Chapitre 1 Histoire du Maroc PDF

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This document is about the history of Morocco and its relations with England. It details the historical context, political and economic aspects, and the development of those relations over the centuries..

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Etudes anglaises Culture and art skills S3 Chapitre 1 : Histoire du Maroc Dans ce premier chapitre, il sera question de distinguer les relations historiques entre le Maroc et l’Angleterre d’une part et les États Unies d’Amérique d’autre...

Etudes anglaises Culture and art skills S3 Chapitre 1 : Histoire du Maroc Dans ce premier chapitre, il sera question de distinguer les relations historiques entre le Maroc et l’Angleterre d’une part et les États Unies d’Amérique d’autre part. L’objectif est de comprendre la nature des relations politiques, commerciales et économiques reliant notre pays avec ces deux pays anglophones entre le passé et le présent. I- Les relations historiques entre le Maroc et l’Angleterre Les relations historiques entre le Maroc et l'Angleterre datent de plusieurs siècles et se perpétuent jusqu’à aujourd’hui. Ces relations se sont officialisées à partir du 16ème siècle. Elles sont marquées par des échanges culturels, économiques et politiques riches et variés. Nous exposerons d’abord les raisons de cette coopération avant de détailler le développement de leurs relations à travers les siècles. 1.1-Les raisons des relations bilatérales Ces deux pays ont en commun un long passé impérial : à travers le temps leurs empires respectifs étaient étendus à une grande zone géographique. Ensuite, ils ont une culture et une civilisation des plus vieilles et des plus riches au monde puisant ses ressources de la culture arabo-musulmane pour le Maroc et occidentale et chrétienne pour la Grande Bretagne. Leurs systèmes politiques sont passés par plusieurs périodes de tension et de changements mais ils sont restés stables et durables. Finalement, ils sont tous les deux des monarchies constitutionnelles au sein desquelles le chef d’état, en plus de son pouvoir temporel, est chef de l’église anglicane, dans le cas de l’Angleterre, et Amir al-Mouminine, Commandeur des Croyants, dans le cas du Maroc. Ils sont tous les deux animés par le respect du droit et de la légitimité internationale. 1.2-Les relations sous l’empire des Almohades En 1200, l’Empire almohade (1121-1269), l’un des plus puissants du temps, s’étendait sur un axe est-ouest, de Tripoli jusqu’à l’Atlantique et, sur un axe nord-sud, de la péninsule ibérique (Espagne) au fleuve Sénégal. Une année auparavant, le pouvoir revenait au sultan Mohammed al-Nasir dit « le Victorieux », quatrième souverain marocain appartenant à la dynastie des Almohades, dont la renommée fit le tour du monde en son temps. Alors que Mohammed al-Nasir volait de victoire en victoire, son contemporain le roi John d’Angleterre avait son destin dans la balance. En effet, en 1209 il fut excommunié, puis en 1213 il fut menacé par une révolte interne et une invasion externe de la part du roi Philipe de France. Confronté par tous ces périls, il chercha aide et réconfort auprès du sultan almohade auquel il dépêcha trois envoyés secrets : les chevaliers Thomas Hardington, Ralph Fitz- Nicholas et Robert of London. D’après le chroniqueur de cette mission : le prêtre Matthew Paris de St Albans Abbey, le roi John offrait à Al-Nasir, en contrepartie de son aide et soutien, de se convertir à l’Islam et de se soumettre ainsi que son pays à l’immense et puissant empire de 1 Etudes anglaises Culture and art skills S3 celui-ci. Al-Nasir accueilli les messagers du roi John, et après avoir entendu les raisons qui les emmenèrent au Maroc, leur posa d’innombrables questions sur leur pays et leur souverain. Après un long moment de réflexion, il les informa qu’il n’est nullement intéressé par une telle alliance avec lui. Il semble que le sultan Almohade ne fut point impressionné par ce qu’il avait entendu au sujet du roi anglais. Donc, les contacts politiques entre le Maroc et la Grande-Bretagne existent depuis très longtemps et les relations diplomatiques entre les deux pays remontent au moins au 13ème siècle. Après ce premier contact, qui ne fut nullement concluant, pour la partie anglaise, trois siècles et demi s’écoulèrent sans qu’aucun autre contact n’eût lieu. 1.3-Les relations sous l’empire des Saadiens Pour comprendre la situation politique de l’époque, quelques décennies avant la prise de Grenade en 1492 par les catholiques et l’expulsion des Arabes de l’Espagne, le Portugal avait déjà commencé à menacer les côtes marocaines. Les villes passèrent l’une après l’autre sous son contrôle : d’abord Ceuta (1415), puis Ksar Kebir (1452), Asila (1471) et Tanger (1471). En 1506, ce fut le tour de Safi, Mazagan (El Jadida), Mogador (Essaouira) et en 1513 Azemmour tomba sous son emprise. Quant aux Espagnols, une fois la Reconquista achevée, ils commencèrent