Familles de mouvements en escalade PDF
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Ce document détaille les différentes familles de mouvements en escalade. Il aborde des concepts comme l'aspect biomécanique et la gestuelle. Il décrit aussi les différents types de prises et leur utilisation pour l'équilibre et la progression.
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Les familles de mouvements DIAPO 2 : Sommaire I- Aspect biomécanique axelle II- La gestuelle III- Les prises IV- Préhension V- Mouvements I- Aspect biomécanique DIAPO 3 : Afin de poser les bases, il faut savoir que le centre de gravité se trouve au niveau du nombril et ce centre de gravité induit d...
Les familles de mouvements DIAPO 2 : Sommaire I- Aspect biomécanique axelle II- La gestuelle III- Les prises IV- Préhension V- Mouvements I- Aspect biomécanique DIAPO 3 : Afin de poser les bases, il faut savoir que le centre de gravité se trouve au niveau du nombril et ce centre de gravité induit différentes forces : - le poids (P) : C’est l’attraction de la pesanteur exercée sur la masse corporelle P= m x g (9,81 m/s2 - La force de réaction du support (R) : La loi d’action-réaction énonce que pour chaque action, il existe une action égale mais de sens opposé permettant un équilibre stable du corps. La force est maximale quand elle est perpendiculaire au plan (sens optimal) avec une force de frottement diminuant d’autant. - La force de frottement (F) : elle détermine l’efficacité de l’adhérence, elle dépend de la rugosité des deux surfaces et de la direction des forces exercées; d’une façon générale, plus la surface d’appui est petite (plus la surface de frottement est réduite), et plus la pression exercée sur la prise doit être forte pour maintenir l’appui. - La force de poussée ou de traction (A) : Elle est exercée par le système musculaire du grimpeur. DIAPO 4 : Grâce à ces forces, nous obtenons ceci : Selon la loi de gravitation universelle, Newton 1963, Si P+R+F+A=0 alors le corps est en équilibre, il est statique. En revanche, pour qu'il y ait production de mouvement, il faut que P+R+F+A soit supérieur à 0, la direction du déplacement se fait dans le sens de la résultante de ces forces appliquées au centre de gravité. DIAPO 5 : b) Le centre de gravité Le centre de gravité d’un corps, est un point donné par lequel on peut placer le corps en équilibre dans n’importe quelle position. La force de gravité agit sur le centre de gravité. Il existe 2 types d’équilibre applicables à l’escalade : - L’équilibre stable : caractérisé par un centre de gravité sous le point d’appui. C’est le cas de la suspension, cette stabilité est éprouvante et peu fréquente. - L’équilibre instable : caractérisé par un centre de gravité au-dessus des points d’appui. C’est le cas le plus courant d’un équilibre sur les pieds. Le corps humain, contrairement à un solide, présente une grande mobilité. On peut considérer que le centre de gravité du corps humain se situe au niveau du nombril. L’équilibre d’un grimpeur dépend du maintien de la projection de son CG sur le polygone de sustentation. —> le triangle de force : correspond au centre de gravité sous le nombril DIAPO 6 : c) Polygone de sustentation La stabilité de cet équilibre, instable par définition, dépend en grande partie de la dimension du polygone de sustentation et des forces musculaires contrecarrant les déséquilibres. Cette stabilité évolue en fonction de la réduction des points de contact en taille et en nombre, et de l’orientation du plan du polygone par rapport à la verticale. Dans le cas d’une dalle inclinée, les trois ou quatre appuis déterminent un large polygone de sustentation. (1) Quand le support se rapproche de la verticale, ce polygone se réduit progressivement à une ligne. (2) Lorsque le grimpeur utilise deux appuis alignés verticalement, le CG se projette sur un point dans le polygone de sustentation. (3) Quand la projection du CG se trouve en dehors du polygone, de la ligne ou du point de sustentation, le maintien de l’équilibre, nécessite la mise en jeu de forces musculaires, principalement des bras, de la ceinture scapulaire et de la sangle abdominale, forces plus ou moins importantes suivant l’inclinaison négative du support. Projection sur le sol b) L’équilibre de base Diapo 11 - Placements de face, pieds en carre interne : le corps est face au mur, le genou de la jambe d’appui est plus ou moins tourné vers l’extérieur. DIAPO 12 : - Placements de côté, pieds