Chapitre 08 – L’attraction et les relations proches PDF
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This document provides an overview of interpersonal attraction, covering proximity, familiarity, and similarity as key factors. It examines experiments and real-life examples to illustrate how these factors impact attraction, including the concept of simple exposure effect.
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Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles Chapitre 08 – L’attraction et les relations proches : 1. L’attirance pour autrui : Nous trouvons trois grands facteurs qui font que nous sommes attirés par les autres : - La proximité....
Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles Chapitre 08 – L’attraction et les relations proches : 1. L’attirance pour autrui : Nous trouvons trois grands facteurs qui font que nous sommes attirés par les autres : - La proximité. - La familiarité. - La similarité. 1.1. La proximité : La proximité = Nous tendons à former des relations sociales avec les personnes que nous côtoyons dans notre environnement social. En effet, nous avons bel et bien la tendance à être attirés par les personnes qui sont proches de nous. Cinq ans avant leur emménagement, nous constatons que 50% des futurs cohabitants vivent à moins de 8km les uns des autres. Nous remarquons que lorsque nous sommes proches dans l’espace, ceci augmente de façon importante les possibilités de se voir, et donc, les possibilités de commencer une relation. Nous trouvons à la fois un accès facile, demandent peu d’effort et de coûts, c’est relativement facile de se voir les uns les autres étant donné que nous sommes proches. Par conséquent, lorsque nous sommes proches physiquement les uns des autres, nous avons la tendance à fonder des relations proches. Finalement, lorsque nous regardons les amitiés des étudiants aux États-Unis, nous pouvons voir que 65% des amitiés se trouvent dans le même bâtiment. Nous pourrions donc conclure que l’être humain est relativement paresseux et qu’il se contente de ce qui se trouve devant lui. 327 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles 1.2. La familiarité : La familiarité = Il s’agit du degré auquel nous sommes exposés à l’autre personne. En effet, nous constatons que le simple fait d’être avec quelqu’un et de le voir rend une personne plus attirante et procure un sentiment agréable, d’être à l’aise. Ainsi, nous avons tendance à aimer davantage les visages d’étrangers si nous les voyons souvent. De plus, nous parlons de l’effet de simple exposition = Nous sommes exposés à des visages et à des personnes dans notre entourage. De cette façon, notre système cognitif a plus de facilités à traiter des stimuli familiers. En effet, nous parlons d’aisance cognitive. De plus, notre système cognitif présente alors un plus grand sentiment d’aisance cognitive et de confiance. Par conséquent, l’effet de simple exposition provoque une attirance. C’est également ce que nous trouvons avec les publicités. En effet, nous trouvons un ensemble de stimuli familiers et il nous est facile de traiter ces stimuli. De cette façon, nous avons tendance à l’apprécier comme c’est relativement aisé pour nous d’analyser ces stimuli. Anders et al. ont réalisé une expérience en laboratoire. De cette manière, la tâche donnée aux participants est d’observer sur un écran les visages d’étrangers exprimant des émotions de façon non verbale et de juger quelle émotion était exprimée. Ensuite, un feedback était donné. Dans ce cas-ci, ce qui intéressaient les chercheurs n’était pas la détection des émotions mais plutôt de savoir, après cette tâche, à quel point les participants voulaient approcher les étrangers. De cette façon, les variables dépendantes sont : - L’approchement. - Le désir de rencontrer. - L’intimité attendue et la confiance et son jugement. Nous trouvons plus de confiance et d’aisance pour les personnes dont nous avons correctement identifié l’émotion. Nous manifestons plus d’attirance envers eux également. Nous constatons qu’au plus les personnes avaient un sentiment de confiance, au plus nous disons que nous voulons rencontrer la personne et être dans une amitié. è Le simple fait d’être exposé, d’avoir ce sentiment de connaissance cognitive rend la personne plus attractive. 328 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles Ensuite, Reis et al. ont quant à eux réalisé une expérience dans la vraie vie, ce qui est d’autant plus intéressant que cette première expérience qui a été réalisée dans un laboratoire. La tâche était de chatter avec un partenaire aléatoire en ligne pendant 15 minutes. La fréquence des chats de 15 minutes pouvait être choisie librement. Nous voyons que plus de chats amène à plus d’attraction grâce à plus de connaissance, de réactivité, de sensibilité ainsi que de confort et de satisfaction. Au plus nous entrons au contact, au plus nous estimons que la personne est attractive (seulement dans le cas où elle a été agréable, si elle dit des gros mots, nous constatons que ce n’est pas le cas). 329 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles Enfin, Norton et al. ont réalisé une expérience en laboratoire et dans la vraie vie. Ceci nous montre qu’en savoir trop sur autrui peu révéler des différences et donc diminuer l’attraction. Ils ont posé des questions à des utilisateurs d’un site de rencontre concernant autrui, leurs connaissances sur l’autre et à quel point il appréciait l’autre avant et après un rendez-vous. Après le rendez-vous, nous remarquons qu’il y a plus de connaissance mais moins d’attraction et de similarité perçue. è Nous voyons donc évidemment qu’après le rendez-vous, les personnes ont plus de connaissances d’autrui mais moins d’attraction et se sentent moins similaires. 