à regarder du côté du Maroc, avec l’idée de lui rendre la monnaie des plus belles. Ainsi, ils occupèrent Melilla en 1497 et en 1508, l’île rocheuse Penon de Velez de la Gomera où ils sont toujours. Il est évident qu’une multitude de raisons existent derrière ces conquêtes, mais les facteurs déterminants étaient sans aucun doute la religion et le commerce. D’ailleurs des rumeurs se propagèrent en Europe, dans le temps, comme quoi le Maroc regorgeait de richesses tel l’or, le sucre, les dattes, les amandes, etc. Attirés par ces opportunités commerciales, les anglais entamèrent un premier voyage vers le Maroc en 1551, au moment où le pouvoir politique passait des mains des Béni Wattasse (1472-1552) à celles des Saadiens (1549-1659), à bord du Lion de Londres sous le commandement de Thomas Windam. Un deuxième voyage de trois bateaux, sous le commandement du même capitaine s’effectua en 1552. Cette expédition fut sponsorisée par les commerçants de la City of London. Les bateaux en question partirent de Bristol chargés de tissus, d’ambre ainsi que d’autres marchandises et déchargèrent leur cargaison à Safi pour charger à la place du sucre, des dattes et des amandes. Ainsi, fut inauguré entre les deux pays un commerce très profitable : du côté marocain les sultans s’approvisionnaient en armes et munitions, en contrepartie les Anglais se procuraient le sucre marocain, très apprécié par le consommateur européen. Dans le temps, les Saadiens avaient encouragé la culture de la canne à sucre dans la région du sud dans des plantations dirigées par des Juifs. Eu égard à l’importante consommation de cette denrée en Europe, les Saadiens en tirèrent un très grand profit de son exportation. Par exemple, en 1589 les services d’approvisionnement du palais de Sa Majesté la Reine d’Angleterre placèrent une commande de sucre marocain de l’ordre de 60 caisses et d’une contenance de 300 livres chacune. 2 Etudes anglaises Culture and art skills S3 Après la navigation du Lion de Thomas Wyndham entre 1551 et 1585, date de la création de la société Barbary Company, le commerce se développa entre l’Angleterre et la Barbary Coast et en particulier le Maroc. Le sucre, les plumes d’autruche et le sel de pierre du Maroc étaient généralement échangés contre des étoffes et des armes anglaises, malgré les protestations de l’Espagne et du Portugal. Ces échanges commerciaux devinrent, très vite, lucratifs à tel point que beaucoup de commerçants anglais s’y mirent, par conséquent, la concurrence devint très serrée. Ainsi, en 1567 les commerçants signèrent une pétition demandant à la reine Élisabeth I d’autoriser la fondation, par décret, d’un comptoir de commerce avec le Maroc, mais rien de tel ne se concrétisa. En effet, Élisabeth I a eu de nombreux échanges avec le Sultan Abd al-Malik afin de faciliter les échanges et d’obtenir des avantages pour les commerçants anglais. Le Sultan parlait l’espagnol et l’italien en plus de l’arabe. En 1577, il écrivit à la reine en espagnol et signa Abdel Meleck en latin. La même année, la reine dépêcha Edmund Hogan comme ambassadeur auprès de la cour marocaine. La reine Elizabeth I d’Angleterre, qui partageait les mêmes craintes que le Maroc à l’égard de la puissance espagnole, envoya plusieurs lettres à Abd al- Malik et à Ahmed al-Mansour du Maroc. Le commerce se développa rapidement et les commerçants anglais bénéficiaient d’un statut spécial par rapport aux autres partenaires commerciaux. La reine anglaise était au départ prudente à développer un commerce d’armes avec le Maroc, de peur des critiques d’autres pays chrétiens, comme cela a été communiqué par Hogan au sultan en 1577. Les contacts se sont toutefois développés en alliance politique à la suite des nouveaux échanges diplomatiques entre Élisabeth I et le sultan Ahmed al-Mansour, après la défaite du Portugal à la bataille des Trois Rois qui a eu lieu le 4 aout 1578 sur les rives d’Oued al-Makhazine. Les relations diplomatiques ont continué à s’intensifier entre la reine et Ahmed al-Mansour. Ainsi, l’Angleterre a noué avec le Maroc des relations commerciales préjudiciables à l’Espagne, la vente d’armures, de munitions, de bois et de métaux en échange de sucre marocain. Le premier agent commercial anglais, Henry Roberts, fut envoyé à la cour marocaine à Marrakech en 1585. Il regagna Londres en 1589 avec Merzouk Rais, émissaire marocain auprès de la reine ; une cinquantaine de commerçants l’accueillirent et l’accompagnèrent à la City. En 1600, Abd al-Ouahed Ben Messaoud, secrétaire principal du sultan marocain Ahmed al- Mansour, se rendit en tant qu’ambassadeur à la cour de la Reine Élisabeth I. Abd al-Ouahed Ben Messaoud passa six mois devant la cour d’Élisabeth I pour négocier une alliance contre l’Espagne. Le sultan marocain voulait l’aide d’une flotte anglaise pour envahir l’Espagne. Elizabeth I refusa, mais accueillit l’ambassadeur comme un signe d’assurance et accepta plutôt de conclure des accords commerciaux. La Reine Elizabeth I et le sultan