Evaluation Clinique en Santé: Psychologie PDF
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These notes cover various aspects of clinical evaluation in a health setting, including models for understanding stress and coping, cognitive and behavioral assessments, and the use of questionnaires and tools for measuring psychological constructs such as depression, anxiety, and quality of life. The document also addresses ethical considerations in evaluation and emphasizes the importance of considering the patient's perspective and context.
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1) Evaluation clinique en santé Pas de questions sur le nombre d’item et cotation. Pas de QCM, étude de cas (raisonnement) accompagné de résultat d’un test et expliquer avec des questions rédactionnelles avec un nombre de mots limités. Il faut connaître les théories, a quoi servent les outils et con...
1) Evaluation clinique en santé Pas de questions sur le nombre d’item et cotation. Pas de QCM, étude de cas (raisonnement) accompagné de résultat d’un test et expliquer avec des questions rédactionnelles avec un nombre de mots limités. Il faut connaître les théories, a quoi servent les outils et connaître les sous dimensions des outils si on les a détaillées. Utilité de l’évaluation en psychologie clinique = pour faire un état des lieux initial de l’état du patient pour adapter la prise en charge spécifique au patient. Pour s’assurer qu’on est toujours efficace, qu’on répond toujours à la demande du client, au fur et à mesure de la prise en charge savoir l’évolution de la personne. Pour communiquer objectivement sur la situation du patient et déterminer l’efficacité de la prise en charge et savoir si on arrête ou prendre en charge sur autre chose. 1) Spécificité en santé En santé la chose qui crée le problème, le stresseur c’est la maladie. C’est facile de savoir ce qu’est l’élément perturbateur. La maladie crée un changement en faisant une intrusion dans la vie du patient qui doit s’adapter. Modèle de Lazarus et Folkman : remise en cause Modèle transactionnel stress-coping, quand une personne fait face à une situation stressante elle met en place une première série d’évaluation pour évaluer la gravité et l’impact de la situation et évaluation secondaire pour savoir quelles sont ces ressources personnelles et sociales pour y faire face. Mise en place des actions pour s’ajuster à la situation. La personne recommence le processus, l’évaluation de la situation maintenant quelle est modifiée. Deux types de stratégies de coping/ajustement : Stratégies centrées sur le problème (cognitif) Stratégies centrées sur les émotions Dépend de la temporalité dans laquelle le patient se situe. Les stratégies n’ont pas de valence, ni bonne ni mauvaise, dépend du problème et de la temporalité. Il peut y avoir des ajustements émotionnels à court terme efficace. Les deux coping sont mise en place, tout fonctionne en même temps, les patients vont faire face aux problèmes en mettant des stratégies d’adaptation et aussi sur les émotions. Favorisation d’un type de coping pour la personne mais ne veut pas dire que l’autre n’existe pas. On peut réguler les émotions aussi avec les fonctions cognitives ou réguler les problèmes cognitifs avec les émotions. Un être humain n’est pas une chose seule, il est impliqué dans un réseau relationnel. Impact sur l’individu de différents facteurs. Le réseau social va aussi être bouleversé par la maladie, ce réseau va apporter de l’aide (des fois c’est couper les ponds = aide négative). L’objectif de ce circuit est de savoir les résultats de santé, savoir si l’intervention va permettre à la personne d’avoir un meilleur résultat de santé. Résultats de santé = réduction des effets secondaire du traitement, est lié à une meilleure observance thérapeutique, la douleur, la fatigue, la qualité de vie… 2) Evaluation émotionnelle La première chose à évaluer chez le patient c’est la dépression et l’anxiété = comorbidité en maladie chronique, processus déclenché par la maladie qui entraîne des émotions négatives. On va chercher à savoir si la tristesse s’accompagne d’autre chose qui va mener à un état dépressif. La dépression et l’anxiété sont la base en psychologie clinique, c’est ce qu’on voit le plus. Dans la dépression le critère le plus important c’est la tristesse, ce n’est pas la tristesse en soi qui nous intéresse mais c’est cette tristesse qui entraîne la dépression. Chez les personnes avec des maladies, il faut faire attention à l’évaluation de la dépression et de l’anxiété car il y a des symptômes neurovégétatifs (fatigue, ralentissement moteur, de la pensée, réduction de l’appétit) qui peuvent être normaux dans une maladie mais aussi se sont des symptômes qui permettent de diagnostiquer la dépression. On va peut être sur évaluer le niveau de dépression chez les personnes avec une maladie chronique. On n’utilise donc pas d’outils qui utilisent la fatigue comme critère de dépression pour ces personnes. De toutes les maladies chroniques, la fatigue est le deuxième symptôme le plus rapporté. - Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) = outils très simple pour évaluer la dépression dans les maladies chroniques. 14 items : Items pairs : dépression Items impairs anxiété Cotation sur échelle en 4 points (de 0 à 3). Score par somme des items. Seuils: - 0 à 7: exclusion de la pathologie. - 8 à 10: pathologie probable. - 11 à 21: pathologie certaine. On peut aussi évaluer autre chose qui empiète avec les émotions = régulation émotionnelle. Modèle de Gross, modèle de régulation émotionnelle. Deux façons de réguler ses émotions face à une situation, soit de manière positive et il ne se passe rien ou de manière négative qui va avoir des conséquences Dans le modèle de Rakman il s’intéresse aux personnes qui régulent négativement leurs émotions et explore quel traitement émotionnel ils mettent en place pour dys réguler ces émotions. Emotional Processing Scale (EPS 25) = 25 items pour évaluer 5 styles de traitement. Il y a 5 types de traitement négatif des émotions par suppression des émotions (gros contrôle sur l’expression des émotions), signe d’émotions non traitées (expérience émotionnelles intrusives ou persistantes), contrôlabilité (forte labilité émotionnelle), évitement (des émotions négatives, signe de trauma, évite les lieux, les situations qui pourraient déclencher des situations négatives) et expérience émotionnelle (détachement et appauvrissement, restriction du champ émotionnel ressenti et l’intensité de ressenti est faible). Alexithymie Intéressant d’évaluer l’alexithymie dans la psychologie de la santé, qui est une difficulté à identifier ses émotions. Comme les émotions s’expriment par le corps elle peut confondre des symptômes d’expression des émotions avec des symptômes de sa maladie. La personne doit faire la distinction entre ce qui est de l’ordre de la maladie et de l’ordre d’autre chose. Pensée concrète externalisée = la personne explique la situation dans laquelle elle était mais ne parle pas d’émotion, de ce que la personne ressent, riche en détail et en fait mais pas en émotion. Ils ont des émotions mais ont du mal à les identifier. Toronto Alexithymia Scale (TAS 20) : 20 items. 3 dimensions et un score total: difficulté à identifier les émotions, difficulté à verbaliser les émotions et pensée concrète externalisée. Face à une situation de santé la personne à des réactions émotionnelles entrainant des difficultés de traitement des émotions comme l’alexithymie. Valence émotionnelle On peut aussi évaluer en plus de la dépression la valence émotionnelle (être dans le négatif ou le positif). Émotions Positives et Négative (EPN 31) : liste d’adjectifs positifs et négatifs et noter la fréquence de les avoir ressenti au cours des dernies mois. 3 dimensions et un score total: émotions positives, émotions négatives, surprise. Coping émotionnel Pour l’évaluer il y a pleins de questionnaires. La Cognitive Emotional Regulation Questionnaire (CERQ) évalue les stratégies cognitives pour faire face aux émotions. 36 items pour évaluer 9 stratégies de coping émotionnel: Blâme de soi. Acceptation. Rumination. Centration positive. Centration sur l’action. Réévaluation positive. Mise en perspective. Dramatisation. Blâme d’autrui. 2 regroupements = les stratégies adaptatives pour mieux faire face aux émotions que l’on est en train de vivre (acceptation, centration positive, centration sur l’action, réévaluation positive, mise en perspective) et les stratégies non adaptatives avec de la culpabilité (blâme de soi et d’autrui), la dramatisation (amplifier le négatif, rumination (focalisation de la pensée sur l’évènement négatif) et sentiment d’impuissance (on ne pourra pas sortir de la situation quoi que l’on face) = biais cognitif de maximisation du négatif). 3) Evaluations cognitives et comportementales Les processus cognitif associés à la santé intéressant à évaluer sont ces représentations de la maladie, l’empowerment (donner le pouvoir à la personne en donnant les clés de compréhensions/connaissances de ce qu’il est en train de vivre), l’insight (degré de la conscience du trouble qui a pour conséquence une altération de la réalité comme la schizophrénie), préjugés (essayer de rejoindre la norme qui est de ne pas être malade, cacher le fait d’avoir un handicap avec les conséquences comme avoir plus de fatigues et de douleurs), locus de contrôle. Processus cognitifs = représentation de la maladie profane ou de sens commun. En résumé : 3 sources de la représentation de la maladie (tiers = médecin, autres malades, discours profane), dans les sources il y a un mélange des informations expérientielles (non scientifique) et qui viennent du médecin (scientifique) ou d’autres patients. l’individu va développer sa propre représentation de sa maladie. Dans le modèle de Leventhal, la représentation de la maladie se structure autour de 7 dimensions, 2 dimensions temporelles (chronicité, cyclicité qui est la variation dans le temps), conséquences négatives de la maladie (financière et familial), sentiment de contrôlabilité (la personne pense pouvoir avoir un pouvoir pour influencer le déroulement de la maladie, pas l’auto efficacité car e n’est une auto évaluation que l’on a sur une compétence particulière alors qu’ici c’est du métacognitif), la curabilité (perception de l’efficacité de la prise en charge, aide à aller mieux), la cohérence (métacognitif, savoir si les informations que le patient à récolter lui permet de former quelque chose qui a un sens pour lui, sa maladie à telle un sens), les représentations émotionnelles négatives. Pour évaluer la représentation de la maladie il y a un questionnaire IPQ-R, il est composé de 3 échelles. Pas obligé d’utiliser les 3. - L’échelle des croyances à 7 sous échelles qui correspondent aux 7 dimensions de la représentation de la maladie, évalue la structure de la représentation de la maladie. - L’échelle des symptômes (identité de la maladie/somatisation) représente une liste de 14 symptômes à chaque fois 2 questions, déjà ressenti ce symptôme et est ce que vous pensez qu’il est lié à votre maladie ? Permet de nous donner le niveau d’identification de la maladie. A quel point tout ce qui se passe dans le corps de la personne est identifié à sa maladie. Faire la distinction entre ce qui est de l’ordre de sa maladie et ce qui est autre chose permet de faire la différence entre ce qu’elle a maintenant et ce qu’elle pourrait avoir, si elle y arrive et qu’elle rapporte quelque chose d’autre c’est signe d’une aggravation de sa maladie. - L’échelle des causes, la personne doit dire à quel point elle est d’accord ou pas. Evaluation de sa perception des causes de sa maladie important pour savoir s’il lui faut une éducation thérapeutique, pour bien prendre ses traitements. On peut évaluer le lieu de contrôle qui est une attribution causale de la maladie, dans la théorie classique du locus de contrôle il y a un interne et un externe. Quand c’est repris en psychologie de la santé ils ont décomposé l’externe en deux à partir du discours de patients, pour certains la réussite vient des médecins et d’autres attribue le succès à la chance. Donc trois dimensions du locus de contrôle. Multidimensional Health Locus of Control Scale (MHLC) : 3 dimensions = interne, powerful others et chance. Evaluation du coping cognitif effectif Coping with Health Injuries and Problem (CHIP)= 3 stratégies de coping comportementale et cognitif et une émotionnelle. 