en carre externe : c'est une clé de l'escalade en dévers. On est en général pied et main opposés, en carré externe. Tourner de profil par rapport au mur, le bassin n’étant plus du tout de face et le genou plus ou moins rentré vers l’intérieur selon l’emplacement de la prise de pied. DIAPO 13 : - Le drapeau (arriere) : Évite un déséquilibre, il est très utile, il permet notamment de ne pas prendre une porte de grange (ballant). La main et le pied du côté opposé sont sur les prises et le pied libre vient s'appuyer fortement sur la paroi en passant par-dessus la jambe d’appui (ou par devant = cancan). Le drapeau est un appui perpendiculaire au mur permettant de s’équilibrer. en recentrant le centre de gravité dans le polygone de sustentation. On privilégie une ligne d'action homolatérale ou verticale. - avant : main et pied du même côté sur des prise et jambe libre vient en appuis sur le mur II- La gestuelle DIAPO 10 : a) L'escalade est un jeu de placements, de déplacements et d'équilibre. Le grimpeur doit apprendre à progresser, gérer son centre de gravité et acquérir ainsi un « vocabulaire » gestuel. Les pieds servent: - à la progression, on pousse sur les pieds pour relâcher les bras, cela permet de s’économiser - à l’équilibre, faire en sorte que le CG reste équilibré, répartir son poids équitablement. Par exemple, dans du dévers, un grimpeur va venir chercher l’équilibre en rapprochant le plus possible son bassin de la paroi. Cela va lui permettre d’être stable, et va surtout pouvoir lui permettre d’aller chercher la prise suivante sans trop forcer, puisque sa principale action sera de se propulser. A contrario, si il va chercher la prise suivante de face, le grimpeur tirera beaucoup plus sur ses bras et s’épuisera donc beaucoup plus vite. - la propulsion se fait par les mains et les pieds Les muscles des membres inférieurs sont les plus puissants et les plus endurants. Les mains peuvent être utilisées dans de nombreuses directions pour tenir des prises avec seulement quelques doigts voire une seule phalange. Le plus régulièrement, le déplacement et du bas vers le haut pour l’ascension d’une falaise d’un bloc ou même d’un mur en salle or l’on peut aussi se déplacer de côté les traverser et l’on peut aussi aller du haut vers le bas la désescalade c’est deux mots font partie du vocabulaire dont on parle. DIAPO 11 : b) La séquence gestuelle L’adaptation de la géométrie corporelle à la configuration des prises se fait par le jeu de mobilisations segmentaire, c’est le fait de mobiliser seulement la partie dont on se serre pour le mouvement par exemple on mobilise un segment dans le bras celui du coud et du fémur pour déplier le bras et aller chercher la prise suivante vers les prises à saisir. Le contrôle de trajectoire : le déplacement de la main et du pied vers la prise L’ajustement final de la saisie L’unité motrice de base se décompose en 3 phases : 1- L’équilibration —> maintenir un équilibre physique et physiologique 2- Le déplacement segmentaire —> Le déplacement d'un segment corporel est déterminé par les variations de position et d'orientation dans l’espace définie par un référentiel donnée 3- Le transfert du centre de gravité puis vers un nouvel équilibre (du polygone de sustentation). Cela correspond à la phase de propulsion donc de déplacement. DIAPO 12 : c) La gestuelle de repos Lorsque l’on reste sur une prise de main, que ce soit pour délayer c'est-à-dire se dégourdir le bras, observer le passage suivant ou mousquetons, il est important d’avoir le réflexe du bras tendu. Se placer en PME, à savoir, position du moindre effort. Bras tendus : même s'il ne s'agit pas d'un mouvement particulier, c'est une notion essentielle en escalade, surtout en dévers. Il est énergétiquement plus économique de tenir une position bras tendu que bras plié. Il vaut mieux plier les jambes, s'accroupir, repérer le mouvement suivant puis pousser sur ses jambes. Repos talon : Ce n’est pas non plus un mouvement très particulier mais il est utile pour se reposer, on peut lâcher une main et garder l’autre tendu, ce qui permet de récupérer avant le mouvement suivant. DIAPO 13 : Il existe 3 fondamentaux techniques, qui ne sont pas négligeable ; - S’équilibrer, il s’agit de maintenir le centre de gravité le plus près possible de la paroi. Mais l’équilibre passe également par les points d’appuis sur le mur (avec les mains et les pieds), il faut toujours essayer d’en avoir trois : à savoir 2 pieds et 1 main ou 1 