Solutionnaire Macroéconomie Chapitre 5 PDF

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Ce document contient les questions et réponses du chapitre 5 de macroéconomie. Il aborde des sujets comme la définition du Produit Intérieur Brut (PIB), les identités comptables et l'utilisation du diagramme des flux circulaires pour expliquer les relations entre les dépenses, la production et les revenus.

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Chapitre 5 La richesse des nations : définir et mesurer les agrégats macroéconomiques Questions 1. Trouvez trois nouvelles récentes rapportées par les médias et qui relèvent typiquement de la macroéconomie. (Donnez la date et la source de ces nouvelles.) Expliquez pourquoi elles pourraient êtr...

Chapitre 5 La richesse des nations : définir et mesurer les agrégats macroéconomiques Questions 1. Trouvez trois nouvelles récentes rapportées par les médias et qui relèvent typiquement de la macroéconomie. (Donnez la date et la source de ces nouvelles.) Expliquez pourquoi elles pourraient être des sujets d’étude en macroéconomie. Réponse : Les réponses varieront selon les étudiants. 2. Comment définit-on le produit intérieur brut (PIB)? Réponse : Le produit intérieur brut est la valeur marchande de tous les biens et services finals produits dans un pays au cours d’une période donnée. 3. Qu’est-ce qu’une identité comptable? Expliquez l’identité comptable Production = Dépenses = Revenus. Réponse : Des variables sont liées par une identité lorsqu’elles sont définies d’une manière qui les rend mathématiquement identiques. Le diagramme des flux circulaires montre que la production totale d’une économie pour une année donnée, les dépenses totales en biens et services engagées au cours l’année, et les revenus totaux reçus par tous les facteurs de production seront toujours égaux. C’est la raison pour laquelle on peut mesurer le PIB à l’aide de n’importe laquelle des trois variables. 4. Utilisez le diagramme des flux circulaires pour expliquer les relations entre les dépenses, la production et les revenus. Macroéconomie © ERPI, tous droits réservés. Chapitre 5 | La richesse des nations : définir et mesurer les agrégats macroéconomiques 2 Réponse : Le concept des flux circulaires entre les ménages et les entreprises met en évidence les quatre types de flux qui relient les ménages et les entreprises, soit la production, les facteurs de production, les dépenses et les revenus. Les ménages fournissent les facteurs de production dont les entreprises ont besoin : le travail et le capital. À leur tour, les entreprises fournissent des biens et des services aux ménages. Ces flux de biens et de services sont contrebalancés par des flux de paiements en sens inverse. Les entreprises versent des paiements aux ménages pour leur travail et leur capital, et ces paiements forment les revenus des ménages. Les ménages utilisent ces revenus pour payer les biens et les services qu’ils achètent des entreprises, et ces paiements forment l’agrégat des dépenses pour les biens et services. Par conséquent, la valeur de production est égale à la valeur des dépenses, laquelle est égale à la valeur des revenus. Cela signifie que le PIB calculé à l’aide de la comptabilité selon les revenus sera égal à celui calculé à l’aide de la comptabilité selon les dépenses, qui à son tour sera égal à celui calculé à l’aide de la comptabilité selon la production. 5. Comment calcule-t-on le PIB dans la comptabilité selon la production? Expliquez le rôle de la valeur ajoutée. Réponse : La comptabilité selon la production calcule la valeur que chaque entreprise située au pays a ajoutée au processus de production. On déduit des recettes totales que tire une entreprise de la vente d’un bien l’ensemble de l’activité de production des autres entreprises qui font partie de la chaîne d’approvisionnement, pour arriver à la valeur ajoutée par l’entreprise. Section : LES COMPTES ÉCONOMIQUES NATIONAUX : PRODUCTION = DÉPENSES = REVENUS Concept : Comptabilité selon la production 6. Comment calcule-t-on le PIB dans la