Chapitre 1 : Introduction à la gérontopsychologie PDF
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Introduction à la gérontopsychologie, ce document décrit la définition et la présentation générale de la gérontopsychologie, l'organisation du cours, les objectifs pédagogiques, et les thèmes principaux. Il y a également des questions à la fin.
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Chapitre 1 : Introduction à la gérontopsychologie 1. Définition et présentation générale La gérontopsychologie se concentre sur l'étude psychologique des adultes âgés, à la fois dans une perspective générale et clinique. Cette discipline aborde des questions complexes, notamment les...
Chapitre 1 : Introduction à la gérontopsychologie 1. Définition et présentation générale La gérontopsychologie se concentre sur l'étude psychologique des adultes âgés, à la fois dans une perspective générale et clinique. Cette discipline aborde des questions complexes, notamment les changements cognitifs, émotionnels et sociaux liés au vieillissement. 2. Organisation du cours Format du cours : ○ Les documents sont accessibles sur Moodle la veille de chaque séance. ○ Le cours ne sera pas enregistré, ce qui nécessite une participation active. Modalités d'examen : ○ Épreuve écrite de 2 heures, divisée en trois parties : 1. QCM. 2. Développement d'une réponse basée sur des résultats de recherche. 3. Analyse d'un cas clinique nécessitant des hypothèses et une justification pluridisciplinaire. 3. Objectifs pédagogiques Connaissances fondamentales : Comprendre les changements cognitifs, émotionnels et comportementaux liés au vieillissement. Approches méthodologiques : ○ Utilisation d'outils psychologiques pour évaluer les troubles neurocognitifs. ○ Travail en collaboration pluridisciplinaire (ex. neurologues, neuropsychologues). 4. Thèmes principaux Les grands thèmes abordés incluent : 1. Le vieillissement démographique et ses implications sociétales. 2. Les troubles neurocognitifs et leur prise en charge clinique. 3. Les aspects psychiques du vieillissement, incluant la sexualité et les troubles thymiques. 4. Les représentations sociales et les préjugés (âgisme). Section 1 : Vieillissement démographique 1.1. Transformation de la pyramide des âges Au cours du XXe siècle, la pyramide des âges a connu des changements significatifs : Début du siècle (1900) : Forme pyramidale, caractéristique des sociétés avec une forte mortalité infantile et une espérance de vie limitée. Années 1950 : Évolution vers une forme en cloche, due à la baisse de la mortalité infantile et l'augmentation de l'espérance de vie. Aujourd'hui : Forme en sapin, marquée par une population vieillissante et dominée par la génération des « baby-boomers ». En Suisse, l'espérance de vie à la naissance est parmi les plus élevés au monde. En 2018 : Hommes : 81,7 ans. Femmes : 85,4 ans. Cette augmentation s'explique par la diminution de la mortalité infantile et des décès aux âges avancés. 1.2. Facteurs du vieillissement démographique 1. Diminution du taux de fécondité : ○ En 1964, l'indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) atteignait 2,7 enfants par femme. ○ Aujourd'hui, il est tombé à environ 1,5 enfant par femme, bien en dessous du seuil de remplacement (2 enfants par femme). 2. Augmentation de l'espérance de vie : ○ Elle a presque doublé depuis 1900 grâce à : La diminution de la mortalité infantile (surtout au cours de la première semaine et de la première année de vie). Les progrès médicaux et les meilleures conditions de vie. 1.3. Impacts sociétaux et économiques Le vieillissement de la population suscite des inquiétudes : Discours alarmiste (Gee, 2002) : ○ Effondrement des caisses de retraite. ○ Augmentation des coûts de santé. ○ Stagnation économique en raison d'une main-d'œuvre vieillissante. Vision optimiste (Lefrançois, 2004) : ○ Les problèmes liés au vieillissement sont souvent exagérés. ○ Des solutions adaptées peuvent permettre à la société de s'adapter à ces évolutions. 