Le Canada dans l'après-guerre (1950) PDF
Document Details
Uploaded by Deleted User
Tags
Summary
Ce document explore les grandes tendances économiques et sociales au Canada dans l'après-Seconde Guerre mondiale, se concentrant sur les années 1950. L'immigration et la croissance économique sont notamment étudiées. Le document mentionne l'évolution des schémas d'immigration et les questions d'intégration des réfugiés et des personnes déplacées.
Full Transcript
LE CANADA DANS L'APRÈS-GUERRE (1950s) Immigration: L'évolution des schémas d'immigration et l'émergence des « minorités visibles » Au cours des deux décennies qui ont suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Canada a continué à privilégier les immigrants en provenance des États-Unis, du Roya...
LE CANADA DANS L'APRÈS-GUERRE (1950s) Immigration: L'évolution des schémas d'immigration et l'émergence des « minorités visibles » Au cours des deux décennies qui ont suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Canada a continué à privilégier les immigrants en provenance des États-Unis, du Royaume-Uni et d'autres pays européens. Toutefois, dans les années 1960, la politique d'immigration canadienne a connu des changements majeurs, mettant davantage l'accent sur les compétences éducatives et professionnelles comme critères de sélection des immigrants, même si les immigrants parrainés dans le cadre de l'unification familiale et de l'établissement des réfugiés sont restés des composantes importantes de l'immigration. Les modifications apportées à la réglementation en matière d'immigration en 1967 ont abouti à l'adoption d'un système universel de points pour l'évaluation des candidats à l'immigration, indépendamment de leur pays d'origine ou de leur appartenance raciale. Les règles d'immigration de 1967 reflètent la volonté du Canada d'être compétitif au niveau mondial pour la main-d'œuvre qualifiée, bien que d'autres facteurs aient également influencé le changement de politique Épouses de guerre : Se réfère aux femmes qui ont épousé des militaires canadiens à l'étranger et qui ont ensuite immigré au Canada après les guerres mondiales pour rejoindre leurs maris. Réfugiés/personnes déplacées : Après la Seconde Guerre mondiale, près de 187 000 personnes ont fui l'Europe dévastée pour se réfugier au Canada, notamment des survivants de l'Holocauste, d'anciens prisonniers de guerre et des milliers de personnes qui ne pouvaient ou ne voulaient pas retourner dans leur foyer d'avant-guerre. La plupart sont arrivées ici par bateau entre 1945, date de la fin de la guerre, et 1951, date à laquelle l'Organisation internationale pour les réfugiés (OIR) a fermé ses camps de personnes déplacées. Ils ont d'abord enduré des conditions difficiles, travaillant comme des ouvriers indispensables dans les mines, les forêts et d'autres industries, même si beaucoup d'entre eux étaient des professionnels bien éduqués. L'arrivée des personnes déplacées a enrichi leurs nouvelles communautés et a ajouté des voix fortes aux appels à la reconnaissance de la diversité culturelle croissante du Canada. Certaines de ces personnes ont été soit des travailleurs forcés, soit des prisonniers de guerre pendant l'occupation nazie de nombreuses régions d'Europe de l'Est, tandis que d'autres personnes déplacées ont quitté leur patrie plus tard, lorsque de nouveaux gouvernements fondés sur le communisme soviétique ont été formés. Banlieue : La croissance des banlieues, en particulier aux États-Unis, est le résultat d'une combinaison de facteurs sociétaux, économiques et politiques. Lorsque les vétérans de la Seconde Guerre mondiale sont rentrés aux États-Unis, ils ont fondé des familles et le besoin de logements a explosé. La demande de logements dépassait les possibilités de location disponibles dans les zones urbaines. Rêve nord-américain : Nombreux sont ceux qui se sentent obligés de se conformer aux normes de la société. Le rêve nord-américain des années 1950 était centré sur les familles nucléaires vivant dans des maisons modernes de banlieue. Baby boom : Le taux de natalité au Canada a explosé entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et 1965 environ, grâce à l'amélioration des conditions économiques et à une tendance connexe à l'augmentation du nombre de familles au cours de la même période. Sans planification préalable et en grande partie par hasard, le baby-boom a créé un marché pour les produits destinés