1.3. La similarité : La similarité = Nous partons du principe que « qui se ressemble s’assemble ». En moyenne, les personnes sélectionnent, pour une relation, des personnes qui leur ressemblent concernant : - L’origine sociale. - Le niveau d’études et d’attirance physique. - L’appartenance culturelle. - La couleur de peur (beaucoup de couples se font intra-ethnies). - Les attitudes (appartenance religieuse, préférences politiques, etc.). è Il existe d’autres facteurs mais ceux-ci sont les plus pertinents. 330 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles Zajonc et al. ont réalisé une expérience. La tâche est d’examiner 48 photos (24 femmes et 24 hommes) de personnes en couples (sans connaître ces couples) et d’ordonner pour chaque photo 6 partenaires possibles par ordre de similarité. La variable dépendante est la ressemblance. Nous devons dire de quelle manière les personnes de quelle manière les personnes se ressemblent les unes envers les autres. Au niveau des variables indépendantes, nous en trouvons deux : - Le couple = Ensemble depuis 1 ou 25 ans. - Les visages = Couples mariés, couples aléatoires, contrôle (haut et torse visible). L’expérience montré que la similarité des expériences renforce la similarité de l’apparence. Nous devenons plus similaires. Les couples âgés mariés sont plus similaires que les couples aléatoires ou contrôle. Avec le temps, les membres d’un couple deviennent plus similaires sur le plan physique également. Nous parlons d’appariement assortatif = Il s’agit du fait que les personnes se cherchent des partenaires qui leur ressemble concernant plusieurs facteurs. Sprecher (1998) dit qu’au-delà de la proximité et de la familiarité, il y a plus d’attraction avec les personnes ayant une même attirance physique, un même contexte socio-économique, une même personnalité, une même sociabilité, de mêmes intérêts, etc. 331 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles Nous pouvons nous demander, comment est-ce que ça se développe dans le temps ? Gruber-Baldini et al. (1995) ont observé le changement de la similarité en couples entre 1956-1984. Ainsi, nous nous concentrons sur les changements de similarité selon plusieurs aspects dans des couples durant presque 30 ans. En 1956, au début de l’expérience, il y a une similarité concernant l’âge, l’éducation, l’intelligence, la flexibilité des attitudes, etc. Après 1956, les partenaires deviennent plus similaires concernant plein d’autres aspects comme les compétences verbales et les capacités intellectuelles. è La similarité du début a donc augmenté avec le temps et s’est étendue. è Les partenaires ont de l’influence l’un sur l’autre. 2. Qu’est-ce qui nous attire ? 2.1. L’universalité de la beauté : L’universalité de la beauté = Nous voyons que les personnes tendent plutôt à s’accorder quant à la beauté physique au point où nous pouvons placer les personnes sur une échelle de « beauté standardisée ». Cette échelle fonctionne comme une échelle d’intelligence ou de classe sociale, nous classons les personnes sur une espèce de continuum allant de très beau à pas du tout beau. De cette manière, si nous regardons les critères de beauté dans une population, nous constatons que ces critères sont similaires. 332 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles C’est-à-dire que si nous regardons les critères de beauté dans une population, ces critères seront similaires. En effet, nous trouvons un accord important dans les jugements. Ceci est donc similaire pour des personnes appartenant à une même culture mais également provenant de cultures différentes. Les traits jugés comme attirants sont majoritairement similaires dans les différentes cultures, bien que certaines diffèrent étant lié à la culture même, comme l’assertivité aux États-Unis par exemple. De plus, nous remarquons que la beauté amène un meilleur traitement. Nous estimons que les personnes qui sont belles sont des personnes qui sont intelligences. Par exemple, nous constatons que les enfants attractifs reçoivent de meilleures notes et sont également plus populaires, ils s’adaptent mieux, etc. De la même façon, si nous nous concentrons sur les adultes attractifs, nous remarquons qu’ils ont plus de succès au travail et ont également plus de dates. è Ce sont des personnes qui se portent bien sur le plan physique et psychologique et qui présentent plus d’expériences sexuelles et de confiance dans leur vie de tous les jours. Landy et Sigall ont réalisé une expérience pour voir si la beauté équivaut au talent. Pour ce faire, nous définissons des variables indépendantes : - L’essai = Bien VS Mauvais. - Le visage de l’auteur = Attractif, contrôle (pas de visage), pas attractif. La variable dépendante est le jugement de la qualité de l’essai. Nous trouvons une meilleure évaluation des essais écrits par une étudiante attractive. Les différents jugements sont évalués plus positivement à partir du moment où nous trouvons une personne belle. Il s’agit de l’aspect de l’effet Halo. 333 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles L’effet Halo = Une fois que nous trouvons un trait positif, ceci nous donne une image positive de la personne dans son ensemble. è La beauté nous attire. 