Entrepreneuriat Chapitre 1, 2 et 3 (PDF)

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Université Moulay Ismail

AOURARH Hajar

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entrepreneurship business economics entrepreneurial studies

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This document presents an overview of entrepreneurship, encompassing chapter 1, 2, and 3 of a course at the University of Moulay Ismail in Morocco. It details early concepts and definitions of entrepreneurship.

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Entrepreneuriat Prof: AOURARH Hajar Introduction Face à un environnement incertain et changeant, l’entrepreneuriat a pris de l’importance et est devenu un domaine d’intérêt incontournable. Effort continu pour établir un environnement incitatif à la création d’entreprises e...

Entrepreneuriat Prof: AOURARH Hajar Introduction Face à un environnement incertain et changeant, l’entrepreneuriat a pris de l’importance et est devenu un domaine d’intérêt incontournable. Effort continu pour établir un environnement incitatif à la création d’entreprises et favorable à la prise de risques. La recherche en entrepreneuriat évolue de plus en plus, en devenant même un champ de recherche à part entière. Ainsi, Plusieurs chercheurs et décideurs économiques n’hésitent pas à faire ressortir l’importance de l’entrepreneuriat et son rôle dans le développement économique. Objectifs Cerner les différentes approches conceptuelles de l’entrepreneuriat; Connaitre les différents paradigmes de l’entrepreneuriat; Susciter et développer l’esprit entrepreneurial chez les étudiants; Sensibiliser l’apprenant aux principaux concepts à la base des comportements, des motivations et des actions des entrepreneurs, Acquérir du savoir (connaissances), du savoir-faire (compétences) et du savoir être (comportement entrepreneurial). … Plan du cours Chapitre Connaissance de l’entrepreneuriat et de ses 1 formes Chapitre Les conceptions de l’entrepreneuriat 2 Chapitre La structuration d’un projet entrepreneurial 3 Chapitre 1: 1: Connaissance de l’entrepreneuriat et de ses formes I- Définition des concepts de base Les termes en E (Entreprise, Entrepreneuriat, entrepreneur) viennent du verbe entreprendre. Si on se réfère au dictionnaire Larousse, étymologiquement, entreprendre signifie : – Se mettre à faire une chose ; – Commencer la réalisation ou l’exécution (de quelque chose) Il correspond à une diversité de situations et de pratiques : Entreprendre pour son propre compte ; Entreprendre pour le compte d’une entreprise (intraprendre) ; Entreprendre pour le compte de la société en général (actions humanitaires et de bénévolat, associatives,…). Entreprendre ne s’applique pas uniquement qu’aux activités d’affaires, mais aussi à toute activité humaine 1-Définition de l’Entrepreneuriat L’entrepreneuriat est un terme à l’origine issu du terme d’entrepreneur qui est passé à la langue anglaise : « Entrepreneurship ». Abondance de la documentation scientifique; L’absence d’une définition unique du terme entrepreneuriat, chacun s’efforçant de fournir un sens en fonction de l’orientation de sa recherche. Les auteurs sont divisés autour de la définition de l’entrepreneuriat : o Création d’entreprises nouvelles qui génèrent de la richesse; o Démarche créative conduisant à l’amélioration d’une organisation. Voici quelques définitions : L’entrepreneuriat (ou selon une orthographe moins courante Entreprenariat) est notamment l’action de créer de la richesse et/ou de l’emploi par la création ou la reprise d’une entreprise. Selon FILION (1997) « L’entrepreneuriat est le champ qui étudie la pratique des entrepreneurs : leurs activités, leurs caractéristiques, les effets économiques et sociaux de leur comportement ainsi que les modes de soutien qui leur sont apportés pour faciliter l'expression d'activités entrepreneuriales » Selon Shane et Venkataramane (2000) « c’est un processus par lequel des opportunités à créer des produits et des services futurs sont découvertes, évaluées et exploitées». L’opportunité est à la base une nouvelle information profitable auquel un individu accède à deux conditions: 1. Détient des connaissances antérieures complémentaires à cette information et qui permettent de la révéler 2. Possède certaines propriétés cognitives pour l’évaluer. La détention de cette information déclenche une vision entrepreneuriale : un projet d’exploitation de cette opportunité. Pour l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques) (2007), « l’entrepreneuriat est le résultat de toute action humaine pour entreprendre en vue de générer de la valeur via la création ou le développement d’une activité économique identifiant et exploitant de nouveaux produits, de nouveaux procédés ou de nouveaux marchés ». (Ahmad et Hoffman, 2007) Selon l’office québécois de la langue française, l’entrepreneuriat est défini comme la « fonction d’une personne qui mobilise et gère des ressources humaines et matérielles pour créer, développer et implanter des entreprises ». A. Fayolle (2005) identifie trois axes génériques qui s’expriment dans le champ de l’entrepreneuriat :  L’entrepreneuriat en tant qu’objet de recherche qui revient à s’intéresser à des comportements individuels et organisationnels et au couple individu/projet.  L’entrepreneuriat en tant que domaine d’enseignement qui est plus focalisé sur des connaissances spécifiques pour entreprendre.  L’entrepreneuriat en tant que phénomène économique et social s’intéresse à des effets, à des résultats de l’acte d’entreprendre. 2- Les enjeux de l’entrepreneuriat En tant que phénomène économique et social, les apports de l’entrepreneuriat à l’économie et à la société sont considérables et ils concernent : Croissance et innovation; Création d’emploi et insertion sociale; Création d’entreprises et renouvellement du parc dans les différents domaines d’activités et dynamisation des entreprises existantes; Développer l’esprit d’entrepreneuriat dans les entreprises et institutions (prise d’initiative, prise de risque, orientation vers les opportunités, réactivité ou flexibilité…). Accompagnement de changements structurels au niveau de l’environnement politique, technologique, social ou organisationnel; … 3- Les formes d’entrepreneuriat L’entrepreneuriat est un monde vaste qui va de l’entrepreneur indépendant - centré sur lui-même, et pour qui l’entreprise peut constituer une manière de s’en sortir- jusqu’à l’entrepreneuriat social qui est centré sur la société et sur autrui. Entrepreneuriat de type Auto-création : L’auto-création d’emploi constitue généralement une alternative, voir une solution, pour ceux qui éprouvent des difficultés à trouver un emploi. Entrepreneuriat public : Les entreprises publiques et les différents établissements des gouvernements au niveau National, provincial ou local, orienté vers le service aux citoyens, constituent l’essentiel de l'entrepreneuriat public. Ils contribuent à la création des ressources collectives nécessaires au développement socio-économique. Intrapreneuriat : Activités entrepreneuriales au sein d’une organisation établie. Ainsi, une entreprise confie à un de ses cadres la mission de créer et développer un centre d’activité spécifique (agence, succursale, usine, filiale, établissement