pied et 2 mains. - Pointer / saisir, il s’agit tout bonnement de la progression du grimpeur, à savoir, lâcher une prise, repérer la suivante et la saisir. C’est libérer un appui pour déplacer un bras ou une jambe. - Pour qu’il y ai progression, pour se déplacer, il faut transférer le poids du corps d’un appui à un autre. Pour cela, il faut chercher le déséquilibre à savoir, transférer son centre de gravité. Plus on s’oriente vers le haut niveau, plus les phases de déplacement augmentent par rapport aux phases d’équilibration. C’est ce qui donne cette impression de fluidité dans l’enchaînement des actions. DIAPO 14 : Les niveaux de grimpeurs, on peut dissocier 3 niveaux de grimpe : débutant, intermédiaire et expert Nous allons dans un premier temps parler de la qualités des appuis pied : - Débutant : Trouve des appuis solides et horizontaux sur la plante des pieds. Corps en "X", positions inadaptées, amplitude restreinte, la projection du CG reste entre les 2 pieds - Intermédiaire : Les appuis de pieds ont une efficacité optimale, quelles que soient les contraintes. Gérer le déséquilibre. - Expert : Gère parfaitement la pause de ses pieds dans toutes les position possible : quart interne, quart externe, point, contre pointe, talon,…ext DIAPO 15 : Parlons maintenant de l’équilibre et de la propulsion : - Débutant : Choisi des prises peu éloignées pour conserver l’équilibre. Il ne vont pas chercher, et ne veulent pas chercher à prendre de risque. Il déplace leurs appuis pendant la propulsion. Un débutant ne sera jamais dans l’optique de se déséquilibré en allant chercher une prise loin sur le côté, car il faut pour cela charger un pied plus que l’autre, à savoir mettre tout son poids sur un pied et bouger son centre de gravité. - Intermédiaire : Régule en continu la dissociation des phases équilibration - propulsion. Un grimpeur intermédiaire va commencer à chercher le déséquilibre, il va chercher à modifier son centre de gravité afin d’être plus optimal. - Expert : Cherche constamment le déséquilibre afin d’avoir la propulsion la plus optimale possible. Mais sais en contrepartie parfaitement se rééquilibrer s’il en sent le besoin. DIAPO 16 : Pour finir nous verrons les différences entre les grimpeurs avec les familles de mouvement : - Débutants : Elle n’est pas très variée, il va avant tout faire des mouvements en carre interne ("de face »). S' il ne cherche pas à bouger son centre de gravité, les mouvements derrière sont très restreints. - Intermédiaire : Utilise toutes les familles de mouvements, avec un style propre (appropriation des familles) - Expert : Appeler la phase de régulation, le niveau expert est l’association de tout ce qui donne une fluidité. Un grimpeur expert va savoir comment se placer, à quelle moment placer tel ou tel mouvement, et tout s'enchaîne très proprement. On remarque également les qualités du grimpeur aux lectures qu’il peut exercer avant d’enchaîner une voie. Un expert saura voir où placer tel ou tel mouvement, un débutant quant à lui en est incapable Diapo 17 : On remarque également une différence au niveau de la dissociation de prise et de mouvement. Un débutant en fera peu voir pas du tout de dissociation, un grimpeur d’un niveau intermédiaire saura faire une importante dissociation. L’expert sait faire toute les dissociation possible, et il sait également les utiliser afin d’augmenter son efficacité lors de sa grimpe. III- Les prises DIAPO 18 : Concernant les prises, on trouve différents types de prises, elles varient selon la taille de macro à micro-prises, mais également selon la forme mais aussi l’orientation (horizontale, verticale, oblique, inversée...). Il faut savoir qu’une prise n’est pas seulement un volume vissé dans un mur car sur ces volumes il y a une multitude de prises. Une prise peut être toute partie d’un mur qu’un grimpeur va utiliser pour s'agripper et évoluer sur celui-ci. Lorsque l’on va parler des prises dans cette partie on va plus parler des prises artificielles dans des structures d’escalade et naturelles que l’on peut classer dans des catégories. En milieu naturel, il faut savoir que le type de roche détermine l'adhérence, la protection nécessaire, ainsi que la robustesse et le type de rupture possible. L’inclinaison, le cheminement et les prises induisent les formes gestuelles de la voie. une prise de main peut être utilisée de 3 façons suivant son axe: Pour prendre un appui vers le haut Pour prendre un appui vers un côté Pour prendre