HSV (item 168), VZV (item 168)
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Questions and Answers

Quel pourcentage d'adultes est généralement infecté par HSV2?

  • 40 à 50%
  • 25 à 30%
  • 15 à 20% (correct)
  • 5 à 10%
  • Quel est le principal mécanisme de transmission du virus HSV?

  • Transmission par alimentation
  • Transmission par objets inanimés
  • Transmission par voie aérienne
  • Transmission cutanéo-muqueuse (correct)
  • Quelles sont les causes qui favorisent la récurrence d'une infection herpétique?

  • Exercice physique régulier
  • Stress et exposition solaire (correct)
  • Mauvaise hygiène personnelle
  • Consommation de produits laitiers
  • Quel type de lésions est typiquement rencontré lors d'une gingivostomatite aiguë due à l'herpès?

    <p>Ulcérations diffuses de la cavité buccale</p> Signup and view all the answers

    Quel est le temps d'incubation typique pour une primo-infection herpétique?

    <p>3 à 6 jours</p> Signup and view all the answers

    Quels symptômes sont associés à la conjonctivite herpétique unilatérale ?

    <p>Photophobie et larmoiement</p> Signup and view all the answers

    Quel est le diagnostic indirect limité pour détecter une infection herpétique ?

    <p>Sérologie</p> Signup and view all the answers

    Quels facteurs de risque sont associés à l'herpès génital ?

    <p>Sexe féminin et niveau socio-économique bas</p> Signup and view all the answers

    Quel type d'atteinte peut entraîner des lésions cornéennes graves en cas d'infection herpétique oculaire ?

    <p>Kératite herpétique</p> Signup and view all the answers

    Quel est l'intervalle d'incubation typique pour une primo-infection herpétique ?

    <p>2 à 7 jours</p> Signup and view all the answers

    Quelles sont les conditions exceptionnelles qui justifient l'utilisation du traitement dans le cas de l'érythème polymorphe ?

    <p>Doute diagnostique, immunodéprimé, forme viscérale ou grossesse</p> Signup and view all the answers

    Quel est le traitement recommandé pour une manifestation ophtalmologique grave due à l'herpès ?

    <p>Aciclovir en pommade ophtalmique à raison de 5 fois par jour</p> Signup and view all the answers

    Quelle durée de traitement est recommandée pour une récurrence d'herpès génital avec valaciclovir ?

    <p>5 jours</p> Signup and view all the answers

    Quels examens doivent être réalisés en cas de suspicion d'infections sexuellement transmissibles (IST) associées ?

    <p>TPHA-VDRL, sérologie VIH, gonocoque/Chlamydia par PCR sur urine</p> Signup and view all the answers

    Quel risque est associé à l'utilisation de la corticothérapie dans les infections herpétiques ?

    <p>Risque d'aggravation et de perforation de la cornée</p> Signup and view all the answers

    Quel est le risque de transmission du virus lors d'une primo-infection par rapport à une récurrence ?

    <p>75% pour la primo-infection et 5% pour la récurrence</p> Signup and view all the answers

    Quels sont les types de contamination possibles pendant la grossesse ?

    <p>Contamination anténatale, périnatale et post-natale</p> Signup and view all the answers

    Quel est le traitement recommandé pour une forme neurologique ou disséminée ?

    <p>Aciclovir IV pendant 21 jours</p> Signup and view all the answers

    Quelle complication est plus fréquente chez les enfants de moins de 3 ans suite à une infection herpétique ?

    <p>Pustulose varioliforme de Kaposi</p> Signup and view all the answers

    Quel type de traitement est approprié pour une forme cutanéo-muqueuse d'herpès néonatal ?

    <p>Aciclovir IV pendant 14 jours</p> Signup and view all the answers

    Quel est le mode de transmission principal du virus de la varicelle ?

    <p>Transmission aérienne et par contact</p> Signup and view all the answers

    Quelle est la période durant laquelle la varicelle est contagieuse ?

    <p>De 1 à 2 jours avant l'éruption jusqu'à 5 à 7 jours après</p> Signup and view all the answers

    Quel est le temps d'incubation typique pour la varicelle ?

    <p>14 jours</p> Signup and view all the answers

    Quelle complication est considérée comme la plus fréquente chez les enfants infectés par le virus de la varicelle ?

