Soins Infirmiers 1ère Partie PDF

Summary

These notes cover various aspects of nursing care for patients with traumatic injuries. It includes discussions on cranial traumas, types of lesions, and treatment protocols.

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SOINS INFIRMIERS ET TRAUMATISMES UE 2.4 Processus traumatique Compétence 4 : Mettre en œuvre des actions à visée diagnostique et thérapeutique. Année : 2024-2025 E. HASPEL CSF TRAUMATISMES CRÂNIENS TRAUMATISMES CRÂNIENS Atteinte de...

SOINS INFIRMIERS ET TRAUMATISMES UE 2.4 Processus traumatique Compétence 4 : Mettre en œuvre des actions à visée diagnostique et thérapeutique. Année : 2024-2025 E. HASPEL CSF TRAUMATISMES CRÂNIENS TRAUMATISMES CRÂNIENS Atteinte de la boîte crânienne et/ou de son contenu par agression physique mécanique. Première cause de décès chez l’adulte de moins de 45 ans. Résulte d’un choc sur le crâne. DEUX TYPES DE LÉSIONS Lésions cérébrales primaires : traumatisme direct du cerveau associé à des lésions vasculaires : plaies, impacts sur le tissu cérébral, sur les méninges. Lésions cérébrales secondaires : lésions qui apparaissent à distance des lésions primaires et sont liées à l’évolution du processus traumatique intracérébral (processus hémorragique principalement). LÉSIONS CUTANÉES Plaies sans gravité mais souvent très hémorragiques du fait de la riche vascularisation locale. Plaies graves avec décollement du scalp peuvent provoquer des états de choc. LÉSIONS OSSEUSES Doivent leur complications à leur localisations et à leurs déplacements. Embarrure : fracture de la voûte crânienne associée à un déplacement osseux vers l’intérieur du crâne. Un fragment osseux se détache et se déplace. LÉSIONS INTRA-CRANIENNES PRIMAIRES Commotion : ébranlement violent du cerveau au moment d’un impact. Perte de connaissance rapide, proportionnelle à l’énergie du choc, ou des anomalies de la vigilance. Transitoire. Contusion : destruction macroscopique du tissu nerveux en regard du point d’impact qui s’accompagne d’un suintement hémorragique des capillaires auquel se rajoute un œdème cérébral. Localisée ou diffuse.Visible au scanner après12h à 24h du traumatisme. RAPPEL ANATOMIQUE LESIONS SECONDAIRES Correspondent au développement d’un hématome : HÉMATOME EXTRA-DURAL (HED) Collection de sang entre la voute osseuse crânienne et la dure-mère. Hémorragie la plus fréquente. Hématome apparait quelques heures après le traumatisme et croît rapidement si une artère méningée a été lésée. L’hémorragie peut être artérielle le plus souvent ( 80% ) ou veineuse. HÉMATOME EXTRA-DURAL (HED) Diagnostic repose sur la notion « d’intervalle libre » c’est-à-dire que le blessé a perdu connaissance au moment du choc puis a retrouvé un certain niveau de conscience avant de présenter ensuite une nouvelle perte de conscience. Signes fonctionnels : notion de traumatisme crânien, perte de connaissance avec intervalle libre, céphalées, nausées vomissements, trouble de conscience, hémiparésie, anomalie des pupilles, crises épilepsie. Il est responsable d’une hypertension intra crânienne mettant en jeu le pronostic vital. Il est à redouter lors de tous traumatismes crâniens. Urgence vitale > évacuation chirurgicale en urgence. HÉMORRAGIE SOUS-ARACHNOÏDIENNE Hémorragie méningée isolée et de faible abondance localisée dans l’espace sous- arachnoïdien, qui est l’espace compris entre la couche la plus interne, la pie-mère et l’arachnoïde, la couche moyenne des membranes qui recouvrent le cerveau. Causes : Rupture d’anévrysme, rupture de malformation artério veineuse. Responsable de céphalées et d’une raideur de la nuque avec gêne visuelle, nausées vomissements, trouble de la conscience ou coma. Selon les cas, une intervention neurochirurgicale ( par voie endovasculaire ou par ligature de l'anévrysme) sera nécessaire pour interrompre l'hémorragie. Dans 25% des cas, la personne ayant subi une HSA aura un handicap invalidant à long terme. HÉMATOME SOUS-DURAL (HSD) Aigu ou chronique. Hématome siégeant entre l’arachnoïde et la dure-mère. Il se constitue à partir de saignements veineux induits par les contusions cérébrales. Hématome