comptabilité selon les dépenses? Réponse : La comptabilité selon les dépenses mesure les achats de biens et de services qui sont produits à l’intérieur du pays. Ces achats entrent dans l’une ou l’autre des trois catégories principales suivantes : les biens et services qu’achètent les ménages (C); l’investissement que font les ménages et les entreprises (I); les biens et les services qu’achètent les administrations publiques (G); et les dépenses en exportations des agents économiques étrangers moins la valeur des dépenses en importations des agents économiques du pays (EX – IM). Le PIB peut être calculé comme étant égal à la somme de ces composantes : Y = C + I + G + (EX – IM). 7. Quelle catégorie de dépenses représente la plus grande part du PIB du Canada? Réponse : Les dépenses de consommation ont toujours compté pour environ 55 % de l’activité économique. En 2014, elles représentaient 55,7 % du PIB du Canada. 8. Comment calcule-t-on le niveau d’activité économique avec la méthode des revenus? Réponse : La méthode des revenus calcule l’agrégat de l’activité économique dans une économie donnée en mesurant les revenus générés par suite de cette activité. On distingue deux grandes catégories de revenus : les revenus du travail et les revenus du capital. Les revenus du travail comprennent les salaires, les honoraires, les prestations de maladie et les prestations de retraite. Ils comprennent également toutes les autres formes de rémunération directe ou indirecte. Les revenus du capital comprennent les dividendes versés aux actionnaires, les intérêts payés aux prêteurs, les bénéfices non répartis des sociétés, les loyers versés aux propriétaires ainsi que l’avantage de vivre dans sa propre maison. 9. Si les dépenses agrégées s’élevaient à 1 976 G$ en 2014, à combien s’élevaient les revenus agrégés? Expliquez votre réponse. Macroéconomie © ERPI, tous droits réservés. Chapitre 5 | La richesse des nations : définir et mesurer les agrégats macroéconomiques 3 Réponse : Les revenus agrégés s’élevaient également à 1 976 G$. Dans une économie, la production = dépenses = revenus. Comme il s’agit d’une identité comptable, les dépenses agrégées seront égales aux revenus agrégés. 10. Qu’entend-on par la dépréciation du capital? Réponse : La dépréciation du capital s’entend de la diminution de la valeur du capital physique (biens d’investissement et des structures) due à l’usure, au bris ou à la détérioration. 11. Expliquez trois des facteurs importants dont le PIB ne tient pas compte. Réponse : Le PIB ne tient pas compte de la dépréciation du capital, qui désigne la diminution de la valeur du capital physique au fil du temps. Il ne tient pas compte non plus de la production domestique dans laquelle entrent les activités comme cuisiner ses repas, faire sa lessive ou faire le ménage de sa maison. Il exclut les transactions économiques effectuées dans l’économie souterraine ainsi que les externalités négatives, telle la pollution. La valeur du temps libre ou des loisirs n’est pas prise en compte non plus dans le calcul du revenu national d’un pays, même si les loisirs constituent un ingrédient clé du bien-être humain. 12. Vous décidez de cuisiner votre repas plutôt que de manger au restaurant. Quel sera l’effet de votre décision sur le PIB? Réponse : Le PIB ne tient pas compte de la production domestique, parce qu’il n’y a aucune transaction marchande, aucun prix courant ni aucune quantité mesurable dans la production domestique. Par conséquent, si vous cuisinez votre repas plutôt que de manger au restaurant, cette activité ne sera pas incluse dans le PIB. Le PIB sera donc moins élevé que si vous aviez mangé au restaurant. 13. Quand le produit intérieur brut d’un pays dépasserait-il son produit national brut? Réponse : Le produit intérieur brut d’un pays comprend la valeur marchande de tout ce qui est produit dans ce pays, tandis que le produit national brut comprend la valeur marchande de la production générée par les facteurs de production qui appartiennent aux résidents d’un pays donné. Produit national brut (PNB) = PIB + production à l’étranger du capital et du travail canadiens – production au pays du capital et du travail étrangers Le PIB pourrait dépasser le PNB lorsque la production réalisée à l’étranger par des facteurs de production nationaux est moins élevée que la production réalisée au pays par des facteurs de production étrangers. 