Ahmed al-Mansour ont continué à discuter de divers projets d’opérations militaires combinées. Elle a demandé un paiement de 100 000 livres à l’avance au sultan Ahmed al-Mansour pour la fourniture d’une flotte et le sultan marocain a demandé un grand bateau. La reine a accepté de vendre des fournitures de munitions pour le Maroc. Elle a également parlé avec Ahmed al-Mansour d’une opération conjointe contre l’Espagne. Les discussions n’ont toutefois pas abouti. C’est à cette époque que les premiers contacts significatifs entre le Maroc et l'Angleterre se sont officialisés, 3 Etudes anglaises Culture and art skills S3 lorsque des échanges commerciaux ont commencé. Le commerce était principalement axé sur des produits comme le sucre, les textiles et les épices. En 1580, le royaume d'Angleterre a établi des relations diplomatiques formelles avec le Maroc. L'un des moments clés fut l'envoi de l'ambassadeur anglais Sir Thomas Sherley en 1600 pour négocier des accords commerciaux. Du côté de la littérature, ces relations intenses entre l’Angleterre et le Maroc ont eu un impact direct sur les productions littéraires de l’époque anglaise, particulièrement dans les œuvres de Shakespeare ou « La bataille de l’Alcazar » de George Peele. C’est ce qui a probablement influencé la création des personnages de Shylock ou du Prince du Maroc dans « The Merchant of Venice ». De même pour la figure de Abd Al-Ouahed ben Messaoud qui a pu inspirer le personnage du héros maure de Shakespeare « Othello ». 1.4-Les relations sous l’empire Alaouite Au début du 17e siècle, (en 1610) l’Espagne catholique expulsa les Mauresques qui vinrent s’installer en Afrique du Nord. C’est ainsi que beaucoup d’entre eux prirent résidence à Tétouan et à Salé. Nourrissant une grande haine vis à vis des Espagnols, en particulier, et des chrétiens, en général, ils lancèrent à partir de Salé des attaques meurtrières en haute mer contre les bateaux européens dont les équipages furent vendus en esclavage dans les souks de la ville ou gardés en captivité dans ses prisons. Les Corsaires de Salé, durant l’apogée de leurs méfaits placés dans le contexte du Jihad al-Bahr (la guerre sainte en mer), qui d’ailleurs sous la pression des puissances européennes fut interdite lors du règne de Moulay Slimane (1792-1822), allèrent jusqu’en Manche et en Mer d’Irlande s’attaquer aux voiliers européens. Les relations se compliquèrent encore plus quand un groupe de pirates à Salé, connu en Angleterre sous le nom des « Sallee Rovers » commença à faire prisonniers des commerçants anglais. En outre, l’Angleterre occupa Tanger entre 1662 et 1684. Le commerce continua toutefois d’être florissant et plusieurs traités furent signés et des diplomates furent par ailleurs échangés. Cependant, les méfaits des Corsaires de Salé, furent un obstacle majeur pour le développement des relations entre le Maroc et l’Angleterre durant le règne de Moulay Zidane qui succéda à Ahmed al-Mansour, après une période d’instabilité politique. En effet, le mauvais traitement réservé aux prisonniers chrétiens à Salé embarrassa continuellement les sultans marocains, qui n’avaient en fin de compte que peu d’influence sur les Corsaires de Salé. Après la signature du traité de paix et de commerce, le Sultan Mohammed Cheikh envoya une lettre le 3 Joumada I 1047 (22 septembre 1637) au Roi d’Angleterre l’informant qu’il avait décidé de dépêcher auprès de lui en tant qu’ambassadeur un de ses fidèles serviteurs le Caïd Jaoudar Ben Abdellah en compagnie de l’agent commercial anglais Robert Blake. Ils s’embarquèrent à bord du Léopard de Safi vers la fin de septembre 1637 et débarquèrent à Deal le 8 octobre. À leur arrivée à London Bridge, ils furent accueillis par des milliers de personnes. L’ambassadeur fut invité à monter à bord du carrosse, mis à sa disposition par Sa Majesté le Roi, qui l’emmena dans un cortège d’au moins 100 carrosses, comprenant celui du maire de Londres et ceux des notables de la ville et des marchands qui faisaient le commerce avec le 4 Etudes anglaises Culture and art skills S3 Maroc, au lieu de sa résidence à Wood Street. Après quelques semaines de repos, une audience royale fut accordée à l’ambassadeur marocain le 5 novembre 1637. Celui -ci présenta en grande pompe les présents que le sultan Mohammed Cheikh lui envoya : 4 éperviers, 4 chevaux arabes ainsi que beaucoup d’autres cadeaux. Il présenta aussi au souverain 18 des 33 captifs anglais qui furent libérés antérieurement mais qui restèrent au service du Sultan en tant que canonniers. La visite de l’ambassadeur Jaoudar Ben Abdellah, laissa parmi les anglais une très bonne impression. Le reste du séjour de l’ambassadeur à Londres fut consacré à la rédaction du projet de traité de paix et d’amitié entre le Maroc et l’Angleterre. Ce projet comportait les clauses suivantes : – consolidation de l’amitié traditionnelle existante entre les deux royaumes ainsi que des relations commerciales ; – interdiction de prendre en esclavage les