Chapitre 2 : L’Union européenne face aux défis contemporains PDF

Summary

This document explores the challenges faced by the European Union, particularly focusing on the sovereign debt crisis, the Brexit referendum, and the COVID-19 pandemic. It offers an overview of the measures taken by the European Central Bank to stabilize the economy and mitigate the impact of the crisis.

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Chapitre 2 = L’Union européenne face aux défis contemporains I- La crise des dettes souveraines 2010 - 2015 De la crise des subprimes à la crise des dettes publiques La crise des subprimes, qui a éclaté en 2007, a plongé l'économie mondiale dans une récession sévère. Ce choc a été accentué par l'...

Chapitre 2 = L’Union européenne face aux défis contemporains I- La crise des dettes souveraines 2010 - 2015 De la crise des subprimes à la crise des dettes publiques La crise des subprimes, qui a éclaté en 2007, a plongé l'économie mondiale dans une récession sévère. Ce choc a été accentué par l'effondrement de la banque Lehman Brothers en 2008, un événement déclencheur majeur qui a mis en lumière la fragilité du système financier mondial. La crise des subprimes a engendré une crise de liquidité, poussant les investisseurs à fuir les actifs risqués et à vendre des titres. Cela a mené à des tensions sur les marchés financiers et à une contraction de l’accès au crédit, avec des effets immédiats sur les banques et les gouvernements européens. Les dettes publiques des États européens ont alors été fortement affectées par la crise financière. Le recours massif aux emprunts pour stimuler les économies a exacerbé la situation, et plusieurs pays de la zone euro se sont retrouvés avec des niveaux de dettes insoutenables. C’est ainsi que la crise des dettes souveraines a pris forme, avec des écarts de financement croissants entre les pays de la zone euro. Les mesures non conventionnelles de la BCE Face à cette situation de crise, la Banque centrale européenne (BCE) a dû mettre en œuvre des mesures non conventionnelles pour stabiliser l’économie et restaurer la confiance sur les marchés. L’une des premières actions fut l'achat de titres (notamment des titres souverains) et la création monétaire. L'objectif était de stimuler la croissance économique et d'atténuer l'impact des taux d'intérêt élevés. Ces mesures ont permis une baisse des taux pratiques par les banques, ce qui a facilité l’accès au crédit pour les entreprises et les particuliers. L'impact visé était de stimuler la consommation et l'investissement, ce qui aurait dû entraîner une croissance économique, une hausse des prix, et ainsi permettre à la BCE de ramener le taux d'inflation vers son objectif de 2%. Ces politiques monétaires ont contribué à soutenir la stabilité financière et ont permis de maintenir les taux d'intérêt à des niveaux historiquement bas. La BCE a également introduit le programme d’achat de titres, une politique appelée assouplissement quantitatif (quantitative easing), et l’assouplissement du crédit (credit easing). Cela a permis de maintenir les conditions financières favorables à la reprise économique, mais ces actions n’ont pas été sans risques. En parallèle, la BCE a adopté la politique de forward guidance, dans laquelle elle a annoncé publiquement que les taux d’intérêt resteraient bas pendant une période prolongée. Cette communication visait à influencer les attentes des marchés et à encourager les banques à accorder des prêts à taux faibles sur le long terme. De la crise des dettes privées à la crise des dettes publiques Alors que la crise des subprimes était essentiellement une crise de dettes privées, la crise des dettes souveraines a été en grande partie une conséquence de l’extension de la crise à l’échelle publique. Les États, confrontés à des baisses de recettes fiscales et à une augmentation des dépenses pour soutenir leurs économies, ont dû emprunter massivement. Cependant, certains pays de la zone euro ont vu leur note de crédit dégradée, ce qui a rendu l'emprunt plus coûteux et plus difficile. C’est dans ce contexte que la Grèce, l’un des pays les plus durement touchés, a vu ses finances publiques se détériorer. Les déficits se sont creusés, et la dette publique a explosé, mettant en péril la stabilité de la zone euro. L’épisode grec L’épisode grec, qui a débuté en 2010, illustre de manière frappante les tensions économiques et politiques créées par la crise des dettes souveraines. En 2010, la Grèce a été contrainte de demander un plan de