Module 2: Nationalismes et Autonomie du Canada

La période entre 1896 et 1945 au Canada a été marquée par l'essor de l'industrialisation et du nationalisme. Des conflits internationaux comme les guerres des Boers et les deux guerres mondiales ont également eu un impact significatif.

La deuxième phase d'industrialisation au Canada a été caractérisée par l'utilisation de l'énergie hydroélectrique, les investissements américains et une main-d'œuvre spécialisée.

Le nationalisme canadien-français se référait à une vision de l'identité canadienne qui mettait l'accent sur les différences culturelles, linguistiques et politiques entre les Canadiens français et les Canadiens anglais.

Le sentiment d'appartenance à une nation ou à un territoire. Il peut aussi désigner une idéologie politique qui identifie une nation comme un groupe d'individus partageant des caractéristiques communes.

La politique de compromis de Wilfrid Laurier visait à concilier les aspirations des Canadiens anglais et des Canadiens français en favorisant une nouvelle identité nationale fondée sur le concept d'une nation de deux peuples fondateurs.

Le soutien militaire canadien à la guerre des Boers de 1899-1902 a mis en évidence les différentes positions des Canadiens face à l'impérialisme britannique.

Les Canadiens-anglais, souvent liés à l'Empire britannique, étaient fiers de leur appartenance à l'empire et de leur participation aux conflits de la mère-patrie. Ils considéraient que cette affiliation apportait des avantages économiques et politiques.

La participation à la guerre des Boers a divisé les Canadiens. Les impérialistes soutenaient la participation du Canada à l'effort de guerre, tandis que les nationalistes canadiens-français s'y opposaient.

L'arrivée des immigrants non-britanniques au Canada, notamment des États-Unis, d'Europe de l'Est et des Îles Britanniques, a suscité des inquiétudes quant à l'identité nationale et à la protection des droits des Canadiens d'origine.

Le gouvernement canadien a mis en place une politique d'immigration, avec des restrictions et des taxes pour les Chinois et les Indiens, pour répondre aux préoccupations concernant l'impact de l'immigration sur la société canadienne.

La création des provinces d'Alberta en 1905 et de Saskatchewan a reflété la croissance rapide de la population dans l'Ouest canadien et a soulevé des questions quant aux droits des Canadiens français en dehors du Québec.

Les pensionnats autochtones étaient des établissements scolaires créés pour assimiler les enfants autochtones en leur inculquant la culture et les valeurs européennes.

L'hydroélectricité s'est avérée une source d'énergie essentielle pour la deuxième phase d'industrialisation au Québec, permettant de développer de nombreuses industries.

La deuxième phase d'industrialisation a été alimentée par l'utilisation de nouvelles sources d'énergie comme l'hydroélectricité et le pétrole, des investissements provenant des États-Unis et du Canada, et une main-d'œuvre de plus en plus spécialisée.

Le capitalisme de monopole est un système économique où de grandes entreprises dominent un secteur particulier, contrôlant les prix des ressources et des produits finis.

Le mouvement syndical au Québec a vu l'émergence de syndicats américains et catholiques, avec la CTCC (Confédération des Travailleurs Catholiques du Canada) qui représentait les ouvriers spécialisés.

Les syndicats américains cherchaient à rassembler des travailleurs pour améliorer leurs conditions de travail, tandis que les syndicats catholiques étaient souvent conciliants avec les employeurs.

Le système coopératif consistait à mettre en commun des ressources financières pour acheter de la machinerie agricole. Alphonse Desjardins a fondé le mouvement des caisses populaires en s'inspirant de cette idée.

Les conditions de vie dans les villes canadiennes se sont améliorées au début du 20e siècle, avec le développement de services essentiels comme la police, les pompiers, l'électricité et l'aqueduc.

L'éducation au Québec a connu des progrès au début du 20e siècle, avec l'école obligatoire jusqu'à 14 ans et l'ouverture de collèges classiques pour filles et d'universités pour les femmes.