sujets de l’un ou de l’autre des deux pays ; – interdiction aux corsaires de Salé tout acte de nature belliqueuse à l’encontre des navires anglais ; – interdiction aux commerçants anglais de négocier des transactions avec les rebelles. Ce traité fut ratifié par le Roi Charles I le 8 mai 1638 et plus tard par le Sultan Mohammed Cheikh à Marrakech le 13 Rabi I 1048 (15 juillet 1638). Une des conséquences immédiates de ce traité fut la création de la Barbary Company, par décision royale, à laquelle fut confiée la gestion du commerce avec le Maroc sous la présidence de l’excellent agent commercial Robert Blake le 18 mai 1638. En 1661, le Roi Charles II d’Angleterre se maria avec la Princesse Catherine de Barganza et pour cadeau de mariage le Roi John IV leur offrit la ville de Tanger. Ainsi, le 29 janvier 1662, un détachement de soldats anglais y débarqua sous le commandement de Peterborough. Les Anglais prirent possession de la ville avec l’intention, d’une part, d’agrandir leur empire et, d’autre part, d’avoir un comptoir sur le sol marocain pour leurs transactions commerciales avec ce pays. Mais, dès le début, ce cadeau que fut Tanger sembla être un cadeau empoisonné, puisque juste après la prise de possession de la ville, la garnison anglaise endura une attaque menée par les troupes du Gouverneur marocain Ghailan. Inquiets par la présence des forces de ce dernier aux portes de la ville, les Anglais essayèrent de signer plusieurs traités de paix avec lui mais sans résultat. En 1662, un traité d'amitié et de commerce a été signé entre le Maroc et l'Angleterre. Il a permis de renforcer les relations commerciales et a favorisé la sécurité des échanges. Il a également établi un cadre juridique pour les ressortissants et commerçants britanniques au Maroc en leur offrant certaines protections. Conscients qu’ils ne pouvaient vivre terrés à l’intérieur de cette forteresse que fut Tanger, ils envoyèrent une ambassade en 1669 à la cour du sultan alaouite Moulay Rachid sous le commandement de Henry Howard une lettre de la part du Roi Charles II. En effet, Howard arriva à Tanger le 11 août 1669 avec une imposante délégation composée de 70 personnes y compris son secrétaire Thomas Warren, un commerçant de Londres qui avait beaucoup d’intérêts au Maroc. Il avait apporté avec lui de maints cadeaux pour le Sultan afin de créer une atmosphère favorable à la négociation d’après ses dires. En plus 5 Etudes anglaises Culture and art skills S3 de prisonniers marocains libérés, il y avait un portrait de Charles II, 10 canons, 40 caisses de pistolets ainsi que du tissu anglais. Il dépêcha son secrétaire et un de ses hommes pour demander audience auprès du souverain et l’envoi d’une escorte. Le Sultan donna son aval. Mais Howard au lieu de partir pour Fès, dépêcha encore une fois un autre émissaire à la cour demandant au sultan l’envoi de quelques-uns de ses hommes de confiance pour servir d’otages et de garantie pour sa sécurité personnelle. Agacé par le comportement d’Howard, il mit son secrétaire Warren en prison. Suite à ce développement, Howard envoya une correspondance au Secrétaire d’Etat anglais Lord Arlington le 15 avril 1670 lui demandant l’autorisation de mettre fin à son ambassade au Maroc par manque de sécurité, tout en soulignant que les Marocains n’avaient aucunement l’intention de signer un traité de paix, mais leur intention était de le prendre en otage pour exiger le départ des Anglais de Tanger. En dépit de ce revirement diplomatique, les contacts continuèrent entre les deux pays. Ainsi, le sultan Moulay Ismail décida de dépêcher l’un de ses hommes de confiance Mohammed Ben Haddoui comme ambassadeur à Londres. Celui-ci quitta Tanger en compagnie de Sir James Leslie le 9 décembre 1681 et arrivèrent à Deal le 29 décembre. Ils furent reçus en audience par le roi Charles II le 11 janvier 1682. L’ambassadeur Mohammed Ben Haddou séjourna en Angleterre pour une période de 6 mois durant laquelle il négocia un traité de paix et d’amitié avec les autorités anglaises. Ledit traité ne fut jamais ratifié par le sultan Moulay Ismail, tout simplement parce que les Anglais avaient continué à faire le commerce avec les rebelles du sud marocain en dépit des clauses du traité leur interdisant cela. Cet ambassadeur laissa une très bonne impression parmi la société anglaise de son temps. Sa visite à Londres fut immortalisée par le peintre de la cour Sir Godfrey Kneller sur une toile, le montrant à dos de son cheval avec une lance à la main. Le 31 mai 1682, l’ambassadeur Mohammed Ben Haddou fut nommé membre honoraire de la Royal Society. Suite à quoi il recevra l’invitation de rendre visite à l’Université d’Oxford, où il fut reçu en grande pompe. De retour au Maroc, le traité qu’il avait négocié ne fut non seulement pas ratifié par Moulay Ismail, mais lui-même tomba en disgrâce à cause des médisances de ses ennemis. Suite à ce revers diplomatique, le roi Charles II se rendant compte que la défense de Tanger était très couteuse et