Chapitre 1: La Révolution Française et l'Empire: Une Nouvelle Conception de la Nation PDF
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This document details the French Revolution and its impact on France and Europe, covering the period from 1789 to 1815. It explores the key events, political and social changes, and figures of this period. It provides information on the transition in France from a monarchy to a republic.
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Chapitre 1: La Révolution française et l’Empire : une nouvelle conception de la nation Problématique : Comment la Révolution française (1789 - 1799) et Napoléon de Bonaparte (1799 - 1815) transforment-ils la France et l'Europe ? Point de passage et d'ouverture : Mada...
Chapitre 1: La Révolution française et l’Empire : une nouvelle conception de la nation Problématique : Comment la Révolution française (1789 - 1799) et Napoléon de Bonaparte (1799 - 1815) transforment-ils la France et l'Europe ? Point de passage et d'ouverture : Madame Roland, une femme de révolution Décembre 1792 - Janvier 1793 : procès et mort de Louis XVI 1804 : code civil permet l'égalité Objectif : montrer l'ampleur de la rupture révolutionnaire avec l'ancien régime il est tentative de reconstruction d'un ordre politique stable. I - La nation en révolution (1789 - 1792) Comment la France est-elle devenue une nation souveraine et unifiée ? A) Le bouleversement de 1789 : la crise de la monarchie Pour résoudre la crise de la monarchie (un état endetté et a aibli par un défi synchronique auquel s'ajoute le soutien très coûteux aux insurgés américains), et face ou refus des nobles de renoncer à leurs privilèges (non-paiement des impôts) (doc 2 p.33), Louis XVI convoque les États généraux qui se réunissent en mai 1789 à Versailles (doc 1 p.40). Des cahiers de doléances sont rédigés, mais le travail des 1139 députés des 3 ordres, est vite paralysé par les divergences politiques (doc 1 p.32). Afin de sortir de l'impasse, le 17 juin 1789 les députés du Tiers Etat, représentant 97% de la nation, et rejoints par une partie des députés du Clergé et de la noblesse, se proclament Assemblée nationale, détenteurs de la souveraineté nationale (doc 2 p.40). Le 20 juin 1789, ils se réunissent dans la salle du jeu de Paume et font le serment de ne pas se séparer avant d'avoir donné une constitution à la France. Le roi cède (doc p.29) et invite les députés du Clergé et de la noblesse à les rejoindre pour former une Assemblée nationale constituante : c'est la fin de la monarchie absolue. En juillet, des manœuvres de Louis XVI contre l'Assemblée nationale laissent penser aux parisiens que le roi veut rétablir son pouvoir absolu. L'émeute éclate, les arsenaux sont pillés et la forteresse royale de la Bastille est prise le 14 juillet 1789. Le roi doit reconnaître la commune de Paris et sa milice, la garde nationale. En province dans les campagnes c'est la Grande Peur (rumeur de complot des aristocrates contre la révolution) : les paysans attaquent les châteaux pour détruire les registres établissant les droits seigneuriaux. Pour mettre fin aux troubles, les députés votent, dans la nuit du 4 août 1789, l'abolition des privilèges des droits seigneuriaux et de la dîme : c'est la fin de la société d'ordre. 1 B) La di icile reconstruction d'un nouveau régime (1789 – 1791) L'abolition de l'ancien régime se concrétise par le vote de l'Assemblée, le 26 août 1789, de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (doc 1 p.42). Elle est inspirée des idées des Lumières, elle énonce les droits naturels des individus (liberté, égalité), proclame la souveraineté de la nation et a irme l'autorité de la loi expression de la volonté générale. Le 5 octobre 1789, le peuple parisien, femmes en tête, marche sur Versailles, à la fois pour demander du pain, mais aussi pour obliger le roi à contresigner les décrets sur l'abolition des privilèges et la déclaration des droits de l'homme. Le roi est contraint de venir résider au cœur de Paris, au