Marché et Consommateur Indonésien PDF

Document Details

PreciseKrypton4932

Uploaded by PreciseKrypton4932

La Rochelle Université

Tags

marché indonésien consommation indonésienne comportements de consommation économie indonésienne

Summary

Ce document analyse le marché et les consommateurs indonésiens, en se concentrant sur les caractéristiques démographiques, économiques et les comportements de consommation. Il aborde également la culture de consommation, les réglementations et les importations.

Full Transcript

Marché et Consommateur Indonésien A- Profil du Consommateur Indonésien 1. Caractéristiques démographiques et économiques : La population indonésienne est principalement jeune. Une grande partie appartient à la nouvelle classe moyenne, qui a un pouvoir d’achat moyen...

Marché et Consommateur Indonésien A- Profil du Consommateur Indonésien 1. Caractéristiques démographiques et économiques : La population indonésienne est principalement jeune. Une grande partie appartient à la nouvelle classe moyenne, qui a un pouvoir d’achat moyen ou faible, mais qui consomme de manière croissante. > la dépense de la classe moyenne augmente de 5% par an. En 2024, environ 57 % des Indonésiens vivent en zones urbaines, et cette proportion devrait atteindre 71 % d’ici 2030. 2. Comportements de consommation : Faible pouvoir d’achat : Les consommateurs indonésiens optent souvent pour des petits emballages ou à l’unité, entraînant une surconsommation de plastique = pollution. De plus, le prix est un critère crucial, avec une forte sensibilité aux promotions et aux réductions. Changement dans les priorités de consommation : La population dépense moins pour les besoins fondamentaux et davantage pour les loisirs et la communication. Les jeunes, en particulier, sont attirés par la culture occidentale et cherchent à adopter des produits et comportements associés à cette culture. Voyages à l’étranger : Beaucoup d’Indonésiens, malgré un endettement croissant, voyagent régulièrement à l’étranger, notamment vers Singapour, pour acquérir des produits non disponibles localement. 3.Culture de consommation : Les Indonésiens très soucieux de leur image, privilégient les achats qui leur permettent de se différencier et de montrer leur appartenance à des groupes sociaux, souvent en utilisant des produits de marque, même contrefaits. > achètent des produits de contrefaçon (inégale mais très accessible, il y en a partout) = difficile de contrôler la corruption en Indonésie. Ils vont dans les pays voisins (Singapour) pour se procurer des nouveaux produits pas disponible en Indonésie = pour se démarquer Ils se soucient plus de leur apparence que de leur santé (bcp de produits instantanés) L’importance du bouche-à-oreille dans le processus de décision d’achat est notable, et l’utilisation des réseaux sociaux (en particulier parmi les jeunes) est essentielle pour les stratégies de marketing. 4. Culture d’appartenance et comportements sociaux en Indonésie Importance du groupe : Les Indonésiens valorisent l’appartenance à un groupe, que ce soit familial, professionnel ou estudiantin. La culture locale privilégie les interactions en groupe, et les événements sociaux se déroulent souvent sans préavis. Réseaux sociaux et bouche à oreille : Le “dari mulut ke mulut” (bouche à oreille) est un moyen de communication essentiel. Les réseaux sociaux, tant virtuels que réels, sont cruciaux pour les entrepreneurs, leur permettant de réussir grâce à des recommandations et des connexions. Identité par le groupe : Dans un groupe, les Indonésiens aiment porter des habits communs, ce qui renforce leur sentiment d’identité et d’appartenance. L’Arisan (réseau social informel) : Il s’agit d’un système où les membres collectent de l’argent pour financer un projet commun (mariage, produits, etc.). Ce réseau est aussi un lieu où circulent des rumeurs et des informations sociales, particulièrement dans les milieux plus aisés. Slogan et statut social : Le slogan “biaya hidup itu mahal, yang murah biaya pamer” (la vie est chère, mais la vitrine est bon marché) reflète l’importance accordée à l’apparence et au statut social. Présence des grandes marques et produits chinois : Des marques de luxe comme la Galerie Lafayette s’installent à Jakarta. Parallèlement, l’Indonésie est inondée de produits chinois, jugés plus abordables et accessibles pour une large partie de la population. Accès au Marché Indonésien 1. Réglementations et importations : L’Indonésie applique une politique commerciale non discriminatoire avec des droits de douane variant de 0 à 15 %. Elle fait partie de la zone de libre-échange ASEAN (AFTA) et de l’OMC. Les entreprises étrangères doivent souvent passer par des intermédiaires locaux, comme des agents ou des distributeurs, pour pénétrer le marché. 