qui progresse lentement, sa tolérance peut être longue. HÉMATOME SOUS-DURAL (HSD) L’hématome peut être aigu ou se chroniciser variant de quelques jours à plusieurs mois. Symptômes : céphalées, troubles de la parole, troubles de la vue, troubles du comportement, hémiparésie, hémiplégie. Traitement : - HSD aigu : urgence vitale > chirurgie neurologique. - HSD chronique : traitement en fonction des symptômes et de la situation. EXAMENS CLINIQUES Importance de l’anamnèse du traumatisme : - Heure de survenue du traumatisme. - Circonstances du traumatisme. - Etat du patient au moment du traumatisme et juste après. - Recherche d’une perte de connaissance brève, de troubles de la conscience ou coma d’emblée. - Recherche de signes neurologiques déficitaires, d’une crise d’épilepsie, de lésions associées. Evaluation de l’état clinique à la recherche d’un intervalle libre. EXAMENS CLINIQUES Score de Glasgow : Examen de conscience et de vigilance. Le score de Glasgow varie de 15 (normal) à 3(absence de réponse). Un score inférieur à 8 correspond à un état comateux. EXAMENS CLINIQUES - Vérification du reflexe pupillaire : recherche mydriase, asymétrie pupillaire ou anisocorie, reflexe photomoteur, reflet de l’état cérébral EXAMENS COMPLÉMENTAIRES Bilan des lésions : - Scanner cérébral - IRM cérébral, - Radiologies, scanner du rachis. - Complémentaires : scanner vertébral, thoracique, écho abdo, radio du squelette. PRISE EN CHARGE INFIRMIERE Surveillance à réaliser tous les ¼ h LES SÉQUELLES Troubles moteurs : - Paralysie complète ou partielle - Troubles de l’équilibre : risque de chute, restriction dans l’exercice physique. - Troubles de la coordination et lenteur du mouvement : lenteur d’exécution, manque de précision dans le geste. - Diminution du tonus musculaire : perte de la dextérité, maladresse … - Epilepsie, céphalées : fatigabilité, perte d’autonomie… LES SÉQUELLES Troubles sensitifs : - Troubles des sens, de l’articulation, de la déglutition. - Perte de la sensibilité. Les déficiences neuropsychologiques : - Troubles du langage, de la mémoire, de l’attention. - Troubles des fonctions d’exécution et de compréhension : difficulté à arrêter une action commencée, lenteur du rendement … - Affaiblissement intellectuel : impossibilité de prendre des décisions, besoin d’une supervision. LES SÉQUELLES Les déficiences neuropsychiatriques : - Troubles de l’humeur : hypersensibilité, émotivité, dépression … - Diminution du contrôle émotionnel. - Perturbation de l’image de soi. LES SÉQUELLES Les syndromes subjectifs : (dans 40 % des cas) - Céphalées - Vertiges ou sensation de vertige au changement de position - Dépression Retentissements sur la vie quotidienne. Aide à la réadaptation et à la rééducation. Réinsertion sociale, professionnelle et familiale. TRAUMATISMES DU RACHIS TRAUMATISMES DU RACHIS Atteinte mécanique d’un ou plusieurs segments de la colonne vertébrale et/ou de son contenu. LA COLONNE VERTEBRALE - 33 vertèbres empilées les unes sur les autres. - Permet le mouvement et le maintien. - Supporte tout le poids du corps. - Le rachis protège la moelle épinière. TRAUMATISMES DU RACHIS La cause de traumatismes violents responsables de mouvements d’hyperflexion ou d’hyperextension du rachis tels que : - la compression axiale : tassement à l’issue d’une chute de grande hauteur, une force exercée perpendiculairement aux plateaux vertébraux. - les mouvements en coup de fouet : « coup du lapin » souvent lors d’un accident de voiture. Les lésions peuvent être articulaires ou osseuses : - Fractures. - Luxations ou subluxations. - Déchirures ligamentaires ou musculaires. TRAUMATISMES DU RACHIS ATTEINTE DE LA MOELLE EPINIERE Les différentes atteintes du rachis peuvent : - entrainer des lésions immédiates et irréversibles de la moelle épinière. - rendre le rachis instable et favoriser un déplacement qui léserait secondairement la moelle épinière. LES FRACTURES Les fractures sans lésion neurologique : - peuvent être stables ou instables. - Une instabilité menace l’intégrité nerveuse. LES FRACTURES Les fractures avec lésions neurologiques : - leur gravité résulte des lésions