1.4. Réflexions sur le vieillissement Le vieillissement est un processus naturel , débutant dès la naissance. Il engage des réflexions existentielles sur la vie, la mort et le sens des relations humaines (Verdon et al., 2011). Les perceptions négatives du vieillissement (comme son association avec le déclin) doivent être nuancées par une vision plus globale intégrant le bien-être, la résilience et l'adaptation. Section 2 : Vieillissement cérébral 2.1. Changements structurels Le vieillissement cérébral implique des transformations progressives dans la structure du cerveau : Substance grise : Réduction progressive de son volume, en particulier dans les régions frontales et temporales. Substance blanche : Perte de connectivité, due à une dégénérescence des axones myélinisés, affectant la communication entre différentes zones du cerveau. 2.2. Modifications fonctionnelles Les fonctions cérébrales se réorganisent avec l'âge : ○ Le cerveau compense partiellement les pertes structurelles grâce à une plasticité neuronale accumulée. ○ Exemple : Les chauffeurs de taxi londoniens montrent une hypertrophie de l'hippocampe, liée à leur expertise en navigation spatiale. Toutefois, certains processus cognitifs, comme la vitesse de traitement et la mémoire de travail, sont affectés. 2.3. Lésions cérébrales Le vieillissement s'accompagne parfois de lésions : Lésions microvasculaires : Liées à des anomalies des petits vaisseaux cérébraux, elles impactent les fonctions exécutives. Dépôts de substances pathologiques : ○ Protéines bêta-amyloïdes (associées à la maladie d'Alzheimer). ○ Agrégats de tau dans certaines maladies neurodégénératives. 2.4. Perspective dynamique Le vieillissement cérébral n'est pas purement pathologique ; il peut inclure des aspects positifs : ○ Capacité de réorganisation fonctionnelle. ○ Potentiel de développement continu, influencé par des expériences de vie et des pratiques stimulantes. Section 3 : Vieillissement cognitif 3.1. Déclin cognitif normal Certains cognitifs sont prévisibles avec l'âge : ○ Mémoire épisodique : Diminution progressive. ○ Fonctions exécutives : Baisse de l'efficacité dans la gestion de tâches complexes. 3.2. Troubles neurocognitifs majeurs Certains individus développent des troubles cognitifs plus graves : Maladie d'Alzheimer : ○ Forme de démence corticale touchant principalement la mémoire et les fonctions exécutives. ○ Progression progressive avec perte d'autonomie. Démence frontotemporale : ○ Troubles comportementaux et linguistiques prédominants. ○ Variantes : démence sémantique, aphasie progressive primaire. Démence à corps de Lewy : ○ Associée à des troubles cognitifs, moteurs et comportementaux, souvent accompagnée de dépression. Troubles vasculaires : ○ Résultat de micro-infarctus cérébraux ou d'accidents vasculaires cérébraux. 3.3. Approche pluridisciplinaire La prise en charge des troubles neurocognitifs nécessite : ○ Une évaluation rigoureuse (tests neuropsychologiques, imagerie cérébrale). ○ Une collaboration entre professionnels : neurologues, psychiatres, neuropsychologues, etc. Section 4 : Vieillissement psychique 4.1. Changements psychiques associés au vieillissement Le vieillissement psychique se caractérise par des rémaniements affectifs, identitaires et comportementaux,influences par : La confrontation à la finitude : La prise de conscience des limites physiques et temporelles peut engendrer des réflexions sur la vie passée et les projets futurs. La perte de certaines capacités : Qu'elles soient physiques ou sociales, ces pertes nécessitent une réorganisation des priorités et des activités. 4.2. Remaniements affectifs Crises identitaires : ○ Le vieillissement peut amener à réévaluer sa propre identité, en intégrant les changements physiques et sociaux. ○ Une incapacité à accepter ces transformations peut provoquer des troubles psychiques tels que la dépression. Sexualité : ○ Bien que souvent négligée, la sexualité reste une composante importante du bien-être des personnes âgées. ○ Les différences interindividuelles et les changements corporels influencent cette dimension, parfois source de souffrance ou de redéfinition. 