Étude et indications de l’hémogramme PDF
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Pr HOUARI MOUNA
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Ce document aborde l'étude et les indications de l'hémogramme, un examen biologique clé pour dépister et suivre les hémopathies. Il décrit les situations cliniques justifiant la prescription d'un hémogramme, incluant les signes d'anémie, d'hémorragie et d'augmentation des lignées sanguines. L'analyse détaille les valeurs normales et les paramètres importants à considérer, comme le VGM, la CCMH et la TGMH.
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ETUDE ET INDICATIONS DE D’HÉMOGRAMME Pr HOUARI MOUNA Pr HOUARI MOUNA INTRODUCTION L'hémogramme est le premier examen biologique utilisé pour dépister, explorer et suivre la plupart des hémopathies. Ses...
ETUDE ET INDICATIONS DE D’HÉMOGRAMME Pr HOUARI MOUNA Pr HOUARI MOUNA INTRODUCTION L'hémogramme est le premier examen biologique utilisé pour dépister, explorer et suivre la plupart des hémopathies. Ses indications sont très nombreuses et dépassent largement le cadre des pathologies hématologiques. C'est l'examen le plus prescrit. Il est réalisé à partir d'un échantillon de sang prélevé par ponction veineuse et recueilli dans un tube contenant un anticoagulant sec de type EDTA. On peut pratiquer un prélèvement par microméthode au talon chez le nouveau-né, au bout du doigt chez les patients dont il convient de protéger le capital veineux (chimiothérapie, insuffisance rénale…). L'hémogramme est un examen automatisé. Il a pour but d'apporter des informations quantitatives sur les cellules sanguines mais également des informations qualitatives Pr HOUARI MOUNA LES INDICATIONS DE L’HEMOGRAMME Elles sont très nombreuses et difficiles à standardiser. Un hémogramme doit être pratiqué devant : Des signes évoquant une diminution d'une ou plusieurs lignées sanguines : ○ Syndrome anémique : pâleur et/ou signes d'anoxie (palpitations, dyspnée…) ○ Syndrome hémorragique aigu, purpura, ecchymoses ou hématomes anormaux… ○ Syndrome infectieux inexpliqué, persistant, récidivant ou grave. Pr HOUARI MOUNA LES INDICATIONS DE L’HEMOGRAMME Une atteinte de l'état général : asthénie, anorexie, amaigrissement, fièvre au long cours, douleurs osseuses… Des signes évoquant une augmentation d'une ou plusieurs lignées sanguines : ○ Érythrose cutanée ou prurit à l'eau, ○ Thromboses artérielles ou veineuses, ○ adénopathies, splénomégalie Pr HOUARI MOUNA LES INDICATIONS DE L’HEMOGRAMME Certaines situations systématiques ou bilans : ○ Grossesse ○ Médecine du travail ○ Médecine de dépistage ○ Bilans pré-opératoires ○ Bilans pré-thérapeutiques ○ Suivis thérapeutiques Pr HOUARI MOUNA CONDITIONS DE PRESCRIPTION : Un hémogramme doit être pratiqué en urgence devant : Un état de choc Une pâleur intense Une angine ulcéro-nécrotique ou résistante aux antibiotiques * Une fièvre élevée après prise de médicament, surtout après chimiothérapie antimitotique Une fièvre résistante aux antibiotiques Un purpura pétéchial avec syndrome hémorragique Dans tous les cas : L'hémogramme doit être pratiqué avant toute thérapeutique pouvant en modifier les données et l'interprétation (fer, vitamine B12, acide folique, transfusion…). Pr HOUARI MOUNA LES VALEURS NORMALES DE L’HEMOGRAMME Elles varient en fonction de l'âge, du sexe et de l'origine ethnique. Les laboratoires donnent les résultats du patient, les valeurs normales en fonction de l'âge et du sexe et au moins une antériorité quand elle existe. Quelques principes généraux d'interprétation de l'hémogramme peuvent être dégagés : Chaque lignée doit être interprétée quantitativement (nombre de cellules en valeur absolue, volumes, indices…) et qualitativement (anomalies morphologiques, cellules anormales). Les données de l'hémogramme sont des mesures de concentration : la numération cellulaire