Psychologie clinique Partie systémique PDF
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This document provides an introduction to systemic perspectives in clinical psychology. It covers aspects like parentification, communication dynamics within families and couples, and strategies for resolving conflicts. It details case studies.
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Introduction à la psychologie clinique : partie systémique - Situation pour vous aider à entrer dans la perspective systémique Contour de la carte - exploration du territoire - vers de nouveau territoire (new carte) Introduction : a été amélioré par rapport à ce que les thérapeutes rencontraient...
Introduction à la psychologie clinique : partie systémique - Situation pour vous aider à entrer dans la perspective systémique Contour de la carte - exploration du territoire - vers de nouveau territoire (new carte) Introduction : a été amélioré par rapport à ce que les thérapeutes rencontraient vrmt sur le terrain Cas 1 : Jeanne et ses parents Jeanne, 13 ans a appris que ses parents vont divorcer, Monsieur quitte domicile et vit en appartement tandis que madame demeure avec sa fille à la maison Madame est très fort affectée et ne sort plus de son lit, Monsieur appelle sa fille +ieurs fois par jour pour lui expliquer les raisons de son départ Jules, le petit frère (7 ans) qui ne comprend pas grand-chose - Jeanne console sa maman, prépare à manger. - Jeanne écoute son papa, sans le juger. - Jeanne conduit et va rechercher Jules à l’école et fait ses devoirs Parentification : Pour Minuchin = délégation de l’autorité des parents sur un enfant quand la situation familiale le requiert. La délégation doit rester explicite, temporaire et les parents ne pas être démissionnaires x. En famille saine, il arrive que les parents dmd aux ainés de les aider (ex : va chercher ton frère, moi, je vais faire les courses puis, je m’en occupe) (souhait à l’égard de l’enfant) ⇾ délégation explicite temporaire et pas démissionnaire car demande juste de l’aide à un moment et pas forcément systématiquement la même chose (montre la responsabilisation aux grands enfants) maman va mal et ne demande rien à son enfant mais laisse la famille se délabrer (attend que qlq chose se révèle - main invisible, tout s’organisera tout seul, les gens finissent par se distribuer les tâches,...) oublie qu’il y a des choses qu’il ne faut pas dire aux enfants - L’enfant est d’abord gouverné par système limbique (émotion) et ne parvient pas à se réguler car ne dispose pas des capacités cognitives nécessaires = incapable de prendre du recul, besoin des autres (bras de papa pour se calmer) - capacité de décentration entre ça se fait ou pas vient plus tard, oui il grandira plus vite si on lui donne des responsabilités (car pas trop le choix) mais sinon incapable d’absorber des éléments abstraits et les choses arrivent trop vite pour lui (ex : raconter des sévices sexuels à des enfants de 7 ans) et enfant ne peut pas faire barrage à ça, ne réagit pas par stupéfaction ou craint effondrement du système/ du parent, ça se voit quand on voit un enfant faire violence à poupée, c’est qu’il est lui-même face à une atrocité (raconté par parents) (cortex est lent à fixer - 25 ans) Le concept émerge en 1967 (Minuchin) sous le terme « enfant parental ». Il trouve son terme en 1973 (Boszormenyi-Nagy). Pour Minuchin, cette délégation de l’autorité parentale sur un enfant est fonctionnelle, car elle existe dans des conditions spécifiques (voir après). Boszormenyi-Nagy amène une dimension affective. Il s’agit pour lui : « d’une distorsion subjective d’une relation dans laquelle le partenaire ou même les enfants deviennent le parent d’un parent qui cherche chez son enfant à compenser des besoins infantiles de dépendance, de sécurité et de consolation non satisfaits par ses propres parents défaillants ». (Zimmerman, 2018) 1 Ici, l’idée devient intergénérationnelle et l’enfant n’est plus considéré comme un enfant. Il y a une forme d’instrumentalisation. Si l’enfant n’y répond pas, il y a culpabilisation pour renforcer la loyauté condition d’infantilisation aussi dans les couples, font tout à la place du partenaire mais fini à force par s’en plaindre et dire que l’autre n’est pas capable etc alors que c’est elle-même qui a créé cette condition Le Goff (2000) a examiné d’anciens enfants parentifiés. Il observe qu’ils sont de deux types : - soit ils sont devenus très dépendants - soit ils désinvestissent toute forme de relation par peur de l’abandon. + En plus, ils développeraient un self d’adulte-soignant qui donne sans recevoir ou des adultes-enfants qui veulent combler leurs besoins non assouvis. Certains (Janne, 2011) auraient tendance à infantiliser leur partenaire pour se rendre contrôlant et indispensables Boszormenyi-Nagy décrit trois attitudes possibles pour l’enfant parentifié : soit le rôle neutre (celui qui ne donne aucun souci à ses parents et ne réclame rien) car même s'il le fait : précipite le malheur du parent ou ce ne sera pas bien accueilli… le rôle sacrificiel du bouc émissaire (qui réunifie et soude la famille autour de ses problèmes) permet au groupe familial de s’unir (à travers scarification, décrochage etc), suite à cette inquiétude, les parents finissent par s’entendre pour les réunions etc le soignant (qui soutient chaque parent en s’oubliant) Ce qui permet cette parentification : Contextes sociofamiliaux favorisants (Zimmermann, 2018) : l’immigration (langue et culture) séparation, divorce, conflits famille monoparentale maladie physique ou psychique d’un parent, d’un frère… addiction d’un parent position d’aîné Que faire ? 1. identifier le lien nocif de parentification comme dysfonctionnement relationnel non conscient dans une famille - vrmt problématique ?, ça arrive que des ados râlent mais ça reste des implications explicites et pas forcément problématique 2. Faire circuler les informations pour produire de la complexité et de la différence - dmd à l’enfant ce qu’il pense de la situation (œil sur l’enfant parentifier et pour avoir une vue d’ensemble plus proche) pour éviter de partir d’un unique récit car tout le monde à son récit (donc construire récit commun) + on ne culpabilise pas les gens (essayent qdm de trouver ce qui est le meilleur pour tout le monde) 3. Il tentera de veiller à ce que personne ne se sente seul responsable de la situation 4. Il cheminera à partir de questions circulaires : pourquoi le parent n’est pas autonome ? Pourquoi est-ce cette personne qui doit être parentifiée et non quelqu’un d’autre ? depuis quand ? quels scénarios de catastrophe si l’enfant parentifié ne répondait pas ? Comment cela se passe s’il essaie d’en sortir ? pk une personne part de la pièce (on peut penser que la personne s’en fiche, hors il est parti pour éviter d’aggraver la situation) 5. Pour aboutir à des prescriptions de changement : dire autre chose que ce qu’ils disent d’habitude pour faire émerger nouveautés 2 Cas 2 : l’avion, essaye de se convaincre que ça va aller, essaye de se déstresser, etc. Mais il tombe sur un passager bavard qui lui dmd si pas peur de l’avion car lui est tétanisé, etc alors qu’on souhaite rester dans notre bulle, Que répondre ? - Accepter la communication mais engendre 8h de trajet avec un bavard qui ne s’arrête pas, essayer de le rassurer (pour nous rassurer nous-mêmes) mais le mec nous prend pour son psy et nous fatigue durant nos 8 longues heures de trajet - Annuler communication en faisant qlq chose d’imprévisible, engendre volonté de changer de siège car stupeur chez l’autre qui ne s’attend vraisemblablement pas à cette réaction - rejet de communication (je veux rester dans ma bulle donc chacun sa merde) = irrespect des règles de courtoisie /!\ au contexte, prof est-il un salaud ou nous sommes allés le voir au pire moment Émetteur (le voisin) et un récepteur (vous) Une pragmatique de la communication L’impossibilité de ne pas répondre Un contenu (message) et une relation Un aspect verbal (digital) et un aspect non-verbal (analogique) Une relation symétrique ou complémentaire ⇾ on ne peut pas ne pas répondre Cas 3 : la dispute de couple =/ vision de passer la soirée L U I : mais qu’est-ce qui te prend de t’énerver ainsi, c’est Nicolas, tu le connais, tu l’apprécies pourtant ? ELLE : ça n’a rien à voir. J’aime pas être mise devant le fait accompli ! Ca te plairait toi que je ramène mes amies à la maison sans rien dire ? L U I : Mais je me suis dit que tu serais contente de le revoir. Et arrête de dire ça pour tes copines, je suis le premier à ne rien dire quand elles sont dans le salon. ELLE : Pardon ? Quand est- ce que tu as vu des amies à moi dans notre salon ? L U I : Tu m’énerves. ELLE : Toi aussi. L U I : C’est bon, j’annule. ELLE : J’ai jamais dit que tu devais annuler. Me fais pas porter le chapeau. Je m’en vais L U I : C ’ est ça, va-t'en ! ⇒ prblm de communication, façon dont les choses ont été amenées, ce qui est en jeu n’est pas le contenu mais la relation ⇾ escalade symétrique (tu n’as rien fait donc me soule pas alors qu’on essaye de vouloir poser notre avis) Il s’agit d’un pseudo-désaccord, qui aboutit à une escalade symétrique L’enjeu véritable portait sur la relation : « Quand tu prends une décision unilatéralement, je me sens mise à l’écart de notre couple et cela affecte ma confiance en moi. » / « Un homme, ça prend des décisions, ça s’est toujours passé ainsi quand j’étais petit à la maison. » Il faut pouvoir métacommuniquer j’ai toujours fait ce qu’on m’a dit de faire = je me sens peu écouter et respecter et l’autre pense que c’est à l’autre de gérer etc 3 Cas 4 : remercier de venir (pouvez-vous venir m’aider, vos connaissances me sont indispensables pour aider votre enfant, vous le connaissez depuis des années donc vos connaissances me seront utiles) = ne se sent pas accuser, ne perd pas confiance en la thérapie MOI : Je vous remercie, madame et monsieur, d’avoir accepté de venir m’aider à aider votre fille. LA MÈRE : c’est normal, c’est notre fille. Enfin, ç'a été toute une histoire pour le faire venir (elle désigne le père d’un geste de la tête). LE PÈRE : Quoi ? Eh, ça va pas commencer hein, sinon moi je pars tout de suite. LA MÈRE : Oui, et je devrai encore m’occuper de ta fille. MOI (m’adressant à l’adolescente) : qu’est-ce qui s’est passé quand ta maman a annoncé à ton papa que j’avais demandé la présence de tes deux parents ? LA JEUNE FILLE : il est devenu tout rouge, il a dit un truc comme « c’est hors de question » et puis il a quitté la pièce en disant des trucs tout bas. MOI : et ta maman, comment elle a réagi ? LA JEUNE FILLE : elle lui a crié « comme d’habitude, comme d’habitude » et puis elle est partie dans la cuisine. MOI : vous aviez probablement de bonnes raisons monsieur de dire qu’il était « hors de question » de venir ici. Pourriez-vous préciser ce que vous entendiez par là ? ⇾ bien fondé et pas accusateur de dire “bonnes raisons” LE PÈRE : je ne sais plus moi. Je pense que j’ai dû me dire que c’était quand même dingue qu’il faille aller chez un psy pour régler un problème de famille. MOI : et vous, madame, vous trouvez ça dingue aussi de venir régler un problème qui, après tout, votre mari a raison, devrait se résoudre en famille ? reprendre terme de la personne LA MÈRE : c’est vrai qu’on devrait être capable de régler ça en famille mais avec lui c’est pas possible. MOI (à la jeune fille) : quand ta maman disait tout à l’heure, « comme d’habitude », que voulait-elle dire selon toi ? LA JEUNE FILLE : que papa part toujours quand maman lui crie dessus pour lui expliquer un truc. MOI (à la jeune fille) : qui souffre le plus de la situation actuelle ? LA JEUNE FILLE : moi, je suis la première concernée mais mes parents souffrent aussi beaucoup. MOI (à la jeune fille) : qui souffre le plus des deux dirais-tu ? LA JEUNE FILLE : je dirais que c’est mon père. Maman, elle gère. MOI (à la maman) : et selon vous, madame ? LA MÈRE : je dirais mon mari… Étonnant car si on ne soulève pas question, on pourrait penser que père n’en a rien à faire gens font toujours choix : ils ne nous diront jms tout sur eux (tjrs une partie d’eux qu’on ne connait déjà pas, une partie (notre voix intérieure) qu’on connait mais qu’on ne dira pas, on joue un rôle donc on ne va pas l'affirmer devant tout le monde, et puis il y a ce qu’on va donner à voir aux autres : on construit hypothèse à partir seulement de ce que la personne nous dira alors que nous devons poser les questions (art) et non pas suggérer des choses uniquement par rapport à ce qu’ils nous disent /!