32 items pour évaluer ces 4 stratégies de coping cognitifs : - Coping émotionnelle = préoccupation émotionnelle - Coping centré problème = coping instrumental est une recherche d’informations pour faire face à la situation de santé. - Coping palliatif = essayer de palier à la situation (prendre du repos, pas de médicament juste s’allonger). - Coping distractif = je regarde des émissions pour éviter d’avoir mal, je ne règle pas le problème, je ne recherche pas d’information et ne gère pas mes émotions. COPE = évaluation du coping général. Evaluation du déni par exemple (refus de croire à la maladie), usage de substances… 4) Evaluation des résultats de santé 1. Douleur Phénomène physiologique normal, permet de nous adapter à notre environnement, signal d’alarme que le corps donne pour prévenir que quelque chose ne va pas. On associe à la douleur des pensées et des cognitions, en plus de la physiologie il y a les attitudes qui vont être développés au cours des expériences douloureuses. En santé on meure la douleur de 4 manières différentes : Symptôme = mesurer son intensité, à quel point on a mal. On peut mesurer la douleur comme interférent avec la vie quotidienne. Croyances = associé à la douleur, schémas cognitifs quand la personne est confronté à une situation douloureuse. Adaptation = coping spécifique que l’on peut faire face à la douleur. Trauma = dans le circuit de papez il y a l’amygdale, quand on a des phénomènes douloureux ça active ces zones du cerveau et peut avoir des conséquences qui ressemble au PTSD. Douleur comme symptôme Pour mesurer la douleur comme symptôme on utilise le Brief Pain Inventory (BPI) qui mesure en 4 items la sévérité de la douleur. En posant la question sur les 7 derniers jours quelle était la douleur la plus intense, la plus faible et moyenne. Et au moment du questionnaire quelle est la douleur. Moyenne de ces évaluations pour avoir un niveau de douleur. A partir d’un seuil de 4 il faut une prise en charge de la douleur médicamenteuse chez les patients. Questions aussi sur l’interférence de la douleur sur la vie quotidienne (7 questions impact sur le travail, sur les relations, sur le sommeil, sur les activités…). On a un score d’interférence, plus le score est élevé plus la douleur interfère la vie ou regarder dans chaque item pour regarder où la douleur impact la vie. Le BPI donne donc deux scores. Pour mesurer la douleur comme symptôme il y a aussi des échelles visuo analogique, de 0 à 10 à quel point il est douloureux. La douleur est culturellement construite, les manifestations de la douleur sont différentes en fonction des individus et dépendantes de la culture dans laquelle on a grandi. Impossible d’avoir une hétéro évaluation de la douleur de quelqu’un. Le médecin se trompe à chaque fois, ce qui est important c’est ce que le patient dit de la douleur et pas ce que l’on voit de l’extérieur et que l’on interprète. Douleur comme croyance Schémas cognitifs que l’on retrouve surtout dans les douleurs chroniques. Pain Beliefs and Perceptions Inventory (PBPI) inventaire de croyances et perceptions associées à la douleur = la cotation va de -2 à +2 sans cotation à 0. Il y a 4 dimensions : Dimension mystère qui représente l’incompréhension qu’on les patients face à la situation de douleur (origine, comment faire pour l’arrêter…). Regroupe des items (n = 4) reflétant le caractère mystérieux de la douleur et le fait qu’il s’agisse d’une expérience difficilement compréhensible (par exemple : « Je n’arrive pas à comprendre pourquoi j’ai mal »). Les deux prochaines dimensions se sont des dimensions de temps : - La dimension pérennité est la croyance que la douleur va se maintenir dans le temps, regroupe les items (n = 5) qui rendent compte de l’aspect temporel de l’expérience douloureuse en termes de développement à long terme et de possible chronicité de la douleur (par exemple : « Ma douleur sera toujours là »). - La dimension constance qui est la variation dans le temps de la douleur, regroupe les items (n = 4) qui reflètent aussi l’aspect temporel de la douleur, mais en se centrant sur son caractère intermittent versus continu (par exemple : « J’ai constamment mal »). Dimension de culpabilité, regroupe les items (n = 3) qui reflètent un sentiment de responsabilité vis-à-vis de la douleur (par exemple : « Si j’ai mal c’est uniquement de ma faute »). Les cognitions que l’on évalue sont dysfonctionnelles, plus les scores sont élevés plus elles sont présentes, on s’attend à avoir un ajustement à la situation de douleur qui va être dysfonctionnel. Si on évalue des émotions, des cognitions et des comportements c’est pour comprendre les mécanismes d’ajustement qui vont en découler et donc des résultats de santé qui vont être plus élevé (niveaux de douleurs plus élevés). Les mécanismes d’ajustement fonctionnel permettent de faire face à la situation et donc d’avoir de meilleurs résultats de santé. Coping qui n’est pas fonctionnel face à la douleur le catastrophisme/dramatisation. Questionnaire qui mesure le catastrophisme = pain catasrtophizing scale. Outil en 13 items qui évalue 3 dimensions = la rumination (processus cognitif de focalisation de l’attention sur les pensées liées à la douleur, intervient dans la dépression et l’anxiété, ces mécanismes de ruminations à cause de la douleur peuvent avoir des conséquences psycho pathologique avec des niveaux d’anxiété plus important), l’amplification (biais cognitif de maximalisation, exagération de la menace perçu ou le niveau de douleur que l’on ressent, se sont des patients qui au moindre début de sensation de douleur vont prendre des mesures pour empêcher que la douleur s’installe comme des prises de médicaments, d’alcool…) et l’impuissance (processus cognitif qui apparaît dans les phénomènes de dépression, quoi que je face je ne pourrais rien faire face à cette situation de douleur, adoption d’une attitude désespérée dans les situations de douleur). Adaptation à la douleur Chronic pain Coping Inventory (CPCI) = échelle longue (65 items), permet de mettre en évidence 8 sous type de coping : Faire attention Se reposer Demander assistance Relaxation Maintenir ses activités Faire de l’exercice Rechercher du soutien social Mécanisme d’ajustement autocentré (distraction…) Coping fonctionnel comme chercher de l’assistance, se reposer, faire de la relaxation et des dys fonctionnelle comme maintenir ses activités. Coping de maintien beaucoup chez les personnes avec des maladies chroniques avec douleur, maintenir les activités amplifie la douleur. On peut aussi évaluer l’adaptation de la douleur en termes d’acceptation (CPAQ de McCracken). Douleur comme traumatisme La douleur passe par des zones cérébrales qui peuvent déclencher un mécanisme cognitif et émotionnel qui ressemble à des syndromes de stress post traumatique. Outil qui évalue la sensibilité au traumatisme par la douleur (SPTS-12) = 12 items. Donne un score global, plus le score est élevé plus on a une sensibilité au traumatisme par la douleur, se traduit par plus d’anxiété, plus de dramatisation, évitement comportemental et expérientiel et des niveaux de douleurs rapportés plus élevés. Propension à développer une réponse somatique, cognitive, émotionnelle ou comportementale à l’anxiété liée à la douleur ayant une ressemblance avec le syndrome de stress post-traumatique. Les croyances dys fonctionnelles vont faire une moins bonne appréhension de la douleur donc de moins bon mécanismes d’adaptation, lié au niveau de symptôme, les croyances vont être d’autant plus péjoré et donc les symptômes vont continuer à s’aggraver. Explique comment se maintien et se dégrade la douleur chez des patients qui n’était pas si catastrophique d’un point de vue physiologique. Une intervention efficace intervient sur une des flèches pour couper la cyclicité. 2. Fatigue Deuxième symptômes le plus rapporté par les patients qui vivent avec une maladie. Contrairement à la douleur qui est un symptôme qui fait effraction dans la vie quotidienne la fatigue est quelque chose que l’on ressent tous. Pas de définition consensuelle de la fatigue dans les maladies chronique. Si un concept n’est pas bien définit c’est compliqué de travailler dessus, on ne sait pas comment ça se manifeste, quels sont les dimensions…. On arrive à montrer qu’il existe plusieurs types de fatigues, certains types on a du mal à les différencier. 5 grands types de fatigue : Fatigue mentale = sur stimulation des fonctions cognitives (journée de cours). «Un épuisement mental qui se manifeste surtout lors de stimulations sensorielles ou à la suite de tâches mentalement éprouvantes » Fatigue cognitive = chez les personnes avec un trouble cognitif, interfère avec le fonctionnement normal des fonctions cognitives, interférence qui persiste dans le temps. «Un symptôme qui interfère avec la capacité d'une personne à mener des activités cognitives et qui peut être persistant et accablant». Fatigue motivationnelle = à l’initiation des activités, pas de motivation intrinsèque, il faut une motivation extrinsèque. « Un symptôme qui perturbe la motivation et l'initiation des activités ». Fatigue émotionnelle = dans la dépression, émoussement affectif qui se traduit par une réduction du champ des émotions que l’on peut ressentir et une réduction de l’intensité des émotions. « Un symptôme désagréable qui est fortement associé à la dépression et qui perturbe considérablement la qualité de vie liée à la santé ». Fatigue physique = fatigue d’habilité, fatigue classique, les muscles sont fatigués, la fatigue corporelle avec la particularité que c’est une fatigue qui n’est pas réductible par le repos, ce n’est pas suffisant de se reposer pour se débarrasser de ce sentiment de fatigue. « Un épuisement physique handicapant ou un manque d'énergie pénible non soulagé par le sommeil ou le repos ». 2 façons d’évaluer la fatigue, la manière la plus classique est de mesurer la sévérité de la fatigue. Plus le score est important plus la personne est fatigué mais ne renseigne pas sur le type de fatigue que la personne éprouve que sur l’intensité. Il y a aussi des outils multi dimensionnel, plus rare, permet d’évaluer le type de fatigue et les conséquences sur la vie quotidienne de cette fatigue. - Fatigue Severity Scale = outil uni dimensionnel qui permet d’évaluer en 9 items coté sur 7 points qui mesure à quel point la fatigue est sévère. Outil qui est recommandé par la haute autorité de santé, comme pour la douleur on estime qu’un seuil de 4 devrait engager une prise en charge particulière de la fatigue. Les recommandations de la fatigue sont souvent des recommandations sur l’hygiène de vie. Evalue la fatigue en général. - Fatigue Impact Scale = spécifique pour la sclérose en plaque, outil qui est multi dimensionnel pour mettre en évidence un niveau de fatigue et permet de discriminer trois sous types de fatigues (physique, cognitive, psycho-social). 