2.2. La symétrie et le caractère prototypique du visage : 2.2.1. La symétrie : La symétrie = La symétrie réfère au fait qu’un côté du visage soit une image en miroir de l’autre côté du visage. Nous montrons plus d’attirance pour des visages symétriques. Nous sommes ici dans une interprétation évolutionniste = La symétrie est un indicateur de bonne santé, une assurance pour plus de chances d’avoir une descendance en bonne santé, pour finalement transmettre ces gènes. 334 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles 2.2.2. Le caractère prototypique : Le caractère prototypique = Des visages qui sont en combinaison des plusieurs visages (des mélanges de visages) sont « un visage prototypique » et sont jugés plus attirants. Ceci signifie donc que la moyenne est attractive. Il s’agit d’une interprétation évolutionniste également = Nous trouvons ici un indicateur de diversité génétique associée à une bonne santé physique. 2.2.3. Le rapport entre la taille et la hanche : Le rapport entre la taille et la hanche = Nous remarquons que les hommes privilégient un rapport entre la circonférence de la taille et celle des hanches de.70 chez les femmes. Nous retrouvons une grande stabilité des préférences (les époques historiques et culturelles différentes). Dans le temps, l’idéal de beauté a beaucoup changé. En effet, à certaines époques, les femmes pulpeuses étaient jugées comme étant l’idéal de beauté étant donné qu’avoir des formes signifiait être en bonne santé et avoir une certaine richesse. Aujourd’hui, nous constatons que l’idéal de la femme est tout autre, et nous nous concentrons davantage sur des femmes très minces. Cependant, nous remarquons tout de même que le rapport entre la taille et la hanche de.70 est conservé malgré les différents idéaux et c’est d’ailleurs pourquoi il reste stable. Nous trouvons une interprétation de cette caractéristique comme étant un caractère avantageux de ce type de silhouette du point de vue de la santé physique. Les femmes ayant un tel rapport de taille et de hanche souffriraient moins de certaines maladies, comme les maladies cardiovasculaires. 335 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles è Ceci amène alors à une viabilité de la descendance augmentée et dans les cultures riches le rapport est en dessous de.70. C’est bien un effet social et culturel. 2.2.4. Les caractéristiques personnelles : Comme nous avons pu le mentionner, Sprecher (1998) dit qu’au-delà de la proximité et de la familiarité, nous trouvons plus d’attraction avec les personnes ayant la même apparence physique, le même contexte socio-économique, la même personnalité, la même sociabilité, les mêmes intérêts, etc. Ceci peut remettre en question la question de la beauté, la relation entre la taille et la hanche, etc. Ceci est encore plus important lorsque ces similarités sont reliées à une personnalité désirable telle qu’une personnalité chaleureuse, gentille, douce et amicale. Nous constatons que la caractéristique la plus importante est la fiabilité, et ce, peu important la nature de la relation interpersonnelle. 336 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles 3. Le dévoilement et l’expansion de soi : Lorsque nous avons des personnes proches de nous, nous avons tendance à parler de nous, de nos expériences, de nos émotions, etc. C’est ce que nous faisons avec les personnes proches comme nos partenaires de vie, les membres de notre famille ou encore nos meilleurs amis, mais ce n’est pas nécessairement le cas avec nos collègues ou des connaissances. Parler de soi, de ses expériences intimes et de ses émotions produit un lien social. En se dévoilant et en se divulguant, nous sommes davantage appréciés par l’autre, qui à son tour, dévoile davantage son intimité. Au plus nous nous ouvrons à une personne, au plus cette autre personne s’ouvrira et se sentira à l’aise. Ceci crée en quelque sorte un cercle vertueux. Aronson et al. (1997) a créé 36 questions de plus en plus intimes qui portent sur le dévoilement de soi (dans la condition contrôle nous nous concentrions davantage sur des thèmes anodins). Il a mis les participants par pairs de manière aléatoire. Les pairs de participants devaient simplement répondre aux questions qui étaient mise dans l’ordre de la moins intime à la plus intime : - Question 1 = « Si nous vous pouviez choisir n’importe qui, qui est-ce que vous souhaiteriez avoir comme compagnon pour un dîner ? ». - Question 36 = « Parmi tous les membres de votre famille, la mort de qui vous affecterait le plus ? ». La variable dépendante est le sentiment de proximité. Jusqu’à quel point nous sommes proches de cette personne ? Nous constatons que lorsque nous nous dévoilons, nous sommes proches d’un résultat de 4/7 (3,82). 337 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles Pour un autre groupe, lorsque nous leur avons demandé d’exprimer le niveau de proximité ressenti vis-à-vis de la personne dont elles se sentaient le plus. Cette fois-ci, nous avons obtenu un résultat de 4,65/7 sur la même échelle. Nous ne trouvons donc pas une grande différence entre la proximité que nous ressentons avec quelqu’un de proche et la personne que nous avons rencontré quelques heures avant de réaliser l’expérience. è Les résultats attestent du rôle déterminant que joue la réciprocité dans l’attirance. Le dévoilement est donc un indice qu’une personne nous fait confiance et nous apprécie. Nous trouvons à la fois de la confiance et un sentiment de proximité. 