Cours sur l'ingérence des États-Unis en Amérique latine (PDF)

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Ce document présente un plan de cours sur l'ingérence des États-Unis en Amérique latine, couvrant la période du XIXe siècle à aujourd'hui. Il explore le contexte historique, les indépendances, le développement économique, la guerre froide et les interventions directes.

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Plan du cours : L’ingérence états-unienne en Amérique latine (XIXe à aujourd'hui) Introduction 1. Cadre général : o Rôle des États-Unis comme "Gendarme du Monde" après la Seconde Guerre mondiale. o Évolution du néo-impérialisme états-unien de la doctrine Monroe (1...

Plan du cours : L’ingérence états-unienne en Amérique latine (XIXe à aujourd'hui) Introduction 1. Cadre général : o Rôle des États-Unis comme "Gendarme du Monde" après la Seconde Guerre mondiale. o Évolution du néo-impérialisme états-unien de la doctrine Monroe (1823) à nos jours. o Nouveaux défis dans un monde multipolaire (montée en puissance de la Chine et de la Russie). 1. Indépendances et (dé)constructions nationales (XIXe siècle) 1. Indépendance des colonies ibériques (1810-1825) : o Influence européenne (Espagne, France, Grande-Bretagne) sur le contrôle des anciennes colonies. o Doctrine Monroe (1823) : "L’Amérique aux Américains" comme prétexte à l’interventionnisme. 2. États-Unis et expansion territoriale : o Guerre américano-mexicaine (1846-1848) : annexion du Texas, Nouveau- Mexique, Californie. o Cuba (1898) et l’amendement Platt (1901) : une indépendance sous contrôle américain. 3. Réactions latino-américaines : o Simon Bolívar et le Congrès de Panama (1826) : échec d’une union face à l’hégémonie états-unienne. 2. Développement économique et Guerre froide (XXe siècle) 1. Essor économique et interventionnisme : o Corollaire Roosevelt (1904) et doctrine du "Big Stick". o Rôle des multinationales comme la United Fruit Company dans l’exploitation économique et politique. 2. Guerre Froide : lutte contre le communisme : o Doctrine Truman (1947) et l’OEA (1948) : cadre institutionnel pour contrer l’influence soviétique. o Coup d’État au Guatemala (1954) et au Chili (1973) : soutien actif des États-Unis à des régimes autoritaires. 3. Dictatures militaires et soutien américain : o Stratégie indirecte : formation militaire, financements, et silence sur les violations des droits humains. o Exemples : Argentine, Uruguay, Chili (Opération Condor). 4. Interventions directes : o Grenade (1983) : renversement du communiste Maurice Bishop. o Panama (1989) : arrestation de Manuel Noriega. 3. De la fin de la Guerre Froide à aujourd’hui 1. Néolibéralisme et crises économiques : o Influence du FMI, Banque Mondiale, et BID via les Plans d’Ajustement Structurel. o Exemples : Pérou sous Fujimori (1990). 2. Interventions contemporaines : o Venezuela : tentatives de déstabilisation (coup contre Chavez en 2002, soutien à Guaidó en 2018). o Cuba : embargo économique toujours en vigueur malgré des votes massifs de l’ONU pour sa levée. 3. Rivalités géopolitiques : o Concurrence avec la Chine et la Russie dans les investissements en Amérique latine. o "Plus ça change, plus c’est pareil" : persistance des principes de la doctrine Monroe. Conclusion  Résumé : o Ingérence états-unienne en Amérique latine : continuité et adaptations. o Rôle ambivalent : entre domination économique et alliances stratégiques.  Débat actuel : o La place des États-Unis dans un monde multipolaire et les résistances régionales. Le processus d'indépendance de la Catalogne vu depuis la France Introduction Contexte géographique La Catalogne est une région du nord-est de l’Espagne, d’environ 32 000 km² pour 8 millions d’habitants. Elle est bordée par les Pyrénées au nord et la Méditerranée à l’est, ce qui en fait une zone stratégique avec une forte identité géographique et culturelle. Problématique : la quête de souveraineté L’indépendance implique la souveraineté totale d’une nation sur elle-même, un projet porté par les nationalistes catalans mais contesté par une partie de la population et des responsables politiques. La question de l’indépendance catalane oscille entre continuité historique et rupture politique. I. L’histoire et le « fait différentiel » catalan Une autonomie précoce (Moyen Âge à 1714) Sous la Couronne d’Aragon, la Catalogne disposait d’institutions propres, comme un parlement et une administration distincte. Cependant, la défaite de 1714, marquée par la chute de Barcelone face aux troupes de Philippe V, a entraîné la suppression des institutions catalanes, perçue comme une attaque contre la culture locale. Le XIXᵉme siècle : renaissance culturelle et nationalisme  Éveil de la langue catalane (La Renaixença).  Début du nationalisme politique avec Pi i Margall.  Construction d’une conscience collective autour d’une Catalogne autonome. Symboles historiques  La Diada (11 septembre) commémore la défaite de 1714.  L’hymne « Els Segadors » et le drapeau « Senyera » incarnent la résistance catalane. Le XXᵉme siècle : crises et répressions La perte des dernières colonies espagnoles (1898) et les régimes dictatoriaux, notamment sous Franco, ont intensifié les tensions. Bien que le statut d’autonomie ait été brièvement accordé en 1932, il a été révoqué sous Franco, accompagné de fortes répressions. II. L’organisation politique de l’État espagnol Transition démocratique et Constitution de 1978 Après la dictature franquiste, l’Espagne est devenue une monarchie parlementaire. La Constitution de 1978 reconnaît le droit à l’autonomie pour certaines « nationalités » comme la Catalogne, tout en affirmant l’indissolubilité de la nation espagnole. L’État des autonomies En 1980, la Catalogne a obtenu des compétences en matière de culture, éducation et sécurité, marquant une avancée vers la décentralisation. Cependant, le modèle « café pour tous » (autonomie pour toutes les régions) a dilué les particularités catalanes. Instabilité politique (2006-2010) L’approbation d’un nouveau statut d’autonomie en 2006 a provoqué des tensions, car il reconnaissait la Catalogne comme une « nation ». Ce statut a été annulé en 2010 par le Tribunal constitutionnel, alimentant les frustrations. III. Le processus d’indépendance catalan (2010-2017) Genèse des revendications  Annulation du statut d’autonomie (2010).  Conséquences de la crise économique mondiale (2008) : la récession mondiale a touché durement l’Espagne, alimentant un ressentiment contre Madrid, accusé d’une mauvaise gestion.  