à l’étranger). Le salarié est doté des moyens financiers nécessaires au lancement et peut même dans certains cas être associé au capital. Essaimage ou extrapreneuriat : elle se base sur le soutien apporté par une entreprise mère (dite entreprise essaimante) à un employé (dit essaimé) lui permettant de créer sa propre entreprise. Ces mesures peuvent prendre diverses formes comme le parrainage, une aide financière, l'appui d'expertise, un accès à l'information, le transfert de brevet ou d'activités , etc. L'essaimage est une pratique adaptée aux enjeux respectifs du salarié et de l'entreprise source. Intérêt pour le salarié:  Le salarié bénéficie d'un accompagnement méthodologique et technique, d'expertises et d'appuis pour préparer et démarrer son projet ; il quitte son entreprise dans une relation gagnant/gagnant... Intérêt pour l'entreprise L'entreprise qui essaime dispose d'un outil flexible pouvant par exemple contribuer à :  recruter des collaborateurs ayant un potentiel entrepreneurial,  gérer les emplois et les compétences en favorisant la mobilité des salariés,  faire évoluer la culture de l'entreprise en valorisant la prise d'initiative,  participer au développement du tissu économique des territoires sur lesquelles elle est implantée et nouer des partenariats avec les acteurs locaux, ... La création d’une franchise: créer une entreprise juridiquement indépendante mais faisant partie d’un réseau d’entreprises fabriquant ou commercialisant le même produit ou un service commun; Entrepreneuriat non marchand ou social : le principe de base ici est de créer des entreprises dont l’activité économique a été conçue de manière à créer de la « valeur sociale », à mettre en œuvre des solutions innovantes à des problèmes sociaux (dans les domaines de la création d’emploi, du développement durable, de l’environnement, de la santé...). 4- Définition et qualités d’un entrepreneur 4-1 Définition Selon Jean-Marie Toulouse (1980) « L’entrepreneur est avant tout un réalisateur de projets, quelqu’un qui, dans la société, perçoit une opportunité et imagine une façon de répondre à ce besoin avant que d’autres ne le fassent ; c’est une personne qui, face à une situation problématique, développe un projet, une vision qui transforme le problème en une occasion d’affaires ». Pour Filion et Toulouse (1995), l’entrepreneur est un acteur ayant l’initiative, qui ose faire des choses nouvelles ou faire les choses d’une autre manière. C’est une personne qui sait comment saisir les occasions d’affaires aux bons moments, en prenant des risques calculés pour répondre aux besoins et aux aspirations. 4-2 Le profil d’un entrepreneur L’entrepreneur idéal doit remplir les caractéristiques suivantes:  Bâtir pour l’avenir;  Etre tourné vers son objectif;  Etre persévérant;  Aimer son métier et son entreprise: La passion;  Surmonter les échecs;  Etre attentif au feedback et savoir écouter les conseils;  Faire preuve d’initiative;  Fixer ses propres critères de réussite; réussite  Faire face aux incertitudes;  Etre engagé;  S’appuyer sur ses points forts;  Etre digne de confiance et intègre: l’honnêteté, l’impartialité et la fiabilité sont des qualités essentielles pour un chef d’entreprise;  Prendre des risques:  Motiver ses salariés pour qu'ils atteignent un objectif : Le leadership :  … C’est le dynamisme de l’entrepreneur qui garantit la réussite de son projet, face aux risques et aux menaces qui constituent autant d’obstacles dans son parcourt. parcourt 4-3 Les types d’entrepreneurs On distingue quatre types d’entrepreneurs : 1. Le type Véritable gestionnaire : il a de grandes compétences en supervision et en communication, un fort besoin d’avancement et de réalisation de soi, une attitude positive envers l’autorité, le désir d’exercer une autorité, un esprit de décision, le désir de remplir les tâches de gestion courantes. 2. Le type Expert en production d’idées : il fait preuve d’innovation, sait résoudre des problèmes; il est très intelligent, hostile au risque. 3. Le type promoteur (super vendeur empathique): il est un empathique de style cognitif; il crée facilement des alliances stratégiques, souhaite aider les autres, valorise le processus social et a un grand besoin d’avoir des relations harmonieuses; il croit que la force de vente est essentielle à la stratégie d’entreprise. 4. Le type indépendant (Battant) :il est motivé et réussit par lui-même; lui même il préfère les situations où il peut lui-même influencer et contrôler le résultat; il préfère les situations où les responsabilités individuelles sont bien définies de sorte qu’en cas de succès, il peut l’attribuer à ses propres efforts. Chapitre 2: Les Paradigmes de l’entrepreneuriat Par paradigme, il faut entendre une vision du monde pour « décrire l'ensemble d'expériences, de croyances et de valeurs qui influencent la façon dont un individu et/ou un ensemble d’individu perçoit la réalité et réagit à cette perception » (Jaziri, 2009). « un paradigme est une construction théorique faisant l’objet d’une adhésion d’une partie suffisamment significative des chercheurs qui, au sein de la communauté ainsi constituée, partagent le point de vue proposé par le paradigme. Par construction théorique, on peut, dans un premier temps, entendre : concept, modèle, théorie ou tout autre qualificatif résultant d’une intellectualisation d’un objet ou d’une notion » (Verstraete et Fayolle, 2005). Selon Verstraete(1999) et Messeghem (2006) l’entrepreneuriat est un phénomène complexe qu’on ne peut pas le réduire à un seul paradigme pour en cerner ses différentes facettes. De ce fait, il s’avère nécessaire de faire appel à une lecture multiparadigmatique. Verstraete et Fayolle (2004) ont proposé quatre paradigmes considérés comme dominants pour la recherche en entrepreneuriat à savoir: 1. paradigme de l’opportunité d’affaires ; 2. paradigme de la création d’organisation ; 3. paradigme de la création de valeur ; 4. paradigme de l’innovation. Section 1: 1: Paradigme de l’opportunité d’affaires Selon le dictionnaire Larousse:  Opportunité: une qualité de ce qui est opportun (opportun: qui convient au temps, aux lieux, aux circonstances ; qui survient à propos: Discuter de l'opportunité d'une démarche); une occasion favorable : Saisir une opportunité quand elle se présente.  Affaires: ensemble des activités financières, commerciales, industrielles ; milieu où elles se pratiquent (ex : elle est dans les affaires) ; Relation, suite d’opérations financières, commerciales (ex : traiter une affaire). Paradigme de l’opportunité d’affaires - Paradigme le plus récent dans le domaine de recherche en entrepreneuriat; - Paradigme qui tient son origine du marketing, en vue de répondre aux besoins non satisfaits sur le marché (Kirzner, 1973, 1979,1997); « Un entrepreneur est quelqu'un qui perçoit une opportunité et crée une organisation pour la poursuivre » (Bygrave, Hofer, 1991) « L'entrepreneuriat est le processus qui consiste à créer ou à saisir une opportunité et à la poursuivre quelles que soient les ressources actuellement contrôlées » (Timmons, 1994) - Shane et Venkataraman, auteurs qui s’inscrivent sans doute le plus remarquablement dans ce paradigme, définissent le champ entrepreneurial comme: « l’examen approfondi de comment, par qui et avec quels résultats sont découvertes, évaluées et exploitées les opportunités de création de futurs biens et services » (Shane, Venkataraman, 2000) Ces auteurs essayent d’intégrer à la fois Approche processuelle Les individus Découvreurs, Découverte, Évaluateurs, Evaluation, exploiteurs Exploitation (de l’opportunité) (de l’opportunité) Triple questionnement:  Pourquoi, quand et comment naissent les possibilités de création de biens et de services?  