14. Le lauréat du Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel Simon Kuznets, qui a fait un travail important sur les comptes économiques nationaux dans les années 1930, a déclaré qu’on peut difficilement évaluer le bien-être d’un pays en se basant sur son revenu national. Êtes-vous d’accord avec lui? Pourquoi? Réponse : Le PIB est une mesure sommaire du niveau d’activité économique, mais on utilise souvent le PIB par habitant comme indicateur du bien-être d’une société, parce qu’il révèle une solide corrélation positive avec la satisfaction de la vie. Les pays aux PIB par habitant les plus élevés affichent une plus grande satisfaction de la vie. Le même phénomène se produit à l’intérieur de chaque pays. Autrement dit, les ménages à faible revenu déclarent un degré de satisfaction de la vie sensiblement moindre que les ménages du même pays qui ont des revenus plus élevés. Macroéconomie © ERPI, tous droits réservés. Chapitre 5 | La richesse des nations : définir et mesurer les agrégats macroéconomiques 4 15. Pourquoi est-il essentiel de distinguer le taux nominal de croissance du PIB du taux réel de croissance du PIB? Réponse : Il est essentiel de distinguer le taux nominal de croissance du PIB du taux réel de croissance du PIB pour vérifier si la production a réellement augmenté d’une année à l’autre. Une augmentation de la valeur nominale du PIB pourrait résulter d’une hausse des prix plutôt que d’une augmentation de la production. Le taux de croissance du PIB réel montre toutefois l’augmentation de la quantité réelle de biens et services produits. 16. Quelles sont les principales différences entre l’Indice des prix à la consommation (IPC) et le déflateur du PIB? Réponse : La principale différence entre l’IPC et le déflateur du PIB est la composition du panier de biens et services dont chaque formule tient compte. Le déflateur du PIB est fondé sur le PIB total d’un pays, soit le panier des biens et services produits dans ce pays. En d’autres termes, le déflateur du PIB utilise le panier de biens et services qui représente la production totale de l’économie nationale. Il comprend donc de nombreux biens et services que n’achètent pas habituellement les consommateurs. L’IPC est fondé, lui, sur le panier de biens et services qu’achète le consommateur moyen. Ce panier est conçu pour refléter les types et les quantités de biens et services qu’achète un ménage typique. Par conséquent, l’IPC comprend des articles que les ménages achètent, comme des biens importés, qui ne sont pas comptabilisés dans le PIB. Comme ils ne sont pas inclus dans le PIB, leurs prix ne sont pas reflétés dans le déflateur du PIB. Une autre différence est le poids des biens et services pris en compte par les deux indices. Le logement, par exemple, représente une grande partie du budget d’un ménage; il a donc un poids élevé dans le calcul de l’IPC. Il a par contre un poids beaucoup moins élevé dans le calcul du déflateur du PIB. Une dernière différence est que l’IPC est publié sur une base mensuelle, tandis que le déflateur du PIB est publié sur une base trimestrielle. L’IPC est donc plus à jour. 17. En quoi l’IPC est-il comparable au déflateur du PIB? Réponse : Tant l’IPC que le déflateur du PIB utilisent les prix courants dans le numérateur et les prix de l’année de base dans le dénominateur. Les formules de l’IPC et du déflateur du PIB reposent toutes les deux sur un ratio qui compare ce qu’il en coûterait pour acheter des biens et services pour l’année courante (dans le numérateur) à ce qu’il en aurait coûté pour acheter les mêmes biens et services aux prix de l’année de base (dans le dénominateur). Les deux formules ont également la même interprétation : un ratio plus élevé signifie une augmentation