Competition Escalade PDF

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This document describes climbing competitions, covering their history, different disciplines (bloc, difficulty, speed), and the structure of competitions. It highlights the evolution of climbing competitions from traditional mountaineering techniques to modern competitions focusing on specific techniques and skills.

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La compétition en escalade Introduction La compétition peut être définie comme la recherche simultanée d’un même but, qui est poursuivi par plusieurs individus. Cette opposition peut être de loisirs, concernant une cotation ou bien elle peut mettre en jeu un classement. Cette opposition vise le dé...

La compétition en escalade Introduction La compétition peut être définie comme la recherche simultanée d’un même but, qui est poursuivi par plusieurs individus. Cette opposition peut être de loisirs, concernant une cotation ou bien elle peut mettre en jeu un classement. Cette opposition vise le développement des capacités d’un individu, qui va tenter de se surpasser pour atteindre un objectif. Dans cet exposé, nous allons nous concentrer sur la pratique en compétition liée aux classements. Diapo 2 En escalade, la compétition se décompose en différentes disciplines : le bloc, la difficulté ou la vitesse. Parfois, nous pouvons également voir des compétitions où plusieurs disciplines se regroupent, pour former un combiné. Aujourd’hui, nous allons tenter de comprendre ce que sont les compétitions et en quoi elles consistent en escalade. Diapo 3 Plan : I. Histoire des compétitions II. Les disciplines La vitesse a. La difficulté b. Le bloc c. La vitesse d. Focus sur le combiné Diapo 4 L’histoire des compétitions Il serait intéressant avant tout de noter que l’escalade tire ses origines de l’alpinisme, bien que les deux disciplines soient bien différentes. En alpinisme, pratiqué dès 1600, l’enjeu est d’accéder au sommet d’une montagne, tandis qu’en escalade, on se concentre sur le franchissement d’une zone rocheuse. Ce n’est pas tant l’arrivée en haut du mont qui compte, mais l’action d’arriver jusque-là. L’escalade, dès 1850, est utilisée comme moyen d'entraînement pour l’alpinisme. Il faut attendre le 1879 pour que la discipline soit reconnue en tant que discipline à part entière, et non plus dans un but d'entraînement à l’alpinisme. Diapo 5 Pour se concentrer un peu plus sur les compétitions, c’est en Union Soviétique que les compétitions d’escalade apparaîtront. Les premières datent de 1947, juste après la Seconde Guerre mondiale. On a très peu d’informations sur cette époque, tout comme très peu d’images. Les sources sont très restreintes. On sait que certaines choses ont eu lieu, mais peu de communication est faite dessus. On sait que l'URSS organisait des compétitions qui étaient semblables aux épreuves de vitesse. Elles se déroulaient dans un premier temps sur des falaises de 50 à 100 mètres de haut, puis cela a été réalisé aussi en intérieur. Ensuite apparaît une combinaison d'une épreuve de « tracé d'itinéraire », semblable à la difficulté, et d'une épreuve de vitesse où les grimpeurs étaient assurés en moulinette par un câble d'acier depuis le haut du mur. On voit naître de véritables championnats au sein de ce territoire. Ces compétitions étaient par ailleurs principalement réservées aux athlètes russes jusque dans les années 1980, où ils commencent à inviter d’autres grimpeurs des pays occidentaux, selon une volonté de développer des championnats internationaux. « J’ai été invité pour la deuxième édition de cette première grande compétition internationale, témoigne Jacky Godoffe. Une compétition de vitesse en falaise. Un concept étonnant et novateur, porté par un concept archaïque : nous étions assurés en moulinette par des câbles d’acier et devions réaliser, le plus vite possible, des voies allant de 50 à 100m. » Cela se dvp à une époque en parallèle avec les premiers grimpeurs de falaises. En 1982, la fédération Française de la Montagne envoie 3 grimpeurs (Patrick Eldinger, Laurent Jacob et Eddy Boucher, avec Yves Balut, ils n’ont pas gagné cette année-là. Diapo 6 Une compétition d’escalade de difficulté en France peut se dérouler en un, deux ou trois tours. Généralement, elle se déroule en deux ou trois tours :qualifications Demi-finale (et/ou) Finale. Le président du jury de la compétition a la possibilité d’annuler un ou deux tours, dans des circonstances exceptionnelles. Les qualifications se font sur deux voies différentes, alors que la demi-finale et la finale se font sur une seule voie. Les voies de chaque tour peuvent être tentées avec (flash) ou sans démonstration (à vue) : on parle de Flash : lorsqu’il y a une mise à disposition d’une démonstration vidéo par les ouvreurs, dans la zone d’échauffement, au plus tard 1 heure avant le début du tour du grimpeur (ou une démonstration physique quand la vidéo ne peut pas être faite). On parle de grimper À vue : quand il y a une observation collective de 6 minutes prévue avant l’épreuve. Les grimpeurs pourront toucher les prises du bas de la voie, prendre des notes sur un papier, regarder la voie avec des jumelles. Puis hors compétition on peut aussi réussir une voie “après travail” ce qui signifie que l’on a grimpé et étudié la voix plusieurs fois. Diapo 7 En 1985 est créée la FFE (fédération française d’escalade) ce qui donne naissance aux premières compétitions d’escalade en Europe occidentale sont organisées sur les falaises de Chamonix en juin 1985 et de Bardonecchia en Italie en juillet 1985, ensuite en 1986 à Vaulx-en Velin sur structure artificielle. Lors de cette première compétition, les organisateurs convient les meilleurs grimpeurs de l’époque à participer à une épreuve de difficulté. La première compétition en Europe est un véritable succès, et certains grimpeurs du milieu expriment l’idée que l’escalade en compétition peut être viable économiquement et devenir un bon moyen de dvp économique. On s’est vite rendu compte que ce n’était pas le cas du tout, et la FFE n’étant pas rentable à décidé de se fusionner avec la FFM (fédération française de la montagne) créant la FFME. Diapo 8 1 er video > 3 :45 à 4 :15 Diapo 9 Cependant, il est intéressant de savoir qu’au début, les règles sont floues. On hésite entre prendre en compte le temps passé sur la voie, le style, la plus haute prise atteinte ou la combinaison des trois. Il y a désaccords. Par exemple, si on prend