sauvetage financier. Entre 2010 et 2012, plusieurs centaines de milliards d’euros ont été injectés dans l’économie grecque pour éviter une défaillance de l'État. Ce soutien financier a été accompagné de conditions strictes dictées par l’Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI). L'accord incluait la création du Fonds européen de stabilité financière (FESF) et des prêts garantis par les États membres de l'UE. La BCE a également joué un rôle central en procédant à des achats fermes de titres grecs sur le marché secondaire, une mesure d'assouplissement du crédit (credit easing). En contrepartie, le gouvernement grec a dû adopter un train de réformes drastiques, notamment la suppression de 150 000 emplois publics, la compression des aides sociales, l'augmentation des taxes, et un plan de privatisations. Les effets de ces mesures ont été contrastés. D’un côté, la Grèce a pu réduire son déficit budgétaire, mais la dette publique a continué de croître en raison de la récession économique. De plus, les réformes ont eu des conséquences dévastatrices sur la croissance économique et l'emploi. Le taux de chômage a atteint des niveaux record, et le pays a été plongé dans une récession prolongée. Renforcement de la discipline budgétaire Face aux dérives budgétaires, l’UE a renforcé la discipline budgétaire à travers un ensemble de réformes. Trois textes législatifs clés ont été adoptés pour imposer des contraintes strictes aux États membres : 1. Le Six Pack : Un ensemble de six règlements et directives visant à renforcer la surveillance des déficits publics et des dettes. 2. Le Two Pack : Une extension du Six Pack, qui introduit des règles supplémentaires de surveillance budgétaire pour les pays de la zone euro. 3. Le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) : Un traité intergouvernemental visant à introduire des règles budgétaires plus strictes, comme la règle d’or, imposant des déficits publics ne dépassant pas 3 % du PIB. Cependant, ces réformes ont été confrontées à des réalités économiques difficiles, avec la pandémie de Covid-19 et l'invasion de l'Ukraine par la Russie, qui ont mis à mal la discipline budgétaire et entraîné une nouvelle vague de dépenses publiques pour soutenir les économies touchées par ces crises mondiales. Ainsi, la crise des dettes souveraines a mis en évidence les fragilités de l'Union européenne face aux crises économiques, et a souligné les défis auxquels la BCE et les institutions européennes doivent faire face pour maintenir la stabilité économique dans un environnement global incertain. II- Le Brexit De la campagne au référendum Le Brexit, ou la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, a été un enjeu politique récurrent depuis plusieurs décennies, alimenté principalement par le Parti conservateur britannique. La première consultation populaire sur l’appartenance du Royaume-Uni à la CEE (ancêtre de l'UE) a eu lieu en 1975, et le résultat avait été en faveur du maintien dans la Communauté européenne. Toutefois, la question a ressurgi dans le débat politique britannique à partir des années 2010. Le Premier ministre David Cameron, au moment de la campagne pour un référendum de 2016, faisait campagne pour rester dans l’UE. Cette position s’inscrivait dans un contexte de tensions internes au sein du Parti conservateur, où une frange eurosceptique de plus en plus influente poussait pour une sortie de l’Union. De son côté, Margaret Thatcher, ancienne Première ministre, était favorable à une forme de maintien dans la Communauté européenne, mais avec des réformes sur la question de la souveraineté nationale et une plus grande autonomie pour le Royaume-Uni au sein des institutions européennes. Un acteur clé de cette campagne a été le UKIP (United Kingdom Independence Party), un parti politique eurosceptique, dont la campagne a été souvent décrite comme agressive et mensongère. Leurs arguments incluent des messages alarmistes sur l’immigration, la souveraineté nationale et les coûts liés à l’appartenance à l'UE. Cette rhétorique a fortement influencé l'opinion publique, contribuant à polariser le débat sur le Brexit. Le référendum du 23 juin 2016 a finalement été la grande échéance. Les résultats, bien que relativement clairs avec 51,9% des voix en faveur du Brexit, ont révélé des disparités géographiques profondes. Les régions du sud-est de l’Angleterre, Londres et l’Écosse ont voté majoritairement pour rester, tandis que les régions du nord de l’Angleterre et du Pays de Galles ont opté pour la sortie. Ces