3.1. Le modèle de pénétration sociale d’Altman et Taylor (1973) : Le modèle de pénétration sociale d’Altman et Taylor (1973) = Nous partageons davantage des informations intimes avec des amies proches qu’avec des connaissances ou des étrangers. En effet, nous avons tendance à nous dévoiler plus aux personnes que nous estimons fiables et que nous aimons. Nous trouvons des liens entre le dévoilement et l’attraction d’autrui : - Les personnes qui se dévoilent sont davantage aimées. Par exemple, si le professeur commence à se dévoiler devant nous, nous devrions l’apprécier plus ensuite. 338 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles - Les personnes se dévoilent plus à celles qu’elles aiment déjà. - Après s’être dévoilés, nous aimons davantage les personnes auxquelles nous nous sommes dévoilés. Une fois que nous nous ouvrons à quelqu’un, ceci augmente notre vision positive de l’autre à qui nous nous sommes dévoilés. Le dévoilement est important pour le développement d’une relation ainsi que pour le maintien d’une relation. De cette façon, le dévoilement augmente la confiance en autrui ainsi que la proximité ce qui est important pour une relation. De plus, le dévoilement prédit la satisfaction dans un mariage. Ce dernier point n’est pas du tout étonnant. En effet, la relation sera forcément plus satisfaisante avec un partenaire qui partage et qui communique qu’avec un partenaire qui ne dit rien. 3.2. Le modèle de l’expansion de soi d’Aron et al. (2004) : Le modèle de l’expansion de soi d’Aron et al. (2004) = Ce modèle suggère que notre soi est façonné par les autres et que nous sommes motivés à dépasser et à étendre notre soi individuel. En étendant notre voie, nous pouvons acquérir des ressources, des identités, qui nous permettent d’accomplir des objectifs. La similarité est un facteur que nous trouvons au début de la relation. Ensuite, pendant la relation, la similarité s’étend et s’éteint pour d’autres aspects car nous sommes en train de nous assimiler à notre partenaire et notre partenaire est également occupé à s’assimiler à nous-mêmes. De cette façon, nous avons l’impression de devenir de plus en plus les mêmes. è Nous parlons d’expansion de soi et nous incluons l’ensemble des traits de notre partenaire en nous. En bref, dans le cadre d’une relation amoureuse, l’autre peut devenir une partie du soi. Au niveau longitudinal, nous retrouvons plus de diversité du concept de soi, de l’estime de soi, ainsi qu’une efficacité de soi plus élevée après être tombés amoureux. Mashek et al. ont réalisé une expérience. D’une part, la première tâche est d’évaluer dans quelle mesure une série de traits s’applique à une cible : soi-même, une personne proche, une personne peu célèbre/très célèbre avec des traits différents pour chaque cible. D’autre part, la deuxième tâche est d’identifier pour quelle personne un trait présenté était évalué. 339 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles Par exemple, nous pouvons demander aux participants : « À quelle personne avez-vous attribué le trait d’intelligence ? ». Ceci permettait aux participants de se rendre compte de leurs erreurs. Nous retrouvons plus de confiance entre soi et une personne proche qu’entre soi et des personnes distantes. Ainsi, nous trouvons de la confusion entre soi et un autre proche en mémoire. è Au plus nous effectuons les tâches, au plus la confusion augmente que ce soit pour un proche ou non. 4. Les différences entre les genres : 4.1. Les différences de genre et le choix des partenaires sexuels – Le statut social : 4.1.1. Buss – Comparaison de 33 cultures distinctes : Buss – Comparaison de 33 cultures distinctes = - Pour les femmes, une qualité plus importante est de trouver un partenaire à long terme. Nous trouvons une préférence pour des partenaires plus âgés (qualité : le père doit être en mesure de contribuer à la prise en charge de la femme enceinte et de sa progéniture). 340 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles - Pour les hommes, l’attirance physique ou le fait d’être en mesure d’avoir des enfants et de gérer un foyer sont plus importants. Nous trouvons une préférence pour des partenaires plus jeunes (quantité : investissement moindre, importance de privilégier une partenaire féconde et en bonne santé). Nous parlons également de l’aptitude reproductrice (reproductive fitness) = Nous trouvons un intérêt à ce que le partenaire ait de bons gênes. Suivant cette aptitude, les hommes vont donc chercher des femmes jeunes et les femmes des hommes ayant un bon statut. Exemple : Les femmes proches de l’ovulation préfèrent un homme compétitif, surtout s’il s’agit d’un partenaire à court terme alors qu’à d’autres moments, elles préfèrent un partenaire riche, chaleureux, fier. 4.1.2. Eagly et Wood et l’interprétation alternative et plus pertinente : Eagly et Wood et l’interprétation alternative et plus pertinente = Nous remarquons que dans la plupart des sociétés, les femmes sont plus souvent précarisées. Ceci renvoie aux inégalités sociales entre les hommes et les femmes, comme le fait que les femmes ont un salaire plus bas que les hommes par exemple. Les données peuvent être expliquées par le caractère patriarcal de la société. Pour les 33 pays étudiés par Buss (1990), deux indices provenant de l’ONNU évaluant le degré d’égalité entre les hommes et les femmes. Ils ont étudié : - L’IPF = L’indice de participation des femmes à la vie politique et économique. - L’ISDH = L’indice sexo-spécifique du développement humain (accès à ≠ ressources). Ces indices sont associés négativement au fait que les femmes recherchent chez les hommes une bonne capacité financière et qu’ils soient âgés. Au contraire, ils sont associés positivement au fait qu’elles recherchent des hommes capables de bien gérer un foyer. Ces indices sont associés négativement au fait que les hommes recherchent chez les femmes une bonne santé et qu’elles soient jeunes. Au contraire, ils sont associés positivement au fait qu’elles aient des bonnes capacités financières. è Si nous trouvons beaucoup d’inégalités dans la société, les explications de Buss sont correctes et d’applications. Par contre, si nous ne trouvons pas beaucoup d’inégalités, nous trouvons l’effet inverse. 