Pourquoi, quand et comment certaines personnes et pas d'autres découvrent et exploitent ces opportunités?  Pourquoi, quand et comment différents modes d'action sont utilisés pour exploiter les opportunités entrepreneuriales? Venkataraman (1997) a mis le point sur deux prémisses (l’une faible et l’autre forte):  La première prémisse jugée faible, voie que la plupart des marchés sont inefficients et que ces inefficiences offrent aux individus qui les repèrent et qui les exploitent des opportunités de profit.  La deuxième prémisse réputée forte affirme que même si le marché approche un état d’équilibre, la condition humaine de l’entreprise combinée à la tentation du profit et l’avancée des connaissances et des technologies détruira l’équilibre tôt ou tard.  L’opportunité intervient comme une solution par rapport à cette anomalie du marché, en proposant une meilleure adéquation des ressources (Kirzner, 1973 et 1979) Selon Christensen, Madsen et Peterson (1989), Stevensen et Jarillo (1990) et Long et McMullan (1984) l’opportunité est définie comme « une situation future jugée à la fois désirable et faisable »;  Insistent sur l’aspect projectif de l’opportunité  Introduisent une notion importante dans l’entrepreneuriat: le Futur  Introduction de la notion de « Vision » (Fillion, 1991): « l'image projetée dans le futur, de la place qu'on veut voir occupée éventuellement par ses produits sur le marché, ainsi que l'image du type d'organisation dont on a besoin pour y parvenir. En résumé, vision signifie une image de l'entreprise projetée dans le futur » Du point de vue cognitif, les recherches portent sur les modalités permettant à l’entrepreneur de capter l’information et de la transformer (Gaglio et Taub, 1992 et Hills, 1995). L’opportunité selon ce paradigme est aussi perçue selon deux approches:  La première considère l’opportunité comme une réalité objective que l’analyse des données identifie: les opportunités existeraient. existeraient Il suffirait de posséder à la fois les outils et les capacités, d’interprétation pour les mettre à jour et les transformer en réalités économiques exploitables.  La seconde relève d’une perspective constructiviste, où l’opportunité est une construction sociale naissant des interactions et des confrontations entre les porteurs du projet d’entreprendre et leur contexte d’évolution  L’opportunité peut se construire autant qu’elle se détecte (Fayolle, 2004) D’autres auteurs accordent de l’importance à la dimension temporelle de reconnaissance ou d’exploitation de l’opportunité. Julien et Vaghely (2010): Typologie à deux temps :  Un « temps court » lié au bon moment d'identification ou d'exploitation de l'opportunité par rapport au marché;  Un « temps long » lié au développement des capacités de 1'entrepreneur et de son organisation pour se préparer à l'exploitation de l'opportunité. Recherche en entrepreneuriat international: les auteurs privilégient un autre concept, celui des « fenêtres d'opportunité» :  La fenêtre d’opportunité est donc la période idéale (plus ou moins longues) pendant laquelle un entrepreneur devra capitaliser afin d’exploiter de façon efficace et effective une opportunité qui se présente dans le marché en profitant de l'avantage d'être les premières à le faire. (Autio et al. , 2000 ; Spence, 2003 ; Jones et Crick, 2004 ; Oviatt et McDougall, 2005 ; Spence et Crick, 2006). Les fenêtres d’opportunités pour le développement de nouveaux projets (produits) s’ouvrent et se ferment en permanence. L’entrepreneur doit repérer ses fenêtres pour exploiter au mieux l’opportunité en question. Sept facteurs sont susceptibles d’influencer l’ouverture ou la fermeture d’une fenêtre d’opportunité:  Les évènements;  Les tendances sociologiques;  Les tendances démographiques;  Les règlementations;  Les technologies;  Les évolutions politico-économiques;  Les contextes concurrentiels Exemple d’évènements Exemple de tendances sociologiques Exemple de tendances démographiques Exemple du facteur réglementation Exemple d’évolution politico- politico-économique Exemple du contexte concurrentiel  Les types d’opportunités  Nouveau produit ;  Nouveau service ;  Nouveaux moyens de production ;  Nouveaux modes de distribution ;  Amélioration des services ;  Amélioration des relations avec des partenaires;  … Section 2: Paradigme de la création d’organisation Dictionnaire Larousse:  Création: action de fonder quelque chose qui n’existait pas  Organisation: action d’organiser, de structurer, d’arranger. Groupement qui se propose des buts déterminés.  L’organisation est considérée à la fois comme entité et comme processus aboutissant à l’organisation; Ce paradigme défend l’idée que l’entrepreneuriat est la création d’une nouvelle organisation. Paradigme corrélé avec celui de l’opportunité d’affaires (Bygrave et Hofer, 1991): « Un entrepreneur est quelqu'un qui perçoit une opportunité et crée une organisation pour la poursuivre » Paradigme Initié par Gartner; Gartner (1985, 1990, 1995), l’étude de l’entrepreneuriat revient à étudier la naissance de nouvelles organisations, c’est-à-dire les activités permettant à un individu de créer une nouvelle entité juridiquement indépendante. Gartner (1985, 1993, 1995) porte sa réflexion sur le concept d’émergence organisationnelle, ce qui suppose une inexistence préalable de l’organisation: s’intéresse à ce qui est compris entre la pré-organisation et la nouvelle organisation. Émergence: Apparition soudaine (dans une suite d'événements, d'idées).  L’émergence organisationnelle est le processus d’organisation qui mène à une nouvelle organisation;  Pour Gatner, l'apparition d'une nouvelle organisation est la conséquence d'un processus d'émergence organisationnelle.  Phénomène complexe et multidimensionnel qui comprend différentes dimensions qui interagissent pour donner du sens et former la nouvelle organisation créée.  4 dimensions:  L’individu ou la personne qui crée l’organisation;  L’organisation qui est créée;  L’environnement qui entoure et influence la création;  Processus de création qui comprend les actions de l’individu pour la créer. Les composants de la trajectoire du projet Verstreate (1999, 2002, 2003) construit un modèle du phénomène entrepreneurial vu comme l’impulsion d’une organisation. Dictionnaire Larousse: Impulsion : Action d’une force qui agit par poussée sur quelque chose et tend à lui imprimer un mouvement; action propre à accroître le développement, le dynamisme d’une activité, d’une entreprise L'entrepreneuriat est vu comme un phénomène conduisant à la création d'une organisation impulsée par un ou plusieurs individus s'étant associés pour l'occasion (Verstraete, 2003); Selon Verstraete, l’impulsion suppose le déclenchement croissant et dynamique et le développement d'une activité ou d'une entreprise. L'auteur signale que cette impulsion peut s’appuyer sur une entité préexistante (cas de certaines reprises d'entreprises) et ne signifie pas uniquement l'apparition d'une nouvelle entité. L’étude de l’entrepreneuriat (selon Verstraete) nécessite une pensée systémique intégrant l’action et le résultat; Diverses formes organisationnelles peuvent naitre du phénomène entrepreneurial (qui n’est pas forcément une entreprise ou une firme).  