\ les gens qu’on traitera ne seront pas comme nous, ils ne viennent pas du même milieu que nous etc, ne sont pas capables de méta réfléchir 4 les patients pensent qu’on sait, nos idées de bases sont à réfléchir et à aboutir avec tout le matériel qu’ils nous donnent (et il en faut bcp car on ne sait pas bcp sur eux par rapport à juste ce qu’ils veulent nous montrer) ⇾ une thérapie parfaite serait composée d’uniquement des questions - La position basse du thérapeute - La recherche d’alliance thérapeutique (pas là pour faire procès de l’un ou l’autre) - L’utilisation de la connotation positive marque comportement par sa lecture possiblement positive (ne pas seulement le voir par l’aspect négatif) - La circularité de l’information - L’analyse de la demande, se mettre d’accord tous ensemble sur les objectifs et le chemin Cas 5 : covid long pilier de la famille mais covid lui fait développer fatigue cérébrale, ne sait plus se concentre, pensée déroute ⇉ dépression répercussion sur tout le système familiale mari se retrouve incapable de pallier le problème alors qu’il se contentait de sa famille bien structurée, enfant eux développent de l’anxiété et ils aimeraient qu’elle revienne s’occuper de lui donc devient mal papa commence à s’énerver et dire mais aller prend de la volonté etc (symptôme sub-clinique, pas assez marqué MAIS même si cela ne se voit pas, elle reste à bout) les parents bienveillants de la maman prennent alors les choses en main pour aider patient sait juste exprimer qu’il ‘y a pas de porte : pense vrmt être totalement incapable de gérer quoi que ce soit, fatigue, pense qu’elle a 100 ans, souhaites retrouver vie d’avant etc - mène même à des pertes de QI (9 points) - 150 symptômes post covid, capable de dérégler fortement la vie des gens Fréquent chez les femmes, mais clinique pense que ce sont des plaintes imaginaires (errance médicale), devenue hypocondriaque… - Effet du manque de reconnaissance… : Ces patients à qui on dit que les symptômes sont inexplicables (comme la fibromyalgie ; l’intestin irritable) ont un manque de reconnaissance de leur maladie et donc de leur statut. Les voici victimes d’un traumatisme non reconnu. Faute de mieux, on leur dit de prendre soin d’eux et de se mettre en pause Les patients eux-mêmes ne sont pas aux courants de ce qu’il leur arrive : Manque de littérature Manque de reconnaissance Manque d’informations Epuisement de la demande (convaincre) Médias peu enclins à en parler 5 Coping difficile Effet de genre (masculinité toxique) Scepticisme médical Sur représentation des femmes car les hommes n’osent pas dire qu’ils vont mal homéostasie familiale : redevient comme avant stp = ne change pas on t’aimait comme avant, la volonté que le système reste à l’équilibre, même s’il risque son entropie (« maman, tu étais mieux avant, redeviens qui tu étais ») La loyauté familiale possiblement en conflit : la personne malade pourrait attendre que, par « devoir », ses proches la comprennent Les frontières familiales possiblement dissoutes : les grands-parents prennent le relais d’un parent devenu incapable de prendre soin de ses propres enfants, avec la perte de légitimité qui s’accompagne de ce fait La narrativité familiale : le récit familial jusque-là construit sur base d’un possible mythe peut s’effondrer, avec une perte de sens, de repères (fonctions) En résumé : l’approche systémique (et la thérapie familiale en particulier) concerne … Les trois niveaux d’intervention : - Individus - Couple - Famille/groupe 1. Les contours de la carte La psychanalyse : paradigme dominant Révolution copernicienne en matière de soin Le symptôme et la maladie = tentative (échouée) de guérison Névroses / psychoses / perversions Des concepts issus de la praxis (savoirs d’action – théorisés ensuite) - récit d’échec et explique pk il s’est planté (ce que ça devrait être et pas ce qu’il pensait que c’était) Patient essaye de se sortir de qlq chose de douloureux pour eux et quand ils n’y parviennent pas, formation de nœud et symptômes traduisent souffrance Reproches de certains thérapeutes à la psychanalyse : S’occuper de l’individuel uniquement = rétrécissement idéologique Traitement de luxe, Interminable (quand est-ce que ça s’arrête, arriver au bout = éclairage sur moi-même et c’est suffisant pour moi donc patient peut décider d’arrêter), Réservé aux belles névroses, Oubli du contexte (ne pense pas que les gens ont une vie à coter et bosse d’autant que la thérapie coute cher, les gens devraient être 100% dispo pour l’analyse sinon c’est de la résistance..), n’a pas touché à schizo car ils étaient en institution psychiatrique Et la famille ? (tjrs considération de l’individu seul..) Un modèle critique par le “bastion psychanalytique” Les systémiciens ont un « désir de surfeur » VS « désir de plongeur » (Albernhe, p. 10) vous soignez un symptôme mais resurgit ailleurs (ex : TCC, pense que ça va mais remplace par toc interne) Trop grande implication émotionnelle du thérapeute 6 patient se met alors à parler de la relation avec thérapeute et plus lui, se met à vouloir savoir des choses sur nous (ex : avec les cadeaux, en psychanalyse !!! impossible de faire ça car s'ils s’attachent ils n’oseront plus nous parler par peur de nous décevoir) Absence de référence au transfert et contre-transfert /!\ au transfert, on peut développer top relation mais si ça devient l’inverse, thérapeute devient ennemi = éviter d’avoir une identité, on est récipient et le patient nous lâche bcp de chose mais on ne relance/réagit pas pour éviter qu’ils fantasment sur nous) Attention diachronique VS synchronique (focus sur ce qu’on veut savoir et sur LE sujet, LA cause) Recherche de solutions plutôt que des causes (Freud veut remonter à la cause première par ex) Ignorance du fonctionnement psychopathologique des patients - Rupture avec le modèle psychiatrique de l’époque : regard =/, pas partir sur modèle médicale déficitaire avec symptômes Se base sur écosystème : famille, qui pèse à un moment ou un autre de manière problématique ou pas (alors tout est ok) Il faut que ça change mais pas trop sinon ça dérange Les vagues systémiques : C’est l’histoire d’un anthropologue et d’un armateur qui sont sur un bateau... Vers 1930, départ pour Bali (Nouvelle Guinée). Examen de la « Cérémonie du Naven » (1936). gosse va partir rencontrer des peuples (car pas possible de partir très loin) comprendre comment les gens fonctionnent ailleurs - structure de parentés,... À cette époque, deux écoles d’anthropologie dominent : soit individu n'est rien, soit il est tout - La française (Durkheim/Bourdieu) : l’individu est atomisé dans le social. peu importe ce qu’on souhaite, les structures choisiront pour nous (l’aristocratie reproduit schémas bourgeois) - L’américaine (Malinowski, Linton, Boudon) : le fondement est l’individu (ses besoins, ses capacités). Si on le veut, on peut, tout est possible Bateson pense que ces deux écoles ont tort (interdépendance des uns par rapport aux autres) : on ne peut considérer soit l’un, soit l’autre. Il propose une saisie multidimensionnelle et globale : a) On décrit, en dehors de toute psychologie, des fragments de conduites coutumières entre les personnes (attitudes corporelles, expressions verbales, comportements ritualisés, émotions et sentiments associés). b) On dégage les relations qui unissent ces fragments dans un schème logique qui fait attention aux contextes sociaux, aux normes, aux règles et aux lois et aux contextes affectifs (Eidos et Ethos). 1942 (conférence MACY), On y discute d’un concept nouveau : la rétroaction (feedback) interdépendance constante, choses sont circulaires car si les gens se 7 modifient les uns les autres alors la maladie mentale serait plutôt le fruit des interactions folles entre individus = =/ de la vision simple du “c’est dû à la biologie” Bateson y trouve le chaînon manquant de sa théorie : la cybernétique de premier ordre. Nouveauté : l’interaction linéaire classique se dote d’un système de rétroaction qui introduit la notion de circularité. = Il se passe autre chose (+ que de la bio) EUREKA : après la guerre, il se fait inviter dans un hôpital pour vétérans où il va, avec d’autres, entamer un programme de recherches sur la schizophrénie (Jackson, Haley, Watzalawick, Weakland, Satir…). En 1956, ils sortent un article qui secoue le monde : se sont inspirés des Principia Mathematica de Whitehead et Russel avec le concept central de fonction. La logique traditionnelle postulait qu’il n’existait qu’une seule forme de proposition simple qui donne son attribut au sujet (telle chose est ronde, rouge…). Or, ils ont amené cette idée : si l’on dit que cette chose est plus grande que celle-là, on attribue non seulement une qualité mais on établit une certaine relation entre les deux choses. Considère que le tout est plus que la somme des parties mais tout est en interaction donc individu peut changer structure mais inversement aussi. Cependant, il arrive que certaines personnes ne trouvent pas la place où ils devraient être (je suis gentil, cv pas, méchnat, cv pas, je ne dis rien, ça ne va pas non plus, Que faire ?) = groupe a aussi un impact, si on ne le comprend pas on ne comprendra pas non plus le reste (individu etc) En 1956, ils s’appliquent cela : il y a une discontinuité entre une classe et ses membres. La classe ne peut être membre d’elle-même et un des membres ne peut