2. Certifications et normes : Les produits alimentaires doivent souvent obtenir l’agrément “halal” de la MUI (Majelis Ulama Indonesia), l’organe chargé de certifier la conformité religieuse des produits. La réglementation sanitaire n’impose pas de barrières strictes, mais certains produits, comme les pharmaceutiques, nécessitent des certifications spécifiques. 3. Consommation de biens : Le commerce de détail en Indonésie reste dominé par les marchés traditionnels, bien que les hypermarchés gagnent en popularité, notamment dans les zones urbaines. Les entreprises étrangères souhaitant vendre en Indonésie doivent travailler avec des agents ou des distributeurs locaux pour réussir sur ce marché. L’Indonésie représente ainsi un marché complexe mais dynamique, où la consommation de produits de consommation, notamment ceux liés à la culture occidentale, connaît une forte demande, mais où les comportements sont influencés par des facteurs sociaux, culturels et économiques spécifiques. I - Déclaration d’Indépendance (17 août 1945) Proclamation de l’indépendance : Sukarno et Mohammad Hatta déclarent l’indépendance de l’Indonésie après la capitulation japonaise à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Fatmawati Sukarno, épouse de Sukarno, confectionne le drapeau indonésien, connu sous le nom de Sang Merah Putih (le rouge et blanc). Cette déclaration marque la naissance de la République d’Indonésie malgré le manque de reconnaissance internationale immédiate. Perjuangan Revolusi (1945-48) Les Néerlandais, soutenus par les forces britanniques, tentent de reprendre le contrôle des anciennes Indes néerlandaises, déclenchant une guerre de résistance (1945-1949). Les massacres et les violations des droits humains sont nombreux, en particulier envers les populations civiles indonésiennes. A- Accord de Linggajati (15 novembre 1946) Dans un contexte de guerre d’indépendance, après des mois de négociations entre les représentants indonésiens, dont Sukarno, et les autorités néerlandaises, le premier accord officiel est signé à Linggajati, près de Cirebon, à Java Ouest. Contenu principal de l’accord : 1. Les Pays-Bas reconnaissent l’Indonésie comme un État fédéré au sein d’une union avec les Pays-Bas > offrait une autonomie interne à l’Indonésie, sous la domination néerlandaise. 2. formation d’un gouvernement fédéral indonésien composé d’indonésien et néerlandais. 3. reconnaissance de la souveraineté de l’Indonésie sur certains régions Rupture de l’accord : Les Néerlandais violent les termes, en continuant à exercer un contrôle sur Jakarta et cherchent à imposer leur domination, intensifiant les conflits. Sukarno a dû déplacer leur capital à Yogyakarta. B- Les opérations militaires néerlandaises Les Pays-Bas ont mené deux grandes offensives militaires qu’ils ont officiellement appelées “opérations de police” (Politionele Acties), bien qu’il s’agissait en réalité d’opérations de guerre visant à rétablir leur domination coloniale. 1. Première opération militaire (1947) : Les Pays-Bas lancent une “opération de police” en juillet 1947, mobilisant des troupes lourdement armées pour reprendre le contrôle des territoires républicains. Malgré leur puissance militaire, les Néerlandais font face à une résistance acharnée de guérilla indonésienne. > L’ONU a imposé un cessez-le-feu, mais les combats ont repris 2. Deuxième opération militaire (1948-1949) : En décembre 1948, les troupes néerlandaises envahissent Yogyakarta, capitale de la République d’Indonésie. Sukarno, Hatta et d’autres dirigeants républicains sont capturés et exilés en Papouasie occidentale. La résistance populaire, sous forme de guérilla, continue néanmoins de harceler les forces néerlandaises. > décembre 1948 : un nouveau cessez-le-feu + exigé la libération de Sukarno (libéré en mai 49) La reconnaissance de l’indépendance : conférence de la Table Ronde Après des années de conflit, La Conférence de la Table Ronde (CRT) s’est tenue en décembre 1949 entre les Pays-Bas et l’Indonésie, avec l’ONU comme médiateur. Elle a permis de : 1. Reconnaître l’indépendance de l’Indonésie. 