Intrapreneuriat, Essaimage Section 3: Paradigme de la création de la valeur L’entrepreneuriat est souvent considéré comme apporteur de richesse et d’emploi pour la nation, disons globalement de valeur. Ses enjeux économiques et sociaux sont relevés depuis longtemps (Fayolle, 2003)) L’existence de liens forts entre les activités entrepreneuriales et la croissance économique dans de nombreux pays : projet de recherche (Le Global Entrepreneurship Monitor) mené en 1997 par Babson College et la London Business School Valeur: valeur d’utilité d’un produit ou d’un service par rapport à des besoins et à une demande sociale; L’entrepreneuriat, s’étend au-delà du secteur marchand (secteur publique et associatif); La création de la valeur constitue alors la préoccupation de l’entrepreneur; Selon Bruyat, Le champ de l’entrepreneuriat s’ancre dans la relation liant un individu et la valeur nouvelle que ce dernier crée ou peut créer: dialogique individu/création de valeur. cette relation est par nature dynamique Cette dialogique s’inscrit dans une dynamique de changement et peut être définie comme suit: « L’individu est une condition nécessaire pour la création de valeur, il en détermine les modalités de production, l’ampleur… Il en est l’acteur principal. Le support de la création de valeur, une entreprise par exemple, est la “chose” de l’individu, La création de valeur, par l’intermédiaire de son support, investit l’individu qui se définit, pour une large part, par rapport à lui. Elle occupe une place prépondérante dans sa vie (son activité, ses buts, ses moyens, son statut social…), elle est susceptible de modifier ses caractéristiques (savoir-faire, valeurs, attitudes…) » (Bruyat, 1993) l’idée partagée par les auteurs de ce paradigme en entrepreneuriat réside dans le caractère novateur de la valeur  L’innovation au niveau d’un produit ou d’une technologie permet de créer de la valeur nouvelle. Autrement dit, la valeur résultant d’un processus entrepreneurial est nouvelle en ce sens qu’il y a, ou qu’il y aura, un changement plus ou moins intense dans l’environnement directement concerné par le processus correspondant. Verstraete voit le paradigme de la création de valeur complémentaire de celui de la création d’une organisation (1999) Section 4: Paradigme de l’innovation Dictionnaire Larousse: Innovation : action d’innover, d’inventer, de créer quelque chose de nouveau (innover : introduire quelque chose de nouveau dans un domaine particulier) ; ce qui est nouveau ; création, transformation.  Introduction, dans le processus de production et/ou de vente d'un produit, d'un équipement ou d'un procédé nouveau. INVENTION : Le concept de l’invention est très proche de celui de l’innovation. On découvre ce qui existait déjà et l’on invente ce qui n’existait pas encore. Une innovation est construite sur une invention, mais toute invention ne donne pas lieu à une innovation. L’invention fait entrer l’idée dans le monde physique. L’idée entre dans la phase de test ou de prototypage pour devenir une invention. Également, l’invention ne suppose pas qu’un marché ait été trouvé. INNOVATION: Une innovation est la mise en œuvre d’un produit (bien ou service), ou d’un procédé nouveau ou sensiblement amélioré, d’une nouvelle méthode de commercialisation ou d’une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques de l’entreprise, du lieu de travail ou des relations extérieures. (Manuel d’Oslo, Organisation de coopération et de développement économique). L’innovation est la combinaison de trois éléments : Paradigme le plus ancien, tiré principalement des travaux de Schumpeter (1987): importance de l’entrepreneur dans le processus de « destruction créatrice » apporté par l’offre de nouveaux produits sur le marché. L'innovation est le produit de la démarche entrepreneuriale, mené par un entrepreneur dynamique: celui qui « nage contre le courant » et bouleverse la routine de la production. (Schumpeter, 1985) La « destruction créatrice » est la résultante de nouveaux produits et business model qui se lancent sur les marchés et qui remplacent les anciens: innovations de rupture. Une innovation de rupture est donc un nouveau produit ou service radicalement nouveau introduit sur un marché nouveau. Tellement nouveau qu'elle demande un nouveau modèle d'affaires pour l'entreprise qui la développe. Dans cette approche, l’innovation correspond aux nouveaux produits, à de nouvelles méthodes de production ou d’organisation, aux nouveaux marchés, à de nouvelles sources d’approvisionnement et/ou de nouvelles structures du marché (Paturel, 2007) Relation Innovation/entrepreneuriat: représentation restrictive et représentation élargie:  Représentation restrictive: la définition de l’innovation se limite aux aspects technologiques (Peu d'entrepreneurs peuvent s'identifier autour de ce type d'entrepreneuriat);  Représentation élargie: L’innovation renvoie à la capacité des entrepreneurs « à proposer des idées nouvelles pour offrir ou produire de nouveaux biens ou services, ou, encore, pour réorganiser l’entreprise. L’innovation, c’est créer une entreprise différente de ce qu’on connaissait auparavant, c’est découvrir ou transformer un produit, c’est proposer une nouvelle façon de faire, de distribuer ou vendre » (Julien et Marchesnay, 1996). « toute tentative de faire les choses différemment dans le domaine de la vie économique devrait être considérée comme une innovation susceptible de fournir un avantage temporaire, et des profits, à une firme » (Schumpeter, 1939) « L’innovation est la fonction spécifique de l’entrepreneuriat » (Drucker, 1985). L’innovation selon Drucker et est une condition de la création de la valeur (paradigme précédent); Drucker (1985) définit l’innovation comme la manière à travers laquelle les entrepreneurs puissent exploiter le changement dans le but de pouvoir créer un nouveau service ou bien une opportunité d’affaire: importance accordée à la créativité et à la découverte. Chapitre 3: 3: La structuration d’un projet entrepreneurial Apprendre les réflexes clés de la méthodologie de création d’une entreprise; Différentes étapes pour préparer, piloter et faire progresser un projet, depuis sa conception jusqu’à sa mise en œuvre effective. effective La création d’une entreprise est un projet sur le long terme et afin d’assurer toutes les chances de succès il faut prendre son temps et agir avec méthode. En effet, les différentes étapes de la création d’entreprise s’inscrivent dans un processus structuré qui va de l’idée jusqu’au projet d’entreprise. I- La formalisation de l’idée Tout projet de création d’entreprise commence par une idée; Si l’idée est nouvelle: Est ce que les futurs clients vont l’accepter? Si l’idée est banale: Qu’elle est sa réelle utilité par rapport à l’offre déjà existante sur le marché? « Une idée est une élaboration originale de la pensée permettant, en particulier, de répondre à une