Scandales de corruption touchant les élites politiques catalanes. Manifestations et référendums  Dès 2012, des manifestations massives réclament l’indépendance.  Référendum illégal du 9 novembre 2014 : 80 % de votes favorables mais une participation limitée.  Référendum du 1er octobre 2017, marqué par des violences policières. Réactions politiques et internationales  Application de l’article 155 de la Constitution : suspension temporaire de l’autonomie catalane.  Fuite et poursuites judiciaires des leaders catalans.  Faible soutien européen à la cause catalane, en raison des règles de souveraineté nationales. Conclusion La Catalogne possède une identité culturelle et historique forte mais n’est pas nécessairement destinée à l’indépendance. Les événements de 2010-2017 ont mis en évidence une crise de représentativité en Espagne et la difficulté d’adapter la Constitution aux aspirations des régions autonomes. Aujourd’hui, l’avenir repose sur une possible amnistie et une reprise du dialogue politique pour apaiser les tensions. BREXIT (référendum 2016) Introduction : Contexte et enjeux Le référendum de 2016 : un événement clé  Date : 23 juin 2016.  Question posée : “Le Royaume-Uni doit-il rester membre de l’Union européenne ou quitter l’Union européenne ?”. o Deux choix : “Remain” (rester) ou “Leave” (quitter).  Résultat : o Leave : 51,9 %. o Remain : 48,1 %. Contexte historique  Premier référendum (1975) : o Organisé par le Parti travailliste au pouvoir. o Question : maintien du Royaume-Uni dans la Communauté économique européenne (CEE). o Victoire du « Remain » avec 67 % des voix.  Annonce du référendum de 2016 : o En janvier 2013, David Cameron, alors Premier ministre, promet un référendum pour apaiser les tensions au sein de son parti et répondre à la pression des eurosceptiques. Enjeux majeurs 1. Souveraineté nationale : o Reprendre le contrôle des lois et des frontières. o Perception que l’UE érode l’autonomie britannique. 2. Immigration : o Crainte de l’immigration massive, notamment des pays d’Europe de l’Est. o Slogan marquant : “Take Back Control”. 3. Aspects économiques : o Leave : contribution jugée excessive à l’UE (350 millions de livres par semaine). o Remain : risques économiques d’un Brexit, isolement. 4. Division interne : o Angleterre et Pays de Galles majoritairement pro-Brexit. o Écosse et Irlande du Nord majoritairement pro-Remain. Première partie : Comprendre l'euroscepticisme britannique 1.1 Définition et origine de l’euroscepticisme  Définition : o Opposition à l’intégration européenne. o Désaccord avec les politiques communes (ex. : Politique Agricole Commune - PAC). o Opposition au principe même de l’Union européenne.  Formes d’opposition : o Groupes de pression, associations, petits partis radicaux (ex. : UKIP). o Euroscepticisme divisant les grands partis politiques (Conservateurs, Travaillistes). 1.2 Historique de l’euroscepticisme  Adhésion tardive (1973) : o Le Royaume-Uni intègre la CEE longtemps après sa création. o Approche pragmatique : maximiser les bénéfices économiques tout en évitant une intégration politique.  Crises majeures : o 1984 : Margaret Thatcher négocie un rabais budgétaire (“I want my money back”). o Refus de l’euro et de l’accord de Schengen. o 2008 : crise économique accentuant les tensions. 1.3 Radicalisation politique  Montée du UKIP : o Fondé en 1993, le parti devient une force influente grâce à Nigel Farage. o Pression sur les Conservateurs pour un référendum.  David Cameron : o Tentative de calmer les divisions au sein des Conservateurs. o Promesse de renégocier les termes d’adhésion du Royaume-Uni à l’UE.  Divisions internes : o Travaillistes : autrefois sceptiques vis-à-vis du Marché commun. o Conservateurs : de plus en plus dominés par les eurosceptiques radicaux. Deuxième partie : Anatomie de la campagne de 2016 2.1 Les deux camps : Remain vs Leave 1. Camp Remain : o Principal groupe : Britain Stronger in Europe. o Leaders : David Cameron, économistes, grandes entreprises. o Arguments :  Risques économiques du Brexit (ex. : perte d’accès au Marché unique).  Isolement international. 2. Camp Leave : o Principal groupe : Vote Leave. o Leaders : Boris Johnson, Michael Gove. o Arguments :  Reprise de la souveraineté nationale.  Immigration incontrôlée.  Coûts élevés de l’appartenance à l’UE. 2.2 Alliances et fractures  Plus de 700 groupes impliqués, incluant : o Partisans de Leave : Green-Leaves, Labour Leave. o Partisans de Remain : Scottish National Party (SNP), Liberal Democrats.  Division régionale : o Angleterre et Pays de Galles : soutien massif pour Leave. o Écosse et Irlande du Nord : majoritairement Remain. Troisième partie : Les résultats et leurs conséquences 3.1 Comportement des électeurs  Indécis : o 30 % des Britanniques étaient indécis peu avant le vote. o Influence majeure des campagnes intenses des deux camps.  Répartition des votes : o Jeunes et grandes villes (ex. : Londres) : pro-Remain. o Ruraux et ouvriers : pro-Leave. 3.2 Conséquences internes  Division nationale : o Écosse : revendications pour un second référendum d’indépendance. o Irlande du Nord : risque de tensions sur la frontière avec la République d’Irlande.  Politique interne : o Démissions (David Cameron) et montée des eurosceptiques (Theresa May, Boris Johnson). 3.3 Conséquences internationales  Isolement commercial : o Perte d’accès au Marché unique. o Nécessité de renégocier des accords avec les pays tiers.  Global Britain : o Vision promue par les pro-Brexit, cherchant à renforcer le rôle mondial du Royaume-Uni. o Idée contestée face à la réalité des difficultés post-Brexit. Conclusion Le Brexit n’est pas un événement isolé mais le résultat de décennies d’euroscepticisme nourri par la presse, des crises politiques et économiques, et des tensions identitaires. Il marque une fracture sociale et géographique au Royaume-Uni et pose des questions fondamentales sur l’avenir de son rôle mondial. Points-clés pour l’examen 1. Contexte historique : évolutions entre 1975 et 2016. 2. Euroscepticisme : définition, évolution et impact sur les partis. 3. Arguments des camps Remain et Leave : économie, souveraineté, immigration. 4. Division régionale : Écosse, Irlande du Nord vs Angleterre, Pays de Galles. 5. Conséquences post-Brexit : tensions internes, isolement commercial. Le Printemps Arabe (2010-2019) Contexte et déclenchement  Région concernée : Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA).  