    <p>Surinfection bactérienne</p> Signup and view all the answers

    Quels symptômes précoces peuvent signaler une infection à VZV ?

    <p>Fièvre modérée et malaise général</p> Signup and view all the answers

    Quel est un terrain favorisant l'épidermolyse staphylococcique chez un adulte?

    <p>Immunodépression cellulaire</p> Signup and view all the answers

    Quelle complication neurologique est parfois observée lors d'une épidermolyse staphylococcique?

    <p>Ataxie cérébelleuse</p> Signup and view all the answers

    Quel traitement antiviral est indiqué pendant 10 jours pour une forme grave de varicelle?

    <p>Aciclovir IV</p> Signup and view all the answers

    Quelle mesure préventive est recommandée après la vaccination avec un vaccin vivant atténué?

    <p>Éviter le contact avec des sujets immunodéprimés</p> Signup and view all the answers

    Quelle approche est utilisée pour la détection du virus dans les cas d'épidermolyse staphylococcique?

    <p>PCR</p> Signup and view all the answers

    Quel est le risque maximal de transmission congénitale chez une femme enceinte atteinte de varicelle ?

    <p>Entre 13 et 20 SA</p> Signup and view all the answers

    Quel groupe de population est le plus susceptible de développer des formes graves de zona ?

    <p>Les personnes de plus de 50 ans</p> Signup and view all the answers

    Quelle est la période de risque maximal pour le développement de la varicelle néonatale chez un nouveau-né ?

    <p>5 jours avant l'accouchement</p> Signup and view all the answers

    Quel type de lésions cutanées est typiquement associé à une infection à VZV chez un adulte immunodéprimé ?

    <p>Lésions érosives sévères</p> Signup and view all the answers

    Quel symptôme prodromique est souvent associé au zona avant l'apparition de l'éruption ?

    <p>Paresthésies et douleurs localisées</p> Signup and view all the answers

    Quel type de complication oculaire est couramment associé à une atteinte nasale dans le zona ?

    <p>Kératite</p> Signup and view all the answers

    Quelles sont les séquelles possibles d'une infection herpétique ophtalmique grave ?

    <p>Endophtalmie</p> Signup and view all the answers

    Quelle zone du corps est touchée par l'éruption dans le syndrome de Ramsay-Hunt ?

    <p>Conduit auditif externe</p> Signup and view all the answers

    Quel type de douleur est couramment observé après une infection du zona ?

    <p>Douleurs post-zonériennes</p> Signup and view all the answers

    Quelle évaluation est recommandée pour le dépistage systématique des complications oculaires ?

    <p>Examen ophtalmique</p> Signup and view all the answers

    Quelle complication neurologique est considérée comme exceptionnelle lors d'un zona?

    <p>Paralysie oculomotrice</p> Signup and view all the answers

    Quel facteur de risque augmente considérablement la durée de la douleur post-zonérienne?

    <p>Âge supérieur à 50 ans</p> Signup and view all the answers

    Quel type d'infection peut être provoqué par le grattage lors d'un zona?

    <p>Surinfection bactérienne</p> Signup and view all the answers

    Quel symptôme est souvent associé à un zona ophtalmique?

    <p>Kératite</p> Signup and view all the answers

    Quelle recommandation est donnée pour le traitement local d'un zona?

    <p>Éviter les topiques inutiles</p> Signup and view all the answers

    Quelle approche est recommandée pour gérer la douleur post-zonérienne?

    <p>Antidépresseurs</p> Signup and view all the answers

    Quel aspect clinique caractérise une surinfection dans le contexte du zona?

    <p>Aspect nécrotique</p> Signup and view all the answers

    Quel type de traitement est contre-indiqué lors de la phase aiguë d'un zona?

    <p>Crèmes anesthésiques</p> Signup and view all the answers

    Quel est le délai normal de disparition de la douleur post-zonérienne chez la plupart des patients?

    <p>6 mois</p> Signup and view all the answers

    Quel type de diagnostic complémentaire peut être utilisé en cas d'éruption atypique lors d'un zona?