tient compte à la fois des cellules et du contenant (plasma). Pr HOUARI MOUNA AUTOMATISATION DE L'HÉMOGRAMME LA CHRONOLOGIE PAR ÉTAPES Semi Auto Automates GB Plt Numération Formule 3 pop. Formule 5 populations VGM GR Hb 7 par. 8 par. 18 par. 22 par. + + Hte - Plt (+ Plt) (HD) (NFS) Rétic. Etaleur/Colorateur 1954 1972 1980 1990 1994 2000 Pentra 60 Horiba-ABX Sysmex XT Pentra 120 Retic Horiba-ABX ACT 5DIFF Beckman Coulter CELL-DYN 3700 Abbot Laboratories Coulter HMX CELL-DYN SMS Abbot Beckman Coulter Laboratories LH 1500 Series Automation Beckman Coulter CELL-DYN WorkCell Abbott Laboratories LA NUMERATION DES TROIS LIGNEES GR, GB, PLT DEUX PRINCIPES TRÈS DIFFÉRENTS: La Variation d’impédance Principe Coulter du nom des inventeurs (Wallace and Joe Coulter- 1953), Méthode de référence, la plus répandue. Utilisée pour les numérations, et la formule leucocytaire approchée. La mesure optique Associe les principes de bases de la Cytométrie en Flux (1977): -focalisation hydrodynamique -diffraction lumineuse recueillie à différents angles /incidence Utilisée surtout pour la numération des GB associée à la FL, cependant quelques automates utilisent la mesure optique pour les numérations des 3 lignées GR, GB, PLT (Bayer automate ADVIA 120, Sysmex automate XT2000) CONSTRUCTION DES HISTOGRAMMES DE DISTRIBUTION VOLUMÉTRIQUE: 1-AMPLIFICATION DES IMPULSIONS (ΜV EN MV) 2-TRI DES IMPULSIONS SELON DES SEUILS ÉLECTRONIQUES 3-RÉPARTITION DES IMPULSIONS DANS DES CANAUX ÉLECTRONIQUES (256 OU 128) EN FONCTION DU NIVEAU D’IMPULSION DONC DU VOLUME CELLULAIRE 4-COMPTAGE DES IMPULSIONS DANS UN INTERVALLE DE VOLUME CELLULAIRE U = f(volume cellulaire) Histogramme de distribution volumétrique Seuil NUMÉRATION DES GLOBULES ROUGES ET DES PLAQUETTES BAC DE COMPTAGE DES GR/PLT Comptage et mesure du volume à partir d'une suspension cellulaire diluée en solution isotonique: taux de dilution élevé (1/10 000 à 1/20 000 ), ce qui permet de rendre négligeable une interférence des GB Un seul bac de comptage: Toute particule d'un volume supérieur à 25 fl (et inférieur à 250 fl) est comptée comme un GR Toute particule d’un volume supérieur à 2 fl (et inférieur à 25 fl) est comptée comme une PLT Chaque particule est placée dans un histogramme de distribution volumétrique NUMÉRATION DES GLOBULES ROUGES HISTOGRAMME DES GR VGM La trainée peut correspondre aux : Mise en évidence de fragments de cytoplasme ou de grandes –Passages en coïncidence plaquettes par l'analyse de –Agrégats cellulaires l'histogramme à partir de 24 fl. –Cellules agées –Globules blancs NUMÉRATION DES GLOBULES ROUGES LES PARAMÈTRES CALCULÉS L'IDR ou RDW (Red Cell Distribution Width) L'IDR est une valeur statistique correspondant au CV % calculé sur la distribution des rouges = coefficient d'anisocytose. Double population 50 100 200 50 100 200 50 100 200 IDC Normal< 15% IDC Elevé 18 IDC très Elevé 35 % % Ht = Hématocrite Ht = (GR 10 6/mm3 x VGM fl ) / 10 TCMH = Teneur cellulaire moyenne en hémoglogine. TCMH en pg = (Hb g/100 ml / Nb GR) x 10 CCMH = Concentration cellulaire moyenne en hémoglobine. CCMH en % = (Hb en g/100 ml / Nb GR 10 6/mm3 x VGM) x 1000 NUMÉRATION DES PLAQUETTES HISTOGRAMME DES PLT ET PARAMÈTRES CALCULÉS Le Thrombocrite – TCT ou THT %= (VMP fl x Nb de VMP Plaquettes 10 3/mm3 ) x 1000 L'IDP ou PDW – Indice de distribution plaquettaire CV % sur la distribution volumétrique des PLT= coefficient d’anisocytose plaquettaire Grandes Plaquettes > 20 fl Petites plaquettes, débris ? < 2 fl LA LIGNEE ERYTHROCYTAIRE Pr HOUARI MOUNA LA LIGNÉE ÉRYTHROCYTAIRE. Une anémie est définie par la diminution de la valeur de l'hémoglobine au-dessous de la normale en fonction de l'âge et du sexe et de l’état physiologique. Les anémies sont classées en fonction du VGM (Volume Globulaire Moyen). Pr HOUARI MOUNA LA LIGNÉE ÉRYTHROCYTAIRE. Toute nouvelle anémie doit s'accompagner de la