Cours 23 Espaces Jeux, Activités Libres et Éveils PDF

Summary

Ce document propose un cours (Cours 23) sur les espaces de jeux et les activités pour enfants. Ce cours explore les aménagements et conditions favorisant les activités libres et spontanées chez les enfants, incluant des considérations quant aux espaces intérieurs et extérieurs, ainsi qu'aux espaces dédiés au sommeil et aux temps calmes. Il examine également différents bénéfices sur le développement de l'enfant, en intégrant des éléments clés de différentes pédagogies afin de préparer l'environnement adéquat pour les petits.

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CAP AEPE 23. Les différents espaces jeux et détente. Les conditions favorisant les activités. Les activités créatives et d’éveil culturel LES DIFFERENTS ESPACES DE JEUX ET DE DETENTE POUR L’ENFANT Les aires de jeux sont des espaces collectifs dans lesquels sont installés des toboggans, des tourniqu...

CAP AEPE 23. Les différents espaces jeux et détente. Les conditions favorisant les activités. Les activités créatives et d’éveil culturel LES DIFFERENTS ESPACES DE JEUX ET DE DETENTE POUR L’ENFANT Les aires de jeux sont des espaces collectifs dans lesquels sont installés des toboggans, des tourniquets, des maisonnettes, des jeux à ressort, des parcours de gymnastiques, des structures multifonctions… Ils doivent répondre à des critères réglementaires stricts pour assurer la sécurité des enfants qui les utilisent. Ce sont des jeux libres qui leur permettent d’améliorer leur confiance en eux et leur autonomie. Ils favorisent aussi le développement de leur appareil locomoteur et la socialisation. 1) L’aménagement d’espaces de jeux pour l’enfant L’aménagement d’espace pour enfants de 0 à 6 ans doit répondre à des critères de sécurité et d’épanouissement de l’enfant. a) les espaces de jeux d’intérieurs. Afin de se sentir en sécurité les enfants ont besoin d’être entourés d’adultes référents (animatrice, ATSEM, institutrice…). Ils doivent pour cela avoir la possibilité de les voir quelle que soit leur place dans la salle.. Si ces conditions ne sont pas réunies, les enfants auront tendance à déplacer les jouets afin de se positionner à proximité d’un adulte, voire même cesseront de jouer car l’espace ne leur semblera pas sécurisant.. Les jouets et jeux doivent être en nombre suffisant dans un espace dédié afin de favoriser les interactions possibles entre les enfants. Il est nécessaire d’en avoir en plusieurs exemplaires afin de minimiser les conflits entre les enfants.. Le mobilier doit également être adapté à l’âge et à la taille de l’enfant : entre 60 et 70 cm afin de ne pas constituer une barrière visuelle entre l’adulte et l’enfant.. Dans certains cas, notamment pour les petits (0 à 3 ans), le fait de disposer des photos des parents ou de la famille dans la salle d’accueil permet de mieux supporter la séparation. b) les espaces de jeux extérieurs. Pour favoriser le développement moteur de l’enfant, il semble indispensable de disposer d’espaces de jeux extérieurs. Ceux-ci permettent à l’enfant d’exercer des activités physiques et créatrices tout en autorisant des temps calmes.. Les espaces de jeux extérieurs sont également des lieux de socialisation et d’éducation à la citoyenneté où de nombreux apprentissages sont mis en œuvre (respect des règles, respect d’autrui, dépassement de soi, notion de partage…).. En tenant compte du site et de l’environnement, l’implantation de l’aire de jeux doit répondre aux critères suivantes : - la surface d’encombrement de l’équipement doit être au minimum à 2 mètres d’un obstacle extérieur (banc, mur, arbre…) y compris en hauteur. - la zone de sécurité doit être conçue avec un sol amortissant afin de prévenir les blessures en cas de chute. 