représenter la classe puisque la classe est d’un niveau d’abstraction différent des termes utilisés pour les membres. Or, dans une famille, cette discontinuité n’est parfois pas respectée, on aboutit à des paradoxes russelien qui ont des conséquences pathologiques (double bind). (Selvini, 1980) ⇾ vers une théorie de la schizophrénie, ce qui est malade, c’est le système, non l’individu Réinventer la roue ? Cybernétique de premier ordre comment faire pour que les machines parviennent à tirer correctement sur la cible, en tenant compte des infos de la machine ET de l’environnement (correspondance entre les 2) ⇾ idée est que les machines doivent communiquer entre elles CYBERNÉTIQUE (Kubernesis) : « action de manœuvrer un navire » : gouverner, commander. OBJECTIF : connaître la structure et l’état interne d’une machine ; ses relations avec l’environnement ; son comportement et son évolution dans le temps (via les feedbacks positifs et négatifs). On vise l’efficacité, la réduction du bruit (redondance) 8 IDÉE MAÎTRESSE : la communication y joue un rôle primordial. L’information est un programme qui produit des instructions (ordres) qui enclenchent/inhibent/coordonnent des opérations. Théorie générale des systèmes : et si la famille était une machine comme une autre ? ex : de base burn-out mais on lui découvre une tumeur… On se reconcentre alors là-dessus car + important et puis plus tard quand on revient au prblm du burnout. Finalement après elle s’est dit que ce n’était plus si important que ça et que la santé l’est bien plus donc la remise en question existentielle à remis en question toute sa vie et à changer ses manières de voir les événements (on ne sait pas vers où on va finalement) on peut faire un pas de côté mais on ne parlera plus du problème principal donc important de recentrer sinon on risque que le patient s’en aille car pas satisfait ce qui se passe dans la machine est bcp trop changeant (on change trop souvent d’avis) = refus du mentalisme Von Bertalanffy et son équipe (1968) une théorie générale des systèmes. Un système s’y définit comme un complexe d’éléments en interactions, ces interactions (qu’on doit observer) étant de nature non aléatoire. Les familles sont des sortes de machines ayant une finalité. Elles sont toutefois différentes des machines dites triviales, elles sont non triviales (non prédictives avec certitude) famille présente la difficulté qu’elle n’a pas de finalité = non triviale, très complexes donc dur à prédire Ce qui se passe dans la boîte noire n’intéresse pas, on refuse le mentalisme Pour l’école de Palo Alto, la famille est un système ouvert qui fonctionne à partir de ces feedbacks. Les thérapeutes s’y concevaient comme des opérateurs extérieurs qui introduisaient des éléments pour changer le système. « Voir le patient uniquement comme bouc émissaire était commode, cela permettait une redéfinition du problème comme familial et, partant, la dépathologisation du patient. Cela reste actuel si : on a correctement évalué le système familial dans lequel certains membres dénient leurs propres limites et vulnérabilités en les projetant sur le patient ; si on peut réellement restructurer cette défense. » (Selvini, 2010) Selon Weakland (1974), cela signifie que « les types de problèmes que l’on présente aux psychothérapeutes ne persistent que si ces problèmes sont maintenus par le comportement actuel, continu, du patient et de ceux avec qui il est en interaction. En conséquence, si ce type de comportement qui maintient le problème est changé ou éliminé́ de façon adéquate, le problème sera résolu ou disparaîtra, quelle que soit sa nature, son origine ou sa durée ». (Ibidem) Ecole de Palo Alto “Je vois que vous m’observez…” Nous nous comportons comme des observateurs externes de ce que nous constatons du milieu dans lequel nous évoluons. Nous sommes incapables de penser que ce que nous observons est l’effet de nos propres actions conjuguées. Attribution causale externe déficiente quand un peuple marche, marche-t-il comme d’habitude ou marche-t-il car on l’observe et qu’il pense qu’ils doivent marcher comme tel (suivre canva) parce qu’ils sont observés Introduction du concept de « double bind » (double contrainte) « Les patients ne sont pas « fous » par eux-mêmes, mais ils étaient en quelque sorte l’expression de la folie de leur environnement familial » (Cassen, 2023 : 15) famille peut rendre folle qlqun juste par sa présence 9 Cas paradigmatique : un jeune homme en rémission d’un épisode psychotique reçoit la visite de sa mère. Il est heureux de la revoir, s’avance vers elle. Elle recule et lorsqu’il tente de la prendre dans ses bras, elle se raidit. Il se retire et elle lui demande : « alors, tu ne m’aimes plus ? ». Elle ajoute : « mon chéri, tu ne dois pas être si facilement troublé de craindre tes sentiments ». Après cette rencontre, le patient fait une crise. Bateson résumera le dilemme de ce jeune homme comme suit : « l’impossible dilemme du jeune était le suivant : Si je veux garder mon lien à ma mère je ne dois pas lui montrer que je l’aime, mais si je ne lui montre pas que je l’aime alors je vais la perdre ». (Ibidem) Ex : le fils qui ne veut pas reprendre la ferme, possède un kot, fort occupé par ses pensées fait une décompense : épisode schizophrénique pdt 10 jours, s'il va à lln, il est perdant car délaisse ses parents et s'il reste, il se fait engueuler et rend mal ses parents si il rate ses études (décevoir parents) donc quoi qu’il fasse, il est perdant et donc crée court-circuit dans cerveau, bref il ne sait plus quel comportement adopter (jms satisfaisant ce que tu fais) ⇾ concept de la mère schizophrénogène (culpabilisation des parents - malheureux car accable parent mais aussi faux car aussi trouble biologique) C’est la répétition de ces patterns d’interactions où il est impossible de métacommuniquer qui crée cette double contrainte et les symptômes associés Vers une théorie de la schizophrénie (1956) 1967, PUBLICATION DE L’OUVRAGE COLLECTIF : « UNE LOGIQUE DE LA COMMUNICATION » (acte fondateur de thérapie systémique) LES 5 AXIOMES DE LA COMMUNICATION 1. L’impossibilité de ne pas communiquer 2. Les niveaux de la communication : contenu/relation 3. La ponctuation de la séquence des faits 4. La communication digitale et analogique 5. Symétrie et complémentarité Une logique de la communication Toute communication comporte : un émetteur : qui transmet un message un récepteur : qui reçoit ce message A (émetteur) “message”> B (récepteur) Si A répond à son tour à B et que B lui répond etc., il s’agit alors d’une interaction. (A > B, B > A, A > B) causalité circulaire (amplifie ou diminue ce que je fais) Soutenir cette idée revient à : Remettre en cause le principe de causalité linéaire : une cause pour un effet /!\ Attention : causalité n’est pas corrélation… Avec l’introduction de la boucle de rétroaction (feedback), on introduit une circularité dans la causalité : l’effet et la cause s’interpellent. Cette boucle de rétroaction est soit positive, soit négative. Causalité linéaire classique : 10 foot > ballon - Cause (je shoote dans un ballon) Effet (il est projeté plus loin) Vs shooter dans un chien (causalité circulaire) Réaction peut être positive et négative Rétroactions (feedback) : coince quand il s’agit de vrmt changer (veulent changer mais trouve raison pour fuir) Analyse des principaux enseignements de l’ouvrage Les 5 axiomes de communication : 1. Impossibilité de ne pas communiquer Ex : patient se sent bien ? en s’assaillant un fils lève épaule dès que son frère parle - nous renseigne qu’il n’y pas de non-comportement, quoi qu’on fasse ou qu’on ne fasse pas (même si on ne dit rien) ça donne informations et on ne peut pas ne pas réagir (pk tu ne parles plus, à quoi il pense, rigole pour casser le silence etc) Et tout comportement a valeur de message : activité ou inactivité ; parole ou silence… Ce qui signifie, en retour, que les autres ne peuvent pas ne pas réagir … et donc communiquer à leur tour. 2. Les niveaux de la communication : contenu/relation - 2 niveaux : contenu et relation entre ce que je dis et la relation, il y a série de prescriptions comportementales ordre est à l’avant, + c’est malsain Une communication fait plus que transmettre des informations : Elle induit un type de comportement chez les protagonistes. Ce comportement est composé d’un aspect indice et d’un aspect ordre. 11 L’aspect indice = contenu de message = tout ce qui peut se communiquer L’aspect ordre = comment on doit comprendre ce message… et la relation qui lie les protagonistes. Métacommunication : Plus une relation est saine, plus l’aspect ordre est à l’arrière-plan. Plus une relation est « pathologique », plus l’aspect ordre (relation) est primordial. 3. La ponctuation de la séquence des faits Saccadé = problématique si aucun ne fait d’effort pour communication audible et polie, on assiste à escalade capable de traduire les besoins des uns et des autres (il faut consensus) Une conversation apparaît, à un œil extérieur, comme une suite ininterrompue d’échanges de messages. La ponctuation = la manière dont se distribue ce flux d’échanges. Si l’entente est cordiale : le flux sera régulier Si les désaccords adviennent : le flux sera saccadé. On peut alors assister à un phénomène spécifique : l’escalade symétrique - Escalade symétrique : Selon l’adage qui veut que « Qui veut la paix, prépare la guerre », on en arrive à accomplir une « prophétie autoréalisatrice » (ou « prédiction qui se vérifie d’elle-même ») Le plus souvent, les acteurs sont victimes d’une « distorsion de la réalité » embrasement s’il n’y a pas un tiers pour calmer la chose car on pense que l’autre pense comme nous, mais c’est faux (et ni mieux ni moins bien, mais difficilement conciliable) 4. Communication digitale et communication analogique on peut désigner un objet de 2 façons dans 1 com. Soit on le désigne par un nom ; Soit on le représente par quelque chose qui y ressemble. - Le langage digital est quasi-synonyme de langage verbal. - Le langage analogique est le plus souvent du langage non-verbal. Entre ce qui est dit et la manière comportementale de le dire, il y a adéquation, inadéquation ou incertitude (paradoxe) Contenu (indice) = digital : « ce qui est dit (contenu indiciel) qui indique ce qu’on demande/veut/exige/souhaite... » Relation (ordre) = analogique : « la manière (souvent non verbale) avec laquelle cela est dit et qui nous renseigne sur le type de lien que nous avons avec notre interlocuteur (lien hiérarchique /amitié/instrumentalisation... » Le langage analogique reste sujet à incertitude dans le décodage : Est-ce un sourire de mépris, joie ou d’embarras ? Difficile de distinguer les sourires (pas vrmt lol) 5. Interaction symétrique et complémentaire symétrie = relation égalitaire (miroir) l’un et l’autre occupe position =/ (Batman et robin) - hierarchique Dans une relation symétrique, la relation égalitaire prévaut : l’avis de chacun compte et est pris en