numération des réticulocytes (non incluse systématiquement dans l'hémogramme et réalisée soit par coloration particulière, soit par cytométrie de flux). Réticulocytes = reflet de l'érythropoïèse : Technique microscopique (observation au microscope après coloration vitale au bleu de crésyl brillant). Les résultats des différents leucocytes sont donnés en pourcentage et en valeur absolue. L'expression en pourcentage n'a pas d'intérêt prise isolément. Toute thrombopénie doit être vérifiée sur l'examen du frottis sanguin. Pr HOUARI MOUNA HÉMOGLOBINE. La limite inférieure de l'hémoglobine (anémie) est la suivante : Nouveau-né : 14 g/dL Homme adulte : 13 g/dL Femme adulte : 12 g/dL Femme enceinte (à partir du second trimestre de grossesse) : 10,5 g/dL N'interviennent donc pas dans la définition d'une anémie, ni le nombre d'hématies ni l'hématocrite. Cette mesure d'hémoglobine s'exprimant en concentration, il faut se méfier des « fausses anémies » par hémodilution : physiologique chez la femme enceinte, pathologique lors des hyperprotidémies importantes (par exemple les gammapathies monoclonales), l'insuffisance cardiaque et l'hypersplénisme. Pr HOUARI MOUNA La limite supérieure normale de l'hémoglobine est la suivante : Nouveau-né : 23 g/dL Homme adulte : 17 g/dL Femme adulte : 16 g/dL Il existe une polyglobulie physiologique chez le nouveau-né avec une hémoglobine variant entre 17 et 18 g/dL. Une hémoconcentration peut augmenter l'hémoglobine (déshydratation, diurétiques) Pr HOUARI MOUNA VOLUME GLOBULAIRE MOYEN (VGM) Mesuré par les automates, il peut être calculé par le rapport entre l'hématocrite et le nombre d'hématies. La valeur normale est de 82 à 98 fl. En pratique on retient généralement les définitions suivantes : Microcytose = VGM < 80 fl Macrocytose = VGM > 100 fl Normocytose = 100 < VGM > 80 Pr HOUARI MOUNA CONCENTRATION CORPUSCULAIRE MOYENNE EN HÉMOGLOBINE (CCMH) La Concentration Corpusculaire Moyenne en Hémoglobine (CCMH) correspond à la concentration moyenne en hémoglobine par hématie (hémoglobine divisée par hématocrite). Les valeurs normales sont comprises entre 32 et 36 g/dL et permettent de définir : CCMH < 32 : Hypochromie 36 < CCMH > 32 : Normochromie Une CCMH > 36 évoque en premier lieu un artifice d'hémogramme lié le plus souvent à la présence d'une agglutinine froide. Pr HOUARI MOUNA TENEUR GLOBULAIRE MOYENNE EN HÉMOGLOBINE (TGMH) La Teneur Globulaire Moyenne en Hémoglobine (TGMH) correspond au poids moyen d'hémoglobine contenu dans une hématie (Hb divisé par le nombre d'hématies). Les valeurs normales sont de 27 à 32 pg par cellule. Pr HOUARI MOUNA ANÉMIES Pr HOUARI MOUNA INTRODUCTION La définition de l’anémie est biologique: diminution de la masse d'Hb circulante Sur l'hémogramme : diminution du taux d'Hb au-dessous des valeurs de reference variables en fonction de l’âge, du sexe et de l’état physiologique. 13 g/dl chez l’homme, 12 g/dl chez la femme, 11,5 g/dl chez femme enceinte 13,5 g/dl chez le nné NB: Parallèlement diminution du nombre GR et l’hématocrite. 4 Séminaire ANEMIES 2018 INTERETS: ∆ Pathologies très fréquentes en pratique ∆ Rôle du laboratoire primordial : ++++ - Diagnostic positif : définition biologique - Démarche diagnostique étiologique - Evaluation de la gravité - Evaluation de l’efficacité du traitement - Surveillance - traitement (transfusions) 3 Deux causes d’erreurs A CONNAITRE ∆ Anémie masquée par l’hémoconcentration (déshydratation, diurétiques) ∆ Fausse anémie par hémodilution (grossesse,hypersplénisme, ↑↑gammaglobulinémies, insuffisance cardiaque, cirrhose hépatique) 6 QUELQUES NOTIONS FONDAMENTALES - Erythropoièse et régulation - Valeurs de référence des paramètres erythrocytaires 7 Facteurs de croissance ( SCF, GM-CSF, IL3,IL9, IL11) 4 Mitoses Durée de vie : 120 jours 9 Globule rouge : Enz Hb Membrane Cellule anuclée dépourvu d’organites