341 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles 4.1.3. Et dans la vraie vie ? Easwick & Finkel, 2008 : Et dans la vraie vie ? Nous remarquons que des étudiants célibataires participaient à une session de « speed dating ». Nous constatons qu’en cas d’affinité, il y avait la possibilité de rencontres supplémentaires entre les personnes qui s’étaient mutuellement sélectionnées. La tâche était donc d’évaluer dans quelle mesure différents critères jouaient un rôle dans le choix d’une « âme sœur » en général et dans le cadre du speed dating. - Avant le speed dating = Les hommes accordaient plus d’importance à l’apparence physique et moins aux capacités financières. Les femmes, elles, accordaient plus d’importance aux capacités financières et moins à l’apparence physique. - Après le speed dating = Les hommes n’avaient pas plus tendance que les femmes à être attirés par l’apparence ou les capacités financières. La littérature exagère de préférences entre les hommes et les femmes. Il y a un certain défaut d’introspection dans le sens où nous intégrons parfois ses stéréotypes. Les stéréotypes jouent donc un rôle important. Cependant, dans la réalité d’un rendez-vous, nous allons mettre ces critères de stéréotype de côté. 342 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles 5. Les perspectives fonctionnalistes et d’échange : 5.1. L’instrumentalité : Nous trouvons une intégration des différentes perspectives sur l’attirance : - Premièrement, les individus sont attirés par autrui dans la mesure où une personne les aide à accomplir leurs objectifs. L’attirance fluctue en fonction des objectifs activés et du degré auquel le but est réalisé. o Si les objectifs sont atteints = Nous n’avons pas besoin des autres. o Si les objectifs ne sont pas atteints = Nous avons besoin des autres. - Deuxièmement, lorsque nous cherchons une relation à court terme, nous nous concentrons sur les relations sexuelles (caractéristiques physiques, la facilité, etc.). - Troisièmement, lorsque nous cherchons une relation à long terme, nous nous concentrons sur les relations d’amitié ou des relations amoureuses (caractéristiques d’empathie, de jovialité, etc.). Ici, nous nous focalisons davantage sur la personnalité et la fiabilité de la personne plutôt que les aspects physiques. 343 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles Pour tester l’instrumentalité, Fitzsimons et Fishbach ont réalisé une expérience. Au niveau des variables indépendantes, nous retrouvons : - La cible = Les personnes qui les aidaient à atteindre certains objectifs utiles VS Personne qui vient aider. - La réflexion = Les progrès déjà accomplis/les progrès élevés VS les progrès restant à accomplir pour la réalisation du but/les progrès fiable VS contrôle. La variable dépendante est la proximité ressentie avec la personnelle. Nous nous sentons plus proches avec des personnes utiles dans la condition contrôle et quand nous poursuivons encore des buts, que nous ne l’avons pas encore atteint. Par contre, une fois que nous avons atteint nos objectifs, nous ne faisons plus la distinction entre la présence de la personne ou non. è Nous nous sentons plus proches des personnes qui nous servent dans la poursuite de nos propres buts. 344 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles 5.2. Les relations à long terme : 5.2.1. Qu’est-ce qui fait qu’une relation se maintient dans le temps ? Échange et communauté ? Nous nous concentrons sur les relations communales VS les relations d’échange : - Les relations communales = Les individus ressentent un sentiment de responsabilité, d’identité, d’appartenance important les uns vis-à-vis des autres. Ce sont vraiment des partenaires sur le long terme où nous nous concentrons sur la fiabilité, l’empathie, le fait que nous puissions compter sur autrui. o Relations à long terme. - Les relations d’échange = Les individus voient les relations entre les individus comme des transactions. Parce que quelqu’un me donne quelque chose, je vais lui rendre la pareille en lui donnant quelque chose à mon tour. o Relations à court terme. 5.2.2. Le modèle des relations sociales de Fiske : Le modèle des relations sociales de Fiske : - Le partage communautaire = Les personnes impliquées se perçoivent comme peu différenciées. Elles partagent un ensemble de ressources et chacun peut y puiser à son gré indépendamment de ses contributions. Les relations sont fondées sur la confiance. o Exemple : Les membres d’un couple ou d’une famille. - La hiérarchisation par l’autorité = Le groupe est soumis à une hiérarchisation stricte. Chacun obéit à son supérieur. o Exemple : L’armé, les relations entre l’enseignant et ses élèves. 345 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles - L’appariement égalitaire = Chacun contribue à la relation sans qu’il y ait une hiérarchisation stricte. La relation fonctionne à travers des faveurs réciproques et des objectifs communs. o Exemple : Associés dans une entreprise, équipiers d’un club sportif. - La tarification par le marché = Il s’agit d’une transaction au sein de laquelle figure généralement un échange d’argent. Ce sont des relations à court terme. o Exemple : Un commerçant et son client, un employeur et son employé. 