l’exemple de Patrick Eldinger, il considère le style et l’esthétique très important. On se pose aussi la question de la grimpe des voies : on hésite entre le à vue ou le après travail comme nous avons expliqué précédement. Dans un premier temps, les compétitions se déroulent en plusieurs épreuves, qui séparent la difficulté, le style et la hauteur. Dès le début, on cherche à faire des voies spectaculaires, et elles ont tendance à être longues et soutenues. Ensuite, on va très vite ajouter des précisions aux règlements, pour l’affiner, comme => prises touchées ou tenues, mesure de la hauteur atteinte, visualisation ou pas suivant les épreuves, comptabilisations par points ou par éliminations directes. C’est vraiment lors de la compétition à Bardonecchia que le règlement va se préciser. Avant par exemple, les finales étaient réalisées après travail Diapo 10 En 1986, le succès est encore plus grand et la finale, remportée par les Français Patrick Edlinger et Catherine Destivelle, est suivie par plusieurs télévisions européennes et plus de 10 000 spectateurs. Les compétitions naturelles ont eu lieu pendant 4 ans, puis ont été arrêtées pour les adultes, mais celles des jeunes ont continué jusqu’en 2001 a cause de plusieurs accidents. L’objectif était de leur faire garder un lien avec la nature. On peut voir que les compétitions évoluent en lien avec l’histoire, les avancées techniques et l’aspect spectacle et évènementiel. En lien avec le développement de l’attrait des compétitions, il y a nécessité d’organiser et de réglementer l’organisation de ces compétitions, puis de les déplacer en intérieur. Cela est en lien direct avec l’augmentation de l’intérêt des pratiquants pour ces rassemblements. Diapo 11 Cela donne lieu à des contestations. Le ‘’Manifeste des 19’’ est un symbole de ce refus de la compétition. C’est un texte rejetant la compétition d’escalade, qui est écrit en 1985. Il est signé par plusieurs grimpeurs de haut niveau français : (Patrick Berhault, Patrick Bestagno, Eddy Boucher, Jean-Pierre Bouvier, David Chambre, Catherine Destivelle, Jean-Claude Droyer, Christine Gambert, Denis Garnier, Alain Ghersen, Fabrice Guillot, Christian Guyomar, Laurent Jacob, Antoine et Marc Le Menestrel, Dominique Marchal, Jo Montchaussé, Françoise Quintin et Jean-Baptiste Tribou). Le texte s'oppose au principe d'entraîneurs ou de sélectionneurs, considérant que la performance en escalade est une recherche personnelle. Le manifeste met aussi en avant le principe de sport qui n'existerait que grâce à la compétition, (tel que le football ou le tennis). La complexité et la diversité des formes d'escalade est aussi un argument en défaveur d'une formalisation du sport sous forme de compétition. La compétition est aussi plus ou moins boudée par certains - notamment au niveau du Club Alpin Français, en effet l'esprit de compétition à cette période est assez éloigné de « l'esprit original » qui marque l'escalade. Néanmoins, on remarque que de nombreux signataires ont par la suite participé à des compétitions. Diapo 12 Nous avons trouvé un extrait intéressant à ce sujet dans le livre Ascensions, écrit par Catherine Destivelle : « L’escalade continuait d’être l’un des rares sports sans compétitions et, en signant cet article, nous avions à cœur de freiner leur apparition. Les dix-neuf signataires étaient tous des grimpeurs de haut niveau, parmi les meilleurs du moment, et je soupçonnais certains de préférer le flou des rumeurs – il paraît qu’untel- à l’indiscutable rigueur d’un classement. Si le milieu enfante des réputations, la compétition sanctionne : on a des gagnants et des perdants. Les règles de fonctionnement n’allaient plus du tout être les mêmes. […] Notre première réaction était protectionniste : nous ne voulions pas de compétition pour préserver nos jeux et nos privilèges. Les petits paragraphes sur la sur-fréquentation des sites en période de compétition ne représentaient à mon avis que de faux prétextes » Diapo 13 La compétition va évoluer durant une vingtaine d'années. Les rencontres vont ensuite se pratiquer en salle ; cela évite plusieurs problèmes : dénaturation du paysage pour accueillir les spectateurs, taille de prises pour rendre la voie homogène ou encore triche en repérant la voie voire en l'essayant au préalable. Par exemple la compétition qui a lieu à Biot en juin 1987 en Haute Savoie provoque de telles dégradations (taille de prises, arbres coupés pour installer les spectateurs, déchets de ces mêmes spectateurs,...) et de telles tricheries (observation et essais des voies avant la compétition par certains) que des voix s'élèvent pour que ces épreuves ne se déroulent qu'en intérieur. A partir de ce moment, les compétitions officielles ne se déroulent que sur des structures artificielles, mais la fréquence de celles-ci va s'accroître considérablement Il va y avoir systématisation des compétitions en intérieur après l’incident de Biot. Ces équipements vont ensuite beaucoup s’améliorer pour l’intérêt de ce sport et pour celui des spectateurs. Au début, les rencontres sont plus ou moins épisodiques et il n'existe pas encore de circuit Diapo 14 Quelques opens amicaux continuent de se dérouler en extérieur, car ils sont organisé dans une optique de se reconnecter avec la nature, et de la préserver tout en profitant de ces avantages et ses structures, sans modification d’espace ni de dénaturement. On peut à titre d’exemple citer le Font&Bleau qui se déroule à Fontainebleau. On comprend donc que seules les compétitions officielles qualificatives pour des niveaux supérieurs ont été supprimées en milieu naturel. En déplaçant les compétitions vers les structures artificielles, la finalité même de la compétition et de l’escalade ont été conservées. La différence majeure est le fait que le dénaturement des falaises, élément qui était le principal point contesté est évité. Diapo 15 Les premières compétitions officielles datent de 1980 en France, l’escalade devient une discipline sportive et de haut niveau. En 1988, l'UIAA reconnaît officiellement le circuit des World Series puis, en 1989, la Coupe du monde d'escalade de difficulté et de vitesse. Les premiers championnats du monde apparaissent en 1991 à Francfort. Finalement, le bloc fait son introduction en 1998 comme test, puis de manière officielle l'année suivante. Peu avant le début des années 2000, la pratique en compétition s'est structurée, au niveau international et niveau national (en France du moins) et les grimpeurs accrochent à