intracellulaires Structure simple : - adaptée au transport et délivrance de l’oxygène aux tissus (Hb) - adaptée au passage du GR dans la microcirculation ( membrane : déformabilité et l’élasticité) 10 PARAMETRES ERYTHROCYTAIRES valeurs de référence ADULTE Adulte Adulte (homme) (femme) 15,5 14,0 Hb (g/dl) 13,0------17,0 12,0------16,0 90 90 VGM (fl) 82------98 82------98 30 30 TCMH (pg) 27------33 27------33 CCMH 34 34 (g/dl) 32------36 32------36 ( Gérard Sébahoun; Hématologie clinique et biologique; 2 ème édition, 2005) 11 CONSTANTES ERYTHROCYTAIRES valeurs de référence ENFANT naissance 3 mois 1 an 3-6ans 10-12ans Hb (g/dl) 13,5-19,5 9,5-12,5 11-13 12-14 12,5-14,5 106 VGM (fl) 95 70-86 73-89 77-91 TCMH (pg) 34 24-34 23-31 24-30 24-30 CCMH (%) 30-35 30-35 30-35 30-35 30-35 (Sultan C, Priolet G, Beuzard Y, Rosa R, Josso R. Techniques en Hématologie, Édition Flammarion Médecine-Sciences, 2e Édition) 12 MÉCANISMES PHYSIOPATHOLOGIQUES DES ANÉMIES 13 DEUX mécanismes fondamentaux: - Défaut de production (anémies centrales- arégénératives) - Excès de pertes (anémies périphériques - régénératives) NB : La compréhension indispensable pour hiérarchiser la démarche diagnostique mécanismes physiopathologiques parfois intriqués (Réf. C.Émile à partir de Communication de V. Bardet, Journées internationales de biologie , OptionBio | n° 416, avril 2009) 14 1- Le premier mécanisme : défaut de production Anomalies Anomalies qualitatives quantitatives 15 Séminaire ANEMIES 2018 Anomalies qualitatives : érythroblastes médullaires présents normal/augmenté MAIS avortement intramédullaire défaut de synthèse ou de métabolisme des: - constituants cytoplasmiques - ou nucléaires des érythroblastes. 16 Séminaire ANEMIES 2018 Pour les constituants cytoplasmiques : Atteintes de l’Hb - Conséquence : insuffisance ou retard d’hémoglobinisation du cytoplasme de l’érythroblaste, CCMH est non atteinte au terme des - 4 mitoses normales. Un nombre supplémentaire de mitoses nécessaire pour l’atteindre entraînant ainsi une microcytose. : - Causes : anomalies de synthèse d’’Hb liées soit * à un trouble du métabolisme du fer, * à un déficit de synthèse de la globine, * à un défaut de synthèse de l’hème. 17 Pour les constituants nucléaires : anomalies de l’ADN - Conséquence : maturation cytoplasmique normale et retard de maturation du noyau. CCMH atteinte avant les 4 mitoses. Cet asynchronisme de maturation nucléo- cytoplasmique conduit à un arrêt plus précoce des mitoses et donc macrocytose. - Causes : le déficit en vitamine B12 ou B9, les chimiothérapies antimitotiques, ou des anomalies de la cellule souche (myélodysplasie, dysérythropoïèse congénitale). 18 Séminaire ANEMIES 2018 Anomalies quantitatives : - raréfaction des CSH : cas d’hypoplasie ou aplasie médullaire (CSH:cellules souches hématopoiétiques) - diminution des progéniteurs érythroïdes par : * atteinte immunologique ou virale (erythroblastopénie) * arrêt de leur différenciation par déficit EPO (insuffisance rénale) ou d’autres hormones (insuffisance thyroïdienne,insuffisance d’androgènes… ) * envahissement médullaire (LA, lymphome, myélome, métastases…) 19 Séminaire ANEMIES 2018 2- Le deuxième mécanisme : excès de perte Destruction excessive Pertes Hémolyses : extériorisées anomalies des constituants du GR destruction d’origine immunologique, Hémorragies toxique ou mécanique. aigues _ durée de vie du GR raccourci ‹ 120 jours _ masse globulaire perdue/ jour › à la perte physiologique journalière 1-2 % de la masse globulaire totale. 20 CATdevant une Anémie : 21 Circonstances de découverte : - cliniques : * syndrome anémique, * signes associés importants: ictère, SMG, ADP, syndrome hémorragique ou infectieux …… - découverte fortuite sur hémogramme ++ - enquête autour d’un cas d’anémie constitutionnelle Interrogatoire +++++: âge, origine ethnique, ATCD personnels et familiaux, prise médicamenteuse, exposition aux toxiques…. 