compte. Dans une relation complémentaire, les protagonistes de la communication se répartissent les rôles en — Position haute Vs Position basse 12 Quand est-ce que relation devient pathologique ? Retour axiome 1. si on change de contexte, la communication change aussi Rappel de la situation de l’avion Une manière de s’en sortir était de « jouer au fou ». Le contexte offre la possibilité d’attribuer un sens aux comportements. Cela est rendu acceptable par un contexte favorable. - Dans une structure psychiatrique, il en ira différemment : Qui, parmi vous, a déjà manifesté l’un des comportements suivants ? - Parler à voix haute quand on est seul, - Rire, seul, d’une chose drôle dont on se souvient, - Refuser de répondre à une question, en feignant de ne pas écouter, - Danser et/ou chanter seul dans sa chambre/douche, - Avoir vérifié plusieurs fois si la porte d’entrée était bien fermée Imaginons maintenant, ces mêmes comportements, dans un contexte différent … en psychiatrie, par exemple : - Un patient se met à parler à voix haute, seul dans un couloir ou dans sa chambre. - Un patient se met à rire, seul, sans raison apparente. - Un patient ne répond pas à son psychiatre qui l’interroge., - Un patient déambule en chantant et dansant dans le couloir., - Un patient vérifie plusieurs fois que sa porte de chambre est bien fermée. - On peut supposer qu’ici le contexte inclinera à voir dans ces comportements une preuve supplémentaire de la « folie » du patient. Axiome 2. La psychologie sociale (livre d’Yzerbyt) « Voici comment je me vois et voici comment je te vois me voir, et voici encore l’effet que cela me fait. » il est plus facile de considérer comme fou quelqu'un de sain que de considérer comme sain quelqu'un de fou, quand on nous met une veste diagnostique tôt c’est difficile de s’en défaire (car sinon patient se conforme au diagnostique qu’on leur donne) À cela, l’autre peut soit confirmer, rejeter partiellement, rejeter totalement, dénier cette image. « Voici comment je me vois et voici comment je te vois me voir et voici encore l’effet que cela me fait. » Formation d’impression > jugement = - hétéro description > comparaison sociale > ascendante (je vois que tout les autres ont belle vie sauf moi) - hétéro évaluation > comparaison sociale > descendante (je me compare avec une fille de 8 ans pour un sprint) on cherche approbation des autres de manière maladive Sylvain Tesson ; son corps lui parle, bien fait de la marche, n’est pas que son symptôme et ne se plaint pas (tout le monde la ramenait à sa maladie) - voir son patient comme dans un cadre Confirmation : accepter image que la personne nous donne, tu es en train de me dire que tu campes un personnage avec ta capuche donc c’est ok pour moi, j’accepte que tu me 13 vente ça (pareil avec le “je ne suis pas n’importe qui, j’ai tel et tel diplôme” - recherche aussi de validation sociale) Exemple : un thérapeute acceptant l’image de « rebelle » que se donne un adolescent en séance Je te confirme dans l’image que tu as de toi en te montrant que je l’accepte dans mon comportement à ton égard. Rejet partiel : important aussi car parfois, on arrive à ne pas être empathique avec certains patients plus que d’autres (selon nos affinités) mais on ne peut pas d’amblé condamner la personne (on n’est pas des juges), qu’est-ce que bébé penserait ? pas donner tout crédit au “je vais mal et rien ne va” Je ne suis pas entièrement d’accord avec vous : vous n’êtes pas, à mes yeux, qu’un dépressif qui a tout raté dans sa vie. - Ici, le rejet partiel se veut constructif. Une partie de la définition que la personne se donne est rejetée Rejet total : quand patients nous mettent en difficulté… (ex : je veux parler à un vrai psy) ne pas vouloir se venger (petite vengeance mesquine même “invisible”) donc pas en vouloir à ces personne qui cherche à nous provoquer Je ne crois absolument pas à cette image que vous souhaitez me donner de vous en tant que “rebelle” Ici, le rejet n’est pas constructif car il ne valorise rien chez l’autre. Mais l’espace de discussion est toujours là pour rectifier la relation. Déni : même aussi de manière invisible (donc ok on regarde les patients dans l’hôpital) Ici, c’est l’acmé de la notion de rejet, qui se mue en une annulation du sentiment d’existence chez celui qui le subit. Ce « Vous n’existez pas » est un sentiment ressenti par certains patients (psychotiques le plus souvent) Exemple : on se met parfois des œillères soi-même pas confiance et qu’on ne l’aime pas ⇾ jean fait erreur fondamentale d’attribution (6ᵉ psy en 1 an), c’est ce que jean incarne qui pose problème (ptt que c’est l’équipe qu’ils ne savent pas les garder) malgré tout, il le prend personnellement alors que ce n’est pas nous en tant que personne qu’ils remettent en questions, on attaque ce que nous incarnons et pas ce que nous sommes L’effet est d’autant plus fort quand on met trop de nous,.. car la remarque attaque qui on est à ce moment-là (fonction direction, c'est cette fonction qui n’est pas chouette) ⇾ prophétie autorégulatrice : vous ne m’aimez pas et bien alors je m’en vais comme tous les 5 autres psys précédents au lieu de simplement poser la question du “qu’est-ce qui vous fait peur dans le fait d’intégrer un psy dans l’équipe et pk ce refoulement de chaque psy ?” quelle est la crainte de m’accueillir, pk ne pas me faire confiance ? Réponse : que vous ne restiez pas.. (et on se rend compte que le rejet est une technique non pas ciblée contre nous personnellement, mais ciblée en général sur tous les psys pour être sûr qu’on ne va pas les laisser tomber/les abandonner alors, ils prennent les devants en se cachant derrière le fait que c’est nous qui ne sommes pas compétents et donc ils nous virent). Donc, même quand on nous dit “ vous êtes certain que vous avez votre diplôme ?” ils ne savent pas qui nous sommes. Jean est persuadé, en décodant le langage non verbal, que les autres ne le reconnaissent pas dans sa fonction et pour la personne qu’il est. Pour rappel : l’erreur fondamentale d’attribution consiste à attribuer un comportement à une variable dispositionnelle et non situationnelle 14 “Je ne suis pas apprécié… Mes efforts ne paient pas…” Axiome 3. risquent de ne pas se parler pour de mauvaises raisons (ne sommes-nous pas de la méconnaissance d’informations non partagée ?) Difficultés émergent quant au moins un des deux partenaires ne possède pas la même quantité d’informations… mais l’ignore on n'a pas le même degré d’info et l’erreur est le fait de penser que les autres savent la même chose que nous Cette erreur vient d’une « méconnaissance partagée de la réalité ». Suppose que l’on croit, à tort, que l’autre dispose de la même quantité d’information que soi et qu’alors, on parvienne aux mêmes conclusions. Peut aboutir à la « prédiction qui se vérifie d’elle-même ». Axiome 4. Ce n'est pas prcq on transpire à un exam, qu’on triche, ce n'est pas prcq on rigole qu’on se fout de la gueule de l’autre (notre manière d’exprimer notre malaise/nervosité) Le comportement analogique doit être codé pour acquérir un sens clair. Or, cela n’est pas toujours possible (que le comportement soit en adéquation avec ce qui est dit). Cela crée alors des paradoxes Exemple : enterrement ; examen oral Gestes et action de contention en psychiatrie ont souvent cette difficulté d’en saisir le sens exact Axiome 5. Robin qui voudrait être Batman mène à l’impasse, burn-out - sentiment d’inopérance Une relation complémentaire où les positions (haute et basse) se rigidifient conduit à : l’aliénation, la régression, l’impuissance acquise et la dépression, le burn-out, la rupture par passage à l’acte Une relation symétrique où les positions se rigidifient produit de l’escalade symétrique car chacun peut vouloir instaurer son mode relationnel. C’est un phénomène très présent avec l’hypermodernité pathologique quand les deux ne veulent pas perdre du terrain (négociation échoue) - biais d’équation à somme nulle (si tu gagnes, je perds et inversement = escalade symétrique car on pense qu’un des deux va finir perdant) - biais d’aversion des pertes, on est allé jusqu’ici donc on ne va pas s’arrêter mnt ( Les pionniers : ) 15 Le golden age de la thérapie familiale (1ère vague) les premiers sont les plus importants car découvrent des choses inédites Nouveauté révolutionnaire : écosystème ont impact sur bien-être mais aussi mal-être d’où l’importance d’intégré la famille dans les thérapies - les gens répètent les comportements les uns avec les autres et donc c’est un peu prédéfini mais refont encore et encore même stratégie pour résoudre les problèmes (Palo-Alto, communication au centre de tout) chacun sait ce qu’il va faire (ex : céder à caprice de l’enfant vs créativité (changement de type 2, imprévisible et créatif) qui mènera l’autre personne à changement du comportement stéréotypé) Pour cette approche, les problèmes surviennent par l’utilisation répétée de solutions inadaptées qui forment des escalades de rétroactions positives (« plus de la même chose ») au lieu d’adopter une nouvelle solution. - Je m’énerve, mais parce que j’ai eu peur (réaction exprimée par autre canal : de l’énervement) qui cache finalement la vraie émotion qui est la peur escalade car énervement puis peur de l’enfant puis parents s’énervent encore plus dans une famille, certains sont assis au mauvais endroit on les secoue pour que les gens sortent de leur comportement stéréotypé Les années 1970 ont, elles, été dominées par l’approche structurale de Minuchin.. Selon lui, les familles sont structurées par des règles qui délimitent des frontières problématiques lorsque la pathologie survient. Les années 1980 furent celles des approches stratégiques. Selon ces approches, les problèmes ont une fonction de protection du système. À ces époques, les grands noms qui dominaient attiraient une foule de thérapeutes en formation. Le souci était que, parfois, ces pionniers proposaient moins des modèles à suivre que des personnalités tellement créatives qu’elles étaient impossibles à recopier : ainsi en était-il de Milton Erickson notamment. anorexie, c’est très bien ne mange pas, avale juste une cuillère parent change de statut, n’oblige plus l’enfant mais contrôle simplement la cuillère côté combat disparait et enfant décide alors de continuer de manger un peu Certains thérapeutes, notamment ceux qui pratiquaient les approches dites stratégiques, où l’on intervenait de façon directe dans les familles, par des commentaires, des injonctions, des tâches, des directives, de sorte à créer des nouvelles interactions et donc, de nouvelles rétroactions, finirent par déranger. - thérapeutes très intervenants, mais franchissent trop la ligne qlq fois (notamment dans la provocation…) Exemple avec l’ado un peu trop impulsif et rebelle Le côté manipulateur du thérapeute qui jouait avec les ficelles de la famille posait problème. De même, à mesure que la thérapie familiale était reconnue, le côté magique des injonctions paradoxales