Bases de la motricité digestive PDF
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Universidad CEU Cardenal Herrera
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Summary
Ce document détaille les bases de la motricité digestive, incluant l'automatisme et le contrôle nerveux. Il explore les couches musculaires, l'activité électrique et les différents types de contractions des fibres musculaires lisses ou striées. L'étude de ce sujet aborde aussi l'automatisme du tube digestif et ses cellules.
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Bases de la motricité digestive Automatisme et contrôle nerveux Les couches musculaires du tube digestif Musculature lisse – Couche musculaire oblique supplémentaire au niveau de l’estomac Musculature striée sur Œsophage (certaines espèces), sphincter anal externe ...
Bases de la motricité digestive Automatisme et contrôle nerveux Les couches musculaires du tube digestif Musculature lisse – Couche musculaire oblique supplémentaire au niveau de l’estomac Musculature striée sur Œsophage (certaines espèces), sphincter anal externe Automatisme du tube digestif La différence majeure entre un m.strié et un m.lisse est que ce dernier est doué d’automatismes alors que l’activité motrice d’un muscle strié est subordonnée à une commande par le système nerveux extrinsèque. Pour le tube digestif, le système nerveux joue un rôle de coordination et de modulation de l’activité motrice grâce à l’existence de plexus nerveux. L’automatisme du tube digestif repose sur l’existence de cellules spécialisées: les cellules interstitielles de Cajal (CIC) Automatisme: mise en évidence in vitro d’activités phasiques Tension temps « Contractions » spontanées Fragment isolé d’intestin Les cellules interstitielles de Cajal Cellules différentes des fibres lisses Localisées entre les couches musculaires longitudinales et circulaires Développent des nombreuses ramifications interconnectées (Réseau) Connectées aux cellules lisses par des Jonctions serrées (propriétés de “Câble”) Fonctions: Siège de l’automatisme du tube digestif (pacemaker) B Assurent la dépolaritation musculaire. En ouvrant les canaux calciques (origine des ondes lentes OL) Assurent la conduction électrique des OL Propiétés de câble Assurent la liaison entre les motoneurones et les fibres lisses. Les cellules de Cajal: Cellules à l’origine de l’automatisme des fibres lisses gastro-intestinales forment un réseau qui interconnectent entre-elles les fibres lisses musculaires Genèse des ondes lentes (OL), et potentiels de pointe (ondes rapides) Activité électrique musculaire 2 types d’activité électrique – Ondes lentes (OL) – Potentiels de pointe (PP) Activité électrique musculaire Ondes lentes (OL) – Activité électrique d’une fibre lisse au repos: -50 mV Sous l’influence des CIC et avec une fréquence qui dépend du segment du tube digestif, les fibres lisses se dépolarisent régulièrement. Les dépolarisations partielles (de -50 mV à -40 mV) forment des oscillations du potentiel de membrane nommées ondes lentes et leur régularité donne naissance à un rythme électrique de base (REB) Activité électrique musculaire Au niveau de l’estomac, la dépolarisation partielle va persister sous la forme d’un plateau qui peut durer 10 sec au niveau de l’estomac. L’OL n’est pas à l’origine d’une activité mécanique; une activité mécanique ne sera vue que si le sommet de l’OL est surchargé de potentiels de pointe (PP) Les PP correspondent à des dépolarisations presque totales de la fibre lisse. La puissance de l’activité mécanique est proportionnelle à la fréquence des potentiels de pointe. La dépolarisation de la cellule lisse est due à une entrée de Ca et non de Na comme pour une axone ou une fibre striée. Activité électrique musculaire Ondes Lentes – Présentes sur toute la longueur du tube digestif sauf sur l’ œsophage et sur la partie crâniale de l’estomac – Contrôlent l’apparition des potentiels de pointe qui entraînent les contractions musculaires – Le système nerveux n’est pas indispensable à la propagation des OL Activité électrique musculaire Ondes lentes Régulation au niveau de l’estomac Pacemaker (groupe des CIC) situé sur la grande courbure de l’estomac au niveau du corps Ondes progressent vers le pylore à une vitesse croissante 5 à 6 ondes lentes/min chez le chien sur lesquelles se superposent des potentiels de pointe Activité électrique musculaire Ondes lentes Régulation au niveau de l’intestin Rôle des cellules interstitielles de Cajal – Situées entre les couches musculaires circulaires et longitudinales – Génèrent spontanément des ondes lentes qui diffusent aux myocytes – Régulent fréquence et propagation des ondes lentes » 3 par minute à l’estomac » 11-12 par minute au duodénum » 8-9 par minute à l’ iléon » 3-4 par minute au colon Activité électrique musculaire Potentiels de pointe (PP) – Véritables potentiels d’action associés à des contractions musculaires – Apparaissent lorsque, pendant une onde lente, le potentiel de membrane atteint un seuil du potentiel (-35 mV) – Les potentiels de pointe propagés grâce aux ondes lentes Activité électrique Activité électrique musculaire Activité musculaire et eléctrique au niveau de l’estomac Activité mécanique des fibres lisses Types de contraction Types de contractions Propulsif = péristaltisme – Contractions organisées dans le sens aboral qui permettent l’avancée du chyme dans le tube digestif anneau contractile =progression d’un anneau contractile (toutes les fibres de la circonférence sont contractées en même temps) = contraction en amont et relâchement en aval Types