palais des Tuileries, sous la pression permanente des sans-culottes (doc p.33). La première constitution française élaboré à partir de 1789 par l'assemblée constituante est votée en 1791 (doc 1 p.34), elle o icialise la monarchie constitutionnelle qui partage le pouvoir entre un « roi des Français » et une Assemblée nationale élue au su rage censitaire, ce qui prive les pauvres du droit de vote (de nombreux députés se méfiant du peuple, seuls 15% de la population peut voter). Néanmoins Louis XVI dispose du droit de veto sur les lois : il peut en interdire l'application. Les libertés fondamentales sont reconnues : liberté de presse, de réunion, d'association. L'ensemble de la société se passionne pour les débats à l'assemblée virgule avec les nombreux journaux qui font leur apparition ou dans les clubs comme ceux des Jacobins ou des cordeliers où l'on discute politique. Les femmes sont de toutes les mobilisations. Certaines, comme Olympe de Gouges, revendique en vain l'égalité politique avec les hommes, d'autres s'impliquent en politique comme Manon Roland, membre influente du parti girondin qui tient un salon politique. À l'assemblée, les députés travaillent à la réorganisation du Royaume pour simplifier l'administration, ils créent les Départements dirigés par les citoyens élus, subdivisés en districts, cantons et communes. Dans le domaine économique, les douanes intérieures sont supprimées ce qui unifie le marché national, et l'assemblée impose le libéralisme politique notamment la loi le Chapelier sur l'interdiction des associations ouvrières. Pour résoudre les problèmes financiers de l'état, l'assemblée remplace les impôts de l'ancien régime par des impôts payés par tous, et confisque, puis vend, les biens du clergé. L'Assemblée nationale réforme l'Eglise qui, en octobre 1790, est soumise à la constitution civile du Clergé, qui décrète les propriétés de l'Eglise catholique « bien nationaux ». Évêques et curés sont désormais élus par les fidèles et rémunérés par l'état, auquel ils doivent prêter allégeance, ce qui va diviser le clergé entre « les jureurs » qui se plient à cette obligation, et les « réfractaires », qui s'y refusent. Le 14 juillet 1790, pour célébrer l'anniversaire de la prise de la Bastille, la fête de la fédération rassemble au Champ-de-Mars devant une foule immense les délégués des gardes nationales, les députés et la famille royale qui prête serment de fidélité à la nation, à la loi virgule au roi. Cette fête de la fédération semble montrer une adhésion des Français au nouveau régime. C) La fin de la monarchie Cette unanimité est pourtant illusoire. En e et le nouveau régime n'est pas accepté par tous. Dès 1789, des nobles émigrent et poussent les souverains étrangers, qui s'inquiètent d'une contagion révolutionnaire, à intervenir pour rétablir l'ancien régime. En 1790, le Pape condamne la constitution civile du clergé ce qui conduit de nombreux prêtres à le refuser : les prêtres réfractaires. 2 Dans la nuit du 20 au 21 juin 1792, Le roi, qui n'a accepté qu’à regret les processus révolutionnaires, Tente de s'enfuir avec sa famille avant d'être arrêté à Varennes (doc p.41). Il perd la confiance des Parisiens, et les divisions politiques s'aggravent entre les partisans du roi et ceux qui commencent à réclamer l'instauration d'une République. La monarchie est de plus a aiblie par la guerre. En e et, en avril 1792, L'Assemblée nationale déclare la guerre à l'Autriche (pays dont est originaire la reine Marie-Antoinette) qu'ils soupçonnent de vouloir rétablir, par la force, la monarchie absolue en France. Les armées autrichiennes et prussiennes envahissent la France. Les fédérés viennent défendre la capitale et la patrie en danger (ceux de Marseille chantent « la Marseillaise »). Le manifeste du duc de Brunswick (qui menace Paris de destruction si l'on s'en prend à la famille royale) confirme les craintes de soutien du roi aux autrichiens. L’hostilité au roi grandit et le 10 août 1792 éclate une insurrection les sans-culottes