Nature : Une série de révolutions et soulèvements populaires contre les dictatures, la corruption, et les inégalités sociales.  Déclencheur : L’immolation de Mohamed Bouazizi (17 décembre 2010) en Tunisie, provoquant des manifestations massives.  Origine du terme : Référence au "Printemps de Prague" de 1848, qui a entraîné des bouleversements politiques majeurs en Europe. Événements principaux Chronologie des soulèvements (2010-2011) 1. 17 décembre 2010 : Immolation de Mohamed Bouazizi en Tunisie. 2. 14 janvier 2011 : Fuite de Ben Ali (Tunisie). 3. 11 février 2011 : Démission d’Hosni Moubarak (Égypte). 4. 20 octobre 2011 : Mort de Mouammar Kadhafi (Libye). 5. 2012-2013 : Début des guerres civiles en Syrie et au Yémen. 6. 2015 : Escalade du conflit civil au Yémen avec des acteurs internationaux (Iran et Arabie saoudite). Tunisie (2010-2011)  Début des manifestations en décembre 2010 contre le régime de Ben Ali.  Chute de Ben Ali en janvier 2011.  Transition vers une démocratie avec des élections (premières élections démocratiques en octobre 2011). Égypte (2011)  Manifestations massives sur la place Tahrir dès janvier.  Chute d’Hosni Moubarak le 11 février 2011.  L’armée reprend rapidement le pouvoir, avec Abdel Fattah al-Sissi dominant la scène politique dès 2013. Libye (2011)  Soulèvement contre Mouammar Kadhafi dès février.  Intervention militaire internationale sous l’égide de l’OTAN.  Kadhafi capturé et tué le 20 octobre 2011.  Conflit civil persistant entre factions rivales, alimenté par des puissances étrangères (France, Turquie, Russie). Syrie (2011 - aujourd’hui)  Protestations pacifiques en mars 2011 contre le régime de Bachar al-Assad.  Répression brutale menant à une guerre civile prolongée.  Montée de l’État islamique et intervention internationale (Iran, Russie soutenant Assad ; États-Unis et alliés soutenant les rebelles).  Dégradation humanitaire massive, des millions de réfugiés. Yémen (2011-2015)  Manifestations contre Ali Abdallah Saleh.  Guerre civile à partir de 2015 entre Houthis (soutenus par l’Iran) et forces loyalistes (soutenues par l’Arabie saoudite).  Catastrophe humanitaire en cours. Bahreïn (2011)  Mouvement de contestation mené par la majorité chiite contre la monarchie sunnite.  Répression avec l’aide de l’Arabie saoudite. Thèmes majeurs et conséquences Facteurs communs 1. Dictature et corruption : Refus des régimes autoritaires et oligarchiques. 2. Rôle des jeunes et des réseaux sociaux : Mobilisation grâce à Facebook, Twitter, et autres plateformes numériques. 3. Aspirations : Liberté politique, égalité sociale, droits humains fondamentaux. Conséquences  Chute de plusieurs dirigeants : o Ben Ali (Tunisie), Moubarak (Égypte), Kadhafi (Libye), Saleh (Yémen).  Transitions diverses : o Tunisie : Transition démocratique avec élections libres. o Égypte : Retour à un régime militaire. o Libye et Syrie : Guerres civiles prolongées.  Implication internationale accrue : o Russie et Iran soutenant les régimes en place. o OTAN et puissances occidentales impliquées de manière sélective (Libye, Syrie). Analyse géopolitique Cas par cas  Tunisie : Seul pays ayant abouti à une transition démocratique durable.  Égypte : Échec de la transition avec le retour d’un pouvoir autoritaire.  Libye : Conflit prolongé autour du contrôle des ressources pétrolières.  Syrie : Guerre civile multiforme, avec des enjeux régionaux et internationaux complexes.  Yémen : Théâtre d’une guerre par procuration entre l’Iran et l’Arabie saoudite. Rôle des puissances étrangères  France et OTAN : Interventions ponctuelles (notamment en Libye).  Russie/Iran : Soutien aux régimes en place (Syrie, Yémen).  Turquie : Soutien à certaines factions rebelles en Libye et Syrie. Bilan et perspectives Avancées  Conscience politique accrue : Les populations sont mieux informées sur leurs droits.  Effets durables : Mise en lumière des défaillances des régimes autoritaires. Limites  Conflits prolongés : o Guerres civiles en Libye, Syrie, et Yémen. o Montée du terrorisme (État islamique).  Retour de régimes autoritaires : Notamment en Égypte.  Catastrophes humanitaires : Déplacements massifs de populations et crises humanitaires majeures. Le Printemps arabe reste une étape cruciale de l’histoire contemporaine, marquée par des aspirations démocratiques face à des défis immenses. L’Australie : quelle place régionale occuper sur la carte du monde au 21ème siècle ? L’Australie se positionne historiquement entre l’Occident et l’Asie, avec des ajustements à géométrie variable selon les époques. Deux événements récents illustrent cette position à la croisée des chemins :  Septembre 2021 : Échec du contrat des sous-marins français, remplacé par l’accord AUKUS (Australie, Royaume-Uni, États-Unis). Ce contrat, qualifié de "contrat du siècle", d’une valeur astronomique de 56 milliards d’euros, aurait significativement aidé l’économie française. La France a vivement réagi, avec des critiques du président Macron, dénonçant un accord négocié "dans le dos" au profit de sous-marins nucléaires fournis par les États-Unis et le Royaume-Uni.  Décembre 2022 : Renforcement des relations militaires avec les États-Unis et le Japon, incluant le déploiement de forces japonaises en Australie. Cette coopération s’intensifie en raison des incursions chinoises répétées dans l’espace aérien et maritime australien, accentuant le paradoxe de la position australienne entre ses alliances occidentales et ses voisins asiatiques. Partie I : ‘Down Under’ et ‘Overseas’ Une vision contrastée entre Européens et autochtones  Perspective européenne : L’Australie est vue comme "Down Under", un territoire situé dans l’hémisphère sud par rapport à l’Europe et aux États-Unis. Ce terme reflète une vision eurocentrée qui a dominé depuis la colonisation.  Perspective australienne : "Overseas" souligne l’isolement de l’Australie, entourée par les océans et éloignée des grands centres de population. Sortir de l’Australie implique nécessairement de traverser la mer. Colonisation européenne et impact sur les Aborigènes  Découverte européenne : À la fin du 18ème siècle, les navigateurs britanniques ont pris possession de l’Australie en la déclarant "terra nullius", une terre supposément sans maître, bien que les Aborigènes y vivaient depuis 60 000 ans. La première colonie fut fondée à Sydney en 1778.  Colonie pénitentiaire : Après la guerre d’indépendance américaine, les Britanniques ont utilisé l’Australie pour déporter leurs prisonniers. Les premiers colons étaient presque exclusivement des repris de justice.  