22 1ère ÉTAPE : diagnostic positif de l’anémie hémogramme Hb↓ 2ème ÉTAPE : Caractérisation biologique de l’anémie VGM TCMH CCMH VGM définit ……… taille : TCMH /CCMH …… chromie : VGM > 80 fl : anémie normocytaire TCMH et CCMH normaux : normochromie VGM < 80 fl : anémie microcytaire TCMH < 27 pg et/ou CCMH < 32 % : chez l’adulte VGM > 100 fl : anémie macrocytaire hypochromie. TCMH témoin précoce de l’hypochromie+++ NB : - Paramètre important RDW ou IDC (indice de distribution corpusculaire) : anisocytose si > 15%. - Globules blancs / plaquettes ++++ 3 ème ÉTAPE : frottis sanguin + bilans étiologiques en fonction du type d’anémie Hb ↓ Classificati ANEMIE on des anémies : VGM TCMH/CCMH VGM< 80fl VGM › 100fl CCMH < 32 % TCMH< 27pg Anémies Anémies MACROCYTAIRES HYPOCHROMES (AM) MICROCYTAIRES VGM › 80 fl TCMH /CCMH normaux Anémies NORMOCYTAIRES NORMOCHROMES (ANN) 24 ETIOLOGIES - hémorragies OCCULTES+++ HYPOSIDEREMIQUES: - carence d'apport en fer Ferritine / RsTf /Coef. de saturation de Tf - grossesses à répétition - troubles absorption du fer Anémies hypochromes NORMOSIDEREMIQUES: Ferritine normale microcytaires ETIOLOGIES - ß thalassémies hétérozygotes - anémies sidéroblastiques - saturnisme DEVIATION DU FER ETIOLOGIES Ferritine élevée/ RsTf normales ou diminués - Infections chrôniques - Connectivites… Eliminer : IR, maladies endocriniennes, éthylisme 1 Myélogramm ANN e < 120 000/mm3 AMN -Anémies mégaloblastiques carentielles - Envahissements médullaires - Dysmyélopoièse - Aplasies médullaires 2 - Erythroblastopénie… AH. Corpusculaires AH. Extra-Corpusculaires - Anomalie de Hb - AH. Immunologiques - Anomalie de Mb HPN - AH. Non Immunologiques - Anomalie ( mécaniques, infectieuses , enzymes toxiques) ≥ 120 000/mm3 AH. Corpusculaires (constitutionnelles) AH. Extra- Corpusculaires ( acquises) (Réf. C.Émile à partir de Communication de V. Bardet, lors des Journées internationales de biologie (JIB), novembre 2008, Paris, OptionBio |9 avril 2009 | n° 416) LA LIGNÉE PLAQUETTAIRE Pr HOUARI MOUNA PLAQUETTES Les plaquettes sont des particules anucléées discoïdes provenant de la fragmentation du cytoplasme des mégacaryocytes. Chaque mégacaryocyte produit 2000 à 5000 plaquettes Les PS sont distribuées principalement dans le compartiment sanguin : la numération plaquettaire normale est de 150 – 400 G/L, constante tout au long de la vie. Par ailleurs environ 30% de la masse plaquettaire de l’organisme est séquestrée de manière réversible dans la rate. Leur durée de vie est de 7 à 10 jours, les PS vieillies sont éliminées par les macrophages du système réticulo-histiocytaire de la moelle osseuse (également de la rate et du foie) Leur fonction majeure est leur implication dans l’hémostase dite primaire, la coagulation et la thrombose. Leur structure et leur contenu conditionnent leur efficacité, comme le montrent à la fois leurs déficits quantitatifs et qualitatifs. Pr HOUARI MOUNA Une thrombopénie est définie par un chiffre de plaquettes inférieur à 150 × 09 /L (150 000/mm3 ). Elle peut être d'origine centrale par défaut de production, Elle peut être d'origine périphérique par consommation, anomalie de la répartition, Ou par destruction immunologique par des anticorps antiplaquettes en particulier au cours du purpura thrombopénique auto-immun. Il n'y a en règle pas de retentissement clinique lorsque le chiffre de plaquettes est supérieur à 50 × 109 /L. Les complications hémorragiques les plus graves (hémorragie digestive, hématurie et surtout saignement cérébroméningé) ne surviennent habituellement que si le taux de plaquettes est inférieur à 20 × 109 /L. En présence d'une thrombopénie, les modalités thérapeutiques et l'urgence de leur mise en œuvre sont conditionnées par le mécanisme de la thrombopénie et la gravité du syndrome hémorragique. NB: Éliminer une fausse thrombopénie