4.3. Troubles thymiques fréquents Dépression : ○ Le trouble psychique le plus courant chez les personnes âgées, souvent lié à un sentiment d'isolement ou à des pertes importantes (partenaires, capacités, projets). Troubles bipolaires et anxieux : ○ Moins fréquents que la dépression, mais tout aussi invalidants, ils ont nécessairement une prise en charge adaptée au contexte de l'âge avancé. Suicide : ○ Les taux de suicide augmentent avec l'âge, particulièrement chez les hommes âgés. 4.4. Processus de résilience Malgré les défis, beaucoup de personnes âgées démontrent une forte capacité de résilience : ○ Soutien social : Les relations familiales, amicales ou thérapeutiques jouent un rôle clé. ○ Passions et activités : Maintenir des centres d'intérêt permet de rester engagé et de compenser les pertes. Section 5 : Représentations sociales et âgisme 5.1. L'âgisme comme construction sociale Définition : Le terme « âgisme » (inventé par Robert Butler en 1969) désigne les préjugés et discriminations fondées sur l'âge. Les stéréotypes liés à l'âge sont omniprésents : ○ Négatifs : Les personnes âgées sont perçues comme faibles, dépendantes, inutiles ou résistantes aux nouvelles technologies. ○ Positifs : Elles sont décrites comme sages, loyales ou bienveillantes, bien que ces clichés puissent aussi être réducteurs. 5.2. Impacts de l'âgisme Santé mentale : ○ Les stéréotypes négatifs peuvent affecter l'estime de soi et conduire à une diminution du sentiment d'efficacité personnelle. ○ Ces croyances peuvent également influencer le fonctionnement cognitif, par exemple via l'activation de stéréotypes dans des tâches exigeantes. Santé physique : ○ Études (Levy et al., 2002) : Les perceptions négatives du vieillissement augmentent le risque de maladies cardiovasculaires et diminuent l'espérance de vie. ○ En revanche, des perceptions positives améliorent la qualité de vie et encouragent les comportements de prévention. 5.3. Origines des stéréotypes Acquisition précoce : ○ Les stéréotypes sur les personnes âgées se développent dès l'enfance et se renforcent à l'adolescence et à l'âge adulte. Renforcement inconscient : ○ Les stéréotypes restent présents, même chez les professionnels de la santé, influençant parfois leurs décisions cliniques (ex. sous-estimation des capacités ou besoins des patients âgés). 5.4. Stratégies pour contrer l'âgisme Éducation : ○ Sensibiliser dès le plus jeune âge aux diversités du vieillissement. Politiques publiques : ○ Promouvoir des campagnes visant à déconstruire les stéréotypes (ex. campagne OMS contre l'âgisme, 2021). Médias : ○ Encourager une représentation plus réaliste et diversifiée des personnes âgées. Section 6 : Psychothérapies et accompagnement des personnes âgées 6.1. Complexités de l'accompagnement Travailler avec des adultes âgés peut être émotionnellement et psychologiquement exigeant pour les cliniciens : Projection des peurs personnelles : ○ Le vieillissement des patients agit comme un miroir pour les soignants, les confrontés à leur propre peur de vieillir et de mourir. Risque d'épuisement : ○ Les réalités des soins (maladie, fin de vie) peuvent entraîner une fatigue émotionnelle importante. Nécessité de supervision : ○ Les échanges réguliers avec des collègues (intervision) sont essentiels pour partager le vécu quotidien et éviter les projections négatives. 6.2. Relation soignant-soigné La qualité de la représentation que le soignant se fait des adultes âgés influence directement l'accompagnement : Représentation positive : ○ Permet une approche globale et créative, prenant en compte les richesses et les défis de la vieillesse. Représentation négative : ○ Peut conduire à une distance émotionnelle, un manque de compréhension et des comportements inadaptés (infantilisation, désespérance). 6.3. Approches psychothérapeutiques Adaptation des outils classiques : ○ Les psychothérapies, qu'elles soient cognitivo-comportementales (TCC), psychodynamiques ou systémiques, doivent nécessairement des ajustements pour tenir compte des spécificités liées à l'âge. Objectifs de la thérapie : ○ Aider à redéfinir des projets de vie adaptés à la situation actuelle. ○ Travailler sur les remaniements affectifs et identitaires. ○ Améliorer la gestion des troubles thymiques et les relations interpersonnelles. Sexualité et intimité : ○ Ces thèmes émergent souvent dans le cadre de groupes thérapeutiques, nécessitant une prise en compte respectueuse et non stigmatisante. 