Impact sur les Aborigènes : Réduction de la population aborigène de 300 000 à 30 000 en seulement 30 ans en raison des conflits, massacres et maladies.  Arrêt Mabo (1992 =) conscare un titre de propriété foncière à une famille aborigène) : Cet arrêt historique a reconnu les droits fonciers des Aborigènes, bien que peu de terres aient été restituées en pratique. Caractéristiques géographiques et culturelles  Superlatifs géographiques : Plus grande île du monde, plus petit continent, altitude moyenne la plus basse (300 mètres), Grande Barrière de Corail, moitié du territoire composée de désert.  Diversité culturelle : L’Australie compte plus de 200 nationalités, avec une population très concentrée le long des côtes (Sydney, Melbourne, Brisbane, Perth, Adélaïde). Partie II : Multiculturalisme et diversification De l’Australie blanche à une nation multiculturelle  Politique d’assimilation : Entre les années 1900 et 1970, les enfants aborigènes ont été enlevés à leurs familles pour être placés dans des orphelinats ou des familles blanches ("Stolen Generations"). En 2021, le gouvernement australien a présenté des excuses publiques et proposé des indemnisations de 45 000 euros pour les survivants.  Évolution démographique : En 2024, la population est estimée à 27 millions d’habitants, avec 92% de personnes caucasiennes, 7% d’origine asiatique et seulement 1% d’Aborigènes. Économie et échanges internationaux  Secteurs historiques : L’économie repose sur l’élevage (notamment de moutons pour la laine) et les mines (charbon, uranium, gaz, pétrole).  Relations avec l’Asie : Malgré une méfiance historique envers ses voisins asiatiques, l’Australie dépend fortement des marchés de la Chine, du Japon, et de la Corée du Sud pour ses exportations de matières premières.  Secteurs tertiaires : Le tourisme (noté AAA) et l’éducation sont des piliers de l’économie australienne. Politique énergétique  Énergies renouvelables : Préférence pour les énergies thermiques et hydrauliques. Refus catégorique d’utiliser l’énergie nucléaire, en partie à cause des souvenirs des essais nucléaires français dans le Pacifique. Conclusion L’Australie cherche à s’affirmer comme intermédiaire entre l’Occident et l’Asie. Elle entretient des relations fortes avec ses alliés historiques (États-Unis, Royaume-Uni) tout en développant des partenariats économiques avec ses voisins asiatiques. À travers son multiculturalisme et sa richesse géographique, elle aspire à jouer un rôle central dans la région Indo-Pacifique, bien que ce positionnement demeure fragile face aux tensions géopolitiques. Comprendre l'évolution de la politique étrangère allemande dans la région MENA (Moyen- Orient et Afrique du Nord). Contexte historique :  Après 1945 : L'Allemagne divisée (RDA/RFA) cherche à rétablir ses relations internationales.  Région MENA : Transformations majeures avec la décolonisation et les mouvements nationalistes. Importance de la région MENA :  Zone stratégique pour la stabilité, la démocratie et l'énergie.  Opportunités pour établir des relations économiques et politiques. Périodes clés : Période 1 (1945-1949) : Reconstruction et débuts dans la région MENA  Contexte allemand : Reconstruction après la Seconde Guerre mondiale.  Présence limitée : Restrictions imposées par les Alliés.  Nouveaux États arabes : Recherche de partenaires économiques. Période 2 (1949-1990) : Guerre froide et consolidation  Contexte : Allemagne divisée (RFA/RDA) et rivalité Est-Ouest.  Actions : o Aides financières aux pays arabes et à Israël. o Diplomatie équilibrée entre Israël et les pays arabes. o Non-reconnaissance de la RDA compliquant les relations avec certains États arabes.  Bilan : Bases économiques posées malgré une influence faible. Période 3 (1991-1998) : Guerre du Golfe et dépendance américaine  Contexte : Réunification allemande (1990) et Guerre du Golfe (1990-1991).  Actions : o Soutien financier à la coalition américaine. o Rôle secondaire dans la région.  Objectifs : o Maintenir des relations étroites avec les États-Unis. o Construire une confiance mutuelle avec la région MENA.  Bilan : Influence croissante mais limitée. Période 4 (1998-2005) : Diplomatie pacifiste et indépendante  Contexte : Montée des Verts avec Joschka Fischer (ministre des Affaires étrangères).  Approche : Diplomatie axée sur la paix et la coopération internationale. Période 5 (2011-2021) : Investissements et influence  Contexte : Printemps arabe (2011) et bouleversements politiques.  Actions : o Soutien aux transitions démocratiques (Tunisie, Maroc, Jordanie). o Interventions diplomatiques (Libye, Syrie). o Rôle actif aux Nations Unies.  Objectifs : o Promouvoir la stabilité et la démocratie. o Protéger les intérêts énergétiques et sécuritaires.  Bilan : Apogée de l'influence allemande dans la région MENA. Synthèse :  Évolution progressive : Influence allemande croissante.  Instruments utilisés : Soutien économique, diplomatie, médiation pacifique.  Objectifs constants : Stabilité, paix, démocratie, sécurité. L’après-Nelson Mandela : mirage ou miracle sud-africain ? Plan de la présentation 1. Forces et faiblesses de l’Afrique du Sud en 2024. Introduction  La crise de l’électricité est une conséquence majeure des coupures allant jusqu’à 10 heures par jour, dues à la corruption chez Eskom, le principal fournisseur d’électricité.  Le pays, bien que riche en minerais (comme le charbon), ne parvient pas à satisfaire les besoins énergétiques de son industrie. Mots-clés :  Nelson Mandela  Desmond Tutu  BRICS/BRICS+ (rôle économique de l’Afrique du Sud, bloc émergent face aux grandes puissances)  Lutte contre la corruption (Jacob Zuma, les frères Gupta)  Eskom, South African Airways, Transnet  Changement climatique  ZLECAF (Zone de libre-échange continentale africaine) : projet d’intégration économique pour améliorer les niveaux de vie en Afrique. Partie I : Les éléments du ‘miracle’ sud-africain A - Nelson Mandela (Post-apartheid, 1994)  1994 : Premiers suffrages universels : o Tous les Sud-Africains, peu importe leur ethnie, votent pour la première fois. o Élection de Nelson Mandela, premier président noir de l’Afrique du Sud. o Avant 1994, seuls 13% de la population avaient le droit de vote (communauté blanche).  Origines historiques : o Arrivée des Européens (Portugais, Néerlandais, Français) : exploration et commerce (Cap de Bonne-Espérance). o 1948 : mise en place de l’apartheid, système de ségrégation raciale. o Conséquences : restrictions sur la liberté, suppression de droits civiques, exil international (exclusion du Commonwealth). B - Desmond Tutu (Nation arc-en-ciel et Commission Vérité et Réconciliation, 1995)  L’archevêque Desmond Tutu a joué un rôle clé en dirigeant la Commission Vérité et Réconciliation.  