Cours 1 : La Finalité du Contrôle de Gestion PDF
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École supérieure de comptabilité et de finance - Constantine
Dr. Khadidja SEBT
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Summary
Ce document présente les concepts et les enjeux du contrôle de gestion, en expliquant le rôle du contrôleur et du gestionnaire. Il explique comment les entreprises utilisent le contrôle de gestion pour atteindre leurs objectifs et maintenir leur performance.
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4 éme année seconde cycle- ESCF Constantine Dr. Khadidja SEBT Cours 1 : La finalité du contrôle de gestion NOTIONS CLES La définition et les enjeux du contrôle de gestion Le rôle central du manager (dirigeant) L...
4 éme année seconde cycle- ESCF Constantine Dr. Khadidja SEBT Cours 1 : La finalité du contrôle de gestion NOTIONS CLES La définition et les enjeux du contrôle de gestion Le rôle central du manager (dirigeant) La description de l’organigramme Le rôle de contrôleur de gestion La description des états de contrôle I. La définition et les enjeux du contrôle de gestion L’expression « contrôle de gestion » n’est pas toujours très clairement définie, car elle réunit deux termes, « contrôle » et « gestion », qui peuvent avoir des sens différents selon le contexte dans lequel on les utilise. a. Le contrôle Le mot « contrôle » peut prendre deux sens : 1. Le sens de « vérification » ; 2. Le sens de « maîtrise », de « pilotage ». EXEMPLE Les expressions de la vie courante « contrôle d’identité » ou « contrôle des billets » font référence à la dimension « vérification ». Les expressions « contrôle aérien » ou « avoir le contrôle de son véhicule » font référence à la dimension « pilotage ». Il est important de souligner ces deux dimensions car elles sont essentielles pour comprendre ce que recouvre le contrôle de gestion. b. La gestion et le management Même s’il est très mal défini dans les dictionnaires de la langue française, on acceptera que le terme « gestion » implique l’idée d’une action menée dans le but d’atteindre un objectif. EXEMPLE De nombreuses expressions du quotidien utilisent le mot gestion dans ce sens. Lorsqu’un automobiliste manœuvre habilement son véhicule, il peut dire : « j’ai bien géré mon créneau ». Lorsque l’on établit un agenda (ou planning), on parle de la « gestion du temps ». Dans le cadre d’une entreprise, la gestion implique des prises de décision permettant de réaliser des actions et d’atteindre des objectifs, tout en minimisant les ressources utilisées pour atteindre des objectifs, tout en minimisant les ressources utilisées pour atteindre cet objectif avec efficacité (ou efficience). Si les objectifs ne sont pas atteints, ou qu’ils sont atteints mais au prix de gaspillages, on dira que « l’entreprise n’est pas gérée », ou qu’elle est « mal gérée ». Le mot gestion est généralement utilisé pour traduire le mot anglais management. Pourtant, ces deux mots ne sont pas parfaitement synonymes. Le management est le fait d’atteindre un objectif par l’intermédiaire d’autres personnes. À la différence de la gestion, le management implique une dimension collective : le manager « gère » une équipe. 1 4 éme année seconde cycle- ESCF Constantine Dr. Khadidja SEBT ATTENTION Le mot gestion n’implique pas nécessairement l’idée d’une action collective. On peut gérer seul ! un manager est donc plus un « dirigeant » qu’un « gestionnaire ». Les termes manager et management sont de plus en plus utilisés directement en français sans être traduits. Le management est un mot gigogne, qui peut s’utiliser à des niveaux très variés. Un manager peut être le PDG d’une multinationale : ses « subordonnés » sont alors les différents dirigeants fonctionnels de l’entreprise. Un manager peut être un chef d’équipe, ou un chef de rayon : ses subordonnés sont les membres de son équipe, ou les vendeurs du rayon du magasin dans lequel il travaille. Figure : Les différents niveaux de management À RETENIR L’enseignement du contrôle de gestion fait référence à la discipline appelée par les anglo- saxons « management control ». C’est donc le sens de « gestion collective », dans le cadre d’une organisation ou d’une entreprise, qui doit être retenu pour définir cette discipline. c. Le contrôle de gestion et le management control Si l’on additions les définitions des termes « contrôle » et « management », il en découle que le contrôle de gestion doit permettre (1) de vérifier et (2) de maîtriser les actions des individus qui doivent collectivement atteindre un objectif commun. C’est donc un art de la convergence des buts qui est mis en place : motiver les individus, décliner les objectifs communs en objectifs individuels cohérents, donner du sens à l’action de chacun, tout en vérifiant que les objectifs sont atteints. À RETENIR Le contrôle de gestion est l’ensemble des processus qui permettent de coordonner des actions collectives, de vérifier que les objectifs sont atteints, et d’ajuster les objectifs individuels si besoin. 