médullaires et des contusions dues au choc. - principalement des factures provoquées par un choc violent. LES LÉSIONS MEDULLAIRES Compression de la moelle épinière : Interruptions transitoires des fonctions sensitives et motrices. Contusion de la moelle épinière : Formation d’un hématome dans la moelle épinière provoquant la perte des fonctions sensitives et motrices, des paralysies. La gravité d’une contusion dépend du volume de l’hématome. Section de moelle épinière : - Complète : responsable de la perte de l’ensemble des fonctions médullaires en aval de la lésion (paraplégie, tétraplégie). - Incomplète : être responsable de troubles sensitifs et moteurs en lien avec la partie médullaire atteinte. LES LÉSIONS MEDULLAIRES LES LÉSIONS MEDULLAIRES SYMPTOMATOLOGIE Douleurs localisées au niveau de la nuque et du dos. Une contracture. Limitation des mouvements Une déformation de la colonne vertébrale. Des troubles neurologiques : - Paralysies - Paresthésies - Engourdissements - Picotements dans les membres EXAMENS COMPLEMENTAIRES La radiographie standard : - permet de visualiser les traits de fracture. IRM et le scanner : - sont indispensables pour objectiver les compressions médullaires. COMPLICATIONS Paralysie diaphragmatique Paralysie abdominale Paralysie périnéale Alteration de la thermorégulation PRISE EN CHARGE Prise en charge immédiate se fait par une équipe mobile de soins d’urgence en présence d’un médecin le plus souvent. - Importance de l’anamnèse > circonstances. - Evaluation et localisation de la douleur. - Evaluation neurologique : motricité, sensibilité, tonus, réflexes, troubles génito- sphinctériens (rétention, incontinence, sensibilité péritonéale). - Immobilisation en respectant l’axe tête-cou-tronc. - Immobilisation du torse, du bassin et des jambes pour éviter les rotations (sangler et combler les espaces) > manœuvre qui se fait à plusieurs et sur consignes médicales. PRISE EN CHARGE - Immobilisation complète selon le mécanisme lésionnel (matelas immobilisateur). - Evaluation primaire et mise en œuvre de toutes les mesures thérapeutiques qui s’imposent. - Evaluation régulière des fonctions vitales. - Recherche des signes de gravité : plaies, écoulement, agitation, sueur, pâleur, hypoTA, retentissement cardio respiratoire. TRAITEMENT En l’absence de lésions médullaires : - Principalement orthopédique. - Adapté à la localisation de la fracture et à sa stabilité. - Repos au lit. - Collier cervical, parfois traction, halo crânien : fractures au niveau cervical. - Corset plâtré pour assurer la contention des fractures dorso-lombaires. Il laisse la possibilité au patient de se lever. TRAITEMENT En présence de lésions médullaires : - Traitement chirurgical : lever la compression de la moelle puis à stabiliser la fracture par ostéosynthèse. - Traitement médical : cible le soulagement de la douleur, la limitation de l’inflammation neurologique avec des corticoïdes à forte dose associés à la surveillance hémodynamique. Attention aux troubles de décubitus et au risque thromboembolique. - Orientation vers un centre spécialisé. TRAITEMENT Traitement long et difficile avec une hospitalisation assez longue. Traumatisme psychologique important. Troubles qui peuvent être irréversibles. POINTS CLÉS Tout traumatisme du rachis doit faire envisager une atteinte médullaire. Tout traumatisme rachidiens peut être suivi d’une aggravation neurologique retardée par lésion médullaire secondaire. La moelle épinière ne se renouvelle pas, les lésions sont donc irréversibles. La prise en charge initiale et le conditionnement nécessite un maintien de l’axe tête-cou-tronc-pelvis et une immobilisation en décubitus strict. Les traumatisés sont pris en charge par une équipe médicale d’urgence qui évalue les atteintes rachidiennes. TRAUMATISMES THORACIQUES CONTUSION THORACIQUE BENIGNE Fracture stable des côtes : - engendre des douleurs et la limitation des mouvements thoraciques. - peuvent être responsables d’infections broncho-pulmonaires induites par l’impossibilité de tousser ou de cracher. CONTUSION PULMONAIRE Contusion pulmonaire : - lacération du tissu pulmonaire > hémorragie