    <p>PCR sur prélèvement vésiculaire</p> Signup and view all the answers

    Study Notes

    Infection à HSV1 ou HSV2

    • L’herpès cutanéo-muqueux est causé par les virus HSV1 ou HSV2, des virus à ADN qui infectent principalement les muqueuses bucco-pharyngées (HSV1) et génitales (HSV2).
    • L’homme est le seul réservoir de ces virus :
      • HSV1 : 80% des enfants et 90% des adultes sont infectés.
      • HSV2 (IST) : 15 à 20% des adultes sont infectés, atteignant jusqu’à 90% chez les personnes vivant avec le VIH ou les travailleuses du sexe.
    • Transmission :
      • Contact direct cutanéo-muqueux : baisers, relations sexuelles, accouchement.
      • Transmission transplacentaire.
      • Allaitement.
    • Tropisme :
      • Principalement cutanéo-muqueux, avec diffusion le long des voies nerveuses sensitives vers les ganglions sensitifs crâniens (HSV1), spinaux ou sacrés (HSV2).
      • Ces ganglions constituent le site de latence du virus.
      • Rarement, une dissémination hématogène peut survenir.
    • Réactivation du virus :
      • Se produit pendant les périodes de réplication virale, conduisant à une récurrence (symptomatique) ou à une excrétion virale asymptomatique.
      • La récurrence se produit généralement au site de la primo-infection et est favorisée par divers facteurs tels que le stress, l’exposition solaire, la fatigue, les règles, la fièvre, les infections, la baisse de l’immunité à médiation cellulaire, la chirurgie régionale, la morphine intrathécale et les rapports sexuels.
    • Infection par un type de virus n’empêche pas l’infection par l’autre.
      • Infection initiale non primaire : moins symptomatique.
      • Dans l’enfance, entre 1 et 4 ans (plus de 6 mois chez le nourrisson protégé par les anticorps maternels) ou à HSV2 chez l’adulte (transmission génito-orale).
      • Primo-infection :
        • Incubation : 3 à 6 jours.
        • Généralement asymptomatique.
        • Gingivostomatite aiguë : ulcérations diffuses de toute la cavité buccale pouvant déborder sur les lèvres et le menton. Douleur intense, fièvre élevée à 39°, adénopathies régionales volumineuses et dysphagie, parfois majeure. Guérison en 10 à 15 jours.
    • Herpès oral :
      • Bouquet de vésicules, unilatéral, à la jonction cutanéo-muqueuse des lèvres (narines, menton).
      • “Bouton de fièvre”.

    Récurrence

    • Généralement liée à la primo-infection, parfois à une récurrence.
    • Atteinte oculaire :
      • Conjonctivite herpétique unilatérale : douleurs, hyperhémie conjonctivale, photophobie, larmoiement, adénopathies pré-tragiennes, parfois vésicules palpébrales ou conjonctivales.
      • Risque de complications locales : kératite herpétique, surinfection bactérienne, uvéite, perforation cornéenne, voire la perte anatomique de l’œil.

    Diagnostic

    • Herpès génital :
      • Incubation : 2 à 7 jours.
      • Asymptomatique dans 2/3 des cas.
      • Lésions génitales érythémato-vésiculeuses, très douloureuses, rapidement rompues, laissant des érosions arrondies polycycliques recouvertes d’un exsudat blanchâtre.
      • Localisation extra-génitale possible : périnée, fesses.
      • Plus rares : fièvre, malaise général, adénopathies inguinales bilatérales sensibles, dysurie.
    • Angine herpétique :
      • Obstruction nasale.
      • Vésicules péri-narinaires.
      • Adénopathies cervicales.
    • Diagnostic :
      • Deux techniques :
        • Directe sur prélèvement local par recherche d’antigènes, culture, PCR, cytologie.
        • Indirecte par sérologie avec intérêt limité.
    • Sérologie :
      • HSV2 essentiellement, ou HSV1 dans 15 à 30% des cas.
      • Porteur asymptomatique fréquent.
      • Facteurs de risque : sexe féminin, précocité du 1er rapport, nombre de partenaires, antécédents de maladies sexuellement transmissibles (MST), niveau socio-économique bas.