par agglutination en présence d’EDTA Pr HOUARI MOUNA Les thrombocytoses est définie par un Nbre plaquettaire (ou hyperthrombocytose) si N° PLT > 450 G/L Elles sont réactionnelles dans > 90 % des situations (tous âges) : en général aiguës, transitoires, et secondaires à une cause à rechercher. Dans < 10 % des cas il faudra envisager la possibilité d’une thrombocytémie essentielle (TE) ou d’une autre maladie hématologique. Particularités des thrombocytoses réactionnelles. En règle générale : en général absence de complications thrombotiques dans les thrombocytoses réactionnelles < 1000 G/L. Au-delà le risque de thrombose veineuse justifie d’un traitement par HBPM. Au-delà de 1500 G/L le risque hémorragique apparaît, par perturbation de la formation de multimères de facteur Willebrand. Attention : plusieurs étiologies peuvent se cumuler et majorer l’hyperplaquettose Remarque. Il existe de fausses hyperthrombocytoses, liées à des erreurs des automates d’hémogramme, qui comptent à tort des particules comme étant des PLT : les cryoglobulines sont la cause la plus fréquente. De manière anecdotique il a été décrit une fausse augmentation de la N° PLT liée à des fragments de cellules leucémiques ou lymphomateuses ou des schizocytes en grande quantité, mais il s’agit plus souvent de causes masquant une thrombopénie. Pr HOUARI MOUNA LE MARQUAGE D’AUTRES TYPES CELLULAIRES LES RÉTICULOCYTES MARQUAGE FLUORESCENT SUR ARNS RÉSIDUELS Laser ARGON Réticulocytes PMT1 Filtre FL1 auto commutable Abbot PMT2 PMT3 Complexité. 7° Numération 0° Taille DIFFRACTION LUMINEUSE + CYTOLYSE Sysmex SYSMEX DIFFRACTION LUMINEUSE/CYTOLYSE Photo-diode Grand angle Diode Laser Photo-diode Cytomètre Petit angle Lyse des hématies Destruction des Coloration des Eo. Ne et Eo Ly, Mo, et Ba intacts DIFFRACTION LUMINEUSE/CYTOLYSE ENREGISTREMENT DE DEUX ANGLES DE DIFFRACTION Grands angles = Densité intracellulaire (8-20°) Faisceau laser Petits angles = Taille (1-6°) Petits angles = Taille Grands angles = Densité intracellulaire DIFFRACTION LUMINEUSE/CYTOLYSE FORMULE LY, MO, EO, NE+BA Diffraction petits angles Mo Ne+Ba Ly Eo Débris Diffraction grands angles DIFFRACTION LUMINEUSE/CYTOLYSE DÉTERMINATION DE LA 5 ÈME POP : LES NEUTROPHILES Ne% = 100 % - Ly% - Mo % - Eo % - Ba % Diffraction petits angles Ba Mo + Ly Ne+Eo Schizocytes Diffraction grands angles FORMULE DIFFERENTIELLE SANGUINE Pr HOUARI MOUNA Technique :Numération leucocytaire suspension où les érythrocytes ont été lysés dilution au 1/250 seuil de mesure 30 fL ( population décomptée à partir de 35fL) Remarque : le dosage de l ’hémoglobine sur la dilution des leucocytes méthode de Drabkin par spectrophotométri Pr HOUARI MOUNA FORMULE DIFFERENTIELLE SANGUINE Elle varie en fonction de l'âge : Pr HOUARI MOUNA La formule leucocytaire, exprimée en %, n'a aucun intérêt prise isolément. Il faut privilégier les valeurs absolues. Les normes de la numération-formule leucocytaire sont les suivantes chez l'adulte. Pr HOUARI MOUNA La numération-formule leucocytaire du nouveau-né donne de façon physiologique des résultats plus élevés pour chaque type de leucocytes : Polynucléaires neutrophiles : 6 à 26 G/L Lymphocytes : 2 à 11 G/L Monocytes : 0,4 à 3,1 G/L Au cours du premier mois de la vie il y a une diminution des polynucléaires neutrophiles et des monocytes. Il s'installe une formule à prédominance lymphocytaire dans le contexte d'une leucocytose totale plus élevée que chez l'adulte (jusqu'à 15 G/L). Pr HOUARI MOUNA POLYNUCLEAIRES NEUTROPHILES Neutrophiles Ils forment plus de la moitié de la population des globules blancs (50-70 %). Ils sont les premiers à « arriver sur place » lors d’une infection bactérienne. C’est donc la sorte de globules blancs la plus importante. NEUTROPENIE : Diminution des nombres circulants des PNN ; Adulte : < 1,5 G /L (race blanche) < 1,2 G/L (race noire), Enfant< 1,3 