un appui vers le bas Une prise est un espace qui sera utilisé par le grimpeur afin de poursuivre son ascension. En SAE, les blocs de résines une fois fixés permettent de créer différentes voies. C’est la partie utilisée qui est une prise et non l’ensemble. Le module n’est pas considéré comme une prise, par contre on peut en placer dessus et utiliser le module lors de l'ascension Prise = endroit où l’on pose des appuis, 1 bloc (appelé prise en sae) = plusieurs prises DIAPO 19 : 1- Poignée : Il s’agit d’une prise facile à prendre en main qui ne nécessite pas de technique particulière. Comme leur nom l’indique, ces prises sont faites pour être empoignées comme des barreaux d’échelles ou des poignées de portes. À la différence des bacs classiques, notre pouce va pouvoir davantage nous aider en enlaçant intégralement la prise. DIAPO 20 : 2- Bac : Ce sont des prises qui sont également très facile à tenir. Les bacs sont des prises très creuses qui permettent aux grimpeurs de les saisir facilement sans avoir à beaucoup forcer. Elles sont très appréciées des débutants et permettent par la même occasion de se reposer dessus. (DIAPO 21 : 3- Les pinces : Les pinces ou pincettes sont des prises ayant deux faces opposées. Cette morphologie nous amène à les saisir en les pinçant avec les doigts d’un côté et le pouce de l’autre. Concrètement, toute prise où le pouce peut être utilisé en opposition est une pince. Elles nécessitent une force importante dans la poigne et ne sont pour cette raison pas les prises favorites des débutants. ) DIAPO 22 : 4- Plats : Appelé aussi aplats, ce sont des prises fuyantes, lisse sans rebord, pour les utiliser il faut placer sa main sur toute la surface de la prise et appliquer une tension avec le corps dans le sens opposé. De tous les types de prises d’escalade, il s’agit probablement des moins appréciées des débutants. Car il ne s’agit plus de forcer avec les dernières phalanges pour tenir. Une grande surface de peau est en contact avec la prise et il faut jouer avec l’adhérence de la paume de la main et des doigts. En milieu naturel les plats se trouvent généralement sur du granite ou du gneiss. Grès DIAPO 23 : 5- Bossettes : Les bossettes sont des prises similaires aux plats dans la mesure où elles ne possèdent pas de reliefs très prononcés, mais sur lesquelles on retrouve néanmoins des zones légèrement bombées qui facilitent la tenue. Les bossettes se trouvent la plupart du temps sur du granite. / grès / bcp de roche DIAPO 24 : 6- Colonnette : Prises qui représentent les colonnes de calcaires qui se forment sur le rocher suite à l’écoulement de l’eau. Elles sont orientées à la verticale et présentent des formes assez biscornues. On peut les utiliser en les pinçant si la taille convient(donc ça s'est la préhension) ou encore en dulfer (explication par la suite). DIAPO 25 7- Les boules : Ces prises ont la forme de demi-sphère qui vont plus ou moins ressortir de la paroi et être de tailles très variables. Des petites boules qui ressortent bien de la paroi vont donc être plus faciles à tenir que des grosses boules qui ressortent peu du mur. D’ailleurs, plus le diamètre de ces prises est important et moins elles seront proéminentes, plus elles adopteront la morphologie d’un plat. On retrouve des boules en milieu naturel sur du poudingue par exemple comme sur le site des mallos de Riglos dans les Pyrénées espagnoles. Diapo 26 : 8 - les grattons : Les gratons, ou micro-prises, sont de toutes petites prises que l’on utilise principalement pour les pieds, ou qui peuvent être fixés sur un volume pour améliorer sa prise en main (un graton placé sur un volume en pente, évite à la main de glisser). Il est très facile de zipper sur un graton.On en rencontre beaucoup sur les dalles de grés ou de granit. Elle induit une escalade très fine, tout en équilibre. DIAPO 27 : 9- Réglettes : Les réglettes ou règles sont des prises plutôt larges mais peu épaisses, petite bordure sur laquelle le grimpeur peut tenir avec le bout des doigts. Le grimpeur peut utiliser la technique « arquée », « semi-arquée » ou encore « tendu » pour tenir sur ce type de prise. Elles ne possèdent pas de cavité pour glisser ces doigts à l’intérieur mais forment un angle de 90° avec la paroi. Elles demandent aux grimpeurs de déployer beaucoup de force sur la première phalange. On les trouve sur du granite et du gneiss en pleine nature. DIAPO 28 : 10- Trous ou poches : Ce sont des mono, bidoigts ou tri doigts, les