Transformations de la Dette et Modèle Bancaire Baltique

Ce modèle bancaire, dominant aux 18e et 19e siècles, repose sur des banques d'émission qui octroient des prêts et escomptent des lettres de change, régulant ainsi la monnaie et les opérations bancaires.

L'escompte devient une pratique dominante au 19e siècle, facilitée par le développement des transports et des communications. Les banques allègent la trésorerie des entreprises en rachetant des lettres de change.

Ces banques, comme la Banque de France, régulent le système monétaire grâce à la fenêtre d'escompte, qui leur permet d'ajuster la liquidité et le taux d'intérêt directeur.

La Banque d'Angleterre s'éloigne du modèle continental en 1844 en se rapprochant d'un système plus lié au marché financier. Le système bancaire anglais s'appuie davantage sur le marché financier que sur le crédit bancaire.

Les progrès des transports et des communications au 19ème siècle permettent l'essor de l'escompte et la circulation massive de lettres de change.

La transformation d'une dette, comme un dépôt bancaire, en monnaie, par exemple un billet de banque, par une banque.

Une reconnaissance de dette émise par une banque, généralement échangeable contre des biens et services. Elle est garantie par des actifs de la banque, tels que l'or, des titres de créance ou des crédits.

Le processus par lequel une banque crée de la monnaie nouvelle en accordant des crédits, augmentant ainsi ses actifs et ses passifs ; cet acte implique d'accroître les dépôts des clients.

Le rapport entre les fonds propres (capital) d'une banque et ses actifs totaux.

Le rapport entre les liquidités d'une banque et ses actifs totaux, indiquant la capacité de la banque à répondre à des demandes immédiates de remboursement.

Le fait de regrouper des créances similaires pour créer des titres financiers échangeables sur le marché, réduisant ainsi les risques liés à chaque créance individuelle.

Les États du XVIIe siècle étaient intéressés par les techniques bancaires, notamment la transformation de la dette en monnaie.

Un système bancaire basé sur la transformation de la dette en monnaie, caractéristique de la Baltique au XVIIe siècle.

En Europe, au XVIIe siècle, des banques publiques émergent, utilisant les billets à la place de l'or pour financer les guerres et améliorer le commerce.

Ce modèle bancaire combine deux types de services : la gestion des dépôts et l’émission de billets, ainsi que le financement du commerce maritime grâce à des prêts.

Le modèle baltique utilise des actifs concrets comme les marchandises et les métaux précieux pour garantir la valeur des billets et des prêts.

La gestion de la banque d’émission est assurée par deux départements : l’un gère les billets et les métaux précieux, l’autre les dépôts et les crédits commerciaux.

La Suède a été la pionnière en matière de banque d’émission. La première banque centrale suédoise, la Banque de Stockholm, a été créée en 1657.

La première banque d’émission d’Europe a été confrontée à des problèmes de surémission pour financer les guerres du roi, ce qui a entraîné sa faillite en 1667.

La Riksens Ständers Bank, créée en 1668, succède à la Banque de Stockholm avec un contrôle accru du Parlement pour éviter les problèmes de surémission et garantir la stabilité de la monnaie.

Au XVIIIe siècle, le Parlement suédois essaie de réguler l'émission de billets pour maintenir la confiance dans la monnaie. L’État, malgré tout, continue de s’endetter, ce qui entraîne de nouvelles émissions de billets.

La Riksens Ständers Bank devient la Sveriges Riksbanken en 1866 et obtient le monopole de l’émission de billets en 1897. Ce processus est marqué par une fusion progressive des billets de la banque et des billets du Trésor.

Le modèle baltique est critiqué pour son risque de solvabilité. Trop axé sur les actifs réels, il ne prend pas suffisamment en compte la liquidité bancaire.

Le modèle baltique peut mener à des crises de la dette externe, car la création de monnaie est directement liée aux besoins du commerce international, sans tenir compte des besoins internes.

L'émission de billets est étroitement liée au besoin de financement des guerres et des stocks de marchandises, ce qui peut entraîner des épisodes d’hyperinflation et des spéculations sur les prix.

L’absence de flexibilité dans les taux d’intérêt, liés aux cycles des productions agricoles et industrielles, est un autre point faible du modèle baltique.

Au début du XXe siècle, les États-Unis adoptent un modèle de banque centrale après avoir observé les limites du modèle baltique.