Objectif : éviter un bain de sang en promouvant la transparence sur les crimes de l’apartheid.  Idée de « nation arc-en-ciel », symbolisant la diversité et l’unité. C - BRICS (2010 : adhésion de l’Afrique du Sud)  BRICS : Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud.  L’Afrique du Sud est aujourd’hui la deuxième économie d’Afrique (après le Nigeria) et la première en Afrique australe.  ZLECAF : un projet majeur pour renforcer l’intégration économique africaine.  Port de Durban : infrastructure essentielle pour le commerce intra-africain (janvier 2024). Points positifs : Malgré une croissance modeste (1% en 2024), le pays conserve un potentiel économique significatif. Partie II : Les composantes du ‘mirage’ sud-africain A - La corruption (cols blancs, Jacob Zuma et les frères Gupta)  Criminalité des cols blancs : impliquant des responsables politiques et économiques de haut niveau.  Jacob Zuma (2008-2019) : o Multiples scandales de corruption (blanchiment d’argent, détournements de fonds publics). o Sous pression, il démissionne en 2019. o Condamné à 15 mois de prison en 2021 pour obstruction à la justice.  Frères Gupta : acteurs majeurs de la corruption sous Zuma, recherchés à l’international mais toujours à Dubaï.  Impact sur l’ANC : o Popularité en chute libre : en 2024, l’ANC tombe sous les 50% des voix pour la première fois. o Cyril Ramaphosa (actuel président) réélu en mai 2024, mais contraint de former une coalition pour gouverner. B - La crise énergétique  ESKOM : au cœur des scandales de corruption et incapable de fournir une énergie fiable.  Charbon (70-80% des besoins) : principale source d’énergie, aggravant la pollution.  Initiatives internationales : o COP26 (Glasgow, 2021) : Engagement de la France à prêter 1 milliard d’euros pour soutenir la transition énergétique de l’Afrique du Sud. o COP29 (novembre 2024) : point sur les financements climatiques et les progrès dans la transition.  Contradictions : Dépendance aux combustibles fossiles persistante, exacerbée par les demandes européennes de gaz post-Ukraine. Conclusion : bilan mitigé  L’économie sud-africaine présente des forces (économie régionale solide, intégration internationale) mais souffre de faiblesses structurelles (corruption, inégalités, criminalité).  L’érosion de la confiance envers l’ANC après 30 ans de pouvoir constitue un défi majeur.  Objectifs de développement (Plan Vision 2030) encore très loin d’être atteints.  Une transition énergétique et économique reste cruciale pour l’avenir de cette nation arc-en-ciel. Organisation politique :  Parlement : Le Cap (Cape Town)  Pouvoir exécutif : Pretoria  Capitale judiciaire : Bloemfontein  Cour constitutionnelle : Johannesburg Monnaie : RAND (1 RAND ≈ 0,05 EUR) Iran’s Politics: From Antiquity to Modern Times Contexte Géographique Le Moyen-Orient, souvent appelé Asie occidentale, a l'Iran en son centre.  Nowruz : Connu comme le "Jour Nouveau", marque le début du calendrier persan et coïncide avec l'équinoxe de printemps le 21 mars. C’est une célébration laïque similaire à notre Nouvel An. Contrairement au calendrier grégorien, le calendrier persan s’aligne sur les changements saisonniers, ce qui le rend plus précis.  Géographie : La frontière nord de l'Iran touche la mer Caspienne, et le sud est bordé par le Golfe Persique et de vastes déserts. Son climat diversifié va des montagnes enneigées à une chaleur désertique extrême, avec le point le plus chaud de la Terre situé à Dasht-e Lut.  Ressources : L'Iran est riche en ressources naturelles, possédant certaines des plus grandes réserves mondiales de gaz et de pétrole. Fondations Mythologiques et Religieuses 1. Ahura Mazda : Le "Seigneur de la Sagesse" zoroastrien, opposé par la force maléfique Ahriman. 2. Zahak : Un dictateur mythique défait par un héros populaire. 3. Rostam et Sohrab : Un mythe persan soulignant la futilité de la guerre, où Rostam tue sans le savoir son propre fils. Périodes Historiques Zoroastrisme pendant l'Empire Sassanide (224–651 apr. J.-C.)  Une société unifiée basée sur la religion.  Avancées en science et en philosophie, illustrées par l'Académie de Gondishapur, un centre pour la médecine et la philosophie. Islam Chiite pendant l'Empire Safavide (1500–1736)  La religion était centrale, avec l'Islam chiite comme base de la gouvernance. Cela reflétait la dépendance des Sassanides à la religion, bien que les doctrines diffèrent. Evolution Politique Moderne 1. République Islamique : o Guide Suprême : Détient le pouvoir ultime mais une responsabilité limitée. Peut nommer les dirigeants militaires et superviser les médias. o Président : Élu directement mais avec peu de pouvoir. o Conseil des Gardiens : Filtre les candidats à la présidence et interprète la constitution. o Le paradoxe réside dans un contrôle centralisé sous un cadre religieux, mais avec des éléments d’élections populaires. 2. Dynasties et Leaders Clés : o Dynastie Qajar : Marquée par la corruption et l'incompétence, menant à une souveraineté diminuée. o Reza Shah : Modernisa l'Iran en industrialisant et réformant l'éducation, mais fit face à l'opposition en raison de ses liens avec l'Allemagne nazie. Destitué pendant la Seconde Guerre mondiale. o Mohammad Reza Pahlavi : Mena la Révolution Blanche, introduisant des réformes agraires et le droit de vote des femmes. Ces réformes provoquèrent des changements sociaux significatifs mais aliénèrent les traditionalistes. Relations Iran-USA  Premiers Contacts : Initiés par des missionnaires américains qui établirent des écoles et des hôpitaux.  Tensions au XXe Siècle : Le contrôle britannique sur le pétrole mena à un mouvement de nationalisation sous le Premier ministre Mossadegh, renversé par un coup d'État dirigé par la CIA.  Crise des Otages : Des étudiants iraniens prirent le contrôle de l’ambassade américaine pendant la révolution islamique, coupant les liens diplomatiques. La Révolution Islamique et Khomeini  Khomeini a exploité le mécontentement public, établissant un gouvernement théocratique. Son retour en Iran marqua l'apogée de la révolution.  Les codes vestimentaires et les lois sur la moralité furent strictement appliqués, soulignant un passage au conservatisme. Défis Contemporains  Les mouvements pour les droits des femmes, stimulés par des cas comme la mort de Mahsa Amini, reflètent des luttes persistantes contre les lois restrictives.  