TD Introduction Psychologie Clinique-Psychanalytique PDF

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Ce document présente une introduction à la psychologie clinique psychanalytique, en se concentrant sur les spécificités du travail avec la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ).

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Introduction psychologie clinique-psychanalytique TD 1 La psy clinique appliquée à la PJJ Magistrat à l'origine d'une mesure permettant intervention du clinicien. « Module santé » ex ordonnance de 45 est exercé par différents pro de santé. Investigation pour éclairage clinique : tenter de mettre...

Introduction psychologie clinique-psychanalytique TD 1 La psy clinique appliquée à la PJJ Magistrat à l'origine d'une mesure permettant intervention du clinicien. « Module santé » ex ordonnance de 45 est exercé par différents pro de santé. Investigation pour éclairage clinique : tenter de mettre du sens et restituer sur leur histoire et la situation. **Temporalité psychique et judiciaire des mineurs \ Adaptation du cadre selon le sujet** Le cadre permet de sécuriser, s'ajuster au sujet. Il ne doit pas être rigide. Une restitution écrite des entretiens est prévue : matière à lien et interprétation pour les ados et leur famille. **D. Epstein : « on est la PAR le juge mais POUR le jeune » = permet rencontre basée sur l'éthique clinique, jeune au cœur des préoccupations.** En PJJ, les éduc sont « les passeurs », ils orientent les jeunes vers le psy. En hébergement, le lien est facilité car le psy travaille sur le lieu de vie, fait parti du quotidien des jeunes. **Les éduc ont un rôle à jouer dans les relations affectives et le transfert** (identifier une personne en tant que repère de manière inconsciente). Intérêt pour le sujet et comprendre le langage de son acte. Points historiques sur la PJJ : préoccupations sur le traitement de la délinquance juvénile et recherche d'autres alternatives éducatives à la prison. - 1836 -- prison de « la petite roquette » : pour les mineurs, étude sur les jeunes détenus démontre que les adultes étaient insensibles au sort des enfants. Cela a mis en exergue l'impact du lien avec l'adulte encadrant, vers une possible rééducation ? - Colonie pénitentiaire et Patronage : relation au travail et au patron (devient une figure de référence) - L'ordonnance de 45 : révision profonde sur la condition pénitentiaire de la jeunesse déviante et son insertion dans la société = éducabilité. - Position subjective de l'auteur mineur - Objet d'étude : le concept d'adolescence émerge. **Aichhorn** -- *la jeunesse en souffrance =* psychana appliquée à la jeunesse = pionnier de la psychana et éduc spé **C. Goldmann : le dév cognitif doit toujours être évaluer en lien avec dév affectif = disharmonie cognitive \ disharmonie affective** - **50's -- Winnicott : placements en institution à des fins thérapeutiques. Relations intersubjectives permises par l'environnement traitent certaines carences.** - Reconnaître les affects en soi permet de voir ceux des autres. - L'ado cherche à émerger d'eux-même sans être détruit par le processus qu'il traverse - Laisser le temps au temps - L'adulte offre des pts de repère précieux dans le dév - 90's -- éducation surveillée - 2002 -- La loi Perben : création CEF et EPM, virage sécuritaire, retour à un enfermement ? - 2021 -- CJPM : code judiciaire pour accélérer la démarche juridique peut mettre à mal l'intervention psychana. Crise d'ado est plutôt un moment de transformation, de **processus adolescent.** Aboutissement à la création de soi, de « subjectivation » **« la clinique du trauma est l'adolescence »** **« renouer avec le sentiment de continuité (enfant→adulte) ébranlé par les process pubertères »** Les pulsions, sexualité génitale de la puberté = rupture dans le corps avec son propre corps = implosion pour les jeunes fragilisés ayant divers trauma. **Recours à « l'agir » = considéré comme un raté du process ado** = le corps prend le relai = système de défense plutôt qu'une tentative de destruction. **Besoin de se protéger de l'adulte car les renvois aux faits qu'il ne soit pas encore autonome mais dépendance car étayage et conseils.** La thérapie chez l'ado s'ajuste à son environnement tout entier, ce n'est pas un simple cadre temporel. *Biblio :* *P. Jeammet « paradoxe et dépendance à l'ado » = conflit narcisso-objectal* *A. Bivraux «  la question du corps »* *Carnet psy -- parole de clinicien « Tu veux que je t 'explique dans le couloir »* TD 2 L'orientation analytique **Freud disait «  le Moi n'est pas maître dans sa propre maison » = c'est l'inconscient qui détermine nos actes. La conscience n'est pas au centre de notre psychisme.** Ce que je pense de moi est plus éloigné de ce que je suis. **Lacan a dit «  quand le sujet parle, il ne sait pas ce qu'il dit »** Triple servitude : la sévérité du Surmoi, les pulsions du ça et l'épreuve de réalité. L'enfer de la compulsion : répétition schémas, cercles vicieux. **Lorsque le sujet s'interroge, qu'il saisi ce qui le pousse à certains choix = bascule dans la psychothérapie, la thérapie peut commencer = en quoi le patient est en partie acteur de sa souffrance ?