèvements et conclut sur l'examen anatomo-pathologique.

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IKAN Marwa 13/09/2024 KADOUN Rahel Biopathologie Pr. Peoc’h Gestion du prélèvement biologique Moyen et Objectifs du cours d’anatomie et cytologie pathologiques (2h de cour...

IKAN Marwa 13/09/2024 KADOUN Rahel Biopathologie Pr. Peoc’h Gestion du prélèvement biologique Moyen et Objectifs du cours d’anatomie et cytologie pathologiques (2h de cours, 6 items) : - Connaitre la démarche diagnostique en pathologie. (Macroscopie, préparation et interprétation par analogie avec technique complémentaire ) - Connaitre les différents types de prélèvements (cytologie, histologie et examen extemporané) - Connaitre les techniques d’étude des prélèvements tissulaires et cellulaires et leurs limites. - Connaitre l’examen extemporané et ses limites. - Connaitre l’importance du compte rendu anatomopathologique dans la prise en charge pluridisciplinaire du patient. - Connaitre les banques tissulaires et l’importance en épidémiologie de la pathologie. (Côté histoire photo) Il est crucial de poser un diagnostic précis pour assurer une bonne prise en charge des patients. Lors d'un prélèvement de tumeur, on ne peut pas déterminer la nature exacte de la tumeur sur la base du prélèvement seul. La confirmation se fait grâce à des examens morphologiques, qui constituent la base de l'anatomopathologie. Cela implique des techniques telles que la dissection et l'examen au microscope. Tout cela repose sur l'analyse du prélèvement, utilisant des méthodes de thérapie et de médecine personnalisée, c'est-à- dire des traitements adaptés spécifiquement à chaque patient, plutôt qu'une approche uniforme. Anatomie pathologique consiste à regarder, faire des diagnostics sur des cellules ou des tissus (tumeurs, inflammation). La gestion des prélèvements quant à elle permet l’évolution en termes de médecine personnalisée, grâce au diagnostic, suivi des pronostics et des traitements. Initialement les observations se faisaient à l’œil nu, puis au microscope on nous regardons des lames, ainsi cela permet l’application sur les cellules et les tissus de techniques essentiellement basées sur la morphologie. I. Définitions 1. Anatomie pathologique C’est l’application aux cellules et aux tissus prélevés chez l’homme de diverses méthodes d’analyses basées principalement sur la morphologie à des fins de diagnostic, de pronostic et de meilleure compréhension des causes et mécanismes des maladies. C’est une démarche basée sur une sémiologie diagnostic qui repose sur un raisonnement analogique. Celui-ci compare la morphologie des tissus sains et pathologiques et est lié aux constatations biologiques Grandes avancées de ces dernières années : biologie moléculaire, thérapie génique, médecine personnalisée… On distingue l’anatomie pathologique de : - L’histologie : c’est l’étude au microscope de la structure des tissus sains normaux. - L’anatomie : c’est l’étude à l’œil nu des organes sains (leur description, leur situation, les rapports entre eux). - L’anatomie pathologique : il s’agit de l’étude à l’œil nu et au microscope des modifications apportées par les maladies dans les organes, les tissus et le fonctionnement des cellules. Ça part de l’étude macroscopique à l’étude microscopique. Ces modifications morphologiques décelables entre le normal et le pathologique correspondent à des lésions. Ce qui implique des agents lésionnels Page 1/13 2. Les agents lésionnels Provoqués par : Agent étranger à l’organisme : - Physiques : chaleur, froid (gelures, nécroses extrémités), radiations - Chimiques : caustiques, médicaments (maladies iatrogènes) - Microbiens, viraux, parasitaires Agent appartenant à l’organisme : Acide urique : (formation de micros-cristaux, urate de sodium) responsable des crises de goutte en cas d’excès, touche surtout les personnes âgées (image typique : le gros orteil devient rouge = précipitation d’acide urique au sein des vaisseaux, qui provient de l’élimination des protéines dans le