à la famille, tels que les maisons de banlieue, les machines à laver, les bicyclettes et les voitures familiales. CROISSANCE ÉCONOMIQUE DU CANADA D'APRÈS-GUERRE La taille des organisations syndicales avait pratiquement doublé pendant la guerre, et les syndicats étaient prêts à démontrer leur nouvelle force en organisant de grandes grèves dans les secteurs de l'automobile, de la sidérurgie et des transports. Dans les deux décennies qui suivent 1950, le Canada connaît une croissance et une prospérité sans précédent. De nombreux citadins abandonnent les villes au profit des nouvelles banlieues apparues dans les années 1950. La croissance des banlieues stimule la construction de moyens de transport, notamment de nouvelles autoroutes et de systèmes de transport rapide. Les activités économiques primaires du Canada prospèrent, mais le pays s'engage également dans une nouvelle phase de développement industriel, stimulée par l'ingénierie électronique, aéronautique, nucléaire et chimique à grande échelle. Le fer du Labrador et les gisements de radium, de pétrole et de gaz naturel récemment découverts ont donné au Canada des ressources qu'il ne possédait que dans une mesure relativement faible. Les investissements étrangers sont recherchés avec empressement, en particulier par les gouvernements provinciaux, et le Canada prospère à la fois grâce à eux et grâce à la technologie et à la gestion avancées qui en résultent. Villes en expansion : Une communauté qui connaît une croissance démographique et économique soudaine et rapide, ou qui est créée à partir de zéro. Mégaprojets : -Voie maritime du Saint-Laurent -Autoroute transcanadienne -Pipeline transcanadien Relocalisation dans l'Arctique : Au cours de l'été 1953, le gouvernement canadien a déraciné sept familles inuites de leurs maisons dans le nord du Québec et les a déposées dans l'Arctique, à quelque 2 000 km de là, en leur promettant de meilleures conditions de vie et de chasse, et en leur assurant que si les choses ne fonctionnaient pas, elles pourraient rentrer chez elles au bout de deux ans. Mais les promesses n'ont pas été tenues. Pendant des décennies, les familles inuites relocalisées ont souffert d'immenses difficultés, luttant contre le froid extrême, la faim et la maladie, tout en étant incapables de s'échapper en raison de l'éloignement. Le gouvernement canadien a prétendu que la relocalisation était un geste humanitaire visant à aider les populations indigènes affamées et à leur permettre de continuer à mener un mode de vie de subsistance. En réalité, il s'agissait d'une tentative du gouvernement d'affirmer sa souveraineté dans l'Extrême-Arctique pendant la guerre froide. LA POLITIQUE CANADIENNE DANS L'APRÈS-GUERRE Filet de sécurité sociale : A évolué de manière significative au milieu du 20e siècle, alors que le Canada était confronté à des transformations économiques après la Seconde Guerre mondiale. Avec une économie en plein essor et une augmentation de la population due au baby-boom, la demande de services sociaux s'est accrue. En réponse, le gouvernement a élargi son rôle en introduisant l'assurance chômage, les allocations familiales et divers programmes de santé, dans le but de protéger les individus et les familles contre les difficultés économiques. L'assurance chômage : Introduite au Canada en 1940. L'assurance chômage est un programme gouvernemental qui prévoit le paiement de bénéfices temporaires pendant une période de chômage. Le premier programme national obligatoire d'assurance chômage a été institué le 7 août 1940, après qu'un amendement constitutionnel a donné au gouvernement fédéral le pouvoir législatif en matière d'assurance chômage. Allocations familiales (« baby bonus ») : Une prestation mensuelle versée par le gouvernement aux familles avec enfants pour les aider à couvrir les frais d'entretien des enfants. L'allocation familiale a été créée en 1945 en tant que premier programme universel d'aide sociale au Canada. Les prestations étaient accordées sans tenir compte des revenus ou des biens de la famille, partant du principe que tous les enfants canadiens méritent d'être soutenus par les pouvoirs publics. La prime était accordée indépendamment de la situation familiale et pouvait également être perçue par les maris des femmes mortes en couches. M. Fisher a déclaré au parlement que l'objectif était d'aider les mères dans les moments difficiles, mais aussi d'augmenter