3. Observance ou adhésion thérapeutique Observance thérapeutique = suivre la prescription médicale donnée, le patient est passif, le médecin est actif et donne une prescription médical que le patient doit suivre. On mesure un comportement effectif de prise de médicament. On veut savoir si le patient prend bien son traitement. Adhésion thérapeutique = le patient peut être acteur de sa prise en charge, on va rechercher un consensus entre l’expertise médicale et les capacité et l’expertise du patient sur sa maladie pour essayer de trouver la prise en charge ou le traitement le plus adapté en fonction des contraintes médicales et en fonction de ce que le patient est capable de faire. On recherche les cognitions que la personne à sur le traitement. Pas besoin parfois d’avoir une observance à 100%. Varie en fonction de facteurs elle est personne dépendante, intra individuelle, pour une même pathologie et pour un même traitement chez deux personnes on va avoir des niveaux d’adhésion différentes car il y a des facteurs extérieurs à la personne. Pour mesurer l’observance thérapeutique (le comportement), il y a des méthodes directes de la prise de médicaments (prise de sang avec une saturation dans le sang de la molécule active du médicament ou mesure des marqueurs biologiques influencés par le traitement). Mais les méthodes directes sont invasives et chères. On utilise donc d’autres méthodes qui sont indirectes comme la technique de comptage du pilulier, résultats cliniques, renouvellement d’ordonnance et les demandes de remboursement, piluliers électroniques ou méthode auto rapportée (questionnaire). Ces méthodes indirectes sont problématiques car si la personne veut mentir elle ment. Pour être sure c’est que les méthodes directes. Auto report = les questionnaires mesurent 3 choses, soit une soit toutes : Comportement effectif de prise de médicament (est ce que vous avez pris votre traitement hier ?) observance. Croyances et émotions qui sont associés aux médicaments (les médicaments font du mal, effet secondaire…) adhésion. Barrière qui existe pour la prise de médicament, d’ordre personnel ou contextuel, avec un focus sur l’oubli comme raison de non prise de traitement et les conditions qui amènent à cet oubli (partir en vacances par exemple). - Par exemple il y a un questionnaire avec 7 premiers items sous réponses dichotomiques (oui/non) et un autre item de fréquence. Ce questionnaire mesure les barrières et l’observance. Au dessus de 6 points on considère une observance moyenne. Il faut que les personnes est 8/8 pour être observant. Il y a deux questions spécifiquement comportementales et les 6 autres sont focalisées sur l’oubli (direct et indirect). - Pour évaluer les croyances on utilise le Beliefs about Medicines Questionnaire (BMQ) pour avoir un score d’adhésion thérapeutique. Questionnaire en 18 items, qui discrimine 4 grands types d’échelles : Perçoit la nécessité de prendre le traitement Préoccupation à prendre le traitement A partir de ces cognitions on peut créer un score, plus le score est positif plus la personne adhère au traitement et prend bien son traitement. Surutilisation des traitements Nuisances perçues des traitements (effets secondaires). Cognitions négatives associées au traitement, ne participe pas à la mesure de l’adhésion thérapeutique mais permet de comprendre s’il y a une mauvaise adhésion ou observance thérapeutique car mesure les croyances négatives habituelles des patients. 4. Qualité de vie Le bien être renvoie à de la philosophie, à la religion. La qualité de vie est un concept plus scientifique, qui est définit par l’OMS, on retrouve 6 dimensions : Santé physique Santé mentale Niveau d’indépendance = capacité à se déplacer, à faire des activités à l’extérieur, travail. Relations sociales Environnement = ressources financières, sécurité perçue ou réelle de l’environnement, accès aux transports et services publiques. Valeurs et croyances personnelles = capacité de pouvoir les exprimer, si on parle de la religion c’est la capacité à aller dans une église par exemple. Ces 6 dimensions forment la qualité de vie. Il existe beaucoup d’outils pour évaluer la qualité de vie : - EQ-5D = évalue 5 domaines (mobilité, autonomie, activités courante, douleurs, anxiété et dépression). N’évaluent pas toutes les dimensions de la qualité de vie. Que 4/6, n’évalue pas les relations sociales et les valeurs et croyances. Evalue en plus la perception de l’évolution de l’état de santé, une forme de projection dans le futur. Et évalue sur 100 points l’état de santé au moment de l’évaluation. Donc 7 questions en tout (court). - Outil WHO = mesure de la qualité de vie de l’OMS. Outil qui est long, s’utilise que si la qualité de vie est une variable première dans la recherche. - SF-36 = 36 items qui mesurent 8 dimensions de la qualité de vie qui peuvent être regroupé en deux grands indicateurs la santé physique et la santé mentale. Evalue le fonctionnement physique, le rôle physique (ressent des difficultés physiques), la douleur et l’auto évaluation de l’état de santé = santé physique. Et évalue la vitalité, fonctionnement social, rôle émotionnel et santé mentale = santé mentale. 5) Evaluation de l’influence de l’environnement La personne n’est pas un être seul, il y a des gens autour. On va voir l’impact des personnes dans l’ajustement et les résultats de santé. Soutien social = on mesure la taille du réseau (quantité de relation) et la qualité. Le plus important c’est la qualité. SSQ-6 = mesure du soutien social. Satisfaction conjugale = évaluation du soutien conjugal que je donne et la satisfaction du soutien social que je reçois. Si on reçoit plus que ce que l’on émet on a du soutien conjugal. Les personnes sur estiment le soutien qu’ils apportent et sous estiment ce qu’ils reçoivent. Ajustement dyadique = on ne va pas considérer la satisfaction mais d’autres facteurs d’intérêts comme la qualité de vie (à quel point elle est impactée par le partenaire/réseau), on mesure la perception qu’à l’aidant du fardeau que représente l’aide à la personne malade et comment ce fardeau perçu à un impact sur les résultats de santé de la personne qui à la maladie. La prise en charge peut être dégradée si le fardeau est trop lourd (fatigue de l’aidant familial), alors impact sur les résultats de santé du malade. 2) Théories sous-tendant les évaluations 1) Définition L’évaluation clinique est un processus utilisé par les professionnels de la santé mentale, principalement les psychologues, à travers l’utilisation d’outils d’évaluation tels que des entretiens, des tests et des observations dans l’évaluation des patients. L’entretien et l’observation sont au centre de toutes les évaluations. L’évaluation en psychologie clinique repose sur différentes théories et approches qui aident à comprendre, diagnostiquer et traiter les troubles psychologiques. Ces théories offrent des perspectives sur la manière dont les évaluations peuvent être réalisées et interprétées. Plusieurs théories et approches participent à définir l’évaluation en psychologie. La théorie oriente sur le type d’outil à utiliser dans l’évaluation, les objectifs visés et l’orientation thérapeutique à adopter. C’est-à-dire qu’elles définissent les perspectives sur la manière dont les évaluations peuvent être réalisées et interprétées. L’évaluation aide à la compréhension, au diagnostic et au traitement des troubles psychologiques. 2) Les différentes théories 1. Le modèle cognitivo-comportemental (TCC) Les approches cognitivo-comportemental sont inspirées de l’idée selon lequel les troubles psychologiques sont le résultat de schémas de pensée dysfonctionnels et de comportements inadaptés. L’évaluation en TCC inclut l’identification des pensées automatiques négatives, des croyances sous-jacentes et des comportements problèmes. Des tests standardisés et des auto-évaluations peuvent être utilisés pour évaluer les symptômes et les schémas de pensée. L’évaluation vise dans certaines mesures à rechercher les causes distales et proximales de l’installation du comportement problème et les processus psychologique qui ont contribué à son maintien. Les principes : Le principe basé sur le modèle ABC d’Elis Ce modèle est une position centrale dans l’approche TCC. Ce modèle suppose que les évènements (A – Activating event) n’entraînent pas directement des émotions ou des comportements, mais que se sont les croyances ou les pensées (B – Beliefs) à propose de cet évènement qui déclenchent des émotions (C – Consequences). A partir de ce principe est orientée l’évaluation des schémas de pensée dysfonctionnelle susceptible de conduire à des comportements problématiques. L’importance des schémas cognitifs Les schémas cognitifs sont des structures mentales qui influencent la manière dont un individu perçoit le monde. En TCC, l’évaluation cherche à identifier les schémas dysfonctionnels ou inadaptés (par exemple, « je ne suis pas efficace », « je ne suis pas aimé par mes proches »), qui contribuent à la souffrance psychologique et aux comportements problématiques. L’évaluation s’attache donc à repérer ces schémas, leur origine et leur impact. La flexibilité cognitive Un autre concept clé dans l’évaluation est la flexibilité cognitive, qui se réfère à la capacité d’adapter sa pensée à de nouvelles informations et de faire preuve de souplesse dans la manière de percevoir les situations. La TCC évalue souvent la rigidité cognitive et cherche à promouvoir des modes de pensée plus flexibles et adaptatifs. Modèle de traitement de l’information L’évaluation en TCC vise souvent les biais cognitifs, c'est-à-dire les erreurs systématiques de pensée que les individus font lorsqu’ils traitent l’information. Des exemples de biais incluent la pensée dichotomique (tout ou rien), la personnalisation, l’amplification des menaces… L’objectif de l’évaluation est d’identifier ces biais et de comprendre comment ils modifient l’interprétation des situations par le patient. Approche expérimentale et de collaboration Dans la TCC, l’évaluation est vue comme un processus collaboratif entre le thérapeute et le patient. Elle implique l’exploration active des pensées et des comportements du patient, en s’appuyant sur des expériences concrètes (comme des tâches à accomplir entre les séances). Ce processus expérimental permet d’évaluer de manière pratique l’efficacité des stratégies mises en place. Les évaluations quantitatives Des outils et questionnaires standardisés sont souvent utilisés pour évaluer les symptômes et les processus psychologiques du patient (par exemple, le Beck Depression Inventory pour l’évaluation de la dépression, ou l’Inventaire d’anxiété de Beck). Ces outils permettent de mesurer la sévérité des symptômes, d’identifier des patterns spécifiques et de suivre l’évolution au fil du temps. L’évaluation en TCC repose donc sur une analyse détaillée des interactions entre les pensées les émotions et les comportements, tout en tenant compte des schémas cognitifs sous-jacents et des biais cognitifs. Elle est non seulement diagnostique mais aussi thérapeutique, car elle permet de déterminer les zones sur lesquelles interagir pour modifier les comportements inadaptés et promouvoir des changements positifs. 