6.4. Psychothérapies pour troubles spécifiques 1. Troubles dépressifs : ○ La psychothérapie peut aider les patients à réinterpréter les pertes liées à l'âge et à trouver des sources de sens et de plaisir. 2. Troubles anxieux : ○ L'accompagnement vise à réduire les peurs souvent exacerbées par la vulnérabilité physique ou sociale. 3. Troubles neurocognitifs : ○ Bien que les interventions puissent être limitées, elles permettent d'améliorer la qualité de vie et de réduire le stress des patients et des aidants. Section 7 : Vieillissement réussi et optimal 7.1. Notion de vieillissement optimal Le vieillissement réussi ne se limite pas à l'absence de maladies ou au maintien de performances élevées, mais inclut : Bien-être subjectif : ○ Le ressenti face à son propre vieillissement est une composante clé. Processus dynamique : ○ Le bien-être n'est pas statique ; il évolue et nécessite un effort constant d'adaptation. 7.2. Vieillissement « apprivoisé » Selon Verdon (2012), le vieillissement ne doit pas être vu comme une lutte contre le temps mais comme un processus d'acceptation : Accepter ses limites tout en mettant en avant ses capacités restantes. Intégrer les expériences positives pour maintenir un sentiment d'accomplissement. 7.3. Oublier l'âge comme facteur explicatif Perspective clinique : ○ En tant que cliniciens, il est essentiel de ne pas réduire une personne à son âge ou à des idées préconçues. ○ L'âge peut influencer mais ne doit pas être une explication unique des troubles psychiques ou comportementaux. 7.4. Différences interindividuelles Les vingt dernières années de vie sont marquées par une grande hétérogénéité : ○ Certains vivent activement et pleinement ; d'autres font face à des pertes insurmontables. ○ Cette variabilité doit être prise en compte dans l'approche thérapeutique. Section 8 : Âgisme et représentations sociales 8.1. Définition de l'âgisme Origine du terme : ○ Créé en 1969 par Robert Butler, l'âgisme désigne les préjugés, stéréotypes et discriminations envers les personnes âgées, fondé sur leur âge. ○ Il est souvent comparé à d'autres formes de discrimination, comme le racisme ou le sexisme, car il repose sur des croyances infondées et des généralisations abusives. Exemples courants de stéréotypes : ○ Négatifs : Dépendants, faibles, inutiles, technophobes, malades. ○ Positifs : Sages, généreux, bons mentors ou grands-parents aimants. ○ Ces stéréotypes, même positifs, restent réducteurs et peuvent influencer négativement les attitudes. 8.2. Impact de l'âgisme sur les individus 1. Effets psychologiques : ○ Les personnes âgées intériorisant les stéréotypes négatifs peuvent ressentir une diminution de leur estime de soi et de leur sentiment d'efficacité personnelle. ○ Ces croyances peuvent exacerber des troubles tels que la dépression ou l'anxiété. 2. Effets cognitifs : ○ Les stéréotypes activés dans des situations de performance (tests cognitifs) peuvent altérer les résultats, donnant une impression d'infériorité intellectuelle. ○ Exemple : Études sur l'effet Stroop où l'activation de stéréotypes n'amplifie pas les différences perçues entre jeunes et âges. 3. Effets physiques : ○ Études (Levy et al., 2002) : Les perceptions négatives du vieillissement augmentent le risque de maladies cardiovasculaires et diminuent l'espérance de vie d'environ 7,5 ans. ○ Les perceptions positives, en revanche, encouragent des comportements favorables à la santé et prolongent la vie. 8.3. Origines des stéréotypes Acquisition précoce : ○ Les enfants, dès l'âge préscolaire, associent souvent la vieillesse à des caractéristiques négatives (incapacité, passivité). ○ Ces perceptions sont renforcées à l'adolescence et à l'âge adulte en raison de leur prévalence dans les médias et les discours sociaux. Renforcement chez les professionnels : ○ Même les soignants peuvent adopter un langage infantilisant ou minimiser les capacités des personnes âgées, influençant négativement les interactions et les décisions cliniques. 8.4. Mesure de l'âgisme Test d'association implicite (TAI) : ○ Permet de détecter les stéréotypes implicites concernant l'âge. ○ Résultats : Les stéréotypes sur les personnes âgées sont souvent plus prononcés que ceux liés à l'ethnie ou au genre. Même les adultes âgés eux-mêmes manifestent parfois une préférence implicite pour les jeunes. 