les taux de natalité et de survie infantile dans le pays. Terre-Neuve entre dans la Confédération : 31 Mars, 1949 Terre-Neuve est entrée dans la Confédération avec l'espoir d'être un citoyen à part entière du Canada, de partager le niveau de vie dont jouissent tous les Canadiens et de voir sa province disposer des ressources financières nécessaires pour soutenir ce niveau de vie. Les gens espéraient que la Confédération leur apporterait un niveau de vie comparable à celui des Canadiens et donnerait à Terre-Neuve une véritable chance de réaliser son véritable potentiel économique. Joey Smallwood : Principal partisan de la Confédération à Terre-Neuve au 20e siècle, il a joué un rôle important dans l'entrée de la province dans la Confédération en 1949. Il a été le premier premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador pendant près de 23 ans John Diefenbaker : Le 13e Premier ministre du Canada. Partisan des droits civiques pour tous, Diefenbaker a défendu la Déclaration canadienne des droits et l'extension du droit de vote aux peuples des Premières nations. Il était une force de division au sein du Parti progressiste-conservateur. - Le canadianisme sans trait d'union - Déclaration canadienne des droits - Une loi fédérale et une déclaration de droits adoptée par le Parlement du Canada le 10 août 1960. Elle garantit aux Canadiens certains droits en ce qui concerne le droit fédéral canadien par rapport à d'autres lois fédérales. Il s'agit de la première expression de la législation sur les droits de l'homme au niveau fédéral au Canada Lester B Pearson : Le plus grand diplomate canadien des années 1950 et 1960. Il a formulé les bases de la politique étrangère du Canada d'après-guerre, en particulier sa participation à l'OTAN et aux Nations unies, dont il a été le président de l'Assemblée générale. Sous sa direction, le gouvernement a mis en place le Régime de pensions du Canada, un système universel d'assurance-maladie, des forces armées unifiées et un nouveau drapeau national. Tommy Douglas : A dirigé le premier gouvernement socialiste élu au Canada et est reconnu comme le père du système de santé universel au Canada. Il a également contribué à établir le socialisme démocratique dans le courant politique canadien. Centenaire du Canada (100e anniversaire) : Le Centenaire canadien est une célébration qui s'est déroulée sur une année en 1967 pour célébrer le 100e anniversaire de la Confédération canadienne. Les célébrations au Canada se sont déroulées tout au long de l'année, mais ont culminé le 1er juillet, jour de la fête du Dominion. DÉFIS ET CHANGEMENTS SOCIAUX AU CANADA (1960-70) Le Youthquake: Le Youthquake a impliqué la musique et la culture pop, et a changé le paysage de l'industrie de la mode. Le mouvement se caractérise par la recherche d'une source d'inspiration dans la culture des jeunes, ce qui a permis aux maisons de couture anglaises et parisiennes de perdre leur position dominante. Le mouvement étudiant des années 1960 reposait sur la notion de changement. Les étudiants voulaient mettre fin à la culture du consensus qui s'était formée après la Seconde Guerre mondiale, éliminer la discrimination raciale et se libérer du pouvoir autoritaire de l'establishment. Mouvement des droits civiques : Le mouvement des droits civiques était un mouvement social national et une campagne en faveur de l'égalité des droits pour les Afro-Américains, qui visait à abolir la ségrégation raciale légalisée, la discrimination et la privation de droits dans le pays entre 1954 et 1968. Mouvement écologiste : Mouvement des femmes (deuxième vague du féminisme) : Elle visait l'égalité des droits et des chances ainsi qu'une plus grande liberté personnelle pour les femmes. Ils comprenaient des campagnes en faveur de la paix et du désarmement, de l'égalité dans l'éducation et l'emploi, du contrôle des naissances et de la fin de la violence à l'égard des femmes. Commission royale d'enquête sur la condition de la femme : Créée en 1967 et chargée « d'enquêter et de faire rapport sur la situation des femmes au Canada, et de recommander les mesures que le gouvernement fédéral pourrait prendre pour assurer l'égalité des chances des femmes dans tous les aspects de la société canadienne ». CNA : Une organisation féministe et militante fondée en 1971 pour faire pression sur le gouvernement canadien afin qu'il mette en œuvre les recommandations du rapport de la Commission