    Erythème polymorphe récidivant

    • Première cause d’érythème polymorphe récidivant : peut récidiver à chaque poussée
    • Lésions cutanées maculo-papuleuses « en cible », parfois bulleuse, souvent associées à une atteinte muqueuse
    • Exceptionnellement indiqué : doute diagnostique, immunodéprimé, forme viscérale ou lors de la grossesse

    Diagnostic du HSV

    • Recherche directe de virus herpes sur prélèvement du contenu de vésicules récentes : par PCR
    • Sérologie sans intérêt (hors épidémiologie)

    Gingivostomatite herpétique

    • Maintien d’une hydratation régulière : bains de bouche, aliments froids semi-liquides
    • En cas de tableau marqué : utilisation possible de valaciclovir pendant 5 à 10 jours
    • Forme empêchant l’ingestion de liquides : hospitalisation, aciclovir IV, réhydratation IV

    Manifestations ophtalmologiques

    • Aciclovir en pommade ophtalmique : 5 fois par jour pendant 5 à 10 jours
    • Aciclovir IV associé en cas de kératite profonde, d’uvéite ou de nécrose rétinienne
    • Contre-indication à la corticothérapie : risque d’aggravation, jusqu’à la perforation de cornée
    • Contre-indication aux anesthésiques locaux : risque de masquer une évolution défavorable

    Traitement de l’herpès génital

    • Valaciclovir : 10 jours si primo-infection ou famciclovir 5 jours ou valaciclovir / famciclovir 5 jours si récurrence
    • Ne prévient pas les récidives
    • Recherche d’IST associée : TPHA-VDRL, sérologie VIH, gonocoque/Chlamydia (PCR sur urine)

    Traitement préventif de l’herpès

    • Indication : ≥ 6 récurrences annuelles d’herpès génital ou orofacial
    • Valaciclovir ou famciclovir 1/j pendant 6 à 12 mois : traitement purement suspensif (risque de récidive à l’arrêt)

    Herpès chez la femme enceinte

    • Risque de forme grave durant le 1er trimestre : dissémination hématogène, hépatite fulminante
    • Risque de transmission : Infection symptomatique (herpès génital) : risque majeur de transmission (75% si primo-infection ou 5% si récurrence). Infection latente : excrétion génitale asymptomatique
    • Diagnostic virologique recommandé (si non démontré antérieurement) lors du dernier mois de grossesse, et surtout à l’entrée au travail

    Herpès du nouveau-né

    • Herpes néonatal 1-3 / 100 000 naissances
    • Contamination anténatale par voie transplacentaire (très rare) : RCIU, atteinte oculaire, neurologique, cardiaque, fausse couche
    • Contamination périnatale ou néonatale (à HSV2 généralement, plus fréquente) : forme cutanéo-muqueuse (guérison dans 90% des cas), méningo-encéphalite isolée (50% de séquelles lourdes) ou forme disséminée polyviscérale (50% de décès)
    • Contamination post-natale par récurrence maternelle (orale ou mammaire), de l’entourage ou nosocomiale : 5-10% des herpès néonataux

    Herpès chez la femme enceinte : prévention

    • Traitement maternel en cas de primo-infection pendant la grossesse
    • Césarienne en cas de lésion génitale en fin de grossesse (lors du travail, récurrence < 7 jours), sans intérêt si rupture de la poche des eaux > 6h

    Herpès du nouveau-né : traitement

    • Diagnostic virologique sur prélèvement oculaire et pharyngé
    • En cas de forme neurologique ou disséminée : aciclovir IV pendant 21 jours
    • En cas de forme localisée : aciclovir IV pendant 14 jours

    Sujet atopique

    • Risque de complication grave : pustulose varioliforme de Kaposi-Juliusberg
    • Plus fréquente chez l’enfant < 3 ans
    • Fièvre, malaise, ADP
    • Eruption vésiculeuse, pustuleuse, croûteuse, ombiliquée, initialement regroupée, localisé le plus fréquemment à la tête, au cou et à la partie supérieure du tronc
    • Complication : surinfection bactérienne, atteinte viscérale
    • TTT : aciclovir IV ± antibiothérapie anti-staphylococcique et antistreptococcique

    Sujet immuno-déprimé

    • Primo-infection (le plus souvent à HSV1) : lésions cutanéo-muqueuses étendues, nécrotiques, persistante, avec risque d’atteinte viscérale
    • Récurrence : fréquentes, atypiques, prolongées, avec ulcérations torpides à fond nécrotique

    Varicelle

    • La varicelle est une primo-infection à VZV, le virus de la varicelle-zona.
    • C'est la maladie éruptive la plus contagieuse, avec un taux de transmission de 90% chez les enfants de 1 à 14 ans.
    • Le VZV est un virus à ADN qui se transmet uniquement entre humains.
    • La transmission se fait par voie aérienne et par contact direct.
    • La période de contagiosité dure de 1 à 2 jours avant l'apparition de l'éruption jusqu'à 5 à 7 jours après.
    • La varicelle est plus grave chez l'adulte et gravissime chez les personnes immunodéprimées et les femmes enceintes.
    • Les varicelles contractées en milieu familial ou en collectivité sont plus sévères en raison d'une contamination plus massive.