2 ) L’aménagement d’espaces de détente pour l’enfant Les temps de détente et de repos sont importants pour le développement de l’enfant. Pour cela, il doit pouvoir bénéficier d’espaces de repos dédiés. a) Les espaces dédiés au sommeil. Chaque enfant doit avoir la possibilité de s’isoler et de se reposer dans un refuge « douillet » afin de pouvoir se reposer s’il en ressent le besoin. Pour cela, il faut qu’il puisse avoir à disposition son objet transitionnel « doudou, tétines » dans un espace clairement identifié et accessible.. En plus de répondre à des besoins biologiques, le sommeil permet aussi de développer la capacité à se contrôler, d’intégrer les apprentissages et favorise la mémorisation.. L’espace de repos doit être conçu pour faciliter les conditions de sommeil et d’endormissement de l’enfant. La lumière doit y être douce et les lits adaptés aux enfants. Afin de répondre aux critères de sécurité, sont à éviter, pour les plus jeunes enfants, les couvertures et oreillers. Ce lieu doit être un « havre de paix » pour les enfants. Chanter des berceuses ou raconter des histoires les aide à s’approprier les lieux afin qu’ils ne développent pas d’appréhension lors de leur venue. Remarque : un adulte doit toujours être présent dans le dortoir tout au long de la sieste. Tout comme l’aire de jeux, ce lieu doit sécuriser l’enfant. b) Les espaces dédiés au temps calme. Pour les enfants qui ne parviennent pas à s’endormir ou qui dorment peu, un espace de transition doit être pensé. Il s’agit d’un espace de « temps calme » où des activités apaisantes peuvent être proposées (lecture d’histoires, comptines…).. Cet espace servira aussi de lieu de transition avant la sieste pour le déshabillage et la récupération du doudou, et d’espace de réveil pour les plus grands qui se réveillent souvent avant les plus petits. LES CONDITIONS FAVORISANT LES ACTIVITES LIBRES ET SPONTANEES 1) Que sont les activités libres et spontanées. La mise en place d’activités spontanées est l’un des piliers des pédagogies dites « nouvelles » dont les plus connues sont celles de Maria Montessori et de Célestin Freinet (recherchez les biographies).. Il s’agit de mettre à disposition des enfants du matériel adapté et surtout de les laisser libres de réaliser les activités qu’ils souhaitent. Elles sont en opposition avec les activités dites « dirigées » qui sont préparées et encadrées par l’adulte (peinture, pâte à sel, activités cirque…) et qui servent à développer certaines compétences chez l’enfant. 2) L’aménagement de l’espace a) l’espace et l’enfant. L’aménagement de l’espace est le véritable moteur de la mise en œuvre des activités spontanées. Selon Didier Heintz, (architecte qui a notamment travaillé sur l’aménagement de l’espace dans les lieux multi-accueil) « l’espace est un langage et l’enfant dialogue avec lui ». Il est pensé pour répondre aux besoins spécifiques des enfants.. Les espaces aménagés doivent être adaptés à l’âge des enfants et séparés les uns des autres si des enfants d’âges différents jouent dans la même salle.. Il convient de réserver une grande salle pour la motricité libre. En accueil collectif, cette salle peut aussi être le lieu de rencontre entre les petits et les grands. Si c’est le cas, il est important d’organiser l’espace pour faciliter la circulation des enfants.. Il appartient à l’enfant de se mouvoir suivant ses capacités et surtout suivant ses initiatives. Cela implique que l’enfant se connaît et ne se mettra pas en danger volontairement, raison pour laquelle il faudra lui offrir un environnement avec du matériel adapté et sécurisé (revêtements souples, mobilier en dessous de 70 cm, jouets …).. Les jeux moteurs sont souvent les plus appropriés pour favoriser les échanges amicaux. c) L’espace pour les activités d’éveil. Les activités doivent être organisées de façon rigoureuse et montrer une logique de progression. Tous les canaux d’apprentissages de l’enfant sont sollicités : auditif, visuel, olfactif, kinesthésique.. Le matériel doit permettre à l’enfant de remédier seul à ses difficultés et ainsi de s’autocorriger, sous l’œil bienveillant de l’adulte accompagnateur. 