royale d'enquête sur la situation de la femme au Canada. Le CNA a cessé ses activités à la fin des années 2000. Sexisme : Définie comme un préjugé ou une discrimination fondée sur le sexe, découle d'une idéologie selon laquelle un sexe est supérieur à l'autre. Fraternité nationale des Indiens (Assemblée des Premières Nations) : Créée en 1982 sur le modèle de l'Assemblée générale des Nations unies, elle est le résultat de la Fraternité nationale des Indiens, qui s'est dissoute à la fin des années 1970. Il s'agit d'une organisation nationale de défense des intérêts qui s'efforce de faire progresser les aspirations collectives des individus et des communautés des Premières nations à travers le Canada sur des questions de nature et de préoccupation nationales ou internationales. Elle représente environ 900 000 citoyens des Premières Nations au Canada. Il défend les intérêts des Premières Nations sur des questions telles que les traités, les droits des autochtones, les terres et les ressources. Livre blanc (1969) : En 1969, le Premier ministre Pierre Trudeau et son ministre des Affaires indiennes, Jean Chrétien, ont présenté un document d'orientation qui proposait d'abolir tous les documents juridiques qui existaient auparavant, y compris (mais non limité à) la loi sur les Indiens, et tous les traités existants au Canada, constituant le droit autochtone canadien. Il propose d'assimiler les Premières nations à un groupe ethnique au même titre que les autres citoyens canadiens. Mouvement de paix (manifestations contre la guerre) : Le mouvement pacifiste contre la guerre du Viêt Nam a vu le jour dans les années 1960 aux États-Unis, s'opposant à l'engagement des États-Unis dans la guerre du Viêtnam. Certains membres du mouvement ont défendu le retrait unilatéral des forces américaines du Sud-Vietnam. La guerre du Vietnam a été l'une des manifestations d'opposition à la politique gouvernementale les plus importantes des temps modernes. Les manifestations ont fait rage dans tout le pays, en particulier au plus fort de la guerre. LE QUÉBEC DANS L'APRÈS-GUERRE Grande noirceur : Désigne le régime de politiques conservatrices mis en place par le gouvernement du Premier ministre québécois Maurice Duplessis pendant ses 19 années de pouvoir (1936-1939, 1944-1959) Maurice Duplessis et l’Union Nationale : L'Union nationale était un parti politique québécois fondé en 1935 et dissous en 1989. Le parti remporte six élections provinciales entre 1936 et 1966. Maurice Duplessis en était le chef charismatique jusqu'à sa mort en 1959. Révolution tranquille : La Révolution tranquille a transformé le Québec dans les années 1960. Elle fait référence à une série de changements politiques, sociétaux et culturels drastiques. La Révolution tranquille est menée par le Parti libéral du Québec sous la direction du Premier ministre Jean Lesage. Maitre Chez-Nous : Les libéraux invitent les Québécois à devenir des « maîtres chez nous ». Le mouvement a commencé avec les tentatives du gouvernement provincial de réduire l'influence de l'Église catholique au Québec. Cet objectif a été atteint lorsque le gouvernement a pris le contrôle de l'éducation et des services sociaux dans la province. FLQ : Le Front de libération du Québec (FLQ) était un groupe militant séparatiste québécois qui visait à établir un Québec indépendant et socialiste par la violence. Il était considéré comme un groupe terroriste par le gouvernement canadien. Expo 67 : Expo 67, l'« Exposition universelle et internationale », a été le point culminant des célébrations du centenaire du Canada en 1967. C'est le sénateur québécois Mark Drouin qui a le premier développé l'idée d'une exposition mondiale à Montréal pour servir de point d'ancrage aux célébrations du centenaire du Canada. Au total, Expo 67 a duré 183 jours et a accueilli plus de 50 millions d'entrées payantes. Charles de Gaulle : Officier militaire et homme d'État français qui a dirigé les Forces françaises libres contre l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale et a présidé le gouvernement provisoire de la République française de 1944 à 1946 afin de restaurer la démocratie en France. Commission royale d'enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme : la Commission est chargée d'enquêter et de faire rapport sur l'état actuel du bilinguisme et du biculturalisme au Canada et de recommander les mesures à prendre pour développer la