rein) (Bilirubine : responsable de l’ictère nucléaire chez le nouveau-né. Agent appartenant à l’organisme mais ayant subi une modification : l’agent lésionnel est alors considéré comme agent étranger car il provoque une réaction. Permet la datation de la lésion. Par exemple : Lors d’un infarctus du myocarde (artère coronaire se bouche), ainsi la circulation dans le cœur se fait mal, donc les cardiomyocytes se nécrosent et déclenche une réaction inflammatoire et fibrosante. Si on observe le cœur tout de suite après on ne voit rien mais si le patient survit on peut observer les lésions sur son cœur au bout de quelques heures. Un infarctus provoque une nécrose puis une réaction inflammatoire puis une fibrose. Il faut un agent lésionnel et du temps pour que le corps réagisse Ex = infarctus aigue et décès tout de suite, mais il n’y aura rien à l’autopsie, c’est le cas de la mort subite = rien de détectable, ni même au microscope Maladies de causes inconnues : cancers (soit causes multiples, soit on ne sait pas) 3. Classification des lésions Dystrophies : lésions dues à un trouble de trophicité à cause d’un déficit en apport sanguin pour un viscère ou un défaut de dyssollicitation hormonale (les tissus sont alors mal alimentés en sang/nutriments.) Inflammations : lésions dues à la réaction d’un tissu à un agent agresseur agissant par le biais de la nécrose tissulaire et cellulaire. Tumeurs et états pré-cancéreux : lésions dues à une rupture de l’homéostasie cellulaire (équilibre entre les cellules éliminées et les cellules produites), cellules meurent et sont remplacées constamment si elles ne meurent plus elles deviennent immortelles et se prolifèrent (cancer). Dysembryoplasies : lésions dues à un trouble de développement embryonnaire. II. Moyens d’étude 1. Examen macroscopique C’est un examen que l’on réalise à l’œil nu, 1ère étape, en touchant et regardant les organes et les tissus, le pouvoir séparateur de l’observateur est d’environ 1mm (limite pratique de l’observation) => Permet de pouvoir différencier 2 points distincts séparés de 1mm. Ne constitue pas un examen diagnostic : Toute lésion macroscopique doit faire l’objet secondairement d’une analyse en microscopie optique qui permet de préciser la base tissulaire et cellulaire de la lésion macroscopique. Devant toute lésion macroscopique, il y a derrière un examen cytologique microscopique pour en définir les caractéristiques. Page 2/13 2. Examen microscopique C’est un examen au microscope optique, la limite pratique de l’observation est de 1 micron. On peut le réaliser sur 2 types de prélèvements : (grossissement de 5 à 400x) Les cellules isolées (cytologie) (cellules qui sont hors de leur contexte) Les fragments tissulaires (cellules avec leur environnement et leur organisation, histologie) Un état pathologique dépisté par un examen cytologique doit toujours être confirmé par l’examen histologique d’un fragment biopsique tissulaire (biopsie = prélèvement du vivant) car un examen biopsique se base sur un tissu prélevé sur du vivant et est toujours plus fiable qu’un examen cytologique. a. Examen cytologique C’est l’étude microscopique de cellules séparées du contexte, isolées, en amas ou étalées sur une lame. Buts : - Cytologie de dépistage (frottis col utérin = suspicion atteinte virale ou non, bronches, vessie) - Cytologie hormonale (anomalies du cycle menstruel) - Cytologie hématologique (concerne les hématopathologistes, exemple : (hémogramme = sang, myélogramme = ponction de moelle osseuse = ponction médullaire, souvent dans le sternum, sur cellules isolées, adénogramme = ganglion lymphatique, splénogramme = rate). Obtention des cellules par exfoliation ou grattage : - Isolement spontané : ▪ Desquamation muqueuse (bouche, vessie, bronches) ▪ Desquamation séreuse (plèvre, péritoine) ▪ Migration (lavage des alvéoles pulmonaires, ponction lombaire, aspiration du LCR) - Isolement artificiel : ▪ Raclage (frottis cervico-vaginal) ▪ Brossage des muqueuses (bronches, œsophage) Exemple : suspicion de tumeur bronchique = fibroscopie (on fait du brossage et des prélèvements de cellules) ▪ Aspiration dirigée (endoscopie, bronchoscopie) ▪ Ponction (lors d’épanchement liquidien comme dans les poumons où la plèvre), apposition, écrasement Avantages : - Prélèvements non traumatisants (ou en tout cas moins qu’une biopsie) - Prélèvements plus faciles à répéter - Les résultats sont plus rapides car la préparation est simplifiée. On se contente de préparer les cellules, de les colorer, puis de les examiner au microscope. Les techniques utilisées ne sont pas très élaborées - Détails cellulaires (permet d’observer les détails du noyau) Inconvénients : - Résultats plus ou moins fiables - Impossibilité de préciser les notions d’extension, d’envahissement et de désorganisation tissulaire (à la base du classement des lésions) Page 3/13 b. Examen histologique (partie préférée du prof) Les prélèvements tissulaires sont obtenus par différents procédés. On prélève soit des petits bouts (biopsie) soit des organes entiers. (Exemple : on cherche avec une aiguille). Il est impératif de fixer ces prélèvements avec du formol car sinon ils se détériorent et deviennent ininterprétables (pourriture, ils subissent une autolyse = destruction) -> pourriture au microscope, impossible de faire un diagnostic. Fixation importante +++ Exemple : Un bout de viande laissé à l’air libre pourri, à température ambiante, se déshydrate et pourri, c’est la même chose dans le cas de prélèvements tissulaires : si on ne les fixe pas ils se putréfient et ne sont plus interprétables. Buts de la fixation : - Éviter la déshydratation - Éviter la putréfaction Fixateurs : - Formol (le seul qu’il faut retenir) : pièces volumineuses, ne conserve pas le glycogène. Le seul et unique fixateur à utiliser (même s’il est cancérigène et qu’il doit être remplacé). - Bouin Hollande - Bouin Jaune (pour les petites biopsies, il conserve le glycogène) Règles d’une fixation réussie : quantité (du fixateur)et temps suffisant = éléments capitaux - Fragment tissulaire d’épaisseur < 0,5cm - Fixateur : 10 à 20 fois le volume du fragment à fixer - Délais de fixation (le plus rapidement possible) - Temps de fixation > 6h (il vaut mieux sur-fixer que sous-fixer). Pour un prélèvement tissulaire, le fixer au moins 24h avant analyse. - Jamais d’organes entiers dans un petit flacon - Jamais de sérum physiologique (n’est pas un fixateur) - Jamais de compresses - Utilisation d’une quantité de formol adaptée à la quantité de tissu Toute fixation tardive ou défectueuse rend l’étude histologique difficile voire impossible. De plus, mettre l’organe en entier dans le formol est peu productif. Page 4/13 Exemple de conditionnements incorrects et de leurs effets sur les prélèvements : On distingue les poumons (gris en périphérie), le cœur (masse rosée et jaunâtre centrale), ainsi qu’une masse blanche à droite, qui correspond à un champignon formé.. mais si trop de pièces dans Au fond un peu de formol, trop peu de formol, un champignon se forme. Un cerveau en coupe coronale, dans lequel on observe des trous et des bulles de putréfaction = cerveau mal fixé, quantité de formol insuffisante avec un aspect « en gruyère suisse » (c’est de la pourriture). Temps de fixation du cerveau au moins 20 jours Après fixation : d’abord il faut sélectionner la zone d'intérêt Exemple : si on a fixé un colon on ne peut pas tout regarder au microscope (cela prendrait une éternité comme les coupes font 5 microns). Donc il faut arriver a faire des petite coupe observable. Après fixation le but est de durcir les tissus (pour qu’il soit solide et bien tenu), pour ensuite les couper avec un microtome d’une épaisseur de 5 microns. - Déshydratation à l’alcool Automate - Élimination de l’alcool au xylène - Inclusion dans la paraffine liquide (56°C) : chaude = liquide, devient dur quand elle est froide donc on peut le couper donc tous les tissus sont imprégnés de paraffine - Solidification par réfrigération Étape Manuelle Microtomie (coupes

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