    Incubation et Propagation

    • La période d'incubation dure 14 jours.
    • Le virus se propage par voie hématogène (dans le sang).
    • Le VZV se réplique dans les kératinocytes, cellules de la peau.
    • La réponse immunitaire avec production d'anticorps (Ac) débute au 5ème jour chez les personnes immunocompétentes.
    • Chez les personnes immunodéprimées, l'immunité est diminuée, ce qui conduit à des formes graves.
    • Le virus reste latent dans les ganglions neurologiques sensitifs.

    Phase d'invasion

    • La phase d'invasion se caractérise par une fièvre légère (38°C) et un malaise général.

    Phase d'état

    • La phase d'état est caractérisée par l'apparition d'une éruption maculopapuleuse (petites taches rouges) puis vésiculeuse (petites bulles remplies de liquide), disséminée sur tout le corps.
    • L'éruption est très prurigineuse (démangeaisons intenses).
    • Les vésicules évoluent vers des érosions (petites plaies) et des pseudo-ombilications (dépression au centre).
    • Des croûtes brunâtres apparaissent au 4ème jour et la cicatrisation se termine sans trace au 10ème jour.
    • L'éruption se produit en plusieurs poussées successives, ce qui explique la présence d'éléments d'âges différents.
    • La topographie de l'éruption est caractéristique: elle commence au niveau du cuir chevelu et de la face, puis s'étend au thorax, les paumes et les plantes des pieds étant rarement atteintes.
    • L'enanthème buccal (lésions au niveau de la bouche) se manifeste par des lésions érosives.
    • La fièvre est modérée (38°C) et il est possible de constater des micro-poly-adénopathies cervicales (ganglions du cou) et une splénomégalie (augmentation du volume de la rate), mais cela reste rare.

    Evolution et Complications

    • L'évolution spontanée de la varicelle est favorable et se termine en 10 à 15 jours.
    • La complication la plus fréquente est la surinfection bactérienne, principalement due à Staphylococcus aureus et Streptococcus A.
    • La surinfection est favorisée par le grattage et l'absence de soins locaux.
    • Les surinfections graves sont exceptionnelles et peuvent se manifester par:
      • Dermohypodermite et fasciite nécrosante (inflammation profonde de la peau et des tissus sous-cutanés)
      • Dissémination bactérienne (propagation de l'infection dans l'organisme)
      • Epidermolyse staphylococcique (SSSS : Staphylococcal Scalded Skin Syndrome), caractérisée par une éruption scarlatiniforme (ressemblant à une éruption de scarlatine) suivie d'une desquamation (peau qui pèle).
    • Les terrains à risque de complications graves sont:
      • Immunodépression cellulaire (VIH, leucémie, lymphome, corticoïdes...)
      • Adulte, particulièrement les personnes de plus de 50 ans
      • Femme enceinte
      • Nouveau-né
    • L'éruption peut être profuse (abondante), nécrotique (destruction des tissus) et hémorragique (présence de sang).
    • D'autres complications peuvent survenir:
      • Pneumopathie varicelleuse interstitielle (rare: 5%), survenant 1 à 6 jours après l'éruption.
      • Atteinte neurologique: convulsions, ataxie cérébelleuse (difficulté à coordonner les mouvements), polyradiculonévrite (inflammation des nerfs), myélite (inflammation de la moelle épinière), méningite, encéphalite (inflammation du cerveau), rétinite (inflammation de la rétine).
      • Atteinte viscérale chez les personnes immunodéprimées: hépatite, pancréatite, myocardite (inflammation du muscle cardiaque).
      • Purpura thrombopénique aigu (saignements sous la peau), d'évolution bénigne.