2. Le modèle systémique Considère le sujet comme un élément d’un système. En psychologie clinique systémique, l’évaluation s’intéresse à l’interaction entre l’individu et son environnement, notamment sa famille, ses relations sociales et son contexte culturel. L’évaluation peut inclure des entretiens familiaux ou des évaluations de groupe pour comprendre des dynamiques relationnelles et l’impact des interactions sociales sur le bien-être de la personne. Les interactions dépendent du contexte, on ne se comporte pas de la même manière dans chaque environnement. Chaque système est unique et spécifique, on doit contextualiser. L’évaluation systémique adopte une approche holistique et intégrée de l’individu et de ses contextes (dynamique relationnel au sein du groupe d’appartenance). Contrairement à l’évaluation traditionnelle, qui se concentre souvent sur des symptômes ou des troubles spécifiques, l’évaluation systémique cherche à comprendre les interactions complexes entre une personne et ses différents systèmes d’influence, tels que la famille, les amis, le milieu de travail et la société en général. Les principes : Interaction entre les éléments L’accent est mis sur les relations, les échanges et les interactions entre les différentes composantes d’un système. Par exemple, dans le contexte familial, le comportement d’un membre peut être influencé par les dynamiques familiales et inversement (double interaction). Vue globale de l’individu L’individu n’est pas vu isolément, mais comme faisant partie de plusieurs systèmes (famille, groupe de pairs, milieu scolaire ou professionnel…). L’évaluation systémique cherche à comprendre comment ces différents systèmes interagissent et influencent le comportement de l’individu. Circulabilité des causes et effets En évaluation systémique, les causes et les effets ne sont pas vus de manière linéaires (cause effet), mais plutôt comme un réseau de rétroactions où chaque élément influence et est influencé par les autres. Cette vision circulaire permet de mieux comprendre des problèmes complexes qui ne peuvent pas être réduire à des causes simples. Adaptation et changement L’évaluation systémique se concentre également sur les processus de changement au sein des systèmes. Elle prend en compte la manière dont les individus ou les groupes s’adaptent à des pressions externes et comment ces changements peuvent, à leur tour, transformer les dynamiques systémiques. Intervention thérapeutique Sur la base de cette évaluation, les interventions peuvent être menées non seulement au niveau de l’individu, mais aussi au sein des autres systèmes qui interagissent avec lui. Par exemple, une intervention systémique dans le cadre familial pourrait vises à modifier certaines interactions entre membres de la famille plutôt que de simplement traiter un symptôme chez un individu. Prise en compte du contexte culturel Un autre aspect fondamental de l’évaluation systémique est la reconnaissance de l’importance du contexte culturel et social de l’individu dans la dynamique des relations. La psychologie systémique se veut inclusive, prenant en compte les différences culturelles et les facteurs environnementaux dans la compréhension des comportements. L’évaluation systémique en psychologie se distingue par sa capacité à saisir la complexité des comportements humains en étudiant les interactions entre l’individu et son environnement, plutôt que de réduire le problème à des symptômes isolés. Cette approche est souvent utilisée dans le cadre de la thérapie familiale, de l’analyse organisationnelle et d’autres contextes où les relations et les interactions sont essentielles. 3. L’approche neuropsychologique Cette théorie s’intéresse sur la relation entre le fonctionnement cérébral et le comportement. Les évaluations neuropsychologiques incluent l’utilisation des tests cognitifs standardisés pour évaluer des fonctions spécifiques comme la mémoire, le raisonnement, l’attention et le langage. Cette approche est particulièrement utile pour les troubles cognitifs ou cérébraux, tels que les lésions cérébrales traumatiques ou les troubles neuro dégénératifs. L’évaluation neuropsychologie en psychologie s’appuie sur plusieurs théories et principes qui sous tendent la manière dont les professionnels de la santé mentale analysent et interprètent les fonctions cognitives d’un individu, en lien avec le fonctionnement du cerveau. Voici les principales théories qui guident cette approche. Les principes : Modèle des fonctions cognitives locales Cette théorie repose sur l’idée que différentes fonctions cognitives sont sous tendues poar des régions spécifiques du cerveau. Par exemple, la MCT pourrait être liée à des structures cérébrales spécifiques comme le cortex préfrontal tandis que la reconnaissance visuelle pourrait être associée à d’autres zones comme les aires visuelles. En neuropsychologie, les tests sont utilisés pour identifier les déficits dans des fonctions spécifiques, permettant d’identifier quelle régions du cerveau pourrait être affectée. Modèle des réseaux neuronaux distribués Contrairement à l’idée d’une localisation stricte des fonctions dans des zones cérébrales spécifiques, ce modèle propose que les fonctions cognitives résultent de l’interaction de plusieurs régions cérébrales, travaillant en réseaux. Les déficits observés chez un individu peuvent donc résulter de perturbations dans ces réseaux et l’évaluation neuropsychologique aide à comprendre comment ces perturbations affectent la cognition dans son ensemble. Modèle de la cognition générale Ce modèle considère que les fonctions cognitives comme la mémoire, l’attention, le langage et les capacités exécutives sont interdépendantes plutôt que d’étudier ces fonctions isolément, l’évaluation neuropsychologique va chercher à comprendre comment elles interagissent et contribuent au fonctionnement global de l’individu. Par exemple, un trouble de la mémoire peut être observé non seulement comme un déficit spécifique mais aussi comme un signe de difficultés plus larges dans les fonctions exécutives ou l’attention. Modèle des processus exécutifs Ce modèle se concentre sur les fonctions exécutives, qui incluent des compétences telles que la planification, la prise de décision, la régulation émotionnelle et le contrôle de l’impulsivité. Ces fonctions sont souvent examinées en neuropsychologie, car elles sont particulièrement sensibles aux lésions cérébrales et leur évaluation permet de comprendre l’impact de troubles comme les traumatismes crâniens, les AVC ou les démences. Théories du traitement de l’information Ces théories suggèrent que le cerveau fonctionne comme un système qui encode, traite et récupère l’information. En neuropsychologie, cette perspective permet de comprendre comment les déficits dans des étapes spécifiques du traitement de l’information (par exemple, l’encodage de la mémoire ou le raisonnement logique) peuvent affecter les performances cognitives. L’évaluation neuropsychologique va alors identifier à quel niveau du traitement l’individu rencontre des difficultés. Modèle de la plasticité cérébrale La plasticité cérébrale ou neuroplasticité, fait référence à la capacité du cerveau à s’adapter et à se réorganiser après une blessure ou un dommage. Les évaluations neuropsychologiques s’appuient sur cette idée pour surveiller les changements dans les performances cognitives et observer comment un individu peut récupérer ou s’adapter suite à des lésions cérébrales. Approche biopsychosociale L’évaluation neuropsychologique ne se limite pas à la simple observation de déficits cognitifs. Elle prend aussi en compte les facteurs sociaux et psychologiques qui peuvent influencer les performances. Les résultats neuropsychologiques sont interprétés en fonction du contexte global de l’individu, y compris son histoire personnelle, ses expériences et son environnement social. L’évaluation neuropsychologique repose sur un ensemble de théories qui visent à comprendre et à évaluer les relations complexes entre le cerveau, les fonctions cognitives et le comportement humain. Elle se fonde sur une approche scientifique et méthodologique qui combine des tests standardisés, des observations cliniques et des analyses neuroanatomiques pour décrire et interpréter les déficits cognitifs. 4. Le modèle humaniste-existentialiste Cette approche met l’accent sur l’expérience subjective de l’individu, sa capacité à s’auto-réaliser et à trouver du sens à sa vie. L’évaluation est souvent centrée sur l’entretien clinique et l’observation directe de la personne et vise à comprendre ses expériences vécues, ses émotions et sa perception de soi. Les outils d’évaluation sont utilisés de manière flexible pour explorer les préoccupations de l’individu dans un cadre de non-jugement. 5. Le modèle psychanalytique En psychologie clinique psychanalytique, l’évaluation repose sur une exploration en profondeur de l’inconscient (échappe à la conscience du patient), des conflits internes et des mécanismes de défense. L’entretien clinique est central, avec une attention particulière portée à l’analyse des rêves, des lapsus et des associations libres. Ce modèle valorise le processus d’interprétation des symptômes en lien avec l’histoire personnelle du patient et la dynamique intrapsychique. Les principes : L’inconscient L’un des concepts clés de la psychanalyse est l’inconscient. Freud a théorisé que les expériences passées, souvent refoulés, et les désirs inconscients influencent les comportements et les symptômes actuels d’une personne. Dans une évaluation psychanalytique, l’objectif est de découvrir ces contenus inconscients à travers des techniques comme l’analyse des rêves, les associations libres et l’étude des résistances et des transferts. Le refoulement Le refoulement est un mécanisme de défense qui empêche l’individu d’accéder à des pensées, des souvenirs ou des désirs anxiogènes. L’évaluation psychanalytique cherche à identifier les contenus refoulés et les mécanismes de défense associés afin de comprendre comment ces processus peuvent affecter le fonctionnement psychologique de l’individu. Ne pas supprimer le symptôme mais remonter à sa source pour que le conflit intrapsychique qui génère le symptôme cède. Les mécanismes de défense Les mécanismes de défenses sont des stratégies inconscientes que l’individu utilise pour protéger son égo contre l’anxiété et les conflits intérieurs. Lors de l’évaluation, un psychanalyste cherche à repérer ces mécanismes (comme la dénégation, la projection, le déplacement) afin de comprendre comment ils influencent le comportement et les émotions de l’individu. Les stades du développement psychosexuel Ce principe axé sur les travaux de Freud suggère que la personnalité se développe à travers différents stades psychosexuels, et que des fixations ou des conflits à certains stades peuvent mener à des symptômes ou des pathologies. L’évaluation psychanalytique peut explorer les évènements et expériences de l’enfance pour identifier des fixations ou des traumatismes non résolus qui affectent l’individu à l’âge adulte. Le transfert et le contre transfert Le transfère est la manière dont un patient projette sur son thérapeute des sentiments, des désirs ou des attentes inconscientes, souvent liés à des figures parentales. Le contre transfert fait référence aux réactions du thérapeute face à ces projections. L’évaluation en psychologiques clinique d’inspiration psychanalytique prend e compte l’analyse du transfert et du contre transfert pour comprendre les dynamiques relationnelles inconscientes qui se jouent. Le rôle des symboles Dans la psychanalyse, de nombreux symptômes et phénomènes psychiques sont considérés comme des symboles de conflits inconscients. Par exemple, une phobie peut être conçue comme une représentation symbolique d’une peur refoulée. L’évaluation psychanalytique se concentre sur l’interprétation de ces symboles et sur leur lien avec les conflits sous-jacents. L’interprétation des rêves La théorie freudienne considère les rêves comme un « chemin royal » vers l’inconscient. L’analyse des rêves permet d’accéder à des désirs et des pensées refoulées qui se manifestent de manière symbolique. L’évaluation psychanalytique peut inclure l’examen des rêves du patient pour mieux comprendre les conflits inconscients. L'évaluation psychanalytique se distingue des autres approches psychologiques par son accent sur l'inconscient et les processus psychiques profonds qui échappent souvent à la conscience immédiate. Elle utilise des techniques comme l'analyse des rêves, les associations libres, l'étude du transfert et du contre-transfert, ainsi que l'identification des mécanismes de défense et des stades du développement psychosexuel. Cette approche permet de mettre en lumière des aspects inconscients et des conflits internes qui influencent la personnalité et le comportement d'un individu. 