Malgré les sanctions, l'Iran poursuit son développement nucléaire, isolant davantage le pays.  La jeune génération, avec la moitié des diplômés universitaires étant des femmes, est en passe de conduire les changements futurs. Notes Culturelles  Hafez : Poète révéré du XIIIe siècle, introduisit des thèmes d’amour et d'intoxication, contrastant avec l’interdiction contemporaine de l’alcool.  Cuisine : Les plats iraniens sont enrichis avec des oignons frits, symbolisant la profondeur culturelle et culinaire. Une approche anthropo-géographique de la diaspora grecque Introduction La diaspora grecque, étudiée sous un angle anthropo-géographique, offre une perspective riche sur les dynamiques de dispersion et d'identité communautaire à travers l'histoire. Ce concept illustre les interactions entre territoire, culture et organisation sociale des populations grecques éparpillées à travers le monde. Ce cours examine l'évolution historique du terme "diaspora", ses critères définitoires dans les sciences humaines, ainsi que les différents types de diasporas identifiés par Michel Bruneau. 1. Historique du terme "diaspora" 1.1 Étymologie Le terme "diaspora" provient du verbe grec « sperō », qui signifie "semer". Composé du préfixe "dia-" (dispersion) et du radical "sper", il évoque l'action de semer des hommes plutôt que des graines. La traduction grecque de "diaspora" reflète l'idée d'éparpillement, associée à la dispersion des populations. 1.2 Origines historiques Le concept est utilisé pour la première fois au XVIIème siècle pour désigner la grande dispersion des Grecs sous la domination ottomane (1453-1830). Pendant cette période, les Grecs furent contraints de quitter leur territoire en raison de l'occupation turque et de crises telles que la famine ou les massacres (exemple : massacre de l'île de Chios, peint par Delacroix). 2. La diaspora dans les sciences humaines 2.1 Terminologie Dans les sciences sociales, "diaspora" est souvent utilisé pour décrire des groupes établis hors de leur territoire d'origine, comme la "diaspora coréenne de Paris". Cependant, son usage reste flou et parfois limité à certaines populations, comme les Grecs, les Juifs ou les Arméniens. 2.2 Critères de définition (Drettas, 1998) Drettas identifie trois critères essentiels :  Durée : La diaspora s'étend sur plusieurs générations.  Espace : Elle implique une double appartenance, entre le pays d'accueil et le lieu d'origine.  Organisation sociale : Les réseaux communautaires, religieux et culturels jouent un rôle majeur. 2.3 Quatre critères fondamentaux (Bruneau, 2004) Selon Michel Bruneau, la diaspora se définit par :  Dispersion sous contrainte : Population déplacée à cause de crises (guerres, pauvreté).  Organisation en réseaux migratoires : Les migrants rejoignent des lieux où des membres de leur communauté sont déjà présents.  Intégration sans assimilation : Conscience identitaire forte sans abandon des traditions.  Durée : La diaspora s'étend sur plusieurs générations. 2.4 Typologie des diasporas communautaires Michel Bruneau distingue quatre types de diasporas : 1. Diaspora d’entreprise : Exemple des Chinois, Indiens et Libanais, organisés autour de structures familiales et commerciales. 2. Diaspora liée à la langue et à la religion : Exemple des Grecs et des Juifs, où la cohésion est assurée par des éléments religieux et linguistiques. 3. Diaspora politique : Vise à créer un État-nation indépendant (exemple : diaspora palestinienne). 4. Diaspora culturelle et raciale : Exemple des Afro-Américains, dispersés sans centre identitaire fixe. 3. Identité et diaspora 3.1 Le concept d'iconographie (J. Gottmann, 1952) L'iconographie se réfère à l'ensemble des croyances, symboles et images qui cimentent une communauté. Ces représentations créent des frontières psychologiques entre les groupes, bien plus fortes que les frontières géographiques. Exemples d'iconographies :  Religieuses : La croix chrétienne, les icônes orthodoxes.  Nationales : Le drapeau grec, les fêtes nationales.  Culturelles : Gastronomie comme la baguette en France ou le pain grec traditionnel. 3.2 Identité en mutation (Cuche, 1996) Dans les sociétés modernes, l'identité est perçue comme une construction dynamique, influencée par des éléments variés. La diaspora illustre cette identité hybride, mélangeant des traits du pays d'origine et du pays d'accueil. Conclusion L'étude de la diaspora grecque met en lumière les interactions complexes entre dispersion, identité et territoire. Que ce soit sous l'angle historique, culturel ou iconographique, elle illustre les stratégies adoptées par une communauté pour maintenir son unité tout en s’adaptant aux contextes changeants. La Chine et le découplage/dérisquage dans les relations internationales Introduction : La Chine dans le débat mondial 1. Contexte actuel  La Chine est perçue comme un concurrent direct des États-Unis depuis les années 2010.  Piège de Thucydide : Concept développé par Graham Allison, expliquant que lorsqu’une puissance montante défie une puissance dominante, un conflit devient quasi inévitable.  Parallèle historique : Rivalité sino-américaine similaire à la Guerre froide (USA-URSS). 2. Concepts clés  Découplage (decoupling) : Séparation économique et technologique avec la Chine. o Exemple : Restrictions sur les semi-conducteurs ou Huawei.  Dérisquage (derisking) : Réduction des dépendances stratégiques sans rupture totale. o Exemple : Diversification des chaînes d’approvisionnement. 3. Problématique  Comment l’Occident peut-il gérer l’ascension chinoise sans provoquer de conflit majeur ?  Impacts sur l’économie mondiale et les équilibres géopolitiques. Partie I : Aux origines du découplage et de l’endiguement 1. L’endiguement pendant la Guerre froide  Doctrine Truman : Stratégie américaine pour limiter l’expansion soviétique. o Plan Marshall, création de l’OTAN, interventions en Corée et au Vietnam.  Réponse de l’URSS : Doctrine Jdanov. o Division du monde en deux blocs : socialiste et capitaliste. 2. La transition vers la Chine comme défi majeur  Fin de la Guerre froide : Hégémonie américaine et globalisation économique.  Émergence de la Chine grâce aux réformes économiques sous Deng Xiaoping.  Grande Réjuvénation de Xi Jinping : Projet des nouvelles routes de la soie (BRI). 3. Les vecteurs de puissance chinoise  Technologie : Avancées dans l’IA, les semi-conducteurs, avec des tensions autour de Taïwan (TSMC).  