qu’en contrepartie il n’avait rien à gagner mais tout à perdre, il décida d’évacuer la ville. Cette mission fut confiée à Earl Dartmouth qui la démolissait avant de la quitter le 5 novembre 1683. Durant le court règne de James II, les contacts entre le Maroc et l’Angleterre furent interrompus à cause des problèmes internes de ce dernier. Mais, dès l’accession de William III au trône en 1689, les contacts reprirent au sujet de la libération des captifs anglais estimés alors à une bonne centaine. Les tractations sur la libération des captifs anglais occupèrent une partie des contacts diplomatiques entre les deux pays pour la grande partie du XVIIIe siècle. Sous le règne de la reine Anne (1702-1714), la Grande-Bretagne ajouta en août 1704 le rocher de Gibraltar à ses possessions. C’était le signe d’une nouvelle orientation de la politique britannique fondée sur des relations étroites avec le Maroc, une politique qui devait durer deux 6 Etudes anglaises Culture and art skills S3 cents ans jusqu’en 1904. Plus tard, le Maroc deviendrait un important avant-poste sur la route du roi vers l’Inde. Les relations furent rétablies sur des bases plus solides au XVIIIe siècle. En effet, Moulay Ismail voulait l’aide des Anglais contre les Espagnols et les Anglais avaient besoin de l’aide marocaine pour approvisionner la garnison de leur colonie de Gibraltar qu’ils venaient d’acquérir. Le 7 juillet 1714, Moulay Ismail a conclu un traité de paix et de commerce à Tétouan. L’émissaire britannique, Charles Stewart, a été envoyé à Fès le 23 janvier 1721 pour convaincre Moulay Ismail de renouveler le traité. Le roi George II (1727-1760), contemporain du sultan Moulay Abdallah (1728-1757) et de son successeur, le sultan Sidi Mohammed (1757- 1790), a laissé à Robert Walpole la mission de jeter les fondements de l’Empire britannique. Les relations entre les deux pays étaient tendues avec des affrontements occasionnels. Néanmoins, le sultan Sidi Mohammed a changé d’attitude envers les Britanniques et a prolongé le traité de paix d’une année supplémentaire jusqu’en février 1759. Une mission britannique est ensuite venue à Marrakech dirigée par Mark Milbanke, qui a gagné l’admiration du sultan pour sa conduite. Milbanke conclut un deuxième Traité de Paix et de Commerce à Fès en 1760. La mission Milbanke prépara la voie pour l’échange de plusieurs ambassades sous George III (1760-1820). Durant le règne de Moulay Abdellah, les relations entre le Maroc et l’Angleterre connurent des hauts et des bas. Toutefois, avec son fils et successeur Sidi Mohammed Ben Abdellah, les contacts se multiplièrent et une atmosphère de détente s’y installa entre les deux pays. Une lettre envoyée au Sultan marocain par le roi George III, datée du 23 juin 1774, lui annonça l’envoi de 30 canons en signe d’amitié et de reconnaissance pour secours apporté aux naufragés anglais Au cours des Guerres de la Révolution Française et de Napoléon (1795-1815) les relations entre la Grande-Bretagne et le Maroc devinrent exceptionnellement importantes. La sécurité de Gibraltar était cruciale pour la puissance maritime britannique et le Maroc considéra la Grande- Bretagne comme son allié contre la menace d’une invasion par la France ou l’Espagne. Au cours du XIXe siècle, la Grande-Bretagne était le plus important partenaire commercial et politique du Maroc. Ainsi, Le Maroc importait du drap, du fer, des armes, de la porcelaine, du thé, du café, du sucre, du chocolat, de l’étain et du papier de Grande-Bretagne et exportait du bétail, des mulets, de la cire d’abeille, du miel, de la soie, du cuir, de l’ivoire et des plumes d’autruche. Jusqu’en 1912 la Grande-Bretagne est restée le plus important marché d’exportation du Maroc et la principale source pour ses importations. À l’heure actuelle la Grande-Bretagne est le quatrième partenaire commercial du Maroc, après la France, l’Italie et l’Espagne et tant pour les échanges commerciaux bilatéraux que pour les investissements qui augmentent rapidement. Les bonnes relations entamées avec les Anglais sous le règne de Sidi Mohammed, continuèrent avec le sultan Moulay Slimane qui accéda au trône en 1792. En effet, durant son règne les exportations de produits marocains multiples vers Gibraltar augmentèrent. Lorsque le pouvoir revint à Moulay Abderrahmane (1822-1859), ce dernier s’employa à consolider encore plus les relations avec l’Angleterre. Cependant, au 19ème siècle, les relations 7 Etudes anglaises Culture and art skills S3 ont connu des hauts et des bas. Le Maroc, en tant que puissance régionale, a souvent été au centre des rivalités coloniales européennes. Les tensions ont augmenté avec l'arrivée des puissances coloniales en Afrique du Nord. L'Angleterre, tout en soutenant une politique d'équilibre, a parfois été en désaccord avec la France, qui cherchait à étendre son influence au Maroc. Toutefois, en 1840, les relations entre les deux pays étaient dans l’impasse à cause de l’aide fournie par Moulay Abderrahmane à l’Emir Abdelkader qui avait déclaré le jihad à l’occupant français. L’Angleterre craignant une guerre entre le Maroc et la France, un développement qui mettrait ses intérêts en danger, conseilla au souverain marocain la modération dans ses rapports avec ce pays, tout en se mettant à sa disposition en cas de danger. En raison de ses intérêts à Gibraltar, la Grande-Bretagne souhaitait vivement que le Maroc reste indépendant. En 1824 le sultan Moulay Abderrahmane déclara que la Grande Bretagne avait été la meilleure amie du Maroc depuis de nombreuses années. Le Traité et Convention Générale de Commerce et de Navigation signé en 1856 accordaient effectivement à la Grande-Bretagne le statut de la nation la plus favorisée au Maroc. 