2. Créer les États-Unis d’Indonésie, un système fédéral temporaire. 3. Transférer la souveraineté des Pays-Bas à l’Indonésie en décembre 1949. 4. Cependant, l’unification républicaine a été soutenue par la majorité des provinces, à l’exception notable des Moluques, où des résistances éclatent. Ils créent la République des Moluques du Sud (1950). Des milliers de Moluquois pro-néerlandais émigrent alors vers les Pays-Bas. 5. Laisser la Papouasie sous contrôle néerlandais, ce qui a créé des tensions. Cet accord a mis fin à la guerre d’indépendance et posé les bases de l’Indonésie moderne. Sukarno et l’Ordre Lama (1945-1965) Qui est Sukarno ? Origines et famille : Sukarno est né le 6 juin 1901 à Surabaya. Il est Javanais par son père et Balinais par sa mère. Religion : Bien qu’il se considère comme musulman, il pratique un mélange de religion animiste javanaise et de spiritualité. Vie personnelle : Sukarno a été marié neuf fois et a eu plusieurs enfants, dont Megawati Sukarnoputri, qui deviendra plus tard présidente de l’Indonésie. Proclamation de l’Indépendance et début du leadership Indépendance de l’Indonésie : Le 17 août 1945, Sukarno proclame l’indépendance de l’Indonésie après la Seconde Guerre mondiale, avec Mohammad Hatta comme vice-président. Premier président : Sukarno devient le premier président de la République d’Indonésie et met en place l’Ordre Lama (Orde Lama), un régime autoritaire axé sur l’unité nationale et la politique de non-alignement. Pancasila : Fondation idéologique Création : Le 1er juin 1945, Sukarno présente le Pancasila, une philosophie politique fondée sur cinq principes : 1. La croyance en un dieu unique 2. L’humanité juste et civilisée 3. L’unité de l’Indonésie 4. La démocratie guidée par la sagesse dans la délibération représentative 5. La justice sociale pour toute la population indonésienne Célébration : Le 1er juin est célébré chaque année comme le jour de la création du Pancasila. Politique intérieure et le Nasakom Nasakom : Sukarno introduit la politique Nasakom pour unir trois forces idéologiques, les nationalistes, les religieux (principalement musulmans) et les communistes sous un même gouvernement. Pour stabiliser l’Indonésie après l’indépendance, pour créer une coalition nationale, sauf que cela a mené à des tensions internes, avec la montée du PKI (communiste) PKI : Le Parti Communiste Indonésien (PKI) est un acteur majeur sous Sukarno (intégré dans le gouvernement, ce qui a renforcé leur pouvoir), mais cette alliance fragile entre nationalistes, musulmans et communistes finit par mener à des tensions internes. Car le PKI avait des idéologies très différentes. Relations internationales et l’Indonésie dans la Guerre froide Mouvement des Non-Alignés : Sukarno organise la Conférence de Bandung en 1955, réunissant 28 pays récemment indépendants, pour promouvoir une politique non-alignée et anti-colonialiste. Cette conférence est un tournant dans les relations internationales de l’Indonésie, marquant son désir de rester neutre dans la guerre froide. Relations avec les États-Unis : Initialement, Sukarno entretient de bonnes relations avec les États-Unis, en raison de leur soutien économique et politique. Cependant, ses relations se détériorent au fur et à mesure qu’il se rapproche de l’Union Soviétique. Relation avec l’Union Soviétique : Sukarno développe une alliance avec l’Union Soviétique, soutenant son opposition aux politiques impérialistes occidentales, notamment en Asie du Sud-Est. Les relations avec l’URSS deviennent de plus en plus fortes après 1960. Relation avec Charles de Gaulle : Sukarno soutient le mouvement anti-colonialiste, notamment en Algérie. En 1963, lors d’un entretien avec Charles de Gaulle, il tente de convaincre ce dernier de cesser ses actions coloniales en Algérie et de soutenir les pays non-alignés. Malaisie, Singapour et tensions régionales Malaisie (1957) : La Malaisie obtient son indépendance en 1957 et devient un modèle de développement pour Sukarno, mais il commence à douter de l’influence des Britanniques dans la région, suspectant que la Malaisie reste sous leur emprise. Singapour (1965) : Sukarno est également en opposition avec Singapour. Les tensions entre l’Indonésie et la Malaisie conduisent à la politique de Konfrontasi (confrontation), une campagne militaire et diplomatique contre la Malaisie. Singapour devient un sujet sensible avant de se séparer de la Malaisie en 1965 pour devenir un état indépendant. L’Ordre