parisiens et les fédérés prennent d'assaut le palais des Tuileries, et la famille royale est arrêtée et incarcérée à la prison parisienne du temple. Sous la pression populaire l'assemblée législative vote la suspension de la royauté et l'élection au su rage universel masculin de la convention, chargé de rédiger une nouvelle constitution. Le 20 septembre 1792 la France révolutionnaire remporte à Valmy sa première victoire contre la coalition des monarchies européenne et 2 jours plus tard, le 22 septembre, la nouvelle convention vote à l'unanimité l'abolition de la monarchie et proclame la République. II - La nation déchirée (1792 - 1799) Comment s'expliquent les violences et l'instabilité politique entre 1792 et 1799 ? A) La république en péril (1792 – 1793) La convention divisée (doc 2 p.35) : la convention élue en septembre 1792 comprend des groupes politiques rivaux mais tous républicains sincères : « Les Girondins » (160 membres) forment la droite de la nouvelle assemblée modérée et très attachés au principe de 1789, et qui se méfie du peuple. Ils exercent le pouvoir dès le début de la République « Les Montagnards » (260 membres) regroupent les élus de Paris et sont plus proches des sans- culottes. « La plaine » (329 membres), groupe très hétérogène dont les membres soutiennent parfois les Girondins parfois les Montagnards. Le procès du roi met à jour leurs divergences : tous s'accordent sur la trahison et la conspiration contre l'état, mais ils sont partagés sur le sort à réserver au roi. Après un mois de débat, la convention emmenée par les Montagnards vote à une courte majorité la condamnation à mort : Louis XVI est guillotiné le 21 janvier 1793 sur la place de la révolution. Point de passage et d'ouverture : procès et mort de Louis XVI (décembre 1792 - janvier 1793 / doc p.44 et 45). 3 La France est envahie et déchirée : l'exécution du roi ravive la coalition contre-révolutionnaire menée par l'Autriche et la Prusse (ancienne Allemagne), rejointe par l’Angleterre. Pour y faire face, la convention décrète en février 1793 la levée en masse de 300 000 hommes tirés au sort. En Vendée, les paysans refusent de rejoindre l'armée et se soulèvent contre la République, au nom du roi et de la religion. À Paris, Girondins et Montagnards s'opposent en province de nouvelles révoltes fédéraliste éclate tout ceci marque le début d'une guerre civile. B) La Terreur (1793 – 1794) Pour faire face au danger extérieur (guerre), et intérieur (vendéen fédéraliste), la convention désigne un comité de salut poétique : 12 membres dont Robespierre. Ce comité a en charge d'assurer le gouvernement du public en attendant de bien instaurer la République. Ce comité décrète « la Terreur » contre les ennemis de la liberté et de la République. Notamment, la loi des suspects entraîne la multiplication des arrestations : 500 000 arrestations, 20 000 exécutions, décidées par le tribunal révolutionnaire. Des représentants sont envoyés en province pour épurer l'administration, et puis on organise la répression contre le soulèvement vendéen : résultat 100 000 victimes. Robespierre est responsable des exécutions. La convention mène une politique de déchristianisation : le calendrier chrétien est remplacé par le calendrier républicain, qui débute le premier jour de la Nouvelle République, c'est à dire le 22 septembre, et change aussi le nom des mois. Le tutoiement, symbole de la fraternité, devient obligatoire. Les insurrections aux Antilles précipitent l'abolition de l'esclavage au sein des colonies en 1794. Cette politique de terreur porte ses fruits : les révoltes intérieures sont écrasées. L'invasion est stoppée (coalition prussienne, anglaise, autrichienne) et malgré cela, la convention tenue par les Montagnards (groupe de députés) éclate entre les indulgents et les enragés (indulgents favorables à l'arrêt de la Terreur / enragés veulent continuer). Les députés modérés, craignant pour leur vie, font arrêter Robespierre et ses proches, puis le font exécuter le lendemain, le 10 Thermidor