la régularité des rencontres. En 2007, la Fédération internationale d'escalade IFSI est fondée afin de développer les compétitions au niveau mondial. Un peu plus d'un an plus tard, elle est reconnue par le CIO pour une durée probatoire de deux ans, puis de manière définitive en 2010 Nous allons voir plus en détails chaque discipline. Diapo 16 La difficulté est la discipline la plus ancienne de l’escalade. Cette discipline consiste à grimper le plus haut possible, sur des voies de niveaux élevés. Les structures de grimpe pour les compétitions sont artificielles (nous verrons pourquoi tout à l’heure). Sur ces murs, dont la hauteur peut aller en compétition jusqu’à 17 mètres de haut, les grimpeurs sont assurés et ont un baudrier. On a tendance à penser que les assureurs sont toujours des membres de l’organisation ou des officiels, mais ce n’est pas le cas. en escalade de difficulté, l’évolution du niveau est impressionnant et reflète les progrès technique physique et mentale des grimpeurs et aussi l'évolution des équipements et méthodes d'entraînement. par exemple dans les années 1980, le niveau maximal en escalade etait autour du 8A. A cette époque, ceci etait le sommet de la performance, on peut le voir avec des grimpeurs comme Patrick Edlinger ou bien Wolfgang Gullich. Dans les années 1990 il y a eu un progres dans les etrainement et les techniques qui a permis d’augmenter le niveau avec des voies allant jusqu’à 8C+ et 9A comme par exemple ( Action Directe, 9A, wolfgang Gullich, 1991 ) Aujourd'hui, les cotation les plus grandes atteignent du 9B+ , 9C. Adam Ondra, par exemple, a gravi Silence ( 9C, Flatanger, Norvege ) en 2017. Ce qui a permis cette progression sont les équipements modernes, moins lourds et plus performants, les méthodes d'entraînement spécifiques ainsi qu’une culture sur la performance avec des grimpeurs qui repousse toujours leur limite. Diapo 17 : Il y a un règlement concernant les hauteurs, largeurs et avancées de murs. Il y a une hauteur minimale suivant les niveaux de compétition : - Départemental : 9 mètres - Régional : 11 mètres - National : 13 mètres - International : 16 mètres Sachant qu’en plus de cela, il y a une certaine avancée de dévers, une longueur linéaire et une densité de volume imposée. Diapo 18 : Il existe différents types de compétitions de difficulté, mais dans la majorité des cas, les voies sont ouvertes exprès, par une équipe d’ouvreurs. Le travail de ces ouvreurs est essentiel. Avant la compétition, les grimpeurs ne connaissent pas les voies proposées, et les découvrent quelques temps avant de commencer à grimper. Le défi des ouvreurs est d’être en mesure de créer une voie, en s’adaptant aux grimpeurs présents sur la compétition. Ils doivent en effet adapter les voies en fonction de l’âge des grimpeurs, de la morphologie moyenne des catégories, des capacités des grimpeurs. Ils doivent faire en sorte de proposer des voies qui permettent de départager les grimpeurs (elles ne doivent donc pas être ni trop dures, ni trop simple) Diapo 19 : On remarque souvent des différences d’ouverture entre les voies destinées aux femmes et aux hommes. Une des raisons principales de cela est que les ouvreurs doivent proposer des voies qui offrent du spectacle. Dans ce sens, ils proposent souvent des voies aux mouvements dynamiques pour les hommes, et des mouvements en finesse pour les femmes. Cela a néanmoins tendance à progressivement s’effacer. Il est important de noter qu’un ouvreur, lorsqu’il crée sa voie, sait où les grimpeurs chuteront. En fait, selon les niveaux d’une compétition, ils doivent être en mesure de départager les grimpeurs, en les faisant tomber de manière progressive sur différents mouvements. Lorsque beaucoup de personnes terminent ex-æquo sur un tour de la compétition, on peut penser que la voie n’a pas été pleinement adaptée. Video diapo 20 Diapo 21 A. Le déroulement Il existe différents mode d’organisation des compétitions de difficulté, que l’on peut séparer en deux groupes : - les compétitions au format officiel - Les contest Les compétitions officielles Une compétition officielle se déroule en trois étapes : la phase de qualification, la demi-finale et la finale. Lors de la qualification, les grimpeurs ont entre deux et quatre voies à réaliser en tête (pour les catégories supérieures à minimes) dans un délai imparti. Ils disposent de six minutes pour aller le plus haut possible, et dans l’idéal de toper la voie. Dans une phase de qualification, les voies sont généralement de difficulté croissante, et de style varié, afin de correspondre au mieux à chacun. Chacun n’a qu’un seul essaie dans voie, et toute chute, toute tenue d’une dégaine ou le fait d’être assis dans le baudrier entraîne la fin du run. Pour effectuer les classements, les prises sont numérotées du sol au haut de la voie, et les juges notent la dernière prise atteinte par le grimpeur. autrefois, la performance était évaluée en fonction de la hauteur atteinte, mais aujourd’hui, c’est le nombre de prises valorisées qui est pris en compte. Ce n’est plus une question de hauteur. Dans certains cas, on peut voir un +, qui signifie que la prise a été valorisée. C’est donc que la prise a été tenue par le grimpeur, et qu’il a effectué un mouvement du bassin en utilisant la prise pour aller vers la suivante. Le top, qui est la meilleure performance, est lorsque le grimpeur a atteint le sommet de la voie, et qu’il a mousquetonné la dernière dégaine au relais. Suite à cela, on obtient un classement et les 26 meilleures (ou moins selon les quotas) sont qualifiées en demi-finale. Et les huit meilleurs sont qualifiés en finale, et grimpent une nouvelle voie, à vue (c’est-à-dire en étant en isolement). par le passé, il y avait des “mesureurs” qui étaient chargés de noter les performances, en se basant sur des observations visuelles. Cette méthode était beaucoup moins précise et plus sujettes a des erreurs. Diapo 22 Développer explication feuille de classement Typiquement, une voie est ouverte en suivant quelques principes. La difficulté est croissante, le départ est assez abordable pour permettre à tout le monde de grimper au moins un peu. Dès le 1er tiers de la voie, on croise la première difficulté, où beaucoup tomberont à cet endroit. Au niveau des crux, les grimpeurs sont départagés à une prise ou une valorisation près. Il y a donc différents paliers de difficulté, où le niveau augmente progressivement. Il faut, pour les ouvreurs, éviter que trop de grimpeurs topent les