Lama et les défis internes Problèmes économiques : L’Indonésie sous Sukarno souffre d’une économie stagnante avec des problèmes de pauvreté, d’inflation, de manque de développement industriel et d’instabilité. Répression politique : Malgré sa popularité internationale, Sukarno maintient un régime autoritaire. Il impose une répression contre les opposants politiques et réprime les tentatives de coup d’État ou de révolte, tout en maintenant une certaine stabilité externe. La montée du PKI : Le Parti Communiste Indonésien (PKI) bénéficie de plus en plus de soutien sous Sukarno, mais cela crée des tensions avec les militaires et les musulmans, qui s’opposent au pouvoir croissant du PKI. Fin de l’Ordre Lama et début de l’Ordre Nouveau Coup d’État du 30 septembre 1965 : Un coup d’État est orchestré par les militaires indonésiens, dirigés par le général Suharto, après l’assassinat de sept généraux. Le coup d’État est présenté comme une tentative du PKI, mais en réalité, Suharto prend le contrôle. Massacre anti-communiste : Suite au coup d’État, environ 1 million de personnes, accusées d’être des communistes ou d’avoir des sympathies communistes, sont tuées dans des massacres à travers le pays. Transition vers l’Ordre Nouveau : Sukarno est progressivement écarté du pouvoir, et Suharto prend la présidence en 1967, mettant fin à l’Ordre Lama et débutant l’Ordre Nouveau, un régime plus stable et pro-occidental. Héritage de Sukarno Respect international : Sukarno est admiré dans le monde entier pour sa lutte contre le colonialisme et pour avoir défendu les pays nouvellement indépendants. Économie stagnante : Bien que reconnu pour ses talents diplomatiques, Sukarno est critiqué pour l’inefficacité économique de son régime et la pauvreté persistante de l’Indonésie. Indonésie moderne : L’héritage de Sukarno continue de marquer l’Indonésie, notamment dans la politique de non-alignement et dans l’identité nationale, mais son incapacité à résoudre les problèmes économiques et politiques internes a mené à la nécessité d’un changement de direction avec l’arrivée de Suharto. Merci pour ces précisions. Voici une version révisée avec les informations supplémentaires sur Prabowo Subianto et une correction sur les partis indonésiens : l’Ordre Nouveau (Orde Baru): 1966-1998 Suharto a pris le pouvoir après le coup d’État du 30 septembre 1965, qui a conduit à la chute de Sukarno et à l’instauration de la dictature militaire en Indonésie. Suharto a gouverné de 1966 à 1998, sous un régime autoritaire axé sur le développement économique, mais également sur une répression politique, notamment contre les communistes et les opposants. Répression anti-communiste (1966-1967) G30S/PKI (Mouvement du 30 septembre et le Parti Communiste Indonésien) : En réponse au coup d’État de 1965, Suharto et les militaires ont orchestré une répression brutale contre les communistes, entraînant le massacre de centaines de milliers de supposés sympathisants du PKI. Des milliers de membres du PKI ont été tués, et cette répression a renforcé la position de Suharto au pouvoir. Le film G30S/PKI a été diffusé chaque année pendant le régime de Suharto pour renforcer la propagande anti-communiste, montrant le PKI comme un danger pour la nation. KKN : Corruption, Kolusion, Nepotisme KKN : Un système de corruption, de collusion et de népotisme qui a dominé le régime de Suharto. Corruption : Des pots-de-vin étaient échangés pour obtenir des contrats publics ou des concessions. Collusion : Les élites politiques et économiques se sont alliées pour maintenir leur pouvoir. Népotisme : La famille de Suharto, en particulier ses enfants, a bénéficié de monopoles et d’entreprises lucratives, notamment dans les secteurs du pétrole, du gaz et du minier. La pyramide de la corruption : Cette corruption était organisée à différents niveaux : Élites politiques et militaires : Des hauts responsables du gouvernement et des militaires proches de Suharto recevaient des pots-de-vin et attribuaient des contrats et des concessions à des entreprises liées au régime. Bureaucrates locaux : Les fonctionnaires locaux collectaient des « taxes informelles » auprès des citoyens, consolidant ainsi le système de corruption à chaque échelon du gouvernement. Entreprises proches du pouvoir : Les entreprises liées à la famille de Suharto ou à ses alliés obtenaient des contrats de monopole dans des secteurs clés de l’économie, comme l’exploitation minière, pétrolière