diminuait (comme le recadrage). La spontanéité cédait la place à une forme de bricolage parfois maladroit. - les gens connaissent de plus en plus le “truc” et la résistance émerge donc technique fonctionne un peu moins bien et arrivent à voir où ils vont être mené On perçut, en outre, à partir des années 1980 que les thérapies ne produisaient pas toujours véritablement d’effet, notamment avec les schizophrènes, alors même que cette approche avait fondé sa nouveauté à partir de ce public. - manque de scientificité (failli disparaitre car partait dans tout les sens) 16 Des critiques se formulaient également du fait des mutations sociétales (post-modernisme ; féminisme ; médications ; émergence des TCC ou d’autres thérapies telles que l’EMDR). Un souffle nouveau émergea dès les années 1970... La deuxième vague À cette époque, la cybernétique se partage entre deux classes de problèmes : ceux qui concernent la communication et ceux qui concernent les problèmes posés par les mécanismes qui produisent eux-mêmes leur unité (les systèmes autonomes). L’année suivante, est introduit le concept d’autoréférence et donc de cybernétique de second ordre. - retenir que : dans cette 2e vague, le thérapeute comprend qu’il fait partie du système tandis que dans la 1ère, pensaient qu’ils n’avaient pas d’impact (Or, simple présence même silencieuse à un impact, pas que les outils etc) 4 niveaux de problèmes : ceux « à un cerveau » (neurosciences) ; ceux « à deux cerveaux » (éducation) ; ceux « à n cerveaux » (société) et les problèmes « communs à tous les cerveaux » (l’humanité). Il devient urgent de proposer une théorie du cerveau. Le problème étant que cette théorie sur le cerveau sera écrite par le cerveau lui-même Observe toi toi-même Coconstruction ensemble puis après avoir compris qu’il faisait partie du système - Avènement de 2 courants : concepts d’autoréférence, de constructionnisme et de constructivisme La lune cesse-t-elle d’exister dès qu’on ne la voit pas ?, un arbre qui tombe dans la forêt fait-il du bruit ? L’idée est que l’environnement tel que nous le percevons est le fruit de notre perception. Il y le programme officiel et la carte du monde (Elkaïm) on est piloté par notre carte du monde (manière de voir le/notre monde) se mettre à la fenêtre du patient pour essayer de voir comment patient voit le monde ? se mettre en résonance et en empathie avec eux (empathie naturelle difficile sur des agresseur etc) on prend distance et on se dmd comment en est-il arrivé là rien d’humain ne m’est étranger (que s’est-il passé dans parcours de Dutrouc) ne pas juger mais ne pas non plus masquer le réel (voir patient tel qu’il est) le monde est un terrain où soit on gagne soit on perd… (relations instrumentale) Exemple : je vais dire au psy tout ce qu’il veut entendre et essayer de pas montrer que je l’exploite (si j’étais lui qu’est-ce que je ferais) ne pas être en position dominante (à les éduquer) mais comprendre comment ils comprennent cette vie chacun voit le monde selon son prisme (inévitable) On installe une position plus égalitaire avec les familles, insistant sur notre non-savoir et la non-imposition de nos valeurs, nos normes et connaissances. On va travailler avec les rituels visibles et les croyances plus mythiques et privées. La famille a appris à voir le monde d’une certaine façon et s’organise en fonction Formes d’approches thérapeutiques de cette 2ᵉ vague 1. Constructivisme et constructionnisme social se trouve le principe d’autoréférence (chacun perçoit la réalité à sa façon) ; l’observateur ne peut donc être dissocié de ce qu’il observe. 17 Ainsi, comme le mentionne Neuburger (2003) on ne rencontre jamais des familles en soi, mais des familles en situation de thérapie, c’est-à-dire en interaction avec nous, thérapeute. A) Les thérapeutes constructivistes s’intéressent aux constructions (individuelles ou collectives), aux représentations qu’une personne/famille se fait d’elle-même, des autres, du monde. Dans l’accompagnement, les thérapeutes ne se sentent pas hors-jeu, mais comme inclus dans le « système thérapeutique » et occupés à un travail de co-construction. On est donc moins dans la recherche d’une certaine vérité (ce qui explique le maintien dans l’homéostasie) que dans la recherche de l’élaboration d’un nouveau récit qui permette à la famille de poursuivre son développement - Quelles sont les représentations des situations ? (que représente le fait que votre fils soit en décrochage) - message implicite, que tu réussisses ou pas je m’en fou vs le père un peu à l’écart et à bcp bosser (ne dis rien mais on sent la déception… mais ne souhaites pas le dire car veut juste que l’enfant soit heureux) on peut mettre un peu de soi et se dévoiler en tant que thérapeute systémique (voir comment réagissent les patients), on co construit en se mettant dans la situation à partir de la représentation de chacun, on cherche à bâtir sens commun On est le produit de la société mais on parle par catégorie qui nous précède et on est dès lors déjà formaté par ce langage qui impacte nos représentations et nos relations avec les autres (instruit par notre langage qui nous détermine aussi) Les thérapeutes constructivistes s’impliquent fortement en séance, ils sont à l’écoute de leurs ressentis, de ce qui produit une résonance en eux ; résonance qu’ils pourront utiliser pour questionner la famille et la faire évoluer. Cette approche est éthique car elle respecte le positionnement de chacun ; elle n’est pas prédictive ni prescriptive. La compétence appartient au système et ils sont aptes à trouver la solution. B) Le constructionnisme social poursuit et rompt en partie avec le constructivisme. Il s’inscrit dans la lignée de la French Theory (les théoriciens français du doute : Foucault, Lyotard, Derrida). Le constructivisme supposait que les personnes sont capables de se construire des représentations propres sur la réalité. Les constructionnistes sociaux indiquent qu’il est difficile de croire à cela tant nous sommes conditionnés, déterminés par notre ancrage social, relationnel, langagier. - En somme, « nos représentations du monde seraient moins déterminées par des processus psychologiques endogènes que par les catégories de langage que nous utilisons pour l’appréhender et par les relations sociales dans lesquelles nous sommes engagés (famille, groupe,...) Ainsi, tous les modèles psychologiques ne seraient, d’abord et avant tout, que le reflet de constructions sociales du moment qui détermineraient la façon de voir et aborder certains phénomènes (« je suis en Burn Out » n’existait pas, il y a 30 ans). dépend donc des cultures aussi (preuve qu’elle nous module) sinon plus rien ne tien et ça n’a plus de sens (on a tous notre avis point) En doute, face à cette façon de pincer le réel, les thérapeutes issus de cette approche, à la manière des constructivistes, invitent à se détacher des catégories et à penser de nouveaux récits, de nouveaux termes, de nouveaux agencements. 18 Critique de ces 2 approches : La radicalité : le relativisme absolu est difficile à soutenir (le réel ne serait qu’une construction sociale) Ces approches focalisées sur le langage et la pensée plus « méta » mettraient les enfants un peu hors du jeu, en privilégiant les échanges avec les adultes La thérapie ne peut devenir une pure conversation entre les membres de la famille et les thérapeutes où seuls les premiers peuvent trouver ce qui est bon pour eux. Il faut aussi se souvenir des méthodes/outils/concepts qui ont été utiles lorsque les pionniers ont réalisé leurs travaux. - enfants exclus car pas capable de converser comme les adultes mais dcp après avoir parlé de nos points de vue etc on voit que thérapie n’a pas vrmt avancé (juste chacun à son avis, rien de plus) 2. L’approche narrative Développée par White, un travail social et thérapeute familial dans les années 1980. White est parti d’un constat clinique : les personnes, confrontées à un thérapeute, saturent leurs récits de leurs problèmes et uniquement de ceux-ci, comme si toute leur vie avait été enchâssée autour d’eux. Les gens, somme toute, s’identifient absolument à leurs problèmes. La narration de soi, sur soi, peut être la source du problème comme elle peut être la solution. La thérapie narrative cherche à ouvrir ces nœuds de représentations, de croyances, de comportements. Exemple : on doit apprendre à voir enfants autrement que comme notre petit bébé. Mais s'ils ne parviennent pas à se décentrer, ça ne les aidera pas vrmt de savoir un autre point de vue perdre maitrise par individuation et qu’il ne correspondra pas non plus trait pour trait à ce qu’on s’imagine d’eux (il faut savoir les laisser partir) construire ce ouveau récit de soi (et des autres) Postulats : - famille n’est pas qu’un problème, c’est une structure compétente et il faut leur rappeler car ils l’ont oublié (notre patient doit être fatigué, pas nous sinon c’est nous qui avons travailler à leur place et on a mal travaillé) Exemple : qu'est-ce qui a déjà fonctionné, qu’avez-vous déjà fait (leur rappeler car oublie qu’ils ont des compétences et qu’ils peuvent les trouver eux-mêmes) - La famille ne doit pas être confondue avec son problème - La famille peut agir sur ses problèmes - Il existe plusieurs lectures d’un même évènement - Toute trajectoire est une succession de choix entre plusieurs choix possibles Exemple de l’enfant qui jette des affaires par terre chaque fois qu’on les ramasse : gens disent “il te provoque hors l’enfant apprend juste la loi de la gravité“ (petit scientifique qui test le monde) crée un décalage et ils verront alors le monde autrement sans le voir de la même première manière où on se disait qu’il nous provoquait (nous agissons différemment suite à cette concurrence donc ça agira sur l’enfant aussi - répercussion de notre attitude sur lui) Le néo-nattivisme vise à “externaliser” le problème : Nous sommes une famille conflictuelle ----- vous êtes une famille qui fait face à des situations de conflits récurrents. 