des prix accrue entre l’année de base et l’année courante. Problèmes 1. Lequel ou lesquels de ces éléments serait considéré comme un bien ou un service final dans le calcul du PIB du Canada? Justifiez votre réponse. a) Des processeurs fabriqués en Ontario pour une nouvelle gamme d’ordinateurs portables (qui sera vendue au Canada). b) Des massages dans des spas québécois. Macroéconomie © ERPI, tous droits réservés. Chapitre 5 | La richesse des nations : définir et mesurer les agrégats macroéconomiques 5 c) De l’équipement militaire acheté par le gouvernement canadien. Réponse : a) Dans ce cas, la nouvelle gamme d’ordinateurs portables sera considérée comme un bien final dans le calcul du PIB du Canada. Il ne serait pas tenu compte de la valeur des processeurs dans le PIB, parce que ceux-ci constituent un intrant utilisé dans la production d’un bien final. b) Des massages dans des spas québécois sont un exemple de bien final inclus dans le calcul du PIB. c) L’équipement militaire acheté par le gouvernement canadien sera considéré comme un bien final, car le gouvernement l’achète dans le but de l’utiliser lui-même. 2. De quel montant le PIB varie-t-il à la suite de chacun des événements suivants? Expliquez brièvement vos réponses. a) Au lieu d’acheter comme d’habitude un plateau de sandwichs jambon fromage à 20 $ pour le repas du vendredi soir, un parent achète pour 6 $ les ingrédients nécessaires et prépare à la maison les mêmes sandwichs jambon fromage. b) Une vedette du rock épouse son maître d’hôtel, qu’elle payait jusque-là 50 000 $ par année. Après leur mariage, son mari continue de s’occuper de la maison et elle continue à le soutenir financièrement, mais comme un mari et non plus comme un employé salarié. Réponse : a) L’achat d’un plateau de sandwichs à 20 $ ajoutait 20 $ au PIB. À présent que le parent achète pour 6 $ les ingrédients et prépare les sandwichs à la maison, seulement 6 $ sont ajoutés au PIB. Il en est ainsi parce que les services fournis dans le ménage (ici, faire les sandwichs) ne sont pas inclus dans le calcul du PIB. C’est pourquoi le fait de passer des sandwichs préparés à des sandwichs faits maison réduirait le PIB de 14 $. b) Dans ce cas, une transaction qui était auparavant marchande devient une transaction non marchande. Ainsi, le PIB de l’année de leur mariage diminuerait de 50 000 $. Le travail exécuté à la maison par les membres de la famille, pour lequel aucune rémunération n’est versée, n’entre pas dans le calcul du PIB. 3. Supposons qu’il n’y a que deux petits pays dans le monde : l’Utopia, qui a une population de 30 000 personnes, et le Paradiso, qui a une population de 20 000 personnes. Le PIB de l’Utopia s’élève à 150 M$, et celui du Paradiso, à 250 M$. On estime que le PNB du Paradiso totalise 280 M$. Utilisez ces informations pour calculer le PNB et le PIB par habitant de l’Utopia, ainsi que le PNB par habitant du Paradiso. Réponse : Comme il n’y a que deux pays dans le monde, le total du PIB des deux pays doit être égal au total de leur PNB. Le PIB total s’établit à 150 M$ + 250 M$ = 400 M$. Puisque le PNB du Paradiso = 280 M$, celui de l’Utopia doit être égal à 120 M$. Le PNB par habitant de l’Utopia = 150 000 000 / 30 000 = 5 000 $. Le PNB par habitant du Paradiso = 120 000 000 / 20 000 = 6 000 $. 4. Le tableau suivant présente des données concernant un petit pays, le Magnolia : Macroéconomie © ERPI, tous droits réservés. Chapitre 5 | La richesse des nations : définir et mesurer les agrégats macroéconomiques 6 Composantes Dépenses (en milliers de $) Paiements d’aide sociale 250 Dépréciation 47 Investissement privé 630 Exportations 260 Importations 300 Salaires gagnés par les étrangers qui travaillent au 160 Magnolia Consommation des ménages 850 Achats de matières premières 270 Dépenses des administrations publiques 900 Revenus du capital 290 Salaires gagnés par les résidents du Magnolia qui 350 travaillent à l’étranger a) Utilisez ces données pour calculer le PIB de cette économie à l’aide de la méthode des dépenses. b) Calculez la valeur du PNB du