** - Manifestations de l'inconscient : - Les rêves : expérience hallucinatoire = le rêve déguise le désir inconscient. L'oubli du rêve par l'action du Surmoi et le contenu restant est supportable pour le Moi sinon refoulement. - **Les lapsus = gêne = désir n'est pas loin** - Les oublis, l'amnésie en l'absence de lésions cérébrales - Les symptômes : formations de compromis entre désir inconscient et épreuve de la réalité = ce dont je souffre en dit plus sur moi-même que ce que je crois être = dis moi où tu as mal je te dirais qui tu es ? - Tomber amoureux : on ne tombe pas amoureux, on retrouve l'objet perdu. La psychanalyse cherche à faire parler le symptôme qui a une fonction (le mal à dit) VS. Les autres thérapies visent à le faire taire et à soulager le symptôme au plus vite. 1. **1^ère^ règle de Freud pour les psychanalystes : se faire analyser, soigner son histoire personnelle afin de manier le transfert plus facilement. Se méfier de notre « fureur » de soigner l'autre.** 2. **L'association libre sur le vécu subjectif du patient car dans les mots peut s'entendre l'inédit, il faut en saisir le sens caché.** Par ces 2 règles, en découle, **la qualité du lien entre psycha et le patient.** - Le transfert : amnésie en acte = « ce dont je ne peux me souvenir, je le mets en acte dans le transfert » = une grande résistance mais aussi un grand levier thérapeutique. **Le patient éprouve une réactualisation des mouvements affectifs qu'il a vécu = qui je représente dans cette scène affective qui se rejoue ?** **Il faut renoncer au statut imposé par le transfert et interroger le patient sur ce qu'il se joue afin que l'histoire vécue ne se répète.** /!\\ Le patient peut développer des sentiments amoureux pour son psychanalyste (à ne pas prendre pour soi et se questionner sur ce que je rappelle au patient de son histoire) - Le contre transfert : tout ce que je crois savoir. Freud « oublier toute la théorie avant la consultation », Bion « démarrer chaque séance sans désir et sans mémoire », Lacan « oublier tous nos préjugés » TD 4 La psychanalyse appliquée à la santé (oncologie) L'annonce = moment trauma = catastrophe, tsunami = bouleversement de la vie Adaptation du discours, vérité et explication. La franchise permet la confiance. La douleur morale \> la douleur physique. Chez les enfants, le jeu et le dessin sont des supports analytiques similaires à la libre association chez l'adulte. Poupée pédagogique permet : - Représentation du corps - Libère la parole et les émotions - Dédramatiser - Endosser le rôle de soignant et ne plus être en posture de celui qui subit uniquement TD 5 La psychanalyse appliquée à la douleur : pratique psychodynamique F. Dolto : maisons vertes -- accueil enfants/parents Travailler à moins souffrir - Reconnaître sa souffrance et le savoir - Où est la souffrance ? Seul le patient le sait = rend celui qui souffre acteur Souffrance ne peut se mettre en travail qu'à partir du moment où celui qui souffre veut entrer dans ce travail. Psychanalyse : 2 sujets et non pas 1 L'analyste n'a pas de savoir sur le patient, c'est le patient qui se dévoile = position d'humilité (éthique) Ne pas projeter = la projection c'est lorsqu'on pense pour l'autre, qu'on anticipe. Importance du silence : le patient s'y dévoile (verbal, non verbal) Le patient ne se confie pas forcément à l'analyste mais à lui-même. Importance de la supervision : ce que je pense, je ne le projette pas sur le patient La médecine cartésienne sépare soma et psyché...ce clivage n'est pas repris par la psychopathologie/clinique de la douleur, le corps et la psyché sont liés. Comorbidités psy : entraves, empêchements à la guérison (ex : cancérologie) La douleur : 20% des Français, 44% des patients douloureux chroniques (7 ans en moyenne) : vécu de solitude et 2/3 trouble anxieux/dépressif, 50% patients souffrant de dépression ont des douleurs. Quand il y a souffrance (ex : lésion corporelle), il y a atteinte à l'intégrité physique = création angoisse qui s'impose à nous concernant notre devenir. Lutte prolongée de l'expérience douloureuse ou angoisse = perte de statut social = dépression. Définition de la douleur : Expérience sensorielle et émotionnelle désagréable due à une lésion ou pas. Perception somatique indéniablement présente, vécue avec certitude : - Sensation corporelle - Vécu de menace - Perte de menace La douleur est insaisissable pour l'interlocuteur car elle ne peut être transmise. Douleur \ genre \racisme (syndrome méditerranéen) Le médecin s'intéresse au corps = objectiver le corps ≠ le psycho s'intéresse à ce que le patient DIT de son corps = subjectiver l'expérience corporelle. La douleur devient une nouvelle identité lorsqu'elle perdure : discours de la douleur sans cesse reprise Bilan psycho dynamicien = articuler ce qui est objectif (symptôme) avec ce qui est subjectif (sujet) Anamnèse histoire du patient Anamnèse de la douleur  - Fonction de la douleur du patient selon sa pathologie (psychose : morcellement du moi pour réorganiser le soi au monde, névrose, états-limites), anticiper vécu du soulagement Paradoxe du patient entre vouloir être soigné et rester dans la difficulté. Travail d'équipe : pluriprofessionnalité Echanges contributifs : consultation binôme médecin-psy par ex = permet de rendre compte au patient de lien psyché-soma. Faire prendre conscience des mouvements psychiques (contrôler le contre-transfert) des médecins dans la rencontre avec le patient et aider à surmonter l'impuissance du soignant lorsque la douleur reste présente. Il faut éclairer la pertinence de ses analyses, enrayer les escalades d'examens.

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