19 Le thérapeute n’aborde pas que le problème, mais les répercussions de ce problème sur la vie des personnes ; ce que ce problème contraint/inhibe/empêche ; ce qu’elles aimeraient faire si le problème n’était plus là. L’objectif est de savoir sur quoi concentrer ses efforts. Le thérapeute essaie aussi d’élargir la narration à toutes les fois où la famille a eu « le dessus » sur le problème, pour bien se rappeler qu’ils ne sont pas sans cesse pilotés par celui-ci. Ce qu’on appelle « le résultat unique » et, dans d’autres courants, « les exceptions ». Le travail est donc de déconstruire et de reconstruire les significations en objectivant les couches de discours pour les réorganiser ensuite. L’approche narrative, pour ce faire, a recours à des métaphores, des images, des références littéraires ou de films ; elle ne se veut pas trop technique. Exemple avec femme alcoolique, banalise la seule exception où elle ne boit pas pour s’en servir et rendre unique d’autres moments pour essayer qu’elle multiplie les jours sans boire même si abstinence presque impossible (boit dans son coin mais n’emmerde personne, sauf proche), c’est une amatrice qui connait et aime le vin, on essaye de lui faire apprendre à les gouter et pas se péter toute une bouteille de pikette elle avait contrôle sur sa consommation car de là, elle a commencé cours de nosologie en changeant sa manière de boire (savourer, goûter) - mieux boire aussi selon ces représentations 3. La thérapie brève centrée sur les solutions et les compétences pas créer de dépendance (nbr de séance nécessaire et pas plus = sur base d’un contract clair) description du problème mais on met directement ensuite en place des solutions Les thérapeutes du MRI, dès les années 1960, introduisirent ce terme lorsqu’ils proposèrent des modèles thérapeutiques qui n’excédaient pas une dizaine de séances. Ils cherchaient à repérer les boucles interactionnelles problématiques, faisaient des propositions de changements et se centraient sur la résolution desdits problèmes et rien d’autre. Dans les années 1980, Shazer et Berg proposèrent à leur tour de ne plus se focaliser sur les problèmes, mais sur la recherche de solutions. Inspirés par cette idée constructiviste, ils invitèrent les familles à se focaliser sur leurs ressources pour identifier leurs propres solutions. Il faut changer de mindset : non pas ce que la famille ne veut plus vivre mais ce qu’elle voudrait vivre à la place. C’est dans cette perspective que la « question miracle » a fait son apparition. Ils rendent les objectifs à atteindre plus modestes, mais réalistes en recourant à des échelles autorapportées (ex. « Que faudrait-il pour que vous soyez à 1 point de plus ? »). Le modèle de Bruges, que nous verrons, est un exemple La matrice des émotions : la 3e vague « tournant paradigmatique » (Duriez, 2022) qui donne une place centrale au corps dans l’intervention systémique : the corporeal turn La découverte des neurones miroirs et des phénomènes de résonance viscéro-motrice amorcent la 3e vague - décentration de soi et on est capable aussi d'éprouver ce que l’autre vit (empathie) 20 On s’intéresse à l’impact de l’empathie et l’intersubjectivité (Decroix et al., 2022) à partir de ce que Stern (2005) appelait les « oscillateurs adaptatifs ». Elle vise à « explorer la manière dont nous sommes touchés, non seulement par le comportement, le discours, les pensées de notre entourage mais aussi par la manière dont nos proches régulent leurs émotions et leur activité sensori-motrice observable lors de cette régulation » Les personnes mettent en route, de façon non consciente, des schémas. En activant la plasticité cérébrale, le thérapeute aide à augmenter la flexibilité des stratégies de régulation émotionnelle. - émotion peut être frein mais aussi accélérateur au changement Cette troisième vague mélange des pratiques issues d’horizons divers (TCC, attachement, neurosciences...). Ces approches sont la plupart du temps manualisées (réalisées en suivant des critères stricts) Cette attitude évite au thérapeute de se retrouver dans une position haute. Exemple, il a été démontré que l’expression de commentaires critiques et d’attitudes intrusives corrèlent avec l’accentuation des symptômes positifs dans la schizophrénie. Brown (1998) avait déjà mis en évidence cette place de la régulation des émotions dans la transmission du traumatisme à partir des pratiques défensives dans l’exercice de la parentalité (notamment autour des notions de « manque de disponibilité du parent » ou de « perte ») - phare dans la nuit pour ces gens, on les touchent, d’autant plus que pour eux c’est diffilice car monde perd son sens (professeur Lekeuche avec patient schizo), importance d’avoir nous-mêmes émotions stables ! (juste en s’étant assis différemment) En résumé, la troisième vague repose sur les travaux de Schore (1994) en neurosciences, le recours aux théories de l’attachement (Byng-Hall, 1995), les travaux sur l’intersubjectivité (Stern, 2004), les mutations sociétales (Lipovetsky, 1992). L’attention aux émotions était pourtant déjà prise en compte de longue date via les vagues précédentes (recadrage systémique ; prescription paradoxale ; connotation positive ; métaphore). L’intégration de la dimension émotionnelle enfants sur terrain de foot : enfant oriente son attention sur les photos que le papa a prise et le réconforte en les montrant Vs perdre un match, pas si grv donc va supprimer sa déception pour satisfaire “demande” de sa mère (du moins, il l’interprète comme tel) capacité émotionnelle pour essayer de comprendre ce qu’ils vivent (/!\ aux mauvaises interprétations, on ne peut pas demander ce que le patient a, crée une barrière pour ne pas que thérapeute ne rentre dans sa bulle ⇉ convulsion, comportement stéréotypé par peur) - psychoéducation pour les patients ne sachant pas reconnaitre leurs émotions comment nous on se laisse contaminer par ça… (envahit par émotion qu’il faut qu’on domine pour éviter de se laisser emporter…) Se baser sur un courant/une école selon formation, soit selon les études/mesures efficaces, soit par méta-analyse et bricoler pour faire notre propre approche. - on choisit ce qu’on aime ou on fait shopping pour intégrer les choses (mais toujours moins pure…) 21 Les formes historiques de thérapie familiales L’approche stratégique (Jay Haley) En fonction du symptôme - approche stratégique : les symptômes n’est plus uniquement une difficulté qui frappe celui qui en est atteint - symptôme est une forme de tactique relationnelle certains patients ne souhaitent finalement pas sortir de leur symptôme car se complaisent dedans Bénéfices Secondaires de la maladie - il peut parfois y avoir des bénéfices secondaires à tomber malade (peut apporter protection ou autre) la personne qui utilise son symptôme ne le fait souvent pas volontairement et s’en rend rarement compte Dysfonctionnement ? une question de pouvoir Qui prend le pouvoir dans la famille et comment ce pouvoir est-il utilisé ? Le symptôme peut être un pouvoir en soi qui devient une forme de « bénéfice secondaire » de la maladie… d’où risque d’enkystement Exemple : « utilisation » d’un symptôme d’angoisse par une jeune fille en entretien familial. Le thérapeute (à la fille) : Que fait-on quand vous avez des crises d’angoisse ? La fille : Maman et moi on s’enferme dans la chambre pour essayer de me calmer. Le thérapeute : Et vous, Monsieur, que faites-vous pendant ce temps-là ? Le père : Rien. J’attends… La mère : Je dois rester avec elle, il n’y a que moi qui parvienne à la calmer. Le thérapeute : Et pourquoi ne sortez-vous pas faire un tour, Monsieur, puisque votre femme semble être la seule capable de calmer votre fille ? A quoi bon rester à la maison et attendre ? La mère : Mais non ! Il doit rester, elle souffre et elle a besoin que nous soyons tous là. Il ne va quand même pas abandonner sa fille dans ces moments-là ?! Le père : Je n’ai jamais dit que voulais l’abandonner. Je ne sors plus jamais, vous le savez bien, plus jamais depuis qu’elle a ses crises. Le Thérapeute : Pourtant, vous ne faites qu’attendre, apparemment… La fille : Il doit rester ! - Renvoyer les mots tels quels, que les gens emploient et faire circuler l’info - pro actif ne veut pas dire juge (on ne doit pas favoriser parole d’une ou l’autre personne), on doit se sentir concerné suite à la séance (moment nous ait été aussi utile) si nous ne sommes que spectateur et que personne ne tient compte de mon avis, motivation chute - stagnation - désaturer le récit, si quelqu'un ne souhaite plus nous répondre, dmd avis de quelqu'un d’autre (avis du frère par exemple) puis ça suscitera réponse - l’objectif n’est jms de se moquer d’un patient (humour si bonne relation pour détendre atmosphère où se moquer d’une situation mais prudence, on ne se moque pas du patient Proactivité Capacité d’affiliation Questionnement circulaire Respect 22 Capable de repérer qui prend le pouvoir et comment (à quel moment, selon quels moyens, avec quels effets) provoque parfois tension mais inévitable pour faire bouger chose (même s'ils sortent fâchés, ça leur fera réfléchir et c’est parfois nécessaire) Quel régime d’interaction l’emporte (symétrie / complémentarité) Le thérapeute prend momentanément le pouvoir. décide de décider qui prend parole à quel moment (défaire la logique des gens pour aussi bousculer patient qui utilise son symptôme car quand fait qlq chose, les autres font aussi qlq chose - garder un œil sur tout le monde) Position haute « Bousculer » le patient qui peut « utiliser » le symptôme Garder un œil sur le contexte général dans lequel se nourrissent les interactions et dans lequel se maintient le symptôme. Exemple : comment le pouvoir se distribue ⇾ prise de risque avec patient addiction “je me suis bcp ennuyé ajrd,...” après qu’il nous ait parlé de son appareil, fonctionne car même si fâché en partant, revient en ayant cogité et attaque directement le sujet (dur mais au final, meilleur séance) LE THERAPEUTE : Il doit rester ? LA FILLE : Oui… LE THERAPEUTE : Et s’il vous laissait seuls avec votre maman, le temps que vous vous calmiez, en allant faire un tour ? LA MÈRE : C’est son père, il est hors de question qu’il abandonne sa fille dans ces moments-là. LA FILLE : Je serais encore plus angoissée si je savais qu’il est sorti. LE THERAPEUTE : Et s’il décidait alors de vous accompagner dans la chambre, Madame? LE PÈRE : Ouf ! J’ai déjà essayé ça. LA MÈRE : Ca ne fonctionne pas. LA FILLE : Ca me stresse encore plus. LE THERAPEUTE : Donc, si je comprends bien, quand vous avez une crise, votre père ne peut ni sortir ni rentrer dans la chambre mais doit rester figé le temps que cela passe ? LA MÈRE : C’est un peu caricatural de le dire comme ça. LE PÈRE : Il n’a pas tort. LA FILLE : Je n’ai jamais demandé ça… LE THERAPEUTE : Et vous, Monsieur, vous voudriez faire quoi à ce moment-là ? LE PÈRE : Crier un bon coup pour calmer tout ça. Ca prend une telle ampleur parfois. LE THERAPEUTE : Et vous le faites ? LE PÈRE : Jamais. LA MÈRE : Il n’aurait pas intérêt. LA FILLE : Je ne supporterais pas… ça m’angoisserait encore plus. LE THERAPEUTE : Et bien je vous invite, Monsieur, à crier un bon coup la prochaine fois que cela arrivera. Le père : Elles ne supporteront pas. LE THERAPEUTE : Vous préférez peut-être votre position de statue de sel ? La mère : Pourquoi insistez-vous pour qu’il crie ? LE THERAPEUTE : Pourquoi insistez-vous pour qu’il ne fasse rien ? La fille : Je ne veux plus qu’il parte, c’est tout. LE THERAPEUTE : Il est déjà parti ? La mère: Il m’a quittée, il y a deux ans Le père: Je suis revenu et je me suis excusé sincèrement. LE THERAPEUTE : Il vous a « abandonné » ? La fille: Oui… Et maman aussi. Le père: Je me suis déjà excusé et je ne fais que ça depuis deux ans, m’excuser. JE SUIS DÉSOLÉ ! 