1.5-Vers l’ouverture du Maroc au commerce international Les puissances européennes, particulièrement l’Angleterre, contemplaient les ambitions expansionnistes de la France dans la région avec une indifférence non exempte d’une certaine jalousie. Quand l’Espagne, devançant de peu la France, occupa les îles Jaafarines en 1848, il n’y eut guère de protestations. À vrai dire, tant les îles Jaafarines que les confins algéro- marocains demeuraient suffisamment lointains de Gibraltar pour que l’Angleterre y voie le moindre péril pour son contrôle sur le Détroit. Le plus important pour elle était l’ouverture du Maroc au commerce international, objectif qu’elle finira par atteindre avec l’abolition par le sultan du règlement douanier prohibitif et du monopole chérifien sur les échanges extérieurs, instaurés en 1814-1815, et la signature le 9 décembre 1856 du Traité anglo-marocain de Commerce et de Navigation, auquel adhéreront plus tard d’autres pays comme le Portugal, les Pays Bas, la Sardaigne et le Royaume des Deux Siciles. La France et l’Espagne qui avaient appuyé l’Angleterre dans ses efforts en vue de parvenir à l’abolition des monopoles et la liberté commerciale au Maroc, espéraient bénéficier aussi des dispositions du Traité anglo-marocain de 1856, tout en maintenant les avantages que leurs procuraient les accords antérieurs. Le Traité de Commerce hispano-marocain du 20 novembre 1861 est, par plusieurs de ses articles, une copie conforme de celui souscrit par la Grande Bretagne en 1856. Il en est de même du Traité signé par le Maroc avec la Belgique en 1862. Ces traités seront suivis par le dahir du 4 juin 1864, par lequel fut instaurée la liberté commerciale dans tout l’Empire chérifien. La nouvelle situation créée par l’ouverture du Maroc au commerce international et la libre circulation des marchandises impliquaient en soi la présence de nombreux commerçants étrangers dont le statut réglementaire devait être précisé. À partir du Traité anglo-marocain de 8 Etudes anglaises Culture and art skills S3 1856, une série de privilèges fut concédée à ces derniers tels que l’exonération d’impôts sauf pour les droits de douane, et le droit de propriété de biens immobiliers. Au début du XIXe siècle, les relations entre le Maroc et la Grande-Bretagne sont restées stables. En vertu d’un accord conclu en 1801 entre George III et Moulay Slimane (1792-1822), le Maroc accepta de fournir du bétail à Gibraltar. Le 29 juillet 1812, Moulay Slimane a autorisé l’armée britannique, qui combattait alors l’Espagne et le Portugal, à se procurer du grain. Il faut souligner que la plupart des armes utilisées au Maroc étaient de fabrication britannique et des officiers britanniques ont supervisé la formation d’artilleurs marocains à Gibraltar. En fait, la période antérieure au XIXe siècle montre clairement à quel point les relations anglo-marocaines étaient continues et profondes. À partir du début des années 1820, la région méditerranéenne a commencé à jouer un rôle croissant dans la politique étrangère britannique. Les dirigeants politiques britanniques ont adhéré à une politique décisive visant à empêcher tout état étranger d’étendre son influence dans les régions entourant le détroit de Gibraltar. En conséquence, il est devenu nécessaire de préserver le « statu-quo » au Maroc, en évitant tout ce qui pourrait menacer les intérêts immédiats de la Grande Bretagne. En 1829, la Grande Bretagne remplaça James Douglas, consul général à Tanger depuis 1818, par Edward Auriol Drummond Hay, qui, avec de nombreux membres de sa famille, devait jouer un rôle décisif dans le renforcement de son influence politique et économique. Les développements en Afrique du Nord provoqués par l’expansionnisme français, qui ont entraîné l’invasion de l’Algérie en 1830, ont donné un nouvel élan au renforcement des relations politiques anglo-marocaines et ont conduit à un rapprochement plus étroit. Ce consul général arriva en août de cette année-là en tant que Consul de Grande-Bretagne. Son fils John, lui succéda en 1845 jusqu’en juillet 1886. Les Hay jouèrent un rôle éminent dans la politique marocaine de la Grande Bretagne. Cela a eu comme impact des relations remarquablement étroites entre la Grande Bretagne et le Maroc qui se sont développées