    Diagnostic

    • L'indication de la réalisation de tests de diagnostic est rare et concerne les cas suivants:
      • Forme atypique de la varicelle
      • Terrain à risque de complications
      • Survenue de complications.
    • La mise en évidence directe du virus se fait par un écouvillonnage du contenu des vésicules (petites bulles) ou par analyse de liquides biologiques, comme le liquide céphalorachidien (LCR) par PCR (réaction en chaîne par polymérase).
    • La sérologie permet de faire un diagnostic rétrospectif (après la maladie) et a un intérêt épidémiologique ou pour la vaccination.

    Traitement

    • Le traitement de la varicelle repose sur des mesures symptomatiques et des traitements spécifiques.
    • Antihistaminique sédatif en cas de prurit (démangeaisons): hydroxyzine, dexchlorphéniramine.
    • Ongles propres et coupés courts pour éviter le grattage.
    • Douches ou bains quotidiens avec un savon doux.
    • Eviter l'utilisation de pommades, crèmes, gels et talc (risque de macération et de surinfection).
    • Aspirine et AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) sont contre-indiqués en raison du risque de syndrome de Reye (encéphalopathie, stéatose hépatique).
    • Les anesthésiques topiques (appliqués localement) sont contre-indiqués car ils risquent de masquer ou de provoquer une surinfection.
    • Eviction scolaire non systématiquement recommandée.
    • Eviter le contact avec les personnes immunodéprimées ou les femmes enceintes.
    • En cas de surinfection bactérienne:
      • Chlorhexidine en solution aqueuse.
      • Antibiothérapie systémique (administrée par voie orale ou intraveineuse).
    • Traitement antiviral:
      • Aciclovir intraveineux (IV) pendant 10 jours:
        • Varicelle de forme grave: extension ou localisation pulmonaire.
        • Personnes immunodéprimées.

    Vaccination

    • La vaccination contre la varicelle vise à protéger les jeunes adultes non immuns:
      • Adolescents sans antécédents cliniques de varicelle (sérologie si doute).
      • Femmes en âge de procréer sans antécédents cliniques ou après une 1ère grossesse.
      • Candidats à une greffe d'organe non immuns.
      • Personnes en contact étroit avec un sujet immunodéprimé.
    • Chez la femme:
      • Vérifier le taux de β-hCG (hormone de grossesse) avant l'administration du vaccin.
      • Contraception efficace pendant 1 à 3 mois après la vaccination.
    • Eviter le contact avec un sujet immunodéprimé après la vaccination, du fait du risque de contamination.
    • Indications de la vaccination:
      • Adolescent ou femme en âge de procréer non immunisée.
      • Personne non immunisée au contact de sujets à risque (immunodéprimé).
      • Professionnels en contact avec la petite enfance ou exerçant dans des services à risque.
      • Adulte de plus de 18 ans non immunisé exposé à un cas de varicelle avec un contact inférieur à 3 jours.

    Varicelle

    • Indication de l'immunoglobuline (Ig) : si femme enceinte non immune ou immunodéprimée en cas de contact < 96h (peut être administrée jusqu'à 10 jours après le contact)
    • Risques de forme grave chez la mère : atteinte viscérale
    • Risques de transmission congénitale ou périnatale:
      • < 20 SA : risque de fœtopathie varicelleuse
      • Entre 13 et 20 SA : atteinte neuro, ophtalmo, musculosquelettiques graves voire mort fœtale in utero (MFIU)
      • 20 SA : varicelle in utero, risque de zona dans les premières semaines de vie

    • Risques pour le nouveau-né:
      • Entre 5 jours avant et 2 jours suivant l'accouchement : risque de varicelle néonatale
      • Forme grave : ulcéro-hémorragiques, profuses ou atteintes viscérales
      • Chez le nouveau-né VIH+ : présentation atypique mais sévérité non modifiée
      • Risque maximal si éruption varicelleuse chez la mère dans les 5 jours avant ou les 2 jours après l'accouchement : atteinte pulmonaire, neurologique  30% de décès

    Zona

    • Réactivation du virus varicelle-zona (VZV) : touche 20% de la population, prédominance nette > 50 ans, encore plus majorée > 70 ans
    • Gravité potentielle : douleurs post-zonériennes, localisation (ophtalmique…), immunodéprimé
    • Risque de transmission : présent mais faible, présence du virus dans les vésicules, mais sans virémie
    • Physiopathologie : rupture de la latence virale  perte de contrôle immunitaire et modification de la pathogénicité du virus