situation, d’être à l’origine d’une action, d’une œuvre ou d’une invention originale ». (définition du dictionnaire Larousse). L’idée peut être: Concrète Abstraite (Produit, bâtiment) (Service, concept) Une idée comporte cinq dimensions : Une dimension sociale Une dimension technique Une dimension économique Une dimension personnelle Une dimension temporelle 1- Les sources de l’idée Cette idée peut émaner soit: 1-1 La création dans son métier ou autour de sa passion L’idée est bien maitrisée : un métier ou un savoir-faire exercé depuis plusieurs années ; Le professionnalisme du créateur est un facteur de réussite : plus de chance de réussite que ceux qui créent une entreprise dans un domaine non maitrisé ; Etre prudent : l’entrepreneur a une expérience dans son domaine mais ne maitrise pas forcément les autres facettes (commercialisation, gestion, techniques marketing,…) ;  Suivre l’évolution qui se produit dans son métier;  Etre en mesure d’analyser et surveiller le marché visé pour pouvoir faire face à la concurrence 1-2 Les nouvelles tendances - L’entrepreneur peut créer une entreprise à partir des nouvelles tendances: observation de tout ce qui se passe dans son pays et à l’extérieur (L’idée rapportée d’un voyage à l’étranger) en matière de nouveaux produits, de nouveaux mode de consommation et de nouveaux concepts marketing; - Chercher à travers les différents médias les nouvelles tendances : magazine économiques ou spécialisés, sites internet crées spécialement pour ça,…; 1-3 L’opportunité - Etre vigilent pour détecter les opportunités ou «l’affaire à ne pas manquer » ; - Avoir l’esprit critique pour juger des lacunes des systèmes (de production, de commercialisation,…) déjà établis, des problèmes et défauts des produits et services déjà offerts, …; Dans ce cas la proposition de nouveaux produits/services est le fruit d’une remise en cause ou d’une carence constaté dans l’offre déjà existante. - Collecter les informations, analyser, comprendre, anticiper et prévoir certaines évolutions. 1-4 L’application nouvelle - La création d’une entreprise à partir d’une application nouvelle consiste à utiliser une technique, un savoir-faire, un produit connu en le transposant dans une autre activité, dans un nouveau contexte ou sur un marché différent. - Projet de création plus risqué (réaction du consommateur n’est pas certaine), mais en cas de succès , le projet apportera des profits importants. 1-5 L’innovation industrielle - Jacquin (2003) dénonce que la création des entreprises innovantes « se caractérise seulement par l’introduction d’une technologie radicalement nouvelle, mais comprend également toutes les formes plus incrémentales d’amélioration des produits, technologies ou modes d’organisation existantes »;  Nouvelles technologies, nouveaux produits ou services, des solutions novatrices à des processus existants (méthodes de production, de commercialisation ou d’organisation); - Besoins de financements important (étude de marché, production, commercialisation,…); - Rentabilité plus élevée que dans les autres activité où la concurrence est très forte. 1-6 Achat de brevet ou de licence - Achet d’un brevet ou négociation d’une licence d’exploitation d’un brevet ou d’une marque; - Le brevet est un titre de propriété industrielle qui donne à la personne physique/morale (le déposant) le droit de jouir de l'invention et d'interdire ou autoriser son exploitation par d'autres personnes; - L’octroi d’une licence est l’opération qui consiste pour le titulaire d’un brevet à accorder les droits d’exploitation de son brevet à un tiers; - La licence est révocable (en cas de non respect des obligations) , la cession du brevet est définitive et irrévocable (son ancien propriétaire est définitivement dépouillé de cette propriété); - L’achat de brevet ou de licence coûte très cher (très rare d’avoir de tels moyens en tant que jeune entrepreneur). 1-7 La franchise ou la concession - Le contrat de franchise repose sur la mise en place d’un contrat par lequel une entreprise, appelée le franchiseur, accorde à une autre entreprise, appelée le franchisé, le droit d’exploiter son concept, sa marque et son savoir-faire. - Le contrat de concession repose sur la mise en place d’un contrat par lequel un groupe, appelé le concédant, permet à une entreprise, appelée le concessionnaire, de distribuer ses produits en exclusivité sur un zone géographique définie.  La notoriété et l’ancienneté du concédant ou du franchiseur ainsi que l’existence de son réseau apportent un certain gage de sécurité pour la réussite de l’entreprise nouvelle;  Opération risquée pour les jeunes entrepreneurs. 2- Protéger l’idée - C’est la forme selon laquelle s’exprime l’idée qui est protégée (et non pas l’idée en soi): invention, marque, création littéraire ou artistique). - Protégée par les droits de la propriété intellectuelle (droits conférés à l'individu suite à une création intellectuelle. Ils donnent généralement au créateur un droit exclusif sur l'utilisation de sa création pendant une certaine période). - La propriété intellectuelle comporte deux volets :  Droit d’auteur: (œuvres littéraire comme les thèses, les romans, les poèmes et les pièces de théâtre, les films, les œuvres musicales, les œuvres artistiques telles que les dessins, les peintures, les photographies et sculptures et les œuvres d’architecture.  Droits de propriété industrielle: brevets d’invention, dessins et modèles industriels, marque, indication géographique. II-- L’étude de march II marchéé  Définition et Intérêt de l’étude de marché Une fois l’idée validée, l’entrepreneur doit réaliser rapidement une étude du marché (surtout pour les nouvelles technologies où l’environnement est changeant et turbulent). L’étude de marché est une étude globale portant sur tous les acteurs du marché, qui permettra au porteur de projet de mieux comprendre le fonctionnement du marché, d’analyser le comportement des consommateurs et donc de détecter les attentes des futurs clients. L’étude de marché ne doit pas être négligée puisqu’elle permet de réduire au maximum les risques: mieux connaître l’environnement de la future entreprise afin de prendre des décisions adaptées. Ainsi, sur la base de cette étude, l’entrepreneur aura la possibilité de proposer une nouvelle offre et donc d’augmenter ses chances de réussite.  Objectifs de l’étude de marché Une fois réalisée, l’étude permettra au porteur de projet de: - Mieux connaître les grandes tendances et les acteurs de son marché, et de vérifier l’opportunité de se lancer; - Repérer les différents marchés porteurs; - Réunir suffisamment d’informations pour l’élaboration de son Business Model (BM) et son Business Plan (BP); - Faire les meilleurs choix commerciaux pour atteindre ses objectifs (déterminer sa stratégie); - Déterminer un mix-marketing cohérent; - D’estimer son chiffre d’affaire et d’établir un budget prévisionnel. Etapes et méthodologie de l’étude de marché Etapes Choix de la méthodologie, du coût et du temps de l’opération : Définition du problème  Le contexte de l’étude; à résoudre  L’objet de l’étude;  Les informations à recueillir; Plan d’étude  Les coûts;  Le planning. Recueil d’informations  Etude documentaire: collecter les informations existantes pour mieux cerner le problème;  Etude quantitative: L’étude de la taille du marché, du nombre de consommateurs, etc.  