différences ont posé la question de l'unité du Royaume-Uni, surtout avec la forte opposition en Écosse, où le Brexit a ravivé les tensions sur l’indépendance de l’Écosse. Ainsi, la période post-référendum a été marquée par des remords et des regrets exprimés par une partie de la population, illustrant le phénomène du "Bregret" (un regret d'avoir voté pour la sortie de l'UE). De nombreux Britanniques ont pris conscience des implications profondes du Brexit, tant sur le plan économique que social. Un accord laborieux L’accord de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne a été un processus long et difficile. Le 31 janvier 2020 à minuit, le Royaume-Uni a officiellement quitté l’UE, marquant la fin d'une relation de plus de 40 ans. Toutefois, cet accord ne mettait pas fin à toutes les incertitudes. Des litiges ont émergé sur des points précis, comme la pêche et les zones économiques exclusives (ZEE), l’une des questions les plus complexes des négociations post-Brexit. Les zones de pêche ont été un sujet de discorde majeur, avec des restrictions concernant les licences de pêche dans les eaux britanniques. La France, notamment, a été affectée par la réduction des quotas de pêche dans ces zones. L'accord prévoit une réduction de 25 % des quotas de pêche dans les eaux britanniques d’ici 2026, ce qui pourrait entraîner un manque à gagner estimé à 650 millions d’euros par an pour l’industrie de la pêche européenne. Ces tensions ont mis en lumière les compromis difficiles et les sacrifices réalisés des deux côtés de la Manche. Quels sont les effets du Brexit ? Pour le Royaume-Uni Le Brexit a eu des répercussions majeures pour le Royaume-Uni. Sur le plan politique, la sortie de l'UE a mis à l'épreuve l’unité du Royaume-Uni. En Écosse et en Irlande du Nord, les résultats du référendum ont exacerbé les divisions internes, l’Écosse ayant voté massivement pour rester dans l’UE, ravivant les appels à l'indépendance. L’Irlande du Nord, quant à elle, a vu sa situation compliquée par la question de la frontière avec la République d’Irlande, membre de l’UE. Les effets économiques ont été également marqués par une croissance en berne. Le Royaume-Uni a connu une baisse significative de ses échanges commerciaux, en particulier avec les pays de l’UE, son principal partenaire commercial. Les retards aux frontières, les formalités administratives et les contrôles renforcés ont ralenti les échanges commerciaux et augmenté les coûts logistiques. Cette tendance semble se confirmer avec le temps, et les exportations britanniques vers l’UE ont chuté, créant des tensions sur des secteurs clés tels que l’automobile, l’agroalimentaire et les services financiers. Le Brexit a également entraîné des changements dans la migration. Avant le Brexit, l’immigration en provenance de l’UE était une source importante de main-d’œuvre pour le Royaume-Uni. Depuis le départ de l’UE, cette immigration a fortement diminué, remplacée en partie par une immigration en provenance de pays non européens. Cela a conduit à des carences de main-d’œuvre dans certains secteurs essentiels, notamment dans l’agriculture, les soins de santé et le transport. Les conséquences pour l’UE Le Brexit a profondément modifié le paysage européen. Sur le plan politique, l'UE a dû réorganiser ses institutions pour compenser la perte d'un membre influent et l’un des plus grands contributeurs nets au budget de l'Union. En parallèle, le Brexit a mis en lumière les faiblesses de l'UE, notamment en matière de solidarité interne et de gestion de l’intégration des pays membres. L’UE a dû redéfinir ses priorités économiques et politiques. Bien que le Brexit ait fragilisé le projet européen sur certains points, il a aussi permis une réflexion sur l’avenir de l'Union, sur la nécessité de renforcer la cohésion économique et de réduire la dépendance des États membres aux décisions externes. Enfin, la situation particulière de l’Irlande du Nord reste un dossier délicat. En tant que partie du Royaume-Uni, l’Irlande du Nord a quitté l’UE, mais elle partage une frontière terrestre avec la République d’Irlande, membre de l’UE. L'accord de retrait a établi des arrangements spéciaux pour éviter une frontière physique entre les deux Irlandes, mais cela a créé des tensions économiques et politiques liées à la mise en place de contrôles douaniers et de régulations sur les produits venant de Grande-Bretagne vers l'Irlande du Nord. Ainsi, le Brexit a ouvert une nouvelle ère pour le Royaume-Uni, l’UE, et leurs relations, avec des conséquences