Transformation de la Dette en Monnaie

Ce sont les banques qui connaissent le plus grand succès aux XVIIIe et XIXe siècles. Elles permettent aux entrepreneurs d'obtenir facilement des liquidités grâce à l'escompte des lettres de change.

Le siècle où l'escompte des lettres de change s'est généralisé, révolutionnant le système bancaire.

Le processus par lequel une banque échange une lettre de change contre de l'argent, accordant un prêt à l'entreprise qui l'a émise.

Les banques centrales qui ont le pouvoir de réguler la quantité de monnaie en circulation en contrôlant le taux d'escompte.

Le taux d'intérêt appliqué par les banques d'émission pour escompter les lettres de change. C'est un outil de politique monétaire qui influence le coût du crédit.

La transformation d'une dette en monnaie implique que le banquier inscrit deux valeurs égales à son bilan : une dette au passif (par exemple, des dépôts) et une créance à l'actif (par exemple, un prêt).

Une banque peut choisir de mettre en circulation sa créance à l'actif en émettant un titre de paiement équivalent, tel que le billet de banque. Cette opération transforme la dette en monnaie.

La titrisation consiste à regrouper plusieurs créances similaires pour réduire le risque associé à chaque créance individuelle. La banque peut ensuite vendre ces créances aux investisseurs.

Un billet de banque est une reconnaissance de dette d'une banque. Cette reconnaissance de dette est garantie par une valeur équivalente à l'actif de la banque, qui peut être composée de valeurs matérielles, titres de créance ou crédits directs.

Si un billet de banque est accepté par les agents économiques pour effectuer des transactions, il joue le rôle de la monnaie. La banque a alors transformé une dette en monnaie.

Le bilan d'une banque présente ses actifs (ce qu'elle possède) et ses passifs (ce qu'elle doit). Un prêt accordé génère une nouvelle créance à l'actif et une nouvelle dette (dépôt) au passif.

Les ratios de fonds propres et de liquidité permettent d'évaluer la santé financière d'une banque. Un ratio de fonds propres élevé signifie que la banque a plus de ressources pour couvrir les pertes potentielles.

Le modèle baltique du XVIIe siècle s'intéressait aux techniques bancaires, notamment à la transformation de dettes en monnaie. Les banques jouaient un rôle important dans les économies de cette période.

Ce modèle bancaire, développé dans les pays baltes au XVIIème siècle, est caractérisé par une banque d'émission divisée en deux départements distincts : un département d'émission de billets et un département bancaire de crédit.

Le département d'émission de billets, en relation directe avec le commerce international, émet les billets, tandis que le deuxième département bancaire de crédit, est lié aux emprunts et prêts.

Ces banques utilisent des assets tangibles, comme des marchandises, pour garantir l'émission des billets.

Les banques d'émission du modèle baltique sont sous le contrôle de l'État.

Le bilan de la banque baltique présente les actifs (billets, effets de commerce, marchandises) ainsi que les passifs (dépôts) et les opérations hors bilan.

Ce modèle bancaire est très vulnérable aux risques de solvabilité car il n'y a pas de contrôle de la liquidité bancaire.

L'absence de lien entre l'émission de billets et les besoins de liquidité de l'économie conduit à des crises de la dette extérieure et à des crises inflationnistes.

Les risques politiques et sociaux incitent à la surémission, avec des conséquences comme l'hyperinflation.

La dépendance des taux d'intérêt à la saisonnalité des productions agricoles et industrielles contribue à la faible flexibilité du modèle baltique.

La première banque d'État suédoise, créée en 1657, échoue en raison d'une émission excessive de billets et de la pression du roi pour financer les guerres.

La Banque de Stockholm est remplacée en 1668 par la Riksens Ständers Bank, qui est placée sous le contrôle du Parlement pour éviter les déficits de l'État et maintenir la confiance dans la monnaie.

La Riksens Ständers Bank est rebaptisée Sveriges Riksbanken en 1866 et obtient le monopole d'émission en 1897.

Le modèle continental de banque centrale, différent du modèle baltique, repose sur les effets de commerce (traites) et non sur les marchandises.

Le modèle continental est plus sécurisé car l'émission de billets est liée à la vente, mais pas au paiement, des marchandises.

Le modèle continental repose sur le principe d'escompte des effets de commerce, ce qui permet à la banque de créer de la monnaie en échange de ces effets.