3) L’adulte, un observateur vigilant. Dans la mise en place d’activités spontanées le plus difficile pour le professionnel de la petite enfance sera de ne pas intervenir pendant les activités, en voulant rythmer les journées. Il n’est plus question de dire « fini la pâte à modeler ou fini le vélo » au profit d’une autre activité. Il faut savoir faire confiance à l’enfant dont le temps de concentration assez faible le conduira à naviguer d’une activité à l’autre à son rythme.. Selon Emmi Pikler (pédiatre hongroise) « le but des interventions de l’adulte est de maintenir des conditions optimales à l’activité auto-induite des enfants ». Il aura pour mission principale de tout mettre en œuvre pour assurer sa sécurité. LES ACTIVITES CREATIVES ET D’EVEIL CULTUREL Dès son plus jeune âge, l’enfant doit apprendre tout ce qui lui est nécessaire pour se construire. C’est grâce au jeu et aux activités d’éveil qui va grandir, s’épanouir et entrer en communication avec les autres. 1) Les apports des activités créatrices et d’éveil culturel a) Les bienfaits sur l’enfant Les activités créatrices et d’éveil culturel favorisent le développement de l’enfant : - elles permettent l’enrichissement et la diversification des expressions émotives de l’enfant. - elles favorisent l’exploration du monde et la mise en œuvre de nouvelles capacités. - elles sont un des premier modes de relation et d’échange à l’environnement, et facilitent l’intégration de l’enfant dans la société. Les activités ludiques et socialisantes renforcent les liens entre l’enfant et autrui et sont fondamentales pour le développement et l’équilibre du bébé. b) L’éveil musical Un grand nombre d’activités culturelles et artistiques sont accessibles dès le plus jeune âge. Les activités musicales à travers les instruments, mais aussi la voix, sensibilisent l’enfant aux sons et aux rythmes. Elles sont très attrayantes. De 0 à 6 mois : le tapis d’éveil est adapté. De 6 à 12 mois : une table d’éveil pourra être proposée. Ces activités permettent aussi de manipuler différents instruments (les percussions sont privilégiées car faciles à utiliser pour faire comprendre le principe de rythme) et de découvrir la voix comme outil musical (de cette façon, les enfants apprennent à reconnaître la hauteur des sons). Il faut proposer aux enfants une démarche musicale et ludique adaptée à leur âge. C) Le conte et la lecture Dès le plus jeune âge, les activités autour du langage (conte) et du livre (lecture) présentent un grand intérêt. Même lorsqu’ils ne s’expriment pas encore avec des mots, les jeunes enfants aiment les échanges. L’écoute des mots permet d’entendre des sons qui seront intégrés puis assemblés petit à petit, ce qui facilite l’acquisition du langage. De plus, les histoires peuvent aider l’enfant à : - déchiffrer ses émotions. - décrire ses sentiments. - négocier certaines expériences de vie (arrivée d’un(e) petit(e) frère/sœur). Pour les tout-petits, les livres musicaux en tissu ou carton, les ballons en mousse sont également recommandés. Ils favorisent les découvertes sensorielles et permettent à l’enfant de stimuler ses sens. 2) L’expression corporelle Les activités d’expression corporelle sont des mouvements du corps (se tourner, se courber, s’étirer, ou sauter…) exécutés en rythme. Il est possible d’associer aux mouvements dansés une musique, ce qui favorise l’expérimentation de son corps et le plaisir de bouger (très tôt les enfants aiment danser à l’écoute de la musique). L’expression corporelle favorise le développement de la perception, de l’observation et de l’écoute. 