économiques, politiques et sociales qui continueront à façonner le futur du continent européen pour les années à venir. III- La pandémie de Covid-19 (2020-2022) Menaces sur l’économie italienne L'Italie a été l'un des pays les plus durement touchés par la pandémie de Covid-19, tant sur le plan sanitaire qu'économique. Avant même l'arrivée du virus, l'économie italienne se trouvait déjà dans une situation fragile en raison de taux de croissance relativement faibles, d'une forte dette publique et d'un marché du travail rigide. La crise sanitaire a exacerbé ces vulnérabilités, menaçant directement la stabilité économique du pays. L’Italie, comme de nombreux pays européens, a vu ses finances publiques gravement impactées par la pandémie. Le gouvernement a dû engager des dépenses extraordinaires pour répondre à l’urgence sanitaire (soutien aux hôpitaux, aide aux entreprises et ménages, mesures de confinement). Cela a entraîné une augmentation massive du taux d’endettement public, mettant l’Italie sous une pression accrue par rapport aux exigences de la règle de Maastricht, qui limite le déficit budgétaire à 3 % du PIB et la dette publique à 60 % du PIB. Cette situation a ravivé les échos de la crise des dettes souveraines qui avait secoué la zone euro entre 2010 et 2015. Avant même la crise de Covid-19, les taux des emprunts à 10 ans pour l'Italie avaient montré des signes inquiétants, signalant une perception accrue du risque par les investisseurs. Le pays se retrouvait donc dans une situation particulièrement vulnérable, où l'augmentation de la dette et l'incertitude économique risquaient de plonger l’économie dans une récession prolongée. Vers une dette commune ? Pour faire face à la crise économique liée à la pandémie, l'Union européenne a dû adopter une approche radicalement nouvelle. Un des grands débats a porté sur la possibilité de création d’une dette commune européenne, une idée qui était jusque-là rejetée par certains pays, notamment l'Allemagne et les Pays-Bas. Toutefois, l'ampleur de la crise sanitaire a obligé l'UE à revoir ses positions. La proposition d’un plan de relance sans précédent, le Next Generation EU, a été formulée comme un moyen de financer la reconstruction économique des États membres de l'UE, tout en évitant de trop exacerber les divergences économiques entre les pays. Ce plan représentait une véritable révolution économique, car il reposait sur l’idée de dette commune pour la première fois dans l’histoire de l’UE. Le plan Next Generation EU, d’un montant de 750 milliards d'euros, a été financé par des emprunts sur les marchés financiers, avec des prêts et des subventions alloués aux États membres en fonction de leur besoin. Les prêts et subventions par état étaient calculés en fonction de critères spécifiques, tels que la taille de l'économie, les besoins de financement et l'impact de la pandémie sur chaque pays. L'Italie, l'Espagne et la France étaient parmi les principaux bénéficiaires de ces financements. D’un plan exceptionnel à l’évolution du budget européen Au-delà du plan Next Generation EU, la pandémie a marqué un tournant dans l’approche budgétaire de l’Union européenne. Ce plan a montré la possibilité de modifier les règles budgétaires de l’UE en fonction des circonstances exceptionnelles. La pandémie a permis de remettre en question certaines des politiques économiques traditionnelles, qui privilégiaient la rigueur budgétaire et l'orthodoxie fiscale. Les principales mesures de relance adoptées par les États membres ont agi sur deux principaux leviers : Les mesures agissant sur la demande : Cela incluait des investissements publics dans des projets d’infrastructure, des subventions pour stimuler le pouvoir d’achat des ménages, ainsi que d’autres dépenses publiques visant à soutenir l’économie et à encourager la consommation et l’investissement. Ces mesures étaient destinées à relancer la demande intérieure pour compenser la chute de l’activité économique due aux confinements et restrictions sanitaires. Les mesures agissant sur l’offre : Elles ont visé à réduire la fiscalité des entreprises, en particulier dans les secteurs les plus touchés par la pandémie, et à investir dans des domaines comme l’innovation, la compétitivité et l’emploi. Ces politiques visaient à maintenir la capacité productive à long terme et à renforcer la compétitivité des économies européennes. Les réformes structurelles Parallèlement aux mesures de relance, des réformes structurelles ont été proposées pour ajuster certains des systèmes économiques