voies, pour éviter de départager au temps. En général, pendant les qualifications, la grande majorité des grimpeurs topent la première voie, et on commence à voir des difficultés à la deuxième voie. C’est principalement dans cette voie que les personnes seront départagées, et la 1 ère voie fait office de voie d’échauffement, où les moins forts peuvent tout de même s’exprimer. Dans les compétitions où cela n’est pas mis en place, on peut voir des grimpeurs arriver aux compétitions, grimper 3 mètres et être déjà hors-circuit. Chaque compétition est qualificative pour l’échelon supérieur (département, région, France, Europe, Monde). Diapo 23 Il existe d’autres types de compétitions, qui sont dites non-officielles. Elles peuvent cependant compter pour le classement national, qui est un classement établi à chaque début de saison. Il est arrêté et officiel. Il classe par catégorie et par discipline l’ensemble des grimpeurs ayant participé à au moins une compétition officielle. On peut donc trouver plusieurs centaines de personnes dans ces classements. Pour ces types de compétitions, l’organisation est plutôt libre, et respecte une partie des points d’organisation des compétitions officielles. Par exemple, les nombres d’essais peuvent être libres, ou le nombre de voie peut être très élevé (jusqu’à une vingtaine de voie dans la journée). Les résultats sont établis en fonction de la difficulté de chaque voie et de la hauteur atteinte. C’est une organisation qui est plutôt différente des compétitions officielles, dans le sens où c’est plus libre, plus convivial et amical. Dans les compétitions officielles, il y a vraiment un enjeu de résultat, de se classer nationalement voir mondialement parmi les meilleurs. Ces opens non officiels permettent de faire grimper le plus possible les pratiquants, en se rencontrant, partageant des moments avec les autres, et ce peu importe son niveau. Suivant les compétitions, il peut y avoir plus ou moins de monde, mais les gros évènements peuvent rassembler des centaines de personnes. Diapo 24 Montrer classement national Diapo 25 B. Le règlement Les compétitions nécessitent un certain nombre d’officiels, qui sont entre autres le président de jury, les juges, l’équipe d’ouvreurs et tous les bénévoles. En termes de règlement, le grimpeur n’a qu’un seul essai pour réaliser sa voie. En cas de chute, si le grimpeur est pris sec dans le baudrier ou encore s’il utilise un élément interdit à la progression, l’essai s’arrête. En cas d’utilisation d’un élément métallique de point d’accroche, en cas d’oubli de dégaine, d’utilisation de trous d’insert ou encore si le grimpeur dépasse un scotch noir, le juge le stoppe dans sa progression. Il doit réaliser sa voie dans un temps imparti de six minutes. Sur certaines compétitions, des démos sont proposées pour les voies de qualification. Elles peuvent être réalisées en temps réel ou filmées en amont et diffusées sur des télévisions. Celles-ci ont pour but d’orienter les grimpeurs dans les choix à faire, et d’exposer une méthode, avec des mouvements particuliers. Entre chaque voie de qualification, les grimpeurs ont un temps de repos minimum, qui est généralement de 20 minutes. Diapo 26 Sur les compétitions officielles, les demi-finales et finales se déroulent à vue, c’est-à-dire que les grimpeurs sont en isolement. Cette zone d’isolement est un espace réglementé. Les grimpeurs ne peuvent ainsi donc pas avoir de contact avec l’extérieur : ils ne peuvent ni communiquer oralement, ni avoir de dispositifs de communication à proximité tels que les téléphones portables ni encore de voir ce qui se déroulent en dehors de la zone. S’il y a un entraîneur, celui-ci entre dans la salle avant que la voie soit montée, et toute sortie est définitive pour lui. Il ne peut pas non plus sortir pendant la période d’observation. Les compétiteurs ont droit d’observer leur voie, pendant un temps imposé de 6 minutes. Ils n’ont à ce moment le droit de toucher uniquement les prises de départ, et doivent observer la voie pour déterminer les méthodes et le cheminement de la voie. Là encore, la communication avec des personnes autre que les concurrents est interdite. C’est également à ce moment que les ouvreurs peuvent spécifier des interdits, matérialisés par des scotchs noirs, ou des informations importantes. Par exemple, en cas de mouvement exposé, il faut parfois mousquetonner une dégaine sur une prise imposée avant de continuer. On ne peut grimper plus haut que la prise matérialisée d’une croix sans avoir au préalable mousquetonné la dégaine associée. Avant de démarrer leur essais, les grimpeurs ont 40 secondes avant d’être contraints de démarrer leur grimpe. En cas d’incident technique, c’est-à-dire quand un évènement se produit lors de la prestation du grimpeur qui puisse l’avantager ou le désavantager, et qui n’est pas de sa responsabilité (ex : prise qui tourne, nœud dans la corde), le grimpeur à le droit de réaliser un nouvel essai après un temps de repos. Diapo 27 Concernant le classement, il est réalisé en fonction de la hauteur atteinte par chaque participant. Il y a deux juges par voie, qui ont devant eux une photo de la voie. Chaque prise est associée à un chiffre, 1 étant la prise départ. Le grimpeur obtient un top lorsqu’il mousquetonne la dernière dégaine. Un + peut aussi être utilisé, lorsque le grimpeur réalise le mouvement, en déplaçant le bassin et son bras pour tenter d’attraper la prise suivante, en vain. En cas d’égalité, on se base sur le classement du tour précédent, ou sur le temps de réalisation de la voie en cas d’égalité de classement. Si le grimpeur n’est pas d’accord avec le résultat annoncé, il dispose de cinq minutes après l’édition des résultats pour poser un appel. Il doit alors remplir une fiche, et son run va être revisionné et analysé. Il se peut en effet que les runs soient filmés, surtout lors des demi-finales et finales et lors des compétitions nationales. On peut noter une évolution dans le moyen de départager les grimpeurs en finale. En effet, au début des compétitions, on estimait que les grimpeurs ne devaient pas être départagés au temps, car cela dénaturerait la pratique. Ainsi, les finalistes qui terminaient ex-aequo étaient départagés par une super-finale, qui consiste en la réalisation d’une voie supplémentaire par les grimpeurs ex-aequo. De nos jours, cette super-finale a été abandonnée et le temps de réalisation est pris en compte pour départager. La super-finale a été abandonnée pour des soucis techniques (il fallait ouvrir une voie supplémentaire, et les horaires de la compétition étaient plus susceptibles de changer). On estime que la super finale favorisait le grimpeur le plus endurant, qui a le plus de résistance (il était en effet capable de grimper un plus grand nombre de mouvements). Diapo 28 D’un point de vu sécuritaire, les règles en compétitions ne changent pas de la pratique de loisir. Les grimpeurs doivent porter un baudrier, réaliser correctement leur encordement, avec un nœud de huit suivi d’un nœud d’arrêt. Ils doivent également être assurés par une personne compétente, qui soit en chaussette. L’assurage doit être dynamique en cas de chute. Les grimpeurs doivent de même mousquetonner toutes les dégaines sans en oublier une, et respecter les cas où une dégaine est marquée d’une croix. Diapo 29 La discipline de difficulté se pratique aussi en handi-escalade. Cela permet à des personnes en défaillances physiques, motrices de pratiquer la discipline en compétition. Cela consiste en un aménagement du règlement et des conditions de grimpe. Il existe plusieurs catégories suivant les handicaps de chacun. On retrouve ainsi par exemple : - Déficience visuelle (B) o *B1 : concurrents non-voyants o *B2 : concurrents ayant une acuité visuelle à 2/60 et / ou un champ visuel de moins de 5% o *B3 : concurrents ayant une acuité visuelle entre 2/60 et 6/60 et / ou un champ visuel entre 5% et 20%. - Amputé (AA / AL) o *AA : concurrents amputés d’un bras o *AL : concurrents amputés d’une ou 2 jambes (avec / sans prothèse) - Déficience neurologique ou handicap physique (NPD) o *NPD 1 : concurrents ayant une déficience neurologique ou un handicap physique avec une capacité évaluée inférieure ou égale à 1,4 o *NPD 2 : concurrents ayant une déficience neurologique ou un handicap physique avec une capacité évaluée supérieure à 1,4 - Fauteuil roulant (WS) : concurrents nécessitant normalement un fauteuil roulant pour se déplacer Un concurrent amputé d’un bras n'a pas le droit d'utiliser de prothèse. Un concurrent amputé d’une ou des 2 jambes peut utiliser une ou des prothèses sans qu’aucun coefficient supplémentaire ne lui soit affecté. Un concurrent ayant une déficience visuelle de la catégorie B1 devra porter un masque complètement opaque (équipement personnel ou fournit par l’organisateur). Si le masque bouge ou tombe durant la prestation du compétiteur, ce dernier devra être arrêté. Dans cette épreuve, les concurrents grimpent en moulinette. Il y a un tour de qualification, où les grimpeurs ont 2 voies à grimper avec un temps de 20 minutes de repos minimum entre chaque voie. Ensuite, il y a voie de finale à vue, sauf pour les déficients visuels qui peuvent être conseillés et guidés par un entraîneur. Diapo 30 Cette discipline se pratique sur des structures d’escalade ne dépassant pas les 4 mètres de haut. Les pratiquants y grimpent sans corde ni baudrier, leurs chutes éventuelles étant sécurisées par des matelas de réception. En compétition, chaque bloc présenté est équipé de prises agencées pour former un itinéraire plus ou moins difficile, et requérant des qualités diverses : forces, technique, souplesse, coordination, etc. L’objectif est de réaliser les blocs proposés, en atteignant la prise finale, avec le moins d’essais possible et en un temps donné. Diapo 32 Cette discipline est apparue comme une méthode d'entrainement pour l'escalade encordée et l'alpinisme, pour tester et s’entrainer à des mouvements difficiles, développer l'endurance et augmenter la force des doigts. Au cours des années 1900, il devient une discipline à part entière en escalade. Sa pratique ne cesse d'augmenter à partir des années 2000 et un championnat du monde est organisé depuis 2001. Jusqu'aux années 1990, la discipline est encore relativement confidentielle (pratiquants peu nombreux), restreinte à quelques lieux historiques d'escalade : Fontainebleau, Yosemite (USA), Peak District (Angleterre), Frankenjura (Allemagne). Le bloc ne suscite encore ni l'enthousiasme ni l'intérêt des autres grimpeurs. Mais la discipline se diffuse et devient progressivement plus populaire parmi les grimpeurs. De nouveaux sites de blocs sont explorés dans différentes parties du monde, à l'exemple de Hueco, Tanks et Bishop (USA), Squamish (Canada), Rocklands (Afrique du Sud), Albarracín (Espagne), Ticino et Magic Wood (Suisse). Quelques compétitions de bloc commencent aussi à être organisées fin des années 1990. Diapo 33 Les structures artificielles de bloc se multiplient au cours des années 1990 : elles permettent aux grimpeurs de poursuivre leur entrainement toute l'année, à l'intérieur, quelles que soient les conditions climatiques. Au début des années 2000, le bloc devint beaucoup plus populaire avec le partage de vidéos sur Internet (YouTube, Facebook), facilitant l'apprentissage de techniques et la promotion des réalisations les plus difficiles. De même, des réseaux sociaux dédiés à l'escalade favorisent la médiatisation des réalisations, à l'exemple du site 8a.nu ou de bleau.info qui confortent l'image d'une pratique mondiale, jeune, communautaire et ouverte aux femmes. À la même époque le circuit mondial des compétitions s'organise. Par la médiatisation de l'activité (couverture des compétitions, films et annonces des réalisations en extérieur) et le sponsoring par les équipementiers, certains bloqueurs de haut-niveau deviennent sportifs professionnels, comme Chris Sharma qui se consacre pendant plusieurs années à des réalisations en bloc (Es spontas, « king lines » psychobloc). Diapo 34 Le psychobloc consiste à grimper au dessus de l’eau. Cela peut être sur des falaises ou sur structure artificielle. Voici une vidéo qui sera bien plus explicite. Un des master les plus populaires est le master ayant lieu chaque année depuis 2013 aux USA : le psychobloc masters. Il existe aussi le vertical Ocean Camp à la Rochelle. Vidéo diapo 35 Diapo 36 Dans les années 2010 de nombreux grimpeurs professionnels vont se distinguer, compétiteurs, venus d'Europe comme Adam Ondra , Alexander Megos, Shauna Coxsey, de nombreux Américains comme Daniel Woods, Alex Puccio et la jeune Ashima Shiraishi, et plus récemment des grimpeurs asiatiques de très haut-niveau (Japon, Corée). Des grimpeurs issus du bloc se distinguent à haut-niveau dans d'autres styles d'escalade (falaise, difficulté). De même, la pratique du bloc est devenue une méthode incontournable d'entraînement (force, gestuelle) pour les grimpeurs d'autres disciplines. Diapo 37 