Magnolia. Le PIB et le PNB du Magnolia diffèrent-ils? Pourquoi? Réponse : a) Selon la méthode des dépenses, le PIB = C + G + I + (EX – IM). Ici, C représente les dépenses de consommation des ménages, G représente les dépenses publiques en biens et services, I représente l’investissement, et (EX – IM) représente les exportations nettes. La valeur du PIB du Magnolia = consommation des ménages + investissement privé brut + dépenses publiques + (exportations – importations) = 850 000 + 630 000 + 900 000 + (260 000 – 300 000) = 2 340 000 $. b) Le produit national brut (PNB) est la valeur marchande de la production générée par les facteurs de production — capital et travail — qui appartiennent aux résidents d’un pays donné. Par conséquent, le produit national brut du Magnolia = PIB du Magnolia + les salaires gagnés par les résidents du Magnolia qui travaillent à l’étranger – les salaires gagnés par les étrangers qui travaillent au Magnolia. Le PNB du Magnolia = 2 340 000 + 350 000 – 160 000 = 2 530 000 $. Le PNB de Magnolia est un peu plus élevé que son PIB parce que la production des facteurs de production des Magnoliens à l’étranger dépasse la production des facteurs de production des étrangers au Magnolia. 5. En 2013, la valeur de l’Indice des prix à la consommation (IPC) d’un petit pays, l’Alexandrie, était de 230 points, et le revenu (nominal) médian des ménages était de 31 200 $. En 1950, l’IPC était de 51 points et le revenu (nominal) médian des ménages était de 9 500 $. a) Calculez le revenu médian réel des ménages de l’Alexandrie en 1950 et en 2013, en utilisant 2013 comme année de base. b) Selon vous, en quelle année les ménages déclaraient-ils le degré de satisfaction de la vie le plus élevé? Expliquez votre réponse. Macroéconomie © ERPI, tous droits réservés. Chapitre 5 | La richesse des nations : définir et mesurer les agrégats macroéconomiques 7 Réponse : a) Le revenu médian réel des ménages en 1950, en utilisant 2013 comme année de base 230 = (9 500 $) 51 = 42 843,14 $ b) Le revenu médian réel des ménages en 2013, en utilisant 2013 comme année de base 230 = (31 200 $) 230 = 31 200 $ Le revenu médian réel des ménages en 1950 est plus élevé que le revenu médian réel des ménages en 2013. Comme il existe une corrélation positive entre le revenu par habitant et la satisfaction de la vie, il est probable que cette dernière soit plus élevée l’année où le revenu médian réel des ménages est plus élevé. Cela signifie que la satisfaction de la vie a probablement été plus élevée en 1950 qu’en 2013. 6. La plupart des produits qu’on achète passent par une longue série d’étapes intermédiaires avant d’être offerts aux consommateurs. Dans cet exercice, disons que pour la production et la mise en marché d’un pain hypothétique, ces diverses étapes et la valeur de chacune des transactions sont les suivantes : L’agriculteur vend le blé au meunier. 0,50 $ Le meunier moud le blé et vend la farine au boulanger. 1,00 $ Le boulanger fabrique le pain et le vend à un grossiste en alimentation. 2,00 $ Le grossiste vend le pain à un détaillant. 2,50 $ Le détaillant vend le pain à un consommateur. 3,25 $ a) Quelle catégorie de dépenses comptabilisées dans le PIB augmente avec la production et la vente de ce pain? b) Calculez la valeur que la production et la vente de ce pain ajoutent au PIB en utilisant les trois méthodes décrites dans ce chapitre : le calcul fondé sur les dépenses, le calcul fondé sur les revenus et le calcul fondé sur la production. Réponse : a) Consommation (C) b) Calcul fondé sur les dépenses : Le consommateur achète un pain à 3,25 $, de sorte que la consommation et le PIB augmentent de 3,25 $. Calcul fondé sur les revenus : Revenu de l’agriculteur 0,50 $ Macroéconomie © ERPI, tous droits réservés. Chapitre 5 | La richesse des nations : définir et mesurer les agrégats macroéconomiques 8 Revenu du meunier 1,00 $ Revenu du boulanger 1,00 $ Revenu du grossiste 0,50 $ Revenu du détaillant 0,25 $ Ajout total au PIB 3,25 $ Calcul fondé sur la production : Valeur ajoutée par l’agriculteur 0,50 $ Valeur ajoutée par