de contractions Brassage ou segmentation – progressions sur de courtes distances – Contractions orales et aborales sur des zones courtes qui permettent le mixage – Mouvements de type vermiculaires Qu'est-ce qui fait la différence ? Propagation électrique des OL Intestin grêle Colon Propagation synchrone des OL Propagation asynchrone des sur une section : péristaltisme OL sur une section: brassage = propulsif ou segmentation (mixage) Régulation de la motricité Régulation nerveuse Régulation hormonal Régulation de la motricité Régulation nerveuse La paroi de l’intestin est Deux types d’innervation très riche en neurones Intrinsèque = entérique (majoritaire) – Système localisé au tube digestif sur toute sa longueur Extrinsèque – dont les fibres proviennent du système nerveux central Régulation de la motricité Régulation nerveuse: Intrinsèque Système nerveux intrinsèque ou Système nerveux entèrique – Forme des plexus intramuraux Le plexus myentérique ou plexus d’Auerbach Le plexus sous-muqueux ou plexus de Meissner – Située en totalité dans la paroi digestive Régulation de la motricité Régulation nerveuse: Intrinsèque Plexus myentérique (d’Auerbach) – est le plus volumineux – entre couche musculaire circulaire et longitudinale → contrôle de la motricité sur toute la longueur Plexus sous-muqueux (Meisnner) – entre couche musculaire circulaire et la muqueuse → contrôle des sécrétions GI → Action localisée Régulation de la motricité Régulation nerveuse: Intrinsèque Plexus myentérique et sous-muqueux – Chaînes de neurones interconnectés sur toute la longueur du tube digestif – Composés de TRES nombreux neurones autant que dans la moelle épinière – Neurones effecteurs (moteurs ou glandulaires) – Neurones sensitifs (viscerosensibilité: stimuli chimiques, mécaniques,…) Régulation de la motricité Régulation nerveuse: Intrinsèque Plexus intramuraux Régulation de la motricité Régulation nerveuse: Intrinsèque Rôle Indispensable à la formation de l’onde péristaltique C’est à dire la coordination temporelle des différents événements: Lorsque l’intestin est soumis à une excitation (mécanique, chimique ou électrique) on observe: – une contraction en amont sur 2-3 cm – un relâchement/inhibition en aval sur 6-7 cm loi de l’intestin Bayliss & Starling 1899. Régulation de la motricité Régulation nerveuse: Intrinsèque Système nerveux intrinsèque – Peut fonctionner de manière indépendante – Reçoit une innervation du système nerveux extrinsèque (parasympathique et sympathique) qui est le support de: nombreux réflexes Viscéro-sensibilité Régulation de la motricité Régulation nerveuse: Extrinsèque Système nerveux extrinsèque est le Système nerveux autonome Cette innervation est double: – Parasympathique (PS): STIMULE la motricité – Sympathique (S): INHIBE la motricité Régulation de la motricité Régulation nerveuse: Extrinsèque Parasympathique : STIMULE la motricité/sécrétions – Nerf vague innerve quasiment tout le tube digestif – Nerf pelvien innerve le côlon descendant et rectum Neurotransmetteur : – Acétylcholine – Vasoactive intestinal peptide (VIP) – Gastrin releasing peptide (GRP) Régulation de la motricité Régulation nerveuse: Extrinsèque Sympathique : INHIBE la motricité/sécrétions – Ganglions coeliaques : estomac et intestin grêle – Ganglions mésentériques supérieurs : côlon – Ganglions mésentériques inférieurs : partie distale du côlon et rectum Neurotransmetteur : – Noradrénaline – Somatostatine – Neuropeptide Y Réaction de fuite/lutte: le flux sanguin vers m.esquelettique, diminution perfusion zone intestinal Régulation de la motricité Régulation nerveuse L’innervation extrinsèque sympathique implique de nombreux réflexes: – Réflexes passant par les ganglions Réflexe gastro-colique : distension de l’estomac: vidange du côlon Réflexe inhibiteur iléo-gastrique : distension ou solution glucidique iléon: inhibition de la motilité gastrique: frein iléal. Réflexe colo-iléal : inhibition de la vidange de l’iléon lorsque colon est distendu – Réflexes passant par la moelle épinière ou le tronc cérébral Réflexe de défécation: distension du colon (rectum): ouverture sphincter interne et conscient de faire ses besoins. Réflexe intestino-intestinal (Iléus paralytique) : inhibition de la totalité de la motricité par distension d’un segment d’intestin (gaz ou chirurgie), peut être à l’origine d’occlusion intestinale réflexe et fonctionnelle. Régulation de la motricité Régulation nerveuse Viscero-sensibilité – Fibres afférentes sensitives Cheminent dans le même réseau que les fibres efférentes 80% des fibres du nerf vague sont afférentes Stimulées par – Distension de la paroi intestinale – Irritation de la muqueuse – Substances chimiques Régulation de la motricité Régulation nerveuse Régulation hormonal Régulation de la motricité Régulation hormonale Gastrine – Produite au niveau de l’estomac, duodénum et pancréas lors de distension ou de stimulation par le nerf vague – Stimule les contractions de l’estomac – Stimule la libération d’acide Motiline – produite au niveau de l’estomac, du jejunum et duodénum en présence d’un contenu alcalin – Renforce les contractions de l’estomac – Stimule la production de pepsine Régulation hormonal CCK = cholecystokinine (ou pancreozymine) – Produite au niveau du duodénum – Sécrétion stimulée en présence de protéines et de lipides dans le duodénum Stimule la vidange de la vésicule biliaire Stimule la sécrétion d’enzymes pancréatiques Inhibition de la vidange gastrique De nombreuses autres hormones gastro-intestinales influent sur la motricité digestive mais de manière moins importantes