à l’époque des Consuls Généraux britanniques Edward Drummond-Hay (1829-45) et son fils, Sir John Drummond-Hay (1845-86), qui tous les deux parlaient couramment l’arabe. Dans les années 1840, ils agirent en intermédiaire pour le Maroc avec d’autres pays européens, tels que l’Espagne, la France, le Danemark et la Suède. En 1849 et 1858, ils firent le nécessaire pour que des vaisseaux de la Royal Navy transportent les fils du sultan à la Mecque pour le pèlerinage. En 1861, ils aidèrent à négocier l’évacuation de Tétouan par l’Espagne. La coopération militaire fut également florissante. Des officiers marocains suivirent une formation militaire à Gibraltar et en Grande Bretagne en 1875-76 et un soldat britannique, connu sous le nom de Caïd Maclean, fut recruté par le Sultan en 1877 pour contribuer à la formation de l’armée marocaine. Au cours des premières années de sa mission, John Drummond Hay a été directement impliqué dans la résolution des problèmes entre le Maroc et certains pays européens et en particulier dans sa médiation entre le Maroc et la France, l’Espagne et les pays scandinaves. Cela prouve à quel point la Grande Bretagne était importante pour Moulay Abderrahmane. Mais aux yeux de John Drummond Hay, le moyen le plus efficace de renforcer l’influence britannique au Maroc à tous les niveaux serait une politique de pénétration commerciale du marché marocain mise en œuvre avec compétence. Après de longues et difficiles négociations, le sultan a accepté de ratifier deux accords le 9 décembre 1856 et de décider de les appliquer à compter du 10 janvier 1857. Les relations entre le Maroc et la Grande-Bretagne sont ainsi 9 Etudes anglaises Culture and art skills S3 entrées dans une nouvelle phase au cours de laquelle des textes juridiques ont commencé à régir les relations pour de longues périodes. Sir John Drummond Hay est, sans nul doute, l’un des diplomates anglais qui ont les plus contribué au développement de bonnes relations entre le Maroc et l’Angleterre. Il fut à la fois diplomate (Minister-Resident), conseiller (wakil) auprès de plusieurs souverains marocains et un homme de grande culture qui a su apprécier le Maroc à sa juste valeur. Pendant la durée de son service au Maroc, le pays connut de très grands bouleversements, à commencer par la guerre maroco-espagnole de 1860. Il usa de son talent de grand négociateur pour convaincre les espagnols à évacuer la ville de Tétouan. Après cette guerre, le Maroc a accepté les propositions britanniques visant à réformer l’administration et l’armée et à développer des relations pacifiques avec les pays européens. Mais avec l’arrivée de nombreux commerçants européens au Maroc, la protection consulaire s’est rapidement étendue chez les sujets marocains, musulmans et juifs, ce qui a créé des tensions dans la société marocaine. L’ambassade de Mohammed Zebdi a été reçue à Londres en 1876 et la Grande Bretagne a convaincu le sultan Moulay Hassan I d’organiser une conférence internationale à Madrid en 1880 pour traiter de la question des protections irrégulières. En reconnaissance du rôle important qu’il joua dans cette affaire, le sultan Mohammed IV lui écrivit une lettre en signe d’appréciation de ses efforts, le 3 novembre 1861. À sa retraite en 1886, Sir John Drummond-Hay écrivit qu’il n’oublierait jamais la gentillesse des Marocains et il énuméra les représentants du sultan qu’il comptait comme des amis personnels. Le sultan Moulay Hassan I répondit qu’il considérait Hay comme un ami sincère et qu’il regrettait beaucoup son départ. Après la retraite de Hay, les relations entre la Grande-Bretagne et le Maroc étaient de plus en plus influencées par la rivalité croissante entre les grandes puissances. Lorsque le Protectorat français fut installé au début du XXème siècle, les intérêts britanniques se limitaient largement à Tanger où la Grande Bretagne jouait un important rôle dans l’administration internationale de la ville. Une communauté britannique considérable s’y développa et Tanger a longtemps gardé une atmosphère britannique. Pendant la Deuxième Guerre mondiale la Grande-Bretagne et les Etats-Unis voulaient éviter que le Maroc tombe sous le contrôle des puissances de l’Axe. 1.6-Le protectorat français et l'intervention britannique Au début du 20e siècle, le Maroc est devenu un protectorat français (1912), mais l'Angleterre a joué un rôle crucial lors de la Conférence d'Algésiras en 1906, où les puissances européennes ont discuté de l'avenir du Maroc. L'Angleterre a soutenu la souveraineté marocaine tout en reconnaissant l'influence française. Le ministère des Affaires étrangères a maintenu son intérêt pour les affaires marocaines même après l’imposition du Protectorat français et espagnol sur le Maroc en 1912. La diplomatie britannique a réussi à éviter l’occupation de Tanger par une seule nation puissante. Cette ville stratégique a été maintenue sous le contrôle d’une administration internationale jusqu’à l’indépendance du Maroc en 1956. Le Premier Ministre Britannique Winston Churchill et le Président Roosevelt des Etats-Unis rencontrèrent feu le Roi Mohammed V du Maroc à Casablanca en 1943, à l’occasion d’une des plus importantes conférences alliées de la guerre. 