L’étude qualitative: L’étude de la demande, du comportement du consommateur et de leurs évolutions, etc. Définition du problème à résoudre Validation de l’étude : Fiabilité, prudence, bon sens et synthèse Plan d’étude Recueil -Rédaction du rapport d’étude d’informations - Détermination de la matrice SWOT : Force/faiblesses et Menaces/opportunités Menaces/opportunités; Analyse des données Définition des 4P; Présentation des résultats Définition de la stratégie de lancement et du plan d’action; Prévisions et business plan Prise de décision Mise en œuvre et suivi/contrôle/adaptation Méthodologies 1. Etudes documentaires ou études des données secondaires Il s’agit de collecter et d’analyser les informations secondaires disponibles sur le sujet étudié. Appelées secondaires parce qu'elles sont constituées d’informations de « seconde main » déjà disponibles avant le démarrage de l’étude. Ce type d’étude est considéré comme le moins couteux -souvent gratuit-, mais les informations collectées sont banalisées du fait qu’elles sont connues par tout le monde. Les informations proviennent de différentes sources: soit au sein de l’entreprise (sources internes) et/ou à l’extérieur de l’entreprise (sources externes).  Sources internes : études, rapports, statistiques et tableaux de bord réalisés par les différents services de l’entreprise tels que le service marketing, comptabilité, après vente, etc. (informations sur l’évolution du chiffre d’affaire, informations sur les dépenses publicitaires d’un produit, analyse des réclamations des clients, statistiques des ventes par produit, etc.)  Sources externes : informations d’origines diverses et accessibles à des coûts très variables, sur un support papier, sur un support technique (CD) ou en ligne: - organismations publiques et parapubliques - Organisations internationales: (OCDE, PNUD,…); - Presse professionnelle; - Organismes professionnels et associatifs: données sur les chiffres d’affaires par secteur, études sur les tendances (concurrentielles, de consommation, de distribution, etc.), etc. Ces données sont spécifiques à un domaine professionnel; - Recherche Internet: accès immédiat à un grand nombre d’informations sur des domaines divers (cependant un effort important est exigé pour synthétiser le volume important d’informations); - … 2. Etudes qualitatives : Définition :  « C’est une phase de recherche permettant la compréhension des comportements des individus (attitudes, motivations, freins), leurs besoins et leurs désirs conscients et inconscients : Il s’agit d’appréhender en profondeur toutes les questions abordées dans la problématique de l’étude »  L’objectif est donc de « Comprendre ». 3. Etudes quantitatives Définition :  « Il s’agit de réaliser des dénombrements auprès d’une population donnée, en interrogeant les individus qui la composent. Ces individus forment un ensemble appelé échantillon, échantillon que le chercheur tentera de rendre le plus représentatif possible de la population ».  Ainsi, les études quantitatives ont pour objectif de guider les actions de l’entreprise grâce à une connaissance quantifiée des réactions des consommateurs face aux actions de l’entreprise.  « Mesurer » Méthode de collecte :  Terrain : F2F (face to face), à la maison, etc.;  Téléphoniques;  Postales;  via Internet;  Clients mystères. Méthodologie de l’étude Etude par sondage - L’enquête par sondage: elle consiste à interroger un échantillon représentatif de la population étudiée en utilisant un questionnaire établi en fonction des objectifs visés. Etude par Panels: Contrairement aux sondages qui constituent une méthode d’observation ponctuelle, statique, les panels relèvent du domaine du continu, du permanent. - Un panel est un échantillon permanent et représentatif de consommateurs ou de distributeurs (points de ventes) volontaires qui transmettent régulièrement de manière active ou passive des données relatives à leurs comportements (achats, ventes, émissions regardées, sites web visités,..) à la société d’étude ayant mis en place le panel. - Par son caractère périodique, un panel permet de mettre en évidence des tendances et évolutions du marché ou les effets des campagnes marketing. Méthodologie de l’étude  Panels de consommateurs: permettent de mesurer de façon continue les comportement d’achat des consommateurs ;  Panels de distributeurs: cherchent à mesurer les conditions de l’offre des produits et leurs écoulements dans les points de vente. III-- Segmentation et ciblage III Une fois les informations nécessaires sont collectées, il faut passer à la segmentation pour diviser le marché en sous-ensembles de consommateurs manifestant des comportements homogènes homogènes. Choisir par la suite le ou les segments à satisfaire (le ciblage) afin d’élaborer une stratégie marketing adaptée pour chaque segment. IV- IV- Déterminer un mix marketing cohérent - Choisir un mix marketing adapté à la cible pour pouvoir satisfaire et influencer ses clients futurs:  Le produit : Quel(s) produit(s) ou service(s) proposer aux futurs clients ?  Le prix : Quel sera le prix de vente?  La communication : Comment se faire connaître ?  La distribution : Quels réseaux de distribution choisir? V- Estimer le chiffre d’affaire (Chiffre d’affaire prévisionnel CAP) - Une fois le marché est analysé, il faut être en mesure de déterminer un chiffre d’affaire prévisionnel réaliste; - L’estimation est une activité déterminante pour la création d’une nouvelle entreprise puisqu’elle permet à l’entreprise d’estimer d’une façon chiffrée son activité (nombre de vente); - Le chiffre d’affaire traduit la performance économique et financière de l’entreprise. Le chiffre d’affaire est le montant des ventes réalisées de produits/services de l’entreprise. L’entrepreneur désirant créer son entreprise doit prévoir le CA qu’il suppose réaliser au cours de la première année d’activité: C’est le chiffre d’affaire prévisionnel prévisionnel. L’estimation du CAP doit être actualisée pour les deux années suivantes afin de disposer d’une vision claire du futur. Le CAP est un indicateur qui renseigne sur: - La performance économique du projet (afin de donner confiance au créateur, aux partenaires, aux financeurs, …);) - Les moyens humains, financiers et matériels nécessaires à mettre en œuvre; - Équilibre à long terme de la future entreprise. - L’estimation du CAP est faite selon deux types d’approches: Les approches par l’offre et les approches par la demande. - Ainsi, plusieurs méthodes permettent à un entrepreneur d’estimer son chiffre d’affaire prévisionnel (selon la nature de l’activité):  Approches par l’offre (CAP estimé HT)  La méthode par la concurrence ou « analogique »: estimer le CAP sur le base de celui des concurrents, tout en appliquant des coefficients de minoration pour tenir compte de l’inexpérience de la nouvelle entreprise, et des changements de l’environnement (généralement compris entre 50 et 80%: 50% pour une hypothèse basse, 65% pour une hypothèse moyenne et 80% pour une hypothèse haute); Exemple: CA HT du concurrent 195500DH. Coefficient de minoration retenu de 65%, on obtient 127075DH arrondi à 127000DH.  