3) L’expression artistique a) Les arts plastiques Les arts plastiques sont également accessibles aux enfants à partir de 18 mois : terre, pâte à modeler, coloriage, peinture au doigt leur apportent de nouvelles sensations tactiles. L’intérêt de ces activités est de faire émerger des compétences créatives et artistiques en développant la motricité fine (triturer, palper, malaxer, écraser, tenir un gros pinceau, une éponge…), de faire appel à l’imaginaire ( sensations nouvelles, différentes matières, différentes couleurs…), et de développer la coordination de la vue, des mains et de l’esprit, tout en se détendant. b) Le théâtre Le théâtre offre des expériences enrichissantes en s’amusant tout en développant l’imaginaire. A partir de 1 an : les enfants peuvent devenir des spectateurs actifs de spectacles adaptés qui ne proposent pas une histoire, mais qui sont conçus comme une succession de moments reliés par un fil. L’éveil des sens est ainsi stimulé davantage que la compréhension. Pour les plus grands : les spectacles racontent une histoire faisant appel au fantastique, à la poésie, au quotidien, permettant d’apprendre des notions élémentaires (par exemple : l’écologie et les sciences naturelles pour amener l’enfant à respecter la nature), la psychologie ( histoires d’expériences vécues par les enfants comme les cauchemars, les querelles entre amis, les désirs insatisfaits, les peurs…), le psycho-social (la relation entre pairs, l’entraide, l’amitié, les différences, les règlements de conflits…), la formation personnelle (la politesse, la nutrition, la prudence, la sécurité…). 4) Les jeux D’une manière générale, les jeux adaptés à l’âge de l’enfant sont importants pour le développement. Ils favorisent la construction de la personnalité, la créativité, les développements moteur, cognitif et émotionnel, l’apprentissage des règles de vie (respect des autres, du matériel…) du partage, de la coopération, de la gestion des conflits et donc permettent la compréhension du quotidien et le sens de l’initiative et de l’autonomie. La gestion de groupe : la communication et l’animation 1) Les éléments facilitateurs et perturbateurs du déroulement des activités Certaines actions ou attitudes peuvent aider ou perturber le déroulement des activités. a) Avant le démarrage des activités L’animateur doit : - préparer le matériel et les produits avant l’arrivée des enfants. - instaurer des rituels d’accueil, une ambiance sécurisante, chaleureuse et paisible en ayant une présence active. - stimuler la curiosité et l’envie des enfants. - établir des règles de conduite en donnant des consignes simples afin de favoriser l’autonomie des enfants pendant toute l’activité. - veiller au respect de ces règles tout au long de l’animation. - laisser les enfants découvrir et explorer le matériel à disposition. b) Pendant les activités L’animateur doit : - être attentif et à l’écoute des demandes et interrogations des enfants. - accepter que les enfants se trompent, qu’ils fassent des erreurs. - permettre à l’enfant d’aller à son rythme et laisser sa créativité s’exprimer. - prévenir les enfants calmement de la fin de l’activité afin d’éviter la frustration. c) A la fin des activités L’animateur doit : - responsabiliser les enfants en les invitant au rangement du matériel. - anticiper la préparation d’une future activité en signalant le matériel défectueux ou endommagé. - prendre le temps d’un retour au calme en faisant écouter une musique douce. - prévoir un moment de bilan afin de féliciter les enfants et valoriser les productions. Cela peut prendre la forme d’une exposition des objets réalisés ou de leur remise aux parents. TRAVAUX 1) Comment sont structurés les jeux extérieurs et intérieurs ? 2) Comment sont organisés les espaces temps calmes et à quels sont leur but ? 3) Objectifs des espaces extérieurs ? 4) Comment est conçu l’espace repos ? 5) Quelles sont les conditions libres et spontanées ? 6) Quels sont les bienfaits des activités créatrices et d’éveil ? 7) Quels sont les bienfaits des activités créatrices et d’éveil ? 8) Tapis d’éveil et table d’éveil à partir de quel âge ? 9) Contes et lectures quels sont leurs buts ? 10)Le théâtre et ses bienfaits quels sont t’ils ? 11)Quels sont les critères des jeux extérieurs ? 12) Pendant les activités comment doit se comporter l’animateur ? 13) A la fin des activités que fait l’animateur ?

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