Confédération canadienne sur la base d'un partenariat égal entre les « deux peuples fondateurs », en tenant compte de la contribution des autres groupes ethniques à l'enrichissement culturel du Canada. Maurice « La fusée » Richard : Connu sous le nom de « Rocket », Richard est peut-être le joueur le plus célèbre de l'histoire des Canadiens de Montréal. Membre de huit équipes championnes de la Coupe Stanley et 14 fois membre de l'équipe All-Star », il possédait près de 20 records de la Ligue nationale de hockey au moment de sa retraite, dont celui du plus grand nombre de buts marqués. La Trudeaumanie : Le terme utilisé tout au long de l'année 1968 pour décrire l'excitation générée par l'entrée de Pierre Elliott Trudeau dans l'élection à la direction du Parti libéral du Canada en avril 1968. Trudeau remporte l'élection et devient Premier ministre. La Trudeaumanie s'est poursuivie pendant les élections fédérales suivantes (au cours desquelles les libéraux ont remporté une forte majorité) et pendant les premières années du mandat de Trudeau en tant que Premier ministre. Loi sur les langues officielles : Loi canadienne entrée en vigueur le 9 septembre 1969, qui donne au français et à l'anglais un statut égal au sein du gouvernement du Canada, ce qui en fait des langues « officielles », ayant un statut juridique privilégié par rapport à toutes les autres langues. Bien que la Loi sur les langues officielles ne soit pas la seule loi linguistique fédérale, elle est la pièce centrale du bilinguisme officiel du Canada. Le bilinguisme : Le bilinguisme est la capacité de parler couramment deux langues. Au Canada, le terme a pris un sens plus particulier : la capacité de communiquer, ou la pratique de la communication, dans les deux langues officielles du Canada, l'anglais et le français. Multiculturalisme : La coexistence de plusieurs cultures. Généralement utilisé comme synonyme de pluralisme ethnique ou culturel dans lequel divers groupes ethniques et culturels existent dans une même société. Parti Québécois : Parti Québécois est une parti politique provincial canadien fondé en 1968 par le journaliste René Lévesque et d'autres séparatistes canadiens-français dans la province largement francophone du Québec. Le Parti Québécois défend la souveraineté nationale du Québec, c'est-à-dire l'indépendance de la province du Québec par rapport au Canada et l'établissement d'un État indépendant. Le Parti Québécois a également encouragé la possibilité de maintenir une souveraineté-association politique et économique entre le Québec et le Canada. René Lévesque : Premier ministre du Québec de 1976 à 1985, homme politique, journaliste et nationaliste. Membre actif du cabinet libéral de Jean Lesage pendant la Révolution tranquille, Lévesque a fondé le Parti québécois, qu'il a porté au pouvoir en 1976. Le principal objectif du Parti québécois est l'indépendance du Québec, et pendant 15 ans, Lévesque est le principal défenseur de cet idéal. Loi sur les mesures de guerre : Cette loi donne au gouvernement fédéral des pouvoirs étendus pour maintenir la sécurité et l'ordre en cas de « guerre, d'invasion ou d'insurrection ». Elle a été utilisée pour suspendre les libertés civiles des « étrangers ennemis » pendant les deux guerres mondiales. La loi a également été utilisée pendant la crise d'octobre 1970, ce qui était la première fois qu'elle était appliquée en temps de paix. La loi sur les mesures de guerre n'a été utilisée qu'une seule fois lors d'une crise intérieure. En octobre 1970, l'état d'« insurrection appréhendée » est déclaré au Québec. Cette mesure fait suite à deux enlèvements perpétrés par le groupe terroriste du FLQ. Le FLQ est déclaré hors-la-loi. L'appartenance au groupe devient un crime. La police effectue plus de 3 000 recherches. Près de 500 personnes sont arrêtées. Crise d'octobre : A eu lieu à l'automne 1970. Elle a été déclenchée par le FLQ. Le FLQ a utilisé des tactiques terroristes pour tenter de rendre le Québec indépendant du Canada. Le 5 octobre, le FLQ a capturé James Cross, un délégué commercial britannique. Le FLQ a également capturé le ministre québécois Pierre Laporte. Le Premier ministre Pierre Trudeau a invoqué la loi sur les mesures de guerre. Cette loi n'a jamais été utilisée auparavant en temps de paix. Elle suspend les libertés civiles et entraîne des centaines d'arrestations. Laporte a été assassiné et retrouvé le 17 octobre. Cross sera libéré le 3 