    Prodrome

    • Douleurs précédant l'éruption, paresthésie à type de brûlures et troubles objectifs de la sensibilité
    • Fébricule possible, adénopathies

    Phase d’état

    • Eruption : érythémateuse, rose vif, puis vésiculeuse groupées en « bouquet » : lésions érosives à J5, croûteuses à J7, puis cicatrices dépigmentées rosées, puis blanchâtres, souvent indélébiles vers J10
    • Topographie : torse essentiellement (en demi-ceinture), visage ou membre
    • Distribution : généralement unilatérale, souvent mono-métamérique, pouvant déborder sur un ou plusieurs métamères contigus sans dépasser la ligne médiane

    Évolution

    • Poussées successives sur 2 à 3 semaines, douleurs persistantes plusieurs mois
    • Fréquent : zona intercostal, cervical, abdominal, lombo-abdominal ou sacré
    • Zona bucco-pharyngé : ulcérations pseudo-membraneuses avec vésicules unilatérales

    Diagnostic

    • Lésions :
      • Zona ophtalmique :
        • C.Frontale : partie médiane de la paupière supérieure, front, cuir chevelu jusqu'au vertex.
        • Lacrymale : partie externe des paupières, avec larmoiement abondant.
        • Nasale externe : racine et dos du nez, angle interne de l’œil.
        • Nasale interne : lobule du nez, muqueuse pituitaire, rhinorrhées.
      • Risque de complication oculaire fréquente (surtout en cas d'atteinte du rameau nasal interne), 2 à 3 semaines après la fin de l'éruption : kératite, uvéite, surinfection
      • Dépistage systématique par examen ophtalmique

    Formes cliniques

    • Paralysie oculomotrice : fréquente, généralement régressive
    • Douleurs post-zonériennes : fréquentes, intenses
    • Séquelles possibles : perte anatomique de l'œil (endophtalmie), atteinte visuelle

    Zona du ganglion géniculé

    • Douleur et éruption auriculaire, dans la zone de Ramsay-Hunt : tympan, conduit auditif externe, conque du pavillon de l'oreille
    • Paralysie faciale périphérique
    • Eruption des 2/3 antérieurs de l'hémi-langue homolatérale
    • Troubles cochléo-vestibulaires parfois associés

    Douleur post-zonérienne

    • La douleur survient après la cicatrisation ou au moins un mois après le zona.
    • Les facteurs de risque incluent l’âge supérieur à 50 ans, une localisation céphalique et des douleurs intenses lors de la phase aiguë.
    • La douleur post-zonérienne disparait généralement en 6 mois, mais peut parfois persister et devenir invalidante.

    Complications neurologiques

    • La paralysie oculomotrice est une complication rare mais possible du zona ophtalmique.
    • L’atteinte motrice dans le territoire du zona est également rare.
    • La myélite et l’encéphalite sont des complications exceptionnelles, qui peuvent survenir en l’absence d’éruption cutanée.

    Surinfection

    • La surinfection est souvent provoquée par le grattage et est due à des bactéries comme Staphylococcus aureus et Streptococcus A.
    • L’aspect de la surinfection est ulcéro-hémorragique, nécrotique et peut s’étendre sur plusieurs régions.
    • Il existe un risque accru de complications viscérales chez les patients immunodéprimés, notamment le zona généralisé, où des vésicules disséminées peuvent être présentes.
    • Les complications oculaires sont fréquentes dans le contexte du zona ophtalmique, notamment les kératites, uvéites antérieures, atteintes palpébrales, conjonctivales, sclérales et rétiniennes.

    Diagnostic

    • Un prélèvement vésiculaire peut être réalisé pour un diagnostic de confirmation par PCR ou immunofluorescence, en particulier dans les cas d’éruption atypique, sévère ou compliquée.

    Traitement local

    • Les douches ou bains quotidiens à l’eau tiède et au savon doux sont recommandés.
    • Les crèmes, anesthésiques et talc sont contre-indiqués.
    • Les antibiotiques et antiseptiques topiques ne sont pas utiles.

    PEC de la douleur

    • La prise en charge de la douleur aiguë repose sur des antalgiques de palier 1 et 2, voire morphiniques.
    • La douleur post-zonérienne nécessite une prise en charge spécialisée, notamment avec de l’amitriptyline, des emplâtres de lidocaïne et de la capsaïcine locale.

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