Les femmes ont commencé à obtenant des droits civils au début du 20e siècle. Le mouvement féministe a lutté pour le droit de vote, l'accès à l'éducation supérieure et l'égalité juridique.

Les femmes ont commencé à travailler dans des secteurs nouveaux comme les usines et les services. Elles ont contribué à l'effort de guerre pendant la Première Guerre mondiale.

Les rivalités entre les puissances européennes, notamment l'Allemagne, ont conduit à la Première Guerre mondiale. Le nationalisme, la course aux armements et les alliances complexes ont joué un rôle clé dans ce conflit.

La Loi sur les mesures de guerre a donné au gouvernement canadien des pouvoirs exceptionnels pendant la Première Guerre mondiale, permettant de contrôler la population et de censurer les journaux.

La participation du Canada à la Première Guerre mondiale a été marquée par un effort de guerre intense et par l'arrivée des femmes sur le marché du travail pour remplacer les hommes partant au front.

La crise de la conscription a divisé les Canadiens français et anglais pendant la Première Guerre mondiale. Les Canadiens français, moins attachés à l'Empire britannique, étaient moins enclins à se porter volontaires.

La participation du Canada à la guerre a conduit à une reconnaissance internationale accrue. Le pays a obtenu un siège à la Société des Nations et a signé le Traité de Versailles comme nation indépendante.

La période d'après-guerre, les Années folles, a été marquée par une expansion économique, un faible taux de chômage et une augmentation de la consommation de masse.

La Grande Dépression a été une crise économique mondiale qui a commencé en 1929 et a eu un impact majeur sur le Canada, entraînant une baisse de la production, du chômage et de la consommation.

Le gouvernement canadien a intervenu dans l'économie pendant la Grande Dépression en mettant en place des programmes de secours pour les chômeurs et les familles pauvres. C'est le début de l'interventionnisme de l'état dans l'économie.

Le mouvement socialiste, le communisme et le fascisme ont été des idéologies qui ont gagné en popularité pendant la Grande Dépression, offrant des alternatives au capitalisme.

L'Action libérale nationale (ALN) était un parti politique québécois qui s'est formé pendant la Grande Dépression et qui proposait des réformes sociales et économiques.

L'Union nationale était un parti politique québécois qui s'est formé en 1936 sous la direction de Maurice Duplessis. Il a gagné les élections en 1936 et a gouverné le Québec pendant une grande partie des années 1930 et 1940.

La loi du cadenas était une loi adoptée par le gouvernement de Maurice Duplessis qui permettait de fermer les établissements soupçonnés d'accueillir des communistes.

Le nationalisme canadien-français du 20e siècle était marqué par une valorisation des valeurs traditionnelles comme la religion, la famille, la terre et la langue.

L'école sociale populaire était un mouvement catholique qui s'est développé au début du 20e siècle et qui prônait une société plus juste avec une meilleure répartition des richesses.

Le Canada a déclaré la guerre à l'Allemagne le 10 septembre 1939, marquant son entrée dans la Seconde Guerre mondiale.

La production de guerre au Canada a été organisée par le gouvernement fédéral qui a intervenu dans tous les secteurs de l'économie pour soutenir l'effort de guerre et répondre aux besoins des alliés.

La participation des femmes à l'effort de guerre a été cruciale pendant la Seconde Guerre mondiale. Elles ont remplacé les hommes dans les usines et ont travaillé au sein de l'armée.

La crise de la conscription a divisé les Canadiens français et anglais pendant la Seconde Guerre mondiale. Le gouvernement a organisé un plébiscite pour demander à la population de décider sur la conscription, mais la majorité des Canadiens français s'y sont opposés

Adélard Godbout a été premier ministre du Québec de 1939 à 1944. Il a mis en place des mesures sociales importantes comme le droit de vote aux femmes et la scolarité obligatoire.

Les relations entre le gouvernement fédéral et le gouvernement du Québec ont été tendues pendant la Seconde Guerre mondiale. Le fédéral a mis en place des programmes sociaux qui ompiétaient sur les compétences provinciales.