Motricité de l'estomac chez les ruminants - PDF
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Universidad CEU Cardenal Herrera
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Ce document examine la motricité de l'estomac chez les ruminants, en se concentrant sur le rumen, le reticulum, le feuillet et la caillette. Il explique le processus de rumination, y compris le brassage, la vidange, et l'éructation, ainsi que la régulation nerveuse et alimentaire.
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Introduction Ruminants sont des mammifères herbivores o Polygastriques : Digestion des fibres par fermentation microbienne au niveau des pré- estomacs o Rumination : Processus qui consiste à régurgiter du contenu digestif (bol mérycique), à le remastiquer et à le r...
Introduction Ruminants sont des mammifères herbivores o Polygastriques : Digestion des fibres par fermentation microbienne au niveau des pré- estomacs o Rumination : Processus qui consiste à régurgiter du contenu digestif (bol mérycique), à le remastiquer et à le réinsaliver 2 Présentation générale de l’estomac 3 cavités non sécrétoires ou pré- estomacs Feuillet = Omasum Réseau = Réticulum 1 cavité sécrétoire Rumen = Panse (glandulaire) Caillette = Abomasum 3 Présentation générale de l’estomac Réseau = Réticulum Rumen = Panse Caillette = Abomasum Feuillet = Omasum 4 Présentation générale de l’estomac Pré-estomacs occupent o 3⁄4 de la cavité abdominale o toute la partie gauche de l’abdomen o Rumen est le compartiment le plus volumineux Caillette est située ventralement du côté droit 5 Cavités non glandulaires ou pré-estomacs 6 Caractéristiques générales Recouverts d’un épithélium stratifié Entourés d’une forte musculature qui permet le brassage Innervés par o Système nerveux parasympathique (nerf vague) qui stimule la motricité o Système nerveux sympathique qui inhibe la motricite 7 Sac crânial situé contre le diaphragme à gauche o Structure hexagonale en nids d’abeille Rôles o Stockage des éléments déglutis notamment les éléments lourds o Avec le rumen, fermentation microbienne (réticulo- rumen) o Vidange partielle vers le feuillet par l’orifice réticulo-omasal 8 Rumen (Panse, ingluvium) Grand sac fermentaire o Structure : Epithélium composé de papilles qui permettent l’absorption d’acides gras volatils o Rôle : Fermentation microbienne par hydrolyse et oxydation anaérobie 9 Plus développé chez bovins que petits ruminants Structure: sphérique o Lames parallèles attachées à la grande courbure = Très grande surface d’absorption 10 Cavité glandulaire 11 Caillette (cavité glandulaire, Abomasum) Ressemble à l’estomac des monogastriques o Fundus o Corps o Région pylorique Sécrétion acide et pepsinogène = digestion protéique Sécrétion de lysozyme qui permet de dégrader les parois bactériennes = digestion des bactéries du rumen Pylore régule le flux vers le 12 duodénum Motricité de l’estomac Des contractions Du Réticulo-Rumen Des contractions du feuillet Des contractions de la caillette 13 Motricité de l’estomac Rôles des contractions du réticulo-rumen o Brassage : augmente le contact des micro-organismes avec les fibres o Vidange : Transit vers le feuillet o Évacuation des gaz par éructation 14 Des contractions Réticulo-rumen (RR) Au niveau du rumen et du réticulum règne une activité rythmique et synchrone Deux réservoirs une seule unité fonctionelle o Rôles Brassage Cycle Iaire Vidange On peut reconnaître deux Eructation Cycle IIaire cycles des mouvements 15 Contenu du RR Partie dorsale : gaz Partie centrale : langue de fourrage Partie ventrale : fluides, fourrages saturés en fluide, petites particules 16 Cycle Iaire Brassage : o Le contenu liquidien du réseau est projeté sur la langue de fourrage Apport de microbes au contact des fibres Humidification de la langue de fourrage Percolation : récupération des petites particules emprisonnées dans les fibres 17 Cycle Iaire Vidange (propulsion): o Passage de liquide et des petites particules vers le feuillet = ouverture de l’orifice réticulo- omasal 18 Cycle Iaire Contraction biphasique du réseau Progression de la contraction dans le sac dorsal vers la partie caudale du rumen Retour de la contraction vers Contraction en Z l’avant par les piliers du rumen 19 Cycle IIaire Eructation o Localisation temporelle : Suivent les cycles primaires Toutes les contractions primaires ou toutes les 2 ou 3 contractions Fréquence maximale après un repas (1 éructation/min) 20 Cycle IIaire Contenu liquidien et langue de fourrage sont repoussés ventralement Gaz poussés de la partie caudale à la partie crâniale du rumen vers le cardia 21 Cycle