2 4 éme année seconde cycle- ESCF Constantine Dr. Khadidja SEBT II. La place du contrôle de gestion Le contrôle de gestion est présent dans la quasi-totalité des entreprises, mais la forme qu’il revêt peut-être très variable. a. L’importance du contrôle de gestion La fonction contrôle de gestion n’existe que dans les entreprises d’une certaine taille, lorsqu’il est nécessaire de diviser le travail et de déléguer les responsabilités. Le petit entrepreneur n’a pas vraiment besoin de contrôle de gestion formel ; le contrôle se fait alors de manière informelle. Par ailleurs, la fonction contrôle de gestion peut exister quel que soit le statut de l’entreprise. Une organisation publique ou une entreprise coopérative ont, tout comme les sociétés commerciales, besoin de faire converger les objectifs individuels de leurs travailleurs vers un objectif commun. ET ce, même si l’objectif n’est pas de maximiser le résultat. b. Le rôle du contrôleur de gestion Selon les entreprises, le rôle du contrôleur est extrêmement variable. Dans certains cas, il peut être limité à des dimensions de technique comptables et se limiter à la production d’un certain nombre d’états de contrôle. Le contrôle de gestion se limite alors pratiquement à ce que l’on appelle le contrôle budgétaire. EXEMPLE Un contrôleur de gestion dont le travail se limite à coordonner la production des tableaux de reporting mensuels, ou à vérifier que les budgets sont respectés, a un rôle réduit. C’est souvent le cas des contrôleurs de gestion dans la fonction publique. Mais dans certains entreprises, le contrôleur de gestion peut avoir un rôle beaucoup plus large, englobant par exemple la production des prévisions budgétaires, l’évaluation des différents responsables en interprétant leurs performances et en proposant des récompenses ou des sanctions, le conseil à la direction générale lors de la prise de certains décisions stratégiques, l’étude de la rentabilité de projets d’investissement, la définition de l’architecture du système d’information comptable, etc. À RETENIR Même s’il peut revêtir des formes très diverses, le contrôle de gestion a toujours pour finalité de faciliter le pilotage de l’entreprise par les dirigeants. Concrètement, il intéressant d’observer la place du contrôleur de gestion dans l’organigramme des entreprises. Dans certains cas, le contrôleur de gestion est dépendant de la direction financière. C’est généralement le signe d’un contrôleur de gestion limité à des tâches de contrôle budgétaire. Dans d’autres cas, il est rattaché directement à la direction générale. Cela est alors le signe de l’importance accordée à cette fonction. Figure : La place du contrôle de gestion 3 4 éme année seconde cycle- ESCF Constantine Dr. Khadidja SEBT c. Le contrôle de gestion, l’audit et le contrôle interne Il ne faut pas confondre « contrôle de gestion », « audit » et « contrôle interne ». À RETENIR L’audit est une procédure menée par une personne indépendante (en générale extérieure à l’entreprise) qui « écoute » (et observe) afin de porter un diagnostic si possible. Étymologiquement, le mot anglait audit a les mêmes origines latines que les mots « audio » ou « audition » : « entendre ». Un audit n’est en aucun cas un jugement. Parmi les missions d’audit, il est important de préciser que certaines sont appelées « missions d’audit légal » ; elles correspondent en France à ce que l’on appelle « commissariat aux compte ». C’est la mission menée par un expert pour certifier les comptes annuels. Comme dans le cadre du contrôle de gestion, l’audit implique une évaluation des performances, des structures et des acteurs. Mais contrairement au contrôle de gestion, l’audit se fait par des personnes externes à l’entreprise, et de manière ponctuelle. Le contrôle de gestion est quant à lui un processus continu et permanent, permettant le pilotage au quotidien de l’entreprise. À RETENIR Le contrôle interne est un ensemble de procédures permettant d’assurer la fiabilité des états financiers de l’entreprise. Une des bases du contrôle interne est le principe de séparation des fonctions. Si le décisionnaire est en même temps le payeur, il sera tenté d’utiliser l’argent de l’entreprise à des fins personnelles. À l’inverse du contrôle interne, le champ du contrôle de gestion est beaucoup plus vaste. ATTENTION Audit, contrôle interne et contrôle de gestion sont distincts, mais interdépendants. Par exemple, un contrôle de gestion fiable facilite le travail du commissaire aux comptes. À l’inverse, un contrôle interne déficient et l’existence de malversations perturbent le travail du contrôleur de gestion. d. Les états de contrôle Dans la pratique, le contrôleur de gestion est responsable de la production d’états de contrôle périodiques qui prennent généralement la forme de tableaux. États de contrôle budgétaire : ils assurent le suivi des écarts entre prévisions et réalisations. Tableaux de bord : ils présentent une sélection choisie d’un petit nombre d’indicateurs, financiers et non financières, afin de suivre les facteurs clés de succès de l’entreprise. Etats de reporting : dans les groupes décentralisés, ils permettent de faire remonter l’information (financière et non financière) vers la direction générale, notamment pour établir les états financiers. Source : Oliver Vidal et Emmanuelle Plot-Vicard, Contrôle de Gestion, Cours-QCM-Exercices- Corrigés, Vuibert, 2016. P 7. 4