Diplomatie pragmatique : Alliances avec les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).  Influence économique : Investissements massifs via la BRI en Afrique et en Asie. Partie II : Les enjeux du découplage 1. Aspect économique  Interdépendances économiques : La Chine est un acteur clé des chaînes d’approvisionnement mondiales.  Stratégies occidentales : o Relocalisation industrielle (reshoring). o Stratégie Chine+1 : Diversification vers d’autres pays (ex. Vietnam, Inde).  Conflits commerciaux : o Sanctions contre Huawei et restrictions sur TikTok. 2. Axes géopolitiques  Alliances stratégiques : o AUKUS (Australie, UK, USA) : Bases militaires pour contrer la Chine. o QUAD (USA, Inde, Japon, Australie) : Coopération dans l’Indo-Pacifique.  Conflits territoriaux : o Mer de Chine méridionale : Routes maritimes vitales. o Taïwan : Enjeu technologique et question de souveraineté.  Guerre hybride : o Cyberattaques, désinformation, instrumentalisation des dissidents chinois. 3. Risques pour l’Occident  Division intra-occidentale : o Europe : Double dépendance (Chine et USA). o Divergences de priorités entre les alliés (USA, Europe, Asie).  Montée des tensions : o Sanctions accrues, discours politiques plus radicaux. o Risque d’un nouveau clivage Est-Ouest. Partie III : Scénarios pour l’avenir 1. Coexistence compétitive  Collaboration limitée, compétition technologique et économique.  Exemple : Maintien des échanges économiques avec des tensions sur la technologie. 2. Confrontation directe  Escalade militaire ou économique, conflit ouvert.  Exemple : Guerre dans le détroit de Taïwan. 3. Collaboration conditionnelle  Partage de zones d’influence, accords limités.  Exemple : Reconnaissance tacite de zones économiques respectives. Conclusion  Synthèse : o La Chine est une superpuissance émergente qui remet en cause les équilibres mondiaux. o Les stratégies de découplage et de dérisquage restent coûteuses et complexes.  Question ouverte : Comment trouver un équilibre entre compétitivité, collaboration et conflit ? L’ITALIE Fascismes et néofascismes dans l’Italie contemporaine (1919-2022) Le mot « Fascisme » (« Fascismo en italien) vient du mot « Faisceau », désignant =) hache. Il s’agissait d’un symbole que, dans l’Empire Romain, venait utilisé par le magistrats et symbolisait l’union des citoyens et l’autorité de l’État. À partir de cette symbolisme, nous pouvons déjà trouver deux éléments du mouvement politique d’extrême droite et totalitaire fasciste: les références à l’Ancienne Rome et le rôle central de l’État. 1919: les « Faisceaux Italiens de combat » Italie vient de gagner la 1er guerre mondial MAIS leur sentiments était comme s’ils avaient perdu : fatigué, perdu plein de bataille avant donc une armé pas à la hauteur des armé à cette époque. Elle voulait des térritoir (corse… à l’EST), pendant les accords de paix cela lui avait été refusé. Mussolini d’abord de gauche, puis il c’était déplacé à droite jusqu’à l’extrême droite. Benito Mussolini, le futur dictateur, fonde le mouvement des « faisceaux Italiens de combat » en 1919, après la première guerre mondiale. Il s’agit d’un mouvement d’extrême droite dans lequel participent aussi des anciens combattants, des gens de gauche déçus par le Parti Socialiste, des anti-communistes. Les élections de 1919 seront un échec et le parti changera de nom en PNF (Parti National Fasciste). Fasci italiani di combattimento (1919) Les ails et aigle symbol identique à adolf hitler (nazie) DONC fachisme de mussolini peut être vu comme un précursseur. 1922 : La marche sur Rome Marche perçu comme révolution Les chemise noir = armée privé de mussolini (couleur noir des fachiste) Il était à Milan centre du pouvoir économique Marche sur rome =) coup d’état organisé Mussolini manipulation grace à la propagande La marche sur Rome (capital politique) est la marche paramilitaire menée par le PNF de Mussolini vers la capitale de l'Italie le 27 octobre 1922, ayant pour but en premier lieu d'impressionner le gouvernement libéral alors encore en place et de faire pression sur la classe politique. Il s’agit évidemment d’un coup d’État militaire, mais d’un coup d’État « organisé »: jusqu’à la veille de la Marche, Mussolini est à Rome pour faire des accords avec le Roi Italien. Le 27 octobre 1922 est le début de la dictature en Italie, qui terminera avec la fin de la Seconde guerre mondiale, en 1945. Le Fascisme au pouvoir. Première phase (1922-1926) Mussolini prend le pouvoir avec le Parlement et le rend dépourvu de sens comme le parlement ne deviant rien d’autre que le partie fachiste (normalement il y a toute les voix, de droite et gauche…). Au début le Parlement Italien présente encore des partis antifascistes à l’opposition: le Parti Socialiste et le Parti Communiste ne sont pas encore considérés illégaux et, même si dans un climat de violence et répression, il est encore possible une opposition. Le détournement de la situation arrive à la fin de 1925. Le député socialiste Giacomo Matteotti, qui avait critiqué la Fascisme au Parlement, est tué à la sortie de l’Assemblée. En début 1926 Mussolini prendra la responsabilité de ce meurtre et il considérera illégaux tous les partis, sauf le Parti National Fasciste. Le Fascisme au pouvoir. Deuxième phase: la dictature (1926-1939) En Italie le Fascisme contrôle tout: aux élections on peut juste accepter ou refuser la liste du PNF (normalement le 99% l’accepte, mais les gens sont obligés), les médias sont contrôlés par le Parti, tout opposition est impossible. Sans la carte d’inscription au Parti il est interdit de travailler. Pas obligatoire d’avoir la carte mais obligé de l’avoir pour travailler. En politique extérieure, l’Italie créé son empire colonial avec la Guerre d’Ethiopie (1935-1936): désormais l’Italie possède la Lybie, l’Albanie, la Corne d’Afrique et un quartier de Péquin. En 1938 le Fascisme publie ses Lois Racistes contre les Juifs: il s’agit d’une tentative de rapprochement à l’Allemagne nazie, pour des raisons économiques et idéologiques. Avant Mussolini n’avait rien contre les juif mais il a fait quelque chose à cause d’Hitler (Allemagne) Appartient à l’ITALIE: Lybie, l’Albanie, la Corne d’Afrique et un quartier de Péquin Le Fascisme au pouvoir. Troisième phase: la Seconde guerre mondiale (1940-1945) En 1940, l’Italie rentre en guerre à côté de l’Allemagne et du Japon contre les Alliés (France, UK, USA et URSS). Même la conquête de la grèce est un échec. Hitler ne veut plus aider l’Italie car italie perd toute les batailles et même s’ils sont allies, l’Italie n’est pas intéréssente pour l’allemagne. En 1943, suite à la désastreuse campagne militaire et à la crise économique et sociale, Mussolini est destitué par le même Parti National Fasciste, il est arrêté et immédiatement libéré par les Allemands nazis. L’Italie se divise en deux parties: le Sud, libéré par les Alliés et les Partisans (Italiens antifascistes), et le Nord, géré par Mussolini et les Allemands. Double guerre en Italie, intérieur : entre fasciste et antifascistes Les Alliés et les Partisans remontent le Pays vers le Nord, où le Fascisme a créé donc un nouvel État, qui s’appelle « Repubblica Sociale di Salò » (« République Sociale de Salò »), du nom de la capitale provisoire de cet État(petite ville : salo pour des question de sécurité. C un état fasciste contrôlé par fasciste (Mussolini) qui doit rendre compte au nazie : Hitler). Le 25 avril 1945, l’Italie est définitivement libérée (=antifasciste). 