doigts à mettre en priorité sont l’index, le majeur et l’annulaire car ce sont les doigts avec le plus de force pour ce genre de prises. Ce type de prise en trou peut s’avérer traumatisant pour les tendons et les poulies. Les trous et les poches peuvent se trouver sur du grès ou du poudingue. Calcaire surtout DIAPO 29 : 11- Fissures : Elles représentent les fissures en falaise, selon la taille on peut s’en servir en passant sa main ou seulement quelques doigts. On peut également y effectuer des verrous de doigts, de poignets, de pieds, ou même de coudes, lorsque la fissure est trop large pour le poing et pas assez large pour y rentrer tout le corps. Si la fissure est trop large, on y fait des blocages avec tout le corps. Elles sont généralement présentes sur du granite et du grès. IV- Préhension dans les membres du corps En paroi naturelle, les prises sont de toutes sortes (aspérités, grosseur, surface) c’est la raison pour laquelle il est important de connaître les préhensions de mains car la façon de poser la main sur chaque prise sera différente. 1) Les membres supérieurs: DIAPO 30 : Le bac : Très grosse prise où la main tient entièrement permettant de délayer, de se reposer ou bien de progresser facilement, et économiquement. DIAPO 31: L’aplat : Il s'agit ici d'une prise plane sur laquelle la main va venir se poser en adhérence. Plus la surface de la main en contact avec le rocher est importante et plus les points de friction seront importants mais cela ne nous permettra pas forcément une meilleure adhérence car l’adhérence dépend aussi de l’orientation de l'aplat par rapport à la surface sur lequel il est. DIAPO 32 : Arquée : On utilise cette préhension lorsque les prises à tenir sont petites (réglette, petite écaille, goutte d'eau,...). La main est fermée et la dernière phalange est en appui sur la prise, le pouce verrouillant l'index. L’interphalangienne est utilisée afin de bloquer les phalanges, on est sur une hyper-extension passive. DIAPO 33 : La préhension semi-tendue ou semi-arquée : On utilise cette préhension pour les prises intermédiaires entre les plats et les réglettes. Cette préhension est moins stable que la préhension arquée, elle permet quand même de développer plus de puissance sur la prise qu'en position tendue. la 2e phalange est tendue donc l’interphalangienne n’est pas sollicitée. DIAPO 34 : Appuis de paume : Cette préhension s'exerce avec la paume posée à plat et en appui contre la prise seulement en adhérence. Cette préhension sollicite le triceps DIAPO 35 : La préhension tendue : On utilise cette préhension lorsque les prises sont arrondies ou sur les aplats. C’est la forme de préhension qui respecte le mieux l’architecture de la main car la main est presque ouverte, à l’exception des dernières phalanges, légèrement fléchies. DIAPO 36 : La pince : On utilise cette préhension pour les colonnes, colonnettes, lunules, trous rapprochés, etc. C'est l'action de pincer entre le pouce et les autres doigts. Sur ces prises, le placement du corps s’avère essentiel pour valoriser la préhension. DIAPO 37 : Les verrous : Ces préhensions sont réalisées avec les doigts ou avec le poing. Le grimpeur glisse sa main dans une fissure et verrouille en exerçant une rotation. Sur la vidéo, on peut voir des coincements, verrou avec deux mains, avec une main et avec le poing. On note également des coincements, verrou de pieds. DIAPO 38 : Bi-doigts et tri-doigts : Il est utilisé pour des prises où l’on ne peut introduire que deux doigts (ou trois si on a à faire à un tri-doigts). On se sert majoritairement du majeur et de l’index ou du majeur et de l’annulaire. DIAPO 39 : Monodoigts : Monodoigts ou lunule (bracelet de rocher) est utilisé pour des prises où l’on ne peut introduire qu’un seul doigt. Il faut faire très attention car cette préhension n’est pas sans risques car les phalanges sont relativement fragiles. DIAPO 40 : 2) Les membres inférieurs : Les carres sont les différentes parties du pied que l’on utilise pour effectuer certains mouvements, ils nous sont bénéfiques pour l’orientation ou encore notre déplacement, selon si on veut se déplacer vers la droite ou vers la gauche. Carre interne : On utilise la partie située sous le gros orteil, c’est la partie la plus utilisée. Pour réaliser cette position, le grimpeur appuie le bout des orteils sur la prise tout en rigidifiant son pied, le talon est tourné vers l'intérieur pour augmenter la surface de contact avec le rocher. Il s’agit