IIaire Ouverture réflexe du cardia libéré des fibres Passage des gaz dans l’œsophage Contractions antipéristaltiques Ouverture du sphincter œsophagien supérieur Fermeture du nasophayrnx Glotte ouverte = Ré-inhalation d’une grande partie des gaz par passage dans la trachée puis expiration Éructation silencieuse 22 Cycle IIaire Eructation o Vidange réflexe des gaz produits par la fermentation dans le réticulo-rumen 0.5 à 1L de gaz produit / min = 700-800 L/j Ces gaz sont libérés des fibres lors des brassages et se regroupent dans la partie dorsale du rumen 23 Cycle IIaire Eructation o Gaz éructés CO2 (2/3) Méthane (CH4) (1/3) N2, O2, H2, H2S, S 24 Séquence de contraction Iaireet IIaire 25 Motricité de l’estomac Des contractions Du Réticulo-Rumen Des contractions du feuillet Des contractions de la caillette 26 Motricité de l’estomac Rôles des contractions du feuillet o Mettre les particules fibreuses au contact des lames o Vidange vers la caillette o Rapide pour les liquides o Lente pour les fibres 27 Des contractions du feuillet Ouverture de l’orifice réticulo- omasal lors de la 2ème contraction du réseau du cycle Iaire (arrivée de contenu digestif) Relâchement du canal du feuillet Passage de contenu liquidien avec des bolus de 150 à 200 mL chez une vache 28 Des contractions du feuillet Contraction du canal o Propulsion du contenu vers les lames o Absorption d’acides gras volatils, eau et électrolytes o Reflux des plus grandes particules vers le réseau o Passage de liquide directement vers la caillette 29 Des contractions du feuillet Contraction lente du corps dans le sens oral- aboral o Essorage o Passage du liquide rapide vers la caillette 30 Des contractions du feuillet Contraction des lames du bord libre vers la paroi= 3 fois par jour o Retombée des galettes de particules o Passage lent vers la caillette 31 Motricité de l’estomac Des contractions Du Réticulo-Rumen Des contractions du feuillet Des contractions de la caillette 32 Motricité de l’estomac: résumé Rôles des contractions du réticulo-rumen o Brassage : augmente le contact des micro-organismes avec les fibres o Vidange : Transit vers le feuillet o Évacuation des gaz par éructation Rôles des contractions du feuillet o Mettre les particules fibreuses au contact des lames o Vidange vers la caillette o Rapide pour les liquides o Lente pour les fibres Rôles des contractions de la caillette o Réguler le transit vers l’intestin 33 Des contractions de la caillete Contractions péristaltiques 34 Des contractions de la caillete 6 contractions OL /par minute Contractions pointes toute les 45 sec avec passage de bolus successifs de 30-40 ml pendant 90 min Contractions importantes 35 Régulation de la motricité 36 Régulation de la motricité Innervation par o Système nerveux parasympathique (nerf vague) commande la motricité o Système nerveux sympathique inhibe la motricité o Système nerveux intrinsèque permet seulement des contractions locales non organisées 37 Régulation de la motricité Facteurs de variation de la fréquence des cycles Iaires o Alimentation (fibrosité de l’aliment) foin: 1400 contractions /24 h herbe : 1200 contractions/ 24 h céréales : 800 contractions / 24 h o Espèce (1200 contractions /24 h chez les bovins et1600 contractions /24 h chez les ovins) 38 Régulation de la motricité Types de récepteurs permettant la régulation des contractions o Mécanorécepteurs o Tensorécepteurs o Epithéliorécepteurs 39 Régulation des contractions Mécanorécepteurs autour des dents dans la cavité buccale o Excitation par la mastication lors de la prise de nourriture et de la rumination Augmentation des contractions du RR 40 Régulation des contractions Tensorécepteurs dans la couche musculaire o Au niveau du réticulo-rumen Distension = Augmentation des contractions du RR ATTENTION lors de distension trop importante : inhibition de la motricité o Au niveau du feuillet, caillette ou duodénum Distension = Inhibition des contractions du RR 41 Régulation des contractions Épithéliorécepteurs sur les pré-estomacs o Très sensibles à stimuli mécaniques tactiles légers (fibres) Augmentation des contractions o Sensibles aux stimuli chimiques et surtout acides Inhibition des contractions = stase ruminale lors d’acidité trop importante (exemple : ration riche en amidon) 42 Régulation de l’éructation 43 Régulation de l’éructation Tensorécepteurs dans la partie caudale dorsale du rumen o Excitation par distension (légère) Augmentation de l’éructation o Absence d’éructation si le cardia est recouvert de contenu digestif si les gaz ne sont pas libérés du contenu liquidien (mousse = météorisation spumeuse) lors d’obstruction de l’œsophage 44 Régulation de l’éructation Absence d’éructation Météorisation (tympanisme ruminal) Dilatation excessive du rumen Danger de mort par étouffement 45 Mais …………..chez le nouveau-né polygastrique? 