5.2.3. L’attirance et la récompense – L’approche du renforcement : L’approche du renforcement = Nous associons les personnes qui nous récompensent avec le plaisir et donc, nous les aimons. Au contraire, nous associons les personnes qui nous punissent avec la douleur et donc, nous ne les aimons pas. Nous parlons du modèle de renforcement affectif = Nous associons les personnes également avec des aspects positifs ou négatifs dans notre environnement. De cette façon, le contexte peut avoir une influence sur l’attirance. Si nous avons une rencontre romantique dans un environnement positif, nous allons plutôt avoir tendance à trouver la personne plus positive et à bien l’apprécier et l’aimer plutôt que lorsque nous faisons cette première rencontre dans un environnement négatif. 346 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles Des personnes étrangères sont jugées plus attirantes si elles nous sont similaires. Or, nous trouvons un effet moins fort dans les contextes négatifs (haute température, haute densité de gens). è Dans des contextes négatifs, la similarité a toujours un effet mais nous trouverons toutes les personnes moins attirantes en raison de ces conditions. Enfin, nous trouvons une activation automatique en fonction de : - La valence = Positive ou négative. - La dimension d’évaluation = Bien ou mal. 5.2.4. La théorie de l’interdépendance : La théorie de l’interdépendance = Il s’agit d’une approche instrumentale. Nous estimons que toute interaction entre deux individus A et B implique des coûts des bénéfices. Sur base de l’ensemble des interactions avec son partenaire/ami, nous pouvons établir un rapport entre les coûts (le temps, l’énergie, les efforts, etc.) et les bénéfices (l’attention et l’amour reçu en retour) de sa relation qui amène un jugement de résultat de la relation. è Nous allons donc juger nos relations selon la valence. Dans les sociétés de l’Ouest, nous trouvons un système d’échange avec le but d’équité dans nos relations avec autrui. Nous sommes contents si nous nous trouvons dans une relation équitable. C’est-à-dire, une relation où le rapport entre les avantages et les contributions de la personne A est le même que le rapport entre les avantages et les contributions de la personne B. 347 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles Le problème est d’assurer les besoins élémentaires mais également de s’épanouir sexuellement, de développer une complicité profonde avec autrui, de se réaliser, etc. Un seul partenaire pourrait tout effectuer ? Le partenaire ou l’ami risque en permanence d’être surpassé par quelqu’un qui semble plus en mesure de répondre à ces divers objectifs. C’est pour cela que nous avons plusieurs amis, en plus de notre partenaire. Enfin, nous devons également voir la relation entre les avantages et les contributions sur le temps. En effet, la valence peut ou va changer avec le temps, et nous devons donc en tenir compte. 5.2.5. Les investissements dans une relation à long terme : Les investissements dans une relation à long terme = Nous constatons que les investissements passés dans la relation sont un facteur important. Nous retrouvons différentes formes d’investissements : - Les investissements directs = Les efforts, les soins, l’amour à l’autre, etc. - Les investissements associés = Avoir des enfants, des biens matériels communs, etc. Rusbult & Martz (1995) ont réalisé une expérience au sein de laquelle des femmes sont hébergées dans un refuge pour femmes battues. Certaines femmes retournaient avec leur partenaire et d’autres les quittaient. Leur décision était prise selon la satisfaction, le fait de ne pas avoir d’alternatives et l’ampleur des investissements passés (nombre d’enfants, le faire d’être marié, etc.). Si les femmes avaient l’impression de s’être beaucoup investies, il était plus probable qu’elles retournent dans cette relation. Nous retrouvons ceci aussi lorsque nous investissons beaucoup d’argents dans un projet et que nous voyons qu’il coule, qu’il n’aboutira pas, etc. è Nous n’abandonnons tout de même pas car nous avons beaucoup investi. 348 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles 6. Les styles d’attachement : Évitement de l’intimité - Faible Évitement de l’intimité - Élevé Anxiété - Faible Sécure Méprisant / Évitant Anxiété - Élevé Anxieux / Préoccupe Craintif / Évitant Nous retrouvons quatre styles d’attachement : - L’attachement sécure = Nous trouvons un faible évitement et une faible anxiété. Les adultes avec un attachement sécure sont des personnes qui ont confiance en leurs relations sociales. Elles apprécient l’intimité et n’ont pas de soucis à être abandonnées. De plus, elles pensent qu’elles méritent d’être aimées. Elles ont souvent des partenaires sécures. Enfin, elles sont plus à l’aise pour s’approcher des autres et être affectueuses. - L’attachement anxieux/préoccupé = Nous trouvons un faible évitement et une anxiété élevée. - L’attachement méprisant = Nous trouvons un évitement évité et une faible anxiété. Les adultes évitants souhaitent avoir des relations avec autrui mais ne se sentent pas dignes de leur affection et éviter l’infirmité. De ce fait, elles mettent en place une suppression du besoin d’attachement. 