Pendant la quinzaine d'années suivant l'ouverture de Dreamtime (2000, Cresciano, Suisse), l'ouverture de blocs toujours plus difficiles ne se sont pas arrêtés, même s’ils ont subit des contestations. Puis de nouvelles tendances dans la difficulté extrême émergent : des blocs aux nombreux mouvements (traversée, highball), à l'exemple des 60 ou 70 mouvements de Wheel of Life (8C), demandant de l'endurance et brisant la frontière entre le bloc, la falaise et le solo Diapo 38 Après des années de travail, en octobre 2016, Hukkataival ouvre Burden of Dreams et propose la première cotation 9A bloc.Sachant que les premier 7A on était réaliser en 1970 on peut constater une net progression de la discipline Diapo 39 Un bloc se compose de prises de départ, où les quatre membres doivent être dessus pour valider la position de départ. Ensuite, on peut trouver sur certaines compétitions (on verra cela juste après) des prises bonus. Pour valider un bloc, on doit maintenir les deux mains sur la prise d’arrivée. Il faut savoir que chaque bloc est unique, imaginé et monté sur place par une équipe de professionnels (les ouvreurs) les jours précédant la compétition, les blocs sont inconnus des compétiteurs avant qu’ils commencent leur circuit. De par la construction de l’activité de l’escalade, les grimpeurs ont considéré autrefois que seulement les réalisations dans les milieux naturels pouvaient être reconnues et que, pour qu' une cotation soit validée, il fallait que plusieurs personnes la valider pour confirmer la difficulté de celui- ci. Championnat de bloc 0.20 à 3.10) On peut remarquer que désormais le bloc en intérieur se différencie beaucoup du bloc en extérieur on retrouve plus des blocs spectaculaires. C’est un nouveau style qui apparaît. Video Diapo 40 Diapo 41 Il existe différents formats de compétitions : - les compétitions basées sur le format officiel (huit à douze blocs avec cinq essais dans chaque bloc) - les formats types contest - à essais limités - à 1000 points (une trentaine de blocs à essais illimités) Les compétitions au format officiel Ces compétitions sont des compétitions qui permettent des qualifications pour des niveaux supérieurs (départementaux ; Régionaux ; National ; International), ou alors ils permettent d’accumuler des points pour le classement national. Ces compétitions au format officiel se déroulent d’une manière type: -Un tour de qualification, où chaque catégorie dispose d’un temps limité (déterminé en fonction du nombre de grimpeurs et de blocs) pour réaliser entre huit et douze blocs, en un maximum de cinq essais par bloc. - Suite à cela, les six meilleurs (ou moins suivant les quotas) accèdent à un tour de finale, où ils doivent réaliser trois ou quatre blocs. Pour les finales, les grimpeurs sont dans un isolement. Ils ne voient donc pas les réalisations des ouvreurs ni les performances des autres participants. Il dispose d’un temps d’observation, préalable à leur tour de grimpe, où tous les participants disposent de 6 minutes par bloc pour l’observer et tenter de comprendre les méthodes. Ensuite, le groupe retourne en isolement, et chaque compétiteur à 4 minutes pour faire le bloc - Dans le cas des coupes du monde, un tour de demi-finale est ajouté l’escalade en compétition, notamment en bloc, a évolué de manière assez importante. avant celle ci était basé et centré sur des mouvements technique et lent alors que maintenant elle privilégie des gestes de plus en plus dynamiques et explosifs, comme les sauts entre les prises ou des changements de direction. maintenant les compétitions sont basés sur des blocs court et intense ou il faut en plus de la technique de la rapidité et de la puissance. cette évolution a rendu la compétition plus spectaculaire et exigeante sur le plan physique. Diapo 42 Concernant l’établissement des classements, on comptabilise le nombre de blocs réalisés : celui qui a réussi le plus de blocs l’emporte. En cas d’ex-aequo, le nombre de prises de zone (prises intermédiaires situées en milieu de bloc et identifiées par un code couleur) saisies par les grimpeurs, quand ils n’ont pas effectué le bloc en entier, entre en jeu également. Enfin, le nombre d’essais pour réaliser ces blocs est un dernier moyen de départager. Pour récapituler, on prend en compte le nombre de top, le nombre de zone, les nombre d’essais de top puis le nombre d’essais de zone. Pour les tours de qualifications, on peut retrouver certaines compétitions où les blocs, suivant leur difficulté, rapportent un certain nombre de points. En multipliant les points des blocs réalisés, on obtient un chiffre du moins élevé au plus élevé. En cas d'égalité, ils sont départagés par leur classement au 2ème tour ou au 1er tour. Avant, il y avait un système de super-finale, qui n’existe aujourd’hui plus. Diapo 43 Les contest au format 1000 points Ce format de compétition ne peut pas être celui adopté lors des compétitions officielles qualifiantes pour un niveau supérieur. Il peut cependant être utilisé lors d’opens dont les résultats comptent pour le classement national. Lors de ces compétitions, on retrouve également deux tours : - Un tour de qualification, où chaque catégorie (d’âge ou de sexe) doit réaliser entre vingt et trente blocs, en un nombre d’essais illimités. Chaque bloc vaut 1000 points, et les 1000 points sont partagés entre les grimpeurs qui ont sortis le bloc. Par exemple, si un bloc n’est sorti que par une seule personne, celle-ci gagne 1000 points. Si cinq personnes le sortent, chaque personne gagne 200 points. Pour obtenir un classement, on additionne le nombre de points gagné sur chaque bloc. - Suite à cela, un tour de finale regroupe les six meilleurs grimpeurs (ou moins selon les quotas), qui s’affrontent sur le modèle des circuits officiels. Au maximum, les 20 meilleurs peuvent être retenus pour le tour de finale Diapo 44 EXPLIQUER RÉSULTATS Diapo 45 Règlement : Jury de blocs Le jury de chaque bloc comporte un juge assisté et le cas échéant d’un assistant. Ils ont une feuille sur laquelle ils notent les performances de chaque grimpeur sur le bloc dont il est responsable. Prise de départ et de fin Prise de départ et une prise de fin, une prise bonus peut aussi permettre de départager. La prise bonus est une prise, généralement située dans le milieu de la voie ou après un mouvement particulièrement difficile. Le bonus est comptabilisé si le grimpeur saisit la prise et l’utilise pour engager le mouvement vers la prise suivante. Il doit donc y avoir un déplacement