et agricole, ce qui renforçait la concentration des richesses entre les mains de quelques-uns. Développement économique sous Suharto Boom économique : L’Indonésie a connu un boom du pétrole et des ressources naturelles dans les années 1970, attirant les investissements étrangers, notamment de Total (qui est présent en Indonésie depuis 1968). Infrastructures : Sous Suharto, l’Indonésie a développé des infrastructures majeures, mais ces projets étaient souvent associés à des piliers de corruption. Éducation : Le Sekolah Inpres a été mis en place pour créer des écoles publiques dans les régions reculées et défavorisées afin de rattraper le retard éducatif. Cependant, les diplômes obtenus dans ces écoles étaient souvent considérés comme de faible qualité, ce qui ne préparait pas suffisamment les jeunes Indonésiens à des carrières dans les industries modernes. Ouverture aux investissements étrangers Investissements étrangers : Suharto a permis l’entrée de nombreuses entreprises multinationales dans le pays, notamment dans les secteurs du pétrole, du gaz et des mines. Cela a entraîné une croissance économique rapide, mais aussi une dépendance accrue aux intérêts étrangers. Industrie : La 1ère fille de Suharto, Siti Hardiyanti Rukmana, a joué un rôle majeur dans le développement de l’industrie et des entreprises associées au régime, notamment dans l’industrie du tabac et des clous de girofle. Politique du Dwi Fungsi ABRI (Forces armées de la république d’Indonésie) Dwi Fungsi : Les forces armées (ABRI) avaient deux rôles sous Suharto : 1. Défense nationale : Protéger l’intégrité du territoire face aux mouvements séparatistes (Timor, Aceh, Papouasie) où ces groupes cherchaient à se séparer de l’Indonésie. 2. Participation politique : Les militaires exerçaient une influence directe sur la vie politique, occupaient de nombreux postes dans les institutions civiles, ce qui leur permettait de contrôler la vie politique du pays et d’étouffer toute opposition ou contestation. Pemuda Pancasila : Groupe paramilitaire pro-régime soutenant Suharto qui a joué un rôle dans la répression des opposants et à la surveillance de la population, renforçant le contrôle social et politique sous le régime. Les partis sous le régime de Suharto Partai Golkar : Le parti présidentiel qui soutenait Suharto, essentiellement une coalition de diverses forces politiques et économiques soutenant le régime. Parti représentant les musulmans : Une partie de l’opposition qui se formait autour de valeurs religieuses. Sous Suharto, trois partis étaient autorisés : Golkar, les musulmans et les partis nationaux. L’opposition était étouffée, et toute contestation était réprimée. Il faut noter que certains partis pouvaient s’allier avec des partis opposés pour maintenir leur influence, malgré les restrictions sur les partis politiques et les alliances. Figures de la résistance Marinah : Une ouvrière syndicaliste qui a organisé une manifestation contre son patron dans une usine de textile. Elle a été enlevée et tuée, ce qui a été largement médiatisé et est devenu un symbole de la répression contre les ouvriers et les syndicalistes sous Suharto. Munir : Un défenseur des droits de l’homme et un opposant à la corruption du régime de Suharto, qui a été assassiné en 2004 après avoir voyagé à Amsterdam pour une conférence sur la lutte contre la corruption. Son meurtre est un symbole de la répression politique. Figure controversé Prabowo Subianto : Ancien général et beau-fils de Suharto, il a joué un rôle majeur dans les forces armées sous le régime, notamment dans les opérations répressives à Timor-Oriental. Prabowo est une figure controversée, accusé de violations des droits de l’homme et banni des États-Unis en raison de son implication dans des massacres pendant la répression de l’armée. Après la chute de Suharto, il a tenté de capitaliser sur son passé militaire pour lancer une carrière politique, devenant un acteur clé de la politique indonésienne, notamment lors des élections présidentielles. La fin du régime de Suharto Le régime de Suharto a pris fin en 1998 après des manifestations massives contre la corruption, l’inflation, et l’inefficacité économique. Suharto a dû démissionner après 32 ans de pouvoir. Cette transition a marqué la fin de l’Ordre Nouveau, mais aussi le début d’une réforme politique avec l’instauration de la démocratie et la mise en place de réformes économiques.

Use Quizgecko on...
Browser
Browser