23 LE THERAPEUTE : Et si plutôt que de vous excuser vous décidiez de reprendre votre rôle de père et de mari et cesser de vous culpabiliser. Triangulation perverse : collusion à deux contre le père, accusé et devra être désolé devant spécialiste quand on fait circuler les infos, on fait sortir tout et on révèle les choses, cette manière de faire/agir ne va pas régler le système (n’y a-t-il pas une autre manière de traverser ce qui est compliqué) Pour déjouer ces triangles pervers, le thérapeute doit être capable de repérer la ponctuation de la séquence des faits : - Qui intervient après qui ? - Comment ? - Quelles sont les redondances ? - Quand quelqu’un intervient, envers qui est-il alors loyal (présent et/ou absent) ? quand les gens parlent, ils sont loyaux (même à des gens qui ne sont pas présents dans la pièce), pour débusquer cela, on peut demander qui, à l’extérieur, a le même avis et dirige aussi un peu tout jpp taffer dans ces conditions-là si vous ne venez pas mais utile et nécessaire de venir sinon votre petit-fils perd de l’argent, je ne saurais pas l’aider sans vous etc Traiter les problèmes en approche stratégique Formuler le problème de manière à rendre la solution accessible. Exemple : « Il s’agit de poser des actes qui vont permettre de recouvrer la confiance perdue de manière à de plus culpabiliser ou donner le sentiment de faire culpabiliser. » Ne jamais poser un problème à la famille qu’elle ne serait pas à même de résoudre. Exemple : « La solution au problème est de parvenir à trouver des preuves irréfutables et définitives de confiance pour que le climat soit meilleur. » Le thérapeute veille à limiter les rétroactions négatives et à favoriser les rétroactions positives rendre atteignable les objectifs (si patient n’en a pas les capacités, ça n’ira pas) et si ça ne marche pas tant mieux car ça nous apprendra de nouvelles choses et vous aurez au moins essayer de nouvelles choses) S : spécifique M : mesurable A : atteignable R : réaliste T : temporellement défini Exemple : « Quel serait, pour vous Madame, le plus petit acte que devrait réaliser votre mari pour que vous lui accordiez à nouveau un début de confiance ? » 5 PHASES : La rencontre L’exploration du problème La phase interactionnelle La phase de fixation d’un objectif La phase de définition des tâches à réaliser 3 TEMPS : Coopération et préparation (réfléchir à “comment on va tavailler” - condition) Résolution du problème (processus de thérapie, etc) Phase terminale 24 tout change quand les gens rencontre situation grave, ce qui semblait problématique la veille n’est plus si problématique par rapport à ce qu’on vit mnt… (peanuts et fini par s’arranger vs vrais problèmes) Prescrire le symptôme provoquer le système jusqu’à le prescrire ⇉ on va lui dmd de devenir encore plus malade pour montrer que celle-ci n’est vrmt pas raisonnable quand on demande d’exagérer volontairement leurs symptômes, qlq chose se passe chez eux et ça débloque qlq chose Exemple : l’énurésie, qlq chose s’en va car quand on reprend le contrôle, en faisant exprès de faire pipi, syndrome s’effondre car ne porte plus le même sens qu’avant (les parents ne s’inquiètent plus car savent qu’il y aura pipi etc) dès qu’on veut aborder qlq chose de négatif, la personne pleure et donc ça reporte le problème pour ne pas aller au bout de la discussion Il ne faudrait pas croire que l’utilisation du symptôme repose sur une nature mauvaise chez la personne qui y recourt. L’apparition du symptôme est souvent fortuite et s’installe insidieusement par une série de micro-rétroactions qui le renforcent et deviennent fonctionnels. Le symptôme est donc parfois « la moins mauvaise solution trouvée pour s’en sortir ». L’approche structurale (Salvador Minuchin) : Postulats de base analyse de la famille unique, =/ dans chaque famille confronter à stresseur qui vont bousculer la famille et son fonctionnement (difficultés) Une famille rigide… qu’est-ce à dire ? Minuchin (1980) a pensé les familles et leur organisation en termes de niveaux fonctionnant comme des sous-groupes aux frontières plus ou moins poreuses. Classiquement, chez lui, les parents sont les détenteurs du pouvoir législatif (ils écrivent les lois de l’éducation) et exécutif (ils les appliquent). niveaux communiquent les uns avec les autres - exemple famille nucléaire (parents donnent règles aux enfants) gp mettent parfois désordre et contrarie règles familiales et crée sous-alliance Au niveau intrafamilial : - Frontières imperméables (rigides) : système désengagé. Autonomie des membres et épanouissement extérieur hors de la famille (vivent chacun les choses séparément) - style d’attachement bof, on doit se démerder mais au moins on ne doit pas porter poids du monde des autres - Frontières tout à fait perméables (diffuses) : système enchevêtré. Ce qui arrive à l’un, arrive à tous. (s’inquiètent pour tout et n’importe quoi), frontière perméable - bien et pas bien car on doit supporter tout poids des autres) 25 - Frontières semi-perméables (souples) : système “sain”. Les désaccords peuvent être exprimés sans crainte de rupture. Hiérarchie familiale respectée. (famille normale) Au niveau extra-familial - Frontières rigides : le thérapeute devra prendre du temps pour s’affilier à la famille, temps d’affiliation plus long car on ne nous facilite pas le passage, pas évident de s’intégrer - Frontières diffuses = le thérapeute devra éviter de se faire “phagocyter” par le système (nous téléphone en plein milieu d’une semaine - 3h du matin) - Frontières souples = le thérapeute pourra travailler plus sereinement (nous investisse puis reprennent leur vie car conscient des limites) Définition du problème Ici et maintenant. (peu importe notre enfance, ce qu’on était dix ans plus tôt) Frontières générationnelles non respectées. mouvement d’abord adaptatif puis devient un problème Lecture positive du problème : la configuration est une tentative de solution. Le problème est que la stratégie adaptative fige les rôles familiaux à MT et LT. Exemple : LA MÈRE : Vous comprenez, je n’en peux plus de le voir dans son fauteuil toute la journée à déprimer. Il y a les enfants et encore la maison à entretenir et je commence à être vidée. LE PÈRE : Je reste pas dans mon fauteuil toute la journée… LE FILS : Ah non peut-être ?! Je passe mon temps à aider maman et toi tu fous rien ! Chaque fois que je rentre de l’école, t’es dans ton fauteuil à rien foutre et je dois l’aider. Même quand tu buvais tu restais planté là, saoul dans le fauteuil. LA MÈRE : C’est la vérité, heureusement que je peux compter sur mon fils. Mais c’est pas une vie ça, Monsieur. Le père : T’as qu’à demander le divorce si t’es si malheureuse. Le fils : Espèce de …! T’as que ça à dire ? Et ta famille, t’y penses parfois ? enfant se comporte comme un adulte mais alliance avec mère et cherche notre accord quant à leur alliance Les problèmes surviennent souvent aux moments de “crises” selon Minuchin les crises peuvent être positives comme négatives (il faut ressources pour surmonter événement), plusieurs cycles s’emboitent ensemble, tourne selon capacité à gérer stresseurs externes Ces périodes s’accompagnent d’une élévation de stress et de stresseurs. Le groupe doit se réorganiser pour s’adapter. Exemples : naissance, adoption, déménagement, décès, mariage, etc. Exemple : adolescence – entre autonomie et dépendance Le cycle de vie familiale est un emboîtement de cycles (Courtois, 2002). Il y a des temps de synchronisation (naissance) et de désynchronisation (adolescence) (Goldbeter-Merinfeld, 2007). Ce sont des moments d’insécurité qui mettent à jour la volonté d’attachement (Delage, 2007). L’idée de cycle montre que les différentes générations ne sont pas au même niveau, chacun évolue en même temps : devenir parents amène l’ancien parent à être grand-parent La littérature identifie huit étapes pour toute famille dans sa trajectoire (McGoldrick et al., 2016 ; Dupont, 2017) : L’autonomisation du jeune adulte vis-à-vis de sa famille d’origine, La formation du couple, La famille avec des jeunes enfants, La famille avec des enfants d’âge scolaire, La famille avec 26 des adolescents, Le départ des enfants (nid vide), Le troisième âge des parents, La fin de vie,... Certaines perturbations sont possibles : Les interférences majeures : accident, maladie, licenciement, migration divorce, violence, placement (génère changement brutal et donc change nos fonctionnements) Chevauchement : naissances très distanciées Régression : un jeune adulte qui revient vivre chez ses parents après une rupture Fixation : non-reconnaissance de l’autonomisation du jeune Inversion des étapes : un jeune sans le sou décide de vivre avec sa copine à la maison des parents en cohabitation légale Saut d’une étape : parentification Ces cycles aboutissent à des transmissions plus ou moins conscientes Il s’agit ici de mesurer avec les différents partenaires combien ils peuvent être loyaux à un héritage familial issu de leur famille d’origine. Ainsi, selon l’enfance et l’éducation reçue, le partenaire cherchera peut-être dans sa vie à agir sur les “scripts” (Byng-Hall, 1995 ; Onnis, 1996) de son histoire : - SCRIPT CORRECTIF : il va s’agir ici de développer un couple (et, plus tard, une famille) qui élimine les éléments qui ont fait souffrance dans l’enfance chez la personne : Exemple : être affectueux avec l’autre quand on reconnaît avoir manqué d’affection préserver mes enfants de ce que j’ai vécu (ex : le jeune homme qui va présenter sa femme à la maison d’accueil où il a grandi dès ces 3 mois (puis sans parents) - SCRIPT REPLICATIF : il va s’agir ici de suivre dans la construction du couple (et de la famille) un modèle familial issu de la famille d’origine qui a plu et que l’on veut poursuivre Exemple : accorder aux amis une place prépondérante dans le couple / famille que la maison soit une auberge de jeunesse où tout le monde peut venir - SCRIPT CREATIF/IMPROVISE : il va s’agir ici de développer une trajectoire personnelle, sans références explicites à la famille d’origine et sans souhait de s’en démarquer. Il se réalise soit par l’observation d’autres familles, soit par nécessité, soit encore par un souci d’innover. Exemple : accorder de la place aux actions éco-citoyennes on s’autorise à créer qlq chose de nouveau (couple de baroudeur) (=/ de ce qu’on a connu) Les scripts familiaux Ils sont « les attentes communes de la manière dont les rôles familiaux doivent être joués dans des contextes variés » (Byng-Hall, 1995) sont aussi nos contraintes car des injonctions émergent de notre famille (tu dois respecter ça, comme tout le reste de la famille) - Les attentes concernent « l’anticipation de ce qui doit être fait et dit dans le cadre des relations familiales, ainsi que la pression familiale qui pousse à jouer les rôles comme attendu » (As cited in Auquier, 2023). - Ceci ne signifie pas que tout le monde partage cette vision mais qu’il existe un souhait que ce modèle ne soit pas rompu avec la génération suivante. Ces scripts s’appliquent à des modèles relationnels où chacun·e sait ce qu’il doit faire (les rôles à jouer, par exemple, lorsque quelqu’un rend visite à la famille). C’est surtout le cas des tâches routinières. 