6. Le modèle biomédical Cette approche se concentre sur les causes biologiques des troubles mentaux, en se basant sur des outils diagnostiques tels que les entretiens cliniques, les questionnaires et parfois les tests neuropsychologiques. L’évaluation selon ce modèle cherche à identifier des troubles à travers des critères objectifs et des diagnostics classifiés selon des manuels comme le DSM (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux). 3) Méthodes et outils d’évaluation Tests et questionnaires Examen = 1 cas clinique (outil le plus adapté à utiliser par exemple) et des questions de cours (exemple = quels sont les enjeux éthiques des entretiens ?). 1) Les tests dans l’évaluation clinique Pourquoi utiliser un test dans l’évaluation clinique ? « C’est en grande partie grâce aux tests que la psychologie a échappé au reproche de n’être que contemplative, qu’elle a acquis la considération non seulement des milieux scientifiques – qui, jusqu’alors rangeaient avec plus ou moins de mépris la psychologie dans le domaine de la philosophie ». Se baser sur des évaluations valides, préalablement construite sur le plan scientifique, tester sur différentes populations. Besoin de mesures valides et fiables, l’évaluation des personnes par la méthode des tests. Acquérir des données valides et fiables au regard de la construction et de la validation scientifiques ; on peut disposer de manière complémentaires des résultats objectifs et validées scientifiquement. Les tests reposent sur la psychométrie = branche qui vise à évaluer les phénomènes mentaux de manière quantitative, mesurer des états, des phénomènes par l’intermédiaire de tests standardisés. Vise à pouvoir déconstruire et évaluer des phénomènes qui ne sont pas directement observable (niveau d’intelligence qui repose sur un certains nombres de construits sous jacents qui permettent de rendre compte d’un phénomène). Ces travaux permettent de construire des items validés par des travaux scientifiques. Notion de construit sous-jacent = un concept abstrait qui a été travaillé et opérationnalisé qui va rendre compte de phénomènes observables non perceptibles. L’intelligence est un construit qui va être décomposé en sous-dimensions permettant d’évaluer les capacités d’une personne. C’est un concept qui explique un phénomène. Test = outil du psychologue, situation standardisée servant de stimulus à un comportement qui est évalué par comparaison statistique avec celui d’individus placés dans la même situation, afin de classer le sujet soit quantitativement, soit typologiquement. Plusieurs caractéristiques : Standardisation de la situation = on contrôle un certains nombres d’éléments pour qu’ils puissent être répétés de manière identiques entre différents sujets. Permet de minimiser les biais, les variables, les items, la cotation sont contrôlés. Items indépendants des dimensions culturelles Echelle de mesure ou étalonnage = permet de nous référer à un groupe et de situer le sujet par rapport à ce groupe de référence (classer un sujet par rapport aux autres, à une norme). 2) Catégorisation et choix des tests pour l’évaluation Il n’existe pas d’instrument d’évaluation psychologique qui permette de tout évaluer. Plus de 2000 tests. Il va falloir faire le choix du test en fonction de ce que nous évaluons. Choix du test : Objectif de l’évaluation = que voulez vous évaluer ? Connaître les grandes catégories de tests Caractéristiques des sujets/population Considérer ses qualités psychométriques : validité (est ce que le test évalue bien ce qu’il est censé évaluer), fidélité (avoir les mêmes résultats entre les différents expérimentateurs, fidélité inter-juge, tests-retest), sensibilité (capacité de repérer des différences fines entre deux sujets, finesse discriminative à repérer les petites différences d’un test). Différenciation en fonction de leur objet d’étude : Fonctionnement cognitif = tests qui évaluent le fonctionnement intellectuel (retard, précocité), relatif au QI. Fonctionnement conatif = ce qui attrait à la capacité à prendre du plaisir ou à s’intéresser à un domaine, motivation surtout dans le champ du travail. Fonctionnement affectif = évalue le fonctionnement de la personnalité de manière dimensionnel, catégoriel ou au regarde de sou-dimensions de la personnalité. 1. Les tests relatifs à la sphère cognitive « A partir de différentes épreuves : dégager des facteurs statistiques rendant compte des performances obtenues et à les interpréter comme les manifestations de certaines formes ou modalités d’intelligence ». « L’intelligence est la capacité d’un individu à initier des actions dirigées vers un but, à penser de manière réaliste et à interagir efficacement avec son environnement ». Les tests factoriels Des grands facteurs qui la caractérise l’intelligence, outils qui évaluent ces grands facteurs : L’intelligence générale = capacité à résoudre des problèmes, analyser des situations, organiser des données et conduire une démarche scientifique. Elles se basent sur les capacités de déduction ou d’induction. Raisonnement inductif (capacité de raisonnement relatif au fait de pouvoir dégager des lois générales à partir des éléments dont on dispose comme la suite logique de domino) et déductif (par déduction on tire des conclusions logiques à partir des premiers éléments en fonction d’une loi). L’intelligence concrète (factuel) ou pratique = capacité à raisonner sur des éléments visuels (à partir d’éléments concrets comme des faits ou des expériences) liés à une organisation logique et à une utilité pratique. Organisé des stimuli visuels de manière concrète et rapide. Elle repose sur une forme de pensée que sous-tend l’intérêt pour la manipulation des choses, l’admiration de la preuve par les faits et l’expérience, le besoin de voir ou d’imaginer pour comprendre. Exemple : faire rentrer beaucoup de valises dans le coffre d’une voiture. Tache des cubes de Kohs. L’aptitude verbale = capacité à raisonner de manière abstraite sur du matériel verbal et ce qui attrait à la fluidité (associer de manière rapide des mots). Exemple : séries de mots sollicitant les capacités de classifications, textes dont il faut saisir la signification – le sujet doit être capable de contracter le texte et de retrouver parmi des propositions celles qui sont en accord avec le texte ou celles qui le contredisent (voir si les personnes comprennent le sens des mots/phrases). Evaluation de la richesse du vocabulaire forme d’acuité et de clarté intellectuelle. Outils sensibles aux contextes culturels et à l’éducation (pas les mêmes aptitudes). Les outils synthétiques ou composites à base factorielles Ce sont des échelles de mesures fournissant des résultats synthétiques et globaux sur la sphère cognitive : à partir de différentes sous échelles qui mesurent les différentes composantes qui traduit les différentes formes d’intelligence. Des personnes ont un bon QI de performance mais un mauvais QI verbale (à cause des conditions de vie et de l’éducation). - Le WISC = échelle d’intelligence de Weschler pour enfants, compose 12 échelles regroupées en épreuves verbales et épreuves de performances. - La WAIS = échelle d’intelligence de Weschler pour adultes. Intérêts de l’utilisation des tests relatifs à la sphère cognitive pour l’évaluation clinique - Clinique de l’enfant et de l’adolescent = détecter un retard cognitif (développement de l’enfant et de ses capacités)/en rapport aux données normatives, mieux comprendre les comportements ou réactions au regard de difficultés cognitives. - Clinique de l’adulte et de la personne âgée = indice de détérioration, mieux apprécier le comportement d’un sujet en fonction de difficultés cognitives. La dépression peut être masquée par une détérioration mentale. Dans une évaluation clinique c’est fréquent. Il ne faut pas passer à côté de ça (des fois des pulsions sexuelles sont du à une dépression mentale). Ces tests permettent de comprendre des situations complexes et de ne pas passer à côté des manifestations sous-jacentes aux symptômes cliniques. Des manifestations cliniques telles que la psychose peuvent relever de symptômes cognitifs. Faire la distinction entre les deux. 2. Les tests relatifs à la sphère conative Evaluent des dimensions liées à la motivation, à la propension à prendre du plaisir et à s’intéresser à tel ou tel domaine. Il s’agit de répondre à des questions faisant appel : A la connaissance que l’on a de soi-même, de la manière dont on fonctionne, de ses goûts et préférences. A des composantes motivationnelles, comme le besoin de réussir, le goût de l’effort et de la ténacité. Beaucoup utilisés dans la psychologie du travail pour évaluer la motivation. Ou pour les orientations scolaires ou d’apprentissage dans les métiers. Permet à la personne de repérée ses propres intérêts et les champs d’intérêts qui vont lui procurer du plaisir (réinsertion professionnelle). Le Relevé d’Intérêts Professionnels-RIP = destiné à évaluer les intérêts professionnels de populations qui présentent une faible qualification professionnelle. Exemple = questionnaire de motivation à la réussite en formation : - Locus de contrôle attribution externe ou interne. La motivation à la réussite est liée à un locus interne, attribuer la causalité à des éléments internes. - Perspective temporelle capacité à se projeter dans le temps et à s’engager dans la durée, capacité d’endurance et de ténacité. Intérêts de l’utilisation des tests relatifs à la sphère conative pour l’évaluation clinique Evaluation d’une situation complexe. - Clinique de l’adolescent = orientation socioprofessionnelle, thérapeutique, insertion sociale et professionnelle. - Clinique de l’adulte = recrutement, orientation professionnelle, reconversion, sortie de détention, migrants… 3. Les tests relatifs à la sphère affective Catégorie large : Décrire/évaluer la personnalité Aider à l’établissement d’un diagnostic psychopathologique Evaluer un trouble psychopathologique particulier, une dimension psychologique Appréhender des processus inconscients (tests projectifs) Les traits qui sont évalués sont considérés comme stables dans le temps. Différents types d’épreuves : ⇒ Inventaires de personnalité et questionnaires = On va évaluer des grandes dimensions du fonctionnement de la personnalité. ⇒ Tests objectifs de personnalité = tests de résistance au stress, de gestion des conflits. ⇒ Tests projectifs = processus inconscients et non des comportements observables directement. Inventaires de personnalité et questionnaires - Base factorielle = conceptions selon laquelle les traits sont stables dans le temps. Ils mesurent « des traits déterminés par une analyse factorielle. Ils reposent sur des questionnaires déclaratifs qui doivent mettre en évidence des traits stables dans le temps et quelles que soient les situations ». BIG FIVE permet d’évaluer les 5 grands traits de la personnalité. La personnalité peut se décrire à l’aide de 5 dimensions de caractère fondamental : Extraversion (sensibilité) Névrosisme (opposé à l’équilibre émotionnel) Ouverture à l’expérience (appréhender le monde) Conscience (tendance à être consciencieux) Agréabilité (attitude conciliante) Chaque construit est décomposé en sous dimensions. Des questions qui permettent