le meunier 1,00 $ Valeur ajoutée par le boulanger 1,00 $ Valeur ajoutée par le grossiste 0,50 $ Valeur ajoutée par le détaillant 0,25 $ Total de la valeur ajoutée = Ajout total au PIB 3,25 $ 7. Un petit pays, la Sylvanie, ne produit et ne consomme que trois biens : des T-shirts, des boissons énergétiques et des morceaux de pizza. Le tableau suivant donne la quantité produite et le prix de chacun de ces biens en 2013 et 2014 : 2013 2014 Quantité Prix Quantité Prix (en $) (en $) T-shirts 100 25,00 110 25,00 Boissons énergétiques (cannettes) 500 1,00 500 1,50 Pizza (morceaux) 1 000 2,00 900 4,00 a) Calculez le PIB nominal pour 2013 et 2014. b) Calculez le PIB réel pour 2013 et 2014 en utilisant 2013 comme année de base. c) À partir de votre réponse à la question précédente (b), calculez le pourcentage de croissance du PIB réel entre 2013 et 2014. d) Maintenant, calculez le PIB réel pour 2013 et 2014 en utilisant 2014 comme année de base. e) À partir de votre réponse à la question précédente (d), calculez le pourcentage de croissance du PIB réel entre 2013 et 2014. f) Quel est le déflateur du PIB en 2013 et 2014 si on prend 2013 comme année de base? g) À partir de votre réponse à la question précédente (f), calculez le pourcentage de variation des prix entre 2013 et 2014. Réponse : a) Pour 2013 : PIB nominal = (100 T-shirts)  (25,00 $) + (500 cannettes de boisson énergétique)  (1,00 $) + (1 000 morceaux de pizza)  2,00 $ = 5 000 $ Pour 2014 : Macroéconomie © ERPI, tous droits réservés. Chapitre 5 | La richesse des nations : définir et mesurer les agrégats macroéconomiques 9 PIB nominal = (110 T-shirts)  (25,00 $) + (500 cannettes de boisson énergétique)  (1,50 $) + (900 morceaux de pizza)  4,00 $ = 7 100 $ b) Année de base = 2013 Pour 2013 : PIB réel = (100 T-shirts)  (25,00 $) + (500 cannettes de boisson énergétique)  (1,00 $) + (1 000 morceaux de pizza)  (2,00 $) = 5 000 $ = PIB nominal pour 2013 (parce que 2013 est l’année de base) Pour 2014 : PIB réel = (110 T-shirts)  (25,00 $) + (500 cannettes de boisson énergétique)  (1,00 $) + (900 morceaux de pizza)  (2,00 $) = 5 050 $ c) Pour calculer le pourcentage de variation, ou le taux de croissance, entre 2013 et 2014, on prend simplement : PIB réel en 2014 – PIB réel en 2013  100 = 5 050 $ – 5 000 $  100 = 0,01  100 = 1 % PIB réel en 2013 5 000 $ Ainsi, le PIB réel a augmenté de 1 % de 2013 à 2014. d) Pour cet exercice, l’année de base a changé. À présent, le calcul du PIB réel pour 2014 correspond simplement au calcul du PIB nominal pour 2014, qui s’établit à 7 100 $. Le calcul du PIB réel pour 2013, en utilisant 2014 comme année de base, s’établit comme suit : Année de base = 2014 Pour 2013 : PIB réel = (100 T-shirts)  (25,00 $) + (500 cannettes de boisson énergétique)  (1,50 $) + (1 000 morceaux de pizza)  (4,00 $) = 7 250 $ Pour 2014 : PIB réel = (110 T-shirts)  (25,00 $) + (500 cannettes de boisson énergétique)  (1,50 $) + (900 morceaux de pizza)  (4,00 $) = 7 100 $ = PIB nominal pour 2014 (parce que 2014 est l’année de base) Ces calculs sont donc très sensibles à l’année qui est choisie comme année de base. e) Le calcul est maintenant le suivant : PIB réel en 2014 – PIB réel en 2013  100 = 7 100 $ – 7 250 $  100 = 0,02  100 = –2 % PIB réel en 2013 7 250 $ Comme l’année de base sur laquelle sont fondés les calculs a changé, on obtient un portrait très différent du rendement économique de la Sylvanie entre 2013 et 2014. f) Le déflateur du PIB se calcule comme suit : PIB nominal  100 PIB réel Ainsi, le déflateur pour 2013 est égal à Macroéconomie © ERPI, tous droits réservés. Chapitre 5 | La richesse des nations : définir et mesurer les agrégats macroéconomiques 10 PIB nominal de 2013 = 5 000 $ = 1  100 = 100 PIB réel en 2013 (année de base 2013) 5 000 $ (Le calcul du déflateur pour l’année de base donnera toujours le même résultat, c’est-à-dire que le déflateur sera toujours égal à 100.) Le déflateur du PIB pour 2014 est égal PIB nominal de 2014 = 7 100 $ PIB réel en 2014 (année de base 2013) 5 050 $ = 1,41  100 = 141 g) Le pourcentage de variation des prix entre 2013 et 2014 peut être calculé comme n’importe quel autre pourcentage de variation : Déflateur du PBI de 2014 – Déflateur du PIB de 2013 = 141 – 100 = 0,41 = 41 % Déflateur du PBI de 2013 100 Ainsi, les prix ont varié d’environ 40 % de 2013 à 2014. Il s’agit là d’une mesure du taux d’inflation pour une année. 