des États membres afin de mieux résister aux crises futures. Cela incluait des réformes dans des domaines comme : Les systèmes de retraites : Une modernisation des systèmes de retraite afin de garantir leur viabilité financière à long terme, face au vieillissement de la population. Le marché du travail : Des réformes visant à rendre le marché du travail plus flexible et à soutenir l’emploi, notamment pour les jeunes et les travailleurs âgés. L’assurance chômage : Des mesures pour renforcer les mécanismes de soutien aux travailleurs en cas de crise, avec un objectif de renforcement du filet de sécurité social pour les populations les plus vulnérables. Le plan français pour la relance et la résilience Le plan français pour la relance et la résilience, baptisé PN44, a été une des pierres angulaires de la réponse de la France à la crise sanitaire. D’un montant de 40 milliards d’euros, il a été structuré autour de trois grands volets : 1. Écologie : Une partie substantielle de l’investissement a été dédiée à la transition énergétique, avec des projets tels que la rénovation énergétique des bâtiments, le financement des infrastructures et des mobilités vertes, ainsi que des initiatives visant à protéger la biodiversité et à promouvoir les énergies renouvelables. 2. Compétitivité : Le volet compétitivité du plan a visé à soutenir les entreprises dans leur capacité à s’adapter à la transition numérique et à la mondialisation. Il comprenait également des efforts pour renforcer la souveraineté technologique de la France, notamment dans des secteurs stratégiques comme les technologies numériques et les industries de haute technologie. 3. Cohésion : Ce volet visait à sauvegarder l’emploi, soutenir les jeunes et les personnes en situation de handicap, ainsi qu’à renforcer la formation professionnelle et les services publics. Le plan français prévoit que 50 % des investissements seront alloués à la transition climatique, et 25 % à la transition numérique. Des fonds propres sur le budget européen La pandémie a également accéléré la réflexion sur le financement de l’UE à travers des fonds propres. De nouveaux projets ont été mis en place pour financer des initiatives européennes innovantes, avec un focus particulier sur l’environnement et la fiscalité : La contribution plastique : Une taxe qui a été instaurée sur les plastiques non recyclés. L’expansion du marché carbone européen : Un système visant à étendre les mécanismes de régulation des émissions de CO2 au sein de l’UE. Le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières : Un projet visant à imposer des tarifs sur les produits importés en fonction de leur empreinte carbone. Le projet de taxe mondiale sur les sociétés multinationales a également été lancé, avec l'idée d’instaurer un taux d’imposition minimum de 15 % sur les bénéfices mondiaux de ces entreprises, et de redistribuer une partie de cet impôt aux pays dans lesquels ces entreprises réalisent effectivement leurs profits. Enfin, d’autres projets sont envisagés, tels que des taxes sur les transactions financières et la taxe GAFA pour mieux réguler l’économie numérique et les grandes entreprises technologiques qui bénéficient d'un faible taux d'imposition en Europe. La pandémie de Covid-19 a donc non seulement déclenché une réponse économique d’urgence, mais a aussi ouvert la voie à une réflexion de fond sur l’évolution du budget européen et les instruments financiers nécessaires pour faire face aux défis du futur. CONCLUSION GENERALE Le chapitre 2 met en lumière les défis contemporains auxquels l'Union européenne est confrontée, notamment la crise des dettes souveraines, le Brexit et la pandémie de COVID-19. Ces événements ont révélé les vulnérabilités économiques et politiques de l'UE, ainsi que la nécessité d'une gestion coordonnée des crises à l'échelle européenne. Si la crise des dettes souveraines a poussé à un renforcement de la discipline budgétaire et à des mesures non conventionnelles de la BCE, le Brexit a révélé les tensions internes et les défis du processus de décision communautaire. Enfin, la pandémie a mis en exergue l'importance de la solidarité européenne et des mécanismes de soutien économiques, notamment à travers des initiatives comme le plan de relance "Next Generation EU". Ce chapitre démontre la résilience de l'Union européenne face à ces crises, mais aussi la complexité de ses enjeux et la nécessité de réformes pour maintenir sa stabilité et sa cohésion à long terme.

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