d’opérationnalisé ces dimensions. - Base empirique =repose sur la méthode des groupes contrastés. Pour élaborer une échelle empirique, le concepteur administre un ensemble important d’items (plusieurs centaines) à deux groupes de sujets : Un groupe représentatif de la population générale (échantillon de référence) Un groupe présente certaines caractéristiques que l’on souhaite mesurer à partir de l’échelle On va dégager les items les plus caractéristiques de la population sur laquelle on veut construire le test. Les tests dits objectifs de la personnalité Mise en situation de performance et observation de comportements. Mettre la personne en situation de stress pour qu’on évalue comment elle s’adapte le plus adéquatement possible à la situation par exemple. Ils permettent de travailler sur des comportements et les dimensions appréhendées qui sont fortement liées aux situations utilisées pour déclencher leurs manifestations. Exemple : le test de stress – STR : évaluation de la résistance aux conflits, aux situations de tension. Les tests projectifs Développé dans le courant de la psychologie dynamique et de la psychanalyse appliquée. Ne traite pas des comportements observables, mais des processus inconscients et des mécanismes de défense qui sont associés au fonctionnement de l’appareil psychique. Point commun = matériel proposé à la fois concret et ambigu, peu formalisé et qui est le même pour tous (on demande au sujet de donner du sens). Le sujet est libre dans le contenu et l’élaboration de ses réponses. Cette souplesse de production amène à percevoir les tests projectifs comme créatifs, permettant au sujet de laisser libre cours à son imagination. But des tests projectifs = «permettre une étude du fonctionnement psychique individuel dans une perspective dynamique », « en s’efforçant d’apprécier à la fois les conduites psychiques repérables, mais aussi leurs articulations singulières et leurs potentialités de changement ». Permet de mettre en scène le fonctionnement psychologique de la personne à travers la verbalisation de planche de Rorschach. On présente une planche avec une image dessus. 4. Intérêt de l’utilisation des tests pour l’évaluation clinique - S’inscrit dans la démarche globale du psychologue. - Choix en fonction de l’objectif = au service des objectifs poursuivis. - Nécessite le plus souvent d’être formé à leur utilisation. - Etape et pas une fin en soi. - Articulé à d’autres approches = entretiens, observation Quantitatif et qualitatif Evaluation globale d’une situation Evaluation de l’enfant 1) Introduction Pas de modèle standard d’évaluation de l’enfant. L’évaluation est une exploration du fonctionnement mental, cognitif et affectif de l’enfant dans laquelle sa participation, sa contribution et son engagement sont déterminants. C’est une démarche diagnostique intégrative est une méthode d’évaluation clinique et diagnostique, brève et intensive, qui cherche à comprendre le fonctionnement psychique unique de chaque enfant en tant qu’individu. Elle combine à la fois un processus d’objectivation, caractérisé par la rigueur des tests et d’intelligibilité, valorisant la richesse de la subjectivité lors de la rencontre individuelle. Le contexte et le motif de la rencontre détermineront le degré d’accent mis sur l’état mental du patient. Indépendamment de la nature du problème, une évaluation complète doit considérer plusieurs facteurs : ceux liés à l’enfant, aux parents et à la famille élargie, ainsi qu’au contexte social et culturel qui influencent à la fois la vulnérabilité et la résilience (le développement). Dans le cadre clinique de l’enfant, toute évaluation inclut également une analyse des risques, tels que les risques développementaux, les dangers potentiels pour l’enfant ou le parent et bien entendu l’évaluation des compétences parentales. 2) Objectifs de l’évaluation L’objectif principal de l’évaluation psychologique est de mieux comprendre le fonctionnement psychique de l’enfant, que se soit sur le plan cognitif, affectif ou comportemental. En fonction des résultats obtenus, cette évaluation peut répondre à plusieurs objectifs. On fait l’évaluation pour diagnostiquer, pour orienter ou pour décider d’un suivi ou d’une action scolaire. - Diagnostiquer des troubles psychologiques ou des retards de développement : Cela inclut les troubles du spectre autistique, les troubles d’apprentissage à savoir la dyslexie, la dyscalculie…, les troubles de l’attention (TDAH), les troubles anxieux, les troubles du comportement… - Orienter vers un suivi ou une prise en charge adaptée : Par exemple, une évaluation approfondie peut conduire à une orientation vers des séances de psychothérapies, des suivis psychomoteurs ou des interventions spécifiques (orthophonie, ergothérapie…). - Favoriser le bien-être et l’adaptation scolaire ou sociale : Certaines évaluations permettent de comprendre les difficultés d’un enfant dans ses relations sociales ou à l’école (harcèlement, difficultés relationnelles, problèmes d’adaptation). Attachement Certaines approches mettent l’accent sur l’évaluation de la qualité de l’attachement dans les relations précoces de l’enfant. La qualité de l’attachement entre l’enfant et la figure d’attachement à un impact significatif sur le développement social, émotionnel et cognitif de l’enfant. L’attachement est défini comme un lien émotionnel caractérisé par une tendance à rechercher et à maintenir la proximité avec une figure spécifique, notamment lors d’une situation de stress. La théorie de l’attachement comprend l’attachement comme un phénomène biologique primaire, dont dépend la survie de l’espèce. L’enfant intériorise des modèles de relation selon la qualité et la nature de ses expériences précoces avec le donneur de soins. Les études longitudinales mettent en évidence que la capacité d’autorégulation de l’enfant, la réciprocité et les interactions sociales sont étroitement liées à la sécurité de l’attachement. La théorie de l’attachement, développée par Bowlby, établit le lien entre les comportements et les représentations internes des relations, influencées par les expériences parentales transmises d’une génération à l’autre. Elle permet d’expliquer comment les comportements des parents et la qualité de la relation parent-enfant affectent le développement social et émotionnel de l’enfant. Des théoriciens et chercheurs ont mis au point des méthodes pour évaluer les représentations internes de l’enfant et de l’adulte, bien que ces approches aient certaines limites en clinique. Doté d’une bonne connaissance de la théorie de l’attachement, le clinicien peut évaluer les troubles émotionnels et comportementaux sous un angle relationnel. Toute évaluation psychiatrique et psychologique doit comprendre une évaluation de l’attachement. Les outils de recherche évaluant la qualité de l’attachement, comme la situation étrange (soulève le comportement problème). 3) Méthodologie de l’évaluation L’évaluation psychologique de l’enfant repose sur une méthodologie rigoureuse. Le psychologue doit faire des choix d’outils et formuler des hypothèses de travail pour répondre aux questions soulevées par les objectifs de l’évaluation. Il assume pleinement sa responsabilité professionnelle, ce qui signifie qu’il est chargé de sélectionner et d’appliquer les méthodes et techniques psychologiques qu’il conçoit et met en œuvre. En conséquence, il est personnellement responsable de ses choix, ainsi que els conséquences directes de ses actions et de ses avis professionnels, comme stipulé dans les principes généraux du titre I du code de déontologie des psychologues. L’évaluation psychologique de l’enfant prend en compte plusieurs sources d’information, à savoir : Tests psychométriques : - Test de QI (exemple : WISC) = ces tests mesurent le quotient intellectuel de l’enfant et permettent de détecter des troubles cognitifs ou des retards de développement. - Echelles de développement = des outils comme l’échelle de développement de Bayley le PEP (test de profil psycho-éducatif), le test de Denver servent à évaluer l’âge de développement de l’enfant et à identifier des retards dans certaines compétences (langage, motricité…). - Questionnaires de comportement = par exemple le BASC-3 est composé d’un ensemble de questionnaires permettant d’identifier chez les enfants de 3 à 11 ans, en auto et hétéro-évaluation. Le CBCL (Child Behavior Checklist) ou le Conners Rating Scale permettent d’évaluer les comportements problématiques (agression, anxiété, hyperactivité…). Observations cliniques : Observation directe = l’observation des comportements de l’enfant dans des contextes variés (à l’école, à la maison…) est une méthode clé pour évaluer son fonctionnement. Par exemple, analyser la manière dont un enfant interagit avec ses camarades peut fournir des informations précieuses sur ses compétences sociales. Jeux thérapeutiques = il arrive que soient utilisés des activités ludiques soit pour observer les réactions émotionnelles ou les modes de résolution de problèmes de l’enfant. Cette méthode d’évaluation par le jeu a beaucoup été travaillée par Donald Winnicott et Mélanie Klein. Entrevues avec les parents et enseignants Les informations recueillies auprès des parents et des enseignant sont cruciales pour avoir une vue d’ensemble du développement de l’enfant et de ses comportements dans différents contextes. Entrevue avec l’enfant Lors de l’évaluation, il est important de créer un espace où l’enfant peut s’exprimer librement. Cela peut se faire à travers des entretiens adaptés à son âge, de sorte à comprendre ses préoccupations, ses relations avec les autres ou ses représentations de lui-même. 4) Difficultés et défi éthiques de l’évaluation Les défis éthiques de l’évaluation psychologique de l’enfant sont multiples. Ils incluent des enjeux tels que la confidentialité, le consentement éclairé et le respect du bien-être de l’enfant. Il est primordial de s’assurer que les informations collectées sont utilisées de façon responsable, tout en préservant la vie privée de l’enfant et de sa famille. De plus, l’évaluation doit être adaptée au développement cognitif et émotionnel de l’enfant. Cela nécessite une compréhension approfondie des différentes étapes du développement, afin de garantir que les tests soient appropriés à l’âge et aux capacités de l’enfant responsabilité de connaissances du psychologue. 5) Types d’évaluation Evaluation diagnostique L’évaluation diagnostique a pour objectif de poser un diagnostic clinique, tel qu’un trouble du spectre de l’autisme ou un trouble de l’apprentissage. Elle s’appuie sue une combinaison de tests standardisés, d’observations et d’entretiens afin de recueillir des informations complètes et précises. Evaluation pronostique L’évaluation pronostique a pour objectif d’anticiper l’évaluation future d’un enfant, notamment en cas de troubles du développement ou de comportements. Elle permet d’estimer le potentiel d’amélioration ou les éventuelles difficultés à long terme, en fonction des interventions qui ont été mises en œuvre. Evaluation de suivi L’évaluation de suivi à pour but d’examiner l’évolution de l’enfant après une période de traitement ou d’interventions spécifiques. Elle peut inclure une réévaluation après une prise en charge psychothérapeutique ou un suivi éducatif particulier, afin d’analyser les progrès réalisés et d’ajuster les stratégies si nécessaire. 