27 histoire que la famille se raconte on dessine carte de tout ça, le thérapeute est invité à : Manifester de l’empathie. Du respect pour le fonctionnement familial actuel. Dessiner la carte structurale de cette famille : en exprimant aussi que parfois configuration est à réviser car plus fonctionnelle xx et fait souffrir Le thérapeute ne doit pas oublier qu’il fait partie du système observé et que son point de vue est subjectif. Cette carte analyse aussi les alliances, conflits et implications excessives. L’intervention porte sur l’ici et maintenant. Le thérapeute doit, idéalement, pouvoir répondre à ces questions : - Quelle occupation de l’espace et quelle place ? - Qui est assis à côté de qui ? - Qui prend la parole en premier ? - Quel temps de parole est octroyé ? - Qui prend le pouvoir et comment ? Par cette observation, le thérapeute repère les alliances et conflits. Le thérapeute tente ensuite de restructurer le système : modifier les relations entre membres de manière à moduler les perceptions et ressenti. Le thérapeute aide à replacer les frontières et à réduire le stress en redonnant aux personnes légitimes le pouvoir qu’elles n’ont plus. Trois temps dans l’intervention : l’accommodation (joigning) / l’évaluation et la restructuration. L’objectif s’atteint par étapes. Le thérapeute peut prescrire des tâches à domicile. Il cherche à produire de nouveaux comportements. créer nouveauté pour redéfinir (créatif) L’approche centrée sur la différenciation du soi (Murray Bowen) oser être parfaitement soi (savoir dire non) Individué ou aliéné Notre bénéficiaire est-il individué ou aliéné ? S’il est aliéné (étranger à lui-même), est-ce de l’aliénation au discours familial ou de l’aliénation à son propre inconscient ? Un des premiers devoirs est de repérer dans quelle mesure une personne peut exprimer une demande dans son noyau familial/professionnel/social. Une des premières étapes est donc d’aider le bénéficiaire à s’autoriser à parler. On parle ici de « travail d’individuation ». 28 (aliéné = incapable de dire ce qu’on a vrmt pensé - selon nous/une pathologie ou influencé par notre famille) Concept de différentiation du soi de l’enfance, on hérite : le self de base, c’est ce qu’on est là mnt au fond de nous-mêmes, le vrai nous, c’est celui qui aimerait arrêter le cours pseudo-self, mise en scène de nous-mêmes, on sourit alors qu’on préfère que ça s’arrête, mais important car on est plus ou moins en rapport avec qui on est personnellement irrecevable, on n'a pas le droit de penser ce que je pense … - à 8 ans, patient, très configuré par homosexualité, il le ressentait sauf que ça a été éteint par la famille… (fini par se marier et avoir enfant mais dès que son père est mort, il a quitté sa femme) arrive à masquer complètement ses besoins car sens que ça mettra en difficulté les gens qu’il aime être soi causera des moments difficiles mais on en ressentira le besoin malgré tout, c’est alors que la phrase : “devient qui tu es” prendra tout son sens prcq un jour on sera vieux et se sera trop tard On dit ce qu’on pense que les autres aimeraient entendre (pseudo-self : soi socialement prescrit qui impacte notre nous réel) ⇉ sujet en faux self. - Il faut parvenir à faire émerger le MOI individuel de la masse familiale indifférenciée tout en préservant une unité saine du groupe - Bowen remarque que souvent, la peur d’être rejeté fait que l’on accepte des règles de groupe que l’on se sent obligé de suivre sans y adhérer pour autant. - La peur de la séparation crée une pression à la fusion. - Or, la différenciation permet une cohérence qui ne nie pas les différences. - Le processus de différenciation est complexe Ex : culture turque avec patient turque et ses parents Se différencier revient à se situer entre deux pôles relationnels : le pôle émotionnel et le pôle intellectuel Quand la fusion et la faible différenciation des membres est privilégié : le pôle émotionnel l’emporte. (ce qui arrive à l’un, arrive à tous) Quand le degré de différenciation est établi et que les prises de décisions sont prises en concertation, sans crainte d’effondrement : le pôle intellectuel domine. (nous pouvons avoir des désaccords et on peut en parler) 29 - rien de pathologique dans les 2 côtés mais important de se différencier un peu qdm bien dire les choses, en ajoutant nuance, les choses ne sont pas si grave et il faut savoir se situer. (pas avoir peur d’être en désaccord, rapport à notre propre famille d’origine, est-on capable de dire non) Bowen, tout organisme a la capacité de s’habituer à une angoisse aigüe. C’est l’angoisse chronique qui permet d’évaluer la différenciation du soi. Il faut, en effet, que l’angoisse ait atteint une certaine intensité/durée pour que l’organisme se mette en tension (envers soi ou envers le système de relations). Cette angoisse va se symptomatiser (sur le plan physiologique, émotionnel, comportemental) et pourra produire une contagion émotionnelle Différenciation : ce qui « caractérise les personnes selon leur degré de fusion ou de différenciation de leur fonctionnement émotif et de leur fonctionnement intellectuel ». La différenciation est un processus de croissance personnelle (devenir de plus en plus nous-mêmes), ce qui nous place du côté de l’approche centrée sur la personne avec la notion d’actualisation du soi. Cette échelle n’est pas une affaire normative, pour Bowen, il n’y a pas de normalité au sens où on peut trouver des personnes entièrement situées du côté du pôle émotionnel et qui sont tout à fait équilibrées et des personnes totalement différenciées et qui vivent des tensions sévères. Les personnes ont le plus souvent à atteindre un «niveau basique » de différenciation (au moment du départ du nid familial le plus souvent), celui-ci étant indépendant des relations et un niveau de différenciation plus «fonctionnel » qui, lui, est dépendant et variable au gré des relations avec l’entourage. L’objectif thérapeutique : Vise à renforcer les capacités de différenciation chez les membres. Aider les patients à devenir des « observateurs éclairés et objectifs » de leurs propres situations. Les aider à trouver un équilibre entre autonomie et dépendance. Le thérapeute doit pouvoir être à l’écoute de son propre Soi intérieur : entre l’émotionnel et l’intellect. Il doit pouvoir affirmer les vertus du « Je » en n’acceptant pas de se faire trianguler. Il doit être clair sur ce qu’il s’engage à faire et sur ce qu’il ne fera pas. nous devons être clairs quant à notre capacité de différenciation (par rapport à sa famille d’origine mais également des autres systèmes auxquels il appartient). Les questions qu’il se posera sur sa propre famille sont aussi celles que devront se poser ses patients : - Comment suis-je amené à être triangulé ? - Si je dois intervenir pour tenter de baisser la tension et l’angoisse, avec qui vais-je choisir de m’allier ? Souvent les patients nous chalengent et il faut aussi savoir leur expliquer prcq ils ne comprennent pas toujours ce qu’on dit (se différencier n’est pas négatif ou moins bien mais c’est juste proposer un point de vue =/). Il faut que nous soyons solides quand on exprime un non etc, que cela va-t-il nous coûter,... Ex : on nous dmd d’avancer un rdv, il nous teste sur notre solidité intérieure (c’est nous qui posons notre cadre), il n’y a d’urgence vitale qu’à l’hôpital, le reste peut être différé, moyen de prendre du temps. Et suite à cela, souvent le temps passe et ça s’arrange finalement. Les formes contemporaines de thérapies familiales La prise en charge des enfants Le système de prévention et d’intervention triple P 30 Objectif : proposer une approche préventive en observant l’environnement familial Triple P : Positive, Parenting, Program on doit intervenir suffisamment tôt dans population car 20% des enfants présentent des difficultés, outiller les proches pour adapter comportement avant que prblm n’arrivent. - Théorie de l’apprentissage social (Bandura) être humains sont sensibles à voir les autres (apprentissage vicariant) Cette approche comprend des interventions universelles (pour une population générale), sélectives (pour les individus les plus exposés au problème) et indiquées (ciblant des individus ayant déjà rencontré ce problème). L’objectif est de repérer les mécanismes d’apprentissage qui contribuent au maintien des interactions familiales dysfonctionnelles pouvant conduire à l’expression de comportements inadaptés chez l’enfant. Observer en séance, comment on se comporte et voir en quoi il impacte les autres Méthode : Patient filmé en séance, on l’est en travail (situation casi naturelle), Séquences vidéos visionnées (on ne se voit pas donc on ne sait pas facilement se rendre compte de l’effet qu’on a sur autrui) Tâche : repérer des interactions identiques en famille Finalité : identifier les attributions causales pour élaborer des explications alternatives Intérêt : renforcer l’engagement & l’autogestion Exemple : pour qu’un enfant range sa chambre, chérie stp range ou lève-toi pour aller à l’école etc, c’est seulement en haussant le ton qu’elle réagit (alors que gentiment ça ne fonctionne pas) que fait-il de bien finalement ? renforcement positif de ces bonnes actions qui les motiveront (en l’encourageant) Stratégies proposées changer comportement et recadrer les choses, éviter un changement de type 1 + de la même chose - ne fonctionne pas (pas full créativité non plus mais changer de d’habitude) Type2 (change et rééquilibre système) - Améliorer et renforcer la relation entre l’enfant et son parent - Encourager les comportements appropriés de l’enfant - Doter les parents de nouvelles compétences langagières, sociales et émotionnelles - Gérer les comportements inappropriés Domaines d’application : Triple P de prévention universelle, P sélectif, pour les soins primaire, standard, renforcé,... (=/ variations) Adolescents (x 15-24) L’approche Stratégique brève (le modèle de bruges) — interventionniste Le moins de séance possible, pas une séance de plus que nécessaire Coût sociétal et individuel d’une thérapie Prémisses majeures : si ce n’est pas cassé, ne réparé pas Il ne s’agit pas d’aller créer un problème dans la tête du patient si pour lui il n’y a pas de problème… ne pas se mêler de ce que le patient n’aborde pas Une fois que vous savez ce qui fonctionne, faites-le plus (efficience) tant que ça marche, c’est ok Sérendipité : découverte fortuite, on cherchait pas ça mais créer qdm le post-it 31 Il s’agit d’aider le patient à identifier les comportements fonctionnels et à maximiser avec lui leur occurrence. Si cela ne fonctionne pas, ne recommencez pas, faites autre chose (tester solutions) Focalisée sur les solutions, non les problèmes S’appuie sur les ressources des patients Prescrit des tâches Le patient est au centre de la thérapie et actif. Le transgénérationnel explore les ressources pour dépasser un problème Qlqs car