349 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles Ces personnes ne se sentent pas confortables lorsqu’elles sont proches d’autrui. De plus, elles ont des difficultés à faire confiance et à déprendre d’autrui. Les personnes évitantes rapportent des sentiments sexuels aversifs. Elles sont moins satisfaites de leurs relations et ressentent plus de stress si elles sont avec des enfants. Enfin, elles sont plus jalouses et présentent moins de dévoilement, elles sont moins fiables. - L’attachement craintif = Nous trouvons un évitement élevé et une anxiété élevée. Les adultes avec un attachement anxieux ambivalent recherchent l’intimité et la proximité d’autrui mais ont peur d’être rejetées. Elles ont peur qu’autrui n’ait pas le même désir pour l’intimité et pourrait alors partir. De plus, elles ont le sentiment que leur partenaire ne donne pas d’amour et elles veulent fusionner. Les personnes avec un attachement ambivalent tombent amoureux facilement ressentent plus de hauts et de bas dans leurs relations. Enfin, elles sont souvent mécontentes de leurs relations et sont également plus vigilantes aux menaces. Selon Bowlby, l’attachement à la figure parentale contribue indirectement à sa survie et à la transmission de ses gènes. C’est un modèle établi qui reste stable dans la vie. Selon Harlow, les bébés singes rhésus élevés sans contact social étaient des bébés qui passaient davantage de temps sur la poupée en tissu qu’avec celle en fer avec un biberon. Selon Ainsworth, les styles d’attachement contribuent aux réactions face au départ de la mère et au fait d’être seul avec un étranger : - Sécure = Prêt à retourner dans la pièce et découvrir de nouveaux jouets. Les parents sont fiables et répondent de façon cohérente aux pleurs du bébé. - Ambivalent et anxieux = Perturbé par la séparation, ambivalence au retour de la mère. Les parents répondent de façon incohérente tantôt positivement et tantôt négativement. - Évitement = Peu de pleurs lors de la séparation, distant lors des retrouvailles. Les parents sont très peu réactifs. è Ces styles caractérisent les relations ultérieures et surtout les relations intimes. Il est probable que le style d’attachement dans une relation se répercute dans la suivante. 350 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles 351 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles 7. Les perspectives sur l’amour : 7.1. C’est quoi l’amour ? Premièrement, nous nous intéressons à la conception naïve de Fehr (1994) qui demande aux gens à quoi est-ce qu’ils pensent quand nous leur demandons : C’est quoi l’amour ? - La complicité et la camaraderie (companionate love). - L’amour romantique ou passionné. è Cependant, nous constatons que les avis des gens ne sont pas aussi nets que les échelles des chercheurs. 7.2. La théorie des trois facteurs d’amour : La théorie des trois facteurs d’amour = Il s’agit de la théorie d’Hatfield et Walters. Cette théorie voit l’amour comme un label de trois composants qui forment l’amour : - Un déterminant culturel qui reconnaît l’amour comme un état = Nous apprenons ce qu’est l’amour dans un contexte culturel. L’amour en Belgique ne présente pas la même conception que celle de l’amour en Inde par exemple. - Un objet de désir présent (généralement plus ou moins similaire = Nous avons besoin de la présence de l’autre. 352 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles - Une excitation physiologique en interagissant avec ou en pensant à une personne spécifique (en pensait à notre objet de désir) = Nous nous attachons un label de réaction (l’amour) à notre sentiment. è Il s’agit d’une attribution causale pour nos sentiments. C’est une évaluation et une interprétation de nos sentiments. Dutton et Aron ont mis en évidence cette théorie en mettant en place une expérience. Les participants sont uniquement des hommes hétérosexuels. Ils se trouvent dans un parc au Canada au moment de l’expérience. À un moment, ils traversent un point soit très haut et instable, soit très bas et relativement stable. Au milieu de ces ponts, nous trouvons une chercheuse qui les interroge. Le but du questionnaire consiste en un entretien sur l’appréciation de la nature. Au niveau des variables indépendantes, nous constatons que : - Le pont = Très haut et instable VS Bas et très stable. - Le genre de l’interviewer = Femme VS Homme. Après l’interview, l’interviewer donne son numéro de téléphone au cas où les participants ont des questions plus tard. La variable dépendante est le nombre de participants qui acceptent le numéro et qui appellent l’intervieweur. Lorsque nous nous trouvons dans la condition où l’interviewer était une femme et que nous avons été sur le pont haut et instable, nous avons tendance à davantage rappeler la femme (50%), que ce soit pour une question quelconque pour lui demander de sortir ensemble pour aller prendre un verre. Les hommes, dans cette expérience, ressentent une excitation physiologique, pas nécessairement en raison de la cible, mais fait qu’ils se trouvent sur un pont haut et instable, et de ce fait, ils se sentent légèrement attirés et amoureux envers cette femme. 