La méthode du prix de marché (la méthode des référentiels) : utiliser des informations relatives au secteur d’activité et à la profession comme des références pour estimer le CAP. et ensuite rapprocher ces éléments des caractéristiques propres à l’entreprise obtenus grâce à votre étude de marché (capacité de production de l’entreprise, niveau de la demande des clients, nombre de salariés, heures et jours de travail, surface de vente, …); Exemple Un porteur de projet souhaite ouvrir un hôtel. Il a effectué son étude de marché et a déterminé un nombre de nuitées potentiel. Il dispose de 10 chambres qu’il facture 48 € TTC la nuit (60 € TTC en juillet et en août). Il prévoit un taux de remplissage de 80 % en juillet et en août (60% pour le reste de la saison). Il compte fermer son établissement au mois de décembre. Voici le détail du calcul de son chiffre d’affaires prévisionnel :  Approches par la demande (CAP estimé TTC)  La méthode des intentions d’achats: L’entrepreneur peut consacrer une partie du questionnaire de l’étude de marché aux questions portant sur les habitudes d’achats: fréquence d’achat, prix psychologique, quantités achetées,…; Ces informations permettront à l’entrepreneur de calculer son chiffre d’affaire prévisionnel. Cependant, il faut être prudent puisqu’il existe un décalage entre les achats réels et les intentions d’achat exprimées par le client potentiel lors de l’étude du marché;  La méthode des objectifs et des parts de marché: l’entrepreneur estime la valeur d’un marché ( déterminée par les flux commerciaux qu’il compte) et détermine la part du marché qu’il pense prendre à ses concurrents.  Autres approches (CAP estimé HT):  La méthode du seuil de rentabilité Le seuil de rentabilité est le CA pour lequel l’entreprise ne réalise ni profit ni pertes. C’est un CA qui couvre juste les frais fixes et variables. Le CA est exprimé en DH ou en quantités vendues. Le seuil de rentabilité peut être traduit en unité de temps, on parle dans ce cas du « point mort », c’est-à- dire le moment où le SR est atteint et à partir duquel l’entreprise commence à dégager des bénéfices. Le seuil de rentabilité permet donc à l’entrepreneur de calculer le CA minimum à réaliser pour assurer la rentabilité de la nouvelle entreprise. Pour calculer le SR, il est nécessaire de dissocier les charges fixes et les charges variables: Les charges fixes: sont indépendantes de l’activité de l’entreprise et payées souvent avec une fréquence régulière le plus souvent mensuelle (Loyer, assurances, salaires fixes, amortissements,…) ; Les charges variables: évoluent en fonction de l’activité de l’entreprise. Plus l’activité de l’entreprise est importante, plus le montant des charges variables augmente( consommation de matière première, achat de marchandises, partie variable de la masse salariale (primes, CDD, Saisonniers,…), sous- traitance,…). Pour calculer le SR, il faut commencer par calculer le taux de marge sur coût variable (permet de mesurer la part du chiffre d’affaires qui pourra servir à payer les frais fixes après avoir payé les frais variables. Une fois que le taux de marge sur coût variable est connu, il suffit de diviser le montant des charges fixe par ce taux pour connaître le seuil de rentabilité. Prenons l’exemple d’une entreprise qui va produire des tablettes: - Charges fixes : 15 000 euros par an; - Charges variables : 50 euros par tablettes; - prix de vente unitaire : 400 euros 900 tablettes fabriquées et vendues par an  Chiffre affaires prévisionnel = 360 000 euros Marge sur coûts variables : 400 - 50 = 350 euros Taux de marge sur coûts variables : (400 - 50 /400)*100 = 87,5% Seul de rentabilité : 15 000/0,875 = 17 142 euros A partir de 17 142 euros de chiffre d'affaires, l'entreprise commence à être rentable Point en mort en nombre de jours Point mort(jrs) = (Seuil de rentabilité/Chiffre d’affaires) *360 jours (17142/360 000)*360 =17,14 >> A partir du 17e jour d'activité, l'entreprise commence à dégager des bénéfices. L’estimation du chiffre d’affaire conditionnera par la suite la détermination de l’ensemble de la politique de développement commerciale de l’entreprise et des moyens financiers, matériels et humains à mobiliser; VI-- Les prévisions financières VI Chaque entrepreneur doit établir des prévisions financières (minimum sur 3 ans). Ces prévisions portant sur: - Le plan de financement initial: capitaux nécessaires pour lancer le projet; - Le compte de résultat prévisionnel à trois ans: savoir si le projet sera rentable; - Le plan de trésorerie: savoir si les recettes encaissées par l’entreprise tout au long de l’année permettront de couvrir les dépenses de la même période ; - Le calcul du seuil de rentabilité: montant minimal de ventes pour couvrir toutes les charges de l’exercice. VII-- Rédaction du Business Plan VII L’élaboration du Business Plan est un élément clé pour assurer la réussite du projet; C’est un document qui permet de présenter l’ensemble des éléments qui le composent afin de convaincre les investisseurs de financer le projet (les banques par exemple); C’est une présentation écrite et chiffrée d’un projet de création ou de développement d’une entreprise synthétisant les objectifs, certaines hypothèses, les moyens et les investissements à mettre en œuvre pour atteindre les résultats fixés dans un délais donné; Document de la planification stratégique résumant la vision du développement de l’entreprise sur une période donnée, les résultats associés et les moyens nécessaires pour atteindre ces résultats  Réduire l’incertitude. Différence entre business plan et business model Le business model (ou modèle économique en français) est la façon dont l'entreprise génère son profit, tandis que le business plan ou plan d'affaires est un document présentant la stratégie de l'entreprise, de la vision du dirigeant, de comment sera implémenté le business model, de sa situation financière future (bilan prévisionnel) et de l’activité (compte de résultat prévisionnel) de l’entreprise et ses implications financières pour les années à venir. Ainsi, le business model est au centre du business plan. Canevas: - La note de synthèse; - L’histoire du projet; - L’équipe et le management; - La stratégie; - Le produit ou service; - Marché et mix-marketing; - Les moyens à mettre en œuvre; - Prévisions financières; - Les annexes. IV-- Chercher les financement IV Une fois les besoins sont déterminés dans les étapes précédentes, il est indispensable de réunir les capitaux nécessaires pour les couvrir; Le financement du projet peut se faire à travers la combinaison de plusieurs sources de financement :  Apport personnel (Créateur, associés);  La "love money " : utilisé quand des personnes proches d’un créateur d’entreprise lui prêtent de l’argent pour financer son projet;  un prêt d'honneur: accordé pour renforcer votre apport personnel. Le prêt d’honneur est un crédit à taux d’intérêt zéro et sans garantie, destiné à la création ou la reprise d’entreprise (Réseau entreprendre Maroc en partenariat avec plusieurs banques et fondations);  Un microcrédit: est un dispositif qui consiste à prêter de faibles sommes d’argent à des personnes n’ayant pas accès au système bancaire classique. Ces dernières ne disposent pas de garanties réelles, d’apport personnel suffisant, et le montant dont elles ont besoin est trop faible pour intéresser les banques;  Un prêt bancaire pouvant être assorti d'un dispositif de garantie (auprès des différentes banques commerciales);  un crédit-bail: Le crédit-bail (leasing) est un contrat par lequel le crédit bailleur (société de financement, banque...) achète un bien et le met à la disposition d'une autre personne, le preneur (locataire), moyennant le paiement d'un loyer.loyer Juridiquement le locataire n'est pas propriétaire du bien mis a sa disposition. Au terme du contrat, l'entreprise bénéficiaire a généralement le choix entre plusieurs options : soit restituer le bien, soit l'acquérir pour un montant défini lors de la conclusion du contrat, soit le renouveler à des conditions le plus souvent moins coûteuses.  