8. Un résident typique du petit pays appelé la Collégie consomme un panier de biens simples constitué des produits essentiels à la vie : des jus, des pizzas et des analgésiques. Le panier annuel du consommateur contient 1 000 jus, 100 pizzas et 50 flacons d’analgésiques. Le tableau suivant donne le prix de ces biens pour chacune de ces huit années : Jus Pizzas Analgésiques 2005 1,00 $ 8,00 $ 10,00 $ 2006 1,50 $ 8,00 $ 10,00 $ 2007 1,50 $ 8,50 $ 11,00 $ 2008 2,00 $ 8,50 $ 11,50 $ 2009 2,50 $ 9,00 $ 11,00 $ 2010 2,50 $ 9,00 $ 10,00 $ 2011 2,00 $ 10,00 $ 12,00 $ 2012 3,00 $ 10,00 $ 13,00 $ En prenant 2008 comme année de base, a) calculez l’IPC de chacune des huit années. b) calculez le taux d’inflation d’une année à l’autre en commençant par 2006. Réponse : a) et b) L’IPC et le taux d’inflation pour chacune des années figurent dans le tableau suivant. Un panier pour une année contient 1 000 jus, 100 pizzas et 50 flacons d’analgésiques. L’année de base est 2008. Macroéconomie © ERPI, tous droits réservés. Chapitre 5 | La richesse des nations : définir et mesurer les agrégats macroéconomiques 11 Coût du Taux Année Jus Pizzas Analgésiques panier IPC d’inflation 2005 1,00 $ 8,00 $ 10,00 $ 2 300,00 $ 67,15328 2006 1,50 $ 8,00 $ 10,00 $ 2 800,00 $ 81,75182 21,74 % 2007 1,50 $ 8,50 $ 11,00 $ 2 900,00 $ 84,67153 3,57 % 2008 2,00 $ 8,50 $ 11,50 $ 3 425,00 $ 100 18,10 % 2009 2,50 $ 9,00 $ 11,00 $ 3 950,00 $ 115,3285 15,34 % 2010 2,50 $ 9,00 $ 10,00 $ 3 900,00 $ 113,8686 –1,27 % 2011 2,00 $ 10,00 $ 12,00 $ 3 600,00 $ 105,1095 –7,69 % 2012 3,00 $ 10,00 $ 13,00 $ 4 650,00 $ 135,7664 29,17 % On peut noter que l’IPC est inférieur à 100 les années où le coût du panier est moins élevé qu’il ne l’était pour l’année de base, que l’IPC est égal à 100 pour l’année de base, et que l’IPC est supérieur à 100 les années où le coût du panier est plus élevé qu’il l’était pour l’année de base. 9. Supposons que les ordinateurs portables, les manuels d’économique et les boissons énergétiques sont les trois seuls biens et services produits au Canada. Le tableau suivant donne la quantité de chaque produit (en millions) et leur prix pour les années 2011, 2012 et 2013 : Ordinateurs Manuels Boissons portables d’économique énergétiques Prix Quantité Prix Quantité Prix Quantité (en $) (en (en $) (en (en $) (en millions) millions) millions) 2011 1 500 7 100 7 2 25 2012 1 200 9 110 9 4 30 2013 1 000 9 120 10 4 35 a) Calculez le PIB nominal et le PIB réel (en prenant 2011 comme année de base) pour chaque année. b) Calculez le PIB réel pour 2012 et 2013 à l’aide de la méthode des dollars enchaînés. Réponse : a) PIB nominal de 2011 : 1 500 $  7 M + 100 $  7 M + 2 $  25 M = 11 250 M$ PIB nominal de 2012 : 1 200 $  9 M + 110 $  9 M + 4 $  30 M = 11 910 M$ PIB nominal de 2013 : 1 000 $  9 M + 120 $  10 M + 4 $  35 M = 10 340 M$ PIB réel de 2011 : 1 500 $  7 M + 100 $  7 M + 2 $  25 M = 11 250 M$ PIB réel de 2012 : 1 500 $  9 M + 100 $  9 M + 2 $  30 M = 14 460 M$ PIB réel de 2013 : 1 500 $  9 M + 100 $  10 M + 2 $  35 M = 14 570 M$ Macroéconomie © ERPI, tous droits réservés. Chapitre 5 | La richesse des nations : définir et mesurer les agrégats macroéconomiques 12 b) PIB réel de 2012 avec la méthode des dollars enchaînés Valeur de la production (en M$) avec les prix et les quantités des années indiquées : Quantités 2011 2012 Variation 2011 11 250 14 460 28,53 % Prix 2012 9 270 11 910 28,48 % Moyenne des variations : (28,53 % + 28,48 %) / 2 = 28,51 % PIB réel de 2012 : 11 250 M$  (1 + 0,2851) = 14 457 M$ PIB réel de 2013 avec la méthode des dollars enchaînés Valeur de la production (M$) avec les prix et les quantités des années indiquées : Quantités 2012 2013 Variation 2012 11 910 12 040 1,09 % Prix 2013 10 200 10 340 1,37 % Moyenne des variations : (1,09 % + 1,37 %) / 2 = 1,23 % On applique ce pourcentage de variation au PIB réel trouvé pour 2012, soit 14 457 M$. PIB réel 2013 : 14 457 M$  (1 + 0,0123) = 14 635 M$ 10. Le 22 mai 2013, le magazine Forbes rapportait que Bill Gates avait ravi à l’homme d’affaires mexicain Carlos Slim le titre de « l’homme le plus riche du monde ». La fortune de Gates était alors estimée à 70 G$, tandis que celle de Slim n’était que de 69,86 G$ (www.forbes.com/ sites/erincarlyle/2013/05/22/bill-gates-is-worlds-richest- bumps-slim/). Mais est-ce que cela fait de Gates l’Américain le plus riche de tous les temps? On attribue généralement ce titre à John D. Rockefeller, le fondateur de Standard Oil : à sa mort, en 1937, on estimait sa fortune à 1,4 G$. a) Rendez-vous sur le site de la Banque du Canada, sur la « Feuille de calcul de l’inflation ». Utilisez la petite application qui s’y trouve pour calculer la valeur relative de la fortune de Bill Gates en 2013, en dollars de 1937. Vous devriez découvrir qu’elle a un pouvoir d’achat supérieur à celle de Rockefeller (elle vaudrait un peu plus de 22 G$ en 2013). b) Certains analystes disent que la valeur nette de la fortune de Rockefeller équivaudrait aujourd’hui à 250 G$. On arrive à ce chiffre d’une manière particulière. Premièrement, on calcule la valeur nette de sa fortune en 1937 en pourcentage du PIB total des États-Unis en 1937. On multiplie ensuite ce pourcentage par le niveau actuel du PIB pour arriver à la valeur équivalente en dollars d’aujourd’hui. Vérifiez si cette valeur s’approche du montant de 250 G$. Vous trouverez les données pertinentes sur le PIB à l’adresse suivante : research.stlouisfed.org/fred2/data/GDPA.txt. c) Quels sont les avantages et les inconvénients des deux façons — expliquées dans les parties (a) et (b) de cette question — de convertir la valeur nette de la fortune de Rockefeller en dollars d’aujourd’hui pour la comparer à celle des gens d’affaires les plus riches de notre époque? Macroéconomie © ERPI, tous droits réservés. Chapitre 5 | La richesse des nations : définir et mesurer les agrégats macroéconomiques 13 Réponse : a) Valeur nette de la fortune de Bill Gates = 70 G$ en 2013. IPC en 1937 = 14,4. IPC en mai 2013 = 232,957. Facteur d’ajustement = 14,4 / 232,957 = 0,062. Donc, la fortune de Bill Gates en 2013 en dollars de 1937 = 70 G$  0,062 = 4,3 G$. b) La valeur nette de la fortune de Rockefeller en 1937 = 1,4 G$. PIB en 1937 = 93 G$. Pourcentage du PIB représenté par la valeur nette de la fortune de Rockefeller = 1,4 / 93  100 = 0,015 = 1,5 %. Le PIB en 2013 était égal à 16 768 G$. Un pourcentage de 1,5 % de 16 768 G$ équivaut à 252 G$. Donc, si Rockefeller était vivant en 2013, et la valeur nette de sa fortune atteignait 1,5 % du PIB de 2013, la valeur nette de sa fortune se chiffrerait à 252 G$. c) Le principal avantage de cette méthode d’actualisation de la valeur nette de Rockefeller est qu’elle l’exprime par rapport à l’économie dans son ensemble. En d’autres termes, puisque la richesse de Rockefeller s’élevait à 1,5 % du PIB de 1937, une valeur nette en dollars d’aujourd’hui qui représentait un pourcentage équivalent du PIB atteindrait environ 250 G$. Toutefois, un désavantage de cette méthode est qu’elle peut en fait exagérer le niveau de vie qu’avait Rockefeller en 1937 comparativement à aujourd’hui. Même une personne ayant les moyens de Rockefeller ne possédait pas les objets modernes de première nécessité comme la climatisation, les ordinateurs, Internet, ou les médicaments et actes médicaux salvateurs. De sorte que bien que la valeur nette de sa fortune était extraordinaire lorsqu’on la traduit en chiffres contemporains comparables, il est important de se rappeler que la vie des gens a été transformée par les progrès technologiques auxquels même les gens les plus riches de l’époque de Rockefeller n’avaient pas accès. Un simple calcul numérique de la valeur en dollars ne tient pas compte de cet aspect. Macroéconomie © ERPI, tous droits réservés.

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