de bassin. La toucher ne suffit pas. Ordre de passage Le premier tour : l’ordre de passage est établi selon l’ordre du classement national, ou bien lors des compétitions de circuit, les participants déposent leur feuille selon leur envie dans les différents blocs. Ils sont ensuite appelés chacun leur tour selon l’ordre des fiches. Cependant, l’ordre des blocs ne leur est pas imposé, et ils décident des blocs qu’ils réaliseront. Les tours suivants : l’ordre de passage se fait dans l’ordre inverse du classement de l’ordre précédent (le premier partira en dernier). Réussite d’un bloc Le bloc est réussi si le concurrent contrôle la prise de sortie. Il doit donc stabiliser son corps au moins trois secondes en ayant les deux mains sur la dernière prise. Suite à cela, le juge lève le bras en annonçant OK et note sur la fiche la réussite du bloc, l’utilisation de la prise bonus et le nombre d’essais. Diapo 46 Dans un communiqué datant du 18 janvier 2018, l’IFSC (fédération internationale d’escalade) annonce une modification d’une règle importante, cela concerne le scoring du bloc. Cette modification ne change en rien le format de l’épreuve. Objectif : ➔ Rendre plus compréhensible l’épreuve aux yeux du grand public Explications : Jusqu’à présent, 4 clés de tri successives étaient appliquées sur la performance des compétiteurs et compétitrices pour établir les classements comme suit : Nombre de blocs réalisés Nombre d’essais nécessaires pour réaliser ces blocs Nombre de prises de zone validées Nombre d’essais nécessaires pour valider ces prises de zone Ces 4 clés de tri ne changent pas, mais l’ordre de leur application successive est modifié de la façon suivante : Nombre de blocs réalisés Nombre de prises de zone validées Nombre d’essais nécessaires pour réaliser ces blocs Nombre d’essais nécessaires pour valider ces prises de zone Diapo 47 Expliquer résultats Diapo 48 La tentative : lire diapo Diapo 49 Sécurité : - Tapis au sol pour accuser une chute éventuelle - Le grimpeur doit bien sûr respecter les règles du sport et s’échauffer de façon à ne pas se blesser - Il devra faire attention aux autres quand il grimpe et même lorsqu’il est passif - En cas de chute, le grimpeur devra éviter de se réceptionner avec ses mains ou ses bras, car le risque de blessure est important dans ces positions là Diapo 50 Handi-escalade : Mal marchant : - La pratique de l’escalade est ouverte à toute personne marchante ou pouvant se tenir debout seul 3 appuis sont nécessaires pour pouvoir grimper. - Amputés des membres inférieurs ou supérieurs (prothèses spécifiques) - Personne hémiplégiques avec une mobilité minimale de ses membre Personne en fauteuil : - Ils peuvent participer en étant suspendu dans un baudrier ou dans une coque pour faciliter le déplacement sur la paroi. - En assurant au pied de la paroi, l’ascension d’un grimpeur. Déficients visuels ou auditifs : ➔ L’aménagement de la paroi facilite le repérage spatial des grimpeurs déficients visuels : - Sur des structures officielles, des prises peuvent être ajoutés avec des couleurs très vives et contrastés - L’assureur ou un grimpeur peuvent le guider oralement Sécurité : 1) Les concurrents grimpent en moulinettes 2) Les blocs sont ouverts de façon à éviter toute chute sur le relief de la structure et que les prises de départs puissent être atteintes à partir d’une position debout. Diapo 51 La Vitesse La troisième discipline présente dans les compétitions est la vitesse. On pourrait comparer la vitesse avec le sprint en athlétisme. C’est la dernière discipline apparue en Occident, mais pas en URSS. Même si l’on a peu d’information au sujet de l’URSS, on sait que la vitesse était pratiquée bien plus tôt, dès la fin de la seconde guerre mondiale. Diapo 52 Les grimpeurs doivent réaliser le plus rapidement une voie normée en 6B et tracée sur un mur de 15 mètres de haut, et équipée d’une plaque de touche au sommet, optimisant la précision et l’enregistrement des temps. La voie officielle est homologuée c’est à dire qu’elle ne change jamais d’une compétition à une autre. Le mur est soit de 15, soit de 10 mètres de haut, pour un dévers de 5°. Les compétiteurs de cette discipline peuvent donc s’entraîner sur la voie toute l’année pour se préparer aux différentes compétitions. On remarque une cassure entre les cotations de difficulté et celle de vitesse, étant donné que la difficulté atteint 9C. Cette discipline tend à devenir de plus en plus connectée. Luxov est un fabriquant de prises connectée d’escalade, qui indique au grimpeur en temps réel son classement dans le duel, grâce à un système de led. Les records sont détenus par Sam Watson chez les hommes aux JO 2024 en 4’74 et Aleksandra Miroslaw qui a battu son propre record le 5 aout 2024 en 6’06. La compétition fonctionne en deux phases : Avec premièrement des qualifications durant lesquelles chaque grimpeur dispose de deux essais pour établir un meilleur chrono pour tenter de se qualifier pour les phases finales. Les 16 grimpeurs avec les meilleurs temps sont qualifiés pour les prochaines phases de la compétition c’est à dire les 8ème, les quarts, les demies puis les finales. Durant ces phases les grimpeurs s’affrontent directement sous forme de duels. Le vainqueur étant le premier qui arrive en haut. Vidéo diapo 53 Diapo 54 Aux niveaux des règles, les compétitions se déroulent sur une structure artificielle qui doit être certifié par les règles faites par la IFSC ( international federation of sport climbing). Les règles sont d’utiliser un chronométrage automatique en haut de chaque voie. Les compétiteurs doivent être assurés par un assurage automatique en haut de la voie. Cette discipline est beaucoup critiquée des grimpeurs. Ils ne désirent pas la pratiquer car elle dénature la discipline escalade. L’escalade de vitesse permet à l’activité de créer de « show » pour les personnes qui ne connaissent pas l’escalade. C’est une discipline qui impressionne et qui est faite pour le grand publique. Avec le combiné qui sera la seul possibilité de participé aux JO on voit déjà beaucoup de grimpeurs professionnel se tourner vers l’escalade de vitesse pour pouvoir participer aux jeux olympiques. Cela reste néanmoins une discipline pour laquelle les grimpeurs sont réticents. Ils se sont principalement mis à pratiquer la vitesse suite aux changements de règles qui incluent la vitesse au combiné. Cela est notamment lié à des notions de spectacle. On peut citer cet exemple cet article sur FranceInter : « La vitesse