8.5. Stratégies pour réduire l'âgisme 1. Sensibilisation et éducation : ○ Introduire des programmes éducatifs dès l'enfance pour modifier les perceptions négatives. 2. Politiques publiques : ○ Exemples : Campagnes de l'OMS contre l'âgisme (2021), visant à promouvoir une vision positive du vieillissement. 3. Représentation médiatique : ○ Diversifier les images des personnes âgées pour montrer des réalités plus nuancées et représentatives. Section 9 : Solitude et vieillissement 9.1. Définition de solitude La solitude ne dépend pas uniquement de la quantité de relations sociales mais de leur qualité perçue. On peut se sentir seul même entouré de proches si ces liens ne sont pas jugés satisfaisants. 9.2. Fréquence de la solitude avec l'âge Contrairement aux idées reçues : ○ La solitude diminue globalement avec l'âge. ○ Cependant, elle a tendance à augmenter chez les individus très âgés (80 ans et plus) en raison des pertes physiques, sociales ou familiales. 9.3. Facteurs influençant la solitude 1. Caractéristiques démographiques : ○ La solitude est plus fréquente chez les personnes : Ayant un revenu ou un niveau d'éducation bas. Vivant seules ou en institution. Veuve depuis moins de 6 ans. 2. Santé et capacités : ○ Les difficultés sensorielles (vision, audition) augmentent le sentiment de solitude. 3. Différences hommes-femmes : ○ Les femmes ressentent plus souvent la solitude, mais cela pourrait être lié à leur espérance de vie plus élevée. 9.4. Conséquences de la solitude Effets psychologiques : ○ Aggravation des troubles dépressifs et anxieux. Effets physiques : ○ Augmentation du risque de maladies cardiovasculaires et autres pathologies liées au stress. Section 10 : Perspectives et conclusion 10.1. Le vieillissement, une réalité universelle Un processus inévitable : ○ Vieillir est une expérience universelle, qui commence dès la naissance et se poursuit tout au long de la vie. ○ Il s'agit d'un processus à la fois biologique, psychologique et social, qui varie grandement d'un individu à l'autre. Acceptation de la finitude : ○ Le vieillissement nous confronte à nos limites physiques et existentielles, ce qui suscite des questionnements profonds sur le sens de la vie, de la mort, et les sources de plaisir et d'accomplissement. 10.2. Vieillissement comme construction sociale La perception du vieillissement est influencée par les facteurs historiques et culturels : ○ Certaines sociétés valorisent les personnes âgées pour leur expérience et leur rôle dans la transmission des savoirs. ○ D'autres les marginalisent, influencent le jeunisme et les stéréotypes négatifs. Evolutions possibles : ○ Les représentations sociales ne sont pas figées et peuvent évoluer grâce à des efforts éducatifs et culturels. 10.3. Une approche pluridimensionnelle Pour mieux comprendre et accompagner le vieillissement, il est nécessaire d'adopter une approche intégrative : 1. Perspective biologique : ○ Étudier les mécanismes physiologiques du vieillissement et les moyens de préserver la santé. 2. Perspective cognitive : ○ Comprendre les changements cognitifs normaux et pathologiques pour adapter les interventions. 3. Perspective psychologique : ○ Explorer les remaniements affectifs et identitaires associés à l'avancée en âge. 4. Perspective sociale : ○ Revaloriser le rôle des personnes âgées dans la société et promouvoir des interactions intergénérationnelles enrichissantes. 10.4. Recommandations pratiques Pour les soignants : ○ Travailler sur leurs propres représentations du vieillissement pour éviter les projections et l'âgisme. ○ Adapter les interventions thérapeutiques en fonction des besoins spécifiques des personnes âgées. Pour la société : ○ Promouvoir des politiques publiques favorisant un vieillissement actif et une meilleure qualité de vie. ○ Lutter contre les discriminations liées à l'âge dans tous les domaines, y compris l'emploi, les soins de santé et les représentations médiatiques. 10.5. Vers un vieillissement optimal Le vieillissement optimal ne se limite pas à un état d'absence de maladie mais inclut : ○ La satisfaction de vivre. ○ La capacité à s'adapter aux changements. ○ L'intégration des expériences positives dans une dynamique continue d'épanouissement.