G/L Agranulocytose< 0,5 G/L Formes : - Aiguë => agranulocytose aiguë - Subaiguë ou chronique => causes diverses I. CIRCONSTANCES DEDECOUVERTE Manifestationstoxi-infectieuses 1. Dans les formes aiguës+++ 1. Infections cutanéomuqueuses à répétition Dans les formes chroniques 1. Découverte fortuite Dans les neutropénies mineures et/ou de constitution progressive => Interrogatoire : Prise de médicaments, exposition aux toxiques. Pr HOUARI MOUNA Hyperneutrophilie correspond à un taux de PNN supérieur à 8 giga/l chez l’adulte et 6 giga/l chez l’enfant 1. Fausses polynucléoses : Eythroblastose sanguine 2. Neutrophilies physiologiques (avec discrète myélémie) : Grossesse, Nné, Exercice intense, Post prandiale, Menstruation 3. Étiologies des neutrophilies et myélémies : SMP, LMMC, Maladie d’Hodgkin, Myélofibroses secondaires, Infections bactériennes, Cancers et syndromes inflammatoires, IR, Maladie de Cushing, Régénération médullaire, Corticothérapie, tabagisme chronique (jusque 10 – 12 G/L), Stress, G-CSF, Intoxication CO, Pb Pr HOUARI MOUNA LES LYMPHOCYTES Les lymphocytes représentent 25 à 40 % des leucocytes sanguins chez l'adulte. 1000 à 4000 lymphocytes par mm3 (1 à 4 10*9/l) chez l'adulte. Chez l'enfant les lymphocytes sont plus nombreux, ils représentent souvent 60 % des leucocytes sanguins : « lymphocytose physiologique de l'enfant » Les lymphocytes sanguins représentent en fait une très faible partie du pool lymphocytaire de l'organisme. Après leur maturation dans les organes lymphoïdes primaires ou centraux: la moelle osseuse ou le thymus, les lymphocytes migrent dans les organes lymphoïdes secondaires ou périphériques qui contiennent des lymphocytes B et T. les organes lymphoïdes secondaires sont la rate, les ganglions et le tissu lymphoïde non encapsulé, distribué dans les muqueuses digestives (plaque de Peyer) et dans les muqueuses respiratoires. Une lymphopénie est définit par un taux de lymphocytes total < 1 000/ mm3 chez l'adulte ou 4 G/L chez l’adulte, > 7 G/L chez l’enfant, > 11 G/L chez le nourrisson) et/ou des alarmes qualitatives de l’automate de type lymphocytes atypiques, lymphocytes anormaux/lymphoblastes, rejet de la formule, excès de monocyte ou de basophiles CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE: une leucémie aiguë une lymphocytose réactionnelle (syndrome mononucléosique [MNI], virus Eptsein-Barr [EBV], cytomégalovirus [CMV], toxoplasmose, virus de l’immunodéficience humaine [VIH], etc.), lymphocytose banale (coqueluche, allergies médicamenteuses, maladies auto-immunes, lymphocytose de stress, etc.) syndrome lymphoprolifératif (SLP) : leucémie à prolymphocytes (LPL), leucémie à tricholeucocytes, lymphome de la zone marginale splénique, lymphome folliculaire, lymphome du manteau, lymphome à grandes cellules, Ř Pr HOUARI MOUNA MONOCYTES Monocyte et macrophage: Appartiennent au système des phagocytes mononucléés. Rôle capital dans la défense aspécifique et spécifique Interviennent dans les phénomènes inflammatoires, la synthèse de facteurs de croissance et dans de nombreux métabolismes Pr HOUARI MOUNA Une Monocytose sanguine est définie par un taux monocytes >1G/L confirmée sur frottis sanguin. souvent réactionnelle, accompagnant diverses maladies infectieuses et/ou inflammatoires Monocytoses hématologiques malignes Leucémie aigüe myélomonocytaire (LAM4) Leucémie aigüe monoblastique et monocytaire (LAM5) Leucémie myélomonocytaire chronique (LMMC) Leucémie myélomonocytaire juvénile Leucémie myéloide chronique atypique (LMC atypique) Néoplasies : cancers, mélanome, maladie de Hodgkin, LNH Infections : bacteriennes et parasitaires et viroses (EBV). Etats inflammatoires Phase de réparation d'une agranulocytose ou sortie d’aplasie. Collagénose, sarcoïdose, rectocolite hémorragique, maladie de Crohn, intoxication au tétrachloroéthane, corticothérapie prolongée à fortes