Grossesse Extra-Utérine PDF - Cours Médecine
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Dr. N.GHIT
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Ce document est un cours de gynécologie obstétrique sur la grossesse extra-utérine, destiné aux étudiants de 5e année de médecine. Il aborde la définition, l'épidémiologie, les facteurs de risque, la physiopathologie, le diagnostic et le traitement de cette pathologie. Le texte est bien structuré et utilise des illustrations.
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Objectifs: 🡺 Définir une grossesse extra-utérine 🡺 Expliquer les phénomènes physiopathologiques de la grossesse ex...
Objectifs: 🡺 Définir une grossesse extra-utérine 🡺 Expliquer les phénomènes physiopathologiques de la grossesse extra-utérine 🡺 Poser le diagnostic d’une grossesse extra-utérine 🡺 Connaitre les complications de la grossesse extra-utérine 🡺 Proposer une conduite à tenir thérapeutique. Grossesse extra-utérine Cours présenté par : Docteur N.GHIT – Maitre-assistante en Gynécologie-obstétrique. Cours destiné aux étudiants 5e année médecine Service de gynécologie obstétrique Définition Plan: Implantation et développement de l’œuf en-dehors de la Introduction – définition cavité utérine (trompes ++, ovaires, cavité abdominale) Intérêt de la question Epidémiologie et Facteurs de risque Physiopathologie Anatomie pathologique Intérêt Etude clinique ∙ Fréquence : en augmentation, vu la recrudescence Diagnostic différentiel Traitement des salpingites, le recours à la chirurgie tubaire et la Pronostic contraception par DIU Conclusion ∙ Gravité : première cause de mortalité maternelle au 1er trimestre, compromet la fertilité des patientes ∙ Diagnostic : souvent difficile, basé sur le couple β- HCG et l’échographie endo-vaginale ∙ Traitement : arsenal thérapeutique large : de l’abstention au traitement chirurgical radical en passant par le traitement médical ∙ Epidémiologie: - Pathologie en nette augmentation - Pays développés: 100 à 175 GEU / an / 100000 femmes en age de procréer. - Algérie: 1 GEU / 80 grossesses ∙ Facteurs de risque et étiologies : 🡺 Infection : à Chlamydia Trachomatis, responsable de séquelles inflammatoires 🡺 Tabagisme (actif ou passif) : par diminution de la motilité tubaire ciliaire des trompes 🡺 Endométriose tubaire 🡺 Tuberculose génitale 🡺 Stérilité 🡺 Causes iatrogènes : chirurgie tubaire, chirurgie pelvienne appendicectomie contraception hormonale (pilule micro-progestative, DIU x 10 le risque de GEU), inducteurs de l’ovulation et PMA Anatomopathologie Physiopathologie ∙ Localisation : 🡺 Dans la grande majorité des cas 98% sont tubaires : 🡺 Retard de captation ovulaire: la ▪ 70% ampullaires, cette portion élastique et fécondation s’effectue dans la cavité large permet une évolution plus longue péritonéale ▪ 25%isthmiques, se révèlent plus précocement 🡺 Retard de transport de l’œuf : ▪ Rarement interstitielles séquelle d’infection , limitation de 🡺 Plus rarement, la GEU est abdominale, cervicale mobilité tubaire : adhérence ou fibrose de ovarienne, d’évolution prolongée parfois jusqu’ paroi tubaire, synéchie intra-tubaire à terme 🡺 Reflux tubaire : Procréation Médicalement Assistée (PMA) ∙ Aspects : +++ 🡺 Macroscopie : elle réalise une voussure ovoïde, rouge, foncée, violacée, siégeant sur la trompe Mécanismes : 🡺 Microscopie : le processus de nidation est le nidation ectopique 🡺 développement de grossesse 🡺 distension tubaire progressive et même au niveau de la trompe qu'au niveau de érosion des vaisseaux 🡺 hémato-salpinx 🡺 rupture tubaire 🡺 hémo-péritoine 🡺 choc l'utérus. La musculature est amincie, érosion hémorragique des vaisseaux de la membrane qui nourrissent l'œuf. L'utérus grossit peu et sa muqueuse subit une transformation déciduale ∙ Examens paracliniques : Etude clinique Type de description : hémato-salpinx à son stade de début 🡺 Dosage quantitatif de l’HCG : la cinétique des β-HCG ∙ Signes cliniques : /48 h 🡺 Signes fonctionnels : ▪ Seuil de discrimination : 1.500 UI/ml ▪ Retard des règles (aménorrhée) 🡺 Echographie : ▪ Douleur pelvienne ▪ Signes directs : masse annexielle : ▪ Métrorragies : peu abondantes, faites de sang noirâtres (sépia) ✔ Sac gestationnel : contenant l’embryon et la ▪ Signes sympathiques de grossesse : inconstants vésicule vitelline, l’activité cardiaque est parfois visible 🡺 Interrogatoire : recherchera les facteurs de risque ✔ Hématosalpinx : masse latéro utérine hétérogène ▪ Signes indirects : 🡺 Examen clinique : ✔ Vacuité utérine : un sac gestationnel intra-utérin est ▪ Spéculum : col violacé, mou, le saignement ayant une origine normalement visible à la 5e SA en endo-vaginal pour un endo-utérine seuil à 1500 UI/ml ▪ TV : apprécie le volume utérin, habituellement, plus petit que ne le ✔ Épanchement péritonéal voudrait l'âge gestationnel. On recherche une masse latéro-utérine ✔ Endomètre épais, gravide ou PSEUDOSAC GESTATIONNEL mobile, sensible 🡺 Culdocentése : diagnostic de l’hémopéritoine 🡺 Cœlioscopie : but diagnostic , thérapeutique et pronostic ▪ Le ventre respire bien, la palpation est légèrement douloureuse, mais 🡺 NFS + groupage sanguin : retentissement du saignement, nécessité de transfusion, bilan sans défense d'opérabilité Formes cliniques ∙ Inondation péritonéale : extrême urgence 🡺 Douleur hypogastrique : brutale, atroce, rapidement suivie d'épisodes de syncopes 🡺 Examen général : met en évidence un état de choc en rapport avec l'anémie aigue 🡺 Abdomen : parfois ballonné, à la palpation, on perçoit une défense pariétale et la percussion peut mettre en évidence une matité des flancs. 🡺 TV : provoque le cri de Douglas 🡺 Echographie : met en évidence un hémo-péritoine abondant, rarement, la grossesse ectopique. 🡺 Immédiatement : hospitalisation, groupage sanguin, bilan standard, réanimation, transfusion et laparotomie en urgence (en parallèle) ∙ Hématocèle enkystée : forme rare qui est le résultat d'une évolution longue. 🡺 La patiente se présente avec un abdomen douloureux 🡺 TV : déclenche le cri de Douglas et retrouve un Douglas qui bombe dans le vagin 🡺 Echographie : confirme la présence d'un épanchement liquidien ou d'une masse mal limitée dans le Douglas ∙ Formes atypiques : Diagnostic différentiel : 🡺 Formes pauci-symptomatiques : la triade classique (douleurs + métrorragies + masse annexielle) n'est pas retrouvée Devant des métrorragies : 🡺 Formes pseudo-abortives : le diagnostic peut être évoqué devant un avortement peu 🡺 Causes gravidiques : grossesse menacée, ABRT en cours, mole hémorragique, à col fermé avec aspect de pseudo-sac. hydatiforme, 🡺 Causes non gravidiques : vulvovaginales, cervicales, utérines. 🡺 Formes pseudo-infectieuses : syndrome douloureux et fébrile du pelvis + métrorragies. Le diagnostic repose sur Devant des douleurs pelviennes : les HCG + cœlioscopie 🡺 Causes extra génitales : ▪ Digestives : appendicite, péritonite, occlusion intestinale aigüe. 🡺 Association grossesse extra- et intra-utérine 🡺 ▪ Urinaire : cystite, colique, pyélonéphrite. grossesse hétérotopique 🡺Causes génitales : ▪Gravidique : menace d'avortement ou avortement en cours. ▪ Non gravidiques : ❑Utérines : -endométrite, -fibrome en nécrobiose/en torsion. ❑Tubaires : salpingite. ❑Ovariennes : kyste hémorragique, rupture, torsion, infection. Traitement ∙ Objectifs :c'est une urgence diagnostique et thérapeutique 🡺 Supprimer la GEU 🡺 Préserver la fertilité 🡺 Limiter les risques de récidives 🡺 Réduire au maximum la morbidité thérapeutique ∙ Méthodes : 🡺 Chirurgie conventionnelle : ▪ Traitement radical : par salpingectomie ▪ Traitement conservateur : expression tubaire ou par césarienne tubaire SALPINGOTOMIE 🡺 Cœlio-chirurgie : GOLD STANDARD ▪ Traitement conservateur: SALPINGOTOMIE ▪ Traitement radical : salpingectomie 🡺Traitement médical : permet d'éviter les risques liés à l'anesthésie et à la chirurgie ▪ Méthotrexate® : antimitotique bloque le développement du trophoblaste qui se résorbe spontanément; Plusieurs protocoles. La chute puis la négativation du taux des HCG confirme la guérison 🡺 Abstention thérapeutique : femme très coopérante qui se fait suivre et si le taux des β-HCG < 500 UI/ml et décroît spontanément Pronostic Conclusion ∙ La GEU reste encore une cause de mort maternelle ∙ L'avenir obstétrical des femmes opérées pour GEU peut être compromis ∙ Penser à la GEU devant la triade clinique Métrorragies/ Douleurs : problème de stérilité, récidive pelviennes/ Aménorrhée chez toute femme en âge de procréer. 🡺 50 % restent stériles involontairement 🡺 30 % auront des enfants ∙ Urgence diagnostique et thérapeutique 🡺 15 % feront une seconde GEU ∙ Trépied diagnostic : clinique, β-HCG et échographie ∙ Cœlioscopie 🡺 traitement de référence , notamment pour le traitement conservateur de la GEU. Références bibliographiques: 1. A.Gervaise, H. Fernandez : Prise en charge thérapeutique des grossesses extra-utérines Journal de Gynécologie Obstétrique et Biologie de la Reproduction (2010) 39S, F17—F24. 2. Chapron C, Fernandez H, Dubuisson JB : Le traitement de la grossesse extra-utérine en l'an 2000. J Gynecol Obstet Biol Reprod 2000;29 : 351 – 61. 3. Gérard Mage : Chirurgie coelioscopique en gynécologie ; Elsevier Masson 02/2013 51-62. 4. Emile Papiernik ; Henri Rozenbaum : Gynécologie édition Médecine –Sciences Flammarion 1990 ; 593-602. 5. Frey.C Poncelet, C : Traitement endoscopique de la grossesse extra-utérine, Gynécologie Obstétrique & Fertilité 39 (2011) 640–643. Merci de votre attention 6. Hervé Fernandez : traité de gynécologie édition Flammarion 2005, p 416-426.