de la partie interne/avant du chausson. Le talon doit être largement décollé de la paroi afin d’avoir le poids du corps équilibré et de ne pas partir en arrière, ce qui oblige le grimpeur à compenser en tirant sur les bras. De plus, cette position permettra de mieux relever le talon pour « charger » un pied et aller chercher une prise de main éloignée. Carre externe : On utilise la partie extérieure du chaussons, lorsque le grimpeur est de profil. En carré externe, le talon est tourné vers l'extérieur et les extrémités des orteils sont en contact avec la prise. Le talon doit être décollé du mur, afin de pousser sur les orteils. Cette position (d’un seul pied évidemment, on ne peut pas avoir les deux pieds en carré externe…) permet de garder le bassin collé à la paroi au-dessus du pied. Ainsi, le grimpeur peut aller chercher, par exemple, une prise éloignée avec une main sans avoir à compenser un déséquilibre en arrière. Carré frontal :C’est la partie située au bout du chausson. Elle permet de réaliser des pointes. C'est la partie qui rentre dans les trous et qui permet de se placer en adhérence sur les surfaces n'offrant que de très petites aspérités. DIAPO 41 : - La réglette : Sur une réglette, seul le bout des orteils reste en contact avec le rocher. En général, la position la plus efficace est une légère prise de carre (externe ou interne) pour augmenter la surface de pression sur les pieds. DIAPO 42 : - Le crochetage de talon : Il s'effectue en paroi surplombante, en sortie de toit ou pour un rétablissement. Le crochetage permet de soulager les bras et permet d'économiser son énergie. Le talon se posant sur une prise au niveau des mains. Et permet ainsi d’atteindre une prise de main plus haute. DIAPO 43 : - L’adhérence : Cette position est utilisée lorsque le rocher présente peu de prises ou d'aspérités. Dans ce cas, le pied n'est pas posé sur une prise mais plus ou moins à plat contre le rocher. On utilise des prises peu crochetantes. DIAPO 44 : - La contre pointe : Contrairement au crochetage talon, la contre pointe sert principalement à s'équilibrer dans les dévers et les toits. Cette technique de pied ne permet pas d’ascension mais permet de garder les pieds collés au rocher. Elle sert principalement à maîtriser un déséquilibre ou dans les gros dévers pour crocheter des prises. Différence spatule aka crochetage pointe et contre pointe qui se fait avec la pause d’une autre pointe DIAPO 45 : - Verrou de pied : Bloquez le pied entre deux prises ou dans un trou, il ne partira pas. Ce placement est très efficace en gros devers puisque vous n’avez plus besoin de gainer pour tenir l’adhérence, attention à ne pas tomber. Il est également utilisé dans les fissures comme vu sur la vidéo. DIAPO 47 : V- Les mouvements 1) Les mouvements de bases - Développer - Groupé-dégroupé Ce sont deux mouvements fondamentaux qui sont à la base de toute la gestuelle en escalade. DIAPO 48: 2) Les variations de bases Ces gestuelles sont accessibles aux débutants. Elles complète les mouvements de base en apportant de la diversité technique - Changement de mains Il s’effectue en trois étapes primordiales; tout d’abord le placement de la première main, qui doit se faire stratégiquement, de sorte à pouvoir placer son autre main à côté. Dans un deuxième temps donc, il va falloir enlever petit à petit notre première main pour la remplacer par la deuxième, il ne faut surtout pas se presser. Enfin, la dernière étape consiste à aller chercher la prise suivante avec la première main. DIAPO 49 : - Changement de pieds Deux choix s'offrent à nous lorsque nous voulons changer de pied sur une prise, tout d’abord, une méthode dite « douce » qui consiste à faire pivoter les deux pieds sur la prise. Et une méthode plus risquée où il faut faire un mini saut, il consiste à mettre son pied au-dessus de l’autre et d’enlever celui de dessous ce qui fait faire un petit saut, mais cette méthode n’est pas très économique et peut facilement faire perdre l’équilibre. DIAPO 50 : - Le décroisé La main qui croise passe au-dessus ou en dessous de l’autre, attention, il est important de bien s'équilibrer avec les pieds pour ne pas se prendre de porte. Lorsqu’on fait un croisé par en dessous il ne faut pas confondre avec le derviche que l’on expliquera par la suite. DIAPO 51 : - Inversé La prise est orientée vers le sol, pour l’utiliser il faut bien placer son bassin et tourner légèrement le buste pour aller chercher la prise suivante. Ne pas