de l'an II, soit le 28 juillet 1794. Après l'exécution de Robespierre, la Terreur est abolie et les suspects sont libérés. C) La fin de la République (1794 – 1799) À la mort de Robespierre, la convention est dominée par les députés modérés de la Plaine qu’on surnomme Thermidoriens (ceux qui ont fait exécuter Robespierre) : ils mettent fin à la Terreur et votent une nouvelle constitution : le Directoire (1795 - 1799) avec 5 directeurs (doc p.36). On rétablit le su rage censitaire. Ce régime doit faire face à des oppositions, d'abord chez les héritiers de Robespierre, puis une contestation des royalistes. Dans ce contexte, l'armée, auréolée de victoire (campagne d'Italie et d'Égypte par Bonaparte), apparaît comme un recours pour ramener l'ordre. Résultat, le général Bonaparte, avec le soutien de l'armée de Paris et la complicité d'hommes politiques, organise un coup d'état, le 18 Brumaire de l'an VII, soit le 9 novembre 1799 : il prend le pouvoir et met fin au Directoire. 4 III - La France et l’ordre napoléonien (1799 – 1815) Quels changements Napoléon Bonaparte met-il en œuvre en France et en Europe ? A) Le nouvel ordre politique en France : du Consulat à l’Empire La nouvelle constitution de 1799 garde le régime républicain et ses symboles (drapeau tricolore, calendrier révolutionnaire, Marseillaise), mais c'est un régime autoritaire qui donne un rôle considérable au premier consul : le consulat 3 consuls dont un qui dirige le chef de l'exécutif. Le pouvoir législatif est très a aibli. En 1802, Bonaparte se fait nommer consul à vie par le biais d'un plébiscite ( = référendum). En décembre 1804, il se fait sacrer empereur par le pape VII en l’église Notre-Dame de Paris. Le régime changera donc en Empire, et il mettra en place une dynastie : la dynastie des Bonaparte. Ce dernier se comporte comme un roi, en organisant des cours cours impériales, et il remet en place une noblesse d'Empire (sans privilège). Il instaure une forme de dictature politique : Interdiction de mener des débats politiques Les assemblées n'ont plus de rôle Les opposants politiques sont arrêtés surveillance policière dirigée par Foucher (dirigeant de la police de l'empereur) Surveillance des correspondances privées Censure des médias (journaux, livres) Création de livrets ouvriers en 1803, qui renforce l'emprise des patrons sur les ouvriers Doc 1 p.38 : la société est réorganisée au début du consulat, avec la réorganisation de l'administration une centralisation du pouvoir (tout est décidé à Paris). Afin de relayer les décisions, un préfet est désigné à la tête de chaque département (= représentant du pouvoir central). Au niveau économique et social, afin de favoriser la prospérité, il fonde en 1800 un établissement de crédit appelé la Banque de France, et il crée le système métrique (unification des poids et mesures). 1802 : création de la Légion d'honneur qui récompense ceux qui ont mérité ? 1803 : une nouvelle monnaie émerge : le franc germinal 1803 : création des lycées pour former des élites compétentes d'o iciers et de fonctionnaires 1808 : création des universités réservées à une élite riche et masculine Bonaparte maintient certains acquis de la révolution (égalité de tous devant la loi). Il confirme la vente des biens de l'Eglise, et établit des règles juridiques claires entre les individus, en se basant sur le Code Civil (1804) et la notion de propriété est confirmée. En revanche, il impose une conception très autoritaire de la famille et du travail (PPO p.53). Il mène une politique de réconciliation nationale. Il rallie les catholiques en signant le Concordat avec le Pape pie VIII en juillet 1801 (doc p.52). La liberté de culte est reconnue et le catholicisme est reconnu comme la religion de la plus grande majorité des Français. Désormais les membres du clergé doivent prêter serment de fidélité à l'état qui, en contrepartie, va les rémunérer. Il rappelle les nobles et leur o re des postes dans l'administration, mais il va aussi s’entourer d’anciens révolutionnaires. 5