décembre. La crise prend fin le 28 décembre, lorsque les assassins de Laporte sont capturés. Loi 101 : En 1977, l'Assemblée nationale du Québec a adopté la Charte de la langue française (loi 101), qui fait du français la langue officielle du gouvernement et des tribunaux du Québec et stipule que tous les enfants doivent être éduqués en français jusqu'à la fin de leurs études secondaires, que ce soit dans une école publique ou dans une école privée subventionnée. Le français devient la langue normale et courante du travail, de l'enseignement, de la communication, du commerce et des affaires. Référendums séparatistes (1980, 1995) : Le référendum québécois de 1980, portant sur le projet de souveraineté-association du gouvernement du Parti Québécois, a été organisé en application d'une promesse faite par le parti lors de la campagne électorale de 1976 qui l'a porté au pouvoir. Dans ce référendum, le gouvernement demande au peuple québécois de lui donner le mandat de « négocier avec le reste du Canada une nouvelle entente constitutionnelle fondée sur l'égalité des nations ». Lors du dépouillement des votes, près de 60 % des Québécois avaient voté contre ce projet, qui a donc été rejeté. Tenu le 30 octobre 1995, le référendum sur la souveraineté du Québec se conclut par une courte victoire du camp du « non », comme cela avait été le cas lors du référendum de 1980. LA GUERRE FROIDE Nations Unies : Les opérations de paix entreprises à l'époque de la guerre froide étaient des activités de gestion des conflits plutôt que des activités de résolution des conflits. Les objectifs de maintien de la paix de l'ONU se limitaient principalement à maintenir les cessez-le-feu et à stabiliser la situation sur le terrain, afin que des efforts puissent être déployés au niveau politique pour résoudre le conflit par des moyens pacifiques. Les opérations de paix de l'ONU ont été un important facteur de stabilisation pendant la guerre froide. Elles ont permis de contenir plusieurs conflits potentiellement dangereux et de les isoler de la rivalité des superpuissances. Affaire Gouzenko : Igor Gouzenko a révélé l'existence d'un réseau d'espionnage comprenant des agents dormants travaillant sous couverture au Canada. L'ensemble de l'opération visait à découvrir des secrets nucléaires afin que l'Union soviétique puisse égaler l'arsenal américain à la première occasion. Communiste : Un type de gouvernement ainsi qu'un système économique (une manière de créer et de partager les richesses). Dans un système communiste, les individus ne possèdent pas de terres, d'usines ou de machines. C'est le gouvernement ou l'ensemble de la communauté qui possède ces biens. Chacun est censé partager les richesses qu'il crée. Capitaliste : Le capitalisme est souvent considéré comme un système économique dans lequel les propriétaires privés possèdent et contrôlent des biens conformément à leurs intérêts, et où l'offre et la demande fixent librement les prix des marchés de manière à favoriser les intérêts de la société. La caractéristique essentielle du capitalisme est la détermination de faire du profit. Guerre froide : Période de tension géopolitique mondiale et de lutte d'influence idéologique et économique entre les États-Unis et l'Union soviétique (URSS) et leurs alliés respectifs, le bloc de l'Ouest et le bloc de l'Est, qui a débuté en 1947, deux ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, et a duré jusqu'à la chute de l'Union soviétique en 1991. Au-delà de la course à l’armements nucléaires qui a débuté en 1949 et le déploiement de forces militaires conventionnelles, la lutte pour la domination s'est exprimée indirectement par la guerre psychologique, les campagnes de propagande, l'espionnage, la diplomatie sportive et les compétitions technologiques. Superpuissances d'après-guerre : États-Unis - Démocratique capitaliste - Alliés avec le canada et l'Europe de l'Ouest - Nouvelle alliance avec l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique Nord) L'Union Soviétique (URSS) - Dictateur communiste - Alliée avec l'Europe de l'Est (Bloc Est) - Nouvelle alliance en 1955 avec le pacte de varsovie OTAN : L'Organisation du traité de l'Atlantique Nord a été créée en 1949 par les États-Unis, le Canada et plusieurs pays d'Europe occidentale afin d'assurer une sécurité collective contre l'Union soviétique. L'OTAN a été la première alliance militaire en temps de paix que les États-Unis