négliger le pouce, il est à placer au-dessus, et peut être utile à la poussée. Il faut bien monter ses pieds plus on est au-dessus de l’inversé plus on valorise DIAPO 52 : 3) Techniques spécifiques - Rétablissement : Le rétablissement ou “réta” fait partie des mouvements les plus insécurisants que l’on peut rencontrer en escalade. Il est utilisé la plupart du temps sur la lèvre d’un toit, pour sortir d’un surplomb ou à la fin d’un bloc pour accéder au sommet. - Compression : Grimper en compression consiste à monter les mains à plat de chaque côté d’un bloc rocheux en comprimant le rocher pour obtenir une adhérence, un gros physique est nécessaire pour utiliser cette technique - Opposition : L’opposition consiste à grimper entre deux murs en exerçant une force opposée. Sur cette photo, faute de prises, la grimpeuse va pouvoir remonter son pied droit grâce à ses appuis en opposition pied gauche-main droite. DIAPO 53 : - Dulfer : Le dulfer, inventé par Hans Dülfer, consiste à remonter une faille en utilisant une opposition pied-main. Plus vous pousserez sur les pieds horizontalement, plus vous éviterez le risque de « zipette » (glissade) grâce à une meilleure adhérence. Vidé DIAPO 54 : - Épaule : Prise tenue avec la main au niveau de l’épaule, le coude totalement replié. Dans cette position le biceps ne force pas du tout contrairement à l'épaule et le grimpeur est collé au mur. - Lolotte : Inventé par Laurent Jacob, la lolotte consiste à monter un pied relativement haut, le pivoter en carre externe et descendre le genou tout en « griffant » la prise de pied. Cette technique permet de se rapprocher du mur et de « verrouiller » la position. C’est très utile quand les prises de mains sont difficilement tenables et que l’on doit tout de même en lâcher une pour avancer. - Pied - main : Le pied-main consiste à remplacer un appui main par un appui pied sur une même prise. C’est très utile quand on ne peut pas lâcher une prise sans perdre l’équilibre, le fait de mettre le pied à la place permet de libérer la main concernée. Cette technique peut aussi être utilisée quand il manque des prises ou pour monter un pied très haut. DIAPO 55 : - Yaniro : Inventé dans les années 80 par Tony Yaniro, ce mouvement consiste à passer une jambe au-dessus du bras opposé et de s’asseoir dessus. Cette position permet au grimpeur d’atteindre une prise inatteignable autrement, dans un dévers ou un toit. Lors de ce mouvement, la face antérieure du genou vient se placer dans le creux du coude afin de se stabiliser. Vidéo DIAPO 56 : - Jeté : C’est un mouvement qui permet d’atteindre une prise trop éloignée, il peut aussi permettre une économie d’énergie. Il faut monter les pieds le plus haut possible (flexion complète), tendre les bras, viser, prendre de l’élan (= balancer le corps) et pousser sur les pieds. A la réception, il s’agit de tout verrouiller, notamment les abdominaux pour solidariser les deux ceintures scapulaire et pelvienne = les pieds restent collés à la surface s' ils ne restent pas collé ça devient très physique pour réussir à tenir… Si le jeté se fait à une main : la main basse poussant toujours pour l’équilibre. Quand la prise de main est atteinte, il faut monter tout de suite les pieds pour ne pas rester pendu sur les bras. Le jeté est très utilisé en escalade de bloc en compétition. - La porte de grange : L’effet porte de grange résulte généralement d'une perte d'adhérence sur une prise ou d'un mauvais positionnement du corps, elle entraîne souvent la chute du grimpeur. Le terme porte de grange vient du fait que lorsque l’on tombe, notre corps s'ouvre comme une porte. Par exemple, si on a la main gauche et le pied gauche alignés, et que l’on a le pied ou la main droite qui lâche, on va automatiquement pivoter sur notre côté gauche et s'ouvrir tel une porte. Pour contrer cela, il suffit de faire un drapeau ou un changement de pied. + Vidéo Pas une technique mais problème qui nécessite des techniques particulières pour le contrer Quand la main et le pied sont aligné à la vertical ou à l’oblique vers l’extérieur (si la main s’éloigne) plus la main est loin, plus la rotation est forte - La renfougne : Cette technique s’utilise exclusivement dans les cheminées ou les grands off witch américains, deux catégories d’endroits que les grimpeurs modernes évitent, c’est un mouvement très particulier qui, comme on peut le voir, utilise le dos et les pied en opposition. DIAPO 57 : - Le drapeau : appui posé (main ou pied) qui