46 Gouttière œsophagienne Passage direct du lait vers l’estomac glandulaire Voie directe = indispensable pour la digestión du lait chez le nouveau-né polygastrique Passage DIRECT de l’œsophage à la caillette Lait évite le réticulo-rumen et donc ne subit pas de fermentation 47 Introduction Ruminants sont des mammifères herbivores o Polygastriques : Digestion des fibres par fermentation microbienne au niveau des pré- estomacs o Rumination : Processus qui consiste à régurgiter du contenu digestif (bol mérycique) et à le remastiquer et à le réinsaliver 48 Rumination Du latin ringere voulant dire ronger Caractérisée o Régurgitation d’un bol mérycique (contenu digestif) o Remastication o Nouvelle insalivation des aliments o Déglutition Elément essentiel du comportement alimentaire des ruminants 49 Rumination Association ruminants/polygastriques o Vraie chez les animaux domestiques mais o Il existe des espèces possédant un vaste estomac pluriloculaire avec fermentation et ne ruminant pas (hippopotame, baleine...) 50 Le cycle mérycique Un cycle dure environ 1 minute Les cycles sont regroupés en périodes ayant une durée de quelques minutes à plus d’une heure (moyenne de 40 min avec 45 cycles) Durée totale de la rumination de 8 h pour un bovin ingérant 12 kg de foin, soit 500 cycles, soit 20 000 coups de mâchoire 51 Évènements associés au cycle o Régurgitation mérycique o Mastication mérycique o Rythme biologique (Répartition nycthémérale) 52 Régurgitation mérycique Ensemble des évènements qui ramène du contenu du RR vers la cavité buccale o Durée de 7-10 secondes avec les évènements suivants Extracontraction du réseau Inspiration à glotte fermée Remontée du bol mérycique dans l’œsophage Arrivé dans la cavité buccale, le contenu régurgité est comprimé par la langue qui en retire les liquides excédentaires qui sont déglutis Les mouvements masticatoires reprennent pour une nouvelle séquence d’une quarantaine de mouvements 53 Mastication mérycique Mouvements masticatoires pendant la rumination lents et réguliers o 1/s chez les bovins o plus rapides chez le mouton et la chèvre regroupés sous forme de cycle d’une quarantaine de mouvements masticatoires 54 Répartition nycthémérale La prise de nourriture (PN) est prioritaire sur la rumination qui occupe donc les espaces laissés libres par la PN. La PN a un rythme circadien avec deux phases centrées sur l’aube et le crépuscule La rumination est essentiellement nocturne (70%) avec l’enchaînement des périodes d’activité avec des périodes de repos de 15 minutes Si la température ambiante est élevée, la PN devient nocturne et la rumination diurne 55 Influence du régime alimentaire La durée de la rumination est fonction de la richesse en fibres de l’alimentation La durée de rumination est proportionnelle à la quantité de fibres ingérées (1 kg de matière sèche entraîne environ 1h de rumination chez les bovins) Un bovin ingère 1.1% de son poids/j et le mouton 2.2%/j ce qui explique qu’un mouton rumine plus longtemps qu’un bovin 56 Influence du régime alimentaire Les fibres sont indispensables pour stimuler le réticulo-rumen et déclencher la rumination En absence totale de fibres, la rumination perdure car il y a une composante comportementale o Possibilité d’une mastication à vide (pseudorumination) chez des bovins adultes n’ayant pas suffisamment de fibres alimentaires. 57 Régulation de la rumination La rumination peut être vue comme un « réflexe de broyage » des aliments lorsque la fibrosité des aliments est trop grande Stimulations d’origine périphérique o Tensorécepteurs perçoivent la distension du rumen o Epithéliorécepteurs perçoivent les frottements des fibres sur la paroi Il y aurait un centre nerveux de la rumination voisin du centre moteur des pré-estomacs (CMP) 58 Rumination : régulation nerveuse Influence du rythme circadien : o souvent rumination observée chez l’animal somnolent ou en sommeil léger. o La rumination est inhibée lors de stress ou d’activité 59 Rumination : état de sante Le syndrome fièvre est caractérisé par un arrêt de la rumination. 60 Récapitulation Ruminants se sont adaptés à la digestion des fibres o Fermentation microbienne dans les pré-estomacs o Rumination Motricité des pré-estomacs permet d’optimiser la digestion des fibres o Brassage o Vidange o Eructation o Rumination Motricité du réticulo-rumen et rumination = signes de bonne santé chez les ruminants 61