6) Evaluation et vie quotidienne L’évaluation psychologique de l’enfant peut être utilisée dans divers contextes : - Evaluation scolaire = pour diagnostiquer des troubles de l’apprentissage, des problèmes émotionnels ou comportementaux qui peuvent affecter la réussite scolaire de l’enfant. - Suivi clinique = dans le cadre de troubles psychiatriques, d’anxiété, de dépression ou de traumatismes. - Evaluation neuro développementale = lorsqu’un enfant présente des signes de retard ou de trouble du développement, l’évaluation permet de poser un diagnostic et de proposer des interventions adéquates. Cas pratique comme à l’examen Seuil 11 HADS le connaître. Cas 1 : Mme T souffre d’une pathologie somatique chronique extrêmement invalidante, mais elle arrive à maintenir une activité professionnelle à temps partielle. Cependant, avec l’avancée de sa pathologie, Mm T a été forcée d’arrêter son travail. Elle voit moins ses collègues et reste la plupart du temps enfermée chez elle. Depuis, son état de santé stagne et elle-même semble résignée. Utilisé HADS = outil pour évaluer la dépression dans les maladies chroniques. Pas de dépression car pas une volonté d’elle-même de retrait social mais forcé de se retirer à cause de la progression de la maladie, ni une anxiété. Un symptôme ne suffit pas pour catégoriser une maladie, ici que retrait social. Problème de soutien social = elle s’ennuie, son réseau social est réduit à zéro. Pour évaluer sa situation on utilise le SSQ-6 pour mesurer son soutien social. Cas 2 : M. X, 53 ans, doit rester hospitalisé plusieurs semaines dans un centre de soin de suite et de réadaptation (SSR) situé à proximité de son domicile. La prise en charge médicale est un succès et l’état somatique du patient s’améliorer. Cependant, les médecins sont alertés par le personnel soignant parce que M. X semble abattu. Il reste la plupart de sa journée seule dans sa chambre et ne reçoit que la visite de son épouse. Cette visite ne semble pas particulièrement attendue par M. X. Signe de retrait social, isolement social. Humeur triste, état émotionnel négatif. = Deux critères de la dépression. Le fonctionnement mis en place par le patient est envahissant, même pendant les visites normalement satisfaisantes de sa femme il ne se passe rien. Utilisation de l’HADS. Le fonctionnement n’est pas expliqué par son état somatique. Evaluation du coping dyadique = pour évaluer la satisfaction conjugale. Hypothèse que le réseau social soit limité. Cas 3 : M. X, 38 ans, célibataire et sans enfants, vit avec une pathologie somatique chronique qui se manifeste surtout par de la douleur. Ça fait longtemps qu’il vit avec sa maladie, alors au moindre signe qui pourrait annoncer une douleur, il reconnait qu’il a tendance à en faire trop. Il prend immédiatement des antidouleurs puissants pour casser la douleur avant qu’elle n’apparaisse. « De toute façon, personne ne comprend ce que j’ai », vous dit-il pendant un entretien. Dramatisation = coping dysfonctionnelle face à la douleur basé sur la rumination, l’impuissance et l’amplification. Ici deux mécanismes = amplification et impuissance. Utilisé le PCS = questionnaire qui mesure le catastrophisme, se base sur les trois dimensions de la dramatisation. Cas 4 : Madame M = hospitalisations du fait de crise de douleur du à la maladie de drépanocytose. Sur le plan somatique sa maladie n’est pas grave mais passe son temps à l’hôpital. Les médecins ne savent plus quoi faire 3ème d’une famille de 6 enfants. Née au Congo, les médecins lui disaient qu’elle avait des rhumatismes. Arrivé en France à 20 ans à cause d’une crise de douleur, on lui annonce qu’elle à une grave maladie génétique. Scolarité compliquée car s’absente à cause de ses crises. N’obtient pas le BAC. Quand on lui demande d’expliquer sa maladie elle parle surtout de ses douleurs. Sur le plan somatique = symptomatologie douloureuse. Elle a failli mourir à cause d’une crise qui l’a empêché de respirer. Du à ses nombreuses crises de douleur du risque de complication elle est mise sous traitement. Mais continu à être hospitalisé une dizaine de fois par an. Elle se présente comme très fatigué par cette crise qui la fait admettre aux urgences, mais prête à sortir. Pourra se reposer chez une amie qui prendra soin d’elle. Craint une nouvelle hospitalisation. Evoque souvent la crise qui la presque fait mourir. Elle ne sait pas pourquoi elle fait autant de crises, mais semble réaliser que ce n’est pas normal alors qu’elle fait tout ce que les médecins demandent. Elle déclare prendre son traitement, semble avoir compris son utilité. Elle ne sait pas à quoi est du cette dernière crise. Se questionne sur les effets secondaires des traitements comme par exemple ne plus avoir d’enfants. Erreur médicale au Congo qui fait qu’elle à une mauvaise représentation de sa maladie, conséquences négatives perçues qui jouent sur l’anxiété et contrôle perçu de sa maladie. On peut s’interroger sur sa cohérence et la connaissance de sa maladie. Focalisation de ses croyances sur les effets secondaires. Indice du PTSD = confrontation réelle à la mort. Beaucoup de vigilance aux signaux de douleur. Le traitement devrait être efficace mais continu à être hospitalisé. Focalisation des pensées sur les prochaines crises de douleur. Rumination mécanisme commun avec l’anxiété et la dépression. Sentiment d’impuissance. = Dramatisation (rumination + impuissance). Indice d’observance thérapeutique = capable de raconter son traitement. Amplification de sa crise, exagération du stimulus douloureux, va dans le sens de l’hypothèse de dramatisation (rumination + impuissance + amplification). Si on traite la dramatisation quand même mal mais moins mal car on va gérer l’anxiété. On va faire de la restructuration cognitive pour les moments de douleur. Indice d’anxiété confirmé avec outil HADS = hypothèse de PTSD ou de dramatisation. Questionnaire : - Chronologie score 16 normes drépano 24 = pense que c’est une maladie aigu alors que c’est une maladie chronique. - Cyclicité score 18 normes drépano 14 = repère que sa maladie évolue. Temporalité = résume la pathologie à la crise de douleur, les autres conséquences de la drépanocytose sont ignorés. - Conséquences négatives 26 normes drépano 21 = les perçois beaucoup. - Contrôle personnel score 14 normes 21 = ne pense pas en avoir. - Efficacité des traitements score 17 norme 16 = dans la moyenne. - Cohérence score 15 normes 18 = difficulté à mettre du sens à sa pathologie. - Représentation émotionnelle score 27 normes 18 = perçoit beaucoup les émotions négative de sa maladie (anxiété). Normal qu’elle à un score important car diagnostique d’anxiété. MMAS pour l’observance thérapeutique = en dessous de 8 on est non observant, en dessous de 6 pas d’observance moyenne. Ici 2,5 donc veut dire qu’elle ne prend pas du tout son traitement. Elle oublie de prendre son traitement et quand la pathologie semble maîtriser elle arrête de prendre son traitement. Représentation de sa maladie qui n’est pas chronique et qui se résume à ses crises de douleur. Elle ne prend pas son traitement tous les jours car pense que quand sa va bien pas besoin de le prendre, le prend que en phase aigu mais pas efficace. Elle ne comprend pas sa maladie et ne voit pas que c’est une maladie chronique, focalisé sur sa douleur et ne prend pas correctement son traitement. Mécanisme de dramatisation et un associé à un PTSD. Pour évaluer la dramatisation on va utiliser la PCS. Introduction générale Examen : différentes questions sur le cours et des questions de réflexion (cas clinique où on doit choisir l’outil le plus adapté), 6 ou 7 questions. Qu’est-ce qu’une évaluation ? Evaluation dans le but d’aider à une prise de décision. L’évaluation en psychologie clinique est plurielle : différentes formes d’évaluations/différents objectifs. Objets et objectifs de l’évaluation clinique sont divers et variés. Evaluation clinique : pratique essentielle/centrale du psychologue, nécessaire et fréquente : Nécessaire avant toute intervention, il convient d’évaluer la situation, la problématique d’un sujet Evaluation : investigation/recension, recherche d’informations avant d’intervenir L’évaluation peut être la seule pratique du psychologue Evaluation une première étape avant l’intervention/comprendre pour intervenir Des évaluations cliniques d’une intervention : avant/après = évolution du sujet Suscite une réflexion éthique. Se référer au code de déontologie des psychologues. Un exercice limité dans le temps, circonscrit : phase d’évaluation puis une phase d’intervention. On peut avoir des évaluations répétées pour voir si l’intervention est efficace, pour étudier l’évolution du sujet. Clinique : une rencontre, une relation avec l’autre, un sujet. Evaluer un sujet individuellement dans son unicité, sa complexité et son individualité. Comment une pathologie s’exprime et se développe chez un sujet ? Différents outils/cadre d’évaluation. Différentes théories, différents modèles d’analyse. Système théorique qui permet de penser et de comprendre un phénomène. 1) Définitions 1. Définition évaluation Evaluer = mettre en évidence, estimer la valeur d’un objet. Evaluation = porter un jugement sur la valeur d’un objet dans le but d’aider à une prise de décision. Ce jugement relève d’une démarche et résulte de l’application de critères et de normes. Dans le champ de la pratique professionnelle, notamment du psychologue : Une évaluation est une action cognitive, qui se réfère à un corpus de connaissances et à différents niveaux de connaissances. Elle a une fonction normative, c'est-à-dire qu’elle se réfère à des valeurs qui vont décrire des normes. Ces normes peuvent être opérationnalisées par des critères comme étalon de mesure de la situation évaluée. Cette action cognitive et cette fonction normative reposent sur une démarche générale, qui peut emprunter différentes techniques, liées à la finalité de cette évaluation. Niveau de connaissance Une action cognitive, de connaissance qui peut se référer à différents niveaux de connaissances, de savoirs = 3 niveaux de connaissances : ⇒ Connaissance de sens commun = doxa, les représentations rupture praxéologique. On va devoir travailler nos propres représentations et les mettre à distance, pour ne pas qu’elles entravent l’analyse de la situation. ⇒ Connaissance professionnelle = praxis, praxéologie rupture épistémologique ⇒ Connaissance scientifique = mise à l’épreuve par une méthodologie Evaluation clinique se réfère à des niveaux de connaissance scientifiques, en passant par une évaluation professionnelle. Quand on évalue on doit se situer à un niveau de connaissance scientifique. Evaluer : une fonction normative, une connaissance confrontée à des normes On va devoir confronter les résultats d’une personne à une norme pour la situer par rapport aux autres. Comparer un sujet/une situation à une norme. Pour établir ces normes, il faudra définir les critères de mesure, comme étalon de mesure de l’objet évalué. Les critères sont liés à l’objet et à l’objectif visé. Objet : qu’est ce que l’on veut évaluer ? Quels sont les critères pour le définir ? Les critères sont liés à l’objet et à l’objectif visé. Exemple : des critères verbaux et cognitifs pour évaluer un QI. Exemple : des symptômes dans une approche catégorielle pour poser un diagnostic (liste de symptômes de la schizophrénie). Exemple : des critères de l’évaluation du risque de récidive de violence. Critères communs : comparer entre évaluateurs, population, pays… Donner lieu à un consensus sur le plan scientifique. Des critères basés sur les connaissances scientifiques/empiriques = divers et ils évoluent en fonction des approches, des connaissances, des techniques, des outils… Exemple outils : réalité virtuelle = mise en situation / évaluer des critères dans le cadre d’une mise en situation. Evaluer : une visée particulière - Visée descriptive = quand on fait une évaluation diagnostique on va avoir une partie descriptive pour présenter la personne, comment elle est habillé ou comment elle entre en relation par exemple. Ceci donne des éléments qui sont