a pour but de s’équilibrer et non de se propulser. Appuis sur le mur sans prise forcément On parle de « pied en drapeau ». Le drapeau est utile quand il manque des prises de pied ou pas. Il permet de maintenir une meilleure répartition du poids en recentrant le centre de gravité dans le polygone de sustentation. Il faut de préférence que la ligne d’action pied-main du même côté (homolatérale) soit verticale. Un pied sur une prise, passer la jambe opposée derrière la jambe en appui pour faire balancier. Ce balancier peut se caler sur la surface en carré externe. - Le cancan : C’est aussi un drapeau. Mais la jambe opposée passe devant la jambe. En appui pour faire balancier, il y a une rotation du bassin, La hanche opposée au pied d’appui est collée à la surface. Le pied balancier peut venir en calage en carre externe sur la surface DIAPO 58 : - Le derviche tourneur : Contrairement au croisé, pour réaliser un derviche il faut passer la main par-dessous l’autre en allant chercher très loin en ayant telle amplitude que même votre tête passe sous le bras. Gulich : la rose et le vampire Buoux Déplacement des pieds avant de croiser par en dessous Crawlez : c’est plus un croisé lorsque vous vous retrouvez écartelé. Si vous passez la main par-dessus l’autre en allant chercher très loin, alors vous crawlez. Avec rotation des epaules - La grenouille : Position en dalle popularisée dans les années 1980. Le grimpeur regroupe ses deux pieds sur une même prise placée dans l'axe de son bassin en fléchissant les jambes. - No foot : aucune utilisation des pieds, Ce mouvement nécessite d'une part une force importante et une très bonne coordination de l'ensemble du corps pour maîtriser le balancement de celui-ci. DIAPO 59 : Vidéo du toit d’Orsay d’Albin Levier (9a) Décryptage des différents mouvements et prise utiliser : 0,47’ = coincement de pointe 0,53’ = no foot 1,01’ = utilisation d’un plat 1,15’ = fissure avec verrou de pied et de main 1,45’ = no foot, derviche sur un bras 1,55’ = crochetage talon 2,05’ = réglette 2,15’ = réglette inversé 2,20’ = utilisation d’un fissure 2,25’ = rétablissement DIAPO 60 : Vidéo : Sean Villanueva teste l'échelle humaine et l'assurage sur noeuds en Tchéquie | Relais Vertical #101 Regarder de 5,18’ à 7,10’ Dans cette vidéo, on retrouve Sean Villanueva, un grimpeur et alpiniste professionnel belge. Il se trouve en Tchéquie. Là bas, les règles différentes, l' esprit aventureux, d'engagement et d’équipe sont plus présents, de plus la tradition souhaite préserver les rochers et leurs fissures, qui sont principalement assez fragiles. Ainsi les méthodes et le matériel de grimpe sont différents de ce que l'on peut retrouver dans l'escalade traditionnelle que l'on connaît tous : la magnésie et les coinceurs métalliques sont par exemple interdits car ils abîment le rocher. A la place on utilise des nœuds spéciaux qui peuvent être coincer dans une fissure ou on utilise son corps, il y a plusieurs techniques : pour faire un « coinceur humain » par exemple, la main est très sollicitée, il faut la mettre dans la fissure puis descendre le pouce ainsi elle s’élargit et crée un coincement pour le grimpeur. On retrouve aussi la méthode traditionnelle en équipe aussi appelée « l'échelle humaine », elle est utilisée pour aider un grimpeur à atteindre une prise ou pour sauter un mouvement qui est trop difficile. Le but est de faire la courte échelle au grimpeur, le laisser monter sur ses épaules pour qu'il atteigne son objectif, cependant un seul homme n'est pas suffisant pour attraper une prise alors plusieurs hommes doivent faire une courte échelle entre eux. DIAPO 62 : Conclusion En conclusion, nous pouvons garder en mémoire que l'escalade est un ensemble de prises de formes et tailles différentes qui nous permettent de réaliser des préhensions. Un ensemble de préhensions va créer un ou des mouvements et l’utilisation de ces mouvements va nous donner notre technique. De nombreux mouvements s'utilisent dans différents styles de grimpe (yaniro pour le dévers) (coincement de main et pied pour la fissure) et en fonction de la préhension des prises et de leur angle, il faut savoir les utiliser lorsque cela est nécessaire. Tout cela afin de garder un équilibre et pouvoir progresser dans la voie. DIAPO 63: Bibliographie Correction : Sur formes de prises, pas à parler des préhensions Sais si prise = préhensions Attention confusion coincement, fissures,… faire tri photos dessin schema partie 1 video