1948: La République Italienne Italie fait un grand referendum. Vote (premiere fois que les femmes votes aussi) La Constitution de la République Italienne (1948) inclut le « Délit d’apologie du Fascisme ». Ce délit interdit qu’un nouveau Parti fasciste puisse être créé, que l’on puisse faire référence à l’idéologie fasciste et que l’on puisse utiliser des symboles fascistes (salut fasciste, slogans, symboles des faisceaux, etc.). Les gens qui avaient des role important (ministre) sont punis. Mais la population (qui étaient obligé d’adérer avec la carte fasciste pour travailler, ils ont eu un effacement de passé, bref pardonné). 1943-1945 : guerre civil Le MSI (Mouvement Social Italien) = le partie caché du parti fasciste. Au lendemain de la fin de la Seconde guerre mondiale, lors des élections de 1948, un parti politique d’extrême droite, le MSI (Mouvement Social Italien), est présent à l’opposition au Parlement avec le 8% des votes. Même si formellement il n’est pas un parti fasciste (car en plus il y a le délit d’apologie), ce parti est constitué par des anciens cadres du PNF et n’a jamais renié la période de la dictature. En 1963 les votes du MSI seront décisif pour la constitution d’un gouvernement de centre-droite Flame = symbolique, les cendres peuvent faire réaparaitre la flame (allusion au fasciste) Vert= esport Blanc = religion chrétienne Rouge = sang des gens mort Les deux coup d’État ratés (1964 et 1965) Italie le seul pays démocratique (ni l’Espagne et le Portugal à l’époque). 2 coups d’état raté (voulait une démocratie autoritaire) En 1964, le général Giovanni de Lorenzo avait pour but d’organiser un coup d’État si le gouvernement de centre-gauche restait au pouvoir. Le 2 juin, le jour de la fête de la République, à Rome(occupé le ministère à rome = faire un coup d’état) un nombre incroyablement élevé de militaires avait participé au défilé, avec les parachutistes et les marins. De Lorenzo avait dit, sans en donner les raisons, que les militaires allaient rester à Rome « au moins un mois ». Ils s’en allèrent au lendemain de la chute de gouvernement de centre-gauche. Ce plan s’appelait « Piano Solo ». En 1965, Junio Valerio Borghese, fondateur du groupe d’extrême droite « Front National », avait décidé de prendre le pouvoir avec l’aide d’une partie de l’armée. Ce coup d’État fût annulé par le même Borghese pour des raisons jamais connues, peut-être à cause de l’influence américaine qui craignait un soulèvement populaire contre le nouveau gouvernement issu du coup d’État. La « stratégie de la tension » (1969-1980) Le terme a été inventé par un journaliste anglais pour expliquer les innombrables attaques terroristes d’origine incertaine survenues en Italie de 1969 à 1980. Même si la faute a parfois été imputée aux anarchistes et à l'extrême gauche, les attentats ont été menés par des néofascistes de droite, souvent avec l'aide d'une partie des services secrets. L’idée était d’un côté de discréditer la gauche, de l’autre de créer un climat de peur dans lequel la population pouvait plus facilement accepter des lois répressives. Les attentats principaux 12 décembre 1969 Piazza Fontana à Milan (17 morts). 22 juillet 1970 Station Gioia Tauro (6 morts) 28 mai 1974, Piazza della Loggia à Brescia (8 morts) 4 août 1974, train Italicus (12 morts) 2 août 1980, gare de Bologne (85 morts) =) pas à apprendre Attentat Gare de Bologne (1980) Les années de plomb (attentats) Ces années sont aussi appelées « années de plomb », à cause de la grande quantité d’armes utilisées. Voici les principaux groupes terroristes de l’époque: - Il y avait de nombreux groupes (à gauche NAP, Prima Linea, Brigate Rosse, Nuclei Comunisti Combattenti ; à droite NAR, Ordine Nuovo), mais les plus grands et les plus structurés étaient les Brigades rouges. - Souvent les groupes d’extrême droite étaient utilisés ou manipulés par les services secrets au fin de créer de l’incertitude et de la peur parmi la population. Giorgio Almirante (MSI) = Fondateur fascite italien Alleanza Nazionale En 1991, après la chute du Mur de Berlin (1989) et la fin de la guerre froide, le MSI se dissout en deux partis différents: - Alleanza Nazionale (Alliance Nationale), plus modéré, de centre-droite, qui ira 3 fois au gouvernement avec le parti de Silvio Berlusconi. - Fiamma Tricolore (Flamme Tricolore), d’extrême droite, encore lié aux idéaux fascistes et proches des mouvements néofascistes. Fratelli d’Italia (fondé en 2012) « Frères d'Italie » est un parti politique italien d'extrême droite, dirigé par Giorgia Meloni depuis 2014. La formation est créée en décembre 2012, à la suite d'une scission entre le Peuple de la liberté et le courant national-conservateur de l'ancien parti Alliance nationale. Se présentant comme un mouvement d’extrême droite, le parti milite pour le nationalisme et la lutte contre l'immigration. Gouvernement Meloni (2022) En octobre 2022, aux élections législatives, pour la première fois depuis la chute du fascisme, un gouvernement d’extrême droite a été constitué en Italie. Ce gouvernement est dirigé par la post-fasciste Giorgia Meloni, première ministre, anciennement ministre pour la Jeunesse. Il est constitué et soutenu par une colation entre Frère d’Italie (FdI), la Ligue (Lega) et Forza Italia (FI). =) savoir la marche ce que c et avec qui elle est (japon allemagne, savoir xx, les deux lit d’apologie du fasisme, qui avait fait les deux coup d’état (organiser par des militaire d’extreme droite), savoir la dif entre alliance et l’autre d’extreme droite

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