353 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles 7.3. Le triangle d’amour – Le modèle de Sternberg : Le triangle d’amour – Le modèle d’amour de Sternberg = Nous trouvons trois dimensions indépendantes : - L’intimité = Il s’agit d’un sentiment chaleureux, de proximité et de partage. L’intimité commence par le bien-être en présence de l’autre, l’admiration et le respect pour se prolonger dans la confiance et dans la complicité. - L’engagement = Même dans des moments de crise, nous trouvons un engagement pour maintenir la relation. L’engagement commence par le désir de former un couple et se prolonge par le désir de faire durer la relation. Il se nourrit de tolérance, de sollicitude et d’affection. - La passion = Nous nous concentrons sur l’attraction sexuelle. La passion naît de l’attirance physique, mais également de l’estime de soi face au regard de l’autre. Les autres facteurs sont présents pour l’amitié et l’amour, mais celui-ci n’est présent dans que dans le cas de l’amour. Nous pouvons voir sur quel type d’amour est-ce que nous sommes en train de vivre. Pour l’amour complet, l’amour accompli, c’est-à-dire « le vrai » amour, nous devons trouver les trois facteurs : l’intimité, l’engagement et la passion. 354 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles Passion Engagement Intimité Pas d’amour ✗ ✗ ✗ Amitié1 ✗ ✗ ✓ Complicité2 ✗ ✓ ✓ Amour vide ✗ ✓ ✗ Amour admiratif3 ✓ ✓ ✗ Amour entiché4 ✓ ✗ ✗ Amour romantique ✓ ✗ ✓ Amour consommé5 ✓ ✓ ✓ 1 Amour platonique/affection/sympathie ; 2Amour affection/amitié ; compagnonnage ; 3 Amour irréfléchi/Hollywoodien ; 4Amour fou/passion ; infatuation ; 5Amour accompli L’amitié = Elle peut constituer un couple lorsque les deux personnes se connaissent depuis longtemps et ne veulent plus vivre seules. L’amitié correspond uniquement à de l’intimité. La complicité = Il s’agit d’une amitié très proche. Elle peut se former entre des amis d’enfance ou quand la passion s’amenuise dans un couple. La complicité correspond à de l’engagement et à de l’intimité. L’amour vide = Il s’agit des mariages arrangés ou aux couples qui ne communiquent plus. L’amour vide correspond uniquement à de l’engagement. L’amour admiratif = Il arrive lorsque nous nous mettons en couple avant de nous connaître suffisamment. L’amour admiratif correspond à de la passion et à de l’engagement. L’amour entiché = Il s’agit d’une relation basée sur les émotions. L’amour entiché correspond uniquement à de la passion. L’amour romantique = Il s’agit d’une relation où les partenaires sortent ensemble longtemps et hésitent à former un couple. L’amour romantique correspond à de la passion et à l’intimité. 355 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles L’amour consommé = Il s’agit de l’intimité, de la passion et de l’engagement. è Le problème est ce que modèle ne prend pas en compte les changements dans le temps. Selon Sternberg, la complicité (l’amour amitié) nécessite : - L’intimité, l’engagement et la passion. - L’intimité, l’engagement mais pas de la passion. - L’intimité, mais ni de l’engagement ni de la passion. - Pas d’intimité, l’engagement mais pas de la passion. - Pas d’intimité, pas d’engagement, mais de la passion. è L’intimité, l’engagement mais pas la passion. Quel énoncé n’est pas correct ? - Les personnes qui se dévoilent sont mieux aimées. - Les personnes se dévoilent plus à ceux qu’ils aiment déjà. - Après s’être dévoilé, on aime plus les personnes dont on s’est dévoilé. - Les personnes qui se dévoilent sont perçues comme plus attirantes. - Toutes les options sont correctes. è Les personnes qui se dévoilent sont perçus comme plus attirantes. Selon une perspective évolutionnaire, l’aptitude reproductrice individuelle détermine ce que rechercher les femmes et les hommes concernant un partenaire : les femmes recherchent des partenaires avec un statut et des capacités financières, et les hommes recherchent des partenaires jeunes avec des capacités domestiques. Seulement, ce n'est pas le genre mais un autre facteur qui détermine ces préférences. Lequel ? - La conversation de la survie des descendants. - La conversation que chaque partenaire potentiel ait des bons gènes. - Les revenus de chaque partenaire potentiel. - Le caractère patriarcal de la société. - Le caractère matriarcal de la société. è Le caractère patriarcal de la société. 356 Manon Brunello Psychologie du groupe et des relations interpersonnelles L’amour consommé = Il s’agit de l’intimité, de la passion et de l’engagement. è Le problème est ce que modèle ne prend pas en compte les changements dans le temps. Selon Sternberg, la complicité (l’amour amitié) nécessite : - L’intimité, l’engagement et la passion. - L’intimité, l’engagement mais pas de la passion. - L’intimité, mais ni de l’engagement ni de la passion. - Pas d’intimité, l’engagement mais pas de la passion. - Pas d’intimité, pas d’engagement, mais de la passion. è L’intimité, l’engagement mais pas la passion. Quel énoncé n’est pas correct ? - Les personnes qui se dévoilent sont mieux aimées. - Les personnes se dévoilent plus à ceux qu’ils aiment déjà. - Après s’être dévoilé, on aime plus les personnes dont on s’est dévoilé. - Les personnes qui se dévoilent sont perçues comme plus attirantes. - Toutes les options sont correctes. è Les personnes qui se dévoilent sont perçus comme plus attirantes. Selon une perspective évolutionnaire, l’aptitude reproductrice individuelle détermine ce que rechercher les femmes et les hommes concernant un partenaire : les femmes recherchent des partenaires avec un statut et des capacités financières, et les hommes recherchent des partenaires jeunes avec des capacités domestiques. Seulement, ce n'est pas le genre mais un autre facteur qui détermine ces préférences. Lequel ? - La conversation de la survie des descendants. - La conversation que chaque partenaire potentiel ait des bons gènes. - Les revenus de chaque partenaire potentiel. - Le caractère patriarcal de la société. - Le caractère matriarcal de la société. è Le caractère patriarcal de la société. 356