doses. Pr HOUARI MOUNA La monocytopénie est une diminution du nombre des monocytes circulants à < 500/mcL (< 0,5 × 10 9/L). CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE: Myélosuppression induite par la chimiothérapie (avec d'autres cytopénies) Mutation de cellules hématopoïétiques impliquant GATA2 Troubles néoplasiques (p. ex., leucémie à tricholeucocytes, leucémie lymphoblastique aiguë, lymphome de Hodgkin) Infections (p. ex., infection par le VIH, infection par le virus Epstein-Barr, infection à adénovirus, tuberculose miliaire) Corticostéroïdes ou immunoglobulines Résection gastrique ou intestinale Pr HOUARI MOUNA Pr HOUARI MOUNA LA LIGNÉE PLAQUETTAIRE Pr HOUARI MOUNA PLAQUETTES Les plaquettes sont des particules anucléées discoïdes provenant de la fragmentation du cytoplasme des mégacaryocytes. Chaque mégacaryocyte produit 2000 à 5000 plaquettes Les PS sont distribuées principalement dans le compartiment sanguin : la numération plaquettaire normale est de 150 – 400 G/L, constante tout au long de la vie. Par ailleurs environ 30% de la masse plaquettaire de l’organisme est séquestrée de manière réversible dans la rate. Leur durée de vie est de 7 à 10 jours, les PS vieillies sont éliminées par les macrophages du système réticulo-histiocytaire de la moelle osseuse (également de la rate et du foie) Leur fonction majeure est leur implication dans l’hémostase dite primaire, la coagulation et la thrombose. Leur structure et leur contenu conditionnent leur efficacité, comme le montrent à la fois leurs déficits quantitatifs et qualitatifs. Pr HOUARI MOUNA Une thrombopénie est définie par un chiffre de plaquettes inférieur à 150 × 09 /L (150 000/mm3 ). Elle peut être d'origine centrale par défaut de production, Elle peut être d'origine périphérique par consommation, anomalie de la répartition, Ou par destruction immunologique par des anticorps antiplaquettes en particulier au cours du purpura thrombopénique auto-immun. Il n'y a en règle pas de retentissement clinique lorsque le chiffre de plaquettes est supérieur à 50 × 109 /L. Les complications hémorragiques les plus graves (hémorragie digestive, hématurie et surtout saignement cérébroméningé) ne surviennent habituellement que si le taux de plaquettes est inférieur à 20 × 109 /L. En présence d'une thrombopénie, les modalités thérapeutiques et l'urgence de leur mise en œuvre sont conditionnées par le mécanisme de la thrombopénie et la gravité du syndrome hémorragique. NB: Éliminer une fausse thrombopénie par agglutination en présence d’EDTA Pr HOUARI MOUNA Les thrombocytoses est définie par un Nbre plaquettaire (ou hyperthrombocytose) si N° PLT > 450 G/L Elles sont réactionnelles dans > 90 % des situations (tous âges) : en général aiguës, transitoires, et secondaires à une cause à rechercher. Dans < 10 % des cas il faudra envisager la possibilité d’une thrombocytémie essentielle (TE) ou d’une autre maladie hématologique. Particularités des thrombocytoses réactionnelles. En règle générale : en général absence de complications thrombotiques dans les thrombocytoses réactionnelles < 1000 G/L. Au-delà le risque de thrombose veineuse justifie d’un traitement par HBPM. Au-delà de 1500 G/L le risque hémorragique apparaît, par perturbation de la formation de multimères de facteur Willebrand. Attention : plusieurs étiologies peuvent se cumuler et majorer l’hyperplaquettose Remarque. Il existe de fausses hyperthrombocytoses, liées à des erreurs des automates d’hémogramme, qui comptent à tort des particules comme étant des PLT : les cryoglobulines sont la cause la plus fréquente. De manière anecdotique il a été décrit une fausse augmentation de la N° PLT liée à des fragments de cellules leucémiques ou lymphomateuses ou des schizocytes en grande quantité, mais il s’agit plus souvent de causes masquant une thrombopénie. Pr HOUARI MOUNA Pr HOUARI MOUNA