basés uniquement sur la description. On va ensuite s’interroger sur son humeur, sa fluctuation du discours et sa cohérence. On va voir apparaître un tableau sur le plan symptomatique, sur son mode de fonctionnement et qui nous donne des indications. Une évaluation peut donc avoir pour but de décrire une personne ou une situation. On va avoir des hypothèses. - Visée compréhensive = dans la pratique clinique on va essayer de comprendre par exemple pourquoi cette personne à tenter de suicider, est ce qu’elle va le refaire ? On va essayer de mettre en lien des éléments (approche phénoménologique, on va demander à la personne de donner son point de vue sur la situation). - Visée explicative = faire des liens, expliquer pourquoi cette personne agresse sa compagne et expliquer ce qui se joue dans la situation. On va être dans une analyse complexe en mettant en lien des éléments recueillis de différentes manières pour faire des hypothèses sur la situation. - Visée prédictive = évaluation pour prédire un comportement futur par exemple. Très complexe. On ne va pas utiliser les mêmes outils en fonction de la visée que l’on se donne. Une évaluation peut avoir différents objectifs, objets et visées. Comparaison avec une évaluation dans le cadre d’une démarche de recherche Evaluer est une démarche générale : méthode et outils. Exemple : Méthode comparative comparer les résultats d’un sujet à un groupe, outils standardisée/les réponses obtenues à un entretien semi directif. Les moments de l’évaluation - Rétrospective : évaluations rétrospectives comprendre ce qui à fait que cette personne présente cette pathologie. On va devoir revenir dans le passé de la personne, différentes histoires de vie pour pouvoir dire quelque chose de la situation de vie. Technique = analyse de dossiers, entretiens d’anamnèse, histoire de vie. Avantages = caractérisation et définition du devenir des sujets. Inconvénients = carence d’enregistrements et de l’archivage des données/ biais remémoration à posteriori /données de seconde main. - Etat actuel : évaluation au temps 0 on va pouvoir évaluer le QI, une pathologie… avec une pluralité de techniques, le plus facile car on peut recueillir différentes informations dans l’actuelle. Méthode expérimentale pour mettre la personne en situation. Technique = observation, entretiens, tests. Avantages = caractérisation fine et précise d’une problématique, du fonctionnement de la personne. Inconvénients: pas d’éléments sur l’évolution. - Prospective : évaluations prospectives on va évaluer à différents temps l’évolution du sujet. Voir les effets de la prise en charge. Techniques : observation, entretiens, tests. Avantages: caractérisation fine et précise d’une problématique, du fonctionnement de la personne et de son évolution. - Prédictive : évaluations prédictives prédire comment va évoluer une pathologie, comment va se comporter une personne… On fait souvent des hypothèses spéculatives. Techniques : observation, entretiens, tests. Avantages: adapter les interventions. Inconvénients: spéculatif. Objectifs généraux de l’évaluation : aide à la prise de décision L’évaluation permet de prendre des décisions sur les actions à mettre en œuvre. Porter un jugement sur la valeur d’un "objet" dans le but d'aider à une prise de décision. Notion de « pertinence » : évaluation en fonction de critères assurant la « validité » de l’évaluation. «Aider à une prise de décision » : finalité de l’évaluation : champ thérapeutique, social, professionnel, judicaire… But de connaissance : Connaissance/compréhension d’un individu, d’une situation Déterminer la nature d’un problème et l’intervention à proposer Déterminer les effets d’une intervention sur l’évolution du sujet Evaluation différente d’une intervention. - Evaluation = investigateur. ⇒ 1er temps avant intervention ⇒ La pratique en soi : on évalue ⇒ En étant respectueux de la personne évaluée, la position d’évaluateur requise dans le cadre d’une évaluation suppose une attitude interrogative à l’égard des informations recueillies ; cela implique de confronter les informations, mais aussi parfois de confronter la personne évaluée à des incohérences. ⇒ Confronter/chercher des informations, on doit les obtenir pour l’aide à la décision - Intervention = accompagne Posture différente dans un accompagnement thérapeutique traditionnel, basée sur la confiance et visant le bien être du sujet, l’évolution positive de ses difficultés, ses troubles… 2. Définition d’une évaluation clinique Clinique : L’étude approfondie du sujet humain dans sa singularité. Evaluation approfondie de cas individuels, envisagés dans leur singularité et en contexte. Vient du grec cline qui renvoie à l’étude au chevet du malade. Origine médicale du terme, la médecine clinique est une médecine qui s’occupe des malades considérés individuellement. Se base sur une rencontre avec l’autre. La portée consensuelle minimale que l’on peut donner au concept clinique et à la pratique qu’il comprend et celle d’une observation singulière et complète de l‘individuel. Une évaluation clinique suppose d’avoir une vision globale de la personne. Suppose aussi l’observation et la rencontre directe avec la personne. La clinique fait référence à la relation patient-médecin, à ce que se déroule dans l’entre-deux, dans l’inter subjectivité d’une rencontre. L’examen clinique, c’est l’observation faite par le psychologue dans un contact personnel et direct avec le consultant. Cette observation prend sa source dans une rencontre avec l’autre, qui suppose un certain regard ayant cette paradoxale propriété d’entendre un langage au moment où il perçoit un spectacle. Ecouter et observer le sujet dans la rencontre : ⇒ Dit : fond ⇒ La forme ⇒ Lien entre ce qui est dit/la manière de le dire (comment c’est dit) hypothèse diagnostique quand il y a des incongruences ⇒ La posture ⇒ Les mimiques et gestuelles Participe à avoir une vision globale pour faire des hypothèses cliniques. Une rencontre avec l’autre, le patient : Relation duelle face à face : Observateur/observé Interviewer/interviewé Même si les tests et outils médiatisent la rencontre. Il faut analyser en permanence nos propres réactions. Notre regard peut montrer qu’on réagit à l’autre, quand elle favorise une forme d’empathie ce qui est bénéfique mais si perçu comme étant gênante elle peut venir bloquer la rencontre avec l’autre, il faut faire attention. L’évaluation clinique est basée sur une relation humaine. Hypothèses cliniques qui orientent la rencontre, les questions. Apprendre à rentrer en relation avec l’autre : créer une rencontre pour que la personne se livre, donne des informations pour l’évaluation. Accueil = pour amener une personne à verbaliser il va falloir être accueillant. Des choses qui permettent de montrer à la personne qu’on s’intéresse à elle et à sa situation. Se sont des marques qui vont permettre à la personne de se sentir plus à l’aise. Respect de l’autre = quelque soit la personne ou la situation on doit la respecter dans sa différence, dans son étrangeté, on ne doit pas manifester de marque qui signifie qu’il est différent. Ne pas signifier à l’autre sa différence, on doit être respectueux à l’égard de ce qu’il est. Empathie = un moyen de rentrer en relation avec l’autre et d’être dans l’écoute pour aider l’autre à verbaliser. Se mettre à la place de l’autre dans un point de vu cognitif et émotionnel (je ressens ce que l’autre exprime). Capacité à comprendre et ressentir mais garder une certaine distance pour ne pas être impacté d’une manière trop importante. Disponibilité = il faut être la physiquement mais aussi intellectuellement. Si on n’est pas la intellectuellement ça se voit très vite. Si on est pris par ce que l’on va faire ce soir, si on n’est pas disponible psychiquement ça ne favorisera pas la parole, l’autre va sentir que l’on n’est pas présent pour lui. Neutralité = on n’est pas neutre car on est empathique. Mais il ne faut pas porter de jugement. Ecoute active ou marques d’écoutes = dans la manière de gérer l’entretien, permet des relances pour que l’autre aille plus loin dans sa verbalisation. Se mettre au niveau de la personne/adapter le discours à la personne = si on utilise des termes trop compliqués la personne va percevoir un décalage. Il faut s’adapter eu vocabulaire, au rythme de la personne, on doit se caler à la personne pour favoriser la parole. La clinique implique une rencontre avec l’autre, donc il va falloir apprendre à faire parler l’autre, à rentrer en relation. On ne peut pas obliger une personne à faire une évaluation clinique, même pour des expertises. On pose le cadre, on explique à la personne ce que l’on va faire et on dit que c’est confidentiel. Pour une expertise clinique ce n’est pas confidentiel car tout ce qui est dit est rapporté à un juge, ça peut bloquer le sujet. Il va falloir user de techniques pour faire parler la personne. Il y a beaucoup de chose que l’on doit garder pour nous, dans le rapport on dit que ce qui est demandé on ne rajoute rien. Parfois on peut lever le secret professionnel comme par exemple quand il y a mise en danger d’un mineur. Du côté du psychologue : Travailler nos représentations, sur ce qui peut être véhiculé sur le plan social : quelle représentation de la maladie mentale, de la délinquance. Exemple : se détacher du sens commun/pour rencontrer le sujet, auteur d’une infraction, la personne, l’homme, mais sans oublier les faits, les troubles, les difficultés. Nos attitudes, contre attitudes, réactions dans la rencontre Mettre au travail les éprouvés, sentiments, représentations Notre subjectivité : pas pour l’évacuer mais pour en faire un objet de connaissance/de travail dans l’évaluation (exemple : parfois on se sent mal à l’aise, gêné, agacé…). Objectiver le subjectif = le rendre communicable, partageable, objet de connaissance et de savoir. 2) Enjeux éthiques de l’évaluation Aider à une prisse de décision : finalité de l’évaluation = champ thérapeutique, sociale, professionnel, judiciaire… Des conséquences importantes pour la personne = une pathologie, une déficience… Va suivre la personne. Cadre de la demande d’évaluation : Cadre de l’exercice de votre profession : hôpital, cabinet, association… Il est nécessaire de clarifier les détails de la demande avant de réaliser une évaluation (qui demande, quel est l’objectif ?). Clarté de la demande d’évaluation, des questions posées. Légitimité à évaluer et l’évaluation relève du domaine de compétence. Informer la personne de ce qui va se dérouler/son droit de refuser. Obtenir l’accord de la personne, du patient. Si on n’a pas l’accord on s’arrête la. Se demander si on est légitime de faire cette évaluation, si on a les compétences. Les principes de confidentialité, toute information non pertinente pour l’objet du rapport ne doit pas être divulguée cadre de déontologie du psychologue. Sauf cas exceptionnel = expertise judiciaire. Code de déontologie des psychologues français 2021 Le respect de la personne dans sa dimension psychique est un droit inaliénable. Sa reconnaissance fonde l’action des psychologues. L'évaluation doit être effectuée en personne. Evaluation impartiale. Le rapport doit être basé sur des informations suffisantes et toutes les informations pertinentes sur lesquelles reposent les conclusions doivent être amenée. Le rapport doit expliquer les termes psychologiques utilisés afin que son contenu soit compréhensible pour la personne, les lecteurs sans formation. Principe 1 : respect des droits fondamentaux de la personne. Elle exerce dans le respect de la personne, de sa dignité et de sa liberté. La psychologue s’attache à respecter l’autonomie de la personne et en particulier son droit à l’information, sa liberté de jugement et de décision.