1.7-Les relations après l'indépendance 10 Etudes anglaises Culture and art skills S3 Après l'indépendance du Maroc en 1956, les relations se sont renforcées entre les deux pays les domaines économique, culturel et militaire. Ainsi, l'Angleterre a maintenu des relations diplomatiques solides avec le Maroc et elle a soutenu ses projets de développement. Le roi Mohammed V a nommé le prince Moulay El Hassan ben al-Mahdi premier ambassadeur du Maroc au Royaume Uni en 1956. Le roi Hassan II a nommé sa sœur la princesse Lalla Aicha en tant que représentante du Maroc à la cour de la reine Elisabeth II. En mai 1965, le traité signé un siècle auparavant, en 1856, entre le Maroc et la Grande Bretagne, fut abandonné et de nouvelles conventions fondées sur les intérêts mutuels furent conclues pour promouvoir les échanges commerciaux et politiques entre les deux pays. Les visites royales ont eu lieu dans les années 1980 avec la reine Elizabeth venue en visite au Maroc en 1980 et le roi Hassan II à Londres en 1987. Les visites des ministres britanniques sont devenues plus fréquentes, reflétant l’importance accrue que la Grande Bretagne accorde au Maroc. En visite au Maroc en 1999, le ministre des Affaires étrangères, Peter Hain, a annoncé un nouveau Partenariat entre le Maroc et la Grande-Bretagne pour le nouveau millénaire. Ce partenariat se concrétise aujourd’hui sur le terrain, et il ne peut être que bénéfique pour les deux pays qui sont liés par des rapports d’amitié et de respect mutuel de plus de huit siècles, mais aussi bénéfique pour un rapprochement entre l’Europe, d’une part, et le Monde arabo-islamique, de l’autre, pour le bien et la stabilité de toute l’humanité dans des temps troubles. Le roi Mohammed VI, quant à lui nomma sa cousine Lalla Joumala ambassadrice auprès de la reine Elisabeth II en 2009. Le Parlement britannique a maintenant un groupe anglo-marocain composé de vingt membres des deux chambres. Les liens économiques et commerciaux se sont également renforcés et accrus, en particulier ces dernières années. Aidé par la Chambre de Commerce britannique (établie au Maroc en 1923), le commerce a triplé au cours des années 1990, faisant de de la Grande Bretagne, le troisième partenaire commercial du pays. En 2002, la Grande Bretagne a exporté pour 351 millions de livres. Le Royaume-Uni est désormais le deuxième investisseur au Maroc, principalement par des investissements de portefeuille. Les liens éducatifs et culturels ainsi que diplomatiques et économiques ont également grandi. Le premier bureau du British Council a été établi au Maroc en 1960. Il a maintenant des centres à Rabat et Casablanca offrant des cours en anglais, des informations sur les possibilités d’études au Royaume-Uni, ainsi que l’organisation d’événements culturels. Chaque année, des bourses Chevening sont accordées à des diplômés universitaires marocains pour faire des études supérieures dans des universités au Royaume Uni. Aujourd'hui, les relations entre le Maroc et le Royaume-Uni sont marquées par une coopération étroite en matière de sécurité, de commerce et de culture. Les deux pays collaborent sur des enjeux mondiaux, tels que le changement climatique et la lutte contre le terrorisme. Les échanges commerciaux ont triplé au cours de la dernière décennie. Les investissements sont en hausse. De plus en plus de britanniques se rendent au Maroc chaque année. L’étendue et la profondeur des contacts bilatéraux se développent plus rapidement. Conclusion Les relations entre le Maroc et l'Angleterre ont évolué au fil des siècles, passant d'échanges commerciaux et de tensions géopolitiques à une coopération politique et culturelle. Cette histoire commune continue d'influencer les relations contemporaines, marquées par un 11 Etudes anglaises Culture and art skills S3 intérêt mutuel et une volonté de collaboration dans divers domaines entre ces deux cultures. Les rois marocains ont joué des rôles cruciaux dans la formation des relations avec l'Angleterre, oscillant entre alliances et tensions en fonction des dynamiques géopolitiques de l'époque. Chacun d'eux a contribué à l'évolution des relations maroco-britanniques à travers des réformes internes, des traités et des stratégies diplomatiques. Sources complémentaires : Vidéo sur l’ambassadeur Mohamed Ben Haddou Aâtar : https://www.youtube.com/watch?v=xWlvskUaoS0 https://leseco.ma/maroc/mohammed-ben-haddou-le-gentleman-marocain-a-la-cour- anglaise.htmlVisite de la reine d’Angleterre https://www.chevening.org/scholarship/morocco/ https://www.britishcouncil.ma Visite de la reine britannique au Maroc https://www.youtube.com/watch?v=d21RTFH_i8Q i Il est originaire de Safi. Sa maison se trouve dans l’ancienne médina 12

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