Crédit fournisseur;  Subventions à l’entreprise (Etat, organismes,…). V- Choix du statut juridique L’entrepreneur doit choisir un statut juridique qui permettra à son projet de voir le jour en toute légalité; Quelle que soit l’activité (industrielle, commerciale, artisanale,…), le choix se fait entre: - L’entreprise individuelle; - La société  L’entreprise individuelle L’exploitant (la personne physique) est à la fois propriétaire et dirigeant; L’entreprise individuelle n’a pas une personnalité morale; L’entrepreneur, qui exerce une activité pour son propre compte, assume seul toute la responsabilité en ce qui concerne les dettes de son entreprise; Formalités de création sont réduites au minimum.  Société La société est institué par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat d’affecter à une entreprise commune des capitaux ou du travail en vue de partager les bénéfices qui pourront en résulter; L’entreprise dispose de son propre patrimoine. patrimoine Deux types: - Entreprises de personnes; - Entreprises de capitaux. Entreprises de personnes: Présentent les caractéristiques suivantes :  L’associé en tant que personne est primordial;  Responsabilité indéfinie et solidaire des associés;  En cas de décès d’un associé, la société est en principe dissoute;  Pas de capital minimum;  La cession des parts est strictement réglementée. On distingue entre : * SNC = Société en Nom Collectif: les associés ont tous la qualité de commerçant et répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales. * SCS = Société en commandite simple: constituée d'associé commandités et d'associés commanditaires.  Les associés commandités ont le statut des associés en nom collectif. (apport en numéraire, en nature et en industrie). Les associés commanditaires répondent des dettes sociale seulement à concurrence du montant de leur apport. Celui-ci ne peut être un apport en industrie. Les sociétés de capitaux Présentent les caractéristiques suivantes:  Seuls les capitaux apportés sont pris en compte (et non la personnalité);  La responsabilité est limitée aux apports;  La cession des actions est totalement libre. Exemples de sociétés de capitaux : SA = Société anonyme: les associés sont des actionnaires et leur responsabilité est limitée à leurs apports au capital. SAS = Société Anonyme Simplifié: constituée entre personnes morales en vue de créer ou de gérer une filiale commune, ou bien de créer une société qui deviendra leur mère commune. La société intermédiaire La SARL: forme de société intermédiaire entre les sociétés de personnes et les sociétés de capitaux. La responsabilité de chaque associé est limitée à son apport au capital. La société en commandite par action (SCA): à la fois société de personnes et de capitaux. Elle est composée de deux types d’associés : les commandités qui sont des commerçants, répondant solidairement des dettes et les commanditaires qui sont actionnaires. VI- Démarche administrative de VI- création d’entreprise au Maroc 1- Entreprise disposant de la personnalité morale Les principales étapes de création d'une entreprise de type personne morale sont: Etape n°1: °1 Certificat négatif C’est la 1ère pièce nécessaire à la création d’une entreprise. C’est un document qui certifie que la dénomination, sigle ou enseigne demandé n’est pas déjà utilisé et peut être donc inscrite pour l’immatriculation au Registre du Commerce. Etape n°2: Rédaction des statuts Le statut est un ensemble de dispositions contractuelles, légales qui définissent les règles applicables à une situation juridique déterminée. Le statut peut être rédigé par: un notaire à la demande du client, un fiduciaire, un notaire, un avocat, un expert expert-comptable, comptable, etc. Etape 3: Etablissement Des Bulletins De Souscription (Uniquement pour la SA, SAS et SCA) Le bulletin de souscription est un document que doit remplir la personne qui souhaite participer à la constitution du capital de l'entreprise. Ce bulletin constitue une promesse d’apport en espèce. Etape n°4: Etablissement de la déclaration de souscription et de versement (Uniquement pour la SA, SAS et SCA) La déclaration de souscription et de versement est un document établi et signé par le président dans lequel il déclare le montant des versements effectués par les actionnaires. Etape 5: 5 Blocage Du Montant Du Capital Libéré Le blocage du capital s'effectue auprès de la banque qui fournit à l’entrepreneur une attestation bancaire prouvant qu’il dispose des fonds nécessaires et obligatoires exigés par la loi. Le montant diffère en fonction de la forme juridique de l’entreprise choisie. Etape n°6 : L’enregistrement des actes La formalité de l’enregistrement a pour effet de faire acquérir date certaine aux conventions sous signature privée et d’assurer la conservation des actes. Le dépôt des actes se fait au niveau de la Direction Régionale des Impôts représentée au sein du Centre Régional d’investissement. Etape n n°7 : Inscription à la taxe professionnelle et identification fiscale C'est l'inscription de la société auprès de l’administration des impôts. Cette étape de la création permet à l’entreprise de choisir son régime fiscal (IS et TVA) et d'obtenir notamment son identifiant à la taxe professionnelle. Etape n°8 : L’immatriculation au Registre du Commerce L’immatriculation au registre du commerce constitue l'acte de naissance de l’entreprise. Elle doit être faite dans les trois mois qui suivent la création de la société. Formalités après la création  La publication: Après l’immatriculation au registre de commerce et dans un délai n’excédant pas un mois, deux publicités sont obligatoires au journal d’annonces légales et au bulletin officiel;  Affiliation à la CNSS: L’affiliation à la CNSS est une obligation légale. Toute entreprise assujettie au régime de sécurité sociale doit être affiliée à la CNSS qui lui délivre dès lors un numéro d’affiliation qui vaut reconnaissance administrative de son identification, son enregistrement et son rattachement au régime. 2- Entreprise ne disposant pas de la personnalité morale (personne physique) Etape n°1: Certificat négatif (facultatif) Si jamais le commerçant choisi de poser une enseigne sur son fonds de commerce pour faire connaitre son commerce auprès du public, il devra demander un certificat négatif qui attestera que cette enseigne n’est pas déjà utilisée et peut être donc exploitée pour l’immatriculation au Registre du Commerce. Etape n°2 : Inscription à la taxe professionnelle (IGR et TVA) Etape n°3 : L’immatriculation au Registre du Commerce

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