ont conclue en dehors de l'hémisphère occidental. Pacte de Varsovie : Alliance politique et militaire établie le 14 mai 1955 entre l'Union soviétique et plusieurs pays d'Europe de l'Est. Prévoyait un commandement militaire unifié et la possibilité systématique de renforcer l'emprise soviétique sur les autres pays membres Rideau de fer : Désigne la ligne imaginaire qui divise l'Europe entre l'influence soviétique et l'influence occidentale, et symbolise les efforts déployés par l'Union soviétique pour s'interdire, ainsi qu'à ses États satellites, tout contact ouvert avec l'Occident et les zones non contrôlées par l'Union soviétique. Crise de Suez : Crise internationale au Moyen-Orient, précipitée le 26 juillet 1956, lorsque le président égyptien, Gamal Abdel Nasser, nationalise le canal de Suez. Le canal appartenait à la Compagnie du canal de Suez, contrôlée par des intérêts français et britanniques. Le résultat de la décision américaine et britannique de ne pas financer la construction du haut barrage d'Assouan par l'Égypte, en réponse aux liens croissants de l'Égypte avec la Tchécoslovaquie communiste et l'Union soviétique. Le président égyptien Gamal Abdel Nasser a réagi en déclarant la loi martiale dans la zone du canal et en prenant le contrôle de la Compagnie du canal de Suez. Guerre de Corée : En 1950, la guerre froide s'est intensifiée avec le déclenchement de la guerre de Corée (1950-53). La Corée du Nord, soutenue par l'Union soviétique, a envahi le Sud le 25 juin 1950, avec l'appui des États-Unis. La guerre de trois ans a été exceptionnellement sanglante et a entraîné la mort de 3 millions de personnes et des dizaines de milliers de blessés. Leaster Pearson (Prix Nobel de la Paix) : En 1957, Pearson a reçu le prix Nobel de la paix pour ses efforts diplomatiques visant à faciliter le départ de la Grande-Bretagne et de la France d'Égypte pendant la crise de Suez. Politicien accompli, il reconstruit le parti libéral et, en tant que Premier ministre, s'efforce de maintenir l'unité nationale du Canada. Crise des missiles de Cuba : Une confrontation de 13 jours entre les gouvernements des États-Unis et de l'Union soviétique, lorsque les déploiements américains de missiles nucléaires en Italie et en Turquie ont été confrontés aux déploiements soviétiques de missiles nucléaires à Cuba. La crise a duré du 16 au 28 octobre 1962. Cette confrontation est largement considérée comme le moment où la guerre froide a été la plus proche de l'escalade vers une guerre nucléaire à grande échelle. Guerre du Vietnam : C’est devenu un conflit international de la guerre froide. Elle est devenue une guerre que les États-Unis menaient seuls, contre l'avis de leurs alliés en Amérique du Nord et en Europe, une guerre opposant directement les États-Unis au bloc communiste. La guerre du Viêtnam a été un conflit long, coûteux et conflictuel qui a opposé le gouvernement communiste du Nord Viêt Nam au Sud Viêt Nam et à son principal allié, les États-Unis. Le conflit a été intensifié par la guerre froide entre les États-Unis et l'Union soviétique LES MENACES NUCLÉAIRES ET LA RÉPONSE DU CANADA La course aux armements : L'aspect le plus inquiétant de la compétition entre les États-Unis et l'Union soviétique pendant la guerre froide. La compétition pour la suprématie dans la guerre nucléaire a consisté à augmenter continuellement la taille et la qualité des armes nucléaires entre les États-Unis et l'Union soviétique afin d'acquérir une supériorité militaire et politique l'un sur l'autre. La bombe à hydrogène : Le 1er novembre 1952, les États-Unis ont testé leur tout premier mécanisme thermonucléaire sur l'atoll d'Eniwetok, dans le Pacifique Sud. Le « Mike Shot », comme on l'appelait, produisait 10 mégatonnes de TNT et était environ 1000 fois plus grand que la bombe lancée sur Hiroshima sept ans plus tôt. Les ICBM : Les missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) ont été déployés pour la première fois par les États-Unis en 1959. Les ICBM ont une portée comprise entre 6 000 et 9 300 miles. Ils sont principalement conçus pour transporter des armes nucléaires, ce qui rend vulnérable pratiquement n'importe quelle cible dans le monde. Retombées nucléaires: Matières radioactives résiduelles propulsées dans la haute atmosphère à la suite d'une explosion nucléaire, appelées ainsi parce qu'elles « tombent » du ciel après l'explosion et l'onde de choc. Il s'agit généralement des poussières et des cendres radioactives produites lors de l'explosion d'une arme nucléaire. Défense civile : En cas de guerre ou de défense nationale, toutes les actions non militaires prises pour réduire les pertes humaines et matérielles résultant de l'action de l'ennemi. Elle comprend la défense contre les attaques de bombes ou de roquettes conventionnelles, d'armes nucléaires et d'agents chimiques ou biologiques. Cette culture de la peur s'est intensifiée avec le développement de la technologie nucléaire, qui a changé la nature de la guerre et suscité une anxiété généralisée. La défense civile de la guerre froide visait donc à apaiser ces inquiétudes en proposant une formation pratique pour se préparer à la dévastation nucléaire et, avec un peu d'optimisme, y survivre. Abris contre les retombées nucléaires : Pendant la guerre froide, la menace d'une guerre nucléaire a incité de nombreuses personnes à construire des abris anti-atomiques. Les abris anti-atomiques ont été conçus pour protéger les personnes des poussières et des débris radioactifs qui peuvent tomber dans l'air à la suite d'une détonation nucléaire. Diefenbunker : Désigné comme le siège central du gouvernement d'urgence, le bunker était destiné à accueillir 535 représentants clés du gouvernement et des militaires - dont le gouverneur général, le premier ministre et les membres du cabinet - pendant une période de confinement de 30 jours en cas d'attaque nucléaire contre le Canada. Le « Duck and Cover » (se mettre à l'abri) : Le terme « duck and cover » fait référence à la pratique consistant à enseigner aux enfants dans les écoles des États-Unis à se protéger d'une éventuelle attaque nucléaire. Lors des exercices d'évacuation, les écoles demandaient aux élèves de se cacher sous leur bureau et de se couvrir la tête avec les bras. NORAD : En septembre 1957, le Canada et les États-Unis, se sont mis en accord pour créer le « Commandement de la défense aérienne de l'Amérique du Nord » (NORAD), en tant que commandement bi-nationale, centralisant le contrôle opérationnel des défenses aériennes continentales face à la menace des bombardiers soviétiques. Le 12 mai 1958, l'accord entre les gouvernements canadien et américain établissant le NORAD a été officialisé. Le Québec et la Constitution: Après la défaite des séparatistes au référendum, Trudeau a immédiatement lancé un processus de création d'une charte des droits et d'une formule d'amendement de la Constitution. Cependant, Trudeau se trouve confronté à l'opposition de huit des dix gouvernements provinciaux, à l'exception de l'Ontario et du Nouveau-Brunswick. Il annonce donc qu'il poursuivra le processus seul. Cependant, le chef de l'opposition, Joe Clark, bloque la résolution à la Chambre des communes et les premiers ministres des provinces attaquent le gouvernement Trudeau en cour à ce sujet. En septembre 1981, la Cour suprême rend une décision confuse. Légalement, Trudeau peut procéder à une résolution du Sénat et de la Chambre des communes. Mais une convention constitutionnelle exige qu'Ottawa obtienne un soutien substantiel des provinces avant de demander des modifications à la Grande-Bretagne. Trudeau retourne une dernière fois à la table des négociations. En novembre 1981, le gouvernement fédéral et neuf des dix gouvernements provinciaux (tous sauf le Québec) se mettent d'accord sur une proposition à envoyer à la Grande-Bretagne. La nouvelle Constitution « rapatriée » inclut une formule pour les amendements futurs. Elle comprendra également une Charte des droits et libertés. Bien qu'elle soit inscrite dans la Constitution, la Charte contient des clauses auxquelles le Parlement fédéral ou les législatures provinciales peuvent déroger pendant de courtes périodes. La Grande-Bretagne a approuvé l'accord, qui a été signé par la reine Élisabeth II le 17 avril 1982. La Nuits des Longs Couteaux: Le fait que Lévesque n'ait pas été joint dans la nuit du 4 novembre - et qu'il lui ait plutôt présenté le paquet complet lors d'un rencontre autour d’un petit-déjeuner le dernier jour de la conférence - a incité Lévesque à affirmer qu'il avait été trahi par les premiers ministres anglophones. Lévesque a déclaré qu'ils avaient comploté contre lui lors de ce qui est devenu connu dans les cercles nationalistes québécois comme la « nuit des longs couteaux ». Ce portrait servira à alimenter le sentiment séparatiste au Québec pendant des années.