alvéolaire > perturbation des échanges gazeux et une défaillance respiratoire. VOLET COSTAL Volet costal : - Fracture de deux ou plusieurs côtes adjacentes. - Il est instable et mobile et ne permet plus au thorax - d’avoir des mouvements respiratoires cohérents. - Risque majeur c’est la détresse respiratoire ou - le pneumothorax. - Hémothorax. RUPTURE DIAPHRAGMATIQUE Rupture diaphragmatique : - Communication du thorax avec l’abdomen. - Par déchirure des tuniques du diaphragme à la suite d’une contusion ou d’un écrasement. - Les viscères abdominaux peuvent alors pénétrer la cage thoracique et provoquer une contusion pulmonaire avec détresse respiratoire. EPANCHEMENTS PLEURAUX EPANCHEMENTS PLEURAUX Hémothorax : - Épanchement sanguin entre les feuillets de la plèvre. - Le détournement du sang de son réseau vasculaire est aussi grave que la compression des tissus pulmonaire. Pneumothorax : - Épanchement aérien après un traumatisme du thorax : lié à un objet pénétrant. Hémopneumothorax : - Association pneumo et hémothorax. LES LESIONS VISCERALES Contusion pulmonaire : - Forces appliquées sur la cage thoracique. - Peuvent entrainer une hémorragie pulmonaire. La rupture trachéo-bronchique : - Lésions de la trachée et des grosses bronches, rare mais létale. Contusion myocardique : - Compression du cœur entre le rachis et le sternum, peut entrainer une rupture valvulaire. LES LESIONS VISCERALES Tamponnade péricardique : - Accumulation de liquide entre le péricarde et le cœur > le ventricule ne peut plus se remplir correctement > chute du débit cardiaque. Dissection aortique : - Rupture totale ou partielle de la crosse de l’aorte > hémorragie massive. LES LÉSIONS DE LA POITRINE Plaies à thorax fermé : - Rupture de la plèvre, pneumothorax, fractures costales, lacération du tissu pulmonaire ou des vaisseaux. Plaies à thorax ouvert : - Provoquées par des objets qui transpercent la paroi thoracique > pneumothorax. Plaies péricardiques SIGNES CLINIQUES DÉTRESSE RESPIRATOIRE Hypoxie : diminution de l’oxygénation tissulaire. Douleur Dyspnée : difficulté respiratoire. Tachycardie-Bradycardie : surveillance de la FC. Norme fréquence cardiaque adulte : entre 60 et 80. Désaturation : Normes SPO2 adulte 98% et 100%. Tachypnée : accélération anormale de la FR. Polypnée : augmentation de la FR, diminution du volume courant. Bradypnée : respiration plus lente ralentie. SIGNES CLINIQUES DÉTRESSE RESPIRATOIRE Pauses respiratoires : arrêt temporaire involontaire du flux respiratoire. Ecouter les bruits respiratoire. Somnolence, troubles de la conscience. Agitation, Anxiété Respiration paradoxale : à l’opposé de la respiration normale : ventre qui se gonfle d’air à l’expiration et qui se dégonfle d’air à l’inspiration. Cyanose. Hypotension – Hypertension EXAMENS COMPLEMENTAIRES Radiographie Scanner IRM Dosage des gaz du sang > gazométrie AXES THERAPEUTIQUES Libération des voies aériennes : (Cf – AFGSU) https://www.youtube.com/watch?v=rQpuQ5Kxf14 Désobstruction de la bouche et du pharynx des sécrétions. - Hyperextension de la tête. - Subluxation du maxillaire inférieur pour empêcher la chute de la langue. - Intubation trachéale. Respiration assistée Evacuation des épanchements : ponction pleurale évacuatrice, drainage thoracique, thoracotomie. LE NEURES Katy. Les essentiels en IFSI UE 2,4 Processus BIBLIOGRAPHIE traumatiques. Elsevier Masson, 2009. ISBN : 978-2-294- 70897-8 Traumatismes crâniens, Dr Timothée JACQUESSON- Capsules ENT-2.4-Plateforme Claroline. Tout le semestre 1 en fiche mémos de l’UE 1.1 à l’UE 2.1, Edition Foucher Réussir tout le semestre 1, Edition Vuibert 2016 Traumatismes rachidiens, Dr Timothée JACQUESSON- Capsules ENT-2.4-Plateforme Claroline. Traumatismes du thorax, Dr Eric J.Voiglio- Capsules ENT-2.4-Plateforme Claroline. Mesure des paramètres vitaux, Jean – Marc Bouchet-CSF Libération des voies aériennes (LVA), De Eric J.Voiglio- Capsule ENT-2.4-Plateforme Claroline QUEBRE Karine, UE 2.4 REUSSIR EN IFSI, Processus traumatique Semestre –DE BOECK-ESTEM 2015. ISBN : 978-2-84371-788-8 MERCI POUR VOTRE ATTENTION

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