ne ressemble à rien de ce qu’on peut trouver en milieu naturel. Deux athlètes s’affrontent sur un parcours identique de 15 mètres. L’athlète doit toucher en premier un buzzer situé en haut de la voie. Une épreuve extrêmement impressionnante et télévisuelle. "C'est un peu notre produit d'appel, résume Pierre-Henri Paillasson, le directeur technique national de la Fédération française de la montagne et de l'escalade. Le Comité international olympique ne voulait d'ailleurs, au début, que de cette épreuve : quand on ne connaît pas ce sport c'est la plus simple à regarder, la plus facilement compréhensible, avec un temps et donc un record olympique." De son côté, Catherine Destivelle, grande grimpeuse des années 80 et alpiniste, est plus catégorique : "C'est pour faire le show, cette épreuve est très loin de l'escalade telle qu'on la pratique et qu'on l'aime". Diapo 55 Lorsque les trois disciplines sont regroupées sur une seule et même compétition, on parle de combiné. C’est d’ailleurs sous ce format que se sont déroulés les JO de Tokyo en 2021. Vidéo diapo 56 Diapo 57 Bien que ce sport soit présent pour la première fois en 2021 sur des JO, il a été présenté pour être ajouté à la liste des sports olympiques depuis 2005. Le 4 juillet 2011, l'escalade est retenue avec 7 autres sports, sur la liste des sports qui pourraient intégrer les Jeux Olympiques 2020. Lors d'une réunion du CIO à Saint-Pétersbourg en mai 2013, l'escalade n'est pas retenue dans les trois derniers sports potentiels pour les olympiades de 2020. Dans le rapport de 2013 de la commission du programme olympique, huit nouveaux sports sont examinés en vue de les inclure au programme des Jeux de 2020 et 2024 : la lutte, sport traditionnel des Jeux olympiques, ainsi que le baseball et softball, l'escalade, le karaté, le roller, le squash, le wakeboard, et le wushu. Mais la lutte est seule confirmée au programme des Jeux, lors de la 125e session du CIO. En décembre 2014, l'agenda olympique 2020 invite le comité d'organisation des Jeux de Tokyo à proposer l’addition de nouveaux événements. Un an plus tard, cette liste est soumise et comprend le baseball et softball, l'escalade, le karaté, le skateboard, et le surf. Ces cinq sports additionnels sont approuvés en juin 2016 par le comité exécutif du CIO, puis ajoutés au programme des Jeux olympiques d'été de 2020 sur décision de la 129e session du Comité international olympique, le 3 août 2016 à Rio de Janeiro. Cet ajout reflète l'intention d'aller à la rencontre de la jeunesse et de se conformer à la tendance actuelle à l’urbanisation du sport. Il ne concerne que les Jeux de 2021 et 2024 et ne contraint pas les futures villes hôtes à faire de même. Diapo 58 L’escalade incarne les valeurs de l’olympisme. Ce sport passionnant et accessible à tous, est pratiqué sur les cinq continents. Les femmes comme les plus jeunes y sont très bien représentées, et les personnes en situation de handicap le pratiquent également. La popularité de ce sport ne cesse de croître. Cependant, ce sport est déjà présent sur des Jeux mondiaux. Lors des Jeux olympiques de la jeunesse d'été de 2014, l'escalade prend part à une initiative nommée labo des sports dont le but est de présenter ce sport au travers d'ateliers de découverte pour le public et d'exhibitions de quelques-uns des meilleurs jeunes spécialistes. À cet effet, Nankin est doté d'un mur spécialement conçu pour permettre l'exhibition des trois disciplines. Pendant toute la période des JOJ, 16 athlètes de haut niveau, chinois et étrangers, ont présenté chaque jour leurs disciplines aux jeunes participants et aux communautés présentes, alternant performances époustouflantes et séances d'initiation. La discipline est également représentée aux Jeux Olympiques (Jeunes) de Buenos Aires en octobre 2018, où la France décrochait sa première médaille olympique, grâce à la prestation de Sam Avezou (médaille de bronze). Diapo 59 Concernant les qualifications au Jeux Olympique, il y avait 20 hommes et 20 femmes, de plusieurs nationalités. Diapo 60 Pour les sportifs français, deux hommes et deux femmes ont été qualifiés. Les frères Mawem ont été qualifiés (l’un aux Championnats du monde et l’autre au TQO) et chez les femmes, Julia Chanourdie se qualifie. Diapo 61 Concernant le déroulé de l’épreuve, il y a un combiné sur les trois disciplines. Pour obtenir le classement, les résultats de chaque étape seront multipliés. Exemple, si un athlète termine 6ème en vitesse, 5ème en bloc et 2ème en difficulté, il obtient le score total de 6 x 5 x 2 = 60. Au plus le score final est petit, au mieux les athlètes sont classés. Diapo 62 En 2021, les gagnants du combiné ont été Janja Garnbret en femme et Alberto Gines Lopez en homme Diapo 63 Mais les JO 2024 se sont déroulés différemment, la vitesse a été une discipline à part et la difficulté et le bloc se sont combinés. Diapo 63 Pour se qualifier, Il y a eu cinq possibilités, en août 2023 lors des Championnats du monde à Bern, en Suisse : les deux premiers hommes et les deux premières femmes pour la vitesse, et trois par genre pour le combiné bloc/difficulté ont obtenu une qualification directe. Par la suite, certaines étapes de la coupe du monde IFSC ont également servi de tournois qualificatifs pour les athlètes. Les grimpeurs les mieux classés dans des épreuves spécifiques pouvaient ainsi décrocher leur place pour Paris 2024. Puis lors de tournois de qualifications continentaux qui se sont tenus entre septembre et décembre 2023 : une place par genre et par discipline par continents. Les grimpeurs non qualifiés via les événements ci-dessus mais ayant un excellent classement mondial ont pu également obtenir une place selon le quota disponible par pays et par discipline. Enfin des « Olympic qualifier series » de mars à juin 2024 afin d’attribuer les dernières places restantes : cinq en vitesse, dix en bloc/difficulté Au total, ce sont donc 28 athlètes pour la vitesse et 40 pour le combiné bloc/difficulté qui se sont retrouvés à Paris. Comme pour Tokyo 2020, le nombre de places fut limité à deux athlètes par genre et par pays pour chacune des deux disciplines. Diapo 65 Pour les sportifs français, 7 athlètes ont été qualifiés. Capucine Viglione, Manon Lebon et Bassa Mawem en